HISTOIRE

RETRAITES : LE LEVIER DE L’AGE ET DE LA DUREE


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La première idée qui vient à l’esprit pour réduire l’impasse démographique, c’est de repousser l’âge légal de la retraite de plusieurs années et d’allonger la durée de cotisation. Par rapport à l’allongement de la durée de vie, il n’y a rien de choquant. Il est en effet difficile d’imaginer qu’il soit économiquement viable un temps de repos après la vie active qui durerait autant voire plus longtemps que celle-ci.

L’avantage, c’est que cela permet de diminuer tout de suite la pression financière sur le financement des pensions par l’effet de report de une à plusieurs années sur ceux qui pouvaient prétendre à partir en retraite. C’est même la décision qui aurait le plus d‘effet.

Mais c’est politiquement difficile. D’abord l’opinion a du mal à comprendre cet effort par comparaison avec la génération actuelle qui en profite pleinement dans des conditions optimales pour un grand nombre, de santé et de niveau de vie. L’âge d’or des retraités nuit à la perception des mesures drastiques qu’il faut pendre.

La difficulté la plus importante réside dans le symbole de « gauche », mesure emblématique de Mitterrand, que la retraite à 60 ans constitue. Non financée et prise déjà à contretemps en 1982, cette mesure reste un « tabou » qui explique les atermoiements de Martine Aubry. L’écueil n’est pas mince pour le gouvernement. D’autant plus qu’il faut auparavant régler le problème de la « pénibilité », qui pourrait être une bonne compensation, et celui du taux d’occupation des seniors. A quoi bon repousser l’âge si les entreprises les mettent dehors à 55 ans ! L’emploi des seniors est une clé importante à la solution du problème.

L’allongement de la durée de cotisation est probablement plus acceptable si elle est étalée dans le temps, comme la loi de 2003 l’a déjà engagé. Elle permettrait de remettre un peu d’équilibre dans la pyramide des âges entre la population dite « active » et la population inactive ou pensionnée.

Si on était dans un monde raisonnable, face à l’allongement spectaculaire de la durée de la vie humaine, fixer un âge légal de la retraite a-t-il encore un sens ? Ne pourrait-on pas imaginer que chacun ait le droit de travailler aussi longtemps qu’il veut et que si un employeur veut licencier, l’indemnité de licenciement serait décroissante à partir d’un certain âge ? Puisqu’il est légal aujourd’hui, dans notre pays, de pouvoir travailler jusqu’à 70 ans, pourquoi ne pas donner une liberté totale.

Cela pourrait s’accompagner d’un seul système de retraite universel sur les mêmes bases pour tous et par points avec d’éventuels coefficients correcteurs en rapport avec la pénibilité, la maladie, le chômage... Ce serait juste, souple et surtout équitable, chacun se constituant le niveau de sa pension en fonction de son tempérament.

Ce système par points existe déjà : c’est celui utilisé par les régimes complémentaires. Si eux savent le faire, il doit être possible de le transposer en régime général. Est-ce utopique ? Non ! D’ailleurs c’est à quelque chose qui y ressemble que pense François Chérèque. Et pourtant ce projet est exposé aussi par Claude Bébéar dans "Les Echos".

La souplesse d’un tel système, assorti de tous ses paramètres sociaux, aurait le mérite d’enterrer « la guerre de l’âge ». Resteraient à définir la valeur du point, le calcul de l’éventuelle indemnité de licenciement et à se mettre d’accord sur la table de mortalité utilisée….

Demain : dernier volet, La "Finance" en ligne de mire...



RETRAITES 2010 : C’EST PARTI !

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« Eric-le-vertueux » a lancé la concertation sur la réforme du financement des retraites par des discussions bilatérales avec les différents partenaires sociaux, organisations patronales et syndicales. En fait il s’agit dans un premier temps d’annoncer le calendrier et déjà les voix syndicales s’élèvent pour dénoncer en protestant les délais prévus, à savoir que le projet de loi serait vu en Conseil des Ministres début juillet et discuté en septembre à l’Assemblée Nationale.

L’exécutif se donne-t-il les moyens de réussir la réforme en s’y prenant de cette manière ? Je n’en suis pas sûr. Il faudrait d’abord qu’il prenne soin de faire acter par les partenaires sociaux les points qui peuvent faire l’unanimité et qui constituent les bases de départ de toute discussion : le régime de répartition sera maintenu, il n’y aura pas d’augmentation des cotisations retraites, il n’y aura pas de diminution des pensions. Encore faut-il que ce soit dit et même souscrit !

Le gouvernement a-t-il dans sa manche un projet de loi déjà écrit ? C’est possible, parce que les technocrates de Bercy ont dû plancher sur le sujet… d’où les fuites sur une éventuelle super « CRDS » qui n’entrerait pas dans le bouclier fiscal. Si c’est le cas, ce serait une deuxième erreur. Evidemment on ne peut empêcher certaines organisations syndicales d’en faire le procès d’intention, mais c’est justement pour ça qu’il n’est pas utile de leur donner raison.

Une fois le problème posé, on sait qu’il y a urgence à trouver les financements face au déficit abyssal qui se creuse chaque jour avec la diminution des recettes causée par la crise et que les marges de manœuvre sont minces. Augmenter la durée de cotisation, repousser l’âge légal de départ sont les seuls paramètres qui restent, avec en compensation des concessions sur la pénibilité. Certains auront beau faire croire que l’on peut trouver les financements en taxant les hauts revenus, on sait bien que c’est un mirage tant il est vrai que ceux qui sont menacés par cette mesure n’attendront pas qu’elle soit mise en œuvre pour se « délocaliser » sous des cieux fiscalement plus cléments.

