HISTOIRE

« EN MÊME TEMPS », LA POLITIQUE DES COCUS ALTERNATIFS !

Haddock cons

 

Le regretté Jean d’Ormesson.

« Macron, c’est le grand flou ! Entre l’électeur de droite et l’électeur de gauche qui votent pour Macron, l’un des deux, forcément, sera cocu, mais toute l’intelligence de Macron est de faire croire à l’un que ce sera l’autre et inversement. » Il l’avait prédit : avec Macron les électeurs de droite et les électeurs de gauche sont cocus. Il n’avait pas prévu que ce serait alternativement.

Un coup  à droite, un coup à gauche…

En simple illustration,  prenons deux exemples récents. Sur la politique d’immigration, Manu a délivré subitement un discours que n’aurait pas désavoué Marine Le Pen. Il faut dire qu’il fallait exploiter l’émotion suscitée par le massacre de la préfecture de Paris.  Et de quoi satisfaire les électeurs de droite  sensibles aux arguments pourtant mille fois développés par Eric Ciotti. Enflure du vocabulaire (l’hydre islamique) et véhémence (vigilance de chacun). Cela n’a pas manqué d’inquiéter le  clan des « dénislamiques » au sein de LRem. Presque en même temps, le  même a fait voter à  l’Assemblée l’autorisation de PMA pour les couples femmes homosexuelles et  pour les femmes  seules.  De  quoi satisfaire la gauche libertaire  et  plus généralement tous les progressistes qui ont voté comme un seul « homme » si je puis dire, de  la  France  insoumise au PS en passant par les inévitables transfuges d’un certain centre. Nul doute qu’un certain  électorat centriste qui aura voté Macron ne s’y est pas retrouvé. On a encore revu le clivage se  manifester à propos de la polémique déclenchée sur le port du voile par  les  accompagnatrices de sorties scolaires. Au sein même de  LRem, la querelle entre Aurore Bergé et Aurélien Taché en est l’exemple  emblématique.  Un coup à droite, un coup à gauche et quand ça ne marche pas, le sphinx se tait.

La politique macronienne.

Cette situation ne durera pas éternellement. Le moment approche où l’électorat de la droite capté et abusé par Macron  va  inévitablement ouvrir les yeux. Comment peut-il cautionner plus longtemps une politique dont l’essentiel des idées est puisé à gauche, et mis en œuvre par une caste de technocrates qui n’a jamais été aussi puissante. En résumé, la  politique de Macron, c’est  « Terra Nova » pour l’inspiration et les technocrates de « France Stratégie » pour la mise en œuvre.  Cela nous vaut des attaques récurrentes contre la famille, contre les  successions et l’héritage, une fiscalité  qui ne faiblit pas, une Etat redistributeur qui pompe les uns pour donner des  miettes aux autres,  une atonie économique et les finances les plus mal tenues des pays développés. Le peuple est toujours aussi incandescent au point que le  pouvoir met le pied sur le frein pour toutes les réformes, à commencer par celle des retraites qui est pourtant de plus en plus urgente.

Les félons de la droite : Philippe, Le Maire, Darmanin…

Il faut faire tomber les masques : depuis qu’ils sont au gouvernement, Les Philippe, Le Maire, Darmanin & C° n’ont cessé de trahir leurs propres idéaux : où est la  politique de l’offre tant vantée par Bruno Le Maire contraint de faire de la  relance keynésienne sans le dire ;  où est la rigueur budgétaire qui fonde toutes les politiques de droite et l’équité fiscale quand Gérald Darmanin met en place le prélèvement à la source qui déresponsabilise totalement le  contribuable,  comme la généralisation du tiers  payant de Hollande pour les patients, et matraque systématiquement toujours les mêmes,  les aisés, par ses prélèvements abusifs ; où est  la décentralisation chère au centre droit de Raffarin et Bussereau,  quand l’Etat continue de supprimer des ressources aux collectivités pour  les remplacer par des dotations… Au point que Jacqueline Goureau a fait son discours devant une salle vidée de son assistance au congrès des départements de France. On n’en finit pas de lister tous leurs renoncements.   

Les vigiles de la gauche.

Au sein de la majorité gouvernementale, il existe bel et bien une gauche qui ne cède rien de ses certitudes au point que près d’une centaine de députés étaient prêts à exprimer  publiquement leur mécontentement après le discours présidentiel sur l’immigration. L’Elysée a dû lâcher du lest. La  conséquence en a été un débat à l’Assemblée débouchant sur… le vide ! Cette pression existe sur tous les sujets sensibles. Si bien qu’il n’est pas exagéré d’affirmer que globalement, la politique actuelle  est une politique classique de gauche : le symbole en est le budget en discussion actuellement au Parlement. Un budget que François Hollande aurait pu présenter et même valider.

En attendant, la France va chaque jour un peu plus mal. Elle n’a pas mis à profit la conjoncture qui permettait d’améliorer sa situation financière et budgétaire et n’aura donc aucune marge de manoeuvre quand la  crise surviendra, car elle surviendra. 

 


CE QUE J’ATTENDS DU NOUVEAU PRESIDENT DES REPUBLICAINS.

Christian-jacob

 

Les Français ne croient plus à rien. 

Les  Républicains ont rétréci comme peau de chagrin et vieilli sur place. Les jeunes n’ont aucunes convictions, ils se contentent de suivre des modes. Les  partis politiques sont discrédités et au fond du trou. Je suis pourtant persuadé qu’ils restent nécessaires pour organiser  la vie démocratique. Dans ces conditions,  comment se faire entendre ? Comment redevenir à la mode ? C’est une tâche difficile à laquelle s’attelle Christian Jacob  qui a  été désigné pour relever le défi de la reconstruction,  pour ne pas dire de la résurrection.

Personnellement, pour la refondation des Républicains, je ne crois pas à une résurgence de l’UMP.  Ce n’est pas d’un retour vers le passé dont nous avons besoin. Et je suis persuadé qu’il faut s’occuper moins de notre positionnement à droite, plus ou moins,  peu importe, que de proposer  des solutions aux problèmes des Français qui ne sont pas traités. D’ailleurs la majorité des Français ne croit plus au clivage gauche-droite.

Cela n’empêche pas de nous définir.

Nos valeurs.

Par nos valeurs d’abord : nous croyons au primat de la personne sur  le collectif, nous accordons de l’importance aux liens face  à  l’individualisme, et nous sommes attachés à la nécessité de mettre des limites à toutes choses, notamment pour les projets sociétaux et l’immigration. Cela suppose de mettre fin aux privilèges des corporations, d’affirmer nos valeurs culturelles face au multiculturalisme, et nos convictions anthropologiques.

Nos fondamentaux.

Rappeler nos fondamentaux n’est donc pas inutile : nous sommes pour la liberté économique,  la rigueur de la gestion budgétaire, l’ordre social assorti de l’égalité des chances et de l’ascenseur social, une République une et indivisible qui affirme son identité nationale et assure la sécurité de  nos concitoyens. Nous croyons nécessaire de franchir une nouvelle étape de la décentralisation, de défendre notre culture  et de combattre les outrances libertariennes comme  la  PMA et la GPA.

Deux champs primordiaux.

Enfin,  les Républicains doivent investir deux champs primordiaux pour l’avenir :  celui de l’écologie, en s’attachant à promouvoir des solutions  positives pour la transition énergétique, et celui de l’Intelligence Artificielle qui menace déjà le libre arbitre des individus.

Ce que nous devons faire.

Les sujets d’application ne manquent pas pour occuper le champ politique du quotidien : traiter  le chômage, s’attaquer aux déficits et à la dette tout en réformant une fiscalité confiscatoire et inéquitable, rétablir la compétitivité des entreprises, résorber les déséquilibres entre les territoires, promouvoir le retour d’une éducation qui « transmette », relever le défi migratoire, attaquer vigoureusement toutes les tentations communautaristes, assurer la sécurité des Français sur tout le  territoire. Et enfin, il faudrait peut-être s’interroger sur le lien entre l’abstention électorale et l’exemption fiscale : les  deux taux se superposant !

Une équipe large mais soudée.

Pour réussir tous ces chantiers, le nouveau président doit constituer l’équipe la plus solide et la plus  large possible.  Il aurait grand tort de répéter l’erreur de  Laurent Wauquiez qui avait écarté ses concurrents.  Beaucoup de nos adhérents, et notamment ceux qui ont voté attendent que l’esprit d’union prévale sur les  rancunes ou les divisions, et donc que Julien Aubert et Guillaume Larrivé aient des postes de responsabilité près du nouveau président. Si d’autres  personnalités, comme François Baroin acceptent de s’engager, tant mieux. Mais avant toute chose, c’est de cohérence dont nous avons besoin. S’il ne faut pas être contre une organisation « horizontale » qui consulte  le  plus grand nombre,  la verticalité  est nécessaire, notamment pour que le groupe ne parle  que d’une seule voix .

Il  ne me  reste  plus qu’à souhaiter bon courage à Christian Jacob.

 


LE RECHAUFFEMENT A LE DOS LARGE !

Changement-climatique

 

De Greta aux ultras d’Extinction-Rebellion, ce sont les rouges repeints en vert pour nous faire marron !

Les idéologies ont la vie dure.

Des  communistes, il ne reste pas grand-chose.  Les gauchistes survivent à travers des gens comme Mélenchon, mais la France insoumise fait du surplace.  Il ne restait plus qu’aux éternels partisans de « la lutte finale » à enfourcher la cause du dérèglement climatique avec  pour cible l’éternel ennemi :  le « capitalisme » cause de tous nos maux et de s’attaquer à sa soeur la « démocratie libérale » qui en fait le lit. Voilà donc Marx repeint en vert, pour en faire un « Hulk » prêt à instaurer la dictature totalitaire  pour le  plus grand bien de la planète et de ses habitants.  Les anciens comme moi ont déjà connu : l’URSS et ses camps de rééducation en Sibérie. Mais nos jeunes, eux, sont des gogos disponibles prêts à avaler toutes les instrumentations de l’écologie contre la démocratie, pour en faire une arme contre le  libéralisme et imposer toujours plus de fiscalité, de réglementations contraignantes grâce  à une sphère publique à l’emprise toujours plus forte.

Un totalitarisme vert.

Ces cavaliers de l’apocalypse, on les appelle aussi les « colapsologues », prônent un écologisme mortifère à vocation totalitaire. Derrière ces pseudos défenseurs de la planète, on trouve en fait d’anciens maoïstes, heureux de pouvoir se refaire une santé avec  la destruction de la civilisation occidentale. Le rapport du GIEC sert de nouveau livre rouge, librement interprété en « catastrophisme », avec à la clé une hausse des températures de 5° qui entraînerait des milliards de morts.  Ce qui est une pure invention. Mais comme au bon vieux temps  de la  « lutte des classes », un bon slogan vaut mieux qu’un raisonnement.  Un bon  prétexte pour promouvoir la décroissance, la  misère,  le chômage et le déclin irréversible qui sont les  conditions de la prise du pouvoir. Ce combat titanesque exige une mobilisation générale qui passe par la confiscation des ressources des individus, donc un Etat qui peut tout et qui dirige sans partage. Un nouveau démiurge, résurgence de la pensée collectiviste avec un avantage inestimable : ses résultats ne seraient connus que par  les générations à venir ce qui évite de rendre des comptes.

Un raisonnement caricatural.

Ils ont trouvé en Greta Thunberg une égérie pour porter auprès de la  jeunesse ce message mortifère élevé en tâche messianique. En fait, celle-ci est le  jouet de la  manipulation d’une extrême gauche en mal de crédibilité qui y a vu le moyen de justifier son combat  contre la liberté et l’économie de marché. Mais derrière elle se cache aussi un  lobby d’industriels souhaitant vendre leurs solutions vertes. Ils ne reculent devant aucune manipulation pour nous faire  peur et assurer que la fin du monde est imminente. On va se servir des enfants, masse malléable  et facilement disponible, et fanatiser des jeunes influençables par une propagande incessante,  avec une idée  toute simple :  le  libre-échange, la consommation, le  confort  pour  le  plus grand nombre ne sont tout bonnement pas  compatibles  avec l’écologie. Le but de ces discours alarmistes est tout simplement de  justifier la dictature. Donc, il ne nous reste  plus qu’à réduire drastiquement notre consommation énergétique, vivre comme Robinson et revenir à une économie de subsistance fondée sur les circuits courts. Economie vivrière comme au Moyen-Age ! Avec un corollaire : la décroissance ne pourra que réprimer l’innovation et la  recherche scientifique qui pourraient proposer d’autres solutions. En France la tâche va être facilitée par la désignation de 250 000 « échos-délégués », soit autant de Greta Thunberg ! qui se feront vite un devoir de relayer les thèses « effondristes » et l’injonction de la jeune scandinave comme quoi il est inutile de  poursuivre ses études attendu l’imminence de la fin du monde.

L’obscurantisme comme  toujours.

Tous ces raisonnements sont bâtis sur l’ignorance, par commodité, aussi. De la  même façon qu’on tient à l’écart le  bilan carbone catastrophique des éoliennes, on produit des  scénarios sur des projections simplistes. Tous ces ignorants feraient bien d’abord de retourner à l’école. La fonte  de  la  glace des pôles  est effrayante. Et  alors ? Le  climat change. Il  a toujours changé. Les  Vikings se sont installés au Groenland (pays vert) entre  le VIIIème et le  XIIème siècle,  lors de « l’optimum médiéval » au cours duquel  tout  l’hémisphère nord a  connu une longue série d’étés chauds et secs. Dans l’Antiquité, c’est l’Afrique du Nord et la Sicile qui étaient les  greniers à blé des Romains… Et la Méditerranée était plus basse de dix ou vingt mètres comme  en témoignent les  ports antiques noyés. L’homme s’est toujours adapté.  C’est là l’erreur fatale de ces nouveaux chevaliers de  la fin  du monde : ils méconnaissent la capacité  de l’homme  à innover sans cesse pour tirer le meilleur parti des  moyens que la nature   met à sa disposition ou pour en trouver de nouveaux. Il ne s’agit pas de nier le réchauffement climatique, ni la part de  l’homme qui y contribue. Notre histoire est faite d’adaptations permanentes : chaque étape de la croissance des pays développés a été marquée par l’apparition de nouvelles  pollutions et en même temps par la mise en place de moyens pour les  combattre. L’erreur des climatocatastrophistes tient dans l’interprétation erronée des courbes issues  des données passées : il ne suffit pas de les prolonger,  ce qui n’a  aucune chance de se produire.  Car la réactivité  de  l’homme, sa capacité à réagir, amender, transformer sans cesse le monde dans lequel  nous vivons,  invalideront rapidement leurs  conclusions.  C’est ce qui s’est   produit déjà maintes fois dans le  passé, des  thèses  de  Malthus à celles  de Paul Ehrlich qui n’avait pas prévu que  le sort   de l’humanité se soit amélioré de manière continue au point que le revenu moyen des habitants du monde a augmenté de 7 à 8 fois.  Bien évidemment,  les solutions,  ce sont les démocraties libres et le libéralisme, grâce à  l’innovation et à la recherche scientifique, qui les  détiennent. C’est un autre sujet que j’aurai bientôt l’occasion de développer.  En attendant, nous n’avons pas besoin d’un nouveau culte de Gaïa.  Je ne suis pas  certain que Macron l’ait bien compris.

 

 

 


DOUCE FRANCE… OU ES-TU ?

Douce  France

 

Le visage offert par notre pays aujourd’hui est bien loin de celui chanté par Charles Trenet. Les jours se suivent et se ressemblent avec leur lot de méfaits au point qu’on a l’impression que « tout fout le camp » !  Qu’arrive-t-il à la France ? Comme Sardou ou Delon, vais-je moi aussi me mettre à haïr cette époque ? Il faut dire qu’en cette rentrée, le tableau est chargé : violences, incivilités, drames… Partout le  barbare empiète sur le civilisé.  Toutes les  institutions semblent touchées par le désastre.

Je pense d’abord à ces policiers sauvagement assassinés hier dans la cour même de la Préfecture de Police de Paris, par l’un des leurs, pris de folie ou de fureur extrémiste, puisque la piste du motif  religieux semble prendre consistance. Voilà  un corps d’Etat mis à rude épreuve.  Nos forces de sécurité sont soumises à  une usure jamais vue tant elles ont été sollicitées depuis de nombreux  mois, ayant à faire face, quasiment chaque semaine, à la violence forcenée de manifestants anti-système. Le plus grave, c’est que l’Etat semble dépassé et à court de moyens pour  soutenir les efforts qui leur sont demandés. Le nombre des suicides, plus de cinquante depuis le début de l’année, et leur ras-le-bol  qui s’est traduit par une manifestation  massive, sont les symptômes d’une désespérance qui ne rencontre pas suffisamment l’empathie d’un pouvoir qui, pourtant, a grand besoin d’elles pour sa propre survie.

Ce sont aussi les pompiers, qui sont en grève depuis de nombreux mois sans qu’on s’intéresse vraiment à leurs problèmes, et cela passe relativement inaperçu  puisqu’ils continuent d’assurer le service public de sauvegarde qui leur incombe. Eux aussi en ont assez d’être la cible des voyous qui ne respectent rien et qui entravent leurs interventions.

Ce sont les services des urgences dont la grève  continue de s’étendre devant l’incapacité de la  Ministre de la  Santé à apporter des réponses satisfaisantes à une  corporation elle aussi gravement submergée par la demande se soins qui lui tombe dessus. C’est en fait la partie visible d’un iceberg. C’est le  système de prise en charge global qui ne fonctionne plus  correctement. Notre médecine est en crise, ça n’est  pas nouveau,  mais  le moins qu’on puisse dire, c’est que le mal s’aggrave.

Le suicide la semaine dernière, d’une directrice d’école devrait nous inciter à prendre aussi en considération les difficultés que rencontrent les enseignants. Eux aussi sont exposés à cette société malade et sont en première ligne, face à des parents plus prompts à défendre leur progéniture qu’à lui « botter le cul ».

Au-delà, on n’en finit plus d’énumérer les incivilités et les dysfonctionnements d’une société livrée au libre-arbitre individuel. 

Ce sont les dépôts d’ordures sauvages qui se multiplient et récemment un maire dans le Var est mort pour avoir voulu s’interposer. C’est une véritable gangrène. Il n’y a pas  de bordure de route, de chemin, parfois même de recoin en ville,  qui ne fassent l’objet de ce genre de « facilité » alors que nos communes sont généralement équipées de déchetteries où il suffit de se rendre pour se débarrasser.

Ce sont les bagages volés dans les trains, délit qui tend à se généraliser : désormais, vous devez garder l’œil sur votre valise si vous voulez la récupérer à la fin de votre parcours,  ce qui n’est pas toujours possible, l’aménagement des wagons n’ayant pas été prévu pour tenir compte de ce type d’aléa.

Ce sont les comportements insupportables.  Exemple, cet été, sur la côte vendéenne.  Les estivants ont dû supporter le tapage nocturne de bandes de jeunes,  souvent alcoolisées, jusqu’à des heures avancées de  la nuit. Du jamais vu.  Peut-être est-ce à mettre en relation avec la chaleur d’un été exceptionnel, mais quel spectacle désolant de voir des filles d’une quinzaine d’années se rouler par terre, complètement ivres…  A se demander où sont les parents, ou s’il  y en a !  Inutile  d’appeler la gendarmerie, elle dispose de  trop peu de  moyens pour intervenir : une patrouille pour trente kilomètres de côte  à ce qu’on dit… Seuls les pompiers répondent présents pour ramasser les … comas éthyliques.

A ce tableau déjà peu réjouissant, il faudrait ajouter  les églises qui brûlent ou qui sont vandalisées, les châteaux pillés comme récemment celui de Vaux-le-Vicomte, les exploitations agricoles incendiées par des antispécistes extrémistes, les prisons attaquées, les  maires insultés ou violentés, et plus significatif de l’individualisme forcené, ces  plaintes  portées  par des citadins déracinés qui ne supportent pas le coq de la ferme voisine, les odeurs de la campagne ou  les cloches de l’église du village. Au point que certains députés pensent à légiférer pour protéger le monde rural de ces  bobos exigeants.

Pendant ce temps-là, Jupiter discourt à la cantonade,  croyant que le «péremptoire»  dispense de l’action. C’est l’autorité de l’Etat, dans tous les domaines qui est  en panne.  Est-on  capable  de la restaurer,  là est la question.  Depuis Notre-Dame-des-Landes, rien ne va plus…

 

 


LA MAISON BRÛLE ET MACRON REGARDE AILLEURS !

