HISTOIRE
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COMMENT RECONSTRUIRE UNE EDUCATION NATIONALE EFFICACE .

Ministère_de_l'Éducation_Nationale

Notre système éducatif s’est effondré.

Les efforts pour le restaurer sur des bases nouvelles n’ont donné que des résultats mitigés. Quelques progrès ont été réalisés, notamment dans le primaire, grâce à l’action engagée par Jean-Michel Blanquer, mais celle-ci a été interrompue par son remplacement par Pap Ndiaye. Pour réussir à redresser la barre complètement, il faudrait une action qui s’inscrive dans le temps long et en finir avec tout ce qui sape la finalité du système, la transmission des connaissances et du savoir, qu’il s’agisse de l’idéologie de l’égalitarisme ou des théories pédagogistes, qui ont mené aux résultats que l’on connait.

Il convient de s’interroger sur ce qui faisait la pérennité du système éducatif dont le succès ne s’est pas démenti pendant presque un siècle, assurant l’ascenseur social et contribuant à former des adultes instruits, munis d’un solide esprit critique et formés pour affronter la vie civique, sociale et professionnelle.

De quoi a-t-on besoin ? 

D’objectifs clairs pour les contenus d’enseignement, de méthodes qui prennent en compte les acquis des neurosciences (on sait comment le cerveau apprend), et d’enseignants correctement formés. Jean-Michel Blanquer avait amorcé la tâche : l’accent mis sur les savoirs fondamentaux, la création du Conseil scientifique présidé par Stanislas Dehaene, professeur de neurosciences, et la mise en place du Conseil des Sages de la Laïcité. Nous ne partons pas de rien. Il faudrait aller beaucoup plus loin dans la refondation.

L’écosystème « Education nationale »

On l’ignore souvent, mais notre système éducatif reposait sur tout un écosystème qui en assurait la solidité et la cohésion. Porté par l’universalisme républicain, il avait formé des bataillons d’instituteurs et de professeurs sur un modèle unique, parfaitement en cohérence avec la société qui les entourait. Et le dispositif poussait ses ramifications jusqu’au plus près du terrain. Le principal outil était constitué par les Ecoles normales départementales dans lesquelles on entrait par concours, en seconde et où les « élèves-maîtres » passaient le bac avant de suivre l’année de formation professionnelle. Ils pouvaient alors s’initier aux doctrines pédagogiques et à la psychologie des enfants et des adolescents, découvrir le « code soleil », sorte de bréviaire de l’instit, et s’entraîner dans les classes d’application implantées autour de l’’école. Les élèves-maitres étaient recrutés parmi les élèves des cours complémentaires, plus tard, des collèges, par le biais de classes de troisième spéciales « préparatoires au concours » implantées au moins à raison d’une par canton, de façon à capter le public issu des classes sociales ouvrière et moyennes. Les professeurs des écoles normales étaient eux-mêmes formés à part, par l’Ecole normale supérieur de Saint-Cloud. Des fondations en béton pour l’enseignement primaire, assurant la cohérence du dispositif dans toute la France : des instituteurs avec les mêmes points de repères de Lille à Marseille et de Brest à Strasbourg.

Ce n’est pas par hasard si le système a commencé à dysfonctionner quand on a remplacé les écoles normales par les IUFM confié aux universités. Tragique erreur :  autant de formations différentes que d’universités. En plus des contenus fumeux et plus idéologiques que professionnalisant. Trop de professeurs se retrouvent devant une classe pour la première fois sans avoir jamais fait le moindre stage de formation.

Il ne s’agit pas de revenir au passé.

Mais au moins cherchons à nous en inspirer. J’ai à l’esprit quelques priorités : s’assurer du niveau des connaissances en rapport avec l’enseignement à dispenser au moment du recrutement, sortir la formation des mains des universitaires en recréant des écoles professionnelles où l’on apprend le métier, mettre fin au « prof de la maternelle à l’université » en recrutant à deux niveaux : Bac+ 2 pour maternelle-primaire-collège, Licence pour lycée et classes supérieures. Chacun choisissant son objectif de formation au moment du recrutement.

