Le « bobineau »
« Tous les enfants peuvent réussir ! ». Cette phrase d’Antoine de la Garanderie fut le fil rouge d’une grande partie de ma carrière, et bien avant que je ne lise ses ouvrages. J’étais là pour « ça » ! J’étais convaincu que ma mission consistait autant à transmettre un savoir qu’à donner à chacune et chacun les moyens de réussir. Pour moi, c’était trouver le bout du fil qui permet de dérouler le « bobineau », provoquer le déclic qui change tout et qui fait que l’esprit fermé sur lui-même s’ouvre enfin. Cela se traduisait dès le premier jour de classe, au moment de l’accueil des élèves. J’aimais dire : « Ici, il n’y a que des gens intelligents et vous êtes tous pourvus de neurones. Il suffit donc que vous les utilisiez correctement. On va s’y employer ! ». Trouver le bout du fil pour les activer : une obsession !
Tirer le bobineau.
J’ai gardé en mémoire quelques cas qui font partie de mes « bonheurs de prof » et qui illustrent bien l’idée.
Hafid se distingue ! On est en 1976, le texte libre est à la mode. Il m’arrivait d’en programmer. Cette fois-là, il fallait raconter une histoire courte de son invention qui serait transformée en dessin animé d’animation. Nous avions alors une séquence d’atelier pédagogique avec un animateur pour réaliser un court « court métrage » avec des personnages en pâte à modeler. Le texte d’Hafid, librement interprété d’une histoire vraie entre deux camarades de sa classe, s’intitulait : « Valérie voyage en parapluie ». La fille s’envole avec son parapluie pour échapper à son camarade qui voulait le lui voler… retombe sur le sol… au pied de son lit. Bref, un mauvais rêve. Il fut élu par la classe à l’unanimité pour être transposé en images. Ce qui donna un joli épisode plein de poésie. Hafid fut transfiguré par tant de succès.
Cyrille, ce garçon de quatrième manquait totalement de confiance en lui. Timide, il avait des résultats modestes et cherchait la plupart du temps à se faire oublier. Vint le jour où nous mîmes en chantier « Les femmes savantes » de Molière. Chaque année, en effet, nous avions pour habitude de jouer une pièce de théâtre, avec une répartition des rôles de telle façon que chaque élève de la classe en avait un. Chacun prenait en charge un personnage pendant tout un acte. Notre garçon en question se vit attribuer le rôle de Chrysale dans l’acte II, dont personne ne voulait. Il y avait dans ce morceau de la pièce qu’il avait à jouer, la fameuse tirade où il vide son sac, accablant sa femme de reproches (scène 7 de l’acte II). La réplique en question fait 57 vers d’un coup. Il me supplia d’abord de lui trouver un autre rôle, mais ça n’était pas possible. Le sort est ainsi fait. Il se résigna devant mon attitude ferme, car il n’était pas de nature contestataire. Mais il dut longtemps souffrir en silence et me maudire. Il eut un mal de chien à mémoriser le passage ; la veille du jour de la représentation, il bafouillait encore et ses camarades lui soufflaient le texte comme il n’était pas possible. J’appréhendais le moment de cette fameuse tirade devant la salle de spectacle pleine à craquer du centre culturel intégré au collège, où parents, familles entières, amis… formaient un public dont je savais, malgré tout, pourvoir compter sur l’indulgence. Que dire ! Il fut porté par les encouragements de ses camarades à tel point qu’il amorça son texte gonflé à bloc et même ses bafouillements collaient au personnage censé craindre sa femme. Un Chrysale vraiment convaincant, de colère et de couardise mêlées ! Effets comiques garantis ! Il s’en sortit plus qu’honnêtement et ce fut un triomphe pour lui. La salle l’acclama. Il en fut métamorphosé. L’élève terne et introverti était devenu le héros de la classe. J’entends encore ses parents me dire la confiance en lui que cet effort lui avait apportée. Et de m’en remercier chaleureusement. Désormais, il ne me restait plus qu’à tirer le fil pour dérouler son « bobineau ».
