MA REVUE DE PRESSE COMMENTEE
17 juillet 2019
Droite moderne.
Et un groupuscule de plus. LR devient une mosaïque de chapelles. Geoffroy Didier crée son micro parti « Droite moderne ». Un courant « progressiste » pour quoi faire ? Déjà le mot me fait fuir. Je pense comme Sarkozy (Passions, p. 258) : « Dès qu’apparait le moindre désaccord, la division semble devenue inéluctable. Ainsi Valérie Pécresse a créé Libres, Xavier Bertrand La Manufacture, Bruno Retailleau Force Républicaine… à l’arrivée, je crains fort que chacun sera déçu… Le seul chemin à suivre est celui du rassemblement. » Un seul parti n’empêche pas le débat.
Dépenses publiques.
L’exécutif renonce à baisser les dépenses publiques (figaro 15/7) . Les grandes orientations de la prochaine loi de finances ne sont pas à la hauteur de l’ambition réformatrice qu’affiche le gouvernement qui baisse les bras. Les mesures de soutien au pouvoir d’achat des Français décidées après la crise des « gilets jaunes » pèsent 27 milliards d'euros. Elles ne seront pas contrebalancées par des mesures d'économies. Aucune économie structurelle n’est prévue.
Retraites.
L’exécutif renonce aux mesures d’économies de court terme. Il attendra la réforme « systémique ». Ce renoncement va poser un problème budgétaire pour l’an prochain. Un de plus. On cherche le courage , mais on n’en trouve nulle part !
De Rugy.
Victime des « fouille-merde » qui tuent la démocratie, le Ministre de l’Ecologie a fini par démissionner face à l’avalanche des révélations orchestrées par Mediapart. Le chœur des pleureuses misérabilistes s’en est donné à cœur-joie. Ce n’est pas que les faits incriminés soient délictueux (comme pour Fillon), ni même vérifiés, mais la « transparence » interdit de mettre le doigt dans le pot de confiture. Au nom de la morale ! Comme il en a été l’un des chantres exalté, il est rattrapé par la patrouille… Moralité : la trahison ne paie pas, la délation oui. Piètre consolation. Car Marine Le Pen engrange…
Cour des comptes.
Après avoir étrillé le gouvernement sur son laxisme financier et budgétaire, ce sont les « régimes spéciaux » qui sont dans son collimateur. Dans son rapport, elle épingle les conditions dont bénéficient les salariés de la SNCF, la RATP ou EDF. Rien de nouveau en fait, mais on croyait que le problème avait été résolu. On part en retraite en moyenne à 55,7 ans à la RATP ou 56,9 ans à la SNCF (63 ans en moyenne pour le régime général). Avec, en plus, des retraites très confortables : 3705 euros pour la RATP ou encore 2636 euros pour la SNCF et les écarts se sont creusés depuis 10 ans. Sans parler des avantages en nature… Pendant ce temps-là on réfléchit à rendre moins favorables les reversions des autres retraités. Et si on faisait grève pour protester ?
Immobilier.
Conséquence de la politique des banques centrales, les taux des crédits immobiliers continuent leur chute. Un nouveau record historique vient d’être battu : 1,25%, c'est le taux moyen des crédits immobiliers. Et rien ne semble indiquer un ralentissement de la baisse. La question qu’il faut se poser : pourra-t-on avoir un jour des taux d'intérêt négatifs ? Mais sans attendre, c’est le moment d’acheter !
Rigueur.
Malgré des taux très négatifs, l'Allemagne ne veut pas profiter de l'opportunité pour devenir déficitaire et creuser sa dette. Au contraire, elle a annoncé que sa dette chuterait en dessous des 60% du PIB (100% pour la France). Il y aura donc de moins en moins d'emprunts d'État allemands à vendre et par conséquent de plus en plus de demande de placement insatisfaite. Donc des taux encore plus bas.... Trop tentant pour la France qui choisit le laxisme !
Ursula.
Ursula Von der Leyen a reçu le soutien de 383 parlementaires, 327 ont voté contre et 22 se sont abstenus. Elle sera donc la prochaine présidente de la Commission Européenne. Le PPE s’en sort bien. Macron va faire la grimace, Orban a voté pour elle. La crise politique a été évitée. L’Europe va pouvoir avancer.
Débordements.
Casse de certains «gilets jaunes», violences d’une partie des supporteurs algériens… le jour de la fête nationale ! Images d’une France à la dérive avec un exécutif qui fuit les solutions et croit pouvoir tenir en dépensant de l’argent qu’il n’a pas. Et qui se révèle incapable de gérer l’afflux des migrants. La France est le pays où le nombre de clandestins pèse de plus en plus lourd. Le coût de l’allocation pour demandeur d’asile explose. Le pays va mal et ça se ressent.
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