Une chose est certaine : il faudra du temps, notamment pour former les professeurs de ces écoles professionnelles sur un même modèle, quitte à rétablir l’Ecole normale supérieure de Saint-Cloud.

 


A CHRISTINE (Lagarde) ET URSULA (Von Der Leyen)…

Ursula-von-der-Leyen-Christine-Lagarde

Il faudrait qu’elles mettent leur montre à l’heure. C’est le moment !

D’abord à Christine Lagarde.

Dans un article, le Financial Tribune alerte : « Le spectre de l'inflation basse revient hanter la zone Euro ». En fait, c’est la déflation qui menace. De plus en plus de voix se joignent pour critiquer la politique de la BCE qui est en train de tuer la croissance, déjà anémique, et de nous mener à la déflation. Le geste récent de baisse des taux de 0,25% est trop timide. Face aux Etats-Unis et à la Chine, la BCE est trop prudente et cela depuis des mois. Le prétexte de l’inflation ne tient pas : elle s'écroule en France (1,1% en septembre), et l’économie allemande est quasiment à l’arrêt. L’Europe se fait distancer par les Etats-Unis comme le montre le dossier publié par « The Economist ». Le journal dresse un tableau de l'écrasante domination de l'économie américaine. Depuis 30 ans, les US ont crû beaucoup plus vite que toutes les autres économies. En 1990, le PIB américain représentait 2/5 du PIB du G7 des pays développés, aujourd'hui c'est 50%. Par habitant, les Américains sont 40% au-dessus de l'Europe de l'Ouest, et 60% au-dessus du Japon. Et les rebonds sont puissants.
Même après les crises : les US sont le seul pays du G20 où la production et l'emploi sont au-dessus des niveaux pré-Covid. Il faut dire qu’ils ont de nombreux atouts :  la taille du marché joue pour eux, les choix énergétiques souvent décriés qui ont fait des US un pays autonome et exportateur d'énergie, La mobilité et la flexibilité de l'emploi, la puissance de la Bourse et la puissance de la machine financière, notamment de l'investissement dans les entreprises, de la start-up aux grandes entreprises… Bref, tout le contraire de l'Europe. Bien sûr, tout n’y est pas rose, mais quand même ! Il est temps que l’Union européenne se secoue.

Maintenant, Ursula Von Der Leyen.

Les constructeurs automobiles européens sont sous pression, les constructeurs chinois sont en mode conquête. Le salon de l’auto de Paris en a été une parfaite illustration. La chute du marché de l’automobile provoquée par la marche forcée imposée vers la voiture électrique est une catastrophe pour les industries européennes : fabrication de batteries pagailleuse, voitures électriques inadaptées, avec une main mise chinoise sur leur construction… Ce sont ses joyaux industriels qui font vivre des milliers d’ouvriers que l’Europe est en train de saborder, alors que les Chinois continueront de fabriquer des véhicule thermiques pour l’Afrique. D’ailleurs Porsche retarde son passage au tout électrique. C’est clair, le consommateur européen, et particulièrement le Français, rechigne devant ce qu’on lui propose et devant le prix. Il est d’autant plus réticent qu’il a compris que les voitures électriques étaient une arnaque écologique à tous points de vue, au moment où les matières premières nécessaires à leur fabrication s’épuisent dangereusement et où la production d’électricité pour les alimenter est loin d’être garantie. On constate déjà des difficultés en France pour alimenter les Data Centers, très gros consommateurs à la croissance exponentielle.  Puisqu’il y a une clause de « revoyure » pour entériner la date de 2035 pour mettre fin à la construction des voitures thermiques, il faut en profiter pour reculer cette échéance d’autant plus néfaste que l’Europe est la seule dans le monde à se tirer cette balle dans le pied.