Voilà Sandra, cette jeune fille de troisième que je connaissais assez bien pour l’avoir déjà eue en quatrième. Elle était assez travailleuse et produisait des devoirs corrects en expression écrite. J’en étais arrivé à mettre une sorte de cahier des charges pour le développement du sujet en imposant d’intégrer librement dans le devoir des expressions, des tournures grammaticales et des formes de phrases étudiées en amont. Chaque réemploi réussi rapportait des points supplémentaires. C’est alors qu’il y eut ce devoir où elle s’était efforcée visiblement de remplir complètement le contrat. Toute peine mérite salaire. Le texte était correctement rédigé et répondait bien au sujet, mais je surévaluai quelque peu la note à titre d’encouragement et le jour où je le rendis, j’eus spontanément cette expression : « Sandra, c’est mon rayon de soleil ! ». C’était venu comme ça, je voulais montrer ma satisfaction et souligner l’intérêt qu’il y avait à s’efforcer d’introduire les réemplois demandés, alors que trop peu nombreux étaient ceux qui remplissaient complètement le contrat. Elle rosit de plaisir sur le moment, mais surtout je venais de déclencher sans le savoir un ressort. Les devoirs suivants furent en véritable progrès et elle acquit une belle capacité d’écriture. Elle prenait maintenant du plaisir à remplir ses copies, et moi à les corriger ! Elle est aujourd’hui fonctionnaire territorial et « rédactrice » … Cela ne s’invente pas ! Une fierté pour moi encore maintenant.
Et Karen ! J’avais les deux sœurs dans la classe. Des jumelles. Autant l’une avançait sans difficulté, autant l’autre manquait totalement de confiance en elle. Pourtant je sentais du potentiel, mais tout était verrouillé. Il m’en a fallu de la patience pour la faire sortir de son cocon. L’expression écrite, là encore, fut le vecteur, car elle était capable d’exprimer une grande sensibilité. Là encore, un devoir fut le déclic : je crois me souvenir qu’elle avait obtenu une meilleure note que sa sœur. J’avais trouvé le bout du fil…
Ah ! Fabien dont personne ne venait à bout ! Il avait une scolarité chaotique. Une sorte de « sauvageon » qui se recroquevillait dès qu’on s’adressait à lui. J’essayais de maintenir le contact quand même. Avec les autres professeurs il passait plus de temps « viré » de la classe que dedans, et le moment des conseils de classe étaient un calvaire pour le prof principal que j’étais. J’ai tout fait pour qu’il ne soit pas mis à la porte, aidé par la Conseillère d’Education et le Principal adjoint. J’obtins qu’il soit dispensé de certains cours. Cet élève voyait bien que je m’intéressais à lui et que j’essayais de le protéger. Aussi, en retour, il me fichait une paix royale peut-être par reconnaissance, mais surtout il commença à se livrer peu à peu à travers l’expression écrite. Je ne sais pas si j’avais trouvé le bout du fil, mais ses devoirs semblaient autant d’appels au secours en filigrane. Ils étaient mal rédigés et pleins de fautes, cependant le fait qu’il me rende une copie était déjà un exploit. Avec le Directeur adjoint du collège, nous réussîmes à lui faire faire des stages de découvertes des métiers, en cours d’année, et nous réussîmes à lui trouver un contrat d’apprentissage à la fin de l’année scolaire. L’année suivante, un jour, je le croisai à la sortie du collège : il bondit vers moi le visage fendu d’un large sourire. Il était dans une entreprise de carrelage et visiblement il s’éclatait. Il eut une phrase qui résonne encore dans mes oreilles : « Vous vous rendez compte, monsieur, j’ai un patron qui me fait confiance ! »… Tout est dit ! Je ne regrettai pas d’avoir tenu bon face à mes collègues qui voulaient s’en débarrasser parce qu’il avait plus de 16 ans. Le bobineau n’avait pas été complètement déroulé, mais suffisamment pour qu’’il trouve sa voie.
