CE QUE J’ATTENDS DU NOUVEAU PRESIDENT DES REPUBLICAINS.
17 octobre 2019
Les Français ne croient plus à rien.
Les Républicains ont rétréci comme peau de chagrin et vieilli sur place. Les jeunes n’ont aucunes convictions, ils se contentent de suivre des modes. Les partis politiques sont discrédités et au fond du trou. Je suis pourtant persuadé qu’ils restent nécessaires pour organiser la vie démocratique. Dans ces conditions, comment se faire entendre ? Comment redevenir à la mode ? C’est une tâche difficile à laquelle s’attelle Christian Jacob qui a été désigné pour relever le défi de la reconstruction, pour ne pas dire de la résurrection.
Personnellement, pour la refondation des Républicains, je ne crois pas à une résurgence de l’UMP. Ce n’est pas d’un retour vers le passé dont nous avons besoin. Et je suis persuadé qu’il faut s’occuper moins de notre positionnement à droite, plus ou moins, peu importe, que de proposer des solutions aux problèmes des Français qui ne sont pas traités. D’ailleurs la majorité des Français ne croit plus au clivage gauche-droite.
Cela n’empêche pas de nous définir.
Nos valeurs.
Par nos valeurs d’abord : nous croyons au primat de la personne sur le collectif, nous accordons de l’importance aux liens face à l’individualisme, et nous sommes attachés à la nécessité de mettre des limites à toutes choses, notamment pour les projets sociétaux et l’immigration. Cela suppose de mettre fin aux privilèges des corporations, d’affirmer nos valeurs culturelles face au multiculturalisme, et nos convictions anthropologiques.
Nos fondamentaux.
Rappeler nos fondamentaux n’est donc pas inutile : nous sommes pour la liberté économique, la rigueur de la gestion budgétaire, l’ordre social assorti de l’égalité des chances et de l’ascenseur social, une République une et indivisible qui affirme son identité nationale et assure la sécurité de nos concitoyens. Nous croyons nécessaire de franchir une nouvelle étape de la décentralisation, de défendre notre culture et de combattre les outrances libertariennes comme la PMA et la GPA.
Deux champs primordiaux.
Enfin, les Républicains doivent investir deux champs primordiaux pour l’avenir : celui de l’écologie, en s’attachant à promouvoir des solutions positives pour la transition énergétique, et celui de l’Intelligence Artificielle qui menace déjà le libre arbitre des individus.
Ce que nous devons faire.
Les sujets d’application ne manquent pas pour occuper le champ politique du quotidien : traiter le chômage, s’attaquer aux déficits et à la dette tout en réformant une fiscalité confiscatoire et inéquitable, rétablir la compétitivité des entreprises, résorber les déséquilibres entre les territoires, promouvoir le retour d’une éducation qui « transmette », relever le défi migratoire, attaquer vigoureusement toutes les tentations communautaristes, assurer la sécurité des Français sur tout le territoire. Et enfin, il faudrait peut-être s’interroger sur le lien entre l’abstention électorale et l’exemption fiscale : les deux taux se superposant !
Une équipe large mais soudée.
Pour réussir tous ces chantiers, le nouveau président doit constituer l’équipe la plus solide et la plus large possible. Il aurait grand tort de répéter l’erreur de Laurent Wauquiez qui avait écarté ses concurrents. Beaucoup de nos adhérents, et notamment ceux qui ont voté attendent que l’esprit d’union prévale sur les rancunes ou les divisions, et donc que Julien Aubert et Guillaume Larrivé aient des postes de responsabilité près du nouveau président. Si d’autres personnalités, comme François Baroin acceptent de s’engager, tant mieux. Mais avant toute chose, c’est de cohérence dont nous avons besoin. S’il ne faut pas être contre une organisation « horizontale » qui consulte le plus grand nombre, la verticalité est nécessaire, notamment pour que le groupe ne parle que d’une seule voix .
Il ne me reste plus qu’à souhaiter bon courage à Christian Jacob.
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