HISTOIRE

L’EPINEUX PROBLEME DE LA DETTE

Dette publique

 

Il n’y a pas besoin d’être grand clerc pour faire le constat.

Plus nous payons d’impôts, plus les dépenses publiques augmentent et plus la qualité des services publics baisse. Le scandale est sous nos yeux et nous en faisons l’expérience presque chaque jour. Mais  si l’environnement financier  mondial a été jusque là très clément, les évolutions actuelles  devraient nous inquiéter fortement. Avec 3 000 milliards de dette publique, la France doit désormais et absolument se hâter de commencer à la  réduire. Dans ce contexte, la dette devient un problème de plus en plus épineux : c’est logique quand on distribue les chèques à tout-va parce que « Quoi qu'il en coûte » et qu'on ne fait aucune réduction des dépenses publiques.

Le début du parcours  d’obstacles.

L'agence Fitch a dégradé la note de la France de AA à AA-. Pour l'instant, cette dégradation n'aura que peu d'effet car AA- reste un double A ce qui signifie une dette de « haute qualité » selon Fitch. Une excellente note donc surtout pour un pays dont la dette dépasse 100% du PIB, très loin de l'objectif européen de 60%. Mais en cas de nouvelle dégradation, la dette passerait à « Qualité moyenne supérieure » et l'effet sur les taux d'emprunt se ferait alors ressentir. Aïe !

L’inflation va baisser. Cela prend un peu plus de temps que prévu du fait du rebond des prix de l’énergie et des hausses de salaires. Mais elle va rebaisser, c’est inéluctable, notamment parce qu’elle est en train de provoquer un ralentissement de la consommation. Mais il y aura donc encore deux hausses des taux d'ici septembre, voire trois avant une pause au moins jusqu’à la fin de l’année. De quoi, néanmoins, renchérir un peu  plus le service de  notre dette. Re-aïe !

Tenir bon sur la réforme.

La tâche semble insurmontable, mais contrairement aux prédictions des Cassandre, des moyens existent pour la ramener à un niveau supportable. Le  gouvernement subit depuis le début de l’année un tir nourri contre sa politique financière. Mais il n’est pas privé de quelques instruments susceptibles de lui faciliter le travail. L’inflation, si décriée partout, a déjà eu un effet positif sur nos emprunts dévalués par la hausse des prix. Le ministre de l’Économie, Bruno Le Maire, a tenté de démontrer, face à des interlocuteurs plutôt sceptiques, comment il allait procéder.

La réforme des retraites joue un rôle essentiel dans la tâche qu’il s’est assignée. À terme, elle rapportera de l’argent qui permettra de ne pas augmenter les cotisations et de ne pas réduire les pensions. Des torrents de critiques ont noyé l’exécutif auquel on reproche son « quoi qu’il en coûte »  suivi par une politique d’austérité. Mais l’un ne va pas sans l’autre. Grâce au maintien du pouvoir d’achat des Français pendant la période de la pandémie, les structures économiques sont restées indemnes. Malheureusement, la gratitude populaire n’existe pas, surtout avec des Insoumis à la  manoeuvre. Certains voudraient que les pouvoirs publics réitèrent le programme appliqué au Covid. Cependant, il ne s’agit pas de la même maladie. Le pouvoir d’achat a  été épargné en distribuant quelque 400 milliards d’euros. Un exploit qui ne peut pas être renouvelé sauf à aller à la  catastrophe.

Désormais, il faut agir vite.

Beaucoup de prédateurs attendent que notre pays fasse défaut. Si Ficht a déjà abaissé la note  de la France, d’autres agences de notation suivront bientôt. Pour revenir à une note plus favorable, il faut abaisser le taux de la dette par rapport au PIB. Et il n’y a pas trente six solutions. Nous devons puiser dans notre dynamisme économique les ressources qui nous permettront de figurer un jour parmi les nations européennes qui sont sorties de la nasse. S’il est vrai que cela passe par des efforts gigantesques, il faut néanmoins agir vite. Ceux qui entretiennent la crise sociale scie la branche sur laquelle ils sont assis, d’autant  plus, on le voit bien, qu’il est impossible  pour  le pouvoir de faire  marche arrière sur la réforme.  

Une manœuvre délicate.

Pour nécessaire qu’elle soit, La manœuvre de désendettement se révèle délicate et  l’effort doit être soigneusement élaboré. Il ne doit pas casser la croissance et ne doit pas augmenter les inégalités. L’inflation peut jouer un rôle bref, mais utile, mais elle aussi représente un danger qui doit disparaître. Le seul moyen du redressement, c’est une réduction des dépenses publiques : la France est le pays européen qui consacre la partie la plus imposante de son PIB à la dépense sociale. Il y a des records qu’il est préférable de ne pas battre. Le refus du gouvernement de céder aux injonctions syndicales ne correspond nullement à un entêtement ou à un caprice du président de la République, il s’inscrit dans une logique financière qui ne laisse plus aucune marge.

Les autres remèdes relèvent de l’aventure pure et simple. La réforme a provoqué une sorte de soulèvement populaire ; la baisse des pensions, la hausse des cotisations ou les deux à la fois entraîneraient une révolution. Avant de s’en tenir à la majorité hostile à la réforme et qui éructe de rage, on devrait se demander qui défend le mieux l’intérêt général. Cette remarque  est valable pour la poignée de LR qui veulent l’abrogation de la réforme par pure démagogie, ce qui est  pour moi, le pire en politique !

 

 

 


ALLER AU CIMETIERE…

Cimetiere

 

C’est la Toussaint.

Les cimetières ont revêtu leur parure de fête, les tombes disparaissent sous les chrysanthèmes aux couleurs flamboyantes d’où émergent des croix aux formes diverses. Cette année encore la  moitié des Français se sont rendus au cimetière pour une visite à leurs proches disparus. Ils en ont profité pour donner un  petit coup de propre aux pierres avant de déposer leur pot de fleur que les enfants arroseront avec  l’arrosoir emprunté sur place. Pour certaines, ce sera l’unique visite, pour d’autres ce sera le début d’un défilé plus ou  moins espacé dans le temps d’enfants, de proches ou d’amis.

Le culte du souvenir.

Comme chaque année, j’ai fait le tour des sépultures familiales, un coup en Bretagne, un coup dans la région parisienne. Autrefois, on vivait près de ses racines et les visites pouvaient se répartir au long de l’année. Aujourd’hui, la vie fait que l’on peut se retrouver loin de ses bases, la Toussaint revêt alors une valeur symbolique, un concentré de souvenirs pour qu’en une fois, nos défunts aient leur dose de signaux : ils ne sont plus là, nous ne sommes pas dupes, mais par cette excursion insigne, ce rituel, nous venons nous montrer à nous-mêmes la place qu’ils occupent encore sur terre dans le coeur des vivants, dans nos cœurs. Le culte du souvenir nous vient du fond des âges. L’homme, depuis des dizaines de milliers d’années, enterre les siens. Par ce deuil perpétué, c’est  la continuité de la vie qui s’affirme. Au cimetière, on n’est pas de nulle part, mais des siens, de ceux qui nous ont aimés, désirés, portés. Là, il y a de la chair, des os sous la terre, qui nous rappellent que le sang des ancêtres coule dans nos veines. Comme le dit Alain Finkielkraut : « je  vis sous  le regard des morts… de certains morts, et j’essaye de m’en montrer digne ! ».   

La mort aseptisée.

Autrefois, tout le monde ou presque se rendait au cimetière au moins une fois par an. Il est encore heureux que le pèlerinage ait encore conduit  un français sur deux cette année. Car, par les temps qui courent, s’y rendre suppose une bonne dose de résistance à l’air du temps. C’est faire un  pas  de côté pour s’écarter des autoroutes matérialistes et s’échapper du grand tourbillon du monde où la  mort n’a pas sa place, alors qu’elle est partout présente. Dans notre monde moderne, on ne vieillit plus, on « lifte », on ne meurt plus, on « part » ou on « s’en va ». La mort s’est aseptisée, exfiltrée vers les hôpitaux et les morgues, ou en virtuel sur les écrans, congédiée de telle façon qu’elle sorte de notre imaginaire, alors qu’elle existe bel et bien. Les tranhumanistes ont encore du chemin à parcourir pour l’éradiquer. La société « fluide » s’emploie à effacer les rites de passage, et il  est devenu rare de voir porter  le deuil, ou à supprimer les lieux de souvenir pour les  rendre impalpables en dispersant les cendres ; en proie au bougisme, ces citoyens du monde seraient des « everywhere » (de partout donc de nulle part), oubliant au passage la part de mystère qui souffle dans nos vies avec laquelle le cimetière nous reconnecte.

Un marqueur de civilisation.

Ils ne connaissent pas cette morsure du temps que la visite au sépulcre met en surplomb et qui élargit la conscience. Une manière de redonner du sens à la vie qui continue. Un moment de grâce, chargé d’âme pour ceux qui croient, et qui est aussi un geste d’amour pour tous. Ce moment, je l’ai particulièrement ressenti quand je me suis rendu en 2017, cent ans après, sur la tombe de mon oncle Gabriel, mort sur le front en 1917,  pour y lire un texte, retrouvé dans les  archives familiales, écrit de sa main en 1914.  Et comme l’écrit si bien Victor Hugo : « Ceux qui pieusement sont morts   pour  la patrie ont droit qu’à leur cercueil, la foule vienne et prie. Entre les  plus beaux noms, leur nom est le plus beau. Toute  gloire près d’eux passe  et tombe éphémère ;  et comme ferait une mère, la  voix d’un peuple entier les berce en leur  tombeau. » N’en déplaise, honorer les morts reste un marqueur  de civilisation, un marqueur de destins qui se perpétuent et participent au tissage de l’humanité. Ce jour-là, j’ai voulu lui dire … : « Mon père m’a parlé de toi, m’a transmis ta mémoire,  je te dois tant ! »

 


LES REPUBLICAINS EN RESERVE DE LA REPUBLIQUE

Députés LR

Marine Le Pen aurait fait un  « coup » extraordinaire en votant la motion de censure de la Nupes, afin de constater que les députés LR sont complices du gouvernement et apparaître ainsi comme la  seule  opposition de droite. D’abord  elle se comporte comme une girouette qui affirmait un peu  plus tôt qu’elle ne voterait jamais avec la Nupes, ensuite elle agit en pure politicienne sachant très bien qu’elle ne risquait rien, enfin  c’est un comportement de pure démagogie populiste  auquel les gens sensés ne peuvent souscrire. Que cherche-t-elle ? Bloquer  le pays  en empêchant le vote du budget ? Provoquer une dissolution en espérant revenir avec davantage de députés ?  Dans l’immédiat, il y a d’autres urgences. La démocratie, c’est  aussi constater que La Rem ou Renaissance et ses alliés est le groupe  majoritaire à l’assemblée, même si cette majorité est relative. La  Constitution lui donne les moyens de gouverner. Dont acte. Dans ces circonstances, les députés LR ne pouvaient que s’abstenir. Spéculer sur l’effondrement du pays est le calcul de ceux qui préfèrent le désordre, on l’a vu jusque dans l’hémicycle, ce n’est pas le leur. Donner encore plus à notre pays l’image d’un bateau à la dérive n’est pas l’intention du groupe Les Républicains.  

Sarkozy est bien gentil…

C’est  facile de donner des leçons pour quelqu’un qui affirme régulièrement qu’il n’est plus dans la politique. En réalité il ne peut  pas  s’empêcher de vouloir exister et il ne supporte pas que  les  choses lui échappent. Il a donné une longue interview au JDD dans laquelle il enfonce  des  portes  ouvertes et ressasse son rêve inaccompli de rassemblement de toute  la  droite.  Il crucifie Valérie Pécresse pour son score famélique auquel il a contribué peu ou prou et ça ressemble au coup de pied  de l’âne, ce qui est indigne de sa part. Après tout, c’est bien lui qui a  perdu face à ce boulet de Hollande en 2012, ce qui a été le  point de départ de la descente aux enfers de l’UMP puis des Républicains. Et  c’est  encore  lui qui a raté son retour et s’est fait sèchement éliminer dans la primaire des Républicains élargie aux centristes qu’il pensait plier en deux temps trois mouvements. Il continue de rêver quand il préconise une alliance  pour LR avec la coalition macroniste, pour le bien de la France.  Pourtant il identifie bien le problème : il faudrait que Macron saute le  pas et s’affirme  nettement à droite, ce qu’il ne fera pas. Et puis comment s’allier avec quelqu’un dont le  parcours est comparable au vol des bécassines ? En un  mot, il n’est pas fiable. Enfin, même  si la manœuvre aboutissait, il n’est pas certain que la majorité absolue  serait atteinte : combien de députés Renaissance qui se  positionnent à gauche quitteraient le navire à cette occasion, comme par exemple Stella Dupont dans le Maine-et-Loire…

Seul parti de gouvernement dans l’opposition.

Loin de ces politiciens qui alimentent le chaos, Les républicains sont au travail, et ce sont les seuls Députés de l’opposition à croire encore à la force du Parlement pour améliorer le quotidien des Français. Ils doivent continuer dans leur rôle d’arbitres à l’Assemblée nationale, action largement  étayée par  le  groupe sénatorial. Combattre la Nupes est une nécessité, se différencier du RN et de Zemmour  est indispensable. Pour l’instant, la  priorité est de mettre le parti en ordre de marche avec un nouveau président et une équipe opérationnelle renouvelée. Construire le projet alternatif de 2027, nourrir le parlement de propositions, soutenir les projets qui vont dans le bon sens en votant avec la majorité, ce sont les tâches auxquelles les élus, soutenus par les adhérents, doivent se consacrer. Ainsi, il serait logique que les députés LR votent un projet de loi qui réforme le régime des  retraites en repoussant l’âge de départ à 64 ou 65 ans,  sauf à se déjuger sur une  mesure qu’ils  portent depuis longtemps. Il faut s’attaquer au désendettement du pays, mobiliser les Français autour d’un projet de reconquête de leur souveraineté industrielle et agricole, promouvoir la France du travail plutôt que des allocations, rebâtir notre souveraineté énergétique, et enfin restaurer l’autorité de l’État. Sur tous ces sujets, la Droite est en première ligne. Il n’y a qu’elle qui propose et agit. Nous assumons fièrement d’avoir pour seul horizon l’intérêt national et pas de grotesques jeux partisans. Le moment venu, il sera temps de choisir celui qui portera les couleurs  de la droite  modérée. La France mérite  mieux que Le Pen ou Mélenchon !

Encore faut-il que l’alternative reste possible !

 


DE L’ECOLOGIE A L’INQUISITION

Char à voileLe PSG en déplacement

 

Une tempête dans un verre d’eau.

