HISTOIRE
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mai 2025

OUI AU MERCOSUR !

 

Accord UE-Mercosur, un baroud d'honneur mondialiste ? / Agriculture  Stratégies

 

 

Ultime concertation.

Dans une ultime tentative de conciliation, la Commission européenne accepte de travailler sur une clause de sauvegarde nationale pour le volet agricole et ainsi satisfaire la France, l’Italie, la Pologne…la Commission européenne accepte, à l'issue d'ultimes tractations, de travailler sur l'introduction d'une clause de sauvegarde nationale spécifiquement dédiée au secteur agricole. Cette « clause de sauvegarde agricole » permettrait à chaque pays de l'UE de suspendre temporairement les quotas d'importation préférentiels accordés aux pays du Mercosur (Brésil, Argentine, Uruguay, Paraguay) en cas de « perturbation grave » de son marché agricole national. Une concession majeure pour désamorcer l'opposition de plusieurs États membres emmenés par la France, la Pologne et l'Italie. Les Sud-Américains acceptent d'en discuter sans revoir la totalité de l'accord. Pourtant, les chiffres relativisent l'impact réel de l'accord avec le Mercosur. L'accord UE-Mercosur doit permettre à l'UE d'exporter notamment plus de voitures, machines, spiritueux vers l'Argentine, le Brésil, l'Uruguay et le Paraguay. En retour, il faciliterait l'entrée de viande, sucre, riz, miel ou soja sud-américains, au risque de fragiliser certaines filières agricoles européennes. Un mécanisme qui pourrait s'appliquer aux 99 000 tonnes de bœuf, 180 000 tonnes de volailles et 16 millions de tonnes de sucre prévues dans l'accord original, sachant que les 99 000 tonnes de bœuf sud-américain ne représentent que 1,6 % de la consommation européenne, et les pays du Mercosur exportent déjà 200 000 tonnes de viande bovine par an vers l'UE. En jeu aussi un accès privilégié au nickel, cuivre et lithium brésiliens, indispensables à la transition énergétique européenne.

Une majorité de pays favorables à la signature

Les 27 États membres de l'Union européenne devront délibérer, puis voter sur ce projet de texte finalisé. Le Parlement européen devra aussi se prononcer par un vote en session plénière. Le scénario pressenti à Paris est la présentation par la Commission d'un accord en deux volets, l'un politique et l'autre commercial. Dans cette configuration, la France ne pourrait bloquer à elle seule le volet commercial. Et elle n’y a pas intérêt. Dans le contexte mondial imposé par Trump, l’Union européenne a tout intérêt à diversifier ses échanges et le Mercosur peut s’avérer être un excellent moyen de relancer la croissance du vieux continent tout en occupant un espace que la Chine convoite.

Comme pour le CETA (accord avec le Canada) qui s’avère très positif pour nos échanges et qui n’a en rien envahi le marché européen avec ses viandes aux hormones, les mêmes nous refont la coup du chantage à la crise agricole persistante, avec la menace des tracteurs qui paralysent les routes européennes, en faisant croire que ces volumes « modestes » constituent une menace existentielle, alors que les causes sont ailleurs et pour la France, dans l’hexagone lui-même.

Ne nous laissons pas avoir par les éternels gauchos anti libre-échange comme la Confédération paysanne, et je ne comprendrais pas que Les Républicains participent au sabotage de la ratification et participent à un combat d'arrière-garde. 

 

 


REVENIR EN ARRIERE POUR AVANCER A NOUVEAU !

école de la république

 

Niveau scolaire.

Clément Beaune a été nommé successeur de François Bayrou comme haut-commissaire au Plan.  Son haut-commissariat a rendu ce rapport : « Niveau scolaire : faut-il s’inquiéter ? » Selon Clément Beaune, « un enfant de cadre en 2017 a de moins bons résultats en calcul qu’un enfant d’ouvrier en 1987 ! » La France est en déroute à chaque publication des classements internationaux (Pisa, Timss ou encore Pirls). Les causes ? La note évoque « l’effet potentiellement nocif des écrans », les rythmes scolaires, les pédagogies insuffisamment explicites, l’instabilité des programmes scolaires ou encore un métier d’enseignant peu attractif surtout pour les meilleurs étudiants. Tout y est.