Christine et Ursula, réveillez-vous !


 


100 000 MILLIARDS ! (de mille sabords)

Dette  mondiale

 

C’est le montant de la dette mondiale.

Le FMI vient de rendre son rapport. La dette devrait atteindre 100% du PIB mondial avant la fin de la décennie. Mais nous sommes déjà largement au-dessus. Et le FMI prévient : c’est trop ! Le rapport met en lumière une accélération inédite de la dette des États sur les 5 dernières années. Il lance un avertissement qui s'adresse surtout aux États-Unis et à la Chine en dérapage incontrôlé. Mais il s'inquiète aussi pour la Grande-Bretagne, l'Italie, le Brésil, l'Afrique du Sud et...la France, évidemment.

La recette est  simple.

Il va falloir dépenser moins, mais dépenser mieux, avec deux objectifs : protéger et investir, et baisser le pourcentage de dette mondiale de 3 à 4.5%, le plus rapidement possible. C'est possible. Mais les États-Unis ne le feront pas, que ce soit Harris ou Trump, et la Chine non plus car sa croissance dépend des packages de relance. Quant à la France, aura-t-elle le courage politique dans le contexte que nous connaissons ? Le FMI prévient :  plus on attendra, plus ce sera douloureux. Un avertissement de bon sens. Et un conseil au passage qui résonne comme une directive pour le gouvernement : Il faut des politiques fiscales qui préservent la croissance et protègent les ménages vulnérables, c’est-à-dire distribuer de l'argent uniquement pour ceux qui en ont, vraiment, besoin et dépenser de l'argent uniquement pour générer de la croissance.  Tout est dit.

L’Europe se tire une balle…

Pendant ce temps-là l’Europe saborde son fleuron industriel qu’est l’industrie automobile. Au moment où s’ouvre le salon de l’auto à Paris, Carlos Tavares, patron de Stellantis, prévient : « il va falloir fermer des usines ».  En cause un calendrier de marche forcée à « l’électrique » que les consommateurs rechignent à acheter, et des pénalités de plus en plus lourdes sur les véhicules « thermiques ». La Commission impose la fin de la production des véhicules thermiques en 2035 et l’objectif de neutralité carbone pour l’Europe en 2050, alors qu’elle n’est responsable que de 1/10ème des émissions mondiales et la France d’à peine 1/100ème !  Pendant ce temps-là les Chinois vont nous vendre leurs voitures électriques en inondant le marché et continuer de fabriquer des voitures thermiques pour l’Afrique. On comprend que « ça grogne » notamment chez les industriels allemands.

On espère que la BCE va baisser ses taux de 0,50 cette semaine, car, non seulement l’inflation a disparu, mais la déflation menace. De plus en plus de voix critiquent la politique de la BCE qui est en train de tuer la croissance, déjà anémique. Et nous avons besoin de croissance pour nous désendetter…

Avec le  budget « Barnier » en plus, on n’a pas fini de serrer les dents, d'autant plus que tous les  tocards s'y mettent pour le dézinguer.

 


PAS UN POUR RELEVER L’AUTRE !

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Politiciens débiles.

Trouver le moyen de faire élire une députée LFI à la présidence de la prestigieuse commission des Affaires économiques de l’Assemblée nationale, il fallait le faire ! Eh bien ils y sont arrivés :  Attal a décidé de « jouer au con » et Wauquiez a trouvé le moyen de lui emboiter le pas. Il a manqué les voix de la Droite Républicaine au candidat macroniste. Décidément, à force de ne penser qu’à 2027, leurs neurones deviennent fous. Le problème, c’est que le festival continue avec la présentation du budget 2025. Avant même que Michel que Barnier annonce son budget, toutes les déclarations et tous les articles de presse étaient prêts. C’est l’occasion pour les politiques de tous bords de se faire remarquer en « défendant les Français » en vue d'une prochaine élection. L’heure n’a pas sonné qu’on a déjà droit à toutes les supputations et au concours Lépine de la hausse d’impôts pour les uns, et en ce domaine, la gauche est imbattable, au catalogue des baisses de dépenses pour les autres, surtout pour annoncer celles qui n’en sont pas. Aucun débat de fond et aucun sens du bien commun.

