Avec les « écolofachos » nous venons de franchir une étape dans la violence pour imposer leurs idées sur la planète : le terrorisme plus ou moins soft de commandos d’agit’prop qui s’en prennent à toutes sortes de symboles : œuvres d’art, véhicules de luxe, pneus de SUV, … Et maintenant la lutte contre les bassines agricoles confine aux méthodes terroristes. Mais leurs thèses sont-elles si indiscutables ? Je suis tenté de leur dire : « Allez donc faire votre cirque en Chine qui est en train d’ouvrir 56 centrales à Charbon, avant d’emmerder les Français ! » et dont l'empreinte carbone est infiniment plus importante que celle de la France.
La Terre se réchauffe, indiscutablement.
Le réchauffement climatique n’est pas contestable. Et de plus en plus. Le phénomène n'est pas nouveau, il date de la fin de la dernière glaciation. Par contre les thèses pour l'expliquer que mettent en avant les écolos peuvent être mises en débat, sans être qualifié de « climatosceptique », qualificatif commode pour rejeter toute discussion. Après Claude Allègre et son « imposture climatique », Yves Roucaute et son ouvrage sur « l’obscurantisme vert », c’est Olivier Postel-Vinay qui publie un ouvrage documenté sur l’histoire de l’humanité et le rôle central que le climat joue dans son histoire : « Sapiens et le climat, une histoire bien chahutée ». Les recoupements entre ces œuvres sont nombreux : mise en cause de l’objectivité des climatologues du GIEC, critiques des méthodes de collectes des données, mise à l’écart de la géophysique et de l’histoire de notre planète, refus de considérer l’astrophysique, avec souvent des conclusions peu scientifiques, notamment les projections sujettes à caution concernant l’évolution du climat jusqu’à la fin de ce siècle, énoncées sans aucune précaution comme certaines.
D’abord, l’histoire de la Terre.
On sait que l’humanité a connu des périodes aussi chaudes que celle que nous vivons sous l’Empire Romain, au Moyen-Age, plus près de nous entre 1920 et 1940, sans remonter au début de l’holocène où les températures étaient encore plus élevées. Difficile alors de mettre en cause l’activité humaine et les émissions de gaz carbonique. D’autre part, on sait aussi que ces périodes chaudes sont coupées par des périodes de refroidissement liées à des cataclysmes volcaniques sans parler des petits âges glaciaires comme ceux du 17ème siècle et de la fin du 19ème liés à l’activité du soleil. D’ailleurs il en est annoncé un dans les années 2030-2040 comme possible, d’après des scientifiques britanniques et la Nasa, à cause d’un phénomène appelé « minimum de Maunder ». Dans ces conditions, ne doit-on pas s’interroger sur les affirmations des écologistes imputant le réchauffement climatique aux activités humaines et aux rejets de gaz à effet de serre qu’elles produisent ?
Le rôle du gaz carbonique.
Exit le CO2. Il ne serait pas le principal facteur du réchauffement de notre atmosphère, ce serait la vapeur d’eau. Et si en luttant contre les rejets de gaz à effet de serre et en les limitant, on ne changeait rien ? Cela veut dire qu’on va mettre à bas une industrie automobile florissante et technologiquement très avancée, avec une reconversion pour des coûts faramineux, sous la pression de décisions politiques qui seraient alors erronées. L’émotion l’emporte sur la raison. "Urgence climatique ? Mon cul !" aurait dit Zazie.
Les données du GIEC.
Olivier Postel-Vinay n’hésite pas à les remettre en cause en contestant la méthode de collecte des données que des climatologues moins exposés critiquent, et affirme qu’ils greffent sur les observations qu’ils ont tendance à exagérer, un discours idéologique au service « d’intérêts matériels bien concrets ». Il va même jusqu’à sous-entendre que certains membres influents trafiquaient les résultats. D’autres que lui ont constaté que tous les chiffres qui n’allaient pas dans le bon sens n’étaient pas retenus. On comprend alors que les écologistes gauchistes s’emparent de ces données pour alimenter leur discours anti-libéral et de décroissance… Jusqu’à la radicalité ! Et le gouvernement se retrouve piégé en étant obligé d’y faire référence.
Plein d’autres paramètres.
Dans la discussion, et pour bien comprendre à quoi l’humanité est confrontée, il faudrait prendre en compte plein d’autres données qui échappent aux climatologues. Le fait, par exemple, qu’on ait une chance sur six de connaître une éruption volcanique majeure, du type Krakatoa en 1883, dans les cent ans qui viennent, capable de modifier le climat, incite à exploiter le savoir accumulé sur la vie de notre propre planète. Les rejets des volcans ne sont jamais pris en compte ; ainsi, le Pinatubo, lors de son éruption de 1991 a émis un volume de matériaux équivalent à 10km3, dont 400 mégatonnes de chlore qui ont contribué à élargir le trou de la couche d’ozone l’hiver suivant, éruption qui a provoqué un refroidissement général d'environ un demi-degré de moyenne pendant un à deux ans. Sans parler des milliers de victimes et des dégâts matériels. Loin d’être bonne avec le genre humain et la vie en générale, notre planète est au contraire souvent cruelle. Il faudrait aussi introduire les données fournies par l’astrophysique : activité du soleil, positionnement de la Terre plus ou moins éloignée, variation de son angle sur son écliptique, qui jouent un rôle à coup sûr. .
S’adapter avant tout.
L’humanité a dû faire face, au cours de l’holocène, période interglaciaire dans laquelle nous vivons, au réchauffement à plusieurs reprises, et chaque fois, elle a su s’adapter. Si parfois, un changement brutal a pu causer l’effondrement de sociétés humaines, souvent, il a été le moteur d’innovations importantes. Lutter contre le réchauffement c’est certainement peine perdue. Mais il n’y a pas de raison pour que l’homme ne soit pas capable de s’adapter cette fois-ci à une nouvelle donne climatique en ayant à sa disposition tant de moyens techniques et scientifiques. Devant l’incertitude profonde dans laquelle on se trouve aujourd’hui, car en bons cartésiens on doit mettre en doute la doxa écologiste, appeler la décroissance de ses vœux ne réglera rien. La décroissance est une idéologie millénariste et obscurantiste. Cela ne veut pas dire qu'il ne faut rien faire. Au contraire, chercher les moyens de s’adapter, de composer avec, paraît la solution la plus raisonnable.
Encore faut-il réagir en s’emparant vigoureusement de la question.