SOMMAIRE du petit cours :
- Majuscule ou minuscule ?
- L'accord du participe passé
- Les mots qui commencent par ... (doublement de la consonne ou pas ?)
- a et à, ou et où
- Noms féminins en té ou tié ; adverbe en "ment"
- Ces / ses ; ce / se
- et / est ; on / ont
- leur et leurs
- Le pluriel des noms (1)
- Le pluriel des noms (suite)
- L'accord des adjectifs de couleur
- l'accord sujet-verbe
- Quand, quant, qu'en ...
- Quelque ou quel que ?
- L'accord de lequel, laquelle, lesquels, lesquelles ...
Ceux qui me suivent sur Facebook ne seront pas surpris de découvrir cette page. Devant le constat de délitement de l’orthographe à peu près généralisé qui affecte non seulement la communication écrite par textos (dramatique) que celle plus traditionnelle des journaux et hebdomadaires, et bien pire, les écrits des enseignants eux-mêmes, je me devais de réagir. J’ai été prof de français, ce qui pourrait être déjà en soi, une bonne justification de ce souci de participer au sauvetage de notre langue. Ce que beaucoup ignorent, c’est le goût que j’ai développé très tôt pour l’orthographe dont j’ai été « champion » au CM1 et pour la grammaire-conjugaison. Pour moi, les beaux textes ne le sont que par la qualité de l’articulation de la langue et des idées, exprimées grâce aux « clés » que sont les accords, les prépositions et autres conjonctions. Sans ces clés, rien ne s’énonce clairement.
Notre système d’écriture est complexe par le nombre de sons ou associations possibles (36) traduits par un encore plus grand nombre de lettres ou associations possibles (97). Pire un même son peut se traduire par des lettres ou groupes de lettres différents (sac, ciel, science,nation,soixante). Pire encore, une même lettre peut se prononcer de plusieurs façons, comme le « c » (car, ciel, second). Et je n’oublie pas les lettres muettes… Bref, comment s’y retrouver ! Reconnaissons qu’à première vue, c’est rebutant. On peut regretter que l’orthographe de notre langue ne soit pas phonétique, mais c’est comme ça. Il se trouve que l’orthographe de la langue française a été façonnée par l’histoire et qu’elle est devenue morphologique, c’est-à-dire qu’elle tient compte de l’origine des mots et de leur histoire. Compliqué, peut-être, mais c’est ce qui en fait la richesse : rien que par son écriture, le mot nous raconte beaucoup d’autres choses que ce qu’il désigne, qu’il vient par exemple du grec ou du latin, de la langue populaire ou aristocratique ce qui nous a donné tous les doublets tel frêle et fragile… avec les nuances de sens que l’emploi a ensuite fixé. Bref, l’orthographe c’est la stabilité écrite du mot quelles que soient ses conditions d’utilisation. Ainsi « petit » peut se prononcer « ptit », il n’empêche qu’il s’écrit toujours « p-e-t-i-t ». Et c’est du sens : « ses » mains et « ces » mains, cela ne veut pas dire la même chose.
Notre orthographe est complexe, mais son système est cohérent.
Ainsi il y a une logique simple qui régit l’utilisation ou non des accents dans les mots, et une autre, toute aussi simple qui régit le « chaos des consonnes » dont on ne sait jamais s’il faut les redoubler ou non. Ce sont ces secrets auxquels j’aimerais vous initier, sans entrer dans la complication, tout en abordant aussi les cas les plus fréquents générateurs de fautes, dans les accords notamment. Pour conclure, j’aimerais vous convaincre du rôle primordial de l’orthographe. S’astreindre à des règles d’écriture communes à tous, c’est s’assurer qu’à la lecture, l’interlocuteur auquel je m’adresse et qui n’est pas à côté de moi, ne fera pas d’erreur d’interprétation sur mon message. Important, non ?
Allez, un exemple pour monter que l’écriture est souvent plus claire que la parole : « c’est lui qu’il a rencontré » ne veut pas dire la même chose que « c’est lui qui l’a rencontré ». Eh oui, les règles orthographiques sont surtout faites pour le lecteur. C’est pourquoi ne pas faire de fautes, c’est d’abord une question de respect pour le destinataire de l’écrit, et voilà pourquoi un « cv » sans fautes c’est si important, encore aujourd’hui.
Je vous propose en complément de mon introduction, ce texte magnifique d'une professeure de philosophie qui illustre parfaitement et mieux que je ne pourrais le faire, la nécessité de faire des dictées.
Le ministre de l’Éducation nationale, Pap Ndiaye, a annoncé vouloir encourager la dictée quotidienne à l’école primaire. Le professeur agrégé de philosophie, Emma Carenini, qui, lorsqu’elle enseignait dans un lycée difficile de banlieue, terminait chacun de ses cours par un quart d’heure de dictée, recommande et défend les vertus de cet exercice.
« La dictée, un art du raisonnement, un exercice de recueillement et d’attention »
Par Emma Carenini professeur agrégé de philosophie.
Nous avons tous un souvenir de dictée.
Le plus souvent, c’est un souvenir pénible. Le grand écrivain de l’enfance, Marcel Pagnol, se souvient: «Vers le 10 août, les vacances furent interrompues, pendant tout un après-midi, par un orage, qui engendra, comme c’était à craindre, une dictée.» Dans un monde d’enfants, la dictée est une idée d’adultes. Et dans un monde heureux, la dictée ne devrait être qu’une idée tout court.
On a du mal à imaginer un monde où les enfants demanderaient instamment à faire des dictées.
Et pourtant, ce monde existe. Lorsque j’étais professeur de philosophie dans un lycée difficile de la banlieue parisienne, les élèves de terminale avaient l’habitude de me demander de leur faire faire des dictées. Pourquoi souhaitaient-ils donc ce que personne ne souhaitait? D’abord, c’était la honte ; la honte de ne pas maîtriser la langue française, qu’ils utilisaient pourtant à l’oral au quotidien. Ils ne le montraient pas explicitement, mais je voyais bien qu’ils souffraient un peu de ne pas être capables de rédiger une phrase sans faire de faute d’orthographe. Ils savaient que certains recruteurs en font parfois la première étape des entretiens d’embauche en stage, et ils savaient aussi qu’ils ne la passeraient pas.
Lorsqu’on a monté tous les échelons de l’école française jusqu’en terminale, il est parfois difficile de se confronter à ses lacunes sur les compétences «de base» ; car on ne parle pas ici de fautes bénignes, auxquelles même nos plus grands écrivains ne peuvent échapper - celles qu’on commet par inadvertance ou sur un mot compliqué. On parle plutôt des fautes d’accord ou de conjugaison, qui traduisaient une méconnaissance du fonctionnement de la langue française et de ses structures grammaticales.
L’orthographe n’est pas qu’une question de correction du langage et de l’écrit. C’est aussi la première marche nécessaire à la capacité d’articuler des pensées.
Une langue française mal maîtrisée, ce sont des raisonnements impossibles à mener. Quand on confond les connecteurs logiques, les pronoms, les conjugaisons, on n’a pas seulement du mal à écrire, on a du mal à réfléchir, et ensuite à convaincre et à communiquer. Corriger sa langue, dans ce cas, devient un exercice fastidieux et décourageant. Ainsi la demande d’une dictée était une sorte de cri du cœur, le cri de la «dernière chance». Alors les élèves « dictophiles » se sont acheté un cahier petit format sans carreaux, comme les écoliers de primaire consciencieux qu’ils auraient voulu être. Le dernier quart d’heure du cours de philosophie était consacré à: la dictée.
Mais il y a autre chose qui rend la dictée si précieuse.
Une dictée est l’un des rares moments où l’on prend vraiment le temps, à l’école, d’écouter un texte dans tous ses détails, comme un tableau qu’on scruterait à la loupe. On en pèse chaque mot, on le savoure, parce qu’il ne faut pas aller trop vite. Quand le professeur dicte, il laisse au texte le temps de se déployer. Les élèves notent tous en même temps, concentrés. C’est l’un des rares moments de silence et d’attention complète dans une classe ; seule la littérature parle, chacun l’écoute, et s’éveille dans un même mouvement à ce qui fait la sonorité des mots, la musique du langage, sa relation avec les formes écrites du texte. Et ce faisant, les élèves apprennent une chose essentielle, qu’on ne leur dit pas assez autrement: c’est que la forme compte. Ils y aspirent sans parfois le savoir. Ils apprennent que l’orthographe et la syntaxe sont le bel habillage d’un texte, et que ce bel habillage est indispensable pour en jouir.
Ils apprennent aussi que bien écrire, comme bien parler, est extrêmement important dans la société.
On peut bien leur expliquer que c’est arbitraire, que c’est une construction sociale ; il n’empêche que ça existe, et qu’ils ont besoin de le savoir pour respecter ces règles ou, s’ils le souhaitent ensuite, s’en libérer en connaissance de cause. De la correction d’une dictée à l’art de savoir se comporter en société, il n’y a finalement pas si loin. Je leur disais toujours: “Viendriez-vous en tongs à un entretien d’embauche ou à un enterrement ? Vous ne savez pas pourquoi « ça-ne-se-fait-pas » mais vous le faites sans vous poser de questions.”