Le déplacement à Nantes du PSG en avion a attiré les foudres  des écolos à l’affût de tout ce qui peut faire  mousser le débat sur la lutte contre  les émissions de CO2. Dans le collimateur de ces  « demi-habiles » sous-informés le trafic aérien est devenu une cible privilégiée. Ainsi en-dessous d’une durée d’une heure et demie de vol, il faudra bientôt préférer le train et ses 6-7 heures minimum de trajet dans le meilleur des cas. Tant pis pour le concept « time is money ». Ces gens-là ont d’autres préoccupations. Alors évidemment, la réplique de M. Galtier avec son « char à voile » a  soulevé une vague de protestations indignées qui est montée jusqu’au premier ministre. Certes elle était un peu légère et malvenue, mais personne n’a voulu voir l’humour qui faisait référence à  ce totem des écolos qu’est le « vent »  comme source inépuisable –mais intermittente- d’énergie. Le reproche fait au PSG est-il vraiment justifié, à savoir faire voyager l’équipe en jet privé. Quand on sait que  l’empreinte écologique générée par le digital et tous ses datas centers est le double de celle de l’aviation civile, vols privés compris, ces cerbères de  la défense de Gaïa feraient mieux de se préoccuper de diminuer le nombre de leurs tweets. Avant de crier « Haro », peut-être vaudrait-il mieux de se documenter et se demander si l’alternative proposée est viable. On se souvient de la tentative de François Hollande, président de la République, de prendre le train plutôt que l’avion : l’initiative tourna court en raison des contraintes inhérentes à sa fonction et de toute façon, l’avion suivait par précaution… Et puis, il faut arrêter de faire croire que les vols  privés sont le fait de gens irresponsables et égoïstes. Ainsi, à La  Roche sur Yon, en Vendée, l’aéroport est un important « hub » de vols privés. Ceux-ci sont utilisés par les nombreux chefs d’entreprises en « co-avionnage » pour leurs voyages d’affaires en Europe, indispensables à l’essor de leurs entreprises et largement rentables  au regard de déplacements qui prendraient un temps fou par les lignes régulières. L’enjeu, ce sont des centaines d’emplois….

Derrière l’indignation, l’obscurantisme économique.

Un été anormalement chaud et sec en France et il n’en fallait pas  plus pour exacerber le débat sur le réchauffement climatique, les polémiques se sont enchaînées alimentées par  une démagogie parlementaire débridée. Pour les écolos-gauchos, quelle meilleure cible que  les plus riches  supposés être responsables  de tous nos maux par leur train de vie,  leurs yachts, leurs jets privés leurs grosses voitures…. Un amalgame grossier qui confond l’ampleur et la nature des activités sans faire le lien avec  les entreprises qu’ils gèrent ou qu’ils possèdent, autrement dit notre production (PIB) et nos emplois. Pour remettre les choses en place, il faut savoir que le trafic mondial de l’aviation privée  pèse 0,04% des émissions de la  planète. Un argument dont nos obsédés des grandes fortunes, tenant d’une utopie égalitariste et prônant la décroissance n’auront que faire et peu importe que ces riches  créent  beaucoup d’activité et d’emploi. Nos champions de l’aéronautique, de la  construction navale ou du luxe qui constituent nos meilleurs atouts industriels n’ont qu’à bien se tenir. Pourtant la France figure déjà parmi les meilleurs en matière d’intensité carbone, y compris en incluant les importations :  en 2018 nous étions à 0,17 kg  de CO2 par dollar de PIB , contre 0,25 pour l’UE, 0,32 pour les Etats-Unis, 0,51 pour la Chine … La focalisation sur les plus riches est un mirage dangereux quand il est question de climat, et il ne faut pas  être grand sorcier pour comprendre les dégâts qu’occasionneraient des interdictions à tout-va et des surtaxations, surtout si elles sont cantonnées à la France,  pays qui étouffe sous les impôts, les réglementations  et déjà l’un des plus redistributifs au monde. Seul un prix universel du CO2 bien calibré pourrait apporter les incitations pertinentes en matière de sobriété et d’efficacité énergétique. Ce n’est pas la préoccupation principale de nos idéologues verts si on écoute la plus obscurantiste de leurs représentants, Sandrine  Rousseau.

Ce qui est atterrant, c’est que nos responsables politiques soient tous  phagocytés par cette idéologie verte et reprennent peu ou  prou le même argumentaire, à commencer  par notre Ministre de la Transition écologique dont beaucoup  d’affirmations péremptoires (dans Le Figaro) mériteraient qu’on en débatte.

 

 


L’ENFER NUMERIQUE

Lecture de l'été.

Enfer numérique001

 

Dans son livre, « L’Enfer Numérique. Voyage au bout d'un like », le journaliste spécialiste de la géopolitique des matières premières et auteur du très remarqué La Guerre des métaux rares, a enquêté pendant deux ans sur quatre continents pour comprendre les enjeux et les défis qui naissent de nos gestes en apparence anodins, chaque fois qu’on utilise internet. Guillaume Pitron, nous dévoile les conséquences bien réelles pour la planète de cette consommation du virtuel qui repose sur des infrastructures très polluantes bien concrètes.

Vous avez dit « dématérialisation » ?

Le journaliste a suivi, sur quatre continents, la route de nos e-mails, de nos likes et de nos photos de vacances. Son ouvrage nous conduit dans les steppes de la Chine septentrionale à la recherche d’un métal qui fait fonctionner nos smartphones, mais aussi dans les vastes plaines du cercle arctique où refroidissent nos comptes Facebook, et dans l’un des Etats les plus arides des Etats-Unis, pour enquêter sur la consommation d’eau de l’un des plus grands centres de données de la planète, celui de la National Security Agency (NSA). Pour envoyer un simple like, nous déployons ce qui sera bientôt la plus vaste infrastructure jamais édifiée par l’homme, un royaume de béton, de fibre et d’acier, un inframonde constitué de datacenters, de barrages hydroélectriques et de centrales à charbon, tous unis dans une triple quête : celle de puissance, de vitesse et… de froid.

Une pollution colossale.

L’industrie numérique met en avant son tribut positif à la préservation de la planète compte tenu des fabuleux leviers d’optimisation de nos méthodes agricoles, industrielles, « servicielles » qu’elle permet, mais  la réalité est moins enchantée : la pollution numérique est colossale, et c’est même celle qui croît le plus rapidement. Elle est d’abord due aux milliards d’interfaces constituant notre porte d’entrée sur Internet, mais provient également des données que nous produisons à chaque instant. Les chiffres sont édifiants : l’industrie numérique mondiale consomme tant d’eau, de matériaux et d’énergie que son empreinte est le triple de celle d’un pays comme la France ou l’Angleterre. Les technologies numériques mobilisent aujourd’hui 10 % de l’électricité produite dans le monde et rejetteraient près de 4 % des émissions globales de CO2, soit un peu moins du double du secteur civil aérien mondial.

Un cloud d’acier, de béton et de charbon.

Si l’on en croit les prestataires des serveurs, l’univers digital ne serait guère plus concret qu’un « nuage », le fameux cloud dans lequel nous stockons nos documents et photos. Pour un peu, le monde digitalisé serait synonyme de « vide » ou de « néant ». Il nous invite à commercer en ligne, jouer virtuellement et nous étriper sur Twitter sans que cela ne mobilise, à première vue, le moindre gramme de matière, le plus infime électron, la première goutte d’eau. Juste  un clavier et un écran ! Bref, le numérique est le plus souvent réputé ne générer aucun impact matériel. Ainsi, vous pensez que votre mel passe par  les satellites pour aller en une fraction de seconde à votre correspondant à l’autre bout de la planète : erreur, il  file vers l’un des multiples « data centers » qui le renvoie vers sa destination, captant au passage vos données, le tout par des cables enterrés ou sous-marins en fibre de verre. Personne ne sait quelles installations ont été déployées pour relier nos ordinateurs à nos tablettes ou nos smartphones. Pourtant « La pollution digitale met la transition écologique en péril et sera l’un des grands défis des trente prochaines années » constate l’auteur. Les entreprises du numérique déploient leur formidable puissance financière et d’innovation pour optimiser et tenter de « verdir » Internet, mais le déploiement de la 5G se révèle un gouffre énergivore impossible  à combler. C’est pourquoi des réseaux et communautés de défricheurs pensent qu’un autre numérique, plus sobre, responsable et respectueux de l’environnement est possible et commencent à s’organiser.

Une gabegie à tous les niveaux.

Quelques exemples pour comprendre l’importance du problème. Si  1 octet était équivalent à une goutte d’eau, les 5 exaoctets (1 exaoctet = 1 milliard de milliards d’octets) de données produites dans le monde chaque jour sont l’équivalent de plus de 5 fois le lac Léman, et les  47 zettaoctets (1 zettaoctet = mille milliards de milliards d’octets) générés chaque année, c’est  le volume de la Méditarranée et de la mer Noire réunies. Un océan de données. Pour les traiter, il existerait près de 3 millions de datacenters de moins de 500m2, 85 000 de dimension intermédiaire, une dizaine de milliers  de 5000 m2, et près de 500 dits « hyperscale » de la taille de terrains de football (10 000m2). Au nord de Paris, la  communauté d’agglo « Plaine Commune », qui compte déjà 47 datacenters s’apprête à accueillir une usine numérique de 40 000 m2. Un centre de taille moyenne peut consommer pour sa clim jusqu’à 600 000 m3 d’eau par an ;  on sait que 10% de l’électricité d’Amsterdam est captée par les datacenters… Comme  il faut une disponibilité absolue, les hébergeurs dédoublent les datacenters eux-mêmes, la  messagerie Gmail est dupliquée 6 fois tandis que les  vidéos de chats sont stockées dans au moins 7 datacenters à travers le monde. Cela entraîne une fantastique gabegie d’électricité. Et tout est à l’avenant. Il faudrait aborder aussi le  scandale des puces électroniques toujours plus performantes mais à un coup exorbitant pour la planète. La génération « climat », sera l’un des principaux acteurs du doublement annoncé pour 2025 de la consommation d’électricité du secteur numérique, soit 20% de la production mondiale, ainsi que de ses rejets de gaz à effet de serre. Les « influenceuses » et leurs vidéos futiles coûtent très cher à la planète, bien plus que le « boomer » et sa diesel  pourrie qui lui permet d’aller au boulot gagner son salaire de misère.

Le numérique tel qu’il se déploie sous nos yeux ne s’est pas, dans sa très grande majorité, mis au service de la planète et du climat. Aussi évanescent qu’il nous paraisse, sa croissance nous projettera paradoxalement le plus au-devant des limites physiques et biologiques, de notre planète. OK boomer ne vous dit pas merci ! Car l’une des principales pollueuses (entre autres) c’est Greta et ses  followers (16 millions) tous accros de vidéos ! Le livre aborde aussi l’enjeu que constitue la sauvegarde de notre vie privée et de nos démocraties  fragilisées par la collecte des données et la violence des réseaux sociaux. Et  ce n’est pas de la science fiction.

« L’enfer numérique, voyage au bout d’un like ». Guillaume Pitron. Editions « Les Liens qui Libèrent ».


PAS DE PANIQUE !

Fin du monde tintin

 

Le portefeuille des ménages reste durement frappé par la hausse massive des prix : les prix ont augmenté de 6,1% sur un an. Et celle-ci n'est pas terminée. L'inflation tricolore reste bien moins élevée que chez nos voisins : en juin, selon Eurostat, celle-ci atteignait ainsi 10,5% sur un an en Belgique, 8,2% en Allemagne, 10% en Espagne et 8,5% en Italie, ou encore 8,7% en Autriche. Le remède ? La  hausse des taux qui débouchera sur un ralentissement de la croissance, voire une récession. Quoi qu’en disent les experts ou qu’annonce le gouvernement. La croissance française continue de faire illusion avec la prolongation du "quoi qu'il en coûte" qui fait que la menace de la dette s'ajoute à celle de l'inflation.

Un ralentissement salutaire.

L'économie mondiale a besoin de passer par la case « récession » pour retrouver son fonctionnement normal. La récession arrive et ce n'est pas une mauvaise nouvelle.

Le FMI a publié ses nouvelles prévisions de croissance, nettement en baisse. Et nous risquons de connaître un ralentissement massif. C’est tout simplement le signe que l'économie retrouve son fonctionnement normal, sans l'intervention des banques centrales (enfin presque) qui en jouant aux apprentis sorciers ont fait sauter la banque. Nous observons une inflation massive, donc une baisse de la consommation des ménages et un ralentissement des investissements des entreprises, donc aussi un ralentissement de la croissance qui annonce une récession : un cycle économique classique !

Dans ce contexte, il est important  que l’Europe reste synchronisée avec les Etats-Unis. Comme l’euro a décroché par rapport au dollar, la Banque centrale européenne a été obligée de réagir en relevant ses taux d'intérêt plus vite que prévu. Elle les a relevés de 0,5% alors qu'elle n'envisageait de les relever que de 0,25% il y a encore quelques mois. C'est un changement après des années de laxisme et de taux d'intérêt négatifs, mais on ne doit pas s'arrêter à ça. La BCE réagit avec du retard, trop de retard. Toutes les autres principales banques centrales ont déjà remonté leurs taux et dans le cas des États-Unis et de la Grande-Bretagne de façon beaucoup plus marquée. La BCE a maintenu des taux d'intérêt négatifs alors que la situation économique de la zone euro ne le justifiait plus. Avec la forte croissance de sortie du Covid et le dérapage de l'inflation qui avait démarré bien avant le déclenchement de la guerre en Ukraine, plus rien ne justifiait cette aberration. La hausse de la BCE n'est que de 0,5% alors que le taux d'inflation est supérieur à 8 ou 9%. Ce que les analystes de pacotille ont jugé spectaculaire a  engendré, en Europe des taux d’intérêt qui restent à …  0% ce qui, avec l’inflation actuelle reste une aberration. D’ailleurs, les  commentateurs, comme d’habitude  n’ont pas vu le plus important : la BCE s'est dotée des moyens d'intervenir sans limite sur les emprunts d'un pays si la situation le justifie.... En cas de dérapage des taux italiens, par exemple, elle pourra donc acheter, sans limite aucune, la dette italienne pour éviter la « fragmentation de la zone euro ».

Christine Lagarde a donc fait le service minimum. Elle a fait semblant de monter les taux d'un côté pour montrer que la BCE agissait contre l'inflation mais cette hausse de taux est tellement limitée et le niveau des taux reste tellement bas que cette hausse n'en est pas une. Surtout qu'elle s'accompagne d'un programme massif d'injections potentielles de liquidités en cas de danger sur la dette d'un pays. De nouvelles hausses des taux sont inéluctables, même si l’Union européenne, par sa diversité, est infiniment plus compliquée à piloter  que les  Etats-Unis.

Selon le  FMI la croissance mondiale sera de 3,2% en 2022, et de 2,9% en 2023, 0,7% de moins que les prévisions faites il y a trois mois seulement. En même temps, le  même FMI relève ses prévisions d'inflation à 8,3% pour 2022 et à 5,7% en 2023. Toutefois on peut envisager une inflation plus faible que 5,7% en 2023 car elle va ralentir. Elle va ralentir « grâce » au ralentissement de la croissance et à la récession qui va toucher certains pays.

Les Etats-Unis donnent le cap, comme toujours.