Dette publique

La dette française explose.

Vous allez penser que c’est une obsession de ma  part.  La dette française, tout le monde s’en fout ! Et pourtant… La maison brûle, et Macron regarde ailleurs (parodie de  circonstance) !

La solution de facilité.

Le gouvernement achète du pouvoir d’achat à crédit. Il paraît que ça ne coûte rien puisque les taux sont négatifs. Au contraire, emprunter rapporterait  même !  C’est une vision laxiste et lâche qui,  à un moment ou un autre, impactera l’avenir du pays. Qu’on en juge : le  budget 2020 ne propose aucun effort de réduction des dépenses de l’Etat, en transfère même sur les budgets sociaux comme le montre le retour du déficit de la Sécu à 5 milliards d’euros, et prévoit d’emprunter l’an prochain plus de 200 milliards d’euros, soit le double de ce qu’il empruntait en moyenne jusqu’à maintenant. Un record historique : on était à moins de 100 milliards en 2007, avant la crise. Le budget 2020 est un budget de campagne électorale, au mépris de la bonne gestion des comptes de l’État. Il prévoit des cadeaux fiscaux avec des baisses d'impôts. Le signe le  plus inquiétant, c’est qu’aucune, vraiment aucune, réduction du nombre de fonctionnaires n'a été faite et n’est prévue.

La machine s’emballe.

La dette française a dépassé la barrière « symbolique » des 100% du PIB, à 2 400 milliards d'euros, malgré tous les artifices mis en place pour masquer le fait. Elle était à 1830 milliards fin 2012. La France rejoint le club des cancres avec la Grèce, le Zimbabwe et le Japon dont la dette est à 230% du PIB. Le  problème c’est que  malgré cet endettement qui devient massif, la  croissance stagne parce que la relance budgétaire initiée par la politique des banques centrales est à bout de souffle. Combien de  fois faudra-t-il dire que le pouvoir d’achat n’est pas le  bon moteur de la croissance économique. C’est au contraire un gouffre qui nécessitera toujours plus d’emprunts puisque la faculté contributive des Français ne peut plus être augmentée. De fait la  machine s’emballe et chaque jour qui passe le niveau d'endettement excède un peu plus ce que notre potentiel fiscal peut absorber. Plus les taux d'intérêt sont bas, moins la capacité de prêter des banques est établie. Il suffit de voir le nombre d'établissements qui, en zone euro, sont valorisés à environ la moitié de leurs fonds propres. Or la création de monnaie via les banques est un vecteur fondamental de la croissance d'une économie. La configuration actuelle va donc à l'opposé de l'expansion.

Le grand ralentissement.

Une série d'indicateurs économiques viennent de tomber. Ils portent sur la production industrielle. L’indice ISM (Institute for Supply Management) pour l'activité manufacturière aux États-Unis est à son niveau le plus bas depuis la crise de 2008 et du côté de l'Europe, c'est le PMI, l'indice des directeurs d'achat, qui est à son niveau le plus bas depuis 2012. L'Organisation Mondiale du Commerce a revu à la baisse ses prévisions de croissance des échanges pour l'année, de 2,6 % à 1,2% seulement. Et c’est du jamais vu depuis 2008. L'OMC envisage même la possibilité que cette croissance ne soit que de  0,5% ! Pour ceux qui en doutaient encore, l'économie mondiale ralentit. On y est !  Croire que l’économie française, qui vit sur la lancée des mesures « gilets jaunes »  financées  à crédit  par l’Etat, pourrait se maintenir est une gageure. Vous verrez chaque  mois qui passe, les objectifs « optimistes » revus à la baisse, comme nous venons de le vivre en 2019 pour ceux de 2018.  Avec les taux négatifs, la valorisation des actifs, en Bourse, dans l'immobilier, ou encore dans le private equity, n'a été autant déconnectée de l'économie réelle. Cette valorisation masque la réalité.  Il faut savoir que ce ralentissement mondial n'est pas conjoncturel, il est structurel, et présente deux points de faiblesse : le commerce mondial et la production industrielle. En cause, une tendance à la  « déconsommation » et à la « décroissance ».

Creuser la dette en jetant l’argent par les fenêtres.

Le choix assumé de nos argentiers de donner la priorité au pouvoir d’achat des ménages au détriment  des entreprises, en renonçant à diminuer le  déficit de l’Etat et en s’accommodant d’un déficit  commercial qui avoisine toujours les 60 milliards d’euros, c’est se comporter  en piètres  gestionnaires. Bruno Le Maire a beau préciser qu'il n'est pas pour une relance keynésienne, c'est  pourtant ce qu'il fait via le soutien à la consommation, avec 17 milliards de mesures.  Il devrait pourtant savoir que la relance budgétaire a tendance à aggraver les problèmes qu'elle devait soigner et grève singulièrement les capacités d'investissement de l'Etat. C’est oublier tout simplement que ce sont les entreprises  qui créent  la  richesse et que  les ménages sont aussi leurs  salariés !  Les baisses d’impôts devraient d’abord  cibler les entreprises. Ce sont elles qui contribuent plus sûrement au PIB. Quant au « verdissement » du budget avec une fiscalité punitive, c’est encore une autre tarte à la crème. On verra au bout du chemin que le compte n’y est pas. La vérité, c’est ce que disent les chiffres : les 5 milliards de baisse annoncés n’empêchent pas la recette de l’impôt sur le revenu de progresser de 72,6 milliards d’euros à 75,5 milliards d’euros. La  France reste bien un enfer fiscal et comme ça n’est pas encore suffisant, elle emprunte plus que jamais.  Sauf que passé 100 % du PIB, la dette publique reste silencieuse comme le diabète jusqu'au jour où les vraies complications surgissent. Quant aux générations qui viennent, elles écrivent déjà le mot impôt avec leurs futures larmes de travailleurs.

 


LE MOMENT CHIRAC.

Chirac

 

Depuis hier midi, toute la France est à l’unisson, tous les médias n’ont qu’un sujet  qu’ils explorent dans le détail, en long, en large et en travers : Jacques Chirac nous a quittés ! Pour une fois, l’ancien président fait l’unanimité que  les Français lui ont refusée du temps de son mandat de Président de  la République. Et il aura été « Chirac » jusqu’au bout : il a trouvé le moyen de mourir pendant les « French days » !

Comme chaque fois en la circonstance, quand une personnalité importante décède, on assiste à un florilège laudatif,  comme si beaucoup de vivants avaient quelque chose à se faire pardonner. Mais là, c’est vraiment le super-bal des hypocrites auquel on assiste dans les médias. Tous ceux qui ont combattu Chirac, qui l’ont traité de « super-menteur », qui l'ont attaqué pour les « affaires » et qui, souvent, ont jugé sa présidence inutile, rivalisent de louanges devant les caméras ou sur les  plateaux. Quand c’est Roselyne Bachelot, il n’y a rien à dire, on est dans l’affection bien compréhensible. Quand c’est  Serge July ou Jean-François Kahn, pour ne prendre que ces deux-là, il suffirait de rechercher quelques « unes » de leur hebdo pour comprendre qu’on est à cent lieues de ce qu’ils en disaient alors. Je sais que c'est la règle du genre mais je ne m'y habituerai jamais. A moins que ce ne soit un exercice d’exorcisme pour eux. La palme d'or revient à Anne Hidalgo: « Il sera à jamais notre maire » a-t-elle déclaré. On en tomberait sur le cul ! Campagne électorale oblige.

Donc Chirac n’est plus. Emotion évidemment ! Je ne vais pas en rajouter ici sur les détours de sa vie publique depuis près d’un  demi-siècle. Vous saurez tout pendant 48 heures, et bien plus que ce que je pourrais vous rappeler. Dire qu’il aura marqué son temps est un euphémisme. Néanmoins, mes sentiments  à son égard restent ambivalents. Je lui en ai longtemps voulu d’avoir fait perdre Giscard en 1981 et puis avec le temps, il a bien fallu jeter la rancune à la rivière. Mais pardonner, ce n’est pas oublier. Et  évidemment j’ai eu à soutenir sa candidature en 1988 puis dès le premier tour en 1995, . La dissolution de 1997 fut un autre accident de parcours qui m’a laissé amer : obligés à une nouvelle cohabitation, nous dûmes subir cinq ans de Jospin. Le centre-droit partait en déliquescence et en 2002,  je me suis donc retrouvé à fonder l’UMP avec Roselyne Bachelot dans notre département.

La volonté chiraquienne de rassembler toute la droite et le centre relevait à la fois du bon sens et de la nécessité. Force est de reconnaître que le quinquennat ne fut pas une partie de plaisir. Sur le terrain, avec des résultats décevants à toutes les élections, malgré les campagnes actives que nous menions, et au national, avec un Président sur la défensive, obligé de reculer sur toutes les réformes qu’il entreprenait. Il eut en plus la malencontreuse idée de vouloir passer par la voir référendaire pour faire approuver la constitution de  l’Europe et le « non » l’emporta à l’issue d’une campagne où la démagogie triompha des arguments rationnels, alors qu’il  existait une large majorité au parlement pour  l’approuver. C’est en président désavoué qu’il termina son mandat. Heureusement Sarkozy perçait  … Mais c’est une autre histoire.

Comme toujours, c’est une fois qu’il a été éloigné du pouvoir,  que les Français se sont mis à l’apprécier. On peut être, en effet, admiratif de l’homme à bien des égards. Bernadette y a contribué pour beaucoup, forçant le respect par son soutien et son attachement. Les Français sont comme ça. L’émotion populaire  est à  l’aune de sa puissante stature qui a marqué près d’un demi-siècle de notre vie politique. Qu'il repose en paix.

 


BERTRAND-LEFEBVRE : DEUX DESTINS NOMBRILISTES .

 

Bertrand europeXavier Bertrand : l’ambition sans la carrure.

Seulement un peu plus d’un million de téléspectateurs  pour suivre la nouvelle émission « Vous avez la parole » qu’inaugurait Xavier Bertrand.  Un score très faible pour un prétendant  à la magistrature suprême, intention qu’il  a dévoilée avec beaucoup de « si » mais  qui ne constituait  en rien un scoop. Peut-on d’ailleurs y prétendre en jouant « solo » : étrange démarche.  Pour le reste, le parcours d’ici l’échéance semble bien encombré d’embuches.  Il doit résoudre une équation à deux entrées contradictoires. Première donnée : le calendrier. Il met comme condition à sa candidature de réussir d’abord à se faire réélire à la tête de la Région Hauts-de-France, avec comme argument son attachement exclusif à sa région et à ses six millions d’habitants, avec  un engagement de fidélité à la clé. Comment convaincre alors ses électeurs qu’il pourrait les abandonner pour l’Elysée, une fois réélu ? Deuxième donnée : le « front républicain ».  Celui-ci existe-t-il encore ?  Xavier Bertrand a, en effet, été élu contre Marine Le Pen avec l’aide des voix de la gauche…  qui, depuis, s’est évaporée ! Comment le reconstituer sinon avec les macronistes pour ensuite leur tourner le dos pour imposer une alternative au face-à-face Macron-Le Pen ? Car, pour être crédible il devra se montrer très critique contre le chef de l’Etat,  ce qu’il a commencé  à faire avec la réforme des retraites. On imagine mal dans ces conditions « En Marche ! » se ranger sous sa bannière aux régionales. Enfin, dernier os, et de taille : il ne veut  pas entendre parler, à juste titre, de primaire, donc  il faudrait,  pour l’emporter qu’il soit le candidat naturel et unique de la droite.  Or, on sait qu’il y a d’autres prétendants,  notamment Valérie Pécresse qui en veut une (primaire), sans parler des autres… Toute configuration de concurrence entre des candidats issus de la droite fera le jeu de Macron et Le Pen. Et pour finir, une petite mise en garde : la bonne renommée ne fait pas les bulletins dans l’urne.  Car son jeu solitaire, même  avec sa petite « Manufacture » pour élaborer  un programme, ne fait pas la pelote. Ce serait bien qu’il ne contribue pas à disperser un peu plus les voix de la droite, s’il veut sincèrement qu’on évite le péril Le Pen, qui n’est  plus une hypothèse d’école.

 

 

Lefebvre Frédéric Lefèbvre : trois outrances et trois mensonges.

Il a quitté les Républicains parce qu’il les trouve trop « Identitaire, eurosceptique, ultraconservateur ». Les Républicains ne sont pas identitaires, mais anti-communautaristes au nom du principe sacré  de la nation « une et indivisible ».  Principe auquel  la droite se réfère depuis des lustres, garanti notamment par la laïcité.  Les Républicains ne sont pas eurosceptiques.  Le contenu du programme qu’ils ont défendu aux dernières élections européennes en est  la  preuve, encore faut-il l’avoir lu. Mais c’est vrai, l’Europe dont nous avions rêvé au temps de  Giscard est  morte  avec  l’échec du referendum constitutionnel  en 2005.  Il est aujourd’hui nécessaire de repenser l’Europe. Enfin, les Républicains ne sont pas ultraconservateurs, ils réfutent le « progressisme » inspiré  par les  théories fumeuses  venues d’outre-atlantique, qui promeut la « société liquide », la création de valeur sans la dimension humaine et le « no-limit » du progrès, et qui constituent le socle de la politique de  Macron. La « droite  européenne,  libérale  et sociale », c’est nous ! Nous voulons défendre la conception européenne du progrès fondée sur notre identité culturelle grecque, romaine et judéo-chrétienne. Si nous rejetons le libertarisme, nous sommes avant tout des libéraux tant pour la vie en société que pour la conception de l’économie.  Libre à Frédéric Lefebvre d’adopter  le néolibéralisme  macronien. Il  se prétend toujours de droite mais il part cautionner une politique pire que celle de François Hollande, un dirigisme étatique exacerbé, et un laxisme budgétaire  qui fait de la France la championne du monde des dépenses publiques.  Contrairement à  lui, nous pensons que  « En Marche ! » n’a pas réussi à dépasser le clivage gauche-droite, qui est structurel de la pensée et de la conception de la société. Il a le droit de tourner le dos à tout ce qu’il a défendu naguère. Nous lui reconnaissons le droit de se fourvoyer, pas celui d’abuser nos concitoyens avec des mensonges.

 


LA DROITE GOGO

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Macron est très habile, sans scrupule et capable de tout, pour peu qu’il ait un intérêt dans la manoeuvre. On le sait depuis qu’il a trahi Hollande et qu’il a rendu visite à Philippe De Villiers… Le voilà qui s’empare des thèmes  de la sécurité et de l’immigration. Il  peut y aller sans grand risque n’ayant pas grand-chose à craindre  de la gauche en complète déliquescence. A  quelques encablures des  municipales, il faut encore donner  du grain à  moudre à droite pour finir de déstabiliser ces gêneurs de  Républicains qui peuvent encore compter sur un  puissant réseau d’élus locaux. Et « en même temps », en forçant le  trait, occuper  les  médias pour faire passer  au second plan le débat sur la bioéthique et la PMA. Machiavélisme pur. Les électeurs de droite vont-ils tomber dans  le  panneau ?

C’est du pipeau !

Les propos prononcés devant ses propres troupes n’étaient pas censé que s’adresser à elles et le Manu savait très bien qu’ils allaient se répercuter à l’infini sur les plateaux en un écho rebondissant de l’un à l’autre.  Il n’a rien dit  de sensationnel : Eric Ciotti le dénonce tous les jours,  il n’a donc rien inventé. Oui  les  bourgeois des beaux quartiers peuvent ignorer  l’immigration qu’ils ne voient pas,  alors que le peuple vit avec elle au quotidien.  Un peu schématique, mais c’est enfoncer une porte ouverte. Mais voilà, dit par Macron c’est un événement. Voilà des mots que les électeurs de droite ont envie  d’entendre.  65% des Français  ne considèrent-ils pas qu’ils ont le sentiment de ne plus être chez eux ? Alors prendre enfin à bras-le-corps  le  problème de l’immigration clandestine, du droit d’asile et de l’AME, ça ne peut que  les  attirer ou au moins les intéresser. Mais où sont les  actes. Il ne suffit pas de dire,  il faut faire. Et Macron,  en la matière, nous a plutôt habitués à « faire semblant ». Le bilan des  deux années précédentes est éloquent : le nombre de demandes d’asile a augmenté de 22% en 2018 en France, alors qu’il baissait de 10% en Europe et jamais nous n’avons autant « régularisé ». Sa visite en Italie le confirme, puisqu’il veut  obtenir une répartition européenne des immigrés, politique qui existe déjà et ne fonctionne pas, ce qu’il sait très bien. Il nous joue du pipeau, comme d’habitude !

Une manipulation de plus.

C’est  de l’électoralisme pur.  Macron ne croit à rien. Il a pourtant une ligne conductrice de fond : c’est un néo-libéral  « Baumanien » sur le  plan économique, ce qui explique la fuite en avant sur la dette et son penchant pour la théorie financière du « ruissellement », et libertarien progressiste sur le plan sociétal, comme on le voit  avec la réforme de la loi sur la bioéthique.  Le progrès « no-limit » ! Il faut donc s’attendre à quelques gestes spectaculaires pour étayer son nouveau discours comme le démantèlement du site de Grand Synthe. Il n’en reste pas  moins qu’il restera communautariste sur le fond et son attitude vis-à-vis de l’Islam restera ambiguë. Les adeptes de LREM, soutiens et députés ont tous reçus leurs « éléments de langage » distribués par le château, et tels des automates vont parcourir tous les lieux médiatiques pour expliciter  la  nouvelle parabole. Si protestation il y a, elle sera vite balayée, car c’est  le sort des majorités introuvables que d’être faible face à  l’exécutif. Mais qu’en pensent nos « bien-pensants » d’Agir ? Eux  qui n’avaient pas  de mots assez durs en quittant Les Républicains, ne se reconnaissant plus dans les valeurs d’un parti qu’ils jugeaient trop à droite, notamment à cause de ses  positions sur l’immigration et l’identité nationale.  Nous n’avions donc pas tort de dénoncer l’immigration clandestine, le communautarisme qui gouverne de nombreux quartiers et l’islamisme sectaire qui les gangrène… Les  voilà obligés  de gober ce qu’ils combattaient hier,  mais avaler des couleuvres, ils en ont l’habitude, c’est  même un métier chez eux. De la poudre de  perlimpinpin pour amadouer un Frédéric Lefèbvre…  Raffarin, lui, a les chemins de Compostelle  pour méditer sur le revirement droitier de Macron et la PMA…. On attend qu’ils fassent au Président le procès que d’aucuns faisaient naguère aux Républicains, eux et la gauche, à savoir de rendre crédible le discours du RN  avec,  sous-entendu, un rapprochement politique  qui n’a jamais eu lieu.

Le piège du RN.

Macron part sur les terres du RN parce qu’il veut définitivement installer  l’affrontement avec  Marine Le Pen comme  le seul possible pour la  présidentielle de  2022. Il compte  couper l’herbe sous le  pied à la  droite traditionnelle qui pourrait jouer les troublions. Il ne veut rien entre lui et Le Pen. Il nous a déjà joué l’air du « Moi ou le chaos » à l’occasion des  Européennes, et avec quel résultat ? Il n’a pas  pu empêcher le RN d’arriver en tête. Une réalité que les médias  ont tenté d’escamoter en la minimisant.  Les mêmes causes entraînant généralement les mêmes effets, c’est donc jouer avec le  feu pour la présidentielle. Il veut reconquérir un électorat populaire  qui lui manque et pêcher dans l’électorat de la droite qui lui résiste pour s’assurer  de la victoire en 2022. Il  oublie tout simplement que c’est Le Pen que ça valorise inéluctablement.  Et elle n’en demandait pas tant. Je crains que ça ne soit un signal  envoyé à tous ceux qui n’avaient pas encore franchi le Rubicon vers la droite populiste. Ce qui va se passer en cas d’absence de la droite au second tour est  assez simple : la  moitié de son électorat n’ira pas voter, et sur l’autre moitié, pour un qui ira chez Macron, deux iront chez Le Pen. Je ne plaisante pas, je sais ce que j’entends autour de moi. Faites le  calcul.  Désormais, une victoire de Marine Le Pen en 2022, sauf accident toujours  possible, est non seulement envisageable,  mais plausible, surtout,  si dans un second tour, elle recevait le renfort d’électeurs de Mélenchon, aujourd’hui très désemparés.

Voilà où conduira le bluff de Macron.

