HISTOIRE
G7 : LE MONDE ENTIER, ET MOI, ET MOI, ET MOI
LA REPUBLIQUE DU 4 SEPTEMBRE

PROPOS DE RENTREE

Rentree

 

Tout ce qui change au 1er septembre…

En ouvrant le  journal,  c’est le titre qui accroche l’œil : le prix du gaz, l’école et les lycées, la fin des mutuelles étudiantes, le pass navigo élargi, … voilà quelques exemples pour la vie quotidienne. A l’Education, le « Mammouth » est devenu un « peuple de colibris » selon Blanquer ;  et  à l’assemblée la réforme du fonctionnement entre en vigueur,  une refonte qui bride  le débat  parlementaire.

Mais pour le reste, rien ne change vraiment. Quelques thèmes :

Les gilets jaunes.

A voir la violence  qui perdure, notamment contre les représentants de LREM, on se dit que les braises couvent encore et que rien n’est finalement résolu. D’ailleurs, on se  demande bien où sont passés les « cahiers de doléances » et à quoi ils ont servi. Du grand débat, mêmes  les « longs tunnels de discours » de Macron se sont évaporés. La société française reste  bien malade, le  malaise perdure chez les classes moyennes notamment et l’impopularité de l’exécutif reste  préoccupante.

Les pompiers.

C’est une grève silencieuse qui passe inaperçu, parce qu’elle n’entraîne apparemment pas le  fonctionnement des interventions. En grève depuis juin, les sapeurs-pompiers ont décidé de prolonger leur mouvement pendant deux mois supplémentaires jusqu’à fin octobre. Le service minimum continuera cependant d’être assuré comme lors des deux derniers mois. La grève n’a jusqu’ici pas empêché les interventions et s’est surtout traduite par des banderoles sur les casernes, des inscriptions sur les engins, et le port de t-shirts et de brassards chez les pompiers grévistes. Les syndicats promettent une « manifestation nationale » qui devrait avoir lieu lors de la deuxième quinzaine d’octobre. Le service de secours est malade : on est face à une problématique de sous-effectifs, de sur-sollicitations professionnelles et de violences envers les sapeurs-pompiers, mais rien n’est fait. Après deux mois de conflit social, les syndicats ont le sentiment d’être ignorés, et il n’y a eu aucune rencontre avec le ministre de l’Intérieur, aucun courrier, aucun contact. On croit rêver.

Les urgences.

A l’hôpital, la crise des urgences s’enracine. La grève  des urgences est engagée depuis début mars dans les services parisiens, elle touche désormais 217 hôpitaux dans toute la France et le mouvement menace de s’amplifier  encore. En cause des services congestionnés, des personnels surmenés, et le  gouvernement ne trouve pas le remède. Résultat : la colère monte.  Les 70 millions d’euros de prime débloqués par la ministre de la Santé n’ont pas calmé le  jeu. Ce n’est pas un chèque qui règlera les deux problèmes de fond : le  manque de médecins généralistes et le trop grand nombre de postes vacants chez les urgentistes.

Les  assassins islamistes.

Villeurbanne : un mort, des blessés en urgence absolue  … C’est le dernier attentat. Il paraît qu’il va falloir s’y habituer parce que ce genre de tueur est imprévisible. Tout aussi répugnante est l’attitude du système politico-médiatique dans sa globalité, qui depuis cet événement, toutes radios, toutes télés confondues, n’a plus qu’une obsession: minimiser, neutraliser, banaliser le drame.  Le tueur est afghan et a paraît-il entendu des voix qui lui intimaient l’ordre de passer à l’acte. Surtout il ne faut pas dire qu’il est musulman. La France est un pays malade, un pays où l’on peut massacrer des passants à l’aveuglette, et n’avoir comme réponse des autorités : on n’y peut rien !  

Les réformes procrastinées.

Une première : un projet de réforme passe en conseil des ministres  mais n’est pas mis à l’agenda parlementaire. Il s’agit de l’épineuse réforme de la  constitution. L’exécutif craint-il le bras  de fer avec le Sénat ? Une manière de repousser aux calendes grecques en faisant un coup de com’ au passage. Autre réforme repoussée, celle des retraites avec en amorce une reculade de Macron : pas question d’effaroucher les électeurs avec une mesure d’âge. On va se contenter d’augmenter la durée de cotisation dont on sait qu’elle est beaucoup moins efficace pour atteindre l’équilibre. Et puis on va se donner  le temps de  la concertation… Encore de la concertation. Manière de passer les municipales et aussi d’occuper  le terrain pour distraire l’électorat.  Quelle hypocrisie !

La PMA.

Voilà le sujet qui va faire les choux gras de la  rentrée. Le Président souhaite un débat apaisé. Il faut comprendre : ceux qui sont contre, taisez-vous ! D’ailleurs tous les médias aux ordres ne convoquent que des partisans de l’élargissement de la PMA.  Et quand un adversaire obtient un droit de passage, c’est  pour passer devant le tribunal de l’inquisition bien-pensante. On voit bien qu’il n’y a pas de consensus dans la société française. Mais qu’importe, il faut un marqueur de gauche pour équilibrer une pseudo politique dite de droite. Une certitude : on va diviser un peu plus les Français !

A  l’international.

La guerre commerciale entre la Chine et les  Etats-Unis continue avec l’entrée en vigueur des nouveaux droits de douane. A Hong-Kong, chaque week-end la violence de la révolte monte d’un cran. L’inde voit chuter sa croissance  à 5%, ce qui n’est pas bon signe. Et en Allemagne, l’Afd fait une percée, sans montée sur le podium. Bojo joue  la tension extrême dans son pays  avant la date fatidique du 31 octobre. Des sujets qui continueront de faire notre actualité quotidienne et hebdomadaire encore pour un bon moment…. Et je n'ai pas parlé du malaise des forces de l'ordre et des suicides de policiers, et de tant d'autres sujets qui montrent que notre pays va de plus en plus mal.

Face à cette situation assez inédite, on a l’impression que l’exécutif est tétanisé et semble paralysé. Il n’y a que le compteur de la  dette qui s’active  et même s’emballe, mais de ça, les commentateurs n’en parlent surtout pas.  Drôle de rentrée dans cette France calme mais éruptive sous les apparences.

 

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