Pourtant la situation financière de la France est grave.

Le trou financier que le Premier Ministre a trouvé à son arrivée est plus qu’alarmant. En 2022, Valérie Pécresse déclarait qu’Emmanuel Macron et son gouvernement avaient « cramé la caisse ». Que ne lui a-t-on pas reproché ? Aujourd’hui, les Français découvrent que la dette a augmenté de plus de 1200 milliards d’euros, au moment où nous empruntons à des taux supérieurs à ceux de la Grèce, de l’Espagne et du Portugal.  Pour autant, aucune réforme de l’État n’a été engagée.  Ceux qui étaient il y a peu au pouvoir portent une lourde responsabilité et pourraient au moins avoir la pudeur de se faire discrets et devraient déployer leurs efforts pour aider à réparer le résultat de leurs négligences.  

Le bal des hypocrites et des incompétents.

Et nous assistons sous nos yeux effarés à un véritable bal des hypocrites et des incompétents. Nous voyons que ceux qui sont les plus critiques sont ceux qui ont déjà été à la manœuvre et n'ont jamais rien fait pour nos finances publiques, ceux qui ne comprennent rien à l'économie et sont obsédés par leur élection. Michel Barnier a présenté son budget 2025, et, évidemment, tout le monde ou presque est contre, sans l'avoir lu. Il aurait d'ailleurs annoncé n'importe quoi d'autre, les réactions auraient été les mêmes, par principe. Tout le monde est contre mais personne ne propose rien de sérieux. La palme revenant au catalogue des impôts de notre Front populaire, avec en « guest star », l’inénarrable Olivier Faure. Dans ce contexte d’urgence absolue, notre Premier ministre a la lourde tâche de porter un budget de colmatage du bateau France en train de couler. Impôts et rabot sur les dépenses sont des solutions d’urgence, faute de majorité pour voter des réformes structurelles, et ce budget ne peut plaire à personne, mais l’esprit de responsabilité doit l’emporter. Il nous revient d’abord d’éviter la crise financière qui guette notre État en faillite.

Ce budget a le mérite de prendre en compte pour une fois la gravité de la situation.

Il a le mérite de s'attaquer aux dépenses publiques et en particulier à l'obésité des services publics, et c'est une première. Il mise certes beaucoup sur les impôts, et une partie de ce recours systématique à l'impôt est critiquable, mais, le gouvernement n’a pas le choix. Aux donneurs de leçon, qui arpentent les plateaux télés et squattent les colonnes de la presse pour déclarer qu’ils refusent toute hausse d’impôt, ont la critique facile pour chaque proposition, un quart d’heure de décence ne leur ferait pas de mal en se rappelant que ce sont les déficits d’hier qui font les impôts d’aujourd’hui. Aucun frein n’a été mis au "quoi qu’il en coûte" et à "l’argent magique" de Macron, aucune réforme structurelle n’a été menée pour réduire le train de vie de l’État ou supprimer les doublons. Aucune chasse aux dépenses inutiles n’a été faite.

Il faut soutenir ce budget.

Est-il juste ? Non. Mais aucun budget de « crise », et nous sommes en crise, ne peut être juste.
Est-il parfait ? Loin de là. Mais aucun budget de « crise » ne peut être parfait.
Est-il efficace ? En partie oui. Car il va permettre d'arrêter la course folle de nos dépenses publiques qui nous a menés dans le mur.  C’est déjà ça ! Et ce dans un contexte d’instabilité qui peut faire basculer les marchés à la moindre étincelle et nous jeter dans le gouffre.  