Le grand illusionniste cherche des gogos supplémentaires à droite. Mais le populo est plus difficile à capter que le bobo.  Car il n’est pas question de débattre du droit du sol,  ni de l’immigration familiale ou d’ouvrir le chapitre des  mineurs isolés… Il va falloir qu’il dépasse  les  paroles et concrétise par des actes comment il entend corriger les constats qu’il a faits lundi soir devant les parlementaires En Marche !  Et il faudra des résultats ! On peut toujours rêver …

 


NOUS VIVONS UNE EPOQUE EPIQUE !

Planche à billets

 

Notre siècle marche sur la tête. On s’apprête à fabriquer des enfants sans pères avec des parents de papier et en économie, il vaut  mieux avoir des dettes que de l’argent de côté…. Mais où va-t-on ?

Plus personne n’y comprend rien du fonctionnement de l’économie. 

Les  banques prêtent  à des taux négatifs,  ce qui veut dire qu’elles ne gagnent pas d’argent et que si vous placez  vos économies, il faudra bientôt payer pour qu’elles vous les prennent. Aujourd’hui l’argent est « gratuit » !  C’est donc le  moment d’emprunter. Ce  que font les entreprises fautes de trouver d’autres financements. Conclusion : partout la dette enfle ! Il y a deux secteurs qui prospèrent sur cette  opportunité : la bourse,  que plus rien n’effraie et l’immobilier. 

Le revers de la médaille.

Dans un monde qui tourne à l’envers,  il y a forcément un loup quelque part. Les épargnants ne sont pas les bienvenus dans le  monde de l’économie liquide, et ils subissent une sorte de hausse des taxes via les taux d'intérêts négatifs (-0.5% depuis quelques jours) qui ne sont ni plus ni moins qu'un nouvel impôt qui est considéré comme « nécessaire » pour relancer l'inflation. Mais voilà, la recette  n’a  pas  marché  jusqu’à maintenant et aurait  plutôt  contribué à accélérer le  ralentissement économique mondial. Rappelez-vous mon article  sur la  « baignoire ».  Eh bien,  ça ne marche pas, raison de  plus pour continuer ! L'argent coule à flots mais il alimente les bulles, sur les marchés et sur l'immobilier, mais il n'atteint pas ou peu l'économie réelle. Les banques centrales vont continuer à déverser des milliers de milliards mais cela ne sert plus à grand-chose. Pour s’en convaincre, il suffit de rappeler que le Japon a des taux zéros depuis près de 30 ans et fait tourner à fond sa planche à billets mais que sa croissance et son inflation n'ont jamais décollé.

La récession se rapproche.

Depuis cet été, plus personne ne nie que la croissance économique mondiale ralentit et que ce ralentissement risque de s'accentuer. Les  derniers chiffres de la Chine le confirment. Il y a encore un débat entre les optimistes qui pensent que ce ralentissement est purement conjoncturel, et en partie dû à la guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine, et les réalistes, qui pensent que nous sommes entrés dans une phase de décroissance structurelle pour les raisons déjà exposées : vieillissement démographique, révolution technologique et numérique, révolution sociétale avec changement du mode  de consommation des  « Milleniums ». L'Allemagne est entrée dans un cycle baissier et frôle la récession et l’Europe suit. Pour tenter d’enrayer le mouvement, la BCE s’est lancée à nouveau dans un programme massif de baisse de taux et de quantitative easing sans avoir l’assurance que cela ait un impact sur l'économie européenne. Car il est  apparu que les banquiers centraux ne peuvent pas tout faire, et que la baisse des taux et la planche à billets ne peuvent pas, à elles seules, relancer l'économie. Cette arme est même devenue inutile, elle ne sert plus qu'à alimenter la hausse des marchés (CAC à 5 600).

La relance !

Les gouvernements doivent faire de la « relance ». C’est la « nouvelle recette-miracle » pour relancer la croissance économique. Il fallait une nouvelle histoire à raconter pour faire à nouveau rêver les investisseurs et les marchés. La future patronne de la BCE, Christine Lagarde a appelé les « pays riches » à faire plus pour relancer la croissance, et en temps normal, cela ne devrait concerner que les pays qui ont les moyens de le faire. Une manière aussi de mettre la pression sur l’Allemagne. Le raisonnement est simple : l'Allemagne a des surplus budgétaires massifs,  un surplus commercial et une dette en chute libre. Il faut donc qu’elle lance un programme ambitieux de relance de l'économie. C'est évidemment ce que lui demandent les Français qui eux n'ont rien fait pour réduire ni leurs dépenses ni leurs dettes mais donnent tout de même des leçons. Tout le monde, Macron en tête, incite donc l'Allemagne à faire de la relance. Mais ceux qui n’ont pas les moyens s’y mettent aussi. C'est la musique qu'on entend en Italie et même chez nous. Là encore le raisonnement est simple : lâchons les vannes, ça on a l’habitude, augmentons les dépenses, ça aussi on en a l’habitude, lançons des grands programmes d'infrastructure… Tant pis si cela coûte de l'argent. Tant pis si cela fera déraper des déficits et les dettes. Cela n'a aucune importance puisque les taux d'intérêt sont négatifs et qu'aujourd'hui, plus vous dépensez et plus ça vous RAPPORTE de l'argent. Un bon déficit français, à l'ancienne, rapporte aujourd'hui  0,40% par an sur 10 ans... Pourquoi se priver, nous disent les cigales, alors que les fourmis triment pour mettre de l'argent de côté qui leur COÛTE de l'argent. Bref, on tourne en rond.

L’arme fatale.

L’imagination n’ayant pas de limite, au lieu de revenir aux fondamentaux  de discipline budgétaire, de désendettement et de financement de l’économie réelle, si la relance ne marchait  pas, on nous a inventé l'arme ultime, l'arme fatale contre la déconsommation et contre la décroissance : « l'Helicopter money ». Non, ça n’est pas une plaisanterie ! C’est  la dénomination qu’on donne  au projet des banques centrales de distribuer l'argent directement aux consommateurs pour qu'ils consomment, sans transiter par les banques et les circuits financiers. Non, vous ne rêvez  pas !  Bref : les banques centrales, directement, sans passer par les gouvernements ou le système financier, distribueraient des bons de consommation aux ménages, de 500 € à 1 000 € par mois, gratis : la seule obligation que vous aurez c'est... de les dépenser. Avec ça, allez récompenser « l’effort » ? C’est qu’il faut échapper à la grande récession qui nous menace par tous les moyens, quitte à dynamiter Les règles de « gestion » classiques et les principes économiques. En attendant, le gouvernement français procède donc aux derniers arbitrages sur le budget et le déficit.  On abandonne les réductions des dépenses publiques : pourquoi se fatiguer à faire des efforts alors qu'on peut financer les déficits à « MOINS 0,40% » ? Nous aurons donc un déficit de 2,1 ou 2,2% au lieu des 1,4%... Pourquoi s’inquiéter, de toute façon, on doit bien mourir un jour !

A court terme, cela recule l'heure fatidique de la récession, peut-être de une ou deux années, et cela rend les investisseurs euphoriques.

À long terme, c'est évidemment destructeur. Car un monde sans différentiel entre les zones et pays, cela n'a jamais existé, vu qu'il y a des différences majeures entre les peuples au niveau de la production. Bon, on ne sait pas à ce stade quel différentiel va mettre à mort l'euro. On sait juste que c'est inévitable. Rien que ça !





C’EST DU BRUT !

Archibald en colère

 

Petit tour d’horizon de l’actualité, sans fard et sans concessions.

PMA, nouvelle défaite de la pensée pour la  droite… ?

Il suffit de  voir les « ralliements » à la « modernité » pour comprendre que  le projet de  loi sur la généralisation de la PMA ne fera  pas l’unanimité contre elle à droite. Loin de moi  l’idée de  vouloir imposer une sorte de  police de la pensée.  Pourtant s’il  y a bien un sujet sur lequel l’unanimité serait bienvenue, c’est bien celui-là,  car il s’agit non seulement d’un choix fondateur de notre société mais il engage aussi l’avenir de l’être humain. Et  je ne me place  nullement dans un  point de vue dicté  par la religion où la pensée unique voudrait « cornériser » les opposants. Comme José Bové ou Sylviane Agacinsky, c’est du point de vue de  l’écologie du vivant que je me place. Dommage  pour les valeurs ! On imagine assez bien comment la droite dispersée va être traitée médiatiquement… Crédible ?

Père biologique…

Dans la  même  veine, un père biologique se voit refuser la garde de son enfant né d’une GPA illégale ! Et ça n’est que le début !

Propagande.

On avait déjà remarqué  l’engagement de la télé publique, aux  mains du lobby « moderniste », pour faire la « pédagogie » de l’homosexualité, de la  PMA et  même de la GPA,  à travers les séries policières ou autres. Maintenant,  c’est le « délit identitaire » qui est dans le collimateur. Ainsi on a vu les méchants fachos anti-clandestins renoncer à faire la chasse aux gentils passeurs dans le dernier épisode d’Alex Hugo.  Excellente série par ailleurs.  Si on arrêtait de nous prendre pour des « bûches ».

Retraites.

L’inégalable  Ed. Philippe est monté au créneau pour expliciter le pourquoi du comment de  la réforme des retraites. On a surtout compris que la réforme des retraites bat  en retraite. Ce sera  un vaste  enfumage pour une réforme qui n’aura pas lieu. Il vaudrait  mieux d’ailleurs, si l’on en croit le constat « sanglant » qu’en fait Christian Saint-Etienne qui n’a pas de mots assez durs pour dénoncer les effets pervers à en attendre.

Justice électorale…

Vous noterez bien le calendrier du procès Fillon : juste avant les municipales. Comme par hasard. Et  puis, il y a ces  rebondissements sans fin des affaires Sarkozy, comme à plaisir,  dès que sa cote de popularité remonte… Et puis, et puis, et puis,  cette condamnation de Patrick Balkany qui scandalise son avocat Dupont-Moretti, et nous avec, par une sévérité jamais vue…  J’entendais autour de  moi certains parler de  « justice malsaine »…

FERRAND bis !

On croyait l’affaire classée sans suite. Mais Anticor en a remis une couche et voilà le Président de l’Assemblée  Nationale « mis en examen » pour prise illégale  d’intérêts… Mais il a décidé qu’il ne démissionnerait pas, accroché au perchoir comme un perroquet englué. En voilà un qui est sévère avec les autres mais indulgent avec lui-même. Rattrapé pourtant par ses tweets… Bah, de gauche, quoi ! Soutenu parait-il par le Président… au mépris de la séparation des pouvoirs (si elle existe).

Budget élastique.

La semaine dernière la France  a emprunté plus de  dix  milliards d’euros en une journée, à taux négatif (-0,33). Pourquoi se priver ! Cela justifie une nouvelle reculade sur le déficit qui sera à 2,2% du Pib. De quoi faire hurler Eric Woerth et Gilles  Carrez sur la montagne de dettes qui s’accumulent…. « En même temps »,  Le Maire révise  à la baisse la croissance pour 2020.

Violence.

Rixe de  migrants porte de la Villette ; bastons à Angers qui fait la « une » de TF1 ; un quartier de Quimper qui s’embrase… A Nantes, 2 000 personnes ont manifesté samedi à l’appel des  Gilets  Jaunes  avec les inévitables échauffourées contre  les forces de l’ordre.  Cet été, les stations balnéaires ont dû se contenter de quelques gendarmes en renfort pour tenir des dizaines de kilomètres le long des côtes,  avec des « incivilités »  et des tapages nocturnes à la  pelle. Où est l’Etat régalien ? Le  pays est-il tenu ? On paie cher le pantalon baissé à Notre-Dame des Landes !

Conséquence logique…

Selon  un sondage, 30%  des Français se disent prêts à voter  Marine Le Pen à la présidentielle. On se demande pourquoi ? Et en plus 60% des électeurs « insoumis » voteraient  pour elle en cas de face à face avec Macron…

Commission.

La nouvelle commission européenne est née.  On en reparlera.  Mais ce qui agite les bien-pensants c’est la création du poste de « Commissaire chargé de la protection du mode de vie européen ». Ils y voient une provocation contre les migrants.  Ah oui,  c’est un Grec qui a le poste ! Moi je trouve ça logique.

 

 


BECHU SE FAIT TRIMBALLER !

Béchu municipales

Président…

Angers a son président de la République… des Maires.  Oh, un président lilliputien !  36 maires  pour 36 000 dans la France réelle, ça fait un Président au 1/1000ème.  On  l’aurait rêvé  plus grand que ça ! Heureusement ça ne l’empêche pas d’être un maire efficace et il présentera devant les Angevins un bilan en béton, au sens propre comme au figuré, avec, à la différence de son mentor, des finances plutôt bien tenues. Mais que continue-t-il de faire dans la galère macronienne ?   Son discours limité à : « Il faut aider Macron à réussir son mandat »,  avec en creux  l’idée qu’il faut faire barrage à Marine Le Pen, a  pris du plomb dans l’aile aux Européennes, puisque Marine Le Pen est arrivée  en tête. Réussir quoi ? Les réformes qui ont été réalisées jusqu’à maintenant sont ou mauvaises ou insuffisantes. Alors Béchu a réuni à Angers 36 comparses du centre-droit,  étiquetage non garanti, LR  en rupture, UDI,  Agir voire Modem … en vue de préparer les  prochains municipales.  On a fait dans l’échange d’expériences pour meubler  le séminaire. Utile, mais  pas de quoi faire émerger un « nouveau monde ». 

LREM clanique.

C’est que le  partenaire principal n’est  pas commode. Le parti de Macron n’est pas tendre avec les « compatibles ». Ce parti qui n’a aucun réseau local a des ambitions sur quelques grandes villes pour faire illusion et bien entendu vise au plus facile en marchant sur les plates-bandes des copains. Le  « nouveau monde »  qu’il prétend représenter a tous les traits du vieux monde : sectaire et sans nuances comme au bon  vieux temps du PCF ! Il se prétend ouvert, mais c’est une machine à exclure ceux qui ne suivent pas la ligne et  n’hésite pas, sous la houlette de ses pieds–nickelés que sont Gilles Legendre, Stanislas Guérini et Pierre Person, à exclure les dissidents et imposer des candidats face aux sortants  « macron-compatibles », tandis que le Premier Ministre, chantre de  la  droite macroniste (un oxymore)  se sent obligé de  flatter l’aile gauche du parti majoritaire.  Ce  sont les maires de  Bordeaux, Nicolas Florian et de Vannes, David Robo, pour ne prendre que ces deux exemples emblématiques, qui sont visés par LREM en mal d’implantation locale et en butte à des rivalités.

Un président qui reste très impopulaire.

Dans ces conditions, la volonté de « jouer les utilités » peine à se faire entendre, et deux ans et demi   après, Christophe Béchu en est encore à y croire, alors qu’il se heurte la plupart du temps au mépris jupitérien.  Il a beau penser « qu’une majorité gagne toujours à s’ouvrir »,  le  simple fait  qu’il en soit encore à ce constat montre bien l’impasse de sa démarche. La présence de Delphine Bürkli a ses  côtés, qui a rejoint Benjamin Griveaux à Paris, où la situation est  kafkaïenne, contribue  à semer la confusion. Comment ne voient-ils pas l’impopularité de l’exécutif et la manipulation dont ils sont l’objet ? Ils veulent « aider le Président à réussir »,  mais réussir quoi ? Quel que soit le côté où je me tourne, au-delà des paillettes, je ne vois que désastre : crise de confiance majeure avec les  « gilets jaunes », urgences en grève, pompiers en grève, policiers au bout du rouleau et suicides en cascade, provocations des communautaristes sans réaction du pouvoir, dette abyssale qui n’en finit pas de croître et embellir avec les  finances les plus  mal tenues du monde développé, économie déconnectée qui se traîne, sans parler du projet de démolition de notre Constitution … Le  Maire d’Angers n’a certes pas besoin de LREM pour exister, même si la mue de son ancien adjoint aux finances devenu sénateur LREM est impardonnable. Qu’il le veuille ou non, il est encore Républicain, bien qu’il s’en défende, car il  ne suffit pas de retirer une étiquette sur une bouteille ou d’en changer pour en modifier le contenu. Tout cela n’est que jeu politicien. Nous ne perdrons pas une occasion de lui rappeler son origine et à qui il a dû d’être devenu maire. Simplement, je le mets en garde : il arrive que l’impopularité au sommet rejaillisse sur la base. Et ça, on n‘en sera pas comptable ni responsable !

Une stratégie risquée.

J’aurais mieux compris qu’il adopte la stratégie de Christian Estrosi. Ce dernier est resté fidèle à Sarkozy et à son parti, ce qui fait une différence notoire. Il soutient Christian Jacob pour la présidence. Au moins, son positionnement est plus lisible et s’inscrit dans l’esprit d’ouverture qui a toujours animé le parti Les Républicains, qui,  comme on le sait, est traversé par plusieurs courants. Les procès qui ont été faits à Laurent Wauquiez n’étaient que des prétextes à postures. La preuve en est que la liste aux européennes rassemblait des candidats de toutes les sensibilités et avant de connaître le résultat, nombre de ceux qui se sentaient des velléités macronistes s’étaient rendus au Palais des  congrès à Paris pour célébrer avant l’heure « la résurrection ». L’échec n’est pas venu de la ligne suivie pendant la  campagne,  mais du martèlement médiatique et du « moi ou le chaos » présidentiel. On a vu le résultat : Marine Le Pen est arrivée première. Ce que je reproche à tous ces élus, Edouard Philippe en tête, c’est d’empêcher Les Républicains de jouer pleinement leur rôle de force d’alternance  en semant la confusion dans l’esprit des électrices et des électeurs de centre droit. Avec le risque énorme de nous retrouver un matin de 2ème tour avec Marine Le Pen élue ! Ne croyez  pas que ce soit impossible quand 60% des électeurs de la France insoumise se disent prêts à voter pour elle. Alors, il ne faudra pas que Christophe Béchu vienne encore accuser Les Républicains. Rien ne pourra l’exonérer de sa responsabilité ! 

 


J’INSTRUIS PAISIBLEMENT LE PROCES DE LA PMA SANS PERE

Insemination

 

Navrant !

Hervé Morin vient de tomber dans le piège du progressisme au nom de  la « modernité ». Il cède à la dictature de la pensée  libertaire que  les macronistes imposent  aussi bien à l’intérieur par l’exclusion, qu’à l’extérieur via tous les  médias qu’ils contrôlent. Eh bien non, être  « moderne » ce n’est pas forcément sacrifier la « dignité humaine » à toutes les modes. Le gouvernement va rendre possible la PMA pour les couples d’homosexuelles et les femmes seules en profitant de la révision des lois de bioéthique. Cette possibilité va bouleverser notre conception de la filiation et  doit nous amener à réfléchir  justement  au regard de la dignité humaine.

Rupture  avec l’écologie humaine.

On nous rebat suffisamment les  oreilles  avec l’importance du respect de la nature qui a engendré naguère l’inscription du principe de précaution dans la Constitution, au nom  de la protection des générations futures.  Ces préoccupations  ont été balayées d’un revers  de main par la ministre en charge du dossier de la révision des lois de bioéthique. Or, nos normes bioéthiques sont aussi importantes, sinon plus que celles qui touchent à l’environnement. D’ailleurs  c’est bien pour cela que José Bové s’en est ému en dénonçant la manipulation du vivant que représente la PMA. Voilà un sujet que les  médias abordent peu : envisager l’accès  à la procréation médicalement assistée pour les  couples de femmes ou les femmes seules c’est nier complètement l’écologie humaine intégrale. Personne ne prend vraiment en compte le devenir des enfants ainsi conçus bien que  l'on sache combien les "racines"  comptent pour eux. On perd de vue totalement la préservation d’une vie digne pour l’homme. Et les dérives d’une telle décision nous concernent tous. 

La négation de l’altérité.

Vouloir nous faire croire qu’un enfant peut  naître de deux femmes, ou d’une femme seule est grotesque, comme l’est tout autant l’inscription « mère et mère » sur le livret de famille. Sylviane Agacinski nous met en garde à ce sujet : « la procréation n’a  que faire des orientations sexuelles  et a  en revanche tout à voir avec l’asymétrie des deux sexes, qui ne sont en la matière, ni équivalents, ni égaux. » Avec la légalisation de la conception d’orphelins de père, c’est la négation de l’altérité que nous consacrons, sans parler des autres aspects comme l’absence d’un référent masculin dans la construction de la personnalité de l’enfant et l’impossibilité de s’inscrire dans une filiation. Car la disparition du père dans la procréation est un bouleversement de la filiation : le rattachement  d’un enfant à deux lignées parentales non équivalentes lui signifie sa propre  inscription dans le genre humain, universellement mixte. Evidemment la nature dément ici la norme que l’on veut instituer, car il y a forcément un « père » caché quelque part.  Et ce que la loi permet en matière d’accès aux origines se révélera rapidement  comme un leurre… sans parler de toutes les dérives  possibles de « marchandisation ».