Le chemin que l’on prend semble vouloir garder le même système tout en le « refinançant ». Et c’est là où le bât blesse. On ne devrait pas s’affranchir d’une réflexion approfondie pour le refonder sur des bases nouvelles. Pourquoi pas un seul régime, public et privé ? Pourquoi ne pas définir d’abord un « taux de remplacement » qui soit le même pour tout le monde et solvable : 65%, 70% ? Pourquoi ne pas décider du nombre d’années de « repos » après le travail, compatible avec notre démographie de population active : 15 ans, 20 ans, 25 ans ? (cela en s’appuyant sur les tables de mortalité moyenne). Voilà quelques pistes. Il y en a d’autres. Mais une chose est certaine : le retour à la croissance ne suffira pas.

Car l’important c’est de donner aux actifs, et plus particulièrement aux jeunes, une visibilité à long terme qui retirerait une partie du caractère anxiogène de leur vision de l’avenir.

 

 


RAS LE BOL !

 

Petites phrases, commentaires, positions différentes pour ne pas dire divergentes, on a l’impression que chacun joue à savonner la planche majoritaire… en oubliant que c’est « casse-gueule » pour tout le monde.

Que les quelques villepinistes égarés en profitent, on commence à être habitué, mais que Bernard Accoyer, d’habitude si discret s’en mêle, et accuse le Président du Groupe UMP de « malmener l’équilibre institutionnel », cela fait plutôt désordre. D’ailleurs Jean-François Copé ferait mieux de veiller à la présence des députés de son groupe, il y a là de quoi l’occuper. Il ne suffit pas de dire qu’on est à 100% derrière le Président de la République quand on passe son temps à tirer dans tous les coins : un coup sur la fiscalité, un coup sur la publicité sur les chaînes publiques… Le résultat de tout cela c’est que la politique du gouvernement devient totalement illisible et brouillée.

Mais même les élus dits « de base » commencent à alimenter le tohu-bohu. C’est que pour certains, deux ans, c’est vite passé et leur élection va revenir très vite. On sait alors que ce qui leur manque le plus à ceux-là, ce sont les « burnes », tandis que leur trouillomètre s’élargit de manière inversement proportionnelle au temps qu’il reste à courir avant l’épreuve fatidique. Evidemment, cette situation de « stress » les pousse à dire des conneries. Et puis voilà que les chapelles de l’UMP se rappellent qu’elles existent et que le centre se cherche un candidat et un toit plus large que celui du Nouveau Centre…

Les rumeurs sur le couple du Président permettent à l’opposition de se refaire une santé à bon compte et surtout de faire oublier le trou noir par lequel elle est passée depuis le congrès de Reims. De ce côté-là aussi, il serait bien que les « conseillers » restent à leur place et se contentent de l’ombre, comme leur rôle les y condamne en principe. Les Français perçoivent toujours très mal ces gens qui parlent en lieu et place de ceux qui ont la légitimité pour le faire.

Du côté de la rue La Boétie, c’est le silence radio. Notre Secrétaire Général est-il tombé en léthargie ? Depuis le résultat des régionales, on ne l’entend plus, on ne le voit plus. A se demander si l’UMP en tant que parti existe encore ! Espérons-le, mais avec un tel désordre, nul doute que les adhésions vont fondre comme neige au soleil. Et d’ailleurs si ça continue, bien que j’aie adhéré pour cinq ans, je vais rendre ma carte. Et ce n’est pas une parole en l’air. Je ne participerai pas à la Péèssisation du parti.

 

 



L’ACTUALITE PAR LA LORGNETTE D’ARCHIBALD

                                         Longue vue

Dans le Panneau. La Majorité est tombée dans le panneau tendu par la gauche sur la fiscalité. Pourquoi ce sentiment de culpabilité en cherchant aménagements ou suspension du bouclier fiscal, alors que peu de gouvernements de gauche peuvent se targuer d’avoir eu à leur actif autant de mesures sociales mises en place que le gouvernement actuel : du RSA aux logements sociaux en passant par les allégements fiscaux, la liste est en effet longue.

Haro sur les riches. Les personnalités socialistes en ont remis une couche pendant le week-end pascal. Pas difficile, c’est le retour des cloches. « Il n’y a pas de retour massif de capitaux qui seraient allés se réfugier en Suisse ou en Belgique et qui grâce au bouclier seraient revenus… » constate François Hollande en réclamant à nouveau sa suppression. C’est vrai. Et pour une raison simple : l’acharnement du PS ne crée pas les conditions sereines pour leur retour. Par contre, il ne se demande pas si le bouclier fiscal a mis un frein à la fuite qu’on estimait entre 15 et 20 milliards d’€ par an. A force de ne pas amer les riches, ils vont voir ailleurs. On sait ce qui se passera si la gauche revient au pouvoir, car la France n’est pas une île.

Jamais contents. Chose promise, chose due. Les enseignants débutants seront donc substantiellement augmentés à hauteur de la moitié des économies réalisées par le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Un effort de revalorisation légitime pour un métier devenu pénible dans beaucoup d’établissements. Mais voilà, « c’est pas assez ! » Et il faudrait augmenter tout le monde… Il y a d’autres pistes pour aider à revaloriser le métier, car Celle des salaires est prise dans un enchevêtrement de grilles qui rend compliquée toute manipulation.