Comme il fallait s’y attendre, la Banque centrale américaine a relevé ses taux d'intérêt de 0,75%. C'est la quatrième hausse de taux consécutive. Et la deuxième hausse de taux consécutive de 0,75%.  Et ce n'est pas terminé. 2,25/2,50 %, c'est donc la nouvelle fourchette du taux directeur de la FED. On était à zéro avant la première hausse de taux en mars. Mais pour le patron de la FED, la situation est claire : « L'inflation est beaucoup trop haute, et le marché du travail reste encore trop tendu. » Il y aura d'autres hausses de taux, en fonction de l'évolution de l'inflation et de la croissance. Il ne donne pas d'objectifs chiffrés mais on peut imaginer qu'il ne marquera pas de pause avant que le taux directeur soit à 3,50%. Rappelons que l'inflation, aux Etats-Unis est au-dessus de 9%, son plus haut niveau depuis 40 ans. Car Jay Powell n'a pas peur de la récession, il croit même que les États-Unis parviendront à l'éviter. Mais il a raison de considérer que le vrai problème est l'inflation. D’ailleurs, les indices boursiers ont salué la hausse et les hausses à venir par une progression forte : 2,62% pour le S&P 500, 4,06% pour le Nasdaq, et vous remarquerez que le CAC40 reste  au-dessus des  6 000 pts.

Ce qui est important, ce sont les anticipations des investisseurs sur les taux. Ils anticipent bien une hausse des taux à court terme mais ils commencent déjà à se positionner sur l'étape d'après... et l'étape d'après c'est la baisse de l'inflation du fait du ralentissement de l'économie. Les marchés anticipent donc déjà une baisse des taux dans 12 à 18 mois, et même que la FED baissera ses taux d'intérêt dans 18 mois quand la menace de l'inflation aura disparu. Un scénario très plausible !

Pour  l’immédiat, il nous faut bien retenir que l'inflation et la hausse des taux par les banques centrales vont provoquer un ralentissement salutaire de l'économie des grandes puissances mondiales, que ce ralentissement va terrasser l'inflation et que c’est nécessaire car l’inflation est un danger beaucoup plus grand qu'une récession temporaire. Bien sûr, vous allez avoir droit à la panique sur les anticipations de récession, accompagnée de cris, de prévisions catastrophiques, bref, on va vous annoncer la fin du monde ! Mais rappelez-vous, quand ça arrivera, que ceux qui paniquent sont ceux qui n'ont pas vu l'inflation venir, qui ont affirmé ensuite haut et fort qu'elle était temporaire et qui ont oublié la relation entre inflation et consommation. Les mêmes aujourd'hui pensent aussi que la hausse du gaz sera permanente et non temporaire… On n’est pas obligé de tout croire !


A PROPOS DU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE

Nous n’échappons pas à la mode de l’instantané, de l’émotionnel et  du  péremptoire  au détriment du cercle de la raison nourri des connaissances scientifiques. C’est  pourquoi il est indispensable de lire le dernier ouvrage d’Yves  ROUCAUTE, « L’OBSCURANTISME VERT, La véritable histoire de la condition humaine ». Un livre  que tout responsable politique devrait avoir lu avant de  prendre des décisions définitives qui ne résoudront rien mais vont nous ruiner !

« L’OBSCURANTISME VERT »

Obscurantisme vert

Ce livre rassemble une somme  incroyable de connaissances scientifiques et historiques sur la Terre. L’auteur fait appel à tous les savoirs qui constituent la mémoire des millénaires qui ont fait la Planète et  qui expliquent la  place spécifique de l’Homme, homo sapiens ou homo creator comme il se plait à le nommer. Il y fait deux démonstrations : la présentation que font les écologistes et le GIEC du réchauffement climatique est fausse en cherchant  à culpabiliser l’humanité  d’une part, et l’espèce humaine n’est ni un écosystème ni un  maillon  de  la biosphère. Et  dans le procès qui lui est fait, il appelle à la défense : son histoire, celle de  la Terre, les sciences et l’expérience, et même la  grande spiritualité. Au passage, il démonte les  « prétendues » énergies alternatives qui ne sont alternatives à rien, et sont surtout du vent et des sources de  pollution. Il appelle à la rescousse la croissance et les innovations technologiques avec l’apport incontournable des nanotechnologies.

Il y présente l’écologisme actuel comme un obscurantisme par sa présentation fallacieuse du réchauffement climatique qui fait l’impasse sur  les connaissances scientifiques établies et qui repose  sur  un  postulat faux :  à savoir que ce serait le CO2 d’origine anthropique  la  cause  principale  alors que  le rôle de ce gaz  est  secondaire, et surtout par la  logique de décroissance qui en découle, reprenant l’idéologie anticapitaliste. Le vieux démon rose  ou rouge repeint en vert.

La vérification interviendra rapidement. Elle nous viendra de l’exemple qu’Yves Roucaute donne dans  son  livre : dans les années 2030-2040 devrait  intervenir un nouveau « petit âge glaciaire », de quoi mettre fin à la  furie  actuelle des  glaciologues et autres climatologues qui vont  de plateau en plateau pour nous annoncer l’apocalypse climatique si nous ne réduisons pas drastiquement  nos émissions de gaz à effets de serre rapidement. Ce sont les leurs qu’il faudrait interdire !

Le petit âge glaciaire.

Il est bon de rappeler à nos penseurs verts que nous vivons dans une époque de l’histoire de la Terre appelée « holocène », une période interglaciaire. Depuis 2,8 millions d’années nous sommes dans l’ère des glaciations  et depuis 800 000 ans se succèdent de longues glaciations de plus de 200 000 ans, entrecoupées de courtes périodes plus chaudes, dites « interglaciaires », de moins de quinze mille ans, et de plus en plus courtes. Il se trouve que la dernière période de glaciation dit de « Würm », s’est terminée il y a environ 12 000  ans…  En attendant, selon  les hypothèses de la NASA depuis 2014, et de la Royal Astronomical Society depuis 2017, une nouvelle petite période glaciaire est probable vers 2030-2040,  avec  une baisse d’activité  du Soleil de 60% : Tamise, Seine, Rhin, Hudson seraient alors gelés. On peut facilement imaginer avec les  objectifs de  décroissance et de  désindustrialisation souhaités par les obscurantistes les ravages pour les humains avec famine et autres joyeusetés. Un « écocide » à l’envers, comme notre planète  en a  eu malheureusement l’habitude au cours de sa longue histoire.

Eruption solaire.

Puisqu’il  s’agit du rôle des astres et de la mécanique de l’univers, l'intense activité du Soleil, actuellement dans un cycle de 11 ans, continue. Le 15 juillet dernier, une éruption solaire a été détectée sur notre étoile, puissante et inattendue. Celle-ci est due à une activité solaire instable. Le jour de cette éruption, le Soleil a envoyé des radiations vers la Terre, susceptibles de provoquer des pannes et dysfonctionnements au niveau des radios et des GPS dans plusieurs parties du globe. Selon le site « Space Weather », référence en la matière, « des tempêtes géomagnétiques sont possibles le 20 et 21 juillet ». Ces tempêtes géomagnétiques, également appelées « orages magnétiques », peuvent provoquer des fluctuations de tension, voire même endommager les appareils et le câblage électrique. De telles perturbations peuvent aussi créer des interférences dans le fonctionnement des systèmes de signalisation, comme faire passer des signaux verts à rouges. Curieusement, à ces dates, notre réseau ferroviaire a connu des pannes électriques… Mais il n’y a peut-être pas de lien.

En tout état de  cause, « L’OBSCURANTISME VERT » est à lire absolument, surtout si on a des responsabilités collectives.

« L’OBSCURANTISME VERT, la véritable histoire de la condition humaine », Yves  ROUCAUTE – Editions du CERF.


L’ETE MEURTRIER (2)

Feu de forêts

Entêtement de Macron qui ne change rien ni à sa  méthode, ni à son comportement, chute de  Boris Johnson qui plonge l’Angleterre dans un immobilisme au moins jusqu’en septembre, l’inflation qui s’envole et qui ne fait pas les affaires des ménages français et européens… Je poursuis le catalogue de nos malheurs estivaux : l’euro a continué sa chute pour atteindre la parité avec le dollar au moment où la Croatie reçoit le feu vert pour rejoindre le club, la hausse des taux  d’intérêt renchérit notre dette et va nous obliger enfin à la prudence budgétaire, et pour en ajouter un peu plus, le climat qui s’y met et vient ajouter une addition salée pour les dégâts épouvantables qu’il génère avec la sécheresse, les  orages et les incendies. Décidément, ça va  mal, patron, ça  va mal !

Une baisse imprévue.

Il arrive qu’on se plaigne d’avoir une monnaie forte, mais rien n’est pire qu’une monnaie faible. L’euro est arrivé à la parité avec le dollar. Une première depuis 2002. Une chute très brutale de l'ordre de 13 % sur un an. Rappelons que cette dépréciation est accompagnée d'une forte inflation et d’une croissance qui tourne au ralenti. Ce phénomène violent percute aussi bien les entreprises que les particuliers. Il est la résultante de causes multiples : l'inflation, les craintes de récession, la guerre aux portes de l'Europe. La situation en Ukraine se révèle en effet source d'une série de menaces économiques.

D’autre part, le dollar est stimulé par la politique monétaire de la Fed, qui a remonté ses taux directeurs de trois quarts de points dès la mi-juin, alors que la BCE, qui vient d’entamer le mouvement, est en retard. Ainsi, pour les investisseurs, le dollar se renforce dans son rôle de valeur refuge face à l'euro.

La baisse n’a pas que des inconvénients : l'industrie manufacturière est, en zone euro, la principale gagnante de cet effet car elle exporte davantage. Parmi les plus avantagés, les secteurs du luxe et de l'aéronautique, qui vendent beaucoup en zone dollar. Autre domaine favorisé, en France en particulier, l'agroalimentaire. La parité euro/dollar va bénéficier également au secteur touristique avec une augmentation du pouvoir d'achat des ressortissants américains, qataris et jordaniens, même si ce dernier avantage doit être relativisé.

Mais les grands perdants sont les petites entreprises non exportatrices, et les ménages, qui voient leur pouvoir d'achat s'éroder. Pour beaucoup d'acteurs économiques français et européens, la dépréciation de l'euro est un facteur aggravant car beaucoup de flux entre l'Europe et l'Asie sont libellés en dollars, de même pour les matières premières et les composants électroniques, ce qui va  peser sur nos importations. Pour les ménages, c’est le pouvoir d’achat qui va en subir les conséquences sans parler du renchérissement des voyages hors zone euro. Les Français ont déjà réduit leurs consommations en loisirs, habillement et produits d'hygiène.

L’étau des taux.

La BCE est face à un défi : elle a lancé un mouvement d'augmentation de ses taux directeurs mais c’est une solution délicate à manier, car si elle agit trop fort sur ce levier, elle risque de pénaliser la croissance, alors que celle-ci est déjà faible et le résultat pourrait être catastrophique pour certains pays, comme  la France, pour qui la dette deviendrait trop lourde à supporter.

La hausse des taux d’intérêt, annoncée et redoutée depuis des années, a fini par brutalement se réaliser. Dans la foulée de la guerre en Ukraine et du rebond de l’inflation, les titres français de dette souveraine à dix ans se sont envolés en quelques mois. Depuis la mi-juin, ils se négocient désormais au-dessus de 2 % sur les marchés financiers. Les hausses se transmettent progressivement à la dette émise ou ré-émise par le pays, à raison d’environ 15 % par an pour la France. Chaque hausse de 1 % des taux entraînera au bout de dix ans une augmentation de la charge d’intérêt de 1 point de PIB par an rappelle le  gouverneur de  la Banque de France, ce qui représente à terme chaque année un coût supplémentaire de près de 40 milliards d’euros, soit peu ou prou le montant actuel… du budget de la Défense. En plus, l’évolution des taux des obligations d’État pose aussi de graves défis à la zone euro, en cas de divergence entre les différents titres nationaux.

C’est pourquoi, la Banque centrale européenne (BCE) a promis de veiller à éviter la «fragmentation» des conditions financières au sein de la zone. Les «spreads» (écart entre les titres) ont en effet augmenté. Ainsi, à la veille des législatives, les investisseurs avaient porté l’écart avec l’Allemagne à 0,63 point, son plus haut niveau depuis le début de la crise du Covid en mars 2020. L’Hexagone empruntait en revanche, à un taux plus favorable de 0,41 point que l’Espagne et de 1,35 point que l’Italie, réputée être le «maillon faible». Les marges sont étroites, et il est à craindre que l’euro poursuive la baisse… sauf récession aux Etats-Unis qui rééquilibrerait la tendance.

La chaleur et son cortège de sinistres.

Comme la guerre en Ukraine ne suffisait pas, il a fallu que les éléments s’y mettent aussi.  A un  printemps sec et plus chaud que la normale succède un été assorti de vagues caniculaires rarement vues. Cela ne va pas sans phénomènes métérologiques violents. Les orages de mai et juin qui ont frappé de  nombreuses régions de notre pays ont généré d'importants sinistres, dont le coût total s'élève déjà à 3,9 milliards d'euros pour les assureurs.  Les fortes températures qui assèchent les sols favorisent les incendies et pas seulement sur le pourtour méditerranéen.

En cette mi-juillet, l'Espagne, la France et le Portugal sont en proie à de violents feux de forêt. Selon le gouvernement espagnol, depuis le mois de janvierplus de 70 300 hectares de forêts sont déjà partis en fumée dans le pays. Après plusieurs feux en Provence et en Languedoc, dans la région de Bordeaux, deux feux ont déjà brûlé près de 3 000 ha de forêt et provoqué l'évacuation préventive de plus de 6 500 personnes, notamment près du site touristique de la Dune du Pilat. Partout, les pompiers peinent à maitriser les feux, malgré  les gros moyens déployés pour y faire face.

Quand  on sait que dans 90% des cas, ils sont d’origine humaine, on comprend les rappels incessants à la vigilance et à  la prudence. Ainsi une campagne « stop  mégots » a été lancée sur les autoroutes de l’arc méditerranéen en particulier, pour sensibiliser au risque les conducteurs et leurs passagers. Mais c’est tout le territoire qui est concerné et de  nombreux maires misent sur la prévention. Il  faut aussi appeler chacun à signaler  tout comportement suspect.  En effet, concernant  l’incendie dans les Pyrénées orientales (1 000 ha détruits), la piste d’un incendiaire est évoquée. Comme pour les attentats, pour faire face à  « l’été de tous les dangers », nous sommes tous concernés !   On comprend que dans ces conditions, de nombreux feux d’artifice aient été annulés.

Pour soulager les équipes sur le terrain, rien de plus simple que de suivre les consignes des sapeurs-pompiers et de respecter les arrêtés départementaux : ne pas allumer de feux à côté de massifs forestiers, veiller à jeter ses mégots  dans des cendriers, surveiller sa consommation d'eau et bien débroussailler ses espaces verts. Quelques comportements civiques qui vont de soi.

Allez, tâchez de passer un  bon été quand même.  On se retrouvera à la rentrée.

 


L’ETE MEURTRIER

Bouchons

Pénurie de moutarde, et ça n’est pas bon signe !