La médecine est détournée de son objectif.

« La généralisation d’une pratique jusque-là réservée aux seules personnes souffrant d’infertilité fait  passer la médecine du paradigme thérapeutique au paradigme anthropo-technique avec des conséquences vertigineuse sur le plan éthique, car  parler de l’infertilité d’une personne seule ou d’un couple de même sexe, est un pur non-sens », tranche Sylviane Agacinski. Il est regrettable que le gouvernement considère qu’il n’y a pas de problème éthique car la médecine n’est pas faite pour répondre au désir d’enfant. Dans la PMA sans père, il n’y a pas d’acte thérapeutique, donc il ne devrait pas y avoir de remboursement par la Sécu. Un autre scandale !  Et  qui peut nous empêcher de penser que des couples sans difficultés  de procréation n’utilisent la  loi  pour avoir accès à la PMA afin de pouvoir trier les embryons avec comme but « un bébé comme  je veux » ! Le risque du dévoiement vers des pratiques eugénistes est à prendre en compte, dans un monde  matérialiste où tout se monnaie.

L’argument de l’égalité.

C’est peut-être le plus fallacieux.  Il est régulièrement mis en avant par tous les  partisans de la PMA. Quoi de plus juste que de mettre fin à la discrimination dont sont l’objet les  couples d’homosexuelles  par  rapport aux couples hétéro. Pur sophisme  que l’invocation lapidaire et systématique de l’égalité pour mettre fin à toute possibilité de débat. Dans ce domaine, un couple  de même sexe n’est pas équivalent à un couple sexuellement mixte, et le principe d’égalité devant la loi n’empêche pas le législateur de régler différemment des situations différentes.  D’ailleurs le Conseil d’Etat a tranché : il ne peut être question de discrimination. Cela  conduit aussi à  présenter comme une évidence la prise en charge de la PMA par la Sécurité sociale. Or on est devant un désir et non un soin ! Je vais prendre un exemple caricatural en forçant le trait : « J’ai une envie de Mercédès.  Mon voisin en a une  et pas  moi. Cela provoque en moi une souffrance psychique insupportable. Ce désir,  je demande qu’il  soit pris en compte  au nom de l’égalité et je ne vois pas  pourquoi la  Sécurité sociale ne me rembourserait pas mon achat ! »  Cela ressemble beaucoup aux arguments avancés sur le désir d’enfant, non ? Je vais au garage au lieu de la clinique,  je choisis dans un catalogue avec  des  options… Qui ne voit, avec cet exemple trivial,  le parallélisme des démarches.

Les dérives potentielles.

Une fois la PMA enclenchée, la porte sera  ouverte pour l’étape suivante. La technique aujourd’hui permet à peu près tout en matière de reproduction. Demain, au nom de l’égalité, le lobby LGBT voudra nous imposer la GPA pour les couples d'hommes avec son cortège de « mères porteuses » si bien vulgarisé par Marc-Olivier Fogiel, et la  « location de ventres » sera légalisée dans la même  logique.  On assistera alors, inexorablement à toutes les formes de  marchandisation et d’eugénisme déjà pratiquées en Californie.

Une évolution sociétale.

Elle est imposée  par un lobby minoritaire,  LGBT pour ne pas le nommer.  Affirmant cela, je vais évidemment être catalogué comme homophobe. C’est le côté totalitaire  de ce  groupe  d’influence. Il argue du fait que les mentalités ont évolué et qu’aujourd’hui les Français sont majoritairement pour ce qu’ils présentent comme un  progrès pour toutes les femmes. Certes, le conditionnement auquel la population est soumise à travers  tous les médias et même  les séries télévisées qui ne peuvent plus se passer de leurs couples homosexuels et de leurs soucis de maternité, a pu jouer un rôle, mais si on est si certain de ce fait  majoritaire, alors faisons un referendum, car le sujet en vaut bien la  peine. Cet argument est en fait contestable. Car si la PMA est un progrès pour les  femmes,  ce qui reste  à démontrer, c’est surtout une régression pour le genre humain. Sans la technique, leur infertilité de fait ne leur permettrait pas d’enfanter. Et tout ce qui est techniquement possible, n’est pas forcément souhaitable.

Nous sommes  aux antipodes d’une écologie respectueuse de l’Homme. 

Comme l’affirme François-Xavier Bellamy, avec le  projet de loi d’Agnès Buzyn, nous entrons dans l’ère de « l’Homme augmenté », du « transhumanisme »,  de l’Homme manipulé,  soumis aux lois des désirs individuels et du marché. Et je reprends Sylviane Agacinski pour conclure : « Nous sommes  avant tout des êtres vivants marqués par la naissance, la reproduction et la mort ; renoncer à ces limites signifie notre déshumanisation. » C’est une défaite de la raison, car ce projet de loi qui introduit une double révolution, de la filiation et de la finalité de la médecine, déporte la question de l’égalité des droits du domaine de l’anthropologie vers celui de l’émotion, terrain sur lequel aucune hiérarchie n’est possible. 

Si l’éthique s’effondre, le droit est perdu. Puissent les Français en prendre conscience !

 


PROPOS DE RENTREE

Rentree

 

Tout ce qui change au 1er septembre…

En ouvrant le  journal,  c’est le titre qui accroche l’œil : le prix du gaz, l’école et les lycées, la fin des mutuelles étudiantes, le pass navigo élargi, … voilà quelques exemples pour la vie quotidienne. A l’Education, le « Mammouth » est devenu un « peuple de colibris » selon Blanquer ;  et  à l’assemblée la réforme du fonctionnement entre en vigueur,  une refonte qui bride  le débat  parlementaire.

Mais pour le reste, rien ne change vraiment. Quelques thèmes :

Les gilets jaunes.

A voir la violence  qui perdure, notamment contre les représentants de LREM, on se dit que les braises couvent encore et que rien n’est finalement résolu. D’ailleurs, on se  demande bien où sont passés les « cahiers de doléances » et à quoi ils ont servi. Du grand débat, mêmes  les « longs tunnels de discours » de Macron se sont évaporés. La société française reste  bien malade, le  malaise perdure chez les classes moyennes notamment et l’impopularité de l’exécutif reste  préoccupante.

Les pompiers.

C’est une grève silencieuse qui passe inaperçu, parce qu’elle n’entraîne apparemment pas le  fonctionnement des interventions. En grève depuis juin, les sapeurs-pompiers ont décidé de prolonger leur mouvement pendant deux mois supplémentaires jusqu’à fin octobre. Le service minimum continuera cependant d’être assuré comme lors des deux derniers mois. La grève n’a jusqu’ici pas empêché les interventions et s’est surtout traduite par des banderoles sur les casernes, des inscriptions sur les engins, et le port de t-shirts et de brassards chez les pompiers grévistes. Les syndicats promettent une « manifestation nationale » qui devrait avoir lieu lors de la deuxième quinzaine d’octobre. Le service de secours est malade : on est face à une problématique de sous-effectifs, de sur-sollicitations professionnelles et de violences envers les sapeurs-pompiers, mais rien n’est fait. Après deux mois de conflit social, les syndicats ont le sentiment d’être ignorés, et il n’y a eu aucune rencontre avec le ministre de l’Intérieur, aucun courrier, aucun contact. On croit rêver.

Les urgences.

A l’hôpital, la crise des urgences s’enracine. La grève  des urgences est engagée depuis début mars dans les services parisiens, elle touche désormais 217 hôpitaux dans toute la France et le mouvement menace de s’amplifier  encore. En cause des services congestionnés, des personnels surmenés, et le  gouvernement ne trouve pas le remède. Résultat : la colère monte.  Les 70 millions d’euros de prime débloqués par la ministre de la Santé n’ont pas calmé le  jeu. Ce n’est pas un chèque qui règlera les deux problèmes de fond : le  manque de médecins généralistes et le trop grand nombre de postes vacants chez les urgentistes.

Les  assassins islamistes.

Villeurbanne : un mort, des blessés en urgence absolue  … C’est le dernier attentat. Il paraît qu’il va falloir s’y habituer parce que ce genre de tueur est imprévisible. Tout aussi répugnante est l’attitude du système politico-médiatique dans sa globalité, qui depuis cet événement, toutes radios, toutes télés confondues, n’a plus qu’une obsession: minimiser, neutraliser, banaliser le drame.  Le tueur est afghan et a paraît-il entendu des voix qui lui intimaient l’ordre de passer à l’acte. Surtout il ne faut pas dire qu’il est musulman. La France est un pays malade, un pays où l’on peut massacrer des passants à l’aveuglette, et n’avoir comme réponse des autorités : on n’y peut rien !  

Les réformes procrastinées.

Une première : un projet de réforme passe en conseil des ministres  mais n’est pas mis à l’agenda parlementaire. Il s’agit de l’épineuse réforme de la  constitution. L’exécutif craint-il le bras  de fer avec le Sénat ? Une manière de repousser aux calendes grecques en faisant un coup de com’ au passage. Autre réforme repoussée, celle des retraites avec en amorce une reculade de Macron : pas question d’effaroucher les électeurs avec une mesure d’âge. On va se contenter d’augmenter la durée de cotisation dont on sait qu’elle est beaucoup moins efficace pour atteindre l’équilibre. Et puis on va se donner  le temps de  la concertation… Encore de la concertation. Manière de passer les municipales et aussi d’occuper  le terrain pour distraire l’électorat.  Quelle hypocrisie !

La PMA.

Voilà le sujet qui va faire les choux gras de la  rentrée. Le Président souhaite un débat apaisé. Il faut comprendre : ceux qui sont contre, taisez-vous ! D’ailleurs tous les médias aux ordres ne convoquent que des partisans de l’élargissement de la PMA.  Et quand un adversaire obtient un droit de passage, c’est  pour passer devant le tribunal de l’inquisition bien-pensante. On voit bien qu’il n’y a pas de consensus dans la société française. Mais qu’importe, il faut un marqueur de gauche pour équilibrer une pseudo politique dite de droite. Une certitude : on va diviser un peu plus les Français !

A  l’international.

La guerre commerciale entre la Chine et les  Etats-Unis continue avec l’entrée en vigueur des nouveaux droits de douane. A Hong-Kong, chaque week-end la violence de la révolte monte d’un cran. L’inde voit chuter sa croissance  à 5%, ce qui n’est pas bon signe. Et en Allemagne, l’Afd fait une percée, sans montée sur le podium. Bojo joue  la tension extrême dans son pays  avant la date fatidique du 31 octobre. Des sujets qui continueront de faire notre actualité quotidienne et hebdomadaire encore pour un bon moment…. Et je n'ai pas parlé du malaise des forces de l'ordre et des suicides de policiers, et de tant d'autres sujets qui montrent que notre pays va de plus en plus mal.

Face à cette situation assez inédite, on a l’impression que l’exécutif est tétanisé et semble paralysé. Il n’y a que le compteur de la  dette qui s’active  et même s’emballe, mais de ça, les commentateurs n’en parlent surtout pas.  Drôle de rentrée dans cette France calme mais éruptive sous les apparences.

 


G7 : LE MONDE ENTIER, ET MOI, ET MOI, ET MOI

G7 Biarritz

 

Président du Monde !

Enfin, pas tout-à-fait, du ½ Monde puisque le G7 représente aujourd’hui un peu moins de 50% du PIB de la planète. Mais Narcisse est toujours là. Il s’était déjà pris pour le Président de l’Europe avec le succès que  l’on sait. Il avait juré que la crise des gilets jaunes l'avait rendu humble. Mais on mesure  combien il est difficile d’aller contre sa nature. A  Biarritz, Macron s’est donc pris pour le Président du monde : il a été sur tous les fronts, l'Amazonie, l'environnement, l'Iran, l'Inde et le Pakistan, la paix dans le monde (conseillé par Raffarin ?)…  Il a fait venir Poutine,  il a  ménagé  un coup de théâtre en faisant venir le Ministre des affaires étrangères de l’Iran, sur place, en marge du sommet.   Il donne des leçons à tout le monde, à Trump, à Boris Johnson et à tous les leaders dits « populistes » contre lesquels il est en croisade. Il est même tombé dans le piège de la  manipulation sans se renseigner outre  mesure sur les incendies (qui ne  sont  pas extraordinaires) de  la forêt amazonienne (qui n’est pas le  poumon de la planète) pour faire  la leçon à Bolsonaro. Procédé indigne. Président du monde alors qu'il y aurait déjà fort à faire pour être Président de la France.

Le tam-tam et le concert de louange.

Rarement on aura vu une telle  mise en scène, à grand renforts de « points presses » bien huilés. La  communication a vraiment  pris le dessus,  ça permet de cacher la réalité, et il faut dire que l’Elysée a fait fort sur ce coup-là.  Il était amusant de lire et d'écouter les commentaires français bien sûr, sur le G7 de Biarritz. Finalement,  voilà un G7 « historique » : ce serait  le  seul  G7 de tous les  G7 qui aurait été utile. La France a repris sa place, au centre du monde,  évidemment ! Donc Trump aurait cédé sur tout, face à notre président : il aurait accepté de reprendre le dialogue avec l'Iran, sujet essentiel ; il aurait décidé de ne pas taxer les produits français et de mettre en place une taxe GAFA à l'échelle mondiale. C’est bien simple, tous  les  problèmes du monde y ont été réglés et même l’Amazonie va  être sauvée. Tous ? Enfin pas tous : la  guerre commerciale de Trump avec la Chine va continuer de peser sur l’économie  mondiale. Ah, il faut voir les titres élogieux  de la presse, et je passe sur les multiples plateaux en continu de la télé-réalité-people : « Amazonie, Iran, GAFA: les paris réussis de Macron », « Macron à l'offensive au G7, Trump infléchit ses positions », « Les initiatives et le volontarisme du chef de l’État ont permis des avancées sur plusieurs dossiers sensibles lors du sommet de Biarritz », « Macron-Trump : la détente cordiale », « Le président français réussit un coup diplomatique sur l'Iran ». Il ne s’agit que de la  presse française, évidemment. C’était donc THE sommet !

Retour à la réalité.

Il  n’était pas bien difficile d’imaginer la suite. Trump reste fidèle  à lui-même, et il aura bientôt tout oublié ce qu’il a promis au gré des aléas de sa campagne électorale et repartira dans ses attaques si nécessaire. Contre la France, contre  l’Iran,  contre la Chine… Entre autres. Il vient d’apporter son soutien à Bolsonaro. Déjà un couac, et on n’est que le 29 août. L’annonce conjointe par Trump et Macron d’une future détente entre les US et l’Iran ouvrant la voie à un possible nouvel accord sur le nucléaire iranien, grand moment du G7,  eh bien c’est raté : Rohani appelle ce matin Washington à « faire le premier pas » en levant l’intégralité des sanctions qui plombent l’économie iranienne, condition sine qua non à tout sommet Iran/US, ce qui est impensable pour Trump qui s’y est toujours opposé. Et Zarif, le Ministre des Affaires Etrangères iranien a surenchéri en affirmant qu’une poignée de mains Trump/Rohani était aujourd’hui « inimaginable » ou possible « que sur Photoshop ». En attendant, Bolsonaro a refusé l'aide de 20 millions d'euros du G7 pour l'Amazonie, enfin pas tout-à-fait… En fait, les contorsions avec ses  propos sur Mme Macron continuent. Ailleurs le G7 n’a eu aucune influence sur le retour de Giuseppe Conte comme Président du conseil en Italie, après l’accord  entre le parti démocrate et le M5S ; aucune influence sur Bojo, toujours prêt à  livrer le Royaume Uni à Trump avec le Brexit et qui vient de tenter un coup de force contre le Parlement qui pourrait provoquer sa perte.

Trump  et  la Chine.

Pendant ce temps Trump continue à souffler le chaud et le froid sur la guerre commerciale avec la Chine. Il veut taxer davantage, puis il ne veut plus taxer. Il ne veut plus discuter avec les Chinois, puis il veut discuter avec les Chinois qui ont tapé à la porte. Xi Jinping est l'ennemi des États-Unis ; Xi Jinping is a « great guy, a friend, a great leader ». C'est sa façon de négocier et sa façon de mettre la pression sur la Fed, pour qu'elle baisse ses taux afin de lui garantir de la croissance jusqu’à sa réélection. Le  Monde, il s’en fout. Alors la France …

Mais l’essentiel n’est pas là.  L’essentiel c’est que les Français croient le  conte de fée qu’on vient de leur raconter et qu’ils ont un « grand Président » qui aimerait avoir les  mains libres pour la rentrée.  La réalité est plus modeste : les manœuvres politiques sont à peine commencées  avec une belle reculade sur les  retraites. Et on attend la suite.  Car ça bout toujours dans la marmite !

 


PEUT-ON ECHAPPER A LA CRISE QUI VIENT ?

Fin du monde tintin

 

Chaque jour qui passe, elle semble se rapprocher et les signaux d’alerte sont de plus en plus nombreux. Les révisions à la baisse des  prévisions de croissance s’enchaînent mois après mois, mais elles semblent accentuer la folie. Déjà, de nombreux pays sont entrés en récession industrielle. Le stock total des dettes publiques et privées est au plus haut (environ trois ans de PIB mondial). Dans ce contexte, une récession provoquerait une nouvelle crise financière avec d’énormes risques de défaillances en chaîne. A l’image de la  planète qui brûle, les financiers entretiennent le brasier au lieu de tenter de l’éteindre.

La  folie de l’argent gratuit.

Comme le  constate Jean-Claude Trichet « l’endettement public et privé a continué d’augmenter au même  rythme qu’avant la crise de 2008 alors que celle-ci était largement due à un formidable excès d’endettement ». Tous les grands chocs ont pour point commun l’augmentation incontrôlée de la  gratuité des  moyens de paiement. Or, il n’y a pas de prospérité illimitée, mais la  fascination pour les  fortunes rapides  et la croyance dans l’affranchissement des contraintes d’équilibre financier, monétaire ou budgétaire pour soutenir la croissance, pour faire face à la révolution technologique, ou parce que le monde géopolitique serait différent, aveuglent les autorités politiques. Ainsi les   banques centrales se sont lancées dans des baisses des taux d’intérêt et de nouvelles injections de liquidités.

Des relances budgétaires irresponsables.

Pourtant, la drogue monétaire n’est qu’un palliatif qui reporte les  solutions à la crise en gonflant les bulles d’actifs de l’immobilier, des obligations, de la bourse. Il s’agit de maintenir à tout prix l’activité. Le  pire exemple  vient des Etats-Unis où la Fed a  interrompu ses efforts et baissé ses taux de 0,25%. La baisse des taux favorise l’expansion monétaire et va donc de pair avec des relances budgétaires.  Les américains connaîtront un déficit public de 1 000 milliards de dollars en 2020 soit 5,5% du PIB, au moment où le taux de chômage est au plus bas (3,7%) et la frénésie des emprunts gagne tous les secteurs. Cette expansion monétaire est dangereuse : elle ne soutient que marginalement l’économie, car  les  banques centrales ne peuvent contrôler l’usage et l’affectation des moyens qu’elles émettent ;  la pénalisation de l’épargne déstabilise  les classes moyennes des pays développés et nourrit le populisme ; l’argent facile est une machine à distribuer du pouvoir d’achat factice et à créer des bulles spéculatives. Un bon exemple pour illustrer que les liquidités déversées ne vont pas en priorité à l’investissement qui améliorerait la  vraie croissance et la  productivité tient dans la distribution des dividendes qui n’a jamais été aussi élevée en France,  favorisée par la flat  tax, alors que la productivité est au point mort et que notre croissance reste atone.

Un système bancaire fragilisé.

L’expansion monétaire et budgétaire prive les banques de toute capacité de réaction.  Elles sont ruinées par les taux négatifs qui entretiennent  la finance de l’ombre, d’autant plus que le travail de sape de Donald Trump contre les  institutions multilatérales, limite  les possibilités de coopération internationale et de stratégies concertées, qui jouèrent pourtant un rôle  décisif pour endiguer la crise  de 2008. La monnaie  est un outil de politique économique qui ne doit être utilisé qu’en période de krach ou de déflation, mais certainement pas en période de plein-emploi qui consiste alors à entretenir une « surchauffe ».  L’argent gratuit est une addiction qui ne peut connaître d’issue heureuse. La fin est certaine : le  krach, seul le moment est incertain.