Le gaz cogne. Le prix du m3 a augmenté de 9% depuis le début du mois. Et encore, il s’agit de tarif régulé. On est loin du prix du marché. Le même tarif avait baissé de 11% l’an passé en raison de la crise et de la chute des cours du pétrole : qui s’en souvient ? e problème, c’est qu’avec la reprise, le prix de l’énergie a commencé à s’envoler. On s’en rend compte quand on va à la pompe. Au fait, c’est quoi un tarif « régulé » ? Un tarif subventionné par l’état ! Ben oui, parce que « Gazprom y fait pas de cadeaux ! »

Le Reste à quai. Et c’est reparti, ou plutôt c’est l’inverse, ça paralyse de nouveau. Les cheminots ont décidé de jouer le printemps en force. Le Reste, ce vieux briscard de la CGT, version « stalinienne et lutte des classes » a lancé ses troupes dans la bataille pour créer le climat propice aux négociations sur les retraites. Ils n’ont pourtant pas à se plaindre les « céèncéfistes ». Les voyageurs son ravis et les parisiens qui doivent aller au boulot encore plus ! On ne sait plus quel est le motif de leur grève, mais est-ce si important ? Et si c’était une manœuvre pour mettre la pression sur Bernard Thibault soupçonné de réformisme…

ISSEO ! Le Maire d’Angers, qui n’est plus Vice Président de la Région depuis les dernières élections avait de la peine à boucler ses fins de mois, en perdant l’indemnité correspondante. Du moins c’est ce qu’on peut supposer parce qu’au dernier conseil municipal il s’est fait voter une rallonge pour combler le « manque à gagner » en faisant passer son indemnité de Maire de 1 830 € à 5700 €. Pas mal comme taux d’augmentation. Solidaire des pauvres, certes, mais avec ce qu’il faut !

12 milliards. Un sourire pour terminer. C’est la valeur des objets inutiles cumulés dans leurs placards par les Français. Et si on les jetait, tous ces objets, dans le trou de la sécu, ça en comblerait une bonne partie, non ?

 


LA SEMAINE A LA LORGNETTE

                                          Longue vue

DARD…LADILADADA !  Patrick Sébastien se lance dans l’arène politique. Avec ses chansons de colonies de vacances du troisième âge et ses leçons de morale à deux balles, on n’a pas fini de se marrer. C’est un peu comme si le fou de Roi voulait monter sur le trône ! Comment on nomme déjà « ceux qui osent tout » ?

DARK VADOR…. LE RETOUR. Le côté obscur de la force vient de se manifester. Avec la morgue de ceux qui n’ont rien fait (ah si, le CPE..) et qui sont toujours prompts à donner des leçons, le « Galouzo » à décider de lancer son propre parti politique… en dehors de l’UMP, ça on s’en doutait. Le discours qu’il nous a servi, chargé de haine et d’ambition ravalée, n’augure rien de bon. Comme s’il suffisait d’être bellâtre et d’avoir les tempes argentées pour être élu Président. C’est la « machine à perdre » qui se met en place. Et si c’était le but ?

CHANTAGE IRRESPONSABLE. Les Présidents socialistes de nos Régions ont montré leur vrai visage vendredi en annonçant un chantage sur les contrats de plan, si le projet de réforme territoriale n’était pas retiré. Samedi, au Conseil National, Martine Aubry et Laurent Fabius en ont remis une couche en parlant de « régression territoriale » ou de « projet scélérat » (rien que ça). C’est que la main dans « le pot de confiture », ils ont bien l’intention de défendre leurs confortables sièges, même au détriment de l’intérêt général.

POUJADIX. Mais quelle mouche a encore piqué Gilles Bourdouleix. Voilà un homme qui est capable de nous sortir des remarques sensées, de prendre des positions quelquefois iconoclastes mais frappées au coin du bon sens, bref, de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Mais il ne peut pas s’empêcher d’être va-t-en guerre. Ayant soutenu Christophe Béchu comme la corde, le pendu, pour des raisons qui restent assez obscures, il lui est facile aujourd’hui de l’exécuter. Et si t’arrêtais de te regarder le nombril, Gilles : chacun sait que le CNI a un glorieux passé mais ne correspond plus à grand-chose aujourd’hui sinon à contenter quelques amateurs de « petits chez soi ».

JEU DE LA MORT. Comme beaucoup d’entre nous, j’ai été choqué par la programmation de cette émission sur une chaine du service public. Je ne l’ai pas regardé : pas amateur. Le sadisme porté à l’écran, fut-il petit (l’écran), ce n’est pas ma tasse à café (je n’aime pas le thé). Mais pourquoi faut-il que ce soit deux ex-ministres de gauche qui se fâchent ? Dénonçant une « incitation à la violence », ils ont décidé de porter plainte contre l’auteur et le réalisateur, ainsi que le directeur des programmes de France 2. Bravo ! Et notre Ministre de la Culture, il fait quoi ? Et chez nous, y’a personne ?

21 CAP. Nouveau changement de bord du mouvement de Corinne Lepage. Le groupuscule vert, qui est à l’écologie, ce que les marées noires sont aux affaires, n’arrête pas de changer de crémerie, et sentant les vents portants, va rejoindre la « coopol » de Cohn-Bendit. Voilà un renfort qui ne risque pas de changer grand-chose dans la pétaudière verte d’Europe Ecologie. Par contre, c’est une défection qui appauvrit un peu plus le Modem. Comme aurait dit Coluche, « il est tellement maigre, que pour maigrir encore il faudrait qu’il perde un os !»

LUCIDITE. Ah ces médias ! Toujours prêts à mettre la pagaille. Si on en croit François Fillon (et je le crois), il voit une manipulation dans les affabulations qui ont fait état de tensions entre lui et le Président. Quand comprendra-t-on que toutes ces tentatives sont vouées à l’échec ? Nicolas Sarkozy et François Fillon sont les deux côtés de la même médaille. Je trouve en plus que notre Premier Ministre fait preuve d’un grand sang froid, de lucidité et de ténacité.  Cet homme, avec son air sérieux et sage, est une lame d’acier. Quand les résultats seront au rendez-vous, nous pourrons lui dire merci. Quant à ceux qui vaticinent sur la cote du chef de l’Etat, ils feraient bien de se souvenir où en était celle du PS il y a dix huit mois, au moment des tricheries de la Mère Martine, avant de tirer des conclusions hâtives.

 

                                                           Tonnerre de Brest !