On n’épiloguera pas sur ce phénomène qui n’est finalement qu’anecdotique. Elle intervient pourtant dans un contexte qui va de pair avec les causes de sa disparition des rayons : dérèglement climatique au Canada, guerre en Ukraine… Ce ne sont pas les seuls sujets d’inquiétude d’un été qui s’annonce meurtrier dans bien des domaines : politique en France et au Royaume-Uni, inflation, chute de l’Euro, remontée des taux d’intérêts, sécheresse caniculaire, incendies de forêts, au moment où les Français s’apprêtent à envahir les routes des départs en vacances … On verra à la rentrée, ce sera bien assez tôt pour s’emparer de la triste réalité ou plutôt la subir.

Macron s’entête.

Article 1 : Macron a raison ; article 2 : Macron a toujours raison ; article 3 : même quand il a tort, Macron a toujours raison. En attendant, il n’a pas de majorité à l’Assemblée nationale pour faire approuver ses projets de lois, car personne n’a voulu entrer dans une coalition avec « Ensemble ». De la part de la Nupes et du RN, ça n’est pas une surprise, même si Marine ne ferme aucune porte, sourire de mise et costard cravate pour les mâles de son groupe à l’appui mais n’en entr’ouvre aucune. Les regards se tournent alors vers LR dont on voudrait nous faire croire, Darmanin et quelques fayots à la manœuvre, que ses 65 élus qui seraient d’accord sur presque tout avec la majorité relative du Président se réfugieraient dans une posture d’opposition politicienne. Piètre argumentaire pour cacher que ce qu’on attendait d’eux c’est un ralliement pur et simple, ce qui était impossible au seul regard de la fidélité à leur programme et aux électeurs qui les ont portés au Palais-Bourbon. Il n’y a qu’un programme possible : celui de Macron… qu’on ne connaît guère et tellement susceptible de changements de pieds. Sur bien des sujets, des convergences existent et une coalition de mandature était possible, mais elle passait par une vraie négociation à l’Allemande, autour d’une table, chacun apportant ses exigences et ses points de compromis. L’orgueil du Président et la morgue de ses représentants à l’Assemblée ne l’ont pas permise. La confiance ne pouvait sortir que d’un vrai contrat. On devra donc se contenter d’un coup par coup.  La crise politique dont on pouvait se prémunir pour la législature reste d’actualité.

Le clown est déchu.

Le Royaume-Uni va-t-il vivre un « été du chaos » ? L’accumulation des scandales par Bojo a fini par le conduire à la catastrophe et à la démission. Le fantasque Premier Ministre, roi du mensonge et des reniements ne terminera pas son mandat. Les démissions en cascade de ses ministres, las de ses écarts et de ses foucades ont eu raison de sa volonté de rester contre vents et marées à Downing Street. Il laisse une situation cataclysmique dans tous les domaines : le pays se débat avec une inflation à 9%, des pénuries de toutes sortes issues du Brexit ou liées aux conséquences de la guerre en Ukraine sévissent, l’économie est au plus mal et les hausses d’impôts provoquent le mécontentement, le parti conservateur est très divisé. Il faut trouver pourtant très rapidement un successeur au « clown ». Les compétiteurs ne manquent pas, ils sont déjà plus d’une douzaine à s’être déclarés. En attendant, c’est le sortant qui assure l’interim, ce qui continue à susciter la polémique… En France on ne le pleurera pas.

L’inflation s’installe durablement.

Les prix galopent à près de 10% l’an. En France elle est en apparence moindre, cachée en partie par les « boucliers » mis en place par le gouvernement. Ce phénomène a des causes multiples et n’est pas prêt de s’éteindre, d’abord parce qu’une fois lancé il fait naître des mécanismes qui l’auto- alimente, ensuite parce qu’il est entretenu par des désordres qui s’additionnent. Brièvement, on peut affirmer que l’inflation provient de trois modifications de la donne internationale intervenues presqu’en même temps ce que les économistes n’avaient pas vu venir. La première, c’est la désorganisation mondiale née de l’épidémie de Covid, créant une gigantesque pagaille sur les chaînes d’approvisionnements que la guerre en Ukraine concomitente avec le durcissement des confinements en Chine ont relancé, à l’origine de multiples pénuries. La deuxième c’est le souci des Etats de reprendre la main sur des productions jugées essentielles, dont la liste se révèle plus longue que prévue et se traduit par des coûts de fabrication forcément plus élevés. La troisième, c’est la transition écologique, qui nécessite des investissements et  des approvisionnements problématiques comme on le voit avec les voitures électriques qui ont besoin de batteries et de stations de recharge. A ces tendances profondes s’ajoute la réalité immédiate : prix de l’énergie, récoltes amputées par la sécheresse, spéculations inévitables de profiteurs toujours à l’affût. Chez nous, au-delà des causes structurelles que je viens d’évoquer, l’inflation est aussi la facture du « quoi qu’il en coûte ». Les boucliers tarifaires réduisent  la hausse des prix, mais c’est autant de transféré sur le contribuable, par le biais de la dette publique, et avec l’inflation, la remontée des taux aggravent la facture. Une autre conséquence est celle des revenus et des modalités d’indexation qui découlent de la hausse des prix : on voit déjà l’inversion du rapport de force entre employeurs et salariés et l’agitation qu’elle provoque et qui ne peut que s’amplifier après l’été. Nous n’avons pas fini de vivre les multiples ajustements que l’inflation entraîne et qui nécessiteraient un pouvoir politique stable pour les affronter.

(à suivre : chute de l’euro, taux et canicules …)


FICTION HUMORISTIQUE, MAIS SI REALISTE …

Je ne résiste pas au plaisir de partager cette tribune de Samuel Fitoussi*, publiée dans Le Figaro. Histoire de  se détendre un peu en ces moments  tourmentés, tout en faisant toujours de la politique.

* Étudiant à HEC et diplômé de l’université de Cambridge, Samuel
Fitoussi est également le fondateur du blog satirique «La Gazette de l’étudiant».

  Crétin

TRIBUNE - Le jeune chroniqueur imagine, dans un texte naturellement satirique (mais une partie notable des faits évoqués correspondent bel et bien à des déclarations de cadres EELV et LFI), l’activité parlementaire d’une députée mélenchoniste.

Lundi. Une nouvelle journée commence pour Louise et avec, une grande question: que proposera-t-elle de rendre gratuit aujourd’hui? Représentante de la VRAIE gauche, pire cauchemar des mâles blancs de plus de 50 ans (sauf de Jean-Luc Mélenchon qui possède la grandeur d’âme d’Assa Traoré) et opposante courageuse à l’ultralibéralisme d’Élisabeth Borne, notre jeune députée se rend à l’Assemblée nationale où elle est présidente de la commission pour une approche postcoloniale et désinvisibilisatrice de la lutte contre les stéréotypes.

En chemin, elle reçoit un appel de représentants syndicaux de sa circonscription, circonscription qu’elle a appris à bien connaître via les images satellites Google. On lui rapporte que depuis quelques mois, les points de deals dans les halls d’immeubles se multiplient. La situation est en effet préoccupante: ces lieux sont devenus des espaces extrêmement genrés, la profession de dealer étant exercée à 94 % (en 2022!) par des hommes cisgenres. Louise rassure ses interlocuteurs: des fonds publics seront alloués pour briser ce plafond de verre.

Dans l’hémicycle, Louise prend la parole. Alors que d’ordinaire, elle soutient les restrictions de liberté au nom de l’intérêt général (elle a par exemple milité pour l’interdiction des terrasses chauffées, des vols intérieurs, des couverts en plastique, des voitures, du nucléaire ou du partage inéquitable des tâches ménagères), il existe une restriction que jamais, jamais elle ne tolérera: l’interdiction du burkini.

«La communauté musulmane, victime de la colonisation, observatrice impuissante de ce que subissent ses frères palestiniens, malmenée par les pires réactionnaires - je pense bien sûr à Manuel Valls et Jean-Michel Blanquer - et souffrant du syndrome de Stockholm puisqu’elle continue à vouloir vivre dans un État islamophobe, doit être libérée, tonne la députée. Je propose de renommer la place Charles de Gaulle Étoile place Yasser Arafat Étoile, d’instaurer un semestre où le hidjab sera obligatoire pour toutes et tous et bien sûr, d’autoriser la polygamie et l’excision pour celles et ceux qui y consentent. En parallèle, nous devons interdire aux clochers de sonner, la France est un pays laïque.»

Mardi. Louise est invitée sur France Inter, où on l’interroge sur le projet international de la Nupes. Devant des journalistes admiratifs, elle remet les points sur les i. «Ceux qui disent que nous voulons quitter l’Europe vous mentent. Où irions-nous? Nous prônons une désobéissance courtoise des traités et s’il le faut vraiment, une autarcie inclusive. Quant à l’Otan, nous souhaitons en rester membres mais exigeons que les États-Unis en sortent. L’Ukraine? Nous condamnons l’agression russe mais cesserons d’armer les Ukrainiens car la dérive droitière de ce peuple, qui défend ses frontières et son identité, nous paraît nauséabonde.»

Mercredi. Réunion du bureau politique de la Nupes. À l’ordre du jour: le combat pour l’égalité des genres. Sujet majeur, pense Louise, car qui en France - à part le service public, le gouvernement, les grandes entreprises, le monde du sport, l’industrie musicale, les plateformes numériques, les universités, les influenceurs et tous les gens que je connais - ose se revendiquer féministe? Dans ce silence assourdissant, c’est à la Nupes qu’il incombe de mener le combat. Et tant pis si le patriarcat s’accroche à ses privilèges, par exemple en publiant des satires ridicules. Et puis, se dit Louise, c’est le propre d’un héros que d’être méprisé par ses contemporains. Martin Luther King n’a-t-il pas été assassiné? Galilée n’a-t-il pas fini sa vie en prison? Le nouvel essai de Rokhaya Diallo n’a-t-il pas reçu quelques critiques négatives?

Soudain, Jean-Luc Mélenchon l’arrache à ses rêveries en insultant bruyamment une collaboratrice. À l’issue de la réunion, il est convenu que pour aider les femmes de France, on se concentrera sur trois points: augmentation de l’immigration d’origine africaine pour apporter un contrepoids à la masculinité toxique des mâles blancs occidentaux ; désarmement de la police et remplacement des peines de prison par des formations contre les biais sexistes inconscients dispensées par Caroline De Haas ; subvention des films encourageant les femmes à ne pas s’épiler.

Jeudi. Invitée sur France 5, Louise se lance dans une longue tirade (l’extrait, agrémenté d’une mélodie mélancolique, sera relayé par des milliers d’adolescentes sur TikTok). «Je déplore l’égoïsme de la droite qui se fiche du pays que nous léguerons à nos enfants, et qui peut-être - mais je n’ose pas l’imaginer - ne lit pas les rapports du Giec. À gauche, nous nous soucions des générations futures et c’est pourquoi nous proposons de nous endetter de 300 milliards pour financer la retraite à 60 ans.»

Vendredi. Sur le plateau de CNews, un obscurantiste tente de lier immigration et insécurité, invoquant «le Stade de France». Elle lui cloue le bec, rappelant que la violence représente une forme d’expression culturelle qu’il est bien aisé de condamner du haut de sa vision ethnocentrée. Alors qu’elle quitte les locaux, CNews embraye sur le sujet des gangs de Nigérians sans-papiers qui se battent à coups de barre de fer à Marseille. Louise opère un demi-tour, pousse l’invité suivant de sa chaise et rétablit quelques vérités. «Comme toujours, les fachos passent à côté des vraies questions: ces Nigérians payent-ils la TVA sur les barres de fer? Et s’ils viventdu proxénétisme, ont-ils bien un compte Urssaf ? L’extrême droite agite sans cesse l’épouvantail de l’insécurité pour détourner du sujet majeur: la fraude fiscale. D’ailleurs, pour récupérer les 1000 milliards de milliards d’euros que volent les riches, la Nupes propose de condamner tout fraudeur à la lecture du dernier roman de Aymeric Caron.»

 


MEMOIRE

Plages du débarquement

Au matin du 6 juin 1944, en Normandie, sur les 80 km de côtes entre Ouistreham et Quinéville, débuta l'opération Overlord. Le Débarquement allié  commençait.  La plus grande opération amphibie et aéroportée de tous les temps jeta plus de 150.000 soldats sur cinq plages dans un déluge de feu, de fer et de sang. Sword et les 177 commandos français du Commandant Kieffer détruisent les défenses allemandes de Ouistreham pour permettre le débarquement des Anglais, Juno et les troupes  canadiennes qui déferlent pour prendre Courseulles sur Mer, Gold et la  construction du port artificiel d’Arromanches, Omaha beach et la pointe du Hoc où les américains connaissent un bain de sang, Utah beach et Saint-Mère Eglise  première commune libérée… Autant de lieux dont les noms résonnent encore dans nos mémoires et mythifiés par le film « Le jour le plus long ». Aujourd'hui, ces longues et paisibles étendues de sable clair, parfois relevées de falaises crayeuses, portent encore des témoins de ces  moments tragiques : blockhaus, cimetières militaires XL et mémoriaux. Nombre de musées perpétuent le souvenir de cette furieuse bataille, mettent en scène le sacrifice de ces hommes pour notre Liberté.

Au moment où des imbéciles voudraient réécrire notre Histoire, ne les oublions jamais !


TOUT VA MAL ! FINALEMENT, TANT MIEUX ! (Peut-être)

Economie  bourse

L'économie ralentit.

L’économie ralentit fortement en Europe. En Chine aussi, avec  le confinement  qui perdure. Mais le coup de frein est aussi significatif aux États-Unis, même si c’est dans une moindre mesure. On a cru qu'on pouvait prolonger les cycles de croissance à l'infini avec des plans financés par de l'argent magique, qu'on pouvait même empêcher la croissance de chuter. On l'a vu avec la crise des subprimes, puis la crise de l'euro, surtout avec la crise du Covid. Avec ce jeu malsain, les banques centrales et les États, avaient fini par oublier le jeu des cycles économiques. Mais voilà, on a atteint les limites du système comme l'a reconnu la semaine dernière la patronne du FMI. La mauvaise nouvelle  c'est que les banques centrales n'ont plus de marge de manoeuvre car elles ont fait exploser l'inflation avec leur torrent d'argent magique. La guerre en Ukraine et ses conséquences a amplifié le phénomène au mauvais moment. Pour un Etat surendetté comme la France, c’est une complication supplémentaire.

La situation actuelle s’explique facilement et était largement prévisible : l'explosion de l'inflation,  couplée aux conséquences du Covid avec ses pénuries et ses ruptures d'approvisionnement, avait  commencé à provoquer partout un ralentissement de la croissance, avec une amplitude variable selon les zones. En conséquence les banques centrales sont obligées de réagir en remontant les  taux d’intérêt. De ce fait, elles vont accentuer la décélération de l'économie, surtout aux États-Unis, en arrêtant de faire tourner la planche à billets. Pour l’instant la  BCE reste prudente mais elles sera obligée d’y venir, à moins de laisser  l’euro continuer de se déprécier  par rapport au dollar.

En fait c’est (peut-être) une bonne nouvelle !

