LYON 2, SYMPTOME DE LA GANGRENE ISLAMOGAUCHISTE DE NOS UNIVERSITES
21 avril 2025
Un professeur obligé de quitter son cours.
Le 1er avril dernier, Fabrice Balanche, maître de conférences en Géographie à l’Université Lyon-II et spécialiste du Moyen-Orient, était contraint de quitter son cours, après l’irruption de militants pro-Palestine. Une quinzaine de militants cagoulés et masqués avaient déboulé dans l’amphithéâtre où il donnait un cours de géographie aux cris de « racistes, sionistes, c’est vous les terroristes ! » L’enseignant avait calmement rassemblé ses affaires avant de quitter la salle. L’action avait été revendiquée sur les réseaux sociaux par le collectif « Lyon 2 autonome ». En cause, les événements survenus le vendredi 28 mars quand des militants avaient bloqué le campus de l’université Lyon 2 à Bron (Rhône) pour protester contre l’interdiction d’une grande soirée de rupture du jeûne (Iftar, à la fin du ramadan) dans l’enceinte de l’université. Le dimanche suivant, Fabrice Balanche avait dénoncé sur une chaîne d’information en continu l’activisme de militants « islamogauchistes ». Que n’avait-il osé dire !
Une Présidente qui « déraille ».
L’affaire a rebondi quand Isabelle von Bueltzingsloewen, Présidente de l’Université Lyon 2, a affirmé dans la presse lyonnaise ne pas avoir « été étonnée » que l’universitaire subisse un blocage. Après avoir réitéré son soutien institutionnel à l’enseignant, celle-ci lui a reproché des « paroles affligeantes, complotistes et délétères pour l’université », eu égard à ses « positionnements sur Gaza ». L’intéressé s’est dit « abasourdi » par ces propos « gravissimes » : « elle dit que l’intrusion dans mon cours est la conséquence de mes propos sur Gaza, ce qui revient à prendre le parti de mes détracteurs, par ailleurs, je n’ai pas des “positionnements” sur Gaza, j’ai des analyses géopolitiques sur le conflit israélo-palestinien. J’ai aussi des opinions sur le sujet, mais je les garde pour moi. J’espère que la présidente ne confond pas opinions et analyses » se désole le maître de conférences. Rappelons que l’universitaire est un spécialiste du Proche-Orient. Si le professeur n’envisage pas de quitter son université, il affirme qu’il ne s’interdit pas de déposer plainte pour diffamation contre Isabelle von Bueltzingsloewen si celle-ci ne revient pas sur ses propos. De son côté, la région Auvergne Rhône-Alpes a annoncé dans un communiqué qu’elle demandait au ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche une mission d’inspection sur les dérives préoccupantes à Lyon 2.
La tribune de 50 universitaires.
La violente campagne de dénigrement dont le géographe est victime est un signal d’alarme, s’inquiètent plus d’une cinquantaine d’universitaires dans une lettre ouverte initiée par Xavier-Laurent Salvador et signée par Jean-Michel Blanquer et Luc Ferry. Les signataires rappellent que Fabrice Balanche, maître de conférences habilité à diriger des recherches, spécialiste reconnu de la Syrie et des dynamiques géopolitiques du Moyen-Orient, a été la cible d’une violente campagne de dénigrement orchestrée par un groupe d’étudiants se présentant comme « militants antiracistes ». Ces étudiants ont exigé son éviction de l’université, allant jusqu’à publier des visuels diffamatoires et perturber son enseignement. Ils soulignent que l’élément religieux n’est pas secondaire dans cette affaire : il est central. Durant le ramadan, le même groupe d’étudiants avait organisé dix dîners de rupture du jeûne sur le campus, en dehors de tout cadre cultuel officiel. Loin d’être de simples gestes de convivialité, ces « iftars » ont servi à inscrire visiblement et durablement une pratique religieuse dans l’espace universitaire, au mépris du principe de neutralité du service public... et ils poursuivent en affirmant que la mise en cause de Fabrice Balanche apparaît comme une manœuvre stratégique. Loin d’être spontanée, elle s’inscrit dans une logique de propagande souvent relayée en France par des milieux islamo-gauchistes. La campagne menée visait donc à délégitimer un universitaire dont les travaux contredisent certains récits militants sur la Syrie, en le caricaturant comme un suppôt du régime, quitte à travestir ses analyses, à ignorer ses sources et à attaquer sa personne plutôt que ses idées.
La Présidente de Lyon 2 doit démissionner.
Mais le plus grave n’est peut-être pas l’attaque elle-même. Le plus préoccupant est la réaction – ou plutôt l’absence de réaction – de l’institution universitaire. L’administration de Lyon 2 s’est montrée d’une extrême prudence, puis d’une complaisance glaçante. La présidente de l’université, Mme Isabelle von Bueltzingsloewen, au lieu de soutenir l’un de ses enseignants, agressé dans l’exercice de ses fonctions, a choisi de remettre en question sa légitimité scientifique en contestant publiquement sa liberté académique. Ce geste marque une véritable rupture morale. Cet abandon d’un collègue constitue un acte d’indignité. Les universitaires cosignataires de la tribune insistent sur une passivité qui n’est pas sans conséquences. Elle encourage la censure et l’autocensure. Elle incite les enseignants-chercheurs à éviter certains sujets, à euphémiser leurs propos, à contourner les zones sensibles, de peur d’être dénoncés, harcelés ou lâchés par leur propre institution. Elle transforme les universités en lieux de surveillance mutuelle, où la liberté de penser devient suspecte, où la complexité scientifique doit céder au simplisme militant… « Nous nous tenons résolument aux côtés de Fabrice Balanche », assurent-ils, « à la fois pour le défendre publiquement, mais aussi pour l’assister concrètement sur le plan judiciaire. Nos collectifs sont mobilisés et disposent des ressources nécessaires pour faire valoir le droit, la justice et l’honneur du service public. L’université française doit se ressaisir. Elle doit redire fermement que la recherche n’est pas un crime, que l’analyse critique n’est pas une agression, que la rigueur scientifique ne doit pas céder aux passions identitaires. Enfin, il faut tirer toutes les conséquences de cette crise : la présidente de l’université Lyon 2 ne peut pas rester en fonction après un tel reniement des principes fondamentaux de la république universitaire. » Les signataires demandent sa démission !
L’affaire de Lyon n’est pas un cas isolé.
Elle est à rapprocher de ce qui se passe à Science-Po Grenoble ou à Science-Po Paris. Il est grand temps de réagir à l’entrisme d’enseignants qui font passer leur idéologie avant l’idéal des Lumières et qui s’installent aux postes clés pour imposer leurs idées. On aimerait entendre nos ministres de l’enseignement supérieur et de l’Education sur le sujet … L’obscurantisme et l’idéologie ne doivent pas l’emporter sur les « Lumières » !
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