Mais allez demander à des irresponsables d’en avoir conscience ?

 


LE DERAISONNEMENT CLIMATIQUE

Déraisonnement climatique

 

Je dois d’abord vous expliquer pourquoi je m’intéresse aux ouvrages qui traitent du climat.

Professeur de géographie, la géographie physique de la Terre a été au cœur de mes études universitaires et comme normalien, j’ai reçu une solide formation à l’esprit critique. Je fais partie de ceux à qui « on ne la fait pas facilement ». J’aime bien creuser quand un sujet me paraît biaisé. Et, aujourd’hui, s’il y a bien un sujet qui prête à interrogation, c’est celui du changement de climat. Je prends deux indices qui m’interpellent :  d’abord, la notion de « dérèglement climatique ». C’est un pléonasme. S’il y a bien quelque chose qui est chaotique par nature, et donc impossible à régler, ce sont les mécanismes météorologiques déclenchés par les pressions, les vents et leur direction, depuis que la Terre existe. Voilà pourquoi, en ce 21ème siècle, malgré tous nos satellites, nos ordinateurs et leurs « modèles », le recours à l’IA…, on n’arrive toujours pas à prévoir le temps qu’il va faire avec précision au-delà de 48 heures. Deuxième indice : sur le service public, on nous présente désormais un bulletin « météo-climat ».  Une ineptie ! C’est associer deux notions totalement différentes et créer une confusion regrettable. En climatologie, on considère qu’une donnée météo devient une donnée climatique si elle est stable pendant au moins 30 ans. Ainsi la température de la Méditerranée cet été est anormalement élevée.  Ce n’est pas pour autant une preuve du réchauffement climatique. Pour l’instant c’est un aléa météorologique. On en reparlera dans 30 ans, si le phénomène reste constant. De même nous avons eu en 2022 un été caniculaire qui devait devenir la règle et nous conduire à 50° en 2050… On a vu qu’il n’en est rien ! Autrement dit, on nous raconte n’importe quoi. Le tout est de savoir pourquoi.

J’ai donc lu le dernier livre de François Gervais qui a été en tête des ventes « Le déraisonnement climatique », dont le titre m’a interpellé et dans lequel le physicien montre à quel point l'inquiétude climatique et la transition vers l'électrique sont profondément irrationnelles. L’auteur n’est pas le premier venu. Professeur à l’université de Tours, médaillé du CNRS et primé par l’Académie des Sciences, il est spécialiste de thermodynamique. Il a été directeur d’un laboratoire du CNRS et expert reviewer des rapports AR5 et AR6 (2022) du GIEC. J’ai aussi lu en son temps « l’Imposture climatique » de Claude Allègre, et « Climat, la marge d’incertitude » de Jeff O’Koonin. Curieux comme les géophysiciens sont en désaccord avec les « climatologues » et technocrates du GIEC. Il serait ridicule de les taxer de complotisme. Rendons plutôt à la science ce qui revient à la science !

Le réchauffement climatique en question.

Dans son ouvrage, François Gervais cherche à démontrer, chiffres à l’appui, comment les écologistes conduisent à influencer des décisions plus idéologiques que scientifiques en se servant du réchauffement climatique, et amène l’auteur à poser les questions : « selon les propres chiffres du GIEC, l'Europe n'est responsable que d'un dixième des émissions mondiales de CO2, la France d'à peine un centième. D'ici 2050, la « culpabilité » de la France relèvera donc de l'ordre du millième de degré. Y a-t-il vraiment là de quoi mettre en place le sabordage des plus importantes filières industrielles (automobile, chimie, agriculture, énergie...) ? Ce millième de degré hexagonal d'ici 2050 justifie-t-il l'instauration d'un « passe carbone », comme la Commission européenne vient de l'annoncer ? ». En deux parties, l’auteur tente d’y répondre.