Des solutions existent.

Echapper à la crise qui vient suppose de relancer massivement l’investissement mondial par une intensification de  la  coopération internationale. Mais on n’en prend pas le chemin. L’Europe a les  moyens de se mettre à l’abri. Au moins pourrait-on achever la construction européenne  autour de l’euro  qui permettrait une défragmentation financière de la zone et la création d’un support d’épargne commun pour drainer les  capitaux vers une union de financement de l’investissement et de l’innovation. C’est réalisable : la zone euro dispose  de la  première épargne du monde (340 milliards d’euros) qui n’est malheureusement pas investie dans l’espace monétaire commun.  Cette union de financement nous mettrait à l’abri de la prochaine crise systémique. Mieux, elle ferait de l’euro légal du dollar. Réalisation de l’union bancaire et des marchés  de capitaux : voilà une belle tâche à la hauteur des compétences de Christine Lagarde. Si le mouvement pouvait s’accompagner d’une convergence fiscale, sociale et environnementale, l’Europe serait armée pour faire face. Cela ne dispenserait pas de la nécessité d’une conférence internationale définissant les conditions d’une relance mondiale, comme le G20 l’avait imposée en 2008, mais c’est une autre histoire et avec des Trump, des Johnson et Salvini dans le paysage, c’est pas gagné !

Il nous faudrait un Sarkozy, et nous n'avons qu'un Macron...

 


DRÔLE DE BAISSE DU CHÔMAGE !

Chômeur pro

 

Baisse selon l’Insee (critères du BIT).

Le taux de chômage est retombé à 8,5% de la population active au 2ème trimestre. Malgré le faible taux de croissance, l’économie française semble créer  plus d’emplois qu’elle n’en supprime. Il n’y aurait donc plus que 2,5 millions de personnes sans emploi. Une baisse de 0,2% par rapport  au 1er trimestre. Après avoir créé 94 000 emplois salariés supplémentaires au début de l’année, l’estimation pour le 2ème trimestre fait état de 62 000 emplois. Le gouvernement a pavoisé sur ce qu’il présente comme un bon résultat dû à ses réformes, en oubliant les chiffres de Pôle Emploi, beaucoup  moins enthousiasmants.

L’économie française crée des emplois.

Elle reste cependant à la traîne de la zone euro, notamment. Plus inquiétant, les gains de productivité enregistrés par l’économie française au 1er semestre ont été nuls et cela posera à terme un problème pour le pouvoir d’achat et le financement de  l’Etat-providence.  Cela veut dire que le nombre d’emplois augmente au même rythme  que le PIB. Or,  les gains de productivité, c’est justement ce qui permettrait d’augmenter les salaires. Et tant que notre taux de chômage reste supérieur à celui de la  zone euro, c’est à le faire baisser qu’il faut accorder la  priorité. En même temps, la France n’échappe pas au ralentissement européen : en juin, la  production industrielle affiche une baisse de plus de 2%, un repli qui fait écho à ceux constatés dans la plupart des pays européens. Le recul affecte la  métallurgie, le textile, l’habillement, et plus fortement les secteurs de l’énergie. Tous les secteurs sont dans le rouge hormis la construction et l’agroalimentaire. Sur un an, la production industrielle reste quand même positive avec une progression de 1,6%.

Mais l’écart avec les chiffes de Pôle Emploi augmente.

Le  constat était trop beau.  Une étude récente montre que près de 10% des inscrits à Pôle emploi en catégorie A n’étaient pas considérés comme chômeurs par l’Insee, soit au minimum 200 000 personnes. Différence de méthode de comptage, parait-il. En 2017, 500 000 inscrits à Pôle emploi en catégorie A n’ont pas été retenus comme chômeurs par l’Insee, qui appelle cela le « halo du chômage ».  A cela il faut en rajouter 400 000 autres,  toujours en catégorie A, qui « ne souhaitaient pas travailler » (?) … Si on s’en tient à la réalité humaine globale, l’amélioration de la situation de l’emploi est réelle mais faible. Pas de quoi se glorifier ! C’est certain, à ce jeu-là, statistiquement parlant, le  chômage pourrait retomber à 7%,  d’ici la fin du quinquennat. La  baisse constatée est donc conjoncturelle et liée à l’injection des milliards des « gilets jaunes » ;  elle n’est en rien structurelle et les réformettes n’ont pas eu d’effet comme l’affirme Pénicaud. Mais les Français, qui se rendent bien compte de leur réalité quotidienne, peuvent-ils être dupes ?

Après on s’étonne du mouvement des « gilets jaunes » !

 


DANIEL KRETINSKY, UN OLIGARQUE EN MACRONIE

Daniel Kretinsky

 

Présenté comme un des nouveaux « tycoons » des médias par le « Figaro économie », Daniel Kretinsky atterrit en France au printemps 2018.   Le roi tchèque de l’énergie effectue alors une razzia  dans la presse française avec l’acquisition des magazines de  Lagardère et une large participation dans le Monde. Ce qui étonne, c’est que l’offensive n’a pas l’air d’émouvoir plus que ça ni le gouvernement, ni l’Elysée. Evidemment, il y a une explication.

D’abord les faits.

En quelques semaines, Kretinsly s’empare de Marianne et de la quasi-totalité des titres peoples de  « Lagardère Active » :  « Elle, Public, Ici Paris,  Art & Décoration, Télé 7 Jours, France Dimanche, Version Fémina »,  pour 60 millions d’euros et rachète 49% des parts que le banquier Matthieu Pigasse détient dans la holding du Monde, ce qui n’est pas sans émouvoir la rédaction toujours jalouse de sa ligne éditoriale. Le Tchèque crée  un nouveau groupe média de 250 millions d’euros, CMI France. A 44 ans, Daniel Kretinsky, cinquième fortune tchèque,  a bâti sa fortune, estimée à 2,5 milliards d’euros dans l’énergie. Il  contrôle, notamment avec  son groupe EPH, depuis 2013, le gazoduc Eustream qui fournit à l’Europe du gaz russe via l’Ukraine et qui lui assure  des revenus conséquents (6 milliards d’euros en 2017). C’est  GDF-Suez principalement qui lui a vendu ses parts, pour investir dans le  projet  de gazoduc Nord Stream 2 en mer Baltique avec Gazprom… le géant russe. L’oligarque tchèque rachète aussi à  prix cassés des centrales à gaz et au charbon, faisant le  pari que la transition énergétique prendra du temps. Et à la fin 2018, après ses opérations dans les médias, il a commencé ses acquisitions : l’énergéticien EPH a racheté la filiale tricolore de l’allemand Uniper  avec ses deux centrales à charbon (Saint-Avold et Gardanne), et deux centrales au gaz  qu’il a  prévu de revendre à Total pour compléter le dispositif que le pétrolier a désormais  à sa disposition avec le rachat de Direct Energie. Et le magnat tchèque compte  bien réaliser à cette occasion une belle plus-value. Comme dit l’autre, tout cela ne peut pas  se faire sans l’Etat !

Deux  poissons pilotes  à  la manœuvre.

Le premier à apparaitre dans le décor, c’est Denis Olivennes. Celui-ci avait reçu d’Emmanuel  Macron, à l’été 2017, une mission sur l’audiovisuel  public, qu’il  voulait discrète. Les deux hommes se connaissent bien et l’ancien directeur du Nouvel Obs  est sur la même ligne que le Président, qu’il  a connu dans le think tank « En temps réel » créé par le banquier Stéphane Boujnah. Il connait bien d’autres piliers de la Macronie, tel Gilles Legendre qu’il a embauché en 2002 comme directeur de la communication de la FNAC dont il est alors Directeur général. Donc, en septembre 2017, Macron, pour le convaincre d’accepter la mission qu’il  lui confie, lui a fait  miroiter la tête de France Télévisions, ce qui tombe à pic pour le journaliste qui a été débarqué d’Europe 1 en avril. Mais il  est trop bavard et le projet est abandonné. Au printemps 2018, c’est  pourtant avec lui que Daniel Kretinsky négocie le rachat des titres de Lagardère et c’est encore lui qui le présente à Yves de Chaisemartin, PDG de Marianne au moment où il cherche à vendre sa participation majoritaire dans ce titre. Enfin,  c’est encore Olivennes qui rencontre les conseillers du président pour expliquer les différents rachats du Tchèque dans la presse française. Et à l’automne il est encore à  la manœuvre pour préparer la suite, l’opération « Le Monde ». Logiquement, en janvier 2019, il est nommé à la tête de la filiale française de CMI (Czech Media Invest), la holding presse de Daniel Kretinsky. 

Le second,  c’est Etienne Bertier. Cet ancien journaliste passé par L’Expansion, Libération et Le Point,  a quitté la presse en 1993 pour des activités plus politiques, notamment derrière Alphandéry, avant d’atterrir à la CDC (tiens, encore elle, décidément,  le  monde est petit). Il  y prend les rênes d’Icade, la  filiale immobilière de la Caisse,  ce qui lui vaut de nouer des liens avec un certain Gleeson, gendre du milliardaire rouge Doumeng,  et ami d’Alexandre Djouhri. Début 2007, Bertier quitte Icade et devient consultant à Bruxelles  dans le domaine de  l’énergie.  C’est là qu’il fait connaissance avec Kretinsky : ils ne se quitteront plus. Le  Français est semble-t-il pour beaucoup dans l’ascension fulgurante du Tchèque. Bertier est d’autant plus utile qu’il a de solides relations dans la Macronie.  On peut citer Dominique Marcel, patron d’une filiale de la CDC, la  Compagnie des Alpes, et sa directrice générale n’est autre qu’Agnès Pannier-Runacher dont on sait qu’elle est devenue en octobre 2018 Secrétaire d’Etat auprès de Bruno Le Maire. Il peut s’appuyer également sur Augustin de Romanet, patron d’ADP. Bref, c’est Bertier qui négocie le rachat des parts de Matthieu Pigasse dans Le  Monde. Les  deux se disent en effet « amis de trente ans » et au coeur de cette amitié il y a « Icade »*!  Sur les dossiers énergétiques, c’est Etienne Bertier qui rencontre régulièrement les conseillers économie et énergie de l’Elysée. Et dans le « big-bang » de l’énergie voulu par Macron, l’énergéticien tchèque semble avoir toute sa place. Voilà néanmoins un petit monde où l’on croise toujours les mêmes (cf. ci-dessous*) !

Un silence qui en dit long.

L’Elysée se tait sur l’arrivée pourtant on ne peut plus voyante de Daniel Kretinsky  dans le paysage français. Le ministre de la Culture, Frank Riester a fait le service minimum devant l’émoi des journalistes et de la rédaction, suscité  par l’arrivée de ce nouvel actionnaire au journal Le Monde : « la question d’un actionnariat étranger sur des grands titres français est une question importante ! » déclare-t-il sans aller plus loin. Peut-être qu’au « château » on n’est  pas  mécontent de cette nouvelle emprise sur un journal qui ne se prive pas  de  divulguer des informations déplaisantes comme dans l’affaire Benalla.  On comprend  pourquoi le soutien inconditionnel Xavier Niel  ne semble  pas apprécier l’arrivée de ce nouveau venu, qui, de plus, vient de racheter les parts (20%) que l’espagnol Prisa a dans Le Monde, et garde la possibilité d’acquérir à tout moment l’intégralité restante des parts de Matthieu Pigasse, ce qui serait une réelle  prise de contrôle du quotidien. De  son côté,  Kretinsky joue l’apaisement,  dénonce la campagne qui le présente comme un suppôt de  Moscou, se présente comme un amoureux de la France et de sa langue qu’il parle  parfaitement, et comme un europhile convaincu. Il justifie son investissement dans les médias qu’il considère comme une mission démocratique face à la  montée des populismes. Un vrai macroniste quoi !

*Icade  dont  le CA de 2007  est composé d’Augustin de Romanet, Serge  Grzybowski, Edmond Alphandéry, Dominique Marcel, Agnès Pannier-runacher, Thomas Francis Gleeson, Thierry Gaubert.

 


MA REVUE DE PRESSE COMMENTEE

Presse

 

Le monde comme il va …

Les nuages sur l’économie.

Les mauvais signes continuent de s’accumuler. La croissance continue de s’affaiblir dans la zone euro et l’inflation ne fait pas mieux, à son plus bas niveau depuis 18 mois (entre 1,1 et 1,3%) très loin de l’objectif de la BCE (2%). L’Italie est au bord de la récession, et l’atonie a gagné , après l’Allemagne, la France et l’Espagne. LA Fed américaine s’est résignée à baisser ses taux pour soutenir elle aussi une croissance qui fléchit. Du coup les investisseurs sont inquiets , notamment à cause des tension commerciales  entre la Chine et les USA, et l’or redevient une valeur-refuge : c’est la nouvelle « ruée vers l’or ». Les cours flambent à près de 1 500$ l’once. Quant au Royaume-Uni, après les annonces de Johnson, il plonge nettement, monnaie et récession (- 0,2%) !

Effets désastreux du protectionnisme.

Le tour belliqueux que prennent les relations sino-américaines nous met à la merci du moindre dérapage, compte-tenu du caractère imprévisible des réactions de Trump déjà en campagne électorale, avec à la clé le chaos sur les marchés financiers. Les effets de la confrontation sont mesurables sur le commerce, l’investissement et la croissance. Le protectionnisme brandi par Trump n’a pas protégé l’industrie, les emplois ni le pouvoir d’achat US. La démonstration est faite qu’il est inopérant dans une économie largement mondialisée, interconnectée où tout le monde est client, fournisseur et créancier tout-à-la fois. Ce sont les producteurs et les consommateurs qui paient les pots cassés. Le plus grave c’est que l’Europe est totalement inexistante et si elle ne se réveille pas, c’est la Chine et les Etats-Unis qui se partageront le monde… sur son dos.

L’hydre islamique.

Serait-on revenu 20 ans en arrière ? Un attentat à la voiture piégée a fait 14 morts à Kaboul … En 2018 près de 4 000 civils ont été tués à travers le pays, dont 1 500 au mois de juillet. Pourtant les talibans mènent des pourparlers avec les Etats-Unis. En Irak et en Syrie les combattants de l’E.I. harcèlent les troupes, profitant  des divisions entre arabes et kurdes. Une guérilla classique qu’ils savent mener, avec son cortège d’embuscades, de mines et d’assassinats. Le feu mal éteint continue de couver. On n’en aura jamais fini, mais qui les finance ?

Le climat.

On ne peut écarter les rapports du GIEC et en même temps on n’est pas obligé de plonger dans les délires des apôtres de la décroissance. Le réalisme veut que rien ne se fera de crédible contre les entreprises, le libre-échange et la capacité d’innovation du secteur privé. Le monde libre est le meilleur allié du défi environnemental, ce qui ne veut pas dire qu’il ne faille pas réguler le capitalisme. C’est le monde libre qui aujourd’hui héberge les pays qui font le plus d’efforts pour diminuer leurs émissions, grâce à  leur capacité d’innovation permanente. Les démocraties dites « illibérales » n’ont pas montré jusqu’à présent le même volontarisme.

Repentance.

Le summum de la repentance autoflagellante a été atteint pas l’actrice américaine Rosanna Arquette qui s’est dite « désolée et dégoutée d’être née blanche et privilégiée, avoir honte de sa nature … ». Jusqu’où ira-t-on ? Ce pays va décidément très mal, perdu entre ce genre de mentalité et les fusillades !

Et en France…

Rénovation énergétique.

Le gouvernement va mettre un sérieux tour de vis sur les aides énergétiques, faute de moyens. Il va donc revoir le dispositif. Il y a une catégorie de population qui n’y aura plus droit. Vous ne savez pas laquelle ? Eh bien je vais vous le dire : le crédit d’impôt transition énergétique devrait disparaître en 2020 pour les... 20% de ménages les plus aisés ! Oui, oui, encore eux, toujours la même catégorie.

Sécheresse.

Avec les épisodes de canicule, la sécheresse sévit dans beaucoup de régions de France. Et notre territoire, avec ses 17 millions d’ha de forêts, est très vulnérable. Et bien malgré tout, 2019 n’aura pas été une année catastrophique en matière de surfaces boisées brûlées : 3 900 ha, un peu plus que les 3 000 de 2018, mais nettement moins (pour l’instant)  que les 19 700 ha de 2017, année noire. L’absence relative de vent est un élément d’explication. L’utilisation des drones et une organisation toujours plus perfectionnée de la surveillance en est un autre. Cela n’empêche pas qu’on doive déplorer, malheureusement, la mort d’un pilote d’avion-pompier. On oublie aussi que si les sinistres sont plus rapidement circonscrits c’est grâce à leur talent et à leur bravoure.

Progrès ?

A Angers, Casino ouvre un hyper sans personnel le dimanche après-midi, ce qui lui permet de contourner l’interdiction d’ouverture après 13H. L’enseigne de M. Naouri  inaugure donc les « hyper automatiques », et a choisi Angers pour expérimenter le dispositif. Néanmoins, une ouverture partielle parce que des rayons ne pourront offrir le service habituel : vins, alcools, boucherie… seront fermés. Une percée qui pourrait déboucher sur des ouvertures 24H sur 24. Angers, ville connectée ! Bon, apparemment l’expérience n’emballe pas le maire Christophe Béchu.

Asile.

Pour une fois, on applaudit : la France va accueillir 31 femmes Yazidies et leurs enfants, victime en Irak de l’EI qui les avait mises en esclavage. Cela porte à 75 le nombre de familles Yazidies arrivées en France depuis 2018. C’est peu, mais c’est déjà ça. C’est mieux que de rapatrier des djihadistes dans la plus grande discrétion.

Gafa.

On le sait, la France, faisant cavalier seul, a voté une taxe de 3% sur les revenus des Gafa réalisés en France. On pensait que ça n’était que justice. En fait, la mesure ne servira à rien. Amazon va répercuter les 3% sur ses prestations. Autrement dit c’est encore le cochon de payant qui va être sanctionné. Sauf que Trump a été furieux et a menacé de taxer notre pinard. En plus, on n’évitera peut-être pas les mesures de rétorsion. Mais comment soigner la myopie de M. Le Maire ?

 


LE CAFE DU COMMERCE EN CONTINU…

Chaines d'info en continu

 

Baratin H24.

Pas une pour relever l’autre. Les chaines d’info en continu,  BFMTV, CNEWS, LCI… occupent l’espace  médiatique à longueur de  journées, ressuscitant le bon vieux café du commerce. Les tables rondes qui s’enchaînent avec à peu près les mêmes abonnés chaque jour, sont censées nous informer   en temps réel et dans le détail du moindre événement qui se passe sur la  planète. Sont  convoqués  alors les spécialistes et les  experts pour éclairer notre lanterne et nous permettre de comprendre le pourquoi du comment, sur fond d’images qui se répètent en un insupportable bégaiement. Mais on y apprend bien peu de choses, car ces intervenants n’ont bien souvent que  leur avis discutable à nous proposer et encore faudrait-il qu’il soit documenté, ce qui est rarement  le cas. J’en ai fait le constat sur des sujets bien précis que je connais bien.  Et si un « invité » a l’outrecuidance d’émettre une hypothèse ou un jugement différent, il  est aussitôt  rembarré et disqualifié en mots parfois crus. Les débats  s’éternisent et tournent en rond car il faut tuer le temps à tout  prix. Alors ça baratine et refait le monde, comme  on le faisait autrefois derrière le comptoir du café du coin, quand l’ingénieur de chez Citroën côtoyait l’employé de bureau  et la concierge devant un verre de côtes du Rhône (vécu).

Priorité au futile.

