LES ETATS-UNIS « EMBOURDES » PAR TRUMP !
29 avril 2025
Trump n’en finit pas d’accumuler les bourdes : immigration, économie, international, droits de douane, croissance, Ukraine … quel que soit le côté où il se tourne, il se prend un mur. En trois mois, il a paraphé cent trente-neuf « executive orders », déclenché une guerre commerciale et décrété deux états d’urgence. Donald Trump se targuait d’être un expert en économie : son offensive douanière a sévèrement entamé son crédit.
Trump la Polka.
Après avoir annoncé l’établissement de droits de douanes extravagants, pays par pays, tableau en main, le monde était sous le choc face au chaos provoqué par la bombe qu’il avait lancée ce mercredi 2 avril pour faire exploser l’ordre du commerce mondial en vigueur depuis l’après-Seconde Guerre mondiale. Alors que chacun réfléchissait au moyen le plus adapté pour répondre à la volonté américaine, et devant l’effondrement de la bourse de New-York et le chaos généralisé, la défaillance du système financier qui s’amplifiait, une semaine plus tard, le même Trump annonçait une pause de 90 jours des droits décrétés pour 75 pays, mais en gardant une surenchère qui continuait avec la Chine. Trois pas en avant, deux en arrière, comme la polka… Dans cette affaire, les Etats-Unis sont l’arroseur arrosé. Aujourd’hui, la thématique des traders est le « sell America » : ils vendent l’Amérique. L’indice Nasdaq des valeurs technologiques, qui évoluait à plus de 20 000 points en début d’année, est tombé autour de 17 000. Le S&P 500 est passé de 6 100 points aux alentours de 5 500. Wall Street, après deux années euphoriques, enchaîne les séances chaotiques. Le dollar a dégringolé : l’euro s’est apprécié de 10 % par rapport à lui depuis le début de l’année. La politique commerciale erratique du président a désorienté les investisseurs. Elle risque de coûter cher à la croissance américaine. Le FMI a revu à la baisse ses prévisions de croissance, avec une chute marquée pour celle des États-Unis. C’est un événement historique.
Trump le traître.
Dans les négociations avec la Russie pour obtenir un cessez-le-feu dans la guerre avec l’Ukraine, il prétend s’accaparer le monopole du dialogue avec Poutine, en reprenant à son compte les conditions du maître du Kremlin, menaçant de suspendre l’aide à la résistance ukrainienne, réclamant des sommes pharaoniques sorties de nulle part pour prix de son soutien, il trahit purement et simplement ses alliés. Il trouve sur son chemin un Volodomyr Zelinski qui ne se laisse pas faire, et les nations de l’Union européenne, et partenaires de l’OTAN, qui n’entendent pas accepter l’inacceptable. Lui qui affirme que tous les dirigeants viennent lui « lécher le cul » pour bénéficier de ses faveurs tarifaires, c’est lui qui est surpris en train de lécher celui de Poutine pour obtenir une paix à n’importe quel prix !
Trump le niais.
Y a-t-il une stratégie crédible ou une politique de gribouille derrière l’hyperactivité de Donald Trump ? À mesure que les semaines passent, le monde économique s’interroge de plus en plus. Chacun constate les incohérences patentes entre les objectifs affichés et les moyens déployés. Le président s’obstine à nier le potentiel inflationniste de sa politique tarifaire. Il s’aliène ses alliés à force de les brutaliser ou de les humilier. Il prétend avoir les « cartes » en main pour en faire levier dans ses négociations tous azimuts, mais les affaiblit en semant le doute sur la fiabilité des États-Unis. Pour Alain Minc, il représente le degré zéro de l’économie.
Trump le Néron sans lauriers.
Canada, Groenland, Crimée … Se comportant comme un tyran ayant tout pouvoir, il prétend annexer des territoires au mépris des populations qui les habitent et de leur consentement. C’est à la fois grotesque et monstrueux. Le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, il n’en a apparemment jamais entendu parler, ni du droit international d’ailleurs. Résultat : il a réveillé le nationalisme canadien et permis la victoire des Libéraux qui étaient pourtant ne mauvaise posture avec Trudeau ; les Groenlandais, qu’il veut acheter à coups de milliers de dollars lui tournent le dos et le Danemark reçoit le renfort de l’Union européenne pour faire face aux prétentions trumpiennes ; dans le conflit russo-ukrainien, il donne raison à l’agresseur en prévoyant de reconnaître l’annexion de la Crimée par la Russie, là encore au mépris du droit international, un pas que même la Chine n’a pas fait…
Trump le loser.
Est-il atteint, comme le prétend un ancien ambassadeur, du « syndrome de l’abruti qui se prend pour un génie » ? On pourrait le penser. Quand il est arrivé au pouvoir, Les Etats-Unis bénéficiaient d’une économie, saine, d’une croissance solide, et l’inflation commençait à reculer. En 100 jours, il a semé le chaos et créé un tel climat d’incertitude que de toutes ses promesses, aucune ne sera tenue. Sur tous les fronts, il est en échec et obligé d’habiller ses reculades en « stratégie du deal » qui ne trompe personne.
Trump est un loser. Son passé en atteste, son présent le prouve.
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