Pour que l’économie retrouve une situation normale, avec des circuits qui soient rétablis et une inflation qui rechute, il faut absolument que l'économie ralentisse. C'est le seul moyen de réduire la pression qui crée des tensions et des fissures partout. Il va falloir réapprendre à laisser les cycles économiques reprendre leur cours normal. La baisse de l'inflation provoquée par la hausse des taux et la baisse du pouvoir d'achat va permettre, à terme, de redonner du pouvoir d'achat aux ménages et de revenir à des niveaux de croissance moins volatils et plus sains. L'économie ne peut pas fonctionner uniquement avec des substances artificielles et hallucinogènes. Il va donc y avoir une période de « transition »,  compliquée tant au plan de l'économie qu'au plan des marchés, mais c'est une étape nécessaire. D’ailleurs le grand nettoyage sur les marchés a largement commencé. La combinaison de l'inflation, de la hausse des taux d'intérêt, de la guerre en Ukraine et du confinement en Chine pèse sur les indices boursiers : les actifs les plus touchés sont ceux dont les valorisations étaient les plus aberrantes, mais l'onde de choc se propage au-delà.

Les taux d’intérêt s’envolent  et atteignent des niveaux qui sont encore loin de la normale, mais qui s'éloignent de l'anormal : finis les taux d'intérêt négatifs, finie la dette française financée à 0%. On assiste à une véritable tension sur les taux d'emprunt des États à 10 ans. Aux États-Unis, on est à 3,15%, et la hausse devrait continuer. Avec le plein-emploi affiché vendredi dernier et des taux d'inflation supérieurs à 8%, des taux autour de 3% restent encore étonnamment faibles. L’Europe aussi connait des tensions. La France emprunte à 1,65%. On était à -0,17% il y a moins de 9 mois. Les « spread », c'est-à-dire la différence de taux d'emprunt, entre l'Allemagne et les autres pays de la zone euro divergent. Alors que l'Allemagne emprunte à 10 ans à 1,15% (-0,52% il y a encore quelques mois), l'Italie emprunte déjà à 3,15%, un « spread » de 2% par rapport à l'Allemagne, l'Espagne à 2,25%. Là encore rien de plus normal, mais on n'était plus habitué à ce que les marchés réagissent normalement. Donc rien d’étonnant aux mouvements actuels sur les marchés. La hausse des indices boursiers a été alimentée par la baisse des taux d'intérêt et les injections (trop) massives de liquidités. La hausse des taux d'intérêt et l'arrêt des injections de liquidités alimentent la baisse des marchés. C'est aussi basique que cela constate Marc Fiorentino.

Cela ne veut pas dire qu'il n'y aura pas des rebonds puissants, sur d’éventuelles bonnes nouvelles…

Un retour à la normale qui complique le début du quinquennat.

En attendant, le deuxième mandat d’Emmanuel Macron démarre sous le signe d’un grand affaiblissement. Le déficit commercial de la France s’est creusé à 12,4 milliards d’euros en mars, pour atteindre, sur les douze derniers mois, 100 milliards d’euros, viennent d’annoncer les Douanes. Un double record, sur un mois et sur une année glissante. La moitié de la dégradation récente est due à la  facture énergétique : le prix des biens importés comme le pétrole, le gaz et l’électricité augmente de 19% sur trois mois. Il y a aussi des effets indirects : la France importe des biens qui se fabriquent avec beaucoup d’énergie, dans la chimie, la métallurgie, le bois et le papier… Les prix de ces importations augmentent davantage que celui de nos exportations.

Autre facteur conjoncturel aggravant : la dépréciation de l’euro par rapport au dollar, monnaie dans laquelle se règle le pétrole. Le remède, ce serait la remontée des taux par la BCE, ce qui ne nous arrange pas non plus à cause de la dette. « Si le ralentissement de la croissance et le retour en boomerang de l'inflation dans la zone euro, en raison de la guerre en Ukraine, font redouter une stagnation de la croissance couplée à une forte inflation » constate Christine Lagarde, elle en profite pour rappeler «l'ordre des événements». « Il convient d'abord de mettre fin au programme de rachat de dettes qui devrait intervenir au début du troisième trimestre avant de procéder aux ajustements des taux directeurs quelque temps après et de façon graduelle. » Voilà qui donne un peu de visibilité, mais ne simplifie pas la tâche pour autant. Encore faut-il qu’aucun événement contrariant ne vienne perturber ce schéma.

 


IL Y A EXTRÊMES ET EXTRÊMES !

Bagarre_village_gaulois

Un repoussoir bien commode !

Concernant Marine Le Pen, la plupart des médias n’ont aucun doute : elle incarne « l’extrême droite ». Soit. Il  y aurait beaucoup à dire sur la définition et le contenu qu’elle recouvre aujourd’hui, mais si on se réfère à la ventilation habituelle des partis sur l’échiquier politique, force  est de constater que le RN se situe le plus à droite, d’ailleurs c’est la place qui  est attribuée à ses élus à l’Assemblée nationale qui fait référence. Et les mêmes médias n’hésitent pas à crier au scandale dès que la moindre velléité de ce qui pourrait ressembler à une tolérance, un rapprochement ou à un  soutien même quand l’intéressé n’a rien demandé, pourrait se faire jour.

Islamo-gauchisme : non, merci !

En ce qui concerne Jean-Luc Mélenchon, vous aurez remarqué que la plupart des mêmes médias  manifestent des pudeurs de gazelle pour le situer dans le paysage politique. Surtout n’allez pas  dire qu’il représente « l’extrême gauche », alors qu’il  suffit de lire son  programme ou d’observer son comportement pour s’en convaincre. Vous ferez partie de ces vilains esprits  qui n’ont rien compris :  l’extrême-gauche est fréquentable, pas l’extrême-droite ! Quand on est admirateur des dictatures totalitaires d’Amérique du Sud dont on s’est fait le modèle de gouvernance, on a une très bonne idée de ce que serait sa VIème République. Plus concrètement, c’est le recours systématique au referendum  qui remplace la démocratie représentative qui en est le signe politique le plus tangible. D’ailleurs c’est un point qui rapproche l’extrême-gauche de l’extrême-droite. Quand le PC et le PS acceptent de se fondre dans une union avec  la France insoumise, ces mêmes  médias ne trouvent rien à reprocher quand ils n’applaudissent pas. Que le PC trouve des points de convergences avec Mélenchon, on n’en sera pas trop étonné, mais que le PS se soumette,  c’est  dramatique. Toute une  partie des valeurs qui ont fait la gauche sociale-démocrate sont jetées aux orties, pour un plat de lentilles, en l’occurrence 70 circonscriptions. C’est le  socle qu’elle a en commun avec  la droite républicaine qui est atteint. Avec  la « Nupes », la laïcité est  en danger et la  burqua de beaux jours devant  elle. En s’alliant avec  Mélenchon, écologistes et socialistes tournent le dos à l’Europe et à l’Ukraine. D’ailleurs la  plupart de ceux qui incarnaient cette gauche l’ont fait savoir et heureusement, de nombreux élus protestent et ne se reconnaissent pas dans cette alliance. Daniel Cohn-Bendit, José Bové et Jean-Paul Besset signent une tribune véhémente dans le Monde et n’ont pas de mots assez durs, « tête-à-queue tragique », « infamie »,… pour condamner l’accord. Ceux-là honorent la politique, dont la principale  vertu est d’avoir des convictions et d’y rester fidèle.

Macron, patron de l'illusion de l'exrême-centre.

Et puis, il y a aussi l’extrême-centre. Si j’ai bien compris, c’est la conception macronienne de la majorité présidentielle. C’est un melting-pot où se retrouvent toutes sortes de transfuges de gauche et de droite, pour qui  les convictions sont élastiques ou interchangeables, et qui réalise le miracle de faire cohabiter  M. Woerth avec Mme Touraine, dont on sait, par leur passé aux affaires, que tout les oppose.  Cet extrême-centre, piloté de l’Elysée, sans aucune marge de manœuvre, a conduit  pendant les cinq  dernières années, à la paralysie politique sur les grandes réformes, et a été largement à l’origine du mouvement de contestation des « gilets jaunes », d’autant plus que profitant de l’aubaine des contradictions internes des politiques, la technocratie a occupé l’espace laissé vacant pour s’en donner à cœur joie. Heureusement, pour les cinq prochaines années, on a évité le pire : le parti unique. La majorité « Ensemble » c’est donc désormais plusieurs piliers : la République en marche devenue  « Renaissance », le Modem de Bayrou et « Horizons »,  le nouveau-né d’Edouard Philippe, sont les principaux. A voir les têtes d’enterrement sur la photo de la conférence de presse qui a lancé la campagne des législatives, on se dit que ça va être joyeux. Si on se réfère au premier mandat, Macron ne voulait voir « qu’une tête » ; tous ceux qui ont manifesté des désaccords ou exprimé des divergences, ont été impitoyablement virés. C’est pourquoi, les heureux  nouveaux impétrants  de cette improbable coalition des genres se réfugient dans l’exégèse de cette phrase du monarque pour se donner espoir : « Je vais changer de méthode ». A quoi j’ajouterai : « Chassez le naturel, il revient au galop ». Nicolas Sarkozy se targuait d’avoir ouvert en accord  avec le Président un chemin pour d’éventuels  LR qui voudraient rejoindre  la Majorité : son initiative a lamentablement échoué, d’abord parce que bien peu de sortants LR ont répondu, sept dit-on, ensuite parce qu’ils ont été rejetés par celui qui devait les adouber.  Excusez-moi,  mais  le doute est permis.

La liberté n'est pas morte !

Heureusement, il y a encore une possibilité d’échapper à ces extrêmes, quelle qu’en soit la couleur, dont le point commun est la conception d’une démocratie réduite à la volonté du chef, c’est encore de faire vivre la démocratie en dehors du système qu’ils veulent imposer et qui  conduit  aux pires désordres.  C’est de voter aux élections législatives pour Les Républicains, l’union de la droite et du centre. On voudrait  nous faire croire qu’ils sont morts. Il n’en est rien. L’échec à la présidentielle est grave, on ne va pas se le cacher. Mais le parti a d’autres ressources et  notamment son ancrage territorial et les milliers d’élus  à tous les niveaux qui en font la chair. La colonne vertébrale a été touchée, mais la masse musculaire peut compenser la blessure. La nation gagnerait beaucoup à avoir, à nouveau, à l’Assemblée nationale, un groupe de députés fort, capable d’apporter  à la fois son expérience  et sa compétence, son opposition quand cela sera nécessaire, son appui  quand cela ira dans le sens de nos convictions, fidèle  à  son réalisme, « jamais contre par principe, jamais pour par obligation ». Voter pour les candidats de la  majorité présidentielle c’est  prendre le risque d’élire des « moines-soldats » aux  ordres, quel qu’en soit le parti, sinon expliquez-moi pourquoi le Modem n’a pas réussi à faire voter la « proportionnelle » pendant cinq ans alors que c’était son cheval de bataille. Les députés qui seront véritablement libres de leurs choix au sein de l’Assemblée nationale, ce seront bien ceux de la droite républicaine et du centre, libres parce qu’autonomes, libres aussi parce que cela fait partie de leur ADN. Ils apportent une dimension supplémentaire : leur ancrage territorial qui les rend proches de leurs concitoyens et à leur écoute.

Les 12 et 19 juin prochain, il faut voter pour le bon sens, voter  LR, l’union de la droite et du centre. Ce sont ces élus-là qui vous défendrons !

 


MESSAGE DE MALIKA SOREL

Malika sorel les dindons

La guerre écrase tout. La plupart des médias, même lorsqu’ils n’ont strictement rien de nouveau à apporter en termes d’information ou d’analyse, persistent à boucler sur l’Ukraine/Russie. Dans les faits, ils ont droit de vie et de mort sur les idées. Ce qui nous empêche de poser sur la table des sujets qui engagent pourtant la continuité historique de la France. Ces sujets font l’objet de mon nouveau livre Les dindons de la farce (Albin Michel).

Sur Radio Classique, le philosophe Luc Ferry dit de mon livre qu’il “est essentiel, remarquablement bien écrit” et que “c’est le meilleur livre qu’on puisse lire aujourd’hui sur les dangers de l’islamisation de la France et nos lâchetés.”

J’y dis un certain nombre de vérités, y compris sur le clientélisme politique qui a conduit au séparatisme. Là se trouve la raison pour laquelle la limitation drastique des entrées sur le territoire national devient une urgence absolue. J’y pointe également un certain nombre de faiblesses des sociétés occidentales, dont il convient de prendre la pleine mesure. J’y dessine la voie que nous devons collectivement emprunter si nous souhaitons sauver la France.

Seul le bouche à oreille pourra faire que les idées contenues dans mon livre parviennent à l’opinion publique. Aussi, je compte sur vous.

Et comme me répète avec constance un très proche ami Général : “haut les cœurs !”

Avec mon meilleur souvenir,

Malika

Donc, à lire absolument !


J'AIME LES HOMMES !

Sophie de Menton

Et ce n'est pas dans l'air du temps ! 

Je ne résiste pas au plaisir de publier sur le bloc-notes ce joli billet de Sophie de Menton, tellement il prend à contre  pied la bien-pensance en vogue, et tellement en accord  avec  l'esprit français que nous aimons.

Un billet de Sophie de Menthon

J’aime les hommes qui me prennent pour une femme et qui se mettent plein de cambouis sur les mains sans mot dire, et sans me connaître, pour remettre ma chaîne de vélo qui a déraillé.
J’aime les hommes qui, protecteurs, m’interpellent en m’appelant « ma p’tite dame ».
Je les aime tels qu’ils sont. J’aime qu’ils regardent un décolleté (que l’intéressée a soigneusement mis en valeur, pour qui ?  seulement pour elle ?  ah bon…).
J’aime les hommes qui prétendent que, femme, j’ai beaucoup plus d’intuition qu’eux. 
J’aime les hommes qui n’envisagent pas de ne pas protéger une femme. Sexe faible après tout !

J’aime les hommes au point de ne pas les virer du comité de direction sous prétexte qu’il manque deux femmes. Au fait, j’aime bien l’idée « d’appartenir » à un homme – avec bien sûr toutes les exceptions imaginables, et surtout quand ça m’arrange…
J’aime bien être de mauvaise foi, et qu’un homme en soupire.
J’adore faire semblant d’avoir peur pour qu’il me rassure.
Je n’en ai rien à faire que la grammaire française ait privilégié le masculin pour en faire un sexe – pardon : un genre – dominant !  Lire Madame Bovary en écriture inclusive serait une décadence intellectuelle et culturelle absolue.
Je n’ai jamais pensé que si le président de la République (à l’origine de la mode) ne disait pas «celleZéceux » à tout bout de phrase, c’est qu’il m’avait oubliée moi et mes congénères.
J’aime aussi les hommes qui aiment les hommes, à condition qu’ils aiment aussi les femmes, et parfois avec plus de sensibilité.

J’aime être élégante, m’habiller pour plaire aux hommes, et pour me plaire à moi aussi. La séduction est un mode de relation exquis. Ne sommes-nous pas le pays de l’amour courtois, du romantisme et de l’élégance ?

