HISTOIRE
INCURIE BUDGETAIRE
L’HOMME VRAI FACE A L’HOMME ARTIFICIEL

CE QUE J’ATTENDS D’UNE « REFONDATION »

Fondation

 

D’abord, cessons de vivre avec des mythes.

A commencer par celui de l’UMP. J’en ai été le premier secrétaire fédéral en Maine-et-Loire, je sais de quoi je parle. Elle n’a jamais  atteint l’objectif qui lui était assigné : passer la barre des 50% d’électeurs en réunissant la droite et le centre. Si dans notre département elle pouvait frôler les  46%, en moyenne, c’était autour de 40%. Encore fallait-il compter avec une UDF résiduelle transformée en Modem pour nous tirer dans les  pattes avant d’essayer de tirer les  marrons du feu au second tour. Grâce au scrutin majoritaire à deux tours, elle a été néanmoins efficace  sinon pour gagner -on a perdu municipales et régionales – du moins pour faire barrage  au Front National, ce qui était après tout  le souci de Jacques Chirac. Pourtant il n’a  pas fallu attendre bien longtemps pour que les états d’âmes centristes ne contribuent à déliter l’assemblage initial RPR-UDF. Si bien que  « Les Républicains » étaient devenus finalement un parti majoritairement issu du RPR avec quelques résidus centristes-libéraux. D’ailleurs les  scores  électoraux en manifestaient la déliquescence, passant progressivement sous le seuil  des 30%, pour atteindre à peine 20% à la dernière présidentielle. Vouloir ressusciter une « Union de la  droite et du centre »,  c’est poursuivre  le même   mythe. Cela ne veut pas dire que l’espace  politique n’existe  pas.

Rappeler les fondamentaux.

Issu de l’UDF, j’ai en commun avec mes amis venus d’autres horizons, un certain nombre de  lignes directrices qui orientent la politique et dans lesquelles les Français pourraient se retrouver  majoritairement : la liberté économique qui préfère le libéralisme et  se méfie du dirigisme, le souci de la rigueur de gestion budgétaire, l’attachement à l’ordre social fondé sur l’égalité des chances et l’ascenseur social, la  certitude d’appartenir à une identité nationale porteuse de valeurs universelles dans une République « une et indivisible », le devoir de sécurité dû à nos concitoyens… Ces fondamentaux sont aujourd’hui menacés par le dirigisme technocratique, l’emballement de la dette et l’accumulation des déficits, la  progression de la pauvreté fruit d’une politique inepte fondée  sur  un fiscalisme confiscatoire dans une société bloquée ou la désespérance l’emporte sur la foi en l’avenir, le  communautarisme larvé et la  lâcheté devant l’islamisme qui ronge notre société et ses valeurs,  l’incapacité à assurer  l’ordre et la  sécurité de nos concitoyens. Nous avons donc une responsabilité immense. Notre devoir est de dénoncer cette situation avec force, d’autant  plus que nous devrons passer outre à la barrière médiatique qui fera tout pour nous empêcher de nous faire entendre. On l’a vécu lors de la dernière élection pour les européennes.

Apporter des solutions aux vrais problèmes.

Plus que d’un positionnement ou d’une étiquette, nous avons besoin de nous mettre au travail pour apporter des réponses concrètes aux problèmes quotidiens vécus par nos compatriotes. Ces problèmes nous pouvons les lister : le chômage, le déficit, la  fiscalité, la compétitivité de nos entreprises, les déséquilibres des territoires, le  communautarisme, la réponse au défi  migratoire, le retour d’une éducation nationale qui « transmette », l’insécurité qui gangrène bien des quartiers,  et aussi l’abstention en se posant la question : y a-t-il un lien avec l’exemption fiscale ? Le  groupe du « Comité de renouvellement » formé de jeunes élus républicains de toutes sensibilités a pris une initiative qu’il convient d’encourager. Nos jeunes auraient-ils tout compris ? En proposant des ateliers de réflexion et en abordant les  sujets  tels que « réinventer l’alimentation », « réinventer le logement », « réinventer le handicap », … je crois qu’ils prennent les  problèmes par le bon bout, celui qui peut être compris  par nos concitoyens. Mais par-dessus tout, qu’on nous épargne une nouvelle course aux « egos » qui nous conduirait avec certitude à la catastrophe non seulement pour notre camp, mais aussi pour  la France, en empêchant une alternance démocratique. 

Ni populiste, ni progressiste  : modéré !

Entre le populisme de Marine Le Pen, qui  passe son temps à dénoncer mais ne propose jamais de vraies réponses aux difficultés de notre pays, et le progressisme d’Emmanuel Macron, qui confond bougisme et véritable progrès, et  qui à  force de vouloir concilier les contraires en est réduit au suivisme de certains lobbys quand ce n’est pas l’immobilisme, pour finalement s’en remettre aux technocrates, il y a une large  place  pour les modérés, gens de bon sens et pragmatiques. Modéré ne veut pas dire mou ni indécis.  C’est l’approche de la  vie  politique qui a toujours donné le  plus de progrès pour nos compatriotes. Oui, il faut être modéré face aux rodomontades d’un Trump, oui, il faut être  modéré face  aux hurlements de Mélenchon, oui, il faut être modéré sur les sujets sociétaux quand la science peut faire de  l’être humain un apprenti sorcier, oui, il faut être modéré quand il s’agit de fiscalité… La modération n’exclut ni l’imagination ni le courage, et n’empêche pas d’avoir des convictions pour peu qu’elles s’accompagnent de l’ouverture d’esprit. Les graves problèmes posés  par les déficits et la dette peuvent être compris  par  les Français si on s’y attaque posément et sans brutalité,  tant il est  possible d’engager la gestion rigoureuse en en partageant les bénéfices avec tous. Sur tous les sujets,  les  exemples ne manqueraient pas pour faire l’éloge de la modération.   Plus fait douceur que violence, conclurait La Fontaine. C’est cette droite-là que j’appelle de mes vœux.

 

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