 

 


LES NOUVEAUX BARBARES

                          Huns

Certains trouveront le mot un peu fort. Et pourtant, à bien y regarder, et surtout à les écouter, le noyau dur des écologistes constitue bien une avant-garde régressive. Ce que Laurent Cabrol appelle avec humour « le retour à la calèche ». C’est à mon avis bien plus grave. Le combat qui est mené contre la science s’apparente à celui des détracteurs du chemin de fer au XIXème siècle : « le corps humain ne supporterait pas les vitesses folles du train à vapeur » (25 km/h) affirmaient-ils sans ambages, en remuant toutes les peurs possibles et imaginables. Des lignes ont été déviées, certaines n’ont pas vu le jour…. et les villes non desservies s’en sont mordu les doigts ensuite. Citons pour l’exemple les anomalies d’Orléans ou de Tours.

Ce que nous observons aujourd’hui est du même genre. Sous couvert de préservation de la nature, de lutte contre le réchauffement climatique, d’application du principe de précaution, ces nouveaux barbares s’attaquent aux nouvelles technologies, continuent de dénoncer sans nuance le nucléaire, dévastent manu militari les champs d’expérimentation, font des OGM le mal absolu sans aucun discernement, empêchent par la force la tenue les forums sur les nanotechnologies…. parce qu’ils ont décidé qu’elles étaient néfastes sans en avoir aucune preuve. Ils génèrent dans la population une angoisse de l’avenir. Ils agitent les peurs les plus invraisemblables et finissent par rendre l’opinion méfiante face à la science. Si on les laisse faire, on passera bientôt de la méfiance à l’hostilité.

Leur origine d’extrême gauche se retrouve dans leurs méthodes et leurs discours totalitaires. Aujourd’hui, ils sont les alliés objectifs des obscurantistes. Leur combat contre le progrès et la science dénote une vision rétrograde assise sur la décroissance économique et une organisation sociale utopique. Leur démarche est contredite par l’histoire humaine et le développement des civilisations, fondées constamment sur le progrès ; et cela même quand elle connut des retours en arrières sous la poussée de peuples arriérés –épisodes provisoires toujours suivis de nouveaux départs-.

L’écologie peut être utile. La vraie écologie est celle qui met l’homme au cœur de la vie sur Terre, avec son génie et ses inventions. C’est celle de l’Homme au service de l’Homme. Et non pas l’Homme au service de la nature. Celle-ci est d’ailleurs assez forte pour se défendre elle-même et rappeler l’Homme à sa modeste condition. Il n’y a pas d’écologie possible sans la science. Au contraire ses apports sont déterminants pour mettre en place les techniques et les technologies qui permettront à l’être humain de s’adapter aux changements climatiques, aux cultures de nourrir une population qui aura doublé, et grâce à eux de préserver l’environnement.



TAXE OU PAS TAXE ?

               Contribuable détroussé

 

Depuis la censure du Conseil Constitutionnel, la taxe carbone a du plomb dans l’aile. D’abord prévue pour être retoquée rapidement, la difficulté de la mettre en place sans faire des dégâts économiques pour nos entreprises est rapidement apparue, dès lors qu’il fallait respecter le principe d’égalité. Si elle pouvait passer comme un effort de sensibilisation à la modification des comportements citoyens, dès lors qu’il a fallu intégrer des secteurs sensibles comme la pêche ou l’énergie, le prix à payer en terme de compétitivité devenait insupportable. Dès le début, et comme d’autres, j’avais lié sa mise en place à l’institution en même temps d’une taxe européenne, bien plus utile. Mais prélever 2 milliards d’€ sur nos entreprises au moment où l’effort doit se porter sur le redémarrage d’après crise, c’était une nouvelle fois s’autosanctionner : combien de dizaines de milliers de chômeurs en plus ?  Le Président en a pris conscience, un peu aidé par le groupe parlementaire. Il a eu donc raison d’en différer le projet. L’emploi d’abord !

Par contre, autant la taxe carbone est inopportune, autant le moment me paraît approprié pour mettre en place la TVA sociale. D’abord parce que cela apporterait une solution au financement de nos comptes sociaux, ensuite parce qu’elle rétablirait un peu d’équilibre en s’appliquant sur tous les produits importés provenant de pays à la protection sociale moindre. Elle aurait aussi le mérite de redonner un peu plus de compétitivité à nos entreprises hexagonales, par la baisse des charges qu’elle permettrait, tout en redonnant des marges pour augmenter les salaires. Ceci compensant cela, il n’y a guère de risque d’augmentation des prix, donc du coût de la vie. J’entends tout de suite les cris d’orfraie que pousserait l’opposition. Mais qu’y a-t-il de choquant à ce que chacun paie sa cote part au moyen de sa consommation, à la protection sociale dont il bénéficie ?

Enfin, parlons bouclier fiscal. On parle toujours de celui qui exonère les revenus au-delà de 50% d’impôts. Mais on n’aborde jamais la question du bouclier fiscal des « exonérations ». Nous vivons dans un système pervers. Combien coûte à ceux qui paient l’impôt ce bouclier social ? Est-il juste ? Pourquoi ne pas instituer un système plus simple. Supprimons le bouclier fiscal et remplaçons-le par une 6ème tranche comme le préconise Nicolas Baverez. A l’autre bout, supprimons aussi le bouclier des exonérations, de façon que chacun paie dès le premier euro de revenu, à due proportion. Donnant-donnant ! Evidemment, cela changerait la donne dans la gestion de certaines villes…


LES LEÇONS D’UNE DÉFAITE

Chers amis,

En complément des analyses que je vous ai livrées, je vous invite à lire celle de Paul Jeanneteau, notre député de la 1ère circonscription de Maine-et-Loire.

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LES LEÇONS D’UNE DÉFAITE

"Les élections régionales ont été marquées par un taux d’abstention sans précédent. C’est un message fort envoyé au pouvoir en place mais aussi à l’ensemble des partis politiques qui n’ont pas su mobiliser leurs électeurs.