Je peux pardonner aux hommes qui sont lourdingues et qu’il faut remettre à leur place. Une main baladeuse peut valoir une bonne baffe à son propriétaire, et un drame à haute voix, mais pas le tribunal !  Et d’ailleurs j’aime les autres hommes qui remettent aussitôt les lourdingues à leur place (on en voudrait plus dans le métro…).
J’aime bien les hommes entre eux, même devant un match de foot que je déteste. Pire : j’aime qu’ils m’ouvrent la portière de la voiture et portent ma valise pour monter dans le train…

J’ai adoré traîner au lit avec mon nouveau-né dans les bras pendant que le père partait bosser ! et je ne vois pas pourquoi ce dernier prendrait ma place pour que je retourne – moi – travailler plus tôt. Françoise Giraud disait que « les femmes n’étaient pas des hommes comme les autres ». Je maintiens et je vais plus loin : les hommes ne doivent pas devenir des femmes comme les autres, nuance…

Sans doute que je sais presque tout faire aussi bien qu’un homme, mais j’adore ce qu’il fait mieux que moi et cela ne me pose aucun problème.
Le fameux plafond de verre je le casse quand je veux, j’ai tous les moyens pour ça.

Certes, il y a abus de pouvoir lorsque le DG drague sa secrétaire… mais cela s’appelle comment quand la femme du DG se fait en permanence piquer son mec par les secrétaires ou la dir. com ?  Abus de poste subalterne ?

« J’aime les filles … » chantait Dutronc, je suggère qu’on chante la chanson à l’envers. J’aime les hommes des comédies romantiques, les hommes qui chantent sous la pluie, qui sont maladroits, qui demandent en mariage à genoux, qui ont peur de nous, qui aiment tous nos défauts jusqu’à en faire des qualités… j’aime bien tout ce qui fait ricaner voire hurler les féministes ! Je trouve d’une immense tristesse un monde non binaire et non « genré » (pas encore dans le dico, même le Petit Robert…). 
Tarzan m’a fait rêver et je ne détesterais pas être Jane !  Quant à « Angélique marquise des anges » ou Scarlett O’Hara, ce furent mes héroïnes, je le confesse.  

Rassurez-vous : personne ne me piquera ma place, je suis une cheffe d’entreprise sans complexes et tout me semble possible, sans avoir besoin de discrimination positive, « parce que je le vaux bien ». J’apprends aux filles à ne pas se laisser faire, à oser, à assumer, à ne pas être naïves, à se battre, à ne jamais mettre un voile, à ne pas monter dans la chambre d’hôtel d’un homme même pour un prétexte professionnel, et… à ne pas profiter de la faiblesse masculine ambiante pour sortir en hurlant de l’ascenseur, histoire de jeter des doutes sur le voisin de bureau qu’on ne peut pas blairer. Je veux que les hommes continuent de prendre l’ascenseur seuls avec moi.

Je n’ai définitivement pas envie qu’on se venge de 10 000 ans de « domination masculine » en leur jetant leur galanterie à la figure et en les émasculant. Chacun son combat ! Et ne me dites pas que je cautionne les violeurs, les violents et les imbéciles !

 

ON EN A PEU PARLE, ET POURTANT …

Longue vue 2

 

Le Covid et le  « passe » occultent l’actualité  et font passer des sujets pourtant sérieux au second plan quand ce n’est pas à la trappe. Je vous en propose trois qui méritaient d’être mis sous les projecteurs : la production de vaccins, l’approvisionnement énergétique de l’ouest, et les retraités mis à l’index.

1 milliard de doses.

Bien sûr, on a vu Thierry Breton sur quelques plateaux pour une interview furtive, venir expliquer que les objectifs étaient non seulement tenus mais largement atteints. L’Europe a été et reste au rendez-vous de la vaccination. Mais ses propos se sont perdus dans le brouhaha médiatique de l’été.  Et pourtant, l’information mériterait qu’on en parle.  A la mi-juillet, la  barre du milliard de doses produites en Europe, oui, en Europe, a été franchie. En général on ne rate pas une occasion de dire du mal  de  L’Union et on se souvient du procès intenté en début d’année à notre vieux continent, soi-disant incapable de se procurer suffisamment de vaccins pour avoir voulu négocier les  prix et gnagnagna… Aujourd’hui,  les Chinois sourient jaune et les américains sont dépassés ; quant aux Russes ils sont bien à la peine. Chez nous c’est  l’indifférence générale. On préfère s’étendre sur les hurluberlus du samedi. Pourtant, à la mi-juillet, le cap des 500 millions de doses mises à la disposition des pays européens a été passé et le reste a été exporté vers des dizaines de pays. Seule l’Europe a été en capacité de  mettre sa production à disposition des  pays démunis. Mieux, c’est  le  « vieux continent » qui va être en capacité de  fournir  les vaccins au reste de la  planète dès cet automne. Plus de la moitié des Français ont déjà reçu les deux doses et le pari d’administrer une dose  à 70% des Européens au 14 juillet a pratiquement été tenu. Le laboratoire Pfizer et son partenaire allemand BioNTech ont accompli un absolu sans-faute. Mais on ne remerciera jamais assez l’énergique commissaire européen Thierry Breton qui a secoué la  production vaccinale et qui a réussi à installer cinquante unités de fabrication en un temps record. Quand l’Europe veut, l’Europe peu.

Survie pour Cordemais.

Il y a un an, EDF fermait la centrale nucléaire de Fessenheim, à grand renfort de tam-tam médiatique, vert de préférence. Il y a quelques jours, la même EDF à décidé de maintenir ouverte jusqu’en 2024 ou 2026 la dernière centrale au charbon française, celle de Cordemais, à Nantes. Dans le silence médiatique qui convient. Cherchez l’erreur… On ferme une centrale qui ne pollue pas et on garde en production une pourvoyeuse de gaz à effet de serre. Voilà une illustration parfaite des paradoxes où nous mène une stratégie énergétique conduite sous la pression inconséquente des écologistes radicaux.  Pour l’ouest, c’est une impasse. Convenons que le maintien de Cordemais n’est pas la conséquence de la fermeture de Fessenheim,  beaucoup trop éloignée, mais des flottements politiques et du retard de la mise en réseau de Flamanville au feuilleton sans fin. Le cas de l’ouest est emblématique : les Bretons n’ont pas voulu du nucléaire dans les années 70 (Le Pellerin), ils résistent à l’éolien offshore depuis quinze ans et refusent aujourd’hui l’éolien terrestre, qui sont, de toutes façons des pis-aller, ils ont mis des bâtons dans les roues du projet de Total Direct Energie de construire une centrale à gaz à Landivisiau, indispensable pour alimenter la pointe armoricaine, décidé en 2012 et qui verra finalement le jour à la fin de cette année. Dans notre pays, le débat sur l’énergie est tabou quand il n’est pas accaparé par les ayatollahs verts. Consolation : la France est tout de même sortie du charbon et émet moins de gaz à effet de serre que  l’Allemagne (70% de plus) qui a commis l’erreur d’arrêter son nucléaire avant d’avoir des alternatives. Au moins c’est dit !

Accusation incongrue.

Il y a peu, le  premier président de  la Cour des comptes, l’inénarrable Monsieur Moscovici fustigeait les retraités en s’offusquant que leur niveau de vie fût plus élevé que celui des actifs, au nom d’un égalitarisme stupide, et exprimait à ceux-ci comme le reproche d’être propriétaire de leur logement. Il devrait savoir que ce sont les gouvernements successifs, et il a dû faire partie de certains, qui ont incités les  Français à devenir propriétaire. Les  montrer du doigt aujourd’hui est pour le moins une incongruité. Cela mériterait qu’on en parle, car la plupart d’entre eux n’ont pas connu les 35 heures, les RTT et les taux à 1%, mais plutôt  les semaines de 48 heures, parfois plus, et des taux à 12 ou 13%.  Voilà des efforts qui devraient être loués. Ils ne sont pas la cause d’un déséquilibre intergénérationnel qu’il faut chercher ailleurs. Par exemple dans la montée de l’endettement, l’assistanat généralisé, les politiques de déficits publics qui plombent la croissance et les salaires et favorisent le chômage dont les jeunes sont les premières victimes. La France n’a rien à gagner dans une guerre des générations. On ne peut donc voir dans le raisonnement de notre grand contrôleur des comptes que de l’inconséquence. Notez, il nous y avait habitués.

 


MACRON 2022 : AVEC QUI ?

Macron 2022

 

Une majorité éclatée et divisée.

Abondance de biens ne nuit pas, dit-on. Ce n’est pas vérifié en politique. Parti en 2017 avec une majorité écrasante à l’Assemblée nationale, Macron a vu son groupe LRem rétrécir comme peau de  chagrin. Il a perdu la majorité absolue à l’Assemblée nationale et ne peut engager aucun programme sans le soutien du MoDem de François Bayrou qui, malgré ses exigences, notamment en ce qui concerne l’instauration d’une « dose » de proportionnelle, lui maintient son soutien. Les plus récents sujets de polémique comme la décision de la mairie de Lyon de supprimer la viande dans les cantines scolaires ou le débat virulent sur l’université qui, selon la ministre Frédérique Vidal, serait « gangrenée » par l’islamo-gauchisme, ont déclenché des querelles plus virulentes entre l’aile droite et l’aile gauche de la majorité République en Marche que dans les partis d’opposition ; la ministre de l’Environnement, Barbara Pompili, qui tire une partie de ses convictions de la « bible » écologiste, se dresse avec aplomb contre l’Élysée et la commission citoyenne éponyme n’a pas de  mots assez durs pour fustiger  le projet de  loi gouvernemental. Les divisions de la majorité porteront-elles un coup fatal à la candidature plus que probable d’Emmanuel Macron à un second mandat présidentiel ? L’apparente sérénité du président semble indiquer que les divisions, les défections de nombre d’élus, le différend avec le MoDem sur le mode de scrutin n’ont pas modifié la stratégie qu’il entend pousser à son terme en 2022. Mais il lui sera difficile de rééditer le coup de 2017. Dans ces conditions, sur quelles troupes dévouées le président sortant peut-il compter pour obtenir son second mandat ?

Le problème c’est Macron.

Le fossé séparant la droite de la gauche n’a pas été comblé par le « en même temps ». C’est une évidence, sinon, comment expliquer les désertions du groupe  majoritaire et les  déchirements internes sur le moindre débat clivant. Macron n’a pas fusionné les deux courants en un seul tout bonnement parce que c’était impossible. Ses adversaires historiques affirment l’avoir toujours prévu et en ont pour preuve le maintient de leurs électorats aux municipales que le PS et LR ont plutôt réussies, surtout LR qui a remporté 60% des villes de plus de 9 000 habitants.  Alors  on nous dira que Macron a été conduit, sous l’autorité d’Édouard Philippe, à pratiquer bien plus une politique de droite qu’un programme de gauche ; il a remplacé M. Philippe par Jean Castex, connu pour ses convictions conservatrices. Ce qui fait dire  à certains que tout ce que les macronistes ont à faire, c’est rejoindre les Républicains. Encore que LR considère Macron comme un imposteur, élu sur un programme et qui en aurait appliqué un autre, un homme de synthèse incapable de l’appliquer, et qui a fait perdre aux municipales les listes qui ont pactisé avec son parti. « Lrem porte la poisse » dit volontiers  Christian Jacob. Certes, une majorité présidentielle réunissant les marcheurs, LR, le MoDem et l’UDI ferait un malheur. Le problème c’est Macron !

L’histoire ne passe pas les plats deux fois.

Le Président croit dur comme fer qu’il peut rééditer la stratégie de 2017 malgré  le désarroi qui traverse son camp et dont  l’unique chance de réussite repose sur l’incapacité du  PS à se reconstruire an plan national, tant il est divisé sur ses fondamentaux ; la querelle sur l’islamo- gauchisme en offre une illustration saisissante. Néanmoins, Macron ne pourra empêcher une partie de ses troupes de retourner au bercail écologiste ou socialiste. Même la « jambe droite » sur laquelle  il s’appuie n’est pas  si fiable qu’il le croit. Beaucoup d’électeurs de droite qui avaient rejeté Marine Le Pen au second tour et lui avaient apporté leurs suffrages préféreront s’abstenir au mieux ou voter Le Pen, si le même duel se représente.  Et l’électorat  « conservateur » qui l’a partiellement  rallié n’aurait pas d’état d’âme à le quitter si d’aventure un candidat de la droite classique perçait avec suffisamment de crédit. Ce qui ne manquera pas d’arriver. Aussi l’analyse macronienne qui campe sur le théorème de la Vème République : « la rencontre d’un peuple avec son chef » qui plait tant aux conservateurs, se révèle très risquée et seul le narcissisme exacerbé de l’intéressé peut le convaincre d’aller à la bataille en se réclamant de son seul camp, en croyant que se créera de nouveau entre les deux tours un élan autour de son nom. Il ne voit pas l’élection présidentielle comme le résultat d’une bataille d’appareils et il croit davantage à son magnétisme personnel. Certains veulent se rassurer en observant sa cote de popularité, qui leur parait actuellement plutôt satisfaisante. Mais on sait ce qu’il en est à un an de l’échéance : les cotes sont fluctuantes, surtout avec les Français. Et surtout, il ne se méfie pas assez de Bayrou qui pourrait bien le trahir s’il ne met pas en place la proportionnelle.  

Cinq années de crise.

C’est ce que les Français risquent de retenir du mandat de Macron. Certes, c’est le mandat le plus difficile qu’un président ait dû accomplir, et de fait, son bilan en termes de réformes est plutôt maigre. Beaucoup n’ont pas été menées à terme et ne parlons pas de celles qui n’ont même pas  été  amorcées, comme la réduction du nombre des fonctionnaires. Mais  nombre de ses revers sont dus à une communication exécrable, à des choix malheureux, à l’ignorance de son prochain qui existe chez cet intellectuel déconnecté de la vraie vie depuis trop longtemps et qui ne connait rien du terrain, n’ayant jamais été élu de proximité. L’affaire Benalla, la crise des « gilets jaunes » sont des  purs produits du macronisme. Quant à la pandémie du Covid 19, s’il n’est pour rien dans son expansion en France, la gestion verticale des réponses qui en a été faite avec tous les mensonges et les échecs,  des masques aux vaccins,  lui incombent en grande partie. Il n’est pas difficile de penser qu’un Sarkozy aurait fait mieux que lui.

Au moment des comptes, il  laissera une France enfoncée dans une dette effroyable, qui n’aura su régler aucun de ses problèmes, qui aura fait la démonstration de l’impuissance de sa technocratie sur laquelle il n’a cessé de s’appuyer. Une France rongée par les violences récurrentes du communautarisme instrumentalisé par l’islamo-gauchisme et sapée par les théories progressistes. Si de nombreuses candidatures inspireront du scepticisme, seront affaiblies par des propositions sans crédibilité ou par l’incompétence, un candidat de la droite et du centre, de bonne facture, prêt à défendre avec conviction l’identité de notre pays, fondée sur la science et l’universalisme, aura toutes ses chances. En attendant, 69% des Français pensent que Macron ne sera pas réélu s'il se  représente.

