MIGNONNE ALLONS VOIR SI LA ROSE…
29 juillet 2019
La sortie de Fatima Benomar qui demande qu’on retire les jeunes filles qui remettent les bouquets sur le podium du Tour de France, au nom du féminisme, me fait bondir.
C’est un rituel incontournable, à la fin de chaque étape de la Grande Boucle : les gagnants du jour grimpent sur le podium, accueillis par deux élégantes jeunes femmes qui les aident à enfiler leur maillot avant de conclure par une bise sur la joue. Tradition sexiste ? Il y a bien assez à faire avec le voile islamique et la burqua, sans parler du scandale de l’excision, autrement dégradants pour la condition des femmes. Mais surtout quelle méconnaissance de notre culture qui puise ses racines dans le monde gréco-romain. J’ai envie de crier : « A moi Praxitèle ! ». Oui, nous avons hérité du culte de la beauté que les Grecs puis les Romains ont sacralisée avec la plastique féminine. Faudra-t-il retirer de nos musées les statues grecques et romaines qui les peuplent ? Faudra-t-il censurer la « Naissance de Vénus », chef d’œuvre de Boticcelli ? Faudra-t-il renoncer aux défilés de haute couture, animés par des mannequins triés sur le volet ? Faudra-t-il renoncer à élire nos « miss quelque chose » à commencer par « Miss France » ? Et que dire de « l'origine du monde » de Courbet, avec son gros plan sur le sexe féminin !!! Les Grecs et les Romains avaient le culte du beau et nous ont transmis le goût pour l’esthétique dont le corps féminin est devenu le symbole.
Plus près de nous la geste « courtoise », qui a codifié les relations entre les femmes et les hommes, à travers la « courtoisie » qui permettait et permet encore je l’espère, de reconnaitre un homme « bien élevé », nous rappelle l’attention que les hommes doivent porter aux femmes, à commencer par le respect… Alors oui, il y a un métier qui consiste à être « hôtesse ». Dans notre culture, une jolie femme est une façon de mettre en valeur un événement. C’est une tradition, et il n’y a là aucune discrimination, mais plutôt une admiration qui se perpétue. Il n’y a que dans les cerveaux malades que peut prospérer l’idée d’une ségrégation, à moins que ce ne soit l’expression d’un égalitarisme forcené. Une telle interprétation ne peut reposer que sur une culture lacunaire et l’ignorance. Fatima Benomar devrait réserver ses forces pour lutter contre l’obscurantisme où il y a beaucoup à faire par les temps qui courent.
Pour ma part, je continuerai de célébrer la Femme comme « l’avenir de l’Homme » , comme le chantait Jean Ferrat et je garderai en référence le poème de Ronsard : « Mignonne allons voir si la rose … ». Je déplore que dans notre classe politique, personne n'ait pensé à rappeler ces fondamentaux et l'on a dû supporter en plus les inepties de Mme Schiappa.
Non mais !
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