L’orthographe, c’est la même chose. Il y a peu d’exercices comme la dictée qui unissent ainsi le recueillement, l’attention aux sons, l’attention aux signes, et l’art du raisonnement. Alors ne refusons pas aux élèves ce plaisir et ce soutien. Car nos élèves ont la passion des mots: mirliflore, sylphide, florilège et filigrane, autant de mots qu’ils notaient diligemment dans leur cahier comme des collectionneurs attentifs aux sons et aux images. Et peut-être que la dictée, en encourageant la lenteur, en louant les sons, pourrait encourager cette petite manie bien utile.
A la recherche de la dictée perdue.
Cette expérience avec les élèves m’a rappelé qu’on ne comprend parfois le sens d’une chose qu’en la perdant. C’est d’ailleurs pourquoi l’essence d’une époque n’apparaît jamais bien clairement à ses contemporains ; c’est pourquoi aussi nous avons parfois de la nostalgie pour nos années passées. Et pour me rappeler que même les exercices pénibles ont un sens, peut-être fallait-il ces quelques élèves à la recherche de la dictée perdue.
Un premier cas pour commencer :
Majuscule ou minuscule ?
- La règle. On utilise les majuscules dans deux cas : au début d’une phrase et à l’initiale d’un nom propre. Simple !
- Explicitons : sont considérés comme noms propres, outre les noms et prénoms de famille, les noms de rue, les noms géographiques (les Alpes) ou historiques (le 14 Juillet), les noms de corps constitués (l’Académie française mais l’institut Pasteur). On n’a pas classé les décorations dans les noms propres (la croix de guerre) sauf si elle comporte une hiérarchie : la Légion d’honneur.
- Les adjectifs ne prennent jamais de majuscules : le président français, l’Académie française.
- Les noms de langue ou d’idiome ne prennent pas de majuscule : le français est parlé au Québec.
- Les noms de jours, de mois, de saisons sont des noms communs.
Voici quelques phrases pour vous entraîner : majuscules ou pas ? Rétablissez-les où c’est nécessaire.
robespierre habitait la ville d’Arras.
de nombreux parisiens moururent pendant la commune.
ce membre de l’institut habite au 22 de la rue du château.
à chaque nouvelle législature l’assemblée nationale élit un nouveau président.
qui sera candidat au siège vacant de l’académie française ?
on tient pablo picasso pour un des plus grands maîtres de la peinture.
Le sénat s’est réuni le 1er jeudi du mois de novembre.
Et voici les phrases avec les majuscules :
Robespierre habitait la ville d’Arras.
De nombreux parisiens moururent pendant la Commune.
Ce membre de l’Institut habite au 22 de la rue du Château.
A chaque nouvelle législature l’Assemblée nationale élit un nouveau président.
Qui sera candidat au siège vacant de l’Académie française ?
On tient Pablo Picasso pour un des plus grands maîtres de la peinture.
Le Sénat s’est réuni le 1er jeudi du mois de novembre.
Pour que ce soit plus attrayant, je vais alterner les cas d’orthographe liés à l’usage avec les difficultés que pose l’orthographe grammaticale. Ainsi, petit à petit nous ferons le tour de la trentaine de fautes les plus courantes.
Aujourd’hui, nous allons nous pencher sur le cas emblématique de l’accord du participe passé. Aïe, aïe, aïe ! Mais non, vous allez voir, ce n’est pas très compliqué.
L’ACCORD DU PARTICIPE PASSE
Procédons par ordre. On a trois cas d’emploi :
- Sans auxiliaire. Dans ce cas il se comporte comme un adjectif qualificatif.
. Les pièces justificatives. Les documents joints.
- Avec l’auxiliaire être (et les verbes d’état : demeurer, devenir, sembler, paraître, rester) : l’accord se fait avec le sujet du verbe, en genre et en nombre. Simple !
. La petite fille est tombée. Les enfants sont punis. Les portes et les volets sont (semblent, restent…)ouverts. Il est satisfait de vous voir.
- Avec l’auxiliaire avoir : en règle générale, le participe passé est invariable.
. Molière a écrit et mis en scène cette pièce.
MAIS (ah ben oui !, c’était trop simple) : il s’accorde avec le complément d’objet direct si celui-ci est placé avant le verbe. Encore faut-il qu’il y en ait un. Il n’y a que les verbes transitifs directs qui sont concernés, ceux qui font porter l’action sur un objet rattaché au verbe sans le secours d’une préposition. On le trouve en posant la question qui ou quoi.
. J’achète une baguette (COD) : l’action d’acheter porte sur la baguette. Entre « j’achète » et « une baguette », il n’y a pas de mot qui fait le lien (préposition). On dit que le verbe acheter est « transitif direct ».
. L’enfant obéit à son père (COI) : l’action d’obéir porte sur « son père » qui est accroché au verbe par la préposition à (obligatoire). On dit que le verbe obéir est « transitif indirect ». Les prépositions les plus courantes employées avec les verbes intransitifs sont à et de (pour faire court). Quelques exemples : se souvenir de, parler à, participer à, plaire à, rire de, … Mais il faut rester vigilant sur le sens et sur la présence ou non de la préposition car de nombreux verbes sont multiservices.
Donc, nous avons un verbe avec un COD, conjugué avec avoir.
Quand le participe passé va-t-il s’accorder ? Il faut que le COD soit placé avant, ce qui n’est pas sa place habituelle, qui est d’être après le verbe.
Les cas les plus fréquents sont provoqués par le remplacement du COD par un pronom personnel : le, la, les, l’, ou relatif : que.
Donc quand ces pronoms sont avant le verbe, attention danger !
. Molière a écrit cette pièce et l’a mise en scène.
. Ces cadeaux, il les ont offerts à leurs amis.
. Les maisons que j’ai visitées sont vétustes.
Un truc facile pour s’en sortir : le petit mur. Vous imaginez un mur (//) placé tout de suite après le verbe. Si pour trouver le COD, il faut le sauter : pas d’accord. Si on trouve le COD avant : accord possible.
. Ils ont pesé // la valise .
. la valise qu’on a pesée // n’est pas si lourde.
A vous de jouer :
Etablissez les accords si nécessaire :
. Ces hommes ont été arrêt… dès qu’il les eut rejoin…
. Ses affaires étaient bourr…. Dans une valise que j’avais jadis utilis…
. Cette place, il l’avait souvent convoit… !
. Les cerises ont été endommag… par l’orage.
. Les candidats ne sont pas encore sort…
. Il évoquait les poésies qu’il avait appri…. à l’école.
. Ceux avec qui il avait sympathis…. hier étaient aujourd’hui dispar….
. Quand ce premier travail l’aura aguerr…., elle pourra passer à la suite.
. Ses lèvres étaient rehauss… d’une fine moustache.
. Les machines qu’ils ont réparé.., ils les ont vendu….
Et voici le corrigé :
. Ces hommes ont été arrêtés dès qu’il les eut rejoints
. Ses affaires étaient bourrées dans une valise que j’avais jadis utilisée.
. Cette place, il l’avait souvent convoitée !
. Les cerises ont été endommagées par l’orage.
. Les candidats ne sont pas encore sortis.
. Il évoquait les poésies qu’il avait apprises à l’école.
. Ceux avec qui il avait sympathisé hier étaient aujourd’hui disparus.
. Quand ce premier travail l’aura aguerrie, elle pourra passer à la suite.
. Ses lèvres étaient rehaussées d’une fine moustache.
. Les machines qu’ils ont réparées, ils les ont vendues.
Aujourd’hui, retour à un peu d’orthographe d’usage. Et il va falloir faire travailler (un peu) votre mémoire. Il n’y a pas d’autre solution, car nous allons nous confronter à quelques règles dont il faut connaître les exceptions … par cœur.
LES MOTS QUI COMMENCENT PAR …
Voilà le sujet du jour : consonne simple ou redoublée après « a » au début du mot ?
Notons que le problème ne peut se poser que si la consonne après « a » est suivie d’un son voyelle. Il n’y a aucune hésitation à avoir si c’est une autre consonne : action, aptitude, arbuste, atmosphère…
Les mots en rouge qui sont soulignés sont ceux qui sont les plus fréquemment mal orthographiés.
1er cas : Les mots qui commencent par « ab » ne prennent qu’un seul « b », sauf : abbé, abbaye et les mots de leur famille.
2ème cas : Les mots qui commencent par « ac » prennent deux « c », sauf acabit, acacia, académie, acajou, acariâtre, acariens (+ quelques mots rares ou tombés dans l’oubli)
3ème cas : Les mots qui commencent par « af » prennent « 2 f », sauf : afin, Afrique et africain.
4ème cas : les mots qui commencent par « ag » prennent en général un « g », sauf : aggiornamento, agglomérer, agglutiner, aggraver et leurs dérivés.