 


PARUTIONS IRREGULIERES

Vous êtes nombreux à continuer à venir consulter le bloc-notes malgré des parutions qui se font plus irrégulières.  

C'est dû à un problème de santé d'un proche qui nous oblige à nous absenter pour aller à son chevet. Loin de  mes  bases  et de ma documentation et d'un accès internet fiable, je ne suis pas toujours en situation d'éditer.   Les sujets ne manquent pas et dans les jours qui viennent, je vais tâcher de faire le maximum. 

Je vous remercie de votre compréhension.

Merci pour votre fidélité. 


TU L’AS DIT BOUFFI !

Archibald en colère

 

Quoi qu’il en coûte.

Il en coûte toujours quelque chose. Les générations futures paieront la note héritée de Macron. La Caisse d’amortissement  de la dette sociale (Cades)  a été prolongée cet été jusqu’en 2033 et pourrait être étendue jusqu’en 2045,  portant sa durée de vie totale à un demi-siècle…

La dette publique s’envole.

Après de 2 640 milliards d’euros au deuxième trimestre, l’endettement de la France représente désormais un peu plus de 114% de la richesse nationale. La dette  a  grimpé de 200 milliards sur le seul  12ème trimestre 2020.  Explosion des dépenses publiques et effondrement des recettes liées aux reports et aux exonérations de cotisations et d’impôts.

Le déficit de la sécu explose.

Un record  à 53 milliards contre 5,1 attendu initialement, avant la crise. Retour dans le rouge de l’ensemble  des branches : 21 milliards pour l’assurance-maladie, 17 milliards pour les retraites, 3 milliards pour la famille…

Economie et emplois « zombies ».

Les taux d’intérêt quasi nuls prodigués  par les  banques centrales et les aides d’Etat ont mis sous perfusion des dizaines de milliers de sociétés petites  ou grandes dont on ne sait pas si elles retrouveront un jour une activité normale. Le danger est d’entretenir une population de canards  boîteux qui serait préjudiciable pour le pays tout entier. Mais le problème se pose de  la  même façon pour les  emplois préservés temporairement grâce au chômage partiel financé par l’Etat qui prend en charge de 60 à 100% des salaires. Il y aurait en France  près de 2 millions de jobs « zombies ». Et faute d’une reconversion professionnelle de leurs titulaires, ces « emplois zombies » ne seront qu’un cache-misère statistique permettant de dégonfler artificiellement les chiffres su chômage. Il s’agit du problème social le plus douloureux que nous aurons à affronter !

Purge.

La purge des  emplois provoquée par la crise du Covid  est déjà à l’œuvre mais largement invisible. Elle touche les intérimaires, les salariés en CDD, les indépendants sans mission… auxquels il faut ajouter le gel des   plans d’embauche, notamment des jeunes diplômés. Par exemple, l’intérim affiche toujours un déficit de 150 000 emplois sur un an, soit une purge de 20% par rapport à la rentrée 2019. Et encore, on n’a rien vu. Le gros des plans sociaux est attendu pour début  20121.  La recrudescence de l’épidémie n’arrange rien.

Education en crise.

Selon la commission européenne, la France est le  pays d’Europe occidentale qui rémunère le plus mal ses enseignants, à l’exception de l’Italie.  Et pourtant le rôle  de  l’école dans l’éducation est parait-il  primordial.  Un professeur qui enseignait pour la première  fois en 2018-19 a perçu un salaire brut de 26 329  €.  La  même année un instituteur allemand touchait quasiment 50 209 €, et un Suisse  71917 € (ça fait rêver !).  Après on s’étonne qu’on ne trouve plus dans le recrutement de nos enseignants, le « haut du panier » (pour rester correct).

Darmaninbus  gros menteur.

Darmanin a déclaré dans le Figaro : «  Il vaut  mieux que les élèves apprennent l’arabe avec des enseignants français que dans les mosquées ».  C’est un gros  mensonge. La France n’a pas d’enseignants français capables d'enseigner l'arabe et au  mois d’avril dernier elle a passé un accord  avec la Tunisie  pour qu’elle fournisse les professeurs nécessaires. Je trouve  que c’est un peu gros !

Covid et Neandertal.

Les  facteurs génétiques entreraient en ligne de cause pour expliquer les formes graves du coronavirus. Une équipe internationale a identifié sur le chromosome n°3 un groupe de gènes jouant un rôle clé. L’un des variants de cette séquence d’ADN serait à l’origine d’un risque trois fois plus élevé de développer une forme  grave  nécessitant  une ventilation artificielle. Or on a retrouvé cette séquence à risque dans l’ADN fossilisé d’un homme de Néandertal qui vivait il y a 50 000 ans et l’aurait donc transmis à certains d’entre nous. Peut-être que Tump en fait partie. Pas certain que  les créationnistes  américains acceptent cette explication.

 


SUR LES RESEAUX EN DELIRE …

Internet

 

37ème  jour de confinement.

Les confinés parlent aux confinés :

Plus d’un salarié sur deux est au chômage partiel : plus de 10 millions, indemnisés à 84% du salaire net (concerne 820 000 entreprises, soit 6 sur 10).

17 plans d’actions prioritaires pour le déconfinement : on n’a pas de  pétrole mais au moins on a une usine à gaz ! (On ne sait pas si Strauss Khan a proposé un plan Q) Bref, on n’est pas sorti de l’auberge.

Les Français se lavent moins –et surtout les hommes- 67% seulement des confinés  font une toilette quotidienne complète. Et en plus les hommes changent de sous-vêtements encore moins souvent (déjà qu’il y en a qui gardaient le slip une semaine). Dans les petits appartements, bonjour l’ambiance. Casse-toi, tu pues !

Netflix  fait de  bonnes affaires : avec  le confinement la video en streaming a doublé  son bénéfice net  …

Le concours d’impôts nouveaux est ouvert :  c’est Laurent Berger qui a ouvert le  bal avec une proposition de « taxe sur les entreprises qui ont bénéficié de la crise ». On attend avec intérêt Mélenchon et Martinez … Ah ces gauchos ! Et je ne vous parle pas du « verdissage » !

On va, paraît-il, vers un « embrasement » des  banlieues, à cause des dealers qui ne font  plus  leurs affaires et aussi à cause de la « faim » ! Un lien entre  les deux : cela s’appelle l’économie souterraine. Ne pas prendre à la légère.

Pour ajouter au stress, si besoin : c’est le monde qui serait au bord d’une explosion sociale majeure. Même pas  peur ?

Les bons  plans : la FNAC fait une promo sur cinq téléviseurs. C’est aussi le  moment d’acheter une voiture. Il va falloir faire respecter la « distanciation sociale » (ça y est, je l’ai casé) dans les magasins et les concessions dès le 11 mai.  Les Français auraient déjà accumulé 50 milliards d’euros sur les livrets.

Macron serait devenu le 1er épidémiologiste de France : notre président hypermnésique et insomniaque serait devenu un expert en la matière. Ce qui ne l’empêche pas de douter. De quoi disserter à longueur de temps sur le sujet. Comme dit  Sarkozy, à un moment, il faut décider, et donc prendre  un risque !

Médisite : cinq positions pour brûler le plus de calories au lit… Pour compenser le grignotage et les  petits plats !

Et à part ça ?

Un astéroïde géant va frôler la Terre le 29 avril. Brrr… La NASA surveille de près. On est  rassuré.

On est  mal patron : 70% du muguet nantais ne sera pas cueilli. Le bonheur n’est plus dans le pré.

Kim Jun Un a disparu des écrans radars : énigme. Ce serait à cause d’une opération chirurgicale qui aurait mal tourné. Ce n’est pas le virus, c’est bien connu, il ne passe pas les  frontières fermées.

Elisabeth II a eu 94 ans le 21 avril ! Un anniversaire gâché par Meghan et Harry qui ont annoncé la veille qu’ils ne communiqueraient plus avec les  médias de sa gracieuse majesté. Susceptible  Mémé ! (Précision : Meghan n’est pas la fille de Renaud, comme je l'ai entendu dire)

Bouchons de voitures : ils sont dus à la réouverture des « Drive » de Mac Do ! Qui a dit « rien ne sera plus comme avant dans le monde d’après » ?

20 avril : date d’ouverture de la campagne de déclarations d’impôts (pour ceux qui ont quelque chose à déclarer évidemment).

Le prix du baril de pétrole a chuté en-dessous de 0 $, brièvement, mais du jamais vu. Surproduction, certes, mais aussi jeu des spéculateurs des contrats à terme. Bah, le cours remontera inévitablement et malheureusement. En attendant, les prix à la pompe sont très bas,  mais comme vous ne roulez guère ….

 


NOTRE-DAME UN AN APRES.

Notre Dame de Paris

 

C’était il y a un an, le  15 avril.  A 18h18,  le feu démarrait dans la charpente de Notre-Dame de Paris. Nous dînions chez des amis quand la nouvelle se répandit. La  télé fut allumée et devant nos yeux stupéfaits, nous vîmes le spectacle d’horreur d’un brasier qui avait embrasé toute la toiture. Nous étions entre stupeur et sidération. Les lances des pompiers paraissaient bien dérisoires face à l’ampleur du sinistre. Et, médusés nous vîmes la flèche de Viollet-Le-Duc s’incliner lentement puis s’effondrer et disparaître. Les pompiers firent malgré tout un travail colossal qui permit de sauver le bâtiment, en évitant, au péril de leur vie, aux deux tours de s’effondrer. En même temps, ils avaient permis de sauver les reliques et quelques œuvres inestimables. Au petit matin, les images nous montrèrent l’intérieur de la cathédrale : un spectacle de désolation,  la voute partiellement effondrée, l’amas des poutres calcinées mais au fond, luisant comme intacte la grande croix du chœur semblait nous dire de ne pas désespérer.  Une campagne de dons sans précédent permis de rassembler  près d’un milliard d’euros pour la restauration du monument.

Une course contre la montre.

La  semaine dernière sur la 2 un documentaire nous narrait dans le détail les actions menées pour sauver définitivement l’édifice. Si un an plus tard, la mise en sécurité du site qui est le préalable à la reconstruction, n’est toujours pas achevée, le reportage nous a permis de constater que le devenir  de Notre-Dame est entre de bonnes mains, celles de gens passionnés, de compagnons talentueux, de professionnels de haut niveau. Les travaux de consolidation sont bien avancés, et seraient achevés sans cette maudite crise du coronavirus qui a mis le chantier à l’arrêt.  Les équipes sont motivées pour se remettre au travail le plus tôt possible. Nous savons désormais que Philippe Villeneuve, l’architecte en chef et le Général Georgelin chargé de superviser, mettront tout en œuvre pour que la cathédrale soit définitivement hors de danger avant l’automne. Déjà les trous de la voûte sont bâchés, les vitraux sont déposés et partis à la restauration, les arcs-boutants consolidés par les cintres et l’échafaudage métallique a reçu les renforts nécessaires préalables au démontage   de ses 40 000 tubes fondus ou tordus. Des capteurs permettent de contrôler la stabilité du monument et détecteraient le moindre signe de détresse. Le document diffusé sur France 2 nous a permis de mesurer l’ampleur de la tâche entreprise et de découvrir les techniques utilisées : de quoi être fiers des compétences de nos entreprises et de leurs savoir-faire inégalés. Etonnants ces renforts d’arcs-boutants en bois, réalisés au millimètre près, pesant 8 tonnes, et posés par un grutier, à l’aveugle guidé par talkie, pour finalement s’adapter avec une précision inouïe sur le socle prévu. Impressionnant cet architecte qui connaissait la charpente initiale par cœur et est capable de reconnaître tel morceau calciné au milieu des décombres. Les travaux de sécurisation du site ont déjà coûté 165 millions d’euros. La tâche à accomplir  reste immense : finir de débarrasser les voûtes des nombreux débris qui les encombrent encore, dépose de l’orgue dont les tuyaux doivent être remis à neuf un à un, nettoyage des sols rendu indispensable pour abaisser le taux de plomb présent dans la cathédrale.

Une enquête difficile.

La  piste accidentelle demeure la plus plausible, bien que le procureur de la République de Paris, Rémy Heitz n’exclut aucune hypothèse, mais aucun élément nouveau, à ce jour, n’est venu accréditer une piste criminelle. C’est une enquête hors-normes. Les débris ont fait l’objet d’un examen minutieux, les investigations menées sur place se poursuivent souvent dans des lieux adaptés.  La police scientifique passe les gravats au peigne fin pour isoler les éventuels indices : cables, fils électriques, mégots, boitiers de dérivation… Plus de cent témoins ont été auditionnés pour comprendre l’enchaînement fatal. Notamment  les enquêteurs ont cherché à comprendre la mauvaise interprétation du signal lors de la première alarme incendie, ce qui a fait perdre beaucoup de temps  à la sécurité. Elle a abouti à une intervention retardée des pompiers qui se sont trouvés à leur arrivée face à des flammes  qui avaient beaucoup progressé. On l’a compris, une longue bataille technique est engagée. Espérons que le mystère de cet embrasement sera un jour élucidé.

La cathédrale nous fascine toujours.

La question de sa renaissance ne se pose même pas. La messe du vendredi saint, célébrée par Monseigneur Aupetit, arrivé dans les lieux couvert d’un casque de chantier, est déjà forte en symbole : avant tout, l’édifice même atteint dans son intégrité, est encore et toujours un lieu de culte. Ce moment symbolique, au coeur du christianisme, au plus fort de la passion du Christ, n’a pas été choisi au hasard. Le prélat  se prosterne devant la couronne d’épines sauvée des flammes. La voix de Judith Chemla dit le poème de Claudel, le violon de Renaud Capuçon souligne l’action de grâce et la voix de Philippe Torreton donne l’ampleur lyrique aux méditations qu’il lit. Ensemble, ils portent le message au-delà des murs  par la magie de la télévision. Ils étaient là pour amplifier à la fois le caractère pathétique et la profondeur de ce message, et faire oublier l’absence du public cantonné derrière des écrans lointains. Notre-Dame est encore vivante, comme le Christ ! Le monde entier a vu Notre-Dame brûler, et le monde entier pouvait voir, déjà, Notre-Dame commencer à revivre, avant de renaître un jour définitivement. Elle était faite pour traverser les siècles et cela continuera, nous en avons maintenant la certitude. Si nous sommes attachés à ce qu’elle représente, c’est parce qu’avec elle nous n’habitons pas seulement le présent, nous participons à l’histoire. Derrière la création architecturale, elle incarne physiquement aussi notre aspiration à la transcendance :  avant d’être une prouesse de l’art gothique elle nous offre un lieu pour prier. Et le fait que tant de badauds aient assisté en état de sidération à ce que d'aucun nommerait un « brasier infernal » prouve assez qu’on ne peut arracher à la cathédrale son noyau spirituel. Et cet effroi ressenti par des gens à la foi incertaine est bien la « marque chrétienne » de la France. Une manière de dire que les pierres de Notre-Dame sont sacrées.  Méditation, prière, musique et poésie : l’espoir est  là.