Le mal des écrans.

Ainsi, les collectivités, tels les Pays de la Loire, qui ont investi dans des programmes d’équipement des élèves en tablettes ou ordi, pour réduire la « fracture numérique » ont tout faux. Aujourd’hui, des universités bannissent les ordinateurs en cours. La raison est toute simple : selon de nombreuses études, l’écriture favorise davantage l’apprentissage que la prise de notes sur ordinateur. Les ordinateurs ont commencé à coloniser les amphithéâtres il y a quinze ans. Telle une espèce invasive, ils semblent avoir mangé tous les stylos. Le bruit des centaines de touches appuyées chaque seconde ressemble à une petite averse continue, au point qu’on a parfois l’impression d’avoir affaire à des jeunes robotisés, qui notent tout sans se poser de question. Or, écrire à la main renforce l’assimilation des connaissances dans le cerveau : on ne peut plus tout prendre : il faut sélectionner – et donc hiérarchiser – en direct. La prohibition des ordis est désormais en place à l’Ices (Vendée), l’Ircom (Angers et Lyon), l’IPC (Paris) et récemment à l’IEP de Rennes, et les élèves comprennent vite que c’est pour leur bien. On ne le répétera jamais assez, la lecture et l’écriture sont des passages obligés pour apprendre et structurer le cerveau. Les effets nocifs des écrans, utilisés trop souvent sans limites, ne sont plus à démontrer : troubles psychiques, capacité d’attention réduite, insuffisance cognitive, mémoire profonde affectée… Sans parler des contenus nocifs qui circulent sur les réseaux sociaux et leurs effets délétères. Le résultat est catastrophique : système éducatif en déroute, apprentissage des savoirs dans toutes les matières en régression continue. C’est l’avenir du pays qui est mis en danger, tant, dans le monde d’aujourd’hui, « être savant » est primordial. Il ne s’agit pas de condamner l’informatique, mais de la cantonner strictement à son rôle d’outil, en l’intégrant dans les stratégies pédagogiques là où elle est utile.

revenir aux "fondamentaux".

Alors oui, pour restaurer une éducation de qualité, il va falloir revenir aux bons vieux fondamentaux. D’autant plus que les neurosciences corroborent les démarches. On sait comment le cerveau apprend, alors profitons-en : comme la méthode syllabique est la meilleure pour apprendre à lire, il faut à nouveau privilégier l’écrit, imposer la lecture tout au long de la vie scolaire, revenir à l’entraînement de la mémoire par la récitation, et à l’utilisation du cerveau pour emmagasiner les connaissances… Il faut donc abandonner toutes les stratégies pédagogistes dont on constate aujourd’hui l’inefficacité et les résultats catastrophiques. Il faut à nouveau former des promotions de hussards de la République pour enseigner, formées dans des centres de formation organisés sur le modèle des « écoles normales » où le savoir-être sérieusement « formaté » côtoie la validation du savoir, où la pratique pédagogique concrète accompagne la connaissance théorique. La 3ème République avait mis en place un système éducatif fondé sur l’empirisme : s’il a réussi à former des générations d’élites et à réaliser l’ascenseur social aujourd’hui en panne, c’est parce qu’il s’est trouvé qu’il correspondait aux attentes du cerveau humain. C’est inattendu, mais les neuroscientifiques le confirment.

Revenir en arrière n’est donc pas rétrograde, au contraire, c’est reprendre le chemin qui garantit l’avenir. Alors, qu’attend-on ?

 


LE 21ème SIECLE PLONGE DANS L’OBSCURANTISME.

Casseurs 2

 

Violence partout.

C’est le moins qu’on puisse dire. On ne peut même plus faire la fête sereinement. Comment ne pas voir dans le spectacle quotidien offert par les médias qui relaient l’actualité de la planète, la plongée dans la barbarie primitive qui régissait le monde avant la « civilisation ». Il n’est pas compliqué d’observer qu’à l’origine des violences qui se produisent où que ce soit, la plupart du temps c’est l’obscurantisme qui est à l’œuvre : crime raciste, guerre religieuse, guerres d’expansions menées par des dictatures… Les « barbares » qu’on a vu à l’œuvre samedi et dimanche à Paris entrent dans ce mouvement général. A cela s’ajoute la mode de la violence politique dont Trump est l’un des modèles emblématiques, dont les fondements sont les mêmes : croyance, bêtise, ignorance, brutalité, piétinement des règles communes… Si le 18ème siècle a été celui des « Lumières », le 21ème pourrait bien être celui du retour à l’obscurité.