5ème cas : Les mots qui commencent par « al » prennent deux « l », sauf : alanguir, alarmer, aléser, aligner, alimenter, aliter, alourdir, alunir.
6ème cas : les mots qui commencent par « ap » prennent un ou deux « p ». Même chose pour les mots qui commencent par « at ».
- Soit parce que c’est à cause de la racine : la plupart des racines latines par « ap » prennent « 2 p ». Une « apparence » du latin « apparens ». Mais un « apiculteur » du latin « apis » (abeille). Un « atome » du grec « atomos », « attenter » du latin « attentare »…
- Soit par composition : préfixe « a » + radical. Exemple : apprendre, c’est « a-prendre » >> apprendre (doublement du p). Attirer, c’est « a-tirer » (tirer à soi ) >> attirer.
Là, pas d’autre choix que de vérifier avec le dictionnaire si on hésite.
Toutefois, pour les verbes, il existe des petites listes qui règlent les cas les plus courants :
- Les verbes commençant par « ap » prennent « 2 p », sauf : apaiser, apercevoir, apeurer, apitoyer, aplanir, aplatir, apostropher, apurer, (+ quelques-uns d’emploi rare).
- Les verbes qui commencent par « at » prennent « 2 t », sauf : atermoyer, atomiser et atrophier.
- Rappelez-vous et mémorisez : « attraper-2t-1p » et « agripper-1g-2p » !
Et maintenant, action !
Ecrivez les phrases en complétant les mots si nécessaire :
- Elle s’at..endait au succès. Le public ap…laudit longuement et on ap..ercevait même des personnes debout qui s’ag..lutinaient dans les travées.
- Il fallait at..rap..er le train de 7 H. Mon père, qui nous ac…ompagnait, nous ag…rip…ait les mains pour nous obliger à ac…élérer. C’était ag…açant. Enfin, les wagons al…ignés le long du quai ap…arurent.
- Le chien n’arrêtait pas d’ab…oyer. Il al..armait tout le voisinage. Personne ne savait comment l’ap…aiser. Un passant tenta de l’ar…oser af..in de le faire taire.
- Le chemin alternait trous et bosses. On aurait aimé qu’il soit ap…lani ce qui aurait été plus agréable pour nos véhicules al…ourdis par nos nombreux bagages. Notre al…ure était donc très lente. Le moment de s’ar…êter fut le bienvenu.
Et voici le texte complet :
- Elle s’attendait au succès. Le public applaudit longuement et on apercevait même des personnes débout qui s’agglutinaient dans les travées.
- Il fallait attraper le train de 7 H. Mon père, qui nous accompagnait, nous agrippait les mains pour nous obliger à accélérer. C’était agaçant. Enfin, les wagons alignés le long du quai apparurent.
- Le chien n’arrêtait pas d’aboyer. Il alarmait tout le voisinage. Personne ne savait comment l’apaiser. Un passant tenta de l’arroser afin de le faire taire.
- Le chemin alternait trous et bosses. On aurait aimé qu’il soit aplani ce qui aurait été plus agréable pour nos véhicules alourdis par nos nombreux bagages. Notre allure était donc très lente. Le moment de s’arrêter fut le bienvenu.
ACCENT OU PAS ACCENT ?
Le cas de « a » et de « ou »
Voilà une faute fréquente. Avec ces mots différents qui se différencient par l’accent grave, on hésite souvent ;
Le cas de « a » :
« a » sans accent, c’est le verbe avoir conjugué au présent à la 3ème personne du singulier. On peut le trouver comme verbe principal : « Pierre a une belle maison », on comme auxiliaire du passé composé conjugué avec un autre verbe : « Pierre a mangé sa soupe ».
« à » avec l’accent grave, c’est une préposition, ce petit mot-outil qui sert à relier les autres mots entre eux, comme de, dans, par, pour, sur, … Il est invariable. La difficulté c’est qu’on peut le trouver aussi bien devant un nom que devant un verbe. Dans ce dernier cas, celui-ci est toujours à l’infinitif : « il ne pense qu’à travailler ».
Alors comment les distinguer ? Si le sens ne suffit pas, il suffit de transposer la phrase au passé : seul le verbe avoir peut se conjuguer à un autre temps.
Le « truc » qui marche : quand on peut dire « avait », il n’y a pas d’accent.
« Il a encore emprunté de l’argent à son oncle »
« Il avait encore emprunté de l’argent avait à son oncle »
Le cas de « ou » :
« ou » sans accent est une conjonction de coordination (mais, ou, et, donc, or, ni, car). Elle sert à relier deux mots ou expression de même nature (deux adjectifs, deux noms, deux verbes…) ou de même fonction (deux sujets, deux compléments…). « ou » indique un choix, une alternative.
« Pour Noël, je voudrais un stylo ou une cravate »
« où » avec l’accent grave indique un lieu, soit comme adverbe : « il arrivait d’on ne sait où », soit comme pronom : « C’est le village où je suis né » (où mis pour village).
Comment choisir ?
Le « truc » qui marche c’est de dire « ou bien ». Si c’est possible c’est « ou » sans accent.
"Où bien veux-tu aller ? A droite ou bien à gauche ?"
A vos plumes.
Complétez les phrases avec ou/où :
Ma feuille n’est plus dans le livre … je l’avais mise. …. menez-vous ces enfants ? Qui de lui … de toi achètera le journal ? Le jour… j’ai compris, je ne suis pas retourné le voir. Veux-tu rester avec moi … aller à la pêche avec ton oncle ? Je cherche un coin … passer des vacances agréables. … nous allons au cinéma, … nous restons à la maison. Là … tu es, tu peux surveiller la route. Montrez-moi l’endroit … vous l’avez trouvé. Il se trouvait sous un arbre au moment … l’orage éclata. On l’appellera demain … après-demain. Il monta jusqu’à l’abri … il se sentit en sécurité.
Complétez avec a/à :
Jean habite … Lyon. Ma mère … mal … la tête. Il … promis qu’il serait là … six heures. C’est une personne qui … du cœur. Elle n’… pas voulu venir. On n’… pas pu fermer l’œil de la nuit. Il … encore emprunté de l’argent … son oncle. Il … du mal … y arriver. C’est visible … l’œil nu. Il … été pris … partie par la foule. Qu’…-t-on fait de ces papiers ? Je pense qu’… cette heure, il est arrivé … destination. On m’… assuré qu’il y aurait encore de la place … l’hôtel. Elle n’… qu’… écouter !
Et voici le corrigé :
Complétez les phrases avec ou/où :
Ma feuille n’est plus dans le livre où je l’avais mise. Où menez-vous ces enfants ? Qui de lui ou de toi achètera le journal ? Le jour où j’ai compris, je ne suis pas retourné le voir. Veux-tu rester avec moi ou aller à la pêche avec ton oncle ? Je cherche un coin où passer des vacances agréables. Ou nous allons au cinéma, ou nous restons à la maison. Là où tu es, tu peux surveiller la route. Montrez-moi l’endroit où vous l’avez trouvé. Il se trouvait sous un arbre au moment où l’orage éclata. On l’appellera demain ou après-demain. Il monta jusqu’à l’abri où il se sentit en sécurité.
Complétez avec a/à :
Jean habite à Lyon. Ma mère a (avait) mal à la tête. Il a (avait) promis qu’il serait là à six heures. C’est une personne qui a du cœur. Elle n’a pas voulu venir. On n’a pas pu fermer l’œil de la nuit. Il a encore emprunté de l’argent à son oncle. Il a du mal à y arriver. C’est visible à l’œil nu. Il a été pris à partie par la foule. Qu’a-t-on fait de ces papiers ? Je pense qu’à cette heure, il est arrivé à destination. On m’a assuré qu’il y aurait encore de la place à l’hôtel. Elle n’a qu’à écouter !
Retour à l’orthographe d’usage. Nous allons examiner deux cas assez simples pour lesquels j’ai souvent constaté des fautes ou des hésitations : Les noms féminins terminés par « té » ou « tié» et les adverbes terminés par « ment ».
« té » ou « tié » = « e » ou pas « e » ?
D’abord la règle : la voyelle « e » est souvent utilisée pour marquer le féminin des noms. Pourtant les noms terminés par « té » ou « tié », qui expriment une valeur ou une qualité, ne prennent pas de « e » : la méchanceté, la bonté, l’amitié, la pitié…
Deux cas font exception à cette règle ( à mémoriser):
- Les noms féminins qui expriment l’idée d’un contenu : une brouettée, une pelletée, une nuitée…
- Les noms féminins usuels suivants : butée, dictée, jetée, montée, pâtée, portée, tétée
Les adverbes en « ment »
Les adverbes en « ment » qui expriment la manière (en général) se construisent à partir de l’adjectif correspondant. L’orthographe dépend directement de cette construction :
- Adjectif terminé par une consonne : fort-e-ment >>> fortement
- Adjectif terminé par une voyelle : vrai-ment >>> vraiment
- Adjectif terminé par « ent » : fréquent / em-ment >>> fréquemment (et non fréquentement)
- Adjectif terminé par « ant » : brillant / am-ment >>> brillamment (et non brillantement)
Avec un peu de logique, on peut faire face, non !