Si encore les sujets en valaient la peine. Il suffit de lister ceux qui ont été  abordés récemment  pour s’apercevoir qu’on se contente  de suivre la plus  banale des actualités. On se demande alors si informer  est vraiment le but, il s’agirait plutôt de distraire. Qu’on en juge : on a enduré « l’affaire des homards rugissants » pendant deux semaines pour enchaîner sur la tenue de Sibeth N’Diaye suite à un tweet de Nadine Morano forcément raciste, puis il a fallu se gaver jusqu’à plus soif de la venue de Greta Thunberg à l’Assemblée nationale à cause de quelques députés qui ont osé dire qu’ils avaient autre chose à faire, et « the last but not the least » le scandale des « podiums du tour de France » … Sans oublier la canicule objet d’adoration pour cause de preuve irréfutable du réchauffement climatique, notez que les mêmes ou leurs prédécesseurs disaient déjà la même chose en 2003, avec les mêmes prophéties. A côté de ça, on a eu droit  à une simple citation pour la désignation de Ursula Von der Leyen à la tête de la Commission européenne, événement pourtant autrement plus important. Mais ces médias se contentent trop souvent de choisir des sujets faciles qui ne touchent qu’à la surface des choses, qui permettent d’exploiter facilement l’émotion ou de surfer sur l’indignation collective. Le futile prime sur l’essentiel mais ce n’est  pas  sans conséquences.

Abrutissement collectif garanti.

Il conviendra de commencer par affirmer que, même dans le  superficiel, ces chaines d’information sont orientées. Elles puisent leur énergie inépuisable dans le façonnage de la « société progressiste ».  Car les commentateurs, à défaut d’être experts, sont tendancieux et choisis pour ça. S’il arrive qu’un sujet important arrive au débat, par exemple  le projet d’ouverture de la PMA aux couples d’homosexuelles, il  convient que l’échange soit « apaisé » ce qui se traduit par « que tout le monde dise la même chose », car, le progrès étant une évidence, il ne se discute pas. En témoigne l’échange sur LCI entre Ludivine de La Rochère  et Maurice Szafran de Marianne, ce dernier reprenant vertement son interlocutrice sur ses positions « idéologiques » (donc  méprisables), comme si les siennes ne l’étaient pas !  A quoi bon inviter la présidente de la « Manif’  pour Tous », sinon pour la diaboliser évidemment…  Dans ce contexte, l’échange d’argument n’a plus lieu d’être. L’invective, l’insulte, la haine, se substituent à la discussion. L’indignation remplace  la  contradiction et occulte le vide des idées ou  l’insuffisance de la réflexion. Comme on le voit trop  souvent, ces pratiques  débouchent facilement sur le lynchage  médiatique avec  comme cible, comme par hasard et de préférence, un politique. De Rugy est le dernier à en avoir fait l’expérience, mais combien d’autres avant lui ?

La démocratie est la grande perdante.

Nous sommes tous sous le coup de la  « nouvelle inquisition », celle de Twitter, haut lieu de l’indignation sélective et de l’étalage de l’absence de culture, mais grand fournisseur de sujets. Le laconisme permet toutes les émotions et évite les arguments. Ainsi la vie politique est-elle ballottée  entre le futile et l’anodin, pour nous empêcher de voir des logiques à l’œuvre qui sapent les fondements  de notre démocratie : présidentialisme excessif, affaiblissement du Parlement, mise en cause de  la liberté d’expression, stigmatisation de personnalités dites « sulfureuses », psychiatrisation des avis divergents dont les protagonistes seraient « hystériques », mépris du peuple et de ce qui serait « populiste »…  Cette intelligentsia libertaire, majoritaire dans les médias, est au service des lobbies « progressistes », au premier rang desquels le lobby LGBT (là c’est certain, je vais être catégorisé immédiatement comme homophobe).  

Bienvenue dans le « nouveau monde », si tant est qu’il existe étant à bien des égards tellement pire que l’ancien. Après, on s’étonne que les gens n’aillent plus voter.

 


LIBERALISME : DE QUOI PARLE-T-ON ?

Liberalisme

Les observateurs de la vie économique ont coutume de dire que Macron pratique une politique libérale, là où personnellement je ne vois qu’une politique de gauche classique, essentiellement keynésienne pour le volet économique et libertaire pour le volet  sociétal. La  confusion vient de ce que, en effet, le libéralisme  n’est plus ce qu’il était. 

Le néolibéralisme.

Dans sa  conception de  l’économie, il a muté sous  l’influence de théoriciens  tels que Zygmunt Bauman, en idéologie de la mondialisation et dans sa conception politique en défense de la « société  liquide ». Ce néolibéralisme et le  progressisme social qui l’accompagne forment désormais ce que beaucoup entendent par « libéralisme ».

Ce néolibéralisme économique pour lequel seul compte l’échange qui « crée de la  valeur » débouche sur un libre-échangisme débridé qui ne tient pas compte des hommes et des territoires qui produisent les  marchandises,  ce qui justifie les réticences de nombre de députés  LR sur le contenu du Ceta. Il s’accommode de la vision keynésienne ce qui explique l’adhésion qu’il remporte  auprès de nos énarques technocrates, l’Etat  n’étant qu’un levier pour relancer  la consommation, rarement  pour réguler les échanges. L’essentiel est que ne soit pas contrarié le  « laisser-faire » dogmatique et ravageur. De son côté, le progressisme sociétal  qui considère que tout ce qui est techniquement possible  doit être réalisable, traduit une vision désincarnée de l’Homme, de sa naissance (GPA, PMA) à sa  mort (euthanasie), puisque seuls comptent les désirs individuels travestis pour l’occasion en « droits nouveaux ».

Force est de constater qu’une partie de la droite a suivi cette pente néolibérale, probablement par  méprise, plus certainement par attrait du pouvoir. Mais ce qu’elle  ne voit pas, c’est que cette dérive du libéralisme, venue des Etats-Unis, met en danger la démocratie libérale et les valeurs occidentales, et a réduit à néant le triomphe qu’elles avaient obtenu sur le communisme et l’idéologie soviétique. Ce "néolibéralisme" doit être combattu.

La pensée libérale classique.

La droite ne doit pas se laisser  prendre au piège. Elle peut, comme certains le prônent en réaction, proposer de privilégier le modèle étatiste, jacobin ou bonapartiste, interventionniste, et plutôt fermée au libre-échange,  qui a toujours animé une de ses principales composantes.  Elle ne peut pourtant pas s’abstraire de sa part de responsabilité dans la désindustrialisation, l’appauvrissement des classes moyenne et modeste, ayant été aux affaires suffisamment longtemps.  On voit bien que l’extension sans fin du domaine de l’Etat et en parallèle des impôts, n’a conduit qu’à gérer le déclin.

Le  moment est  venu de renouer avec le libéralisme classique car lui seul  permettra d’initier les  politiques nécessaires pour conjurer les totalitarismes  de notre temps, le péril islamique, et conforter  notre modèle politique. Car il conçoit la  liberté et son exercice dans des cadres établis toujours respectables : la nation, l’Etat de droit, la famille, et sur le plan culturel la conception occidentale de l’anthropologie.

Il faut donc faire  confiance à la liberté, en l’enracinant encore plus profondément au coeur du fonctionnement de notre société, il faut promouvoir l’initiative en la décentralisant, il faut protéger nos concitoyens en fixant les limites indépassables sans lesquelles triomphent la démesure et le « no   limit ».

C’est  la démocratie de la mesure : politique, économique, sociale, environnementale, culturelle, fondée sur la raison. Produire sur place ce qui peut  l’être dénote d’une vision du monde et des relations entre les hommes, une manière d’être qu’il faut absolument remettre au goût du jour. Car c’est  une démarche qui s’inspire d’une anthropologie prudente et humaine, dans laquelle l’homme n’y est pas un isolé.  Il ne s’agit nullement de plonger dans la caricature du protectionnisme ou de l’archaïsme. Le  libéralisme bien compris est ouvert au libre-échange dans le cadre d'une réciprocité  et de règles identiques pour les partenaires. Au-delà, Rappelons-nous simplement que la démocratie est mortelle, et la « libérale » plus fragile que les autres. Ses quatre piliers sont le développement économique et social, l’Etat de droit, le  primat de la  modération sur  l’extrémisme, l’adhésion des citoyens à la liberté politique.  C’est permettre aux citoyens de reprendre le contrôle de leur destin par la raison, la  responsabilité et la défense résolue de la liberté. Toutes les composantes de la droite peuvent se retrouver sur ces piliers.

Il existe une différence de fond entre le néolibéralisme, libre-échangiste, qui compte sur le ruissellement des capitaux par le haut pour irriguer l'économie alors qu'il  ne fait qu'alimenter la sphère financière et la spéculation qui va avec, et le vrai libéralisme qui consiste à donner aux entreprises les moyens de produire la richesse par le bas. Ainsi s'expliquent les lois néolibérales votées par Macron : suppression de l'ISF et flat tax. Ainsi s'expliquent les revendications des Républicains de baisse des charges et des dépenses publiques.

C’est la démocratie libérale, par ses valeurs, son équilibre entre l’individu et le collectif, qui nous protégera de l’écologisme radical comme elle nous a protégés hier du totalitarisme  soviétique. C’est encore elle dont les principes permettent de combattre le fascisme  islamique : il suffit de les  appliquer.  Ce que les néolibéraux ne font pas, à l’image d’une Assemblée nationale qui se couche devant l’infantilisme apocalyptique d’une Greta Thunberg.

 


LE GRAND MANIPULATEUR

Macron le grand manipulateur

 

 

Voilà une lecture d’été qu’on ne saurait trop recommander à qui veut comprendre la gouvernance de notre Président. Tout y est. L’enquête minutieuse de Marc Endeweld fourmille de détails et donne à peu près toutes les clés de compréhension à travers une documentation fouillée, parfois trop fouillis par souci de précision. C’est une sarabande de noms, dont certains très redondants, un passage au scanner du système de relations de Macron et de son entourage, une radiographie de son comportement, parfois jusqu’à la psychanalyse.  Le journaliste découpe au scalpel les relations du couple, met en lumière le rôle de Brigitte, à la fois coach et cornac, jalouse de ses prérogatives.  Vous découvrirez que Benalla n’est pas seulement un garde du corps et que son activité allait bien plus loin. Vous comprendrez aussi en quoi consiste le « néolibéralisme » macronien, bien dans la ligne de la gauche française, strauss-kahnienne ou fabiusienne … celle qui nous a pondu les 35 heures  et le mariage pour tous.

Opportunités et feu de tout bois pour une campagne

Comment faire une campagne nationale quand on n’a pas de parti ? Réponse, en utilisant tous les réseaux, y compris les plus éculés de la vieille politique. C’est que la candidature d’Emmanuel Macron est venue de bien plus loin qu’on ne le croit généralement. Le travail de lobbying de Brigitte Macron a été primordial pour attirer à droite. A Saint-Louis de Gonzague, elle trouve un lieu idéal pour noyauter : n’a-t-elle pas en classe les enfants de Bernard Arnaud ? Pour organiser la campagne, il y aura bien sûr En Marche ! et les « marcheurs », mais ce n’est pas l’essentiel. Tour à tour seront sollicités les Francs-Maçons, les réseaux de la Françafrique, ceux de la gauche modérée puis du centre-droit. On voit entrer en scène les réseaux algériens avec le milliardaire Issad Redrab qui vient réaliser quelques affaires en France au moment où Macron est à Bercy… C’est la valse des technocrates de tous bords qui rappliquent, séduits par la macronie. Même les circuits sarkozystes de la police sont mis à contribution, avec Ange Mancini et Squarcini…

Séduire, utiliser, jeter

Avec Macron, la procédure est toujours la même. D’abord il séduit. Il a beaucoup de talent pour  attirer à lui. La période qui précède l’élection est le moment de tous les ralliements de tous ceux qui espèrent… Il y a ceux qui voient en lui le renouveau comme Gérard Collomb, ceux qui viennent se vendre par calcul et animés par la haine comme Bayrou, il y a ceux qui basculent après la défaite de Fillon comme les juppéistes et Raffarin. Ce dernier ouvrira son carnet d’adresses pour alimenter le cabinet d’Edouard Philippe. Les soutiens viennent de chez LVMH  avec Dutreil et Donnedieu de Vabres. Le riche Henri Hermand  est un supporter de longue date et ouvre bien des portes… Macron est fasciné par Xavier Niel, Patrick Drahi apportera le soutien de ses médias. Et puis, il y a le volet plus souterrain qui se révèlera après l’élection. Ainsi le rôle que joue Ludovic Chaker, agent plus ou moins secret dont dépend Benalla, les relations qu’ils entretiennent avec Djourhi …  Il sait flatter les egos : un détour par l’Auvergne et déjeuner avec Giscard avant de filer rendre visite à Charasse. Il ménage Sarkozy probablement par intérêt, mais ce dernier n’est pas dupe. Lui aussi a intérêt à jouer la carte du « rapport républicain ». Il a même poussé Darmanin et Péchenard pour l’Intérieur. Mais Macron utilise et ensuite oublie de remercier, à quelques rares exceptions près. Il privilégie le secret et l’opacité. Il est capable de tout. Parmi ses nombreux « amis » du tout-Paris, bien peu avaient perçu sa conception très verticale du pouvoir. Il les a tous oubliés une fois élu.  Même avec les grands patrons, le charme est rompu. Le Président méprise le Medef et le capitalisme français qu’il pressure et préfère ouvrir les portes de la France aux investisseurs étrangers qu’il reçoit en grandes pompes à Versailles…     

L’enfant-roi devenu président

Macron au pouvoir se comporte comme un gamin capricieux qui exige et qui prétend imposer son point de vue, forcément le meilleur. Ainsi a-t-il mis toute l’Europe contre lui. Quant aux Français on ne la leur fait pas. Ce Président qui les a insultés, a mis à l’écart tous les corps intermédiaires et qui vient ensuite leur parler d’humilité, ils voient bien qu’il ne porte pas une ambition collective.  « Macron ne supporte pas de perdre le contrôle et en plus il a l’angoisse de déplaire », explique un de ses collègues de chez Rothschild.  Il est condamné à une fuite en avant perpétuelle. Après le désenchantement exprimé par le mouvement des « Gilets jaunes », il est reparti à la reconquête des chaumières avec son « grand débat », mais les sondages restent majoritairement hostiles. Faute d’empathie, le « jouet est cassé ». Les mots sonnent creux. Il n’a toujours pas compris.

Le rapport inversé au peuple

Le peuple aime les preuves d’amour. Macron veut qu’on l’aime. Comme il est trop narcissique, il croit qu’on doit l’aimer pour lui-même, ce dont le peuple n’a que faire, excepté quelques ébaubis fascinés par son talent de séducteur. C’est comme un prof qui entre dans la classe : les élèves sentent tout de suite si  ça va le faire. Pour les Français, c’est pareil, et ils sentent bien que ça ne le fait pas. Cet homme-là n’aime que lui. Il a accepté l’aide de tout un éventail politique pour prendre le pouvoir. Il a mis en place un fonctionnement de cour avant sa victoire. Il n’est pas certain que tous les courtisans oubliés, et ils sont nombreux, se refassent prendre une seconde fois. Certains même veulent lui faire payer son mépris. Les circonstances de 2017 étaient exceptionnelles et il les avait anticipées.  Que se passera-t-il en 2022 : le château de cartes qui lui a permis de gagner pourrait bien s’écrouler , car en fait, il n’a aucun réseau à lui.

 

Le grand manipulateur - Les réseaux secrets de Macron-  Stock  Marc Endeweld.


MA REVUE DE PRESSE COMMENTEE

Presse

 

Intelligence artificielle

Soft Bank lance un nouveau fonds de plus de 100 milliards de dollars pour investir dans l’intelligence artificielle.  Microsoft, Apple  … sont parties prenantes évidemment. Villani est bien loin avec son petit  milliard !

Chômage

Une embellie trop fragile selon J.M. Vittori. Le chômage continue de baisser, et c’est bien, mais trop lentement. Sur un an  la baisse est de 2%.Il reste encore  3,4 millions de chômeurs et si on ajoute les emplois partiels on recense près de 5,5 millions de demandeurs d’emploi. Une proportion 1/3 plus élevée que dans l’Union européenne.  C’est trop alors que les signes de faiblesse persistent : le chômage des femmes ne diminue pas, de même que celui des séniors.  Le nombre des chômeurs de longue durée reste beaucoup trop élevé.

Croissance.

En France elle fléchit au 2ème trimestre à 0,2%. C’est la  consommation des  ménages qui flanche,  malgré les gains de pouvoir d’achat financés à la suite des Gilets jaunes, environ 8,5 milliards d’euros, dont les 2/3 sont allés alimenter l’épargne. On notera un léger redressement de notre commerce extérieur. Le ralentissement européen, lié aux tensions commerciales provoquées par Donald Trump, aura-t-il raison de la capacité de résistance tricolore? La reprise de la croissance n'est pas garantie et dépendra en tout premier lieu de la transformation du regain de confiance des ménages en consommation.  C’est pas gagné !

Economie allemande.

C’est pas gagné, d’autant plus que les nuages noirs s’amoncellent sur l’économie de notre voisin. Le ralentissement allemand touche plusieurs secteurs industriels : l’automobile, la métallurgie, la fabrication des machines sont les  principales touchées. Les  prévisions de croissance du pib pour l’Allemagne tournent autour de 0,6-0,7%. Un trou d’air qui deveint une faible  conjoncture durable  … avec une menace de récession.

Essoufflement de l’économie mondiale

Pour couronner le tout le FMI revoit à la baisse la  croissance mondiale pour la quatrième fois. Presque partout, les  économies sont languissantes. Une morosité largement due à la guerre commerciale que se livrent Les Etats-Unis et la Chine. Tant dans les pays avancés que dans les émergents, l’investissement et la demande de biens de consommation restent modérés. Et ce sont surtout les émergents et les pays en développement qui noircissent le tableau. Les incertitudes sont telles que les prévisions ont encore une forte probabilité d’être revues à la baisse. Ce qui alimente la fuite en avant des  politiques monétaires « accommodantes ».

Mauvaise  donne

Pascal Durand a critiqué l'intervention de François-Xavier Bellamy au Parlement européen parce que celui-ci se réclamait de Charles Péguy en qui l’écolo voit un « nationaliste belliqueux et réactionnaire ».  C’est  l’inculture et  l’ignorance qui s’érigent  en donneuses de leçons. Pour faire  court : Péguy était un chrétien de gauche et son patriotisme, qui se réclame de Corneille, de Michelet et de Victor Hugo n'est ni contre-révolutionnaire, ni autoritariste, ni antisémite. Il  est l’antidote du nationalisme ! Pascal Durand devrait retourner à l’école  avant de tweeter.

Menus constats

On a retrouvé le téléphone disparu de Benalla et il a livré ses  secrets, mais curieusement ça a l’air de n’intéresser personne, même quand il s’agit des comptes  de campagne du candidat Macron.

Sécurité : hausse vertigineuse des cambriolages. On en est à 645/j . Mais M. Castaner  doit trouver ça normal.  Il faut dire que  la  police est à bout de souffle. La preuve : les suicides qui s’additionnent dramatiquement dans les rangs des fonctionnaires. Mais il semble qu’on s’en émeuve moins que pour d’autres victimes.

Pour Macron on était  passé des Gilets jaunes au Maillot jaune !  Mais c’était avant qu’Alaphilippe perde le Tour.

Migrants

La  France continue d’être débordée. Est-on à la veille d’une nouvelle vague ? Un indice : la Grèce voit augmenter le nombre des migrants qui prennent pied sur son sol. 

Sanchez toujours sans fauteuil

Les socialistes et Podemos  ont été incapables  de s'entendre. L'échec de l'investiture de Pedro Sanchez -qui est toujours en fonction- prolonge l'instabilité d'une Espagne à la recherche d'un gouvernement. La date du 23 septembre pour trouver une solutions sera vite là  ; sinon ce sera de nouvelles élections   ...

 


MIGNONNE ALLONS VOIR SI LA ROSE…

Podium du tour

 

La sortie de Fatima Benomar qui demande qu’on retire les  jeunes filles qui remettent les bouquets sur le podium du Tour de France, au nom du féminisme, me  fait bondir.

C’est un rituel incontournable, à la fin de chaque étape de la Grande Boucle : les gagnants du jour grimpent sur le podium, accueillis par deux élégantes jeunes femmes qui les aident à enfiler leur maillot avant de conclure par une bise sur la joue. Tradition sexiste ?  Il  y a bien assez à faire  avec le voile islamique et la burqua, sans parler du scandale de l’excision,  autrement dégradants pour la condition des femmes.  Mais surtout quelle méconnaissance de notre culture  qui puise  ses racines dans le monde gréco-romain. J’ai envie de crier : « A moi Praxitèle ! ». Oui, nous avons hérité du culte de la beauté que  les Grecs puis les Romains ont sacralisée avec la plastique féminine. Faudra-t-il retirer de nos musées les statues grecques et romaines qui les peuplent ?  Faudra-t-il censurer la « Naissance de Vénus », chef d’œuvre de Boticcelli ? Faudra-t-il renoncer aux défilés de haute couture,  animés  par des mannequins triés sur le volet ?  Faudra-t-il renoncer  à élire nos « miss quelque chose » à commencer par « Miss France » ? Et que dire de « l'origine du monde » de Courbet, avec  son gros  plan sur le sexe féminin !!!  Les Grecs et les  Romains avaient le culte du beau et nous ont transmis le  goût  pour l’esthétique dont le corps féminin est devenu le symbole. 