Le moins que l’on puisse dire c’est que le débat sur le rôle, ou l’action, des Régions, a été escamoté, l’opposition ayant réussi à le déplacer au plan national. La critique systématique de la politique menée par Nicolas SARKOZY et François FILLON à l’évidence porté ses fruits.

Pour autant, cela ne constitue pas un programme de gouvernement. Il faudra bien, un jour ou l’autre, que les socialistes et leurs alliés fassent des propositions concrètes et expliquent aux français comment ils les financeront.

A ce moment là, il pourra y avoir un vrai débat, projet contre projet !

Le 21 mars, l’UMP a connu une lourde défaite. On pourrait trouver plusieurs raisons à cela :

-          crise économique internationale très dure qui touche de nombreux français,

-          élections de mi-mandat toujours défavorables au pouvoir en place,

-          manque de lisibilité des Régions …

Mais, toutes ces explications ne sont pas suffisantes.

Notre camp doit faire face à ses responsabilités.

Depuis 2007, nous avons réformé en profondeur notre pays pour le moderniser et l’adapter à la concurrence internationale. Deux exemples parmi tant d’autres : la levée de la contrainte des 35 heures de travail hebdomadaire et l’autonomie de gestion donnée à nos universités. Mais, le rythme et la multiplication des réformes n’ont pas permis, n’ont pas laissé le temps à la majorité parlementaire de les expliquer, de leur donner sens et lisibilité. Bien des Français s’en sont trouvés déstabilisés.

Nous avons pris de nombreuses mesures sociales :

-          je pense au RSA, que je suis fier d’avoir voté alors que les partis de gauche, Parti Socialiste en tête, se sont abstenus,

-          je pense à l’accès à l’accession à la propriété pour les ménages les plus modestes (avec le Pass Foncier notamment),

-          je pense à la prime à la cuve pour l’achat de fuel,

-          je pense à la suppression de 2 tiers provisionnels pour 6 millions de foyers,

-          je pense au chèque-emploi service universel qui permet à 1 300 000 familles d’être aidées à domicile,

-          je pense au fonds d’investissement social, proposé par la CFDT et repris par le Gouvernement, destiné aux demandeurs d’emploi et aux jeunes qui souhaitent décrocher une formation adaptée,

-          je pense à l’indemnisation du chômage partiel portée à 90 % du salaire net,

-          je pense au minimum vieillesse augmenté de 6,9 % et qui atteindra + 25 % d’ici à 2012,

-          je pense aussi à l’augmentation de 4,4 % de l’allocation versée à 814 000 adultes handicapés, avec l’engagement pris là aussi d’une revalorisation totale de 25 % en 5 ans …

Je pourrais encore multiplier les exemples.

Et pourtant, aujourd’hui les Français ont le sentiment que notre politique favorise les classes sociales aisées, parce que notre message est pollué par le montant du salaire d’Henri PROGLIO, ou encore par le bouclier fiscal. A ce propos, et je l’avais dit au moment de la mise en place du RSA, et je le réitère aujourd’hui, il me paraît plus que jamais nécessaire de sortir la CSG et le RDS de ce bouclier fiscal.

Alors, que faire à présent ?

Sombrer dans l’immobilisme ? Ce serait particulièrement dangereux pour notre pays et l’avenir des Français.

D’abord, il faut gagner la bataille de l’emploi. La lutte contre le chômage doit être en 2010 la priorité de nos priorités !

Ensuite, notre travail législatif doit se recentrer sur quelques réformes absolument indispensables :

-          la sauvegarde de nos retraites qui à ce jour ne sont pas financées à long terme. Cette réforme sera d’autant mieux acceptée par les Français qu’elle sera juste et équitable, prenant en compte la pénibilité du travail, l’emploi des seniors, les carrières longues, et la réduction des inégalités (avec la diminution drastique des retraites chapeaux) ;

-          la création d’une 5ème branche pour mieux prendre en charge la perte d’autonomie due au handicap ou à l’âge. C’est un véritable choix de société auquel nous sommes confrontés avec l’allongement de l’espérance de vie ;

-          la réforme des collectivités territoriales, pour qu’elles soient plus efficaces, pour supprimer des doublons administratifs et ainsi mieux gérer vos impôts. Le scrutin de ces derniers dimanches prouve, presque 30 ans après les grandes lois de décentralisation, que le rôle des Régions n’est toujours pas identifié. Il faut donc donner plus de proximité, plus de clarté à nos différents échelons territoriaux et simplifier notre mille-feuille administratif. Qui peut dire ce que fait au quotidien chaque collectivité territoriale pour nos concitoyens ? Qui est capable de nommer les élus auxquels il peut se référer sur son territoire ?

-          la lutte contre les déficits publics : on ne peut pas continuer à vivre au dessus de nos moyens et laisser nos enfants et petits-enfants une dette de plus en plus lourde. Il s’agit là d’un enjeu intergénérationnel ;

Écouter les Français, répondre à leurs attentes, tout mettre en œuvre pour sortir au plus vite de la crise, expliquer nos réformes, nous recentrer sur quelques projets essentiels et, comme l’a souligné François FILLON « Ne pas trahir nos engagements », tels sont quelques unes des clés qui nous permettront de reconquérir la confiance de nos compatriotes."




QU’ATTENDONS-NOUS ?

 

Contrairement à ce que pense Jean-Marc Ayrault, vous n’en serez pas surpris, les amis que j’ai autour de moi sont satisfaits des décisions prises par la Président de la République après le résultat des élections régionales.