A vos plumes :
Mettez la terminaison té, tié ou tée :
La rapidi… ; la pure… ; la brutali… ; l’humidi… ; la malhonnête… ; la mon… ; la générosi… ; la difficul… ; la je… ; la quanti… ; la curiosi… ; la por… ; la vani… ; la nervosi… ; la pâ… ; la solidi… ; la simplici… ; l’humani… ; la timidi… ; la réali… ; la moi… .
Complétez les adverbes : (attention, il y a un petit piège. Le trouverez-vous ?)
Il sentait confus…. qu’il se passait quelque chose. On s’engage prud… dans les passages cloutés. Le chien attendait pati… son maître. Ne jouez pas si bruy… . Son partenaire lâcha prise immédiat… . Le maire entra précipit… . Elle jeta néglig… son manteau sur la table. Il demanda gentil… la permission de sortir. Elle s’assit tranquill… et se servit abond… .
Et voici les réponses :
Mettez la terminaison té, tié ou tée :
La rapidité ; la pureté ; la brutalité ; l’humidité ; la malhonnêteté ; la montée ; la générosité ; la difficulté ; la jetée ; la quantité; la curiosité ; la portée ; la vanité ; la nervosité ; la pâtée ; la solidité ; la simplicité; l’humanité; la timidité ; la réalité; la moitié.
Complétez les adverbes : (attention, il y a un petit piège. Le trouverez-vous ?)
Il sentait confusément qu’il se passait quelque chose. On s’engage prudemment dans les passages cloutés. Le chien attendait patiemment son maître. Ne jouez pas si bruyamment . Son partenaire lâcha prise immédiatement . Le maire entra précipitamment. Elle jeta négligemment son manteau sur la table. Il demanda gentiment (et non « gentillement ») la permission de sortir. Elle s’assit tranquillement et se servit abondamment.
LES HOMOPHONES GRAMMATICAUX
A partir d’aujourd’hui et pour quelques exemplaires, le « petit cours » va s’intéresser aux « homophones grammaticaux », vous savez tous ces petits mots qui se prononcent pareils mais qui s’écrivent différemment tels que « ce » et « se », « s’est » et « c’est », « on » et « ont », « et » et « est », « son » et « sont »… Ils sont la cause de bien des fautes d’inattention ou de méconnaissance mais ce n’est jamais sans dommages pour le sens de ce qui est écrit.
Il existe d’autres homophones qui sont liés au vocabulaire et que l’on appelle pour cette raison « homophones lexicaux » comme par exemple « chaos/cahot », « chair/chère »… Enfin, nous avons aussi quelques « expressions homonymes » sources de confusion orthographique telles que « bien tôt / bientôt », « avoir à faire/ avoir affaire », « davantage/d’avantage »… Nous aurons l’occasion de les croiser dans notre programme le moment venu.
Pour bien comprendre, nous allons prendre deux précautions :
- Nous rappeler de petites séries grammaticales usuelles :
+ les possessifs toujours devant un nom : mon, ton, son / ma, ta, sa / mes, tes, ses / notre, votre, leur / nos, vos, leurs.
+ les démonstratifs (adjectifs) devant un nom: ce, cet, cette, ces.
+ les démonstratifs (pronoms) qui fonctionnent avec un verbe : ce, c’, ceci, cela, celui-ci, celui-là, ceux-ci, ceux-là, celles-ci, celles-là.
+ les pronoms personnels compléments : me, te, se, nous, vous, se
- Nous souvenir d’un « truc » intangible pour vérifier ou choisir :
+ un verbe se conjugue et je peux donc changer soit sa personne, soit son temps : il s’est levé >> je me suis levé/ il s’était levé. Donc, « s’est » peut devenir « s’était » ou « se sera » et j’élimine « ses ou ces ». Souvent cette vérification permet de choisir l’orthographe adéquate.
1er cas : ces / ses
« Ces » placé devant un nom, sert à montrer : « Ces outils sont pratiques » (dans votre tête vous vous représentez l’image de l’index et du pouce tendus pour montrer, formant un « c »). Le nom qui suit est au pluriel, évidemment.
« Ses » placé devant un nom indique la possession : je peux penser >> « les siens » = « Il a pris ses outils ». Autre vérification : si c’était moi, je dirais « j’ai pris mes outils ». Donc c’est la série : « mes, tes, ses ».
Complétez les phrases suivantes par « ces » ou « ses » :
Connais-tu … gens qui arrivent ? - Cette mère sort toujours avec … filles. - … chaussures, qui sont en vitrine, me plaisent beaucoup. - Pierre a mis … chaussettes trouées. – Comment voulez-vous le retrouver dans … fourrés ? - … routes sont très sinueuses. – Comme … appels restaient sans réponse, elle se tut et s’assit. – Il fixa les éperons à … bottes et sella ce cheval. – Il enfila … bottes et sella son cheval. - … paquets contiennent du thé produits par … cousins. - La limite des champs est marquée par … bornes. – Nous lui avons parlé, mais il n’a pas dit quels sont … projets. – Il a présenté tous … projets qu’il venait de trouver dans l’armoire. – A qui sont … deux voitures en stationnement interdit ?
2ème cas : ce / se
« Ce » a deux utilisations :
- Devant un nom : c’est le démonstratif qui sert à montrer. « Ce travail ne me plait pas » : je peux le remplacer par un autre démonstratif en variant le genre ou le nombre = « cette tâche ne me plait pas », « ces travaux ne me plaisent pas ».
- Devant un verbe (être le plus souvent) : il veut dire « cela » = « c’est beau » >>> « cela est beau ».
« Se » est toujours devant un verbe, comme pronom personnel complément : « il se lave », « ils se servent » >>> pour vérifier, je fais varier la personne : « je me lave », « nous nous servons ». Il appartient donc à la liste : me, te, se, …
Retenons une expression : « ce qui, ce que »
Complétez les phrases suivantes par ce, se, c’, s’ :
… soir nous irons au cinéma. - … petit camion est très maniable. - Il faut … mettre au travail. – Elle … laissa tomber dans un fauteuil. – Racontez-moi … long voyage. – Il … mêle souvent de … qui ne le regarde pas. – On … met à table. - … sentiment t’honore. – Quand cessera-t-il de … plaindre ? – Il ne … doute pas de … qui l’attend. – Dis-moi … que tu veux.- Elle … sentait capable de réussir. - … vieux cerisier n’a pas donné de fruits cette année. - …est difficile ! – Avez-vous signé … contrat ? – Il … coucha presque aussitôt. – Il … est souvenu que … était l’heure du match ! – Que … disent-ils ? – Tout … sait. - … souvient-il de … qu’il a fait ? – Les deux femmes … sont arrêtées.
Et voici le corrigé :
Complétez les phrases suivantes par « ces » ou « ses » :
Connais-tu ces gens qui arrivent ? - Cette mère sort toujours avec ses filles. - Ces chaussures, qui sont en vitrine, me plaisent beaucoup. - Pierre a mis ses (ou ces)* chaussettes trouées. – Comment voulez-vous le retrouver dans ces fourrés ? - Ces routes sont très sinueuses. – Comme ses appels restaient sans réponse, elle se tut et s’assit. – Il fixa les éperons à ces bottes et sella ce cheval. – Il enfila ses bottes et sella son cheval. - Ces paquets contiennent du thé produits par ses cousins. - La limite des champs est marquée par ces bornes. – Nous lui avons parlé, mais il n’a pas dit quels sont ses projets. – Il a présenté tous ces projets qu’il venait de trouver dans l’armoire. – A qui sont ces deux voitures en stationnement interdit ?
*les siennes ou celles-ci ?
Complétez les phrases suivantes par ce, se, c’, s’ :
Ce soir nous irons au cinéma. - Ce petit camion est très maniable. - Il faut se mettre au travail. – Elle se laissa tomber dans un fauteuil. – Racontez-moi ce long voyage. – Il se mêle souvent de ce qui ne le regarde pas. – On se met à table. - Ce sentiment t’honore. – Quand cessera-t-il de se plaindre ? – Il ne se doute pas de ce qui l’attend. – Dis-moi ce que tu veux.- Elle se sentait capable de réussir. - Ce vieux cerisier n’a pas donné de fruits cette année. – C’est difficile ! – Avez-vous signé ce contrat ? – Il se coucha presque aussitôt. – Il s’est souvenu que c’était l’heure du match ! – Que se disent-ils ? – Tout se sait. - Se souvient-il de ce qu’il a fait ? – Les deux femmes se sont arrêtées.
Nous continuons sur les « homophones grammaticaux ».
3ème cas : « et » / « est »
En principe, grammaticalement, il ne peut pas y avoir de confusion :
- « et » appartient à la série des conjonctions de coordination : mais, ou, et, donc, or, ni, car. Il a le sens d’une addition et se place entre deux éléments de même valeur : deux noms, deux adjectifs, deux verbes, deux phrases… : « J’ai un chat, un chien et un canari »
- « est », c’est le verbe être au présent de l’indicatif, 3ème personne du singulier ou l’auxiliaire d’un verbe conjugué au passé composé : « son chien est gentil » ; « Quelqu’un est venu apporter ce paquet ».