Plus près de nous la geste « courtoise »,  qui a codifié les relations entre les femmes et les hommes, à travers la « courtoisie » qui permettait et permet encore je l’espère, de reconnaitre un homme « bien élevé », nous rappelle l’attention que les hommes doivent porter aux femmes, à commencer par le respect…  Alors oui, il y a un métier qui consiste  à être « hôtesse ». Dans notre culture, une jolie femme est une façon de mettre en valeur un événement. C’est une tradition,  et il n’y a là aucune discrimination, mais plutôt une admiration qui se perpétue. Il n’y a que dans les cerveaux malades  que peut prospérer l’idée d’une ségrégation, à  moins que ce ne soit l’expression d’un égalitarisme forcené. Une telle interprétation ne peut reposer que sur une culture lacunaire et l’ignorance.  Fatima Benomar devrait réserver ses forces pour lutter contre l’obscurantisme  où il y a beaucoup à faire par les temps qui courent.

Pour ma part, je continuerai de célébrer la Femme comme « l’avenir de l’Homme » , comme le chantait Jean Ferrat et je garderai en référence le  poème de Ronsard : « Mignonne allons voir si la rose … ». Je déplore que dans notre classe politique,  personne n'ait pensé à rappeler  ces fondamentaux et l'on a dû supporter en plus les inepties de Mme Schiappa.

Non mais !

 


MA REVUE DE PRESSE COMMENTEE

 

Quand délation vaut condamnation.

Dans la  jungle, terrible jungle, le lion est mort ce soir…  Rugy a  finalement  jeté l’éponge sous la pression du feuilleton des révélations de Médiapart .  Une technique habituelle pour ce  média qui fait de la délation son métier. Le coup de grâce : un montage de défiscalisation pas très clair….  Une semaine après, on s’aperçoit qu’il  n’y avait  pas scandale, sous réserve de plus ample informé.  Le  problème c’est  qu’il n’est jamais possible d’attendre que les  faits soient établis, la sanction de l’opinion publique est impitoyable. Le « robespierrisme » se porte bien.  Mais ceux qui coupent les têtes feraient bien de se méfier. Ils devraient se rappeler comment Robespierre  est  mort.

Encore plus de transparence.

C’est comme les lessives  avec Coluche : « Plus  blanc  que Blanc, c’est  quoi ? ». La  Rem veut encore plus de transparence après l’affaire De Rugy. Et on se demande : « plus transparent que transparent, c’est quoi ? – invisible ? ». Voilà à quoi on arrive dans ce monde où l’éthique se fait rare. A ne pas  confondre avec les tics, ni les tiques (celles-là elles prolifèrent). Cependant trop c’est trop. L’exigence de  pureté va la rendre suspecte ! Et on finira par élire des ectoplasmes. On aura au moins la transparence !

La disparition de la déclaration.

On ne pourra plus dire à Bercy qu’on l’aime. 12 millions de contribuables n’auront plus à déclarer leurs revenus.  Dormez en paix braves  gens, l’Etat s’occupe de tout.  Plus rien à déclarer  et pour beaucoup, souvent les mêmes, plus rien à payer. Douce  France  … pays de l’insouciance. Et  après  on voudrait que les Français soient des gens responsables ! Pourtant ce qui suit n’est pas drôle.

La dette publique.

Alerte rouge sur la dette « hors bilan » (Les Echos). Ah, vous ne le saviez pas, il existe des engagements « hors bilan », c’est la dette dite « implicite ».  Par exemple la provision visant à honorer les retraites futures des agents publics se monte à … 2 400 milliards d’euros.   Avec  une myriade d’autres  engagements,  ça monte à 4 000 milliards d’euros, et ça augmente de 360 milliards par an ! Et le drame,  c’est que le Parlement n’a aucun contrôle sur cette dérive. Alors Bercy peut bien se vanter de  gratter 9  milliards d’économies du fait des taux bas sur la dette implicite (100% du Pib), c’est une goutte d’eau dans la mer. La  signature de la France ne tient que par les 5 300 milliards d’épargne des Français : nous sommes tous les cautions de la dette publique.  Quand on observe que le débat à l’Assemblée  se focalise sur  moins de 10 milliards d’économies budgétaires, on est vraiment loin du compte : en comparaison,  la dynamique haussière des deux dettes atteint des sommes facteur 10 ! La dette  boule de neige n’est pas une hypothèse virtuelle,  alors que les ressources n’ont jamais été aussi rares.

Réforme des retraites.

Le rapport est enfin sorti. On a compris que l’âge de départ serait reculé à 64 ans (dit âge pivot). Delevoye nous a pondu un projet bien techno,  bien enveloppé, qui fusionne tous les régimes en un régime  universel  par points, qui dépossède les  partenaires sociaux et qui donnera aux gouvernements la haute  main sur les  montants par le  biais du prix accordé au point. Déjà,  les cadres sont menacés d’une baisse de leur pension. Application en 2025. On en reparle à la rentrée.

Habits de clown.

« Qu’est-ce qu’elle  a pas dit là ! » Nadine est  incorrigible.  Elle a osé dire que la  porte-parole du gouvernement s’habillait comme un  clown, ce qui est vrai, et que la référence au kebab était impropre à la gastronomie française, ce qui est encore vrai.  Accusation aussitôt en racisme !  Tellement facile. Nadine dit tout haut ce que beaucoup  pensent tout bas ! Qu’on se le dise !

On a marché sur la Lune.

Un anniversaire qu’il ne fallait pas  manquer et qui arrive  à point nommé comme  marronnier  pour les médias : il y a 50 ans « on marchait sur la Lune ». De quoi réactiver Jules Verne, Cyrano de Bergerac et évidemment Tintin, Tonnerre de Brest !  Tant pis  pour les adeptes du complot, Neil Amstrong  a bien mis le pied sur notre satellite. Et ce fut un authentique exploit ! 

Macron explose le budget.

Dépensier notre Président, bien plus que De Rugy. Il a dépassé son budget de 5,6 millions d’euros en 2018.  Par ces temps de disette budgétaire et  de déficits récurrents, ça fait un peu tache, non ? Il faudrait peut-être donner l’exemple et pas se  contenter de pérorer dans la lucarne pour exhorter les Français à se calmer.

Le nouveau monde.

Il  ne s’agit pas de celui de Macron, il est virtuel. Non, il s’agit du nouveau monde économique. Un monde avec une croissance molle et une inflation contenue, des taux nuls, voire même négatifs. Les États, mais aussi les entreprises (et un jour peut-être les particuliers ?) empruntent à taux négatifs, c’est-à-dire qu’on les paye pour leur prêter de l’argent. Les anciennes théories ne fonctionnent plus. Les politiques de relance des banques centrales auraient dû, en théorie, faire grimper l’inflation, mais elle reste basse, du fait de causes structurelles comme la démographie, l'impact déflationniste de la technologie et l'évolution sociétale vers la déconsommation subie ou volontaire. Conséquence : les raisonnements classiques ne fonctionnent plus. Il va falloir réécrire les traités d’économie. Mince !

Et vous trouvez ça normal  !

Eglises vandalisées, cloches volées de deux chapelles du Haut Var, statue du Général De Gaulle dessoudée à Evreux  ... Et on voudrait nous faire croire que la  France va bien !

 

 


LA FRANCE DANS LA PEAU !

Passions  Sarkozy001

 

Nicolas Sarkozy vient de publier « Passions », un ouvrage dans lequel il a rassemblé ses souvenirs d’une vie politique bien remplie. C’est à la fois une chronique, des mémoires, une introspection, des portraits. C’est toujours une rencontre avec l’Histoire vécue. On est frappé d’abord par l’aspect fouillis d’un recueil qu’on sent écrit d’un seul jet, sautant d’un sujet  à l’autre sans fil conducteur apparent. On ne tarde pas à se rendre compte qu’il y en a un : l’engagement politique au service d’une « certaine idée de la France », avec une évidence que le récit foisonnant met en scène : une énergie jamais démentie. Sarkozy se raconte, il  empile les souvenirs depuis ses débuts en politique jusqu’à  son élection en 2007, vécue un peu comme un aboutissement,  ce qui n’empêche pas quelques  flashes sur son quinquennat. Au fil des pages, c’est le portrait d’un homme qui se dessine comme une incarnation de la France. Nicolas Sarkozy se livre, et tous ceux qui le connaissent le reconnaissent, tant son ouvrage transpire de sincérité et d’authenticité et se veut le reflet honnête d’une vie consacrée à l’amour du pays, placé au-dessus de tout.

Sincère.

C’est la  première impression qui ressort de la  lecture des premières pages : voilà un homme qui aborde  les sujets et les anecdotes qui lui reviennent sans aucun artifice.  Et quand il affirme « moi, on ne m’a rien donné, j’ai dû prendre, me servir moi-même » on le croit d’autant plus que nous sommes nombreux  à  pouvoir témoigner des obstacles que ses amis  ou adversaires n’ont jamais cessé de dresser devant lui  pour l’empêcher d’avancer. A chaque page, on reconnait celui qu’on a rencontré, côtoyé, tel qu’en lui-même.  Jamais l’image qu’on en a gardé n’est déformée par le récit qu’il  nous propose.

Authentique.

Ce qui intéressera le lecteur, me semble-t-il  c’est  le feuilleton complexe  de ses relations avec Jacques Chirac. Qu’il se soit appuyé sur lui, comme le jour où il lui permet de prendre la parole dans un  meeting, ou qu’il se soit imposé à lui en se rendant incontournable, ce sont des rapports qui peuvent passer du glacial au plus chaleureux.  Cela tient certainement aux deux tempéraments, mais aussi et surtout au talent d’organisateur,  à la force de conviction,  au dévouement jamais démenti, à l’enthousiasme communicatif de Nicolas Sarkozy. Avec  un moteur,  toujours  le même : la  soif d’avancer, la  volonté de brûler les étapes pour atteindre ce qu’il désire.  Ainsi il  devient maire, député, ministre, … et président.  Sa recette : l’énergie, les  convictions et l’amour de la France et des Français. Un leitmotiv : rassembler !

Honnête.

Mais Nicolas Sarkozy fait aussi preuve d’une grande honnêteté. Il sait reconnaître ses failles  et ses erreurs. Lui qui aime tout faire sait aussi faire confiance  et parfois mal la placer, à ses dépens, et le reconnaitre ensuite. On surprend dans le récit alors une grande humilité. Ainsi ses déboires avec Patrick Buisson… Certes, il n’est pas tendre avec François Bayrou, et on comprend pourquoi, mais l’ouvrage est aussi l’occasion de quelques jugements bien sentis  et pas volés. Il décrit avec beaucoup de pudeur ses relations avec François Fillon, complexes et quelques peu décevantes,  un peu comme le jeune cerf qui ferait profil bas devant le « dominant ». Pourtant, quel que soit la  personne visée, ça n’est jamais gratuit ni méchant, on reste dans le factuel, ce qui explique « qu’il n’en veut à personne » et on a envie de le croire. On partage même souvent ses constats. Je n’ai qu’une petite réserve, c’est son jugement sur Roselyne Bachelot. Il parle peu d’elle et l’expédie en disant qu’elle est méchante. J’ai pourtant connu une Roselyne très sarkozyste avant 2007, ne tarissant pas d’éloges sur le patron de l’UMP qu’il était devenu.  Il est vrai qu’elle n’a pas apprécié ce qu’on a appelé alors la « droitisation » sous  l’influence de Patrick Buisson. Et comme elle a son franc parlé…

Nicolas Sarkozy n’en a probablement pas fini avec la France et les Français. 

Et on se prend à pester contre toutes ses affaires montées  contre lui.  Il n’est vraiment pas tendre avec Hollande et  les  flèches qu’il lui décoche sont acérées. L’affaire Bettencourt s’est terminée par un non-lieu.  Il avait déjà eu à faire face à l’affaire Clearstream dont on comprend qu’elle avait pour but de l’éliminer au profit de Villepin. Le  complot fomenté par la gauche aidée  par une justice de connivence est d’une toute autre ampleur.  Le non-lieu de Tapie, le dossier du financement libyen qui s’avère complètement vide, autant d’accusations qui tombent mais qu’on a ressorties à bon escient pour nuire à ses candidatures.  Quel  homme  politique aura été autant accusé, villipendé, haï ! Et pourtant, sa sérénité étonne. Elle est celle de celui qui se sait innocent et qui a la certitude que justice lui sera rendue. En attendant, quel dommage pour la France et les Français. Imaginons seulement qu’il ait battu Hollande : la  France n’en serait pas là où elle est aujourd’hui.  Comme disent les  parlementaires qui l’ont rencontré récemment au Sénat : « Quel dommage de se priver  d’un tel talent ! ».

Il est bon de penser qu’il est toujours disponible. Sait-on jamais !

 

Nicolas Sarkozy, PASSIONS, Editions de l'Observatoire.


MA REVUE DE PRESSE COMMENTEE

Presse

Droite moderne.

Et un groupuscule de plus.  LR devient une mosaïque de chapelles. Geoffroy Didier crée son micro parti « Droite moderne ».   Un courant « progressiste » pour quoi faire ? Déjà le mot me fait fuir. Je pense comme Sarkozy (Passions, p. 258) : « Dès qu’apparait le moindre désaccord, la division semble devenue inéluctable. Ainsi Valérie Pécresse a créé Libres, Xavier Bertrand La Manufacture, Bruno Retailleau Force Républicaine… à l’arrivée, je crains fort que chacun sera déçu…  Le  seul chemin à suivre est celui du rassemblement. »  Un seul parti n’empêche pas le débat. 

Dépenses publiques.

L’exécutif renonce à baisser les dépenses publiques (figaro 15/7) . Les grandes orientations de la prochaine loi de finances ne sont pas à la hauteur de l’ambition réformatrice qu’affiche le gouvernement qui baisse les bras. Les mesures de soutien au pouvoir d’achat des Français décidées après la crise des « gilets jaunes » pèsent 27 milliards d'euros. Elles ne seront pas contrebalancées par des mesures d'économies. Aucune économie structurelle n’est prévue.

Retraites.

L’exécutif renonce aux mesures d’économies de court terme. Il   attendra la réforme « systémique ». Ce renoncement va  poser un problème budgétaire pour l’an prochain. Un de plus. On cherche  le courage , mais on n’en trouve nulle part !

De Rugy.

Victime des « fouille-merde » qui tuent la démocratie, le Ministre de l’Ecologie a fini par démissionner face à  l’avalanche des révélations orchestrées  par  Mediapart. Le  chœur des  pleureuses  misérabilistes s’en est donné à cœur-joie. Ce n’est pas que les faits incriminés soient délictueux (comme pour Fillon), ni même vérifiés, mais la  « transparence » interdit de mettre le  doigt dans le pot  de confiture. Au nom de la morale !  Comme  il en a été l’un des chantres  exalté, il est rattrapé  par la patrouille… Moralité : la trahison ne paie pas, la délation oui. Piètre consolation. Car Marine Le Pen engrange… 

Cour des comptes.

Après avoir étrillé le gouvernement sur son laxisme financier et budgétaire, ce sont les « régimes spéciaux » qui sont dans son collimateur. Dans son rapport, elle épingle les conditions dont bénéficient les salariés de la SNCF, la RATP ou EDF.  Rien de nouveau en fait,  mais on croyait que le problème avait été résolu. On part en retraite en moyenne à 55,7 ans à la RATP ou 56,9 ans à la SNCF (63 ans en moyenne pour le régime général). Avec, en plus, des retraites très confortables : 3705 euros pour la RATP ou encore 2636 euros pour la SNCF et les écarts se sont creusés depuis 10 ans. Sans parler des avantages en nature… Pendant ce temps-là on réfléchit à rendre moins favorables les reversions des autres retraités. Et si on faisait grève pour protester ?

Immobilier.

Conséquence de la politique des banques centrales, les taux des crédits immobiliers continuent leur chute. Un nouveau record historique vient d’être battu : 1,25%, c'est le taux moyen des crédits immobiliers. Et rien ne semble indiquer un ralentissement de la baisse. La question qu’il faut se poser : pourra-t-on avoir un jour des taux d'intérêt négatifs ?  Mais sans attendre, c’est le moment d’acheter !

Rigueur.

Malgré des taux très négatifs, l'Allemagne ne veut pas profiter de l'opportunité pour devenir déficitaire et creuser sa dette. Au contraire, elle a annoncé que sa dette chuterait en dessous des 60% du PIB (100% pour la France). Il y aura donc de moins en moins d'emprunts d'État allemands à vendre et par conséquent de plus en plus de demande de placement insatisfaite. Donc des taux encore plus bas.... Trop tentant pour la France qui choisit le  laxisme !

Ursula.

Ursula Von der Leyen a reçu le soutien de 383 parlementaires, 327 ont voté contre et 22 se sont abstenus. Elle sera donc la prochaine présidente de la Commission Européenne. Le PPE s’en sort bien. Macron va faire la grimace, Orban a voté pour elle. La crise politique a été évitée. L’Europe va  pouvoir avancer.

Débordements.

Casse de certains «gilets ­jaunes», violences d’une ­partie des supporteurs ­algériens… le jour de la fête nationale !  Images d’une France à la dérive avec un exécutif qui fuit les solutions  et croit pouvoir tenir en dépensant de l’argent qu’il n’a pas. Et qui se révèle incapable de gérer l’afflux des  migrants.  La  France est le pays où le nombre de clandestins pèse de  plus en plus lourd. Le coût de l’allocation pour demandeur d’asile explose. Le pays va mal et ça se ressent.

 


L’HOMME VRAI FACE A L’HOMME ARTIFICIEL

Humanoide

 

« Etre de son temps… »

Il faut être  « progressiste », sinon vous êtes définitivement ringards !   Etre progressiste, c’est faire  du progrès, conçu aujourd’hui comme une sorte de fourre-tout qui remplace le concept par le  jugement ex-abrupto, ce progrès qui se contente de ce qui paraît mieux, le principe de toute  évolution. Il s’exprime préférentiellement par le tweet et se contente de  la  pensée approximative, remplaçant par un gloubi-boulga insupportable toute référence un peu philosophique ou approfondie sur la nature même de l’être humain. Si la  science ou la technologie « permet », alors  c’est le  « progrès »,  cela ne se discute même pas. L’autre moteur du progressisme, c’est la  fuite en avant des droits individuels, ce que certains ont appelé la  génération « j’ai le  droit », particulièrement en vogue. Au nom de ce principe on énonce des égalités  qui n’en sont pas, et on revendique ensuite le  « droit de  les satisfaire ». C’est une conception purement matérialiste de  l’Homme, elle débouche sur les projets  progressistes que sont le transhumanisme, la  PMA sans père  et sa cousine la GPA, l’euthanasie-suicide, quand ce n’est pas l’antispécisme… La morale, l’éthique ? Des mots d’un autre temps ! Ainsi, notre ami Geoffroy Didier balaie le questionnement sur la PMA  de  cette  expression aussi vide que creuse : « il faut être de son temps » !  Personnellement,  je juge  cette  attitude et la réflexion qui l’accompagne pitoyables !  Ce mouvement qui fait penser à de la repentance pour s’adapter au monde, et gagner ainsi des voix, témoigne d’une conception bien méprisable de l’engagement politique. Si pour « être de son temps » il faut renoncer à avoir des convictions  profondes, alors c’est triste, mais c’est surtout effroyable,  parce  qu’au bout, on discerne la fin de la nature humaine.

Une conception de  l’Homme.