Il était en effet urgent qu’il s’adresse en premier aux Français qui ont voté pour lui en 2007 et qui lui ont fait connaître leur mécontentement en s’abstenant. Les attentes étaient multiples : allait-il terminer les réformes, donner de la lisibilité à son action, celle de "celui qui sait où il va", mettre fin au « syndrome Giscard » de l’ouverture à gauche qui ne rapporte jamais rien sauf perdre des voix, s’activer pour favoriser le retour de la croissance pour que les résultats sur le pouvoir d’achat, les salaires et l’emploi soient enfin au rendez-vous. Faut-il rappeler qu’avant le démarrage de la crise, le chômage était tombé à 7% !

Restait à enrayer la montée en puissance de la « machine à perdre », toujours prompte dans le camp de la droite. Il suffisait de voir la mine gourmande de quelques villepinistes faire les choux gras des médias dans la salle des quatre colonnes mardi matin. Les nominations au gouvernement et les gages donnés aux députés comme la taxe carbone sont de nature à remettre le groupe parlementaire sur les rails.

Il y aura encore à traiter le problème de la gouvernance de l’UMP qui s’est révélé ne pas être à la hauteur de la campagne. Discours inaudible de Xavier Bertrand malgré son talent, vide sidéral des propositions, manque d’agressivité face à une opposition répétant en boucle les mêmes arguments. Quand trouvera-t-on les parades ? Il est urgent de mettre en place une stratégie d’occupation du terrain médiatique, avec des discours ciblés, une répartition des rôles. Il est grand temps de remettre au goût du jour les colloques qui avaient fait le succès de la campagne de préparation à la présidentielle. Il ne faut pas tarder à aller sur le terrain avec des thèmes de mobilisation en phase avec l’actualité. Par exemple, ne peut-on rendre populaire la réforme territoriale ?  Enfin il faudrait davantage s’adresser aux classes moyennes et à sa problématique de déclassement.



DERRIERE LES CHIFFRES, DES REALITES (2)

                                Longue vue Longue vue

 
 

Depuis dimanche on nous rebat les oreilles avec forces gloussements « du retour du Front National ». Avec un score national de 9%, vu le taux d’abstention, il n’y aurait pourtant pas de quoi pavoiser (c’est le cas de le dire). Car en nombre de voix, c’est plutôt la Bérézina, ce que le pourcentage ne dit pas, évidemment. La réalité, c’est qu’en valeur absolue, le Front National non seulement ne monte pas, mais régresse, notamment par rapport à son score de 2004 où il avait imposé des triangulaires dans une bonne quinzaine de régions, et même par rapport à 2007. Il perd un bon million de voix passant de 3 200 000 (2ème tour 2004) contre 2 200 000 (2ème tour 2010) et 38 sièges, en partie récupérés par l'UMP.

De même, la baudruche verte qui n’avait pas de mal à progresser par rapport à 2004, a déjà perdu aussi un bon million de voix depuis les Européennes. Si on rapportait les 13% au taux de participation d’une présidentielle, on tournerait autour de 7% : c’est mieux que le micro score  de Voynet, convenons-en. De là à donner de la voix comme ils le font, il y a « outrage » aurait dit Coluche ! Et que dire de la « coopol » que nous promet Conh Bendit : c’est la nouvelle version de l’autogestion en politique. Imaginez la voiture « verte » conduite avec un conducteur qui tient le volant, un autre qui accélère, un troisième qui freine, un quatrième qui débraye et enfin un dernier qui passe les vitesses. On aura du mal à me faire croire que les personnes transportées se sentent en sécurité et que l’engin ne finisse pas dans le décor.

Le centre introuvable : il est devenu l’Arlésienne des élections. Tout le monde en parle, plus personne ne sait où sont ses électeurs. Moi je sais : chez eux. Et il y a de quoi. Bayrou les a trahi, l’UMP ne leur fait pas suffisamment de place en son sein, le Nouveau Centre reste confidentiel et l’alliance centriste d’Arthuis brillent surtout par son flou artistique. Et n’évoquons même pas ses alliés, comme Cap 21 dont le ralliement était dicté plus par des considérations alimentaires que philosophiques.

La gauche n’est pas au bout de ses peines. Pour qui a vu l’échange lundi soir entre François Hollande et Philippe Meirieu, lors de « Mots Croisés », le moins qu’on puisse dire c’est qu’il reste du chemin avant de parvenir à un accord programmatique ! Si on ajoute le retour de Cruella-la-Poitevine sur la scène, avec tous ses petits coups fumants face à « Mémaire-de-Lille », ça promet de beaux jours dans les colonnes médiatiques, avec le poids des mots et le choc des photos (où l'on remarque surtout les absents). Et on attend avec impatience le tour de France de « Geogeo-la-Terreur-de-Montpellier » qui veut faire la peau à « Martine-la-tricheuse »….

Donc pour la majorité, nous allons traverser le temps des docteurs « yavéka » et pour l’opposition nous allons assister aux grandes manœuvres stratégiques pré-2012. Nul doute qu’on ait de quoi s’occuper !

Bref ! Demain sera compliqué pour tout le monde !


DERRIERE LES CHIFFRES, DES REALITES !

                        Longue vue Longue vue

La présentation des résultats par les médias est fidèle à la tradition. Tel un kaléidoscope déformant, on ramène tout à des pourcentages sans prendre la peine de mesurer le nombre des suffrages. C’est vrai que dans notre démocratie, plus qu’ailleurs, les absents ont toujours tort. Même les bulletins blancs ou nuls ne sont pas pris en compte. Mais voilà, si la distorsion n’est pas importante quand le taux de participation est de 70 ou 80%, elle devient franchement insupportable et source de jugements erronés quand il est de 50%.

On se souvient que la « mémère de Lille » a fait campagne en voulant en faire « un referendum contre Sarkozy ».Eh bien on pourrait croire que ça a marché à lire les « unes » des journaux ou en écoutant les commentateurs : ça n’est pas le cas. Comment expliquer sinon que seulement une partie des électeurs de gauche se soient rendus aux urnes ? Rien que dans la région des Pays de la Loire, le candidat socialiste avec 54% a perdu 60 000 voix par rapport à son score de 2004 (51%) alors qu’il y avait 180 000 électeurs supplémentaires. Alors que dirait-on si on comparait avec le score du candidat de gauche en 2007… Le vote « anti-Sarkozy » ne concerne qu’une partie de la gauche seulement, celle qui est allée voter, soit le ¼ du corps électoral.