Pour faire une vérification rapide en cas d’hésitation « est » peut se mettre à l’imparfait, on peut dire « était » : « j’ai un chat, un chien et ( était) un canari » ; « son chien est (était) gentil »
4ème cas : « on » / « ont »
Voilà encore deux mots très différents :
- « On » est le pronom indéfini passe-partout : « Ici, on mange à sa faim »
- « ont » est le verbe avoir conjugué à la 3ème personne du pluriel, ou l’auxiliaire d’un verbe au passé composé : « Ils ont un beau ballon » ; « Ils ont joué au foot ».
Pour faire une vérification rapide, on peut se dire « on » = « il » , ou mieux, « ont » peut faire « avaient » : « Ici, il (avaient) mange à sa faim » ; « Ils ont (avaient) un beau ballon » ; « Ils ont (avaient) joué au foot ».
A vos plumes :
Complétez par « et » ou « est » :
Ma sœur joue du piano … et du violon. – La porte … ouverte. - Ce livre n’… pas à lui.- Il a vingt … un ans. - Il … bien celui qu’on attendait. - Pourquoi …-il parti ? – Tu peux … tu dois répondre. - Il … l’heure de rentrer. - Où … allé votre mari ? - S’il n’… pas venu… s’il n’a pas téléphoné, c’… qu’il … malade. - Thomas … ses amis sont sortis. - … voilà tout-à-coup un lapin sorti du chapeau ! – Il rampe … s’approche de la sentinelle. - Ce bleu … trop pâle. – Elle n’… jamais allée en Angleterre … elle ne le regrette pas. - Tout … prêt.
Complétez par « on » ou « ont » :
Je crois qu’… sonne ? – Elles … déjeuné. - Ils … menacé de nous jeter des pierres. - … a pris de quoi manger en route. - … m’a demandé de te prévenir. - Elles m’… demandé de te prévenir. - Je crois que les voisins … eu peur. - … te demande au téléphone. - Ils … besoin d’argent et … peut leur en prêter. - Elles n’… pas tort de refuser ce qu’… leur demande de faire. - Et si … allait faire un tour ? - … - ils envie de manger de la glace ? … n’en sait rien !
Et voici les réponses :
Complétez par « et » ou « est » :
Ma sœur joue du piano et et du violon. – La porte est ouverte. - Ce livre n’est pas à lui.- Il a vingt et un ans. - Il est bien celui qu’on attendait. - Pourquoi est-il parti ? – Tu peux et tu dois répondre. - Il est l’heure de rentrer. - Où est allé votre mari ? - S’il n’est pas venu et s’il n’a pas téléphoné, c’est qu’il est malade. - Thomas et ses amis sont sortis. - Et voilà tout-à-coup un lapin sorti du chapeau ! – Il rampe et s’approche de la sentinelle. - Ce bleu est trop pâle. – Elle n’est jamais allée en Angleterre et elle ne le regrette pas. - Tout est prêt.
Complétez par « on » ou « ont » :
Je crois qu’on sonne ? – Elles ont déjeuné. - Ils ont menacé de nous jeter des pierres. - On a pris de quoi manger en route. - On m’a demandé de te prévenir. - Elles m’ont demandé de te prévenir. - Je crois que les voisins ont eu peur. - On te demande au téléphone. - Ils ont besoin d’argent et on peut leur en prêter. - Elles n’ont pas tort de refuser ce qu’on leur demande de faire. - Et si on allait faire un tour ? - Ont-ils envie de manger de la glace ? On n’en sait rien !
Parmi les homophones grammaticaux, il y a le cas de « leur » dont on hésite souvent sur la nécessité ou pas de lui mettre un « s ».
« LEUR » et « LEURS »
Ce sont deux mots différents en réalité :
- Il y a « leur », pronom personnel, placé devant un verbe, qui appartient à la série me, te, se, lui, nous, vous, leur. Dans ce cas, « leur » est invariable et il n’y a pas lieu de lui accoler la marque du pluriel, puisqu’il est déjà le pluriel de « lui » : « Je lui parle » (je m’adresse à une personne) >>> « je leur parle » (je m’adresse à plusieurs personnes ).
- Il y a « leur », déterminant possessif, positionné devant un nom avec lequel il s’accorde. Il appartient à la série : ma, ta, sa / mon, ton, son / notre, votre, leur/ nos, vos, leurs. Nous avons donc deux cas :
. leur sans « s » devant un nom singulier (une seul chose possédée)
. leurs avec un « s » devant un nom pluriel (plusieurs choses possédées)
« Les enfants mettent leur bonnet » (chacun ne peut mettre qu’un bonnet)
« Les enfants enfilent leurs bottes » (chacun à deux bottes).
Il faut donc veiller au sens !
- Deux trucs pour s’y retrouver :
. Je peux mettre au singulier et remplacer leur par lui = pas d’ « s » !
. Je mets au singulier et j’obtiens « son « ou « sa » = leur sans « s » >> « l’enfant met son bonnet » / j’obtiens « ses » = leurs avec « s » >> « l’enfant mets ses bottes »
Vous êtes prêts ?
Complétez les phrases avec leur ou leurs :
… enfants sont toujours heureux. – Une grande masse de nuages blancs … barrait la route. – Ils ont perdu … chien. – Tu … parles sur un drôle de ton ! – Ils vont … jeter des pierres. – Il … prit la main. – Ce sont … cousins qui sont arrivés. – les romanciers parlent souvent de … chats et de … chien. – Raconte-… la légende. – Crois-tu qu’on les … a volés ? – C’était … troisième jour de voyage. – Tu … donneras à boire. – Ils n’avaient pas … carte d’identité parmi tous … papiers. – Il faut que je … offre des fleurs. - … parents ne les laisseront sans doute pas partir. – Vous … remettrez les plans au début de la réunion. – Les élèves prennent … stylo et … crayons de couleur.
Et voici le corrigé :
Complétez les phrases avec leur ou leurs :
Leurs enfants sont toujours heureux. – Une grande masse de nuages blancs leur (lui) barrait la route. – Ils ont perdu leur chien. – Tu leur parles sur un drôle de ton ! – Ils vont leur jeter des pierres. – Il leur prit la main. – Ce sont leurs cousins qui sont arrivés. – les romanciers parlent souvent de leurs chats et de leur chien. – Raconte-leur la légende. – Crois-tu qu’on les leur a volés ? – C’était leur troisième jour de voyage. – Tu leur donneras à boire. – Ils n’avaient pas leur carte d’identité parmi tous leurs papiers. – Il faut que je leur offre des fleurs. - Leurs parents ne les laisseront sans doute pas partir. – Vous leur remettrez les plans au début de la réunion. – Les élèves prennent leur stylo et leurs crayons de couleur.
Abandonnons les homophones –on aura tant d’occasions d’y revenir- pour nous pencher sur quelques difficultés courantes et bien connues.
D’abord, voici une liste de petits mots invariable sur l’orthographe desquels on hésite souvent et qu’il faut mé-mo-ri-ser ! Pas d’autre moyen, malheureusement que de les connaître par cœur. Lisez la liste dix fois s’il le faut. Essayez de la reproduire ensuite de mémoire. Faites-vous la dicter par quelqu’un …
10 mots invariables dont connaître l’orthographe est indispensable :
Chez, dès, durant, envers, hormis, hors, malgré, parmi, près (de), selon.
Voilà, ça c’est fait !
Et maintenant le cours du jour :
LE PLURIEL DES NOMS
La règle est toute simple : on forme le pluriel des noms en ajoutant un « s » à la forme du singulier : un artichaut, des artichauts, une citrouille, des citrouilles…
Le problème, c’est que beaucoup de noms échappent à cette règle. Ah, oui ! c’était trop simple !
1- Il y a ceux qui ne changent pas en passant au pluriel, ils sont terminés par « s », « x » ou « z » : un poids, des poids, un nez, des nez, un os, des os (mais pour lui on change la prononciation : « osse » devient « ô »), une noix, des noix.
2- Le singulier en -au et –eau : ces noms font leur pluriel en ajoutant « x » : château, châteaux, tuyau, tuyaux … mais deux restent au cas général (à savoir bien qu’ils soient aujourd’hui peu usités) : un landau >> des landaus ; un sarrau (tablier) >> des sarraus
3- Le singulier en –eu et –oeu : ces noms prennent un « x » au pluriel : cheveu, cheveux, vœu, vœux … mais deux restent au cas général : un bleu >> des bleus ; un pneu >> des pneus.
4- Et puis il y a les fameux noms en –ou : ils prennent un « s » au pluriel ! un sou >> des sous, un clou >> des clous. Bah, alors quoi ? IL Y EN A SEPT (comme dans les contes) QUI FONT EXCEPTION et prennent un « x » : bijou, caillou, chou, genou, hibou, joujou, pou. Pas d’autre moyen que de mémoriser.
