HISTOIRE
CE QUE J’ATTENDS D’UNE « REFONDATION »
MA REVUE DE PRESSE COMMENTEE

L’HOMME VRAI FACE A L’HOMME ARTIFICIEL

Humanoide

 

« Etre de son temps… »

Il faut être  « progressiste », sinon vous êtes définitivement ringards !   Etre progressiste, c’est faire  du progrès, conçu aujourd’hui comme une sorte de fourre-tout qui remplace le concept par le  jugement ex-abrupto, ce progrès qui se contente de ce qui paraît mieux, le principe de toute  évolution. Il s’exprime préférentiellement par le tweet et se contente de  la  pensée approximative, remplaçant par un gloubi-boulga insupportable toute référence un peu philosophique ou approfondie sur la nature même de l’être humain. Si la  science ou la technologie « permet », alors  c’est le  « progrès »,  cela ne se discute même pas. L’autre moteur du progressisme, c’est la  fuite en avant des droits individuels, ce que certains ont appelé la  génération « j’ai le  droit », particulièrement en vogue. Au nom de ce principe on énonce des égalités  qui n’en sont pas, et on revendique ensuite le  « droit de  les satisfaire ». C’est une conception purement matérialiste de  l’Homme, elle débouche sur les projets  progressistes que sont le transhumanisme, la  PMA sans père  et sa cousine la GPA, l’euthanasie-suicide, quand ce n’est pas l’antispécisme… La morale, l’éthique ? Des mots d’un autre temps ! Ainsi, notre ami Geoffroy Didier balaie le questionnement sur la PMA  de  cette  expression aussi vide que creuse : « il faut être de son temps » !  Personnellement,  je juge  cette  attitude et la réflexion qui l’accompagne pitoyables !  Ce mouvement qui fait penser à de la repentance pour s’adapter au monde, et gagner ainsi des voix, témoigne d’une conception bien méprisable de l’engagement politique. Si pour « être de son temps » il faut renoncer à avoir des convictions  profondes, alors c’est triste, mais c’est surtout effroyable,  parce  qu’au bout, on discerne la fin de la nature humaine.

Une conception de  l’Homme.

J’ai la faiblesse de penser que les valeurs d’une société dépendent de la conception que l’on se fait de l’être humain. La question de son essence même n’entre  pas dans le champ des programmes  politiques. Elle n’est pas une option ou un choix. Pour  moi, elle est de nature intemporelle et n’a  pas de rapport avec  les cadres habituels du débat politique. Je ne peux  me résoudre à réduire l’être humain à un simple assemblage de cellules, sans parler de la  dimension intérieure qui l’anime et le  relie à autrui. La solution aux problèmes du genre humain n’est certainement pas d’en changer la nature anthropologique.  Qui ne voit que ce que l’on propose aujourd’hui sur la filiation, la maladie et la  mort n’est rien d’autre qu’une « artificialisation » de  la nature humaine,  traité  en objet et non en sujet. On s’apprête à nous imposer la PMA sans père  qui sera inévitablement suivie de  l’adoption de la GPA au nom du sacro-saint principe d’égalité. D’ailleurs dans quelques années, on n’aura même  plus besoin ni d’homme ni de femme pour procréer : tout se fera par fécondation in vitro dans un utérus artificiel… sans se  poser la question de la nature de l’être ainsi créé. Je trouve bien triste de vouloir effacer des siècles de littératures, de débats philosophiques sur l’Homme et sa  place  dans le monde. Exit Platon et Saint-Augustin, aux orties Sénèque et Aristote, à la poubelle  Descartes et son raisonnement, et comment oublier  les  apports de Diderot, Montesquieu, Hegel, Tocqueville, Blaise Pascal et ses « paris »,  Jean d’Ormesson et son « qu’est-ce que je fais là ? »…   Là, pourtant, se trouve encore la clé de l’humanité. Et  le grand malheur des « pédagogistes » c’est d’avoir  contribué à les faire  oublier. S’adapter au monde, c’est  les relire, sans cesse, toujours et encore. Là est le salut. Car  « le progrès » n’a  jamais résolu  la question du « sens » et s’il peut modifier nos vies matérielles, par la « soif d’avoir » le plus souvent, il  ne peut pas grand-chose pour nos âmes. Faire de la politique, c’est aussi s’astreindre aux questionnements fondamentaux qui sous-tendent depuis toujours les choix idéologiques de nos sociétés, ce que manifestement Marlène Schiappa ne fait pas, et que le « progrès » ne doit pas nous faire oublier. Un peu de transcendance ne ferait pas de mal, que diable !

 

 

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