1ère  partie : Tribulations en Absurdie.

Sans entrer dans le détail évidemment, François Gervais explique d’abord ce qu’est la vraie nature du dioxyde de carbone (CO2), bien plus bénéfique que démoniaque. Sa concentration dans l’atmosphère  n’excède guère 0,04% et son augmentation annuelle reste de l’ordre de  0,0002%.  La fraction de l’échauffement due à l’Homme, même en reprenant les chiffres du GIEC n’excéderait pas 0,2° C d’ici 2050.  Sait-on par ailleurs, que le CO2 est un composé irremplaçable et indispensable pour la vie des plantes : 1/3 de ses émissions ont contribué à verdir la Terre, apportant 24% de biomasse supplémentaire en 33 ans. Le CO2 loin d’être un poison joue un rôle important pour la biodiversité. Il démontre aussi que les augmentations  de CO2 ne peuvent commander la  météo. Les océans ne risquent ni de déborder, ni de bouillir… Les voitures électriques, la saga de l’hydrogène, l’inefficacité des énergies intermittentes, en « Absurdie », tout est possible ! le soi-disant consensus proclamé  par le GIEC est écorné par les déclarations du Prix Nobel de physique 2022  John Clauser qui déclare : « Il n’y a pas de véritable crise climatique » et par la déclaration de 1632  éminents scientifiques, universitaires, ingénieurs qui ont signé  la déclaration « Il n’y a pas d’urgence climatique » envoyée au Secrétaire général de l’ONU. Mais le « machin » reste sourd. Et les médias ne s’en sont fait guère l’écho. Voudrait-on nous faire croire à  un consensus qui n'en est pas un qu'on ne s'y prendrait pas autrement.

2ème partie : Revenir à la raison.

L’auteur revient sur le   mythe de Gaïa, et expose comment la Terre s’est formée et  comment elle est   devenue une incarnation de la « Terre Mère », débouchant sur un mouvement politique totalitaire prônant la décroissance, l’antiscience, l’antitechnologie. Il montre aussi comment la  controverse, inhérente à la méthode scientifique est devenue impossible. Il montre l’apport de la puissance d’investigation de la spectrométrie infrarouge appliquée au CO2 atmosphérique, au méthane et au protoxyde d’azote, dont les mesures ne sont pas prises en compte par les « climatologues »… Il met enfin en évidence comment l’appel de la Banque mondiale à lever 89 000 milliards de dollars pour la  « finance climatique », relevé  à 150 000  milliards par la COP26,  confirmé par la COP 27, conduit à un creusement insondable de la dette publique et à une crise financière mondiale. 

Les décisions prises par les responsables politiques nationaux et européens vont conduire à de gigantesques catastrophes économiques et sociales. Le marxisme promettait l'abondance, l'écologisme incite les plus démunis à se résigner à la misère, rebaptisée « sobriété ».  « Une poignée de philosophes et de savants ont lentement sorti l'humanité de l'obscurantisme, une poignée d'idéologues la feront-ils brutalement replonger ? »

Ouvrir le débat.

François Gervais est souvent victime de dénigrement dans des articles qui l’accusent d’être « climato-sceptique », écrit par des gens qui voudraient même l’empêcher de s’exprimer. Il est interdit d’expression sur les chaînes publiques !  Sauf à considérer que tous les scientifiques qui tirent, comme  lui, la  sonnette d’alarme, sont des imbéciles, il serait peut-être temps qu’au moins soit  ouvert au grand jour  le débat qu’ils réclament.

 


LECON D’ELEGANCE

Barnier assemblée


Les commentateurs découvrent Michel Barnier.