Allez on fait une pause. On abordera la suite la semaine prochaine pour ne pas tout mélanger.
En attendant, voici de quoi vous entraîner :
Mettez les mots en italique au pluriel :
Tu achèteras un chou à la crème – Voici mon cadeau d’anniversaire – Je vais devoir changer un pneu – Il avait acheté un faux nez pour se déguiser – Vous trouverez son bureau au numéro 15 – Cet essieu parait bien fragile – L’écrou ne correspond pas au boulon – C’est la mère du hibou – J’ai reçu un colis ce matin – La maman poussait un landau ancien – Les enfants jouaient sous le préau – Rien ne pouvait apaiser son courroux – Le bleu de son tableau est inimitable – Sur le lieu du crime, il releva de nombreux indices – Un joli rideau ornait sa fenêtre – Il mit un genou à terre – La porte était fermée avec un énorme verrou – C’était le joyau de sa collection – Le noyau du pruneau est différent de celui de la pèche -
Et voici le corrigé :
Tu achèteras des choux à la crème – Voici tes cadeaux d’anniversaire – Je vais devoir changer les pneus – Il avait acheté des faux nez pour se déguiser – Vous trouverez ses bureaux au numéro 15 – Ces essieux paraissent bien fragiles – Les écrous ne correspondent pas aux boulons – C’est la mère des hiboux – J’ai reçu des colis ce matin – Les mamanspoussaient des landaus anciens – Les enfants jouaient sous les préaux – Rien ne pouvait apaiser ses courroux – Les bleus de ses tableaux sont inimitables – Sur les lieux du crime, il releva de nombreux indices – De jolis rideaux ornaient sa fenêtre – Il mit les genoux à terre – La porte était fermée avec d’énormes verrous– C’étaient les joyaux de sa collection – Les noyaux des pruneaux sont différents de celui de la pèche -
LE PLURIEL DES NOMS (SUITE)
Il n’y a pas de règle sans exception. C’est ce qui fait le charme des pluriels !
- Les noms terminés par « al » forment leur pluriel en « aux » : un cheval, des chevaux… MAIS il y a des récalcitrants qui vont vous rappeler de bons souvenirs : aval, bal, cal, carnaval, cérémonial, chacal, choral (masculin), étal, festival, pal, récital, régal qui prennent « s » ! Et comme on est dimanche, n’oublions pas les « negro-spirituals » de la messe. Les vocabulaires spécialisés comprennent plein de noms en « al » qui font leur pluriel en « s », mais je vous en dispense.
- Les noms terminés par « ail » suivent la règle générale et prennent un « s » au pluriel : un rail, des rails … SAUF sept récalcitrants qui font « aux » : bail, corail, émail, soupirail, travail, vantail, vitrail. Attention, « l’ail » du gigot fait son impertinent : « des aulx » mais on accepte aujourd’hui « des ails ».
Le pluriel des noms composés :
- Il y a ceux qui s’écrivent en un seul mot : ils font leur pluriel comme un nom simple >> Un portemanteau, des portemanteaux, SAUF : monsieur, messieurs ; madame, mesdames ; mademoiselle, mesdemoiselles ; bonhomme, bonshommes ; gentilhomme, gentilshommes.
- Il y a ceux qui s’écrivent en plusieurs mots. La règle de principe est simple : seuls le nom et l’adjectif peuvent prendre la marque du pluriel, et si le sens le demande. Donc, réfléchir avant d’agir ! Mais les « cas » fourmillent…
Un chou-fleur : nom + nom >> des choux-fleurs.
Une pomme de terre : nom + complément du nom >> des pommes de terre (sens)
Un coffre-fort : nom + adjectif >> des coffres-forts.
Un couvre-lit : verbe + nom >> des couvre-lits (le verbe ne varie pas)
Un gratte-ciel : verbe + nom >> des gratte-ciel (verbe invariable + sens = il n’y a qu’un ciel)
Une contre-offensive : préposition + nom >> des contre-offensives (préposition invariable)
Remarque : il peut y avoir confusion entre nom et verbe >> un garde-chasse, des gardes-chasses (garde est le nom, au sens « gardien ») ; un garde-fou, des garde-fous (garde est le verbe, au sens empêcher).
Mettez les noms en italique au pluriel :
Dans quelle salle sera donné ce récital ? Je ne comprends pas ce signal – Où as-tu mis mon chandail ? – La cave est aérée par un soupirail – Ce n’est qu’un détail – Ce choral de Bach est majestueux – les ménagères se pressaient devant l’étal – Son cal le faisait horriblement souffrir – il achetait le journal tous les matins – Cette cathédrale recèle un vitrail qui est un pur chef d’œuvre – L’animal portait une large cicatrice sur son poitrail – Le fanal de poupe était éteint –
Mettez les noms composés au pluriel :
Un wagon-restaurant – un lave-vaisselle – un garde-barrière – un casse-tête – un essuie-glace – un sourd-muet – un ramasse-miettes – un sous-chef – un tourne-disque – un chou-fleur – une belle-mère – un réveille-matin – une arrière-boutique – un procès-verbal – un grand-père – un perce-oreille – un pare-chocs – un presse-papiers – un couvre-pied – un arc-en-ciel – un remonte-pente – un porte-bagages – un sous-vêtement – un tire-bouchon – un chasse-neige- un attrape-nigaud .
Et voici les réponses :
Mettez les noms en italique au pluriel :
Dans quelle salle seront donnés ces récitals ? Je ne comprends pas ces signaux – Où as-tu mis mes chandails ? – La cave est aérée par des soupiraux– Ce ne sont que des détails – Ces chorals de Bach sont majestueux – les ménagères se pressaient devant les étals – Ses calsle faisaient horriblement souffrir – il achetait les journauxtous les matins – Cette cathédrale recèle des vitrauxqui sont de purs chefs d’œuvre – Les animaux portaient une large cicatrice sur les poitrails – Les fanals de poupe étaient éteints –
Mettez les noms composés au pluriel :
Des wagons-restaurants – des lave-vaisselle (inv)– des gardes-barrière(s) – des casse-tête (inv) – des essuie-glaces – des sourds-muets – des ramasse-miettes – des sous-chefs – des tourne-disques – des choux-fleurs – des belles-mères – des réveille-matin (inv) – des arrière-boutiques – des procès-verbaux – des grands-pères – des perce-oreilles – des pare-chocs (inv) – des presse-papiers – des couvre-pieds (inv) – des arcs-en-ciel – des remonte-pentes – des porte-bagages (inv) – des sous-vêtements – des tire-bouchons – des chasse-neige (inv) - des attrape-nigauds.
L’orthographe française fourmille de curiosités, c’est ce qui en fait le charme, mais aussi sa difficulté. Puisqu’on a entamé l’étude des variations en nombre, voici un cas très particulier : celui des adjectifs de couleur. On sait que l’adjectif qualificatif varie en genre et en nombre avec le nom auquel il se rapporte. C’est une règle simple qui s’applique très généralement sans problème, il suffit d’avoir le « réflexe ». L’adjectif de couleur est rebelle.
L’ACCORD DES ADJECTIFS DE COULEUR
Bon, accrochez-vous !
Quand il est employé seul, pas de problème, il suit la règle générale :
- Des robes vertes
- Des vestes bleues
Sauf que, certains sont invariables, parce que ce sont des noms utilisés comme des adjectifs : des robes abricot (couleur de l’abricot) >> subtil, mais logique !
Voici la liste des récalcitrants en plus de l’exemple ci-dessus : marron, orange, kaki, crème, paille, olive, bronze, tilleul, et beaucoup d’autres dès lors qu’il s’agit de la couleur d’une chose dont on prend le nom pour définir la couleur : acier, anthracite, ardoise, argent, bistre, bouteille, brique, canari, carmin, cerise, citron, émeraude, garance, grenat, groseille, indigo, jonquille, noisette, parme, pastel, pervenche, platine, rouille, sable, sépia, turquoise, vermillon ... Mais « rose » est passé dans les formes courantes et s’accorde.
Quand il est composé de deux mots, il est toujours invariable :
- Des robes vert clair
- Des vestes bleu foncé
A vos plumes :
Accordez correctement les adjectifs :
A la sortie, vous devrez présenter les billets vert.. – Les rebelles portaient des tuniques rouge.. sang.. – J’ai posé les crayons rouge.. sur la feuille bleu.. – Les plumes des ailes étaient jaune.. et vert.. – Les soldats portaient des vêtements kaki.. – Elle utilisait des enveloppes tilleul.. – On ne voyait plus sur l’écran que des taches noir.. et blanc.. qui dansaient – Ils avaient des visages brique.. à force de vivre au soleil – Elle portait une robe de soie gris.. perle – La mode était aux cravates olive.., qu’on appela vite des cravates bronze.. sans que la couleur en fût changée pour autant – Cette femme a les yeux marron.. – Ces pulls sont rose.., et pour être plus précis, rose.. orangé.. – Ses cheveux étaient bien brun.. – Des rubans orangé.. ornaient leurs jeunes têtes blondes. – D’un côté, les rideaux étaient mauve.. et de l’autre, turquoise..