La caractéristique de ce scrutin, c’est l’effondrement du vote pour la Majorité Présidentielle, non par contestation, mais par abstention. On serait tenté de dire « qui ne dit mot consent ». Tout de même, cela traduit un malaise aux conséquences périlleuses. Un analyste très fin comme Eric Dupin a très bien identifié où le bât a blessé : l’électorat ouvrier que le Président avait su capter en 2007 et une partie de son électorat traditionnel. Qu’est-ce qui peut expliquer cette double désaffection ?

D’abord la crise économique et ses conséquences sur le pouvoir d’achat et l’emploi pour le 1er, qui a réduit à peau de chagrin les promesses sur le pouvoir d’achat et le chômage.

L’électorat traditionnel a été indisposé par l’évolution de la dette, l’ouverture à gauche et les récentes nominations, le style du président qui a voulu être sur tous les fronts, quelques réformes qui ont heurté les intérêts privés de quelques clans ou corporations comme les médecins ou les professions du droit, et aussi la crise profonde du monde agricole.

Enfin, L’échec de Copenhague a privé la Majorité présidentielle de son investissement dans l’écologie et le vote d’hier ne la récompense pas d’avoir fait le « Grenelle ». Ne le regrettons surtout pas. Mais souvenons-nous que les verts, c’est la « gauche qui avance masquée ». Et finalement, l’écologie apparaîtra rapidement comme un prétexte.

La gauche réclame à corps et à cri un changement de politique. C’est son jeu. Mais ce n’est pas le message majoritaire de ce scrutin. Ce qu’il faut entendre, c’est le silence assourdissant des électeurs de la Majorité, bien plus nombreux, qui se sont abstenus. Nul doute que c’est ce message-là que le Président a entendu. Le remaniement gouvernemental est déjà une première réponse : on resserre les rangs, sans rien renier. Viendront ensuite d’autres gestes visant à redynamiser l’électorat, le retour de la croissance (inch’ allah) aidant.

 

(La suite de l’analyse : demain)


UNE VICTOIRE INCONTESTABLE, MAIS…

 

Il ne sert à rien de nier la réalité. La gauche vient de remporter les élections régionales et arrive largement en tête dans presque toutes les régions. La Majorité présidentielle n’a pas réussi à mobiliser son électorat suffisamment. Elle n’a pas su trouver les mots ou pas su envoyer le message attendu. Y en avait-il un ?

J’observerai, en attendant d’avoir les chiffres du nombre de voix obtenues par les uns et les autres, que la secrétaire du PS n’a pas gagné son pari. Le PS ne réalise pas le grand chelem. L’Alsace n’a pas cédé à la vague rose malgré la triangulaire avec le FN. La Réunion change de camp et probablement la Guyane. Autrement dit, un peu de baume au coeur.

Le PS l’emporte, mais les pourcentages ne veulent pas dire grand-chose. D’abord parce que l’abstention reste encore forte. C’est une victoire en creux. Comme la Majorité présidentielle, elle ne retrouve pas ses voix de 2004. Simplement elle en perd moins. Cela ne veut pas dire que nous devions nous en féliciter.  Mais de même que le Gouvernement devra analyser la signification de cette abstention massive de ses électeurs, la gauche, et le PS en particulier, aurait grand tord de croire que « c’est arrivé ». Si les reports de voix ont plutôt bien fonctionné, alimentés par la campagne agressive « d’antisarkozysme primaire» de Martine Aubry et les dégâts causés par la crise sur le front de l’emploi, qu’en sera-t-il quand les jours meilleurs étant venus, ils seront confrontés à un électorat moins inquiet. Et moins disposé à les écouter, parce que côté solutions…. On les attend toujours !

Enfin, si la  victoire de Mme Royal est une mauvaise nouvelle, notamment pour mon ami Dominique Bussereau à qui je pense ce soir, elle l’est aussi pour la première secrétaire du PS. Et de ce point de vue, c’est une bonne nouvelle pour Nicolas Sarkozy. On peut imaginer facilement le tangage que cela va occasionner dans les prochains mois quand les ambitions présidentielles vont se confronter. Crépages de chignon en vue.

 

 

 


VOILA POURQUOI TOUT RESTE POSSIBLE

 

Après le débat d’hier soir, où chacun a pu se rendre compte de la capacité de Christophe Béchu à assumer la fonction, du réalisme de son programme, il n’est peut-être pas inutile de revenir sur les résultats du premier tour : oui, dimanche prochain est une nouvelle élection ;les compteurs ont été remis à zéro. Voilà pourquoi. J’emprunte à Jean-Noël Amadéi une analyse pertinente au plus haut point.

« Au premier tour de l'élection présidentielle, Nicolas Sarkozy a recueilli 11,5 millions de voix, dimanche dernier l'UMP n'en a retrouvé que 5 millions, en gros comme aux Européennes du printemps. Dans le même temps, les 9,5 millions de voix de Ségolène Royal se retrouvent à 5,5 sur les listes socialistes des régionales. Quand on parle d'abstention, c'est cela dont il s'agit, ce sont ces millions d'électeurs qui font défaut !

Indéniablement, le premier tour des élections régionales a été marqué par un taux d'abstention frisant les records, et par un revers de la majorité présidentielle; mais les socialistes auraient tort de se satisfaire de leur résultat en trompe l'oeil, il y a quand même 4 millions de personnes qui avaient voté pour Ségolène Royal et ne se sont pas déplacés pour voter dimanche dernier.