Son discours de politique générale devant l’Assemblée nationale aura duré près d’une heure trente, insensible au chahut des uns, aux invectives des autres, impossible à perturber. Discours molasson auront conclu les uns, creux parce que n’entrant pas dans le détail selon d’autres… Il faut dire qu’ils ne sont pas habitués à la hauteur de vue, et souvent confondent ton agressif et fermeté. Enfin, rappelons tout de même qu’un discours de politique générale se doit d’être « général » justement et pas un catalogue de la Redoute. Avec Michel Barnier, il va falloir qu’ils s’habituent à l’élégance. 

Elégance de l’attitude.

D’abord, il en impose par sa stature, comme on dit. Il est difficile de le faire se départir de son calme. Il déroule son propos du pas lent et assuré du montagnard qui gravit la pente. Et il s’adresse à tous, se tournant alternativement vers la gauche, vers la droite, ou vers le centre. Le geste est sobre mais précis et ponctue le propos. La voix porte sans hausser jamais le volume, le prononcé est impeccable avec ce qu’il faut d’inflexion pour accompagner la compréhension. Ceux qui sont inattentifs le trouveront ennuyeux. Mais il s’adresse à ceux qui ne sont pas là pour s’amuser. Pour ceux qui suivent, une fois leur attention captée, pris par la clarté de l’exposé, le temps ne paraît pas long.

Elégance du langage.

Avec Michel Barnier, les mots sont choisis. Jamais d’esbroufe ni d’effets de manche. Le vocabulaire est accessible à tous, sans tomber dans la vulgarité.  La structure méthodique du discours parle à l’intelligence. Les choses désagréables ne sont pas esquivées pour autant, mais énoncées sans agressivité, elles portent. On comprend alors que derrière la politesse se cache une volonté ferme et l’absence d’hypocrisie.

Elégance du ton.

Ce qui frappe dès le début, c’est la politesse du personnage. Il énonce ce qu’il a à dire sans éclats de voix.  L’expression policée est parfois agrémentée d’un humour un peu british qui cherche à faire sourire tant la flèche est ajustée :  c’est sa manière d’être désagréable au détriment de son interlocuteur. Le reste du temps, le ton du discours se veut paisible pour accompagner la  progression de  l’exposé. Vocabulaire précis, ton apaisant, attitude respectueuse…  

L’art de remettre chacun à sa place.

Au moment des réponses aux orateurs de chaque groupe et aux critiques émises, on découvre un sniper qui tire avec un silencieux. Pas de méchanceté, mais un humour qui ne refuse pas d’être  piquant. Chacun en aura pour son argent, et le vieux routier sait rendre la monnaie. Les opposants seront bien servis. Michel Barnier sait mettre les rieurs de son côté et c’est forcément au détriment de ses adversaires, sans jamais perdre son calme. Il aime bien mettre au pied du mur.  On l’aura encore vu à l’œuvre dans son interview sur France 2. Ceux qui lui cherchent des noises se méfieront la prochaine fois.

Cet homme respire la bonne foi.

Les Français, manifestement, aiment. C’est le but recherché. Car, sur le fond, Darmanin et Attal se ridiculisent en s’arcboutant contre les hausses, fort limitées d’impôts. Ils oublient le triste bilan qu’ils laissent à leur successeur, oubliant surtout au passage qu’une part de la dette est le résultat de baisses d’impôts non financées, sans parler de la présentation insincère de la situation budgétaire qu’ils ont faite avant de quitter le gouvernement. Ils feraient mieux de faire profil bas, car l’opinion n’est pas dupe de leur jeu malsain.

 

 


CHEZ CES GENS-LA, ON N’APPREND PAS, ON JACTE !

Assemblée nationale

Un peu de politique en France, pour se distraire.

Je fais le même constat que FOG (Franz Olivier Giesbert) : comment se fait-il que la gauche n’apprend jamais ? En effet elle nous ressort toujours les mêmes recettes dont on sait qu’elles ne marchent pas. Dernier exploit, le programme du Nouveau Front Populaire qui ressemble à un fossile déterré des années 60. Tout y est : hausse astronomique du SMIC, suppression de la réforme des retraites, impôts en tous genres sur les « riches »…. De quoi anéantir définitivement l’économie française. Et c’est sur un tel programme que François Hollande s’est fait élire député !