Et voici le corrigé :
Accordez correctement les adjectifs :
A la sortie, vous devrez présenter les billets verts – Les rebelles portaient des tuniques rouge sang (inv) – J’ai posé les crayons rouges sur la feuille bleue – Les plumes des ailes étaient jaunes et vertes – Les soldats portaient des vêtements kaki (inv) – Elle utilisait des enveloppes tilleul (inv) – On ne voyait plus sur l’écran que des taches noires et blanches qui dansaient – Ils avaient des visages brique (inv) à force de vivre au soleil – Elle portait une robe de soie gris perle (inv) – La mode était aux cravates olive (inv), qu’on appela vite des cravates bronze (inv) sans que la couleur en fût changée pour autant – Cette femme a les yeux marron (inv) – Ces pulls sont roses, et pour être plus précis, rose orangé (inv) – Ses cheveux étaient bien bruns – Des rubans orangés ornaient leurs jeunes têtes blondes. – D’un côté, les rideaux étaient mauve ou mauves et de l’autre, turquoise (inv).
L’ACCORD SUJET-VERBE
C’est un des accords les plus simples… à condition d’être vigilant. Chacun sait que le verbe s’accorde en personne avec le sujet. Rappelons qu’il y a six personnes : je, tu, il ou elle, nous, vous, ils ou elles, et que pour chacune d’elle correspond une terminaison spécifique, variable suivant le mode, le temps de conjugaison et le groupe auquel appartient le verbe. Mais ce n’est pas le sujet du jour.
Comment éviter de se laisser (mal) influencer par un mauvais sujet ?
Nous avons l’habitude que le sujet précède le verbe, très souvent immédiatement. C’est là qu’est le piège ! On peut avoir un groupe nominal, ou encore un sujet inversé, quand ce n’est pas un pronom … complément.
Conclusion : toujours poser la question « qui est-ce qui ? » comme un réflexe pavlovien.
Quelques exemples :
- L’oncle de mes amis aime la tarte au citron.
- Les statuettes que sculpte son oncle, Julien me les donne.
Méfiez-vous des pronoms comme « nous » et « vous » qui peuvent aussi bien être sujet que complément :
- Des questions nous viennent à l’esprit.
Exerçons-nous :
Mettez la bonne terminaison aux verbes :
Elle les protégeai… soigneusement du soleil. – Jules cueillai… tout ce qu’offrai… les buissons. – les chasseurs à l’affût la guettai… depuis une heure. – Chaque élément de ces trois ensembles représent… un entier positif. – Il tombai… des trombes d’eau. – C’est moi qui traversai… l’atelier d’un pas pressé.- On ne les oubli… pas. – La maquette que construisai… Patrick et ses amis étai… celle de l’Hermione.- Tous, assis autour de la grande table, l’écoutai… avec respect. – Qui m’appell… ? – Est-ce toi qui jouai… avec eux ? – Philippe, qui les attendai…, les avai… conduits jusqu’au monument. – Les hommes chantai… des mélopées qu’accompagnai… à la guitare un jeune garçon. – On n’a jamais retrouvé le gisement d’où pouvai… provenir de si grosses pierres.- Elles aussi la rejetai… .
Pour aller plus loin.
Sujet singulier ou sujet pluriel ?
Quand un sujet est composé d’un nom au singulier complété par un nom pluriel, on peut hésiter sur l’accord du verbe :
- Lorsque le sujet est composé d’un nom « collectif » tel que foule, multitude, tas, … (noms au singulier qui évoquent une pluralité), ou d’un nom de nombre accompagné de son complément au pluriel, c’est le sens qui décide !
Exemples : Le tas de caillou sera livré ici. >>> C’est le tas qui est livré.
Un tas d’idées lui venaient à l’esprit. >>> ce sont les idées qui viennent .
Combien coûte la douzaine d’huîtres ? >>> prix de la douzaine
Une douzaine de candidatures nous sont parvenues.
- Il arrive qu’on ait le choix, selon le sens que l’on veut renforcer :
Exemples : Une foule d’admirateurs se pressaient ou se pressait.
La moitié des récoltes est perdue ou sont perdues.
- Avec millier et million, le verbe est toujours au pluriel :
Exemple : Un million de visiteurs sont attendus à l’expo universelle.
- Lorsque le sujet est composé d’un nom précédé de locutions comme la plupart, beaucoup de, tant de, nombre de, le verbe est du même nombre que ce nom :
Exemples : Beaucoup de courage sera nécessaire pour cette épreuve.
Beaucoup de vacanciers apprécient la nature.
- Attention, Le verbe est au singulier avec plus d’un, au pluriel avec moins de deux !
A vos plumes !
Mettez les bonnes terminaisons :
Beaucoup de personnes croi… que l’alcool n’est pas dangereux pour la santé. – Peu de personnes os… accomplir un tel exploit. – Un des hommes le repouss… brusquement. - Pour la seconde partie, aucun d’entre vous ne changer… de camp.- La foule des spectateurs s’écoulai… lentement. – La plupart des avalanches enseveli… des skieurs. – Une multitude de flamants roses avai… envahi l’étang. – Une foule de voyageurs atten… l’autobus ; la plupart de ceux-ci s’impatient… .-
Et voici les corrigés :
Mettez la bonne terminaison aux verbes :
Elle les protégeait soigneusement du soleil. – Jules cueillait tout ce qu’offraient les buissons. – les chasseurs à l’affût la guettaient depuis une heure. – Chaque élément de ces trois ensembles représente un entier positif. – Il tombait des trombes d’eau. – C’est moi qui traversais l’atelier d’un pas pressé.- On ne les oublie pas. – La maquette que construisaient Patrick et ses amis était celle de l’Hermione.- Tous, assis autour de la grande table, l’écoutaient avec respect. – Qui m’appelle ? – Est-ce toi qui jouais avec eux ? – Philippe, qui les attendait, les avait conduits jusqu’au monument. – Les hommes chantaient des mélopées qu’accompagnait à la guitare un jeune garçon. – On n’a jamais retrouvé le gisement d’où pouvaient provenir de si grosses pierres.- Elles aussi la rejetaient.
Mettez les bonnes terminaisons :
Beaucoup de personnes croient que l’alcool n’est pas dangereux pour la santé. – Peu de personnes osent accomplir un tel exploit. – Un des hommes le repousse brusquement. - Pour la seconde partie, aucun d’entre vous ne changera de camp.- La foule des spectateurs s’écoulait ou s’écoulaient lentement. – La plupart des avalanches ensevelissent des skieurs. – Une multitude de flamants roses avait ou avaient envahi l’étang. – Une foule de voyageurs attend ou attendent l’autobus ; la plupart de ceux-ci s’impatientent.-
QUE FAUT-IL ECRIRE ?
Le Français fourmille de ces mots pour lesquels plusieurs orthographes sont disponibles et nous sommes amenés à nous poser la question : en un ou deux mots, un t ou un d à la fin, etc…
Nous allons en examiner une série, à petites dose, en plusieurs fiches.
QUAND, QUANT, QU’EN
On évitera évidemment de penser au nom « camp », dont l’emploi est complètement différent.
QUAND = LORSQUE
Quand est une conjonction de subordination, c’est-à-dire que c’est un mot qui introduit une proposition de temps. On peut TOUJOURS le remplacer par lorsque :
>> Il était sept heures quand (lorsque) Julien partit.
Quand est un pronom interrogatif qui introduit une question qui porte sur le moment de l’action. On peut le remplacer par « à quel moment » :
>> Quand (à quel moment) viens-tu ?
Quant, avec un « t » est toujours suivi de « à » ou « aux ». Il signifie « en ce qui concerne », « pour ce qui est de » :
>> Quant à moi, je préfère prendre des frites. / Quant aux tricheurs, ils seront punis.
QU’EN = QUE + EN
Il faut faire attention au sens. « Qu’en » ne contient pas de rapport de temps. Et on peut décomposer l’expression en ses deux morceaux :
>> Que appartient le plus souvent à l’expression « ne… que » : je ne voyage qu’en train >> je voyage seulement en train.
>> Que peut être aussi un pronom interrogatif suivi de « en » : Qu’en pensez-vous ? >> Que pensez-vous de cela
A vos plumes :
Ecrivez correctement quand, quant ou qu’en :
Je me demande … ils vont rentrer. – Ces oiseaux ne reviendront … avril. – Nous irons ensemble, ce sera … même plus intéressant. - … à mon frère, il vit à Montréal. – Il ne parlera … présence de son avocat. - … ces photos seront-elles développées ? – Avez-vous lu ce … écrivent les journalistes ? - … on parle du loup, on n’en voit la queue. - … aux demandes faites par certains d’entre vous, elles sont toujours sans réponses. - … dit l’ambassadeur ? – Nous allions souvent au bord du lac … nous habitions à Lausanne. – Il ne m’a rien confié … à ses espoirs. – Je ne peux … réparer deux aujourd’hui. – Je ne sais pas … passer te voir. – Ce … aurait donné la vente n’aurait pas couvert les frais. – Je doute … te voyant elle te reçoive les bras ouverts. – Pour … voulez-vous ce travail. - … restera-t-il avec nous ? - … restera-t-il de ce projet ? - … à lui, il viendra avec nous !