« Monsieur, vous ne m’aimez pas ! ». Anne venait de prononcer la sentence, à la fin du cours alors qu’elle était venue me voir pour se plaindre d’une réflexion que je lui avais faite et qu’elle avait visiblement mal prise. On était dans les premiers mois de l’année scolaire. « Anne, c’est tout le contraire ! Et je vais même te dire une chose que tu garderas pour toi : à la fin de l’année dernière, j’ai fait en sorte que tu restes dans ma classe cette année. » Je n’eus pas besoin d’en rajouter. Elle venait de comprendre que je voulais avant tout qu’elle progresse, parce qu’elle était travailleuse et qu’elle en avait la possibilité et le fait d’avoir un ou une élève en sympathie n’empêche pas d’être exigeant. Je ne me doutais pas que le soutien affectif que je venais de lui témoigner était si important pour elle. J’avais trouvé, là encore, instinctivement, le bout du fil, il ne restait plus qu’à dérouler une fois de plus le bobineau.
Cécile, c’est le cas inverse. Tout se passait bien avec cette élève au caractère doux, souriante, assez zen mais sérieuse dans son travail. J’avais un bon contact avec elle, je l’avais en sympathie et j’aimais bien sa façon d’être toujours disponible sans ostentation ni arrière-pensée. Quand je donnais une explication importante, la consigne était d’écouter attentivement et je demandais qu’à ces moments-là, personne n’écrive, pour mieux rester concentré. Ce jour-là, c’était le cas. J’étais lancé dans un développement, je me tenais justement devant elle, et baissant les yeux, je découvris qu’elle était en train de prendre des notes. Ma réaction fut vive : je pris la feuille sur laquelle elle écrivait et d’un geste, la déchira en deux, tout en continuant à parler. Je me devais d’intervenir, sinon, elle aurait été accablée du soupçon insupportable d’être « chouchou »… ce qui était un peu vrai. Elle fut prise d’une crise de sanglots, se leva brusquement et prit la direction de la porte. Je réussis à la rattraper mais me trouvai dans la situation ridicule de la retenir par une main alors qu’elle tirait de toutes ses forces pour se dégager. J’eus alors le réflexe de demander au délégué de classe de l’accompagner. Je ne tenais pas à laisser sortir une élève sans savoir où elle pourrait aller. En fait elle se réfugia chez la Conseillère d’Education tout étonnée de me voir surgir dans son bureau au moment de la récréation. Cécile avait repris ses esprits et nous eûmes une explication qui remit les choses à leur juste place. Ouf ! Elle ne m’en tint pas rigueur et j’eus plusieurs fois, dans les années suivantes, alors qu’elle était au lycée, la primeur d’une petite visite pour donner de ses nouvelles. Elle aimait venir retrouver quelques-uns de ses profs du collège, dont elle avait peut-être la nostalgie. Nous avions réalisé tant de choses ensemble, notamment du théâtre… mais c’est une autre histoire.
Et il y a ceux que j’ai « sauvés » sans le savoir. Cette ancienne élève, Corinne, qui retrouve ma trace et qui me dit combien j’ai été important pour elle en lui donnant le goût de la lecture au moment où elle vivait un drame familial qui la déstabilisait complètement. Il se trouve que j’ai servi de point de repère pour elle à ce moment-là en lui donnant quelque chose à quoi se raccrocher. Combien d’autres que j’ai croisé(e)s un jour sur un trottoir et m’ont dit la même chose en quelques mots…
Chaque élève a son mode d’emploi, c’est bien la difficulté. Capter son intérêt, attirer son attention, lui donner envie de faire, relève souvent de gestes individualisés de la part du prof. Or, bien souvent ce que l’on connait de l’enfant qui est en face est très superficiel. Il y a bien la fiche de renseignement qu’on fait remplir au début de l’année pour connaître sa situation familiale ou quelques-unes de ses envies ou préoccupations, cela reste cependant très insuffisant et la plupart du temps, lorsqu’il y a une souffrance quelle qu’elle soit, elle reste souvent cachée.