François Hollande, parlons-en.  Le retour du « boulet » qui vient donner des leçons ; Pourtant le bilan de son mandat élyséen devrait l’inciter à se faire discret. On lui doit « l’assommoir fiscal » de juillet 2012 qui a mis en panne la France pendant 3 ans avec l’économie à l’arrêt et une hausse du chômage que la mise en place du CICE, l’usine à gaz pour redonner de l’oxygène aux entreprises ( je rends par une main ce que j’ai pris dans la  poche avec l’autre), n’a pas réussi à résorber cinq ans plus tard pour qu’il puisse se représenter. C’est le même raisonnement avec « C’est pas cher, c’est l’Etat qui paie » : on voit où il nous a conduit, puisque les caisses sont vides depuis bien longtemps : 3 200 milliards de dette. Il a défait la réforme du conseiller territorial, votée, qui ne restait plus qu'à  appliquer et on lui doit un redécoupage des Régions, à la carte (socialiste), complètement inepte.  Mais le beau François ne doute de rien et il rêve même, parait-il de se faire réélire en 2027. Le ridicule ne tue pas.

Son « ex » n’en perd pas une non plus. La dinde du Poitou est toujours en lice, quelle que soit la tâche à accomplir.  Elle arrive en criant : moi, moi, moi ! Les socialistes cherchent-ils une tête de liste pour les européennes, Ségolène se propose.  Le Président réfléchit à la nomination d’un premier Ministre, Madame Royale est prête… Elle aussi devrait plutôt chercher à se faire oublier, les picto-charentais ont encore en mémoire le bilan qu’elle a laissé au Conseil Régional.

Du côté de la direction du PS, on n’est guère mieux loti. Je serais tenté par la facilité :  avec Faure, ça ne va pas fort ! Les mauvaises langues disent que son élection à la tête du parti est le résultat d’une tricherie, et le soumis au Gourou Mélenchon qui tient son élection à la députation comme la corde soutient le pendu, n’a pas d’autre choix que se contorsionner entre les dérapages de LFI et la doctrine moralisatrice propre au PS. Avec sa voix éteinte et son éloquence funèbre, les socialistes ne sont pas près de redevenir un grand parti.

Quant à LFI, n’en parlons pas. Le parti totalitaire est à la démocratie, ce que le Canada dry est à l’alcool. Le gourou qui tient la maison d’une main stalinienne a 73 ans. La Chikirou fait tout ce qu’elle peut pour le faire passer pour jeune.  Le refrain islamo-gauchiste commence à être usé, mais trouve encore un écho.  Pourtant on ne peut pas dire que Manuel Bompard, le porte-parole, inspire la joie et Mathilde Panot déroule la finesse.  Mais dites-vous bien qu’on n’y échappera pas :  Mélenchon sera à nouveau candidat en 2027.

Allez, on va terminer sur une note joyeuse pour aujourd’hui : Bayrou aussi y pense encore. Le sale gosse qu’il est resté, cherche par tous les moyens à nuire à la coalition à laquelle le Modem participe.  Rein à faire, il est dans son meilleur rôle. Il fricote dans le dos de Barnier avec Cazeneuve pour créer une coalition concurrente. On lui doit, en partie, la défaite de Sarkozy, celle de Fillon à coup sûr. Blanquer l’a bien décrit dans son livre.  C’est un aigri, et en vieux politicien à l’ancienne, il ne lui reste que le pouvoir de nuisance.  Bon, ça ne fait pas rire !

Et la droite, me direz-vous ? On ne tire pas sur une ambulance. D’autant plus qu’en ce moment elle est chargée de transportée une grande blessée dont le pronostic vital est engagé : la France !