Et voici le corrigé :
Je me demande quand ils vont rentrer. – Ces oiseaux ne reviendront qu’en avril. – Nous irons ensemble, ce sera quand même plus intéressant. - Quant à mon frère, il vit à Montréal. – Il ne parlera qu’en présence de son avocat. - Quand ces photos seront-elles développées ? – Avez-vous lu ce qu’en écrivent les journalistes ? – Quand on parle du loup, on n’en voit la queue. - Quant aux demandes faites par certains d’entre vous, elles sont toujours sans réponses. – Qu’en dit l’ambassadeur ? – Nous allions souvent au bord du lac quand nous habitions à Lausanne. – Il ne m’a rien confié quant à ses espoirs. – Je ne peux qu’en réparer deux aujourd’hui. – Je ne sais pas quand passer te voir. – Ce qu’en aurait donné la vente n’aurait pas couvert les frais. – Je doute qu’en te voyant elle te reçoive les bras ouverts. – Pour quand voulez-vous ce travail. - Quand restera-t-il avec nous ? – Qu’en restera-t-il de ce projet ? - Quant à lui, il viendra avec nous !
QUE FAUT-IL ECRIRE ? (SUITE)
QUEL QUE / QUELQUE (variable) / QUELQUE (invariable)
Cela peut paraître épineux : comment écrire « quelque » ? En un ou deux mots ? Et dois-je accorder ?
Essayons de démêler. Le choix est important pour le sens. Voilà de quoi s’y retrouver :
QUEL QUE :
En deux mots : c’est une conjonction. Elle est composée de l’adjectif « quel » qui est variable en genre et en nombre avec le nom auquel l’expression se rapporte. Elle est toujours suivie d’un verbe au subjonctif, et très souvent c’est le verbe être.
>>>> Elle sort tous les jours, quel que soit le temps / Elle sort tous les jours, quelle que soit la température. / Elle sort tous les jours quelles que soient les intempéries.
Attention, quand le pronom sujet précède le verbe, soyez vigilant : Je soutiendrai ton projet, quel qu’il soit. / Tu as le droit d’exprimer tes opinions quelles qu’elles soient.
QUELQUE :
Variable, en un seul mot, il a le sens de « un certain » ou « plusieurs ». Il suffit de tenter la substitution pour avoir la réponse :
>>> Le malade pourra se lever dans quelques (= plusieurs) jours.
>>> Vous m’avez caché quelque (= une certaine) chose.
Retenez :
On écrit : quelques temps, quelque chose, quelque part.
QUELQUE :
Invariable, en un seul mot, il a le sens de « environ ». Dans ce cas c’est un adverbe et il est souvent suivi d’un nombre. On l’utilise aussi avec la conjonction que, au sens de « aussi… que… », « si… que… »
>>> Dans ce cageot, il y a quelque (= environ) six kilos de pêches.
>>> Quelque savant que vous soyez, ne négligez pas d’être très attentif. (Aussi savant que …)
A vous de jouer !
Ecrivez correctement « quel que », en deux mots, ou « quelque » en un seul mot, en accordant si nécessaire :
… soit sa bonne volonté, il ne comprend rien. – Mon imagination m’avait encore joué … tour. - … bisons approchaient de la voiture. – Je vous excuse, … que soient vos raisons. - Il sortit … pièces de son porte-monnaie. - … soient les risques, nous ferons cette expédition. – Je vous rapporte les … livres que vous m’avez prêtés. - … -uns d’entre vous semblent ne pas avoir compris. – J’ai … peine à la croire. – Vous serez bien accueilli, … soit votre pays de provenance. – Il aura encore rencontré … bavard sur son chemin. - … signaux rouges s’allumaient sur son pupitre. – Il lui restait … vingt kilomètres à parcourir. - Il y a … temps que je vous l’ai envoyé. J’ai vu … soldats passer.- Elle a … trente ans. – … coûteuse qu’elle fût, cette robe était magnifique. – Peut-être soupçonnait-il … complot contre ses projets.
Correction :
Ecrivez correctement « quel que », en deux mots, ou « quelque » en un seul mot, en accordant si nécessaire :
Quelle que soit sa bonne volonté, il ne comprend rien. – Mon imagination m’avait encore joué quelque tour. - Quelques bisons approchaient de la voiture. – Je vous excuse, quelles que soient vos raisons. - Il sortit quelques pièces de son porte-monnaie. – Quels que soient les risques, nous ferons cette expédition. – Je vous rapporte les quelques livres que vous m’avez prêtés. - Quelques-uns d’entre vous semblent ne pas avoir compris. – J’ai quelque peine à la croire. – Vous serez bien accueilli, quel que soit votre pays de provenance. – Il aura encore rencontré quelque bavard sur son chemin. - Quelques signaux rouges s’allumaient sur son pupitre. – Il lui restait quelque vingt kilomètres à parcourir. - Il y a quelque temps que je vous l’ai envoyé. J’ai vu quelques soldats passer.- Elle a quelque trente ans. – Quelle que coûteuse qu’elle fût, cette robe était magnifique. – Peut-être soupçonnait-il quelque complot contre ses projets.
C’est la Pentecôte. Voici une leçon facile pour occuper la fin du week-end.
S’il y a bien une faute énervante que font beaucoup de journalistes et de nos hommes politiques dans leur expression orale, c’est le défaut d’accord entre le relatif et le nom auquel il se rapporte. Voilà de quoi réparer.
L’ACCORD DE LEQUEL, LAQUELLE, AUQUEL …
Lequel, laquelle, lesquels, lesquelles sont des pronoms relatifs ou interrogatifs, selon leur emploi, qui s’accordent avec le groupe du nom qu’ils remplacent.
>> La personne à laquelle je pense est arrivée. / Les bois dans lesquels nous nous promenons appartiennent à la commune.
>> Le sentier auquel vous parvenez est fermé aux touristes. / Le bateau à bord duquel vous vous trouvez est très ancien.
Ils peuvent se combiner avec les prépositions « a » et « de » pour donner par contraction :
- Avec « à » : auquel, auxquels, auxquelles, mais on garde « à laquelle »
- Avec « de » : duquel, desquels, desquelles, mais on garde « de laquelle ».
Attention à l’usage : quand il s’agit de personnes et non de choses, on préfèrera « à qui » ou « de qui » à la place de auquel, à laquelle, duquel, de laquelle…
Cela parait facile, mais à condition de rester vigilant sur la tournure de la phrase.
A vos plumes :
Complétez par le relatif qui convient :
Parmi ces fleurs, … veux-tu ? – La personne à … je pense est là. – Ce sont des choses … vous n’avez pas songé. - … sont arrivés les premiers ? - … de ces deux chemises préfères-tu ? – C’est le problème au sujet … je devais vous voir. – Il connut des personnes sympathiques, parmi … votre fils. - … avez-vous envie, des bleus ou des verts ? – Cet idéal pour … il se sacrifie en vaut-il la peine ? – Choisissez bien les élus … vous confierez ce mandat. – La table sur … vous mangez est en chêne. – Vous aviez versé cent euros, … ont été retirés les frais de dossiers.- Les plantes … vous pensiez peuvent être cultivées. – Nous avons entendu deux témoins, … ont déclaré avoir vu la scène. - … parlez-vous, des plates ou des rondes ? – Je ne me souviens plus des faits … vous faites allusion. – La conscience avec … il exerce son métier est exemplaire.- Ce sont des travaux sur … nous fondons beaucoup d’espoirs.
Et voici la correction :
Complétez par le relatif qui convient :
Parmi ces fleurs, lesquelles veux-tu ? – La personne à laquelle je pense est là. – Ce sont des choses auxquelles vous n’avez pas songé. - Lesquels sont arrivés les premiers ? - Laquelle de ces deux chemises préfères-tu ? – C’est le problème au sujet duquel je devais vous voir. – Il connut des personnes sympathiques, parmi lesquelles votre fils. - Desquels avez-vous envie, des bleus ou des verts ? – Cet idéal pour lequel il se sacrifie en vaut-il la peine ? – Choisissez bien les élus auxquels vous confierez ce mandat. – La table sur laquelle vous mangez est en chêne. – Vous aviez versé cent euros, lesquels ont été retirés les frais de dossiers.- Les plantes auxquelles vous pensiez peuvent être cultivées. – Nous avons entendu deux témoins, lesquels ont déclaré avoir vu la scène. - Desquelles parlez-vous, des plates ou des rondes ? – Je ne me souviens plus des faits auxquels vous faites allusion. – La conscience avec laquelle il exerce son métier est exemplaire.- Ce sont des travaux sur lesquels nous fondons beaucoup d’espoirs.