Violence décomplexée.

Elle sévit sur les réseaux sociaux où, sous le couvert de l’anonymat le plus souvent, elle insulte, agresse, humilie, persécute une proie jusqu’au suicide. Ce mode de réalisation de soi n’est rendu possible que par l’effacement des repères que sont le respect de soi et de l’autre, l’affaissement du jugement et l’absence d’esprit critique. Plus rien de vient freiner les pulsions d’un ego qui ne s’épanouit que dans l’absence de limites, alimenté par de nombreux modèles « d’influenceurs ». Passer du virtuel d’internet au réel n’est qu’une question d’opportunité. Ainsi, les bandes de casseurs ont saisi l’occasion de la victoire du PSG pour venir se glorifier à bon compte en brisant des vitrines, pillant des magasins, brutalisant tout ce qui était à leur portée, et casser du flic, car il n’y a rien de plus « jouissif » que de défier les forces de l’ordre devant le public des braves gens terrorisés. Qu’il y ait eu deux morts et plus de deux cents blessés ajoute au « palmarès ». N’attendez pas remords de la part de gens qui sont certains par ailleurs de l’impunité. L’important c’est la vidéo qu’on mettra sur les réseaux.

Violence institutionnelle.

La guerre d’agression que mène la Russie contre l’Ukraine, en accumulant les crimes de guerre contre la population civile, celle que mène le gouvernement Netanyahu contre le Hamas, avec un déluge de feu sur la population de Gaza, qu’on peut juger disproportionné tout en ayant à l’esprit l’horreur des progroms du 7 octobre, nous abreuvent d’images de destructions et de souffrances sans que les institutions internationales puissent y mettre fin. Ne nous y trompons pas, les massacres de Boutcha perpétrés par des soldats russes rejoignent ceux des « djihadistes » qui laissent leur cortège de villageois égorgés derrière eux partout où ils passent et procèdent des mêmes ressorts d’endoctrinement et d’obscurantisme. Force est de constater que partout où la démocratie recule, le pouvoir sans limite s’installe et conduit à la violence soit pour se maintenir au pouvoir, soit pour le reconquérir. Et le recul des démocraties dans le monde conduit à l’impuissance l’organisation qui avait été mise en place après la 2nde guerre mondiale afin de promouvoir la paix. Ne serait-ce que parce que l’une des nations fondatrices, dotée de l’arme nucléaire, la Russie, a bafoué tous les traités qu’elle a signés et toutes les règles.

 Violence et politique.

Le spectacle qu’une partie de nos élus offre à l’Assemblée nationale n’est pas fait pour apaiser les esprits. Mais on ne peut pas attendre de ceux qui rêvent du grand soir révolutionnaire qu’ils utilisent un vocabulaire châtié : la violence fait partie de leur mode de pensée et de leur stratégie. Peut-être même se réjouissent-ils du spectacle de chaos que nous avons vécu le week-end dernier. Ils en sont quelque part les protagonistes indirects par leurs discours. Pour Eric Coquerel, des voyous attaquent des boutiques à coups de barre de fer, mais c’est Retailleau que le président de la commission des finances traite de « provocateur ». Faut-il rappeler au député de Seine-Saint-Denis que Mélenchon avait lui-même employé il y a quelque temps le mot de « barbares », mais pour désigner les policiers ? Inutile d’en rajouter. On connaît par cœur la rhétorique LFI : « c’est nous faire un procès d’intention de nous accuser de justifier la violence ou de défendre les casseurs ; ce que nous contestons, ce sont les méthodes de maintien de l’ordre employées ». D’une certaine manière, cette inversion de la culpabilité rappelle la toute première réaction de LFI à l’attaque du 7 octobre commençant par pointer la responsabilité de la politique israélienne dans la bascule terroriste du Hamas. Cette même inversion de la culpabilité préside au déclenchement de la guerre de la Russie contre l’Ukraine. C’est fou comme la mauvaise foi conduit aux mêmes errements intellectuels.