C’est donc au professeur d’observer les comportements et d’identifier les difficultés quand elles se présentent. Les élèves manifestent des cas très variés. Il y a ceux qui ont de la difficulté à mémoriser, ceux qui n’arrivent pas à se concentrer, ceux qui n’ont pas confiance en eux. Il y a ceux qui ont besoin d’être réconfortés, encouragés, ceux qui cherchent un bras secourable sur lequel s’appuyer et qu’ils n’ont pas chez eux. Ceux qui manquent d’affection et qui en cherchent, ceux qui sont en rébellion et qui le font savoir. Pourtant, chacun a vocation à trouver sa place dans la classe pour peu qu’on trouve le bout du fil qui va permettre de tirer le « bobineau ».
Cette tâche est particulièrement ingrate et difficile, mais dès lors qu’on s’y consacre sans jamais abandonner, on finit toujours par trouver ce fameux bout de fil enfoui quelque part dans l’inconscient de l’élève et qui ouvre un chemin : dévider ce précieux « bobineau ». Comme dit Daniel Pennac, dans « Chagrin d’école », pour aller au secours d’un élève : « On plonge une fois, on replonge une deuxième fois, on plonge autant de fois qu’il faut … ». Certes, on ne réussit pas toujours. Pourtant je pense avoir rencontré plus de succès que d’échecs au long de ma carrière.
Et puis, il y a les élèves « champagne » !
Ce sont celles et ceux qui avancent tout seuls et pour qui tout est facile. Ils participent à la classe, réussissent tout et généralement se comportent de façon épatante. Ce sont aussi celles et ceux, qui sans être particulièrement brillants, font tellement d’efforts et sont tellement attachants… Mylène, Alain, Babette, Anne-Cécile et Mélanie, Cathie et Caroline, Virginie, Didier, Bérangère, Maïwenn, Nicolas, Sophie, Adèle, Akima, Gaëlle … Je pourrais en citer bien plus. Dans ma liste, plus de filles que de garçons. Un effet de la gémination des classes : les filles sont plus participantes, les garçons ont d’autres préoccupations, surtout à partir de la quatrième. Ils font souvent de « l’os » - c’est l’âge des pantalons toujours trop courts- et aussi ils commencent à s’intéresser à ces demoiselles… et les résultats s’en ressentent.
S’il arrive qu’un prof marque un élève, l’inverse est aussi vrai. J’avoue même être tombé amoureux (platoniquement, cela va de soi) d’une classe entière plusieurs fois au cours de ma carrière. C’est une alchimie complexe faite d’élèves attachants et prêts à faire de leur mieux, et enthousiastes sur tous les projets qu’on leur propose. Cela se traduit par une sorte d’allégresse au moment de faire cours. L’envie de se retrouver est alors réciproque et devient un formidable moment de partage et d’enseignement.
« Et vous avez lu « la fée carabine » de Pennac ? » : c’est Adèle qui m’a fait découvrir l’écrivain au style très contemporain comme les aventures qu’il raconte. Le monde à l’envers, me direz-vous ! Une dévoreuse de livres, Adèle. Au milieu des années 90, on trouvait encore ce genre de « phénomène » en « magasin ». Aujourd’hui je crains que les écrans divers et variés ne se soient substitués au goût du bouquin. J’observe avec consternation à travers les jeunes que je côtoie que ça ne procure pas le même dépaysement ni le même rêve.