J’ai la faiblesse de penser que les valeurs d’une société dépendent de la conception que l’on se fait de l’être humain. La question de son essence même n’entre  pas dans le champ des programmes  politiques. Elle n’est pas une option ou un choix. Pour  moi, elle est de nature intemporelle et n’a  pas de rapport avec  les cadres habituels du débat politique. Je ne peux  me résoudre à réduire l’être humain à un simple assemblage de cellules, sans parler de la  dimension intérieure qui l’anime et le  relie à autrui. La solution aux problèmes du genre humain n’est certainement pas d’en changer la nature anthropologique.  Qui ne voit que ce que l’on propose aujourd’hui sur la filiation, la maladie et la  mort n’est rien d’autre qu’une « artificialisation » de  la nature humaine,  traité  en objet et non en sujet. On s’apprête à nous imposer la PMA sans père  qui sera inévitablement suivie de  l’adoption de la GPA au nom du sacro-saint principe d’égalité. D’ailleurs dans quelques années, on n’aura même  plus besoin ni d’homme ni de femme pour procréer : tout se fera par fécondation in vitro dans un utérus artificiel… sans se  poser la question de la nature de l’être ainsi créé. Je trouve bien triste de vouloir effacer des siècles de littératures, de débats philosophiques sur l’Homme et sa  place  dans le monde. Exit Platon et Saint-Augustin, aux orties Sénèque et Aristote, à la poubelle  Descartes et son raisonnement, et comment oublier  les  apports de Diderot, Montesquieu, Hegel, Tocqueville, Blaise Pascal et ses « paris »,  Jean d’Ormesson et son « qu’est-ce que je fais là ? »…   Là, pourtant, se trouve encore la clé de l’humanité. Et  le grand malheur des « pédagogistes » c’est d’avoir  contribué à les faire  oublier. S’adapter au monde, c’est  les relire, sans cesse, toujours et encore. Là est le salut. Car  « le progrès » n’a  jamais résolu  la question du « sens » et s’il peut modifier nos vies matérielles, par la « soif d’avoir » le plus souvent, il  ne peut pas grand-chose pour nos âmes. Faire de la politique, c’est aussi s’astreindre aux questionnements fondamentaux qui sous-tendent depuis toujours les choix idéologiques de nos sociétés, ce que manifestement Marlène Schiappa ne fait pas, et que le « progrès » ne doit pas nous faire oublier. Un peu de transcendance ne ferait pas de mal, que diable !

 

 


CE QUE J’ATTENDS D’UNE « REFONDATION »

Fondation

 

D’abord, cessons de vivre avec des mythes.

A commencer par celui de l’UMP. J’en ai été le premier secrétaire fédéral en Maine-et-Loire, je sais de quoi je parle. Elle n’a jamais  atteint l’objectif qui lui était assigné : passer la barre des 50% d’électeurs en réunissant la droite et le centre. Si dans notre département elle pouvait frôler les  46%, en moyenne, c’était autour de 40%. Encore fallait-il compter avec une UDF résiduelle transformée en Modem pour nous tirer dans les  pattes avant d’essayer de tirer les  marrons du feu au second tour. Grâce au scrutin majoritaire à deux tours, elle a été néanmoins efficace  sinon pour gagner -on a perdu municipales et régionales – du moins pour faire barrage  au Front National, ce qui était après tout  le souci de Jacques Chirac. Pourtant il n’a  pas fallu attendre bien longtemps pour que les états d’âmes centristes ne contribuent à déliter l’assemblage initial RPR-UDF. Si bien que  « Les Républicains » étaient devenus finalement un parti majoritairement issu du RPR avec quelques résidus centristes-libéraux. D’ailleurs les  scores  électoraux en manifestaient la déliquescence, passant progressivement sous le seuil  des 30%, pour atteindre à peine 20% à la dernière présidentielle. Vouloir ressusciter une « Union de la  droite et du centre »,  c’est poursuivre  le même   mythe. Cela ne veut pas dire que l’espace  politique n’existe  pas.

Rappeler les fondamentaux.

Issu de l’UDF, j’ai en commun avec mes amis venus d’autres horizons, un certain nombre de  lignes directrices qui orientent la politique et dans lesquelles les Français pourraient se retrouver  majoritairement : la liberté économique qui préfère le libéralisme et  se méfie du dirigisme, le souci de la rigueur de gestion budgétaire, l’attachement à l’ordre social fondé sur l’égalité des chances et l’ascenseur social, la  certitude d’appartenir à une identité nationale porteuse de valeurs universelles dans une République « une et indivisible », le devoir de sécurité dû à nos concitoyens… Ces fondamentaux sont aujourd’hui menacés par le dirigisme technocratique, l’emballement de la dette et l’accumulation des déficits, la  progression de la pauvreté fruit d’une politique inepte fondée  sur  un fiscalisme confiscatoire dans une société bloquée ou la désespérance l’emporte sur la foi en l’avenir, le  communautarisme larvé et la  lâcheté devant l’islamisme qui ronge notre société et ses valeurs,  l’incapacité à assurer  l’ordre et la  sécurité de nos concitoyens. Nous avons donc une responsabilité immense. Notre devoir est de dénoncer cette situation avec force, d’autant  plus que nous devrons passer outre à la barrière médiatique qui fera tout pour nous empêcher de nous faire entendre. On l’a vécu lors de la dernière élection pour les européennes.

Apporter des solutions aux vrais problèmes.

Plus que d’un positionnement ou d’une étiquette, nous avons besoin de nous mettre au travail pour apporter des réponses concrètes aux problèmes quotidiens vécus par nos compatriotes. Ces problèmes nous pouvons les lister : le chômage, le déficit, la  fiscalité, la compétitivité de nos entreprises, les déséquilibres des territoires, le  communautarisme, la réponse au défi  migratoire, le retour d’une éducation nationale qui « transmette », l’insécurité qui gangrène bien des quartiers,  et aussi l’abstention en se posant la question : y a-t-il un lien avec l’exemption fiscale ? Le  groupe du « Comité de renouvellement » formé de jeunes élus républicains de toutes sensibilités a pris une initiative qu’il convient d’encourager. Nos jeunes auraient-ils tout compris ? En proposant des ateliers de réflexion et en abordant les  sujets  tels que « réinventer l’alimentation », « réinventer le logement », « réinventer le handicap », … je crois qu’ils prennent les  problèmes par le bon bout, celui qui peut être compris  par nos concitoyens. Mais par-dessus tout, qu’on nous épargne une nouvelle course aux « egos » qui nous conduirait avec certitude à la catastrophe non seulement pour notre camp, mais aussi pour  la France, en empêchant une alternance démocratique. 

Ni populiste, ni progressiste  : modéré !

Entre le populisme de Marine Le Pen, qui  passe son temps à dénoncer mais ne propose jamais de vraies réponses aux difficultés de notre pays, et le progressisme d’Emmanuel Macron, qui confond bougisme et véritable progrès, et  qui à  force de vouloir concilier les contraires en est réduit au suivisme de certains lobbys quand ce n’est pas l’immobilisme, pour finalement s’en remettre aux technocrates, il y a une large  place  pour les modérés, gens de bon sens et pragmatiques. Modéré ne veut pas dire mou ni indécis.  C’est l’approche de la  vie  politique qui a toujours donné le  plus de progrès pour nos compatriotes. Oui, il faut être modéré face aux rodomontades d’un Trump, oui, il faut être  modéré face  aux hurlements de Mélenchon, oui, il faut être modéré sur les sujets sociétaux quand la science peut faire de  l’être humain un apprenti sorcier, oui, il faut être modéré quand il s’agit de fiscalité… La modération n’exclut ni l’imagination ni le courage, et n’empêche pas d’avoir des convictions pour peu qu’elles s’accompagnent de l’ouverture d’esprit. Les graves problèmes posés  par les déficits et la dette peuvent être compris  par  les Français si on s’y attaque posément et sans brutalité,  tant il est  possible d’engager la gestion rigoureuse en en partageant les bénéfices avec tous. Sur tous les sujets,  les  exemples ne manqueraient pas pour faire l’éloge de la modération.   Plus fait douceur que violence, conclurait La Fontaine. C’est cette droite-là que j’appelle de mes vœux.

 


INCURIE BUDGETAIRE

Contribuable détroussé

 

La  proposition politique de la majorité est encore une fois à côté de la  plaque, en se mobilisant sur la  justice  sociale dans un pays qui en crève déjà et l’urgence climatique parce que les verts ont fait un demi-succès, elle oublie l’essentiel : l’incurie budgétaire du gouvernement. Je ne disconviens pas qu’il faille prendre en compte les difficultés économiques, avec les plans sociaux, et sociales, celles des territoires isolés, et se préoccuper d’écologie, pour répondre à l’appel de la jeunesse, mais rien ne se fera sans le rétablissement des comptes publics. L’endettement nourrit sans qu’on s’en rende bien compte le déclin de la France. Mieux gérer la France est un impératif parce qu’elle reste toujours, malgré les discours, le pays le plus taxé et le plus dépensier d’Europe. Baisser la dépense publique, supprimer des échelons administratifs, baisser les charges, voilà autant de pistes systématiquement remises au lendemain !

La Cour des Comptes tire encore le signal d’alarme.

Dans son rapport, elle souligne la fragilité de la réduction du déficit d’ici 2022. Il  semble que ce ne soit plus, en effet,  la priorité du Président. L’objectif de 3,1% de déficit cette année reste crédible, mais il n’en va pas de même pour la suite. La trajectoire de 2020 à 2022 est particulièrement  alarmante. Sans entrer dans le détail du rapport, on retiendra le coût de l’éruption des Gilets jaunes qui consacre le relâchement des objectifs, une prise en compte plus réaliste des prévisions de  croissance en baisse avec le ralentissement de l’économie mondiale. Le plus grave est la conjonction de baisses d’impôts envisagées et d’un moindre  effort sur les dépenses publiques, hors charge d’intérêts. Et puis il faut compter aussi avecles annonces de décembre dernier :  en gros 20 milliards de manque à gagner ( taxe carbone, ristournes sur les  heures sup, suppression de la  taxe d’habitation, annulation partielle de la hausse de la  CSG…) alors que les dépenses vont augmenter de  0,5 Pt du PIB ! Quant à l’effort de compression des  dépenses publiques il est programmé sur la fin du quinquennat, juste avant les élections !... La Cour des Comptes se demande même où est  passée la réforme de l’Etat dans un « programme de stabilité » qui ne fait même plus référence au programme « Action publique 2022 ». Le plus incroyable c’est que les annonces faites à l’issue du « Grand débat » n’ont pas été intégrées dans la trajectoire proposée à Bruxelles, comme par exemple le financement de la baisse de 5 milliards d’euros de l’impôt sur le revenu dès 2020  pas plus que les  autres mesures. Le déficit prévu pour 2020 sera inévitablement autour de 2,3% et l’élaboration du budget de l’année prochaine s’annonce périlleuse. La Cour des Comptes n’est pas plus tendre avec la  suite : recettes surévaluées, modération bien improbable de la  masse salariale de la  fonction publique. Dernière mise  en garde : la faiblesse des taux d’intérêt qui favorise  le relâchement de la dépense publique. Il est souligné que « le passage  d’un régime de taux d’intérêt très bas à un régime de taux d’intérêt élevé peut très bien être très rapide ! »

Autre sujet d’inquiétude : l’endettement privé.

Pour la Banque de France, l'endettement du secteur privé est devenu le principal risque à surveiller pour la planète finance. A la faveur des taux faibles, ménages et entreprises empruntent depuis deux ans à un rythme très soutenu. Autre effet de cet environnement de taux, les acteurs de marché, en recherche de rendement, prennent toujours plus de risques. Les entreprises françaises ne se sont jamais autant endettées : leur dette rapportée au PIB s’élève à 175% !! Les taux bas sont en cause, évidemment. Leur endettement total dépassait les 4 000 milliards d’euros à la mi-2018. Ce sont les  PME qui sont les  plus nombreuses à s’endetter. Les grandes entreprises réussissent même à emprunter à taux zéro ou négatif. Elles constituent des réserves de trésorerie ou réalisent des opérations d’investissement dans des opérations de croissance externe.  Mais cet endettement fait peser un risque sur la stabilité financière du pays, notamment en raison du risque de remontée des taux d’intérêt qui les mettraient en difficulté pour faire  face à leur dette.

Les impôts de  production.

On en parle peu. Deux économistes du Conseil d’Analyse Economique proche du gouvernement, attirent l’attention sur les  effets nocifs de ces  impôts pour les entreprises. Ils pèsent 72 milliards d’euros, le double du poids de l’impôt sur les sociétés (IS). Cela représente 3,6% de la valeur ajoutée des entreprises (en Allemagne 0,5%), le niveau le plus élevé en Europe.  Ce  sont des impôts  qui handicapent directement la productivité et la compétitivité. Car contrairement à l’IS, ils ne pèsent pas sur le profit dégagé mais frappent aveuglément, même si l’entreprise ne gagne pas d’argent. Ces impôts taxent « en haut du compte d’exploitation » et expliquent l’atrophie du secteur productif français, notamment des TPE et PME. Parmi les différents impôts qui sévissent, citons la Contribution Sociale de Solidarité des Sociétés (C3S), la cotisation sur la Valeur Ajoutée et la cotisation foncière. La C3S est de loin la  plus nocive : elle pèse sur le chiffre d’affaire et agit en cascade dans le processus de production puisque chaque bien produit est de nouveau taxé s’il entre dans le processus de production d’une autre entreprise. De l’impôt sur de l’impôt, spécialité qui n’existe que chez nous. Au bout du compte, augmentation des coûts de production qui se surajoutent et l’on imagine le handicap qui pèse sur les produits qui exigent de nombreuses étapes de production. Les auteurs expliquent « qu’elle réduit  la compétitivité des entreprises en jouant comme une taxe sur les exportations et une subvention aux importations ». Mais la  supprimer coûterait près de 4 milliards d’euros. La cotisation sur la Valeur Ajoutée, au taux progressif  sur le Chiffre d’affaire présente les  mêmes inconvénients…  Il faudrait une simplification drastique de la taxation des entreprises et visiblement ce n’est pas  à l’ordre du jour.  Bruno Le Maire en parle, mais n’a pas les moyens d’agir. C’est pourtant vital pour consolider la croissance. Mais le gouvernement a choisi la fuite  en avant.

Faute de choix courageux, Macron nous conduit dans le mur. La droite ferait mieux !

 


MON PETIT RAPPORTEUR DU 23 JUIN

Petit spirou qu'est-ce que tu fabriques

 

Proprement scandaleux !

Les cadres vont être plus que jamais les vaches à lait de l’assurance-chômage,  selon le principe désormais  imparable : les « riches » paieront… toujours  plus ! Or ce ne sont pas ces derniers qui creusent le déficit. Ils cotisent même  plus qu’ils ne reçoivent d’indemnités (42% des cotisations pour 15% des indemnités). On se  demande bien pourquoi la réforme   ne s’intéresse pas aux intermittents du spectacle, aux intérimaires ou au CDD qui sont dans le cas inverse. Les  cadres  vont donc connaitre une baisse de 30% de leur indemnisation sans que les cotisations employeurs ou la CSG soient plafonnés.  La réforme  instaure aussi le bonus-malus pour lutter contre l’enchaînement des CDD. Intellectuellement, le bonus-malus est peut-être une solution satisfaisante, mais c’est une vision d’universitaire, infantilisante, loin des contraintes de la réalité. D’autant plus que, comme  par hasard,  les  CDD du secteur public (médico-social) en sont exclus  alors qu’il en est le  plus gros consommateur (17%).  On préfère taper sur le  privé (l’agroalimentaire et la restauration) qui n’en consomme que 8% : encore une vraie rupture d’égalité.  Bravo Darmanin !

Assurance-chômage… suite.

Ce que j’avais annoncé il y a déjà quelques temps se réalise : notre protection sociale sort du système « bismarckien » pour glisser vers le modèle anglo-saxon, commencé  avec  la part prise en charge  par la CSG. Le régime n’est plus totalement assurantiel. On est aujourd’hui dans un mélange de solidarité et de financement des entreprises. Bientôt, on ne devrait plus parler d’assurance-chômage, mais d’indemnisation financée par l’impôt… avec inéluctablement, à terme, la baisse des prestations. On sait ce que sont les  finances de l’Etat ! Bon, deux mesures vont dans le bon sens : un mode de  calcul moins généreux qui mettra fin à la possibilité de gagner davantage au chômage qu’en travaillant ; et il faudra avoir travaillé plus longtemps sur les 24 derniers  mois (6 mois).

Quotas … poudre aux yeux !

"C’est aux Français de décider qui entre et qui réside en France, et c’est donc à leurs représentants de voter des plafonds annuels d’immigration. Car votre proposition de quotas d’immigration ne concerne que l’immigration économique, soit 13% des arrivées légales, oubliant les autres portes d’entrées, en particulier l’immigration familiale !" Pierre-Henri Dumont (LR) - L'éternel faux-fuyant de la macronie et  toujours faire croire... alors qu'on ne fait pas !

« La  bataille de la PMA »

L’exécutif se  prépare à la « bataille de la  PMA ».  Quand on parle de « bataille », difficile d'affirmer ensuite que le débat sur l’ouverture de la PMA aux couples de femmes et aux femmes seules est apaisé et que le sujet n'est pas clivant. Pourtant tout le monde s'accorde à dire qu'il faut réunir les Français... cherchez l’erreur !

Diagnostic.

« Les partis traditionnels sont fatigués. S'ils ne se transforment pas profondément, ils mourront… Le mouvement civique du futur devra donner du sens, privilégier le débat d'idées, être très largement numérique, totalement décentralisé également : son cœur sera dans les territoires, et certainement pas à Paris, pour être à l'écoute de ses militants. Il devra tourner le dos au caporalisme, se questionner et se requestionner sur tous les sujets en permanence. Au lieu d'aller chercher les voix des électeurs de droite à coups de slogans faciles, ayons l'humilité d'écouter leurs voix, ayons l'intelligence de tendre l'oreille plutôt que de tendre un tract. » Bruno Retailleau

Passions.

« Ecrire des Mémoires n'était pas mon but. J'ai préféré parler de ce que j'ai vécu, sans ordre chronologique, sans souci thématique, sans arrière-pensée politique. Je veux parler de la vie. De ce que fut la mienne en même temps que celle des Français. De ce qui, au-delà des contraintes de l'actualité et du combat politique, m'a touché, m'a enthousiasmé, parfois même bouleversé. Il s'agit de raconter un peu d'une vie qui n'est pas au-dessus des autres, cela va de soi…. » Nicolas Sarkozy

Le voile sur les valeurs.

La décision de la commission mixte paritaire des deux assemblées d’enterrer l’amendement interdisant aux accompagnateurs de sortie scolaire de porter des signes religieux, pas seulement le voile, encourage une progression de l’islam radical. Car la seule question qui se posait était celle du voile. Mis à part les mères voilées, on ne voit pas d’autres mamans arborant des signes religieux ostentatoires à la sortie des écoles. Cette décision ne profite donc qu’à une seule catégorie et les pressions sont l’oeuvre de groupes islamiques radicaux.  Une fois de plus les valeurs laïques et républicaines de l’école ont été sacrifiées au profit du totalitarisme islamique.... (Valérie Boyer LR)

Budget symbolique.

Le projet que les chefs d'Etat et de gouvernement  ont à entériner lors du sommet européen est loin des ambitions initiales de la France : un budget à moitié vide pour la zone euro.  Un revers de plus pour Emmanuel Macron sur la scène européenne. L'analyse du résultat est cruelle : le budget tel qu'il se dessine ressemblera plus à l'instrument souhaité de longue date par l'Allemagne pour « encourager » les réformes de compétitivité économique, qu'à l'ébauche d'outil de politique budgétaire commune promu par la France.

Monnaies de singe.

Alors que les banques centrales perdent toute leur crédibilité en « démonétisant » les monnaies traditionnelles, un nouvel État est en train de naître : Facebook. Il a déjà 2 milliards d'habitants,
et il aura sa propre monnaie en étant sa propre banque centrale. Sa monnaie virtuelle, le Libra, verra les épargnants se ruer dessus lors de la prochaine crise. On parie ? Il est donc très inquiétant de voir gouvernements et banques centrales s’accommoder de la prétention des « gafa » à battre monnaie, qui est normalement une prérogative de puissance publique. Dès que les  consommateurs accorderont à cette  monnaie une valeur qui pourrait dépasser le dollar ou l’euro… le drame surgira.

2020, annus horribilis ?

Les risques d'une récession mondiale s'accumulent pour 2020. A mesure que les Etats-Unis et la Chine s'éloignent l'un de l'autre, sur fond de guerre commerciale, les risques de récession globale, déjà nombreux, prennent de l'ampleur. D'autant que les tensions au Moyen-Orient pèsent sur les cours du pétrole. Neuf risques existent toujours aujourd'hui. La plupart  concernent directement les Etats-Unis. Attention danger.