Un architecte amoureux du monument et une renaissance assurée, c’était le message de Pâques de cette année !

 


L’ODYSSEE DE SYLVAIN TESSON

Odyssée avec Tesson

Ne surtout pas rater.

De la  Turquie à la Sardaigne, l’écrivain voyageur est parti pour Arte dans le sillage d’Ulysse,  le Héros d’Homère. Avec lui, on embarque sur les eaux de la  Méditerranée qui ont vu naître un mythe fondateur de notre civilisation.  « L’Iliade et l’Odyssée », la référence de François-Xavier Bellamy.  Nous en retrouvons la définition sous les lignes de Sylvain Tesson : « Nous levons l’ancre à Marseille. Le calcaire des Calanques a la pureté d’un marbre égéen. Hélios éclaire la Bonne Mère phocéenne révélant le miracle méditerranéen : la triple source gréco-romaine, juive et chrétienne a abouti à un miracle qui s’appelle l’Europe. Braudel l’avait dit il y a trente ans : tout s’organise ici en triade. La vigne, l’olivier et le blé. Le vent, la lumière et le calcaire. Athène, Rome et Jérusalem. Le  Christ, Athéna et César. Ce sont les blasons du Mare Nostrum. » …

Pendant un mois et demi, Christophe Raylat, le réalisateur promène ses caméras  dans tous les lieux où Ulysse a fait étape. Pendant six semaines, avec ses comparses, il  remonte le fil de l’Odyssée dans le désordre, reliant  les sites inventoriés par Bérard. A chaque escale, un invité les rejoint à bord : archéologue, philologue, artiste, savant ou écrivain. Tous brûlent de la même passion : l’Antiquité. Avec  un conseil qui vaut par les temps qui courent : « quand on se confine, prendre soin de s’entourer de compagnons versés dans les humanités ! Le temps passe plus subtilement. »

Ainsi vogue le navire, de jour en jour, d’île en île, jusqu’à la tendre Ithaque où la douceur de l’air confirme qu’Ulysse a bien fait de lutter dix années  pour retrouver sa terre. A chaque rencontre, à chaque coup de vent, l’Odyssée apparaît comme un poème vivant, sous nos yeux déployés.

Pour les Grecs, l’Iliade et l’Odyssée s’inscrivent comme le véhicule du renouveau !  Grâce aux textes,  les Grecs comprennent qui ils sont. Les deux poèmes rassemblent les informations et indiquent comment piloter les bateaux, sacrifier aux dieux, festoyer et combattre, c’est-à-dire comment vivre. Les deux poèmes structurent l’identité… Certains hommes  modernes pensent que le monde est né le jour de leur naissance.   L’idée d’une identité collective insulte leur fierté individuelle. Narcisse n’aime pas Homère. L’une des joies à bord est de s’apercevoir que rien n’a changé depuis deux millénaires et demi sous le soleil. La vie se joue toujours au même tempo… "C’est cela que nous sommes partis chercher en hissant les voiles : ce qui demeure". Sur cette terre, le changement est une imposture, demain une illusion et la « perfectibilité de l’homme » une calembredaine…  L’homme a besoin d’un récit pour savoir qui il est.  Il ne saurait vivre sans mythes. Ne pas s’abreuver à la source des vieux textes est pire qu’une paresse.  C’est un confinement : le confinement de soi-même en soi-même. Cela  donne des hommes à la triste figure, très ignorants, très fiers d’eux-mêmes, enfermés  dans un ennui qui s’appelle le présent.  François-Xavier Bellamy ne dit pas autre chose dans son livre « Demeure » !

Et si les portes de la cité se ferment, on peut lire avec des yeux toujours neufs l’Iliade et l’Odyssée. Le mythe vient à notre secours dans les temps de réclusion ! Quand un cheval de Troie entre dans une ville, porteur d’un virus qui affole les esprits et paralyse les  corps, on a intérêt à emprunter les seules portes encore ouvertes : celles de la poésie ! 

Du lundi 13 avril au vendredi 17 avril, à 17H45, la  chaine ARTE diffusera la série « Dans le  sillage d’Ulysse »,  avec  Sylvain Tesson.  Un documentaire réalisé par Christophe Raylat. 5 épisodes de 26  mn. 

Rien de vous empêche en même temps de relire l’œuvre d’Homère.  Bon confinement !

 


DEBAUCHE DE COM’

Guignol-1

L’épidémie que nous subissons constitue un test concret de la capacité des gouvernants à la combattre. Il suffit de voir les stratégies divergentes d’un pays à l’autre pour s’en convaincre. C’est même un test impitoyable dans la mesure où on peut apprécier presque en temps réel  la performance de ceux qui tiennent les manettes. Chez nous, elle se mesure au bilan que dresse chaque soir le professeur Jérôme Salomon, le Directeur Général de la Santé, égrenant sa liste morbide mesurant l’évolution de l’infection de la population par le virus, en nombre de malades, en cas graves et en décès.  Mais pour morbides qu’elles puissent paraître, les statistiques dont on nous abreuve ont un objectif : même si comparaison n’est pas  raison, elles sont utiles au gouvernement pour lui permettre de nourrir l’opinion publique. Ainsi, le « politique » peut s’en servir pour assurer sa dialectique et orienter sa communication, en donnant l’impression d’être pro-actif, en suivant la réalité.

Symptôme révélateur d’un pouvoir dépassé.

Ce besoin de recourir au « paravent » scientifique qu’ont le Gouvernement et le Président de la République, en s’entourant de « comités » largement mis en avant pour cautionner les décisions prises, peut être reçu comme un besoin de se retrancher derrière l’argument indiscutable fourni par la  science. On peut y voir  le signe d’un pouvoir qui aurait peur d’assumer ses  choix. En fait de "politiques", nous sommes bien en présence de technocrates désincarnés qui nous administrent plus qu’ils ne nous gouvernent. Ce qui expliquerait qu’on ait un exécutif plus suiviste qu’anticipant qui fait déplacer des malades à grands renforts de trains, hélicoptères, bateaux, pour montrer qu’il agit, alors que des cliniques privées à proximité restent vides et l’arme au pied !!!! (TF1 13H, du 1/04) Tout ça pour tenter de donner le change. 

Une épidémie d’abord prise à la légère.

Rappelons-nous les propos de la Ministre de la Santé fin janvier. Ils témoignaient de l’appréciation qu’on avait alors à l’Elysée et à Matignon sur l’improbabilité que la crise chinoise  qui n’en était qu’à ses débuts parvienne jusqu’à nous. Nulle précaution, nulle anticipation alors. Nous campions sur la certitude d’avoir le meilleur système de  santé du monde, de toute façon capable de faire  face si  par nature le virus osait pointer  le bout de son nez chez nous. Nous sommes pourtant le pays qui a inscrit le principe de précaution dans notre Constitution. Cela me rappelle le Maréchal Le Boeuf disant à Napoléon III qu’il ne manquait  pas un bouton de guêtre à ses soldats pour déclarer la guerre à l’Allemagne, en 1870. Ce qui me confirme dans ce jugement c’est l’accident Buzyn.  Déjà, voir la Ministre de la Santé abandonner son poste alors que la crise sanitaire en était aux prémices, pour aller remplacer au pied levé le candidat Griveaux dans les conditions que l’on sait, c’était à la limite surréaliste. Probablement amère du score  pitoyable qu’elle a obtenue, elle en a rajouté  dans une interview dont les propos laissent rêveurs, pour affirmer qu’elle avait alerté l’exécutif  du péril qui s’annonçait.  On avait donc bien pris du retard dans la mise en place du dispositif de lutte contre une pandémie déjà en route.

Déluge verbal présidentiel : la verbigouvernance.

Cette grille de lecture nous permet de comprendre l’enchaînement des actions gouvernementales à partir de la fin de la première semaine de mars : prise de parole solennelle de Macron  le 12 mars, annonçant la fermeture  des écoles à partir du 16 mars, irruption de Philippe au 20H le 14 mars, veille des élections pour annoncer la tenue des élections mais la fermeture de tous les commerces sauf de ravitaillement, dès le soir même, puis à nouveau Macron le 16 mars pour annoncer  les  deux premières semaines de confinement. Cette  avalanche de décisions témoigne d’une précipitation et  tombe sur une France insouciante qui n’y comprend rien, continue de se promener et de profiter du soleil printanier. Il faudra  le confinement strict pour que la prise de conscience ait enfin lieu. Il faudra du temps  pour s’apercevoir qu’il est justifié avant tout par une pénurie …  de tout : de  masques, de tests, de gel hydro-alcoolique, de respirateurs, de personnels  soignants. On découvre alors que nous sommes  « verbigouvernés ». On parle  beaucoup pour occulter une réalité sur laquelle on ne peut plus que faire semblant d’agir. Alors, Macron nous soule !  Il est partout, se déploie sur le terrain, à la Salpétrière, à Necker, dans un Ehpad, se métamorphose en chef de guerre en pérorant devant un hôpital militaire pour le symbole.  Mais enfin,  est-ce son rôle ? Tout ce qu’il annonce il l’a déjà dit à d’autres et multiples occasions.  Le Premier Ministre n’est pas  en reste qui doit prendre  une heure et demie à la télé  vendredi dernier pour faire  le tour par le menu de tout ce qui a été entrepris, aréopage de scientifiques à l’appui, pour la fiabilité. Peur que la sienne ne suffise pas ?

Sondage cruel.

L’exécutif donne l’impression de courir après le temps perdu. On découvrira un jour qu’on aurait pu peut-être faire autrement. Au moins au passage, Roselyne Bachelot et ses millions de vaccins contre  la grippe  H1N1 se sera vue réhabilitée par ceux-là mêmes qui l’avaient pendue haut et court à l’époque. Nos gouvernants  courent surtout après leur crédibilité.  Car si certains sondages  (Harris par exemple) semblent montrer une certaine cote de l’exécutif, le sondage approfondi publié par le Figaro mardi dernier est impitoyable et exprime une confiance en chute libre :  69% des Français pensent que l’action du gouvernement n’est pas claire, 70% qu’il ne dit pas la vérité, 75%  qu’il n’a pas pris les bonnes décisions, 75% qu’il n’a pas fait ce qu’il faut pour équiper  les hôpitaux, 79% qu’il ne sait pas où il va, 88% qu’il aurait dû décider le confinement plus tôt… D’où la tentation d’occuper  les médias pour noyer la communication et empêcher l’opposition de s’exprimer, avec un Premier Ministre  venant lui aussi régulièrement à la télé, un Ministre de la Santé donnant le compte-rendu précis et quotidien de la situation et une porte-parole zélée qui accumule les  bourdes ! Sauf que l’efficacité du verbe présidentiel est indexée sur sa solennité. A se prononcer sur tout et à se répéter sans cesse, Macron le banalise : imagine-t-on le Général  De Gaulle s’adresser à la nation pour annoncer qu’il a commandé un milliard de masques ! Il a encore parlé pour ne rien dire (de plus), entends-je autour de moi. Et le fait d’appeler sans cesse à l’union nationale est la preuve la plus certaine qu’elle n’est pas réalisée, car réitérer une consigne trahit toujours l’insuffisance, sinon l’échec de son application.  

Vous l’avez compris, la débauche de com’ c’est le signe le plus tangible que le pouvoir est désemparé. Pas certain qu’il sauve les meubles de cette façon.

 


SUR LES RESEAUX DECHAINES…

Internet

 

Quelques nouvelles lues ici ou là …. Bien évidemment, le  virus se taille la  part du lion.

Coronavirus 1 : une enquête a permis d’établir que le pangolin n’y était pour rien (Le  club des Echos). Nous voilà rassurés.

Coronavirus 2 : le Prince  Charles  est contaminé. Quelle époque !  Même les virus ne respectent plus rien !

Coronavirus 3 : Après sa démission du conseil scientifique de Macron, « le Professeur Raoult est-il le De Gaulle du Covid 19 ? » se demande l’Obs. Nouvelle version de « j’ai raison seul contre tous ! ».  Espérons qu’il supporte la comparaison avec le Général.

Conoravirus 4 : le côté obscur de  la force. Alors que les Français applaudissent les soignants tous les soirs à 20H, des « bas de plafond» se permettent d’ostraciser des infirmiers ou des soignants qui habitent leur immeuble en leur demandant avec insistance d’aller vivre ailleurs, pour ne pas être contaminés. Honteux !

Coronavirus 5 : la  crise sanitaire aura des conséquences sur la croissance. Récession : 3 Points de moins de PIB pour Bruno Le Maire, si le confinement dure un mois ;  6 points de  moins pour l’Insee si le confinement dure  deux mois. Cohérent. Qui peut me dire combien de  points en moins si le confinement dure trois  mois… ?

Coronavirus 6 : Un constat impressionnant. Depuis le confinement, l’air est  plus  respirable dans les  grandes villes  et  particulièrement à Paris. CQFD. Pourvu que ça ne donne pas  des idées à Hidalgo. Je parie qu’on ne va pas tarder à nous annoncer aussi un record triomphal de moindre  mortalité sur les routes.

Coronavirus 7 : Je lisais naguère que  nos savants qui explorent la galaxie comprenaient mieux les « trous noirs ». Ils n’ont pas vu que nos maisons de retraite seraient le trou noir de l’épidémie (L’opinion). Trop proches, certainement. 

Coronavirus 8 : Des masques moisis auraient été livrés à des soignants à la Réunion. Très regrettable ! On ne peut pas croire que ce soit la durée du voyage, même par bateau, qui en soit la cause. Or plaisanterie, la question reste posée : « Où sont passés  les masques ? » Nos  policiers ont dû donner les leurs aux hôpitaux, alors qu’ils sont en première ligne pour faire respecter  le  confinement….

Boulet : « On ne va pas  demander aux enseignants qui ne travaillent pas de traverser toute la France pour aller ramasser des fraises ! » Je traduis : «  On en va quand même pas demander aux fainéants de bosser un peu ! ».  Les enseignants qui s’échinent pour trouver des solutions avec internet pour faire cours auront apprécié. De qui est la boulette ? Eh oui, gagné, c’est Sibeth. A croire qu’elle a été élevée au jus d’Hanouna.

Carnet mondain : Meghan et Harry vont parait-il quitter leur manoir de  Vancouver au Canada. Ils hésitent entre la Californie et l’Angleterre pour se poser après le « Megxit » du 31 mars.

Air du temps : « l’Internaute » propose 40 lieux pour se sentir seul au monde ! Le site ne précise pas si c’est loin des virus.

Edition : finalement c’est Stock qui publiera l’autobiographie de Woody Allen.

Pas sortis de l’auberge : on connait le « conseil scientifique » chargé de conseiller Macron. Le président de la République a installé cette semaine un nouveau "comité de chercheurs" pour accompagner le gouvernement dans le choix de sa stratégie de sortie du confinement imposé à la population depuis le 17 mars. Notamment en explorant le potentiel des outils numériques et des données de localisation. Le confinement risque de durer longtemps : le temps qu’ils étudient toutes les hypothèses et testent les solutions !

Aïe : Cyril Hanouna prépare une émission TPMP de 48h en direct de son domicile !