« Monsieur, faut nous expliquer, parce que là, ça n’imprime pas ! » : Gaëlle venait de m’interrompre dans ma lecture. Pourtant j’étais lancé : je venais de lire théâtralement les premières pages de « Colomba » de Prosper Mérimée, et tentait par ce moyen de valoriser cet ouvrage emblématique du programme de quatrième que nous allions étudier en « lecture suivie ». Mais voilà, à la fin des années 90, le vocabulaire utilisé par l’auteur était déjà devenu hermétique. Pourtant Gaëlle figurait parmi les meilleures élèves de la classe et je l’appréciais beaucoup pour son dynamisme et aussi son côté… direct ! Je dus réviser à la baisse mes ambitions, ou plutôt changer de stratégie, car il n’était pas question de se passer de la lecture de l’œuvre de Mérimée. Nous commençâmes donc par un décryptage du vocabulaire utilisé par l’auteur en mettant l’accent sur la richesse d’expression qu’il procure et la précision de l’analyse des situations évoquées. Un pas à pas déterminant qui débloqua la situation.
Je repense aussi à Mélanie et ses rédactions de huit pages, sans aucune faute, à la syntaxe impeccable, quand ses camarades peinaient à en écrire deux ou trois. Et encore, je la bridais en lui imposant de ne pas dépasser deux copies doubles. J’avais droit pour chaque sujet à une véritable « nouvelle ». Elle avait talent et imagination. Elle ne sortait même pas du sujet ; elle avait le don pour développer les idées et multiplier les péripéties ou les circonstances.
Et Babette, qui avait déjà lu pratiquement tout Molière en sixième ! Je crois qu’après ses études secondaires, elle a fait l’école du Louvre.
« Houara mon amour » ! Voilà un témoignage venu de ma période marocaine. Il mérite qu’on s’y arrête un peu. Abdellatif ! Toi aussi tu fais partie de ma collection « champagne », comme Tayeb ou Bouchta et quelques autres du collège Hassan II, à Oulad Teïma, que mon ancien élève, appelle « Houara ».
« Cher Daniel, Voilà donc ton ancien élève, l’immigré marocain des années 80 devenu Français, qui te dédicace aujourd’hui son livre avec beaucoup de fierté et de reconnaissance. Merci d’avoir été mon professeur de français dans les années 60-70 à Houara ; merci d’avoir accepté de préfacer cet hommage à mon village natal. Merci à ma chère patrie d’accueil, la France, qui a contribué à faire de moi ce que je suis aujourd’hui : un enfant de la République des Lumières, un citoyen du monde tolérant. »
Encore un bonheur de prof qui surgit près de 40 ans plus tard. Il me replonge avec émotion dans la page de ma carrière consacrée à la « coopération ». Ecrire la préface de son live fut un réel plaisir.
J’avais revu Abdellatif au début des années 80 à Paris, alors qu’il poursuivait ses études à la Sorbonne ; il travaillait à une thèse de littérature comparée. Puis nous nous étions perdus de vue jusqu’à ce que le miracle de « Facebook » nous réunisse à nouveau. Nous nous sommes donc retrouvés pour une soirée consacrée à des ouvrages écrits par des auteurs franco-marocains, dans le cadre magnifique de la Maison du Maroc de la Cité universitaire à Paris. Le décor, la chaleur de l’accueil des autorités marocaines présentes, la fierté réciproque que nous éprouvions tous les deux, lui d’avoir retrouvé son ancien prof, moi de ce qu’il était devenu –l’élève qui dépasse le maitre !- tout concourut à me replonger dans ce passé dont quelque part je conserve la nostalgie au fond de mon esprit.
Les élèves « champagne », c’est la cerise sur le gâteau, c’est le morceau de bonheur à consommer à petites doses, c’est le coin de ciel bleu quand la classe est grisâtre, c’est la consolation quand l’atmosphère est à la désolation, c’est le levier qui peut aider à soulever une classe… Heureusement, il y en a toujours quelques-uns chaque année. Leur présence est bonne pour le moral et presque tout le temps un stimulant pédagogique, elle permet au « bonheur du prof » de confiner, parfois, à la béatitude.