Dans le même temps, le Modem a perdu aussi 6 millions de voix depuis la présidentielle, l'extrême gauche s'est effondrée et l'extrême droite a presque perdu la moitié de ses électeurs, n'en déplaise à ceux qui rêvent de son retour. Seul les verts peuvent s'enorgueillir d'avoir gagné 2 millions de voix depuis 2007, encore faut-il noter qu'ils en ont perdu presque 1 depuis les européennes.

Avec un tel niveau d'abstention, c'est peu de dire que rien n'est joué au premier tour, et que tout peut changer au second. Que l'électorat de la majorité se mobilise un peu dans les derniers jours qui viennent, et les résultats de dimanche soir pourraient être fort différents de ce qu'ils ont été au premier. L'élection n'est jouée qu'une fois les bulletins dépouillés, pas l'avant-veille du scrutin. Il est du pouvoir de chacun de convaincre un abstentionniste de se déplacer, nous en connaissons tous un dans nos proches, nos voisins. Qu'il vote pour une liste de la majorité présidentielle, et les commentaires de dimanche soir ne seront pas écrits d'avance ! 

Il serait malvenu de contester qu'une partie de l'électorat de la majorité a voulu exprimer son mécontentement en s'abstenant…. Il sera temps, après le deuxième tour, de tirer tous les enseignements de ce scrutin et l'analyse de l'abstention ne sera pas un des moindres. Pour le moment il faut expliquer et convaincre, expliquer l'importance des conseils régionaux et convaincre nos concitoyens de voter. Amener les électeurs potentiels à se poser les bonnes questions, à examiner le bilan des sortants et non le bilan du gouvernement, expliquer que les listes de promesses en tous genres faites par les socialistes ne se réaliseront pas sans augmentations supplémentaires d'impôts, expliquer que si les transports qui les mènent au travail ne sont pas satisfaisants, c'est de la responsabilité de ceux qui gèrent les régions, pas de Nicolas Sarkozy !

C'est à ce prix que dimanche soir le résultat ne sera pas celui annoncé par les oracles. Il y a tant d'abstentionnistes que le choix est vaste de ceux que l'on peut mener aux urnes, pour qu'ils votent pour les listes UMP. Entre les européennes et les régionales, le PS a reconquis 2 millions d'électeurs, pourquoi ne ferions nous pas pareil d'ici dimanche ? Il reste à expliquer, expliquer, expliquer encore, et convaincre ! »

 


APRES 1er TOUR A LA LORGNETTE

                                         Longue vue

 

C’EST LA CRISE ! Elle n’a pas arrangé les affaires de la Majorité. On peut aisément comprendre que nombre d’électeurs qui ont cru au slogan « travailler plus…. » et se retrouvent aujourd’hui dans la galère quand ce n’est pas au chômage, n’aient pas eu envie d’aller voter et soient désabusés. La crise prend cette promesse complètement à contre-pied. Imprévisible au moment de la campagne et cruel. D’ailleurs ça concerne aussi l’électorat de gauche.

ILLUSION D’OPTIQUE. Personne, ni la presse ni les partis ne prend le soin de commenter les résultats à l’aune du nombre de voix obtenues. Ils préfèrent utiliser les pourcentages, bien plus parlant et surtout plus avantageux. Enfin, pas pour tout le monde. Pourtant ils créent une illusion d’optique que les analystes chevronnés savent décoder : quand la masse des électeurs non fidélisés refusent de s’exprimer, ce sont ceux qui ont les électeurs les plus mobilisés et les plus captifs qui y gagnent. Ainsi, bien qu’ayant moins de voix qu’en 2007, le FN peut triompher en pourcentage et a contrario, le Modem qui est trop jeune pour avoir consolidé une clientèle (il faut dire que Bayrou en responsable aussi) s’effondre totalement.

SANCTION. Donc, si l’on en croit un sondage, la majorité des électeurs qui sont allés voter disent ne pas sanctionner la politique du Président (51% contre 36% qui affirment le contraire). Soit. Mais dans ceux qui se sont abstenus, il y avait bien un paquet d’électeurs de la majorité, non ? C’est quoi leur abstention ? Si c’est un avertissement, il faut leur dire qu’il a été entendu si on veut qu’ils votent dimanche prochain.

CONTRE POUVOIR. Une bonne surprise pour la majorité dimanche prochain n’est pas à exclure. Mais dans ce pays il y a des habitudes qui relèvent de tendances lourdes. L’une d’elle s’appelle : contre pouvoir. Les élections intermédiaires sont des défouloirs contre la majorité qui gouverne. On a fait la razzia bleue en 86, 92 et encore largement en 98, quand la gauche gouvernait. On a eu droit à la razzia rose en 2004. Je crains fort que ce soit bis repetita. Doit-on envisager de perdre en 2012 pour regagner toutes les régions ?

AUTISME. Les débats de dimanche soir m’ont paru faire preuve d’un autisme déconcertant face à l’abstention. Mise à part Marielle qui ne pouvait que pleurer sur son sort, tous les autres ténors ont soit paradé soit parlé de mobiliser au 2ème tour. Certes. Que c’était la clé de la victoire. Sûrement. Mais personne n’a dit, à droite comme à gauche, en quoi ils avaient pu décevoir ni comment ils comptaient s’y prendre pour convaincre « les pêcheurs à la ligne » de retrouver le chemin des urnes.

IMMOBILISME. La pire des conséquences, ce serait que l’on abandonne les réformes et que l’on plonge le pays dans l’immobilisme, alors qu’on est au milieu du gué. Finir ce qui est engagé, ne pas mollir sur les retraites et la dépense publique, sans parler de la mise en place du 5ème risque…. Il y a encore du grain à moudre. Et puis, il n’y a plus d’électeurs à ménager. Ce sera ensuite l’heure du bilan et avec un peu de chance, elle sera accompagnée d’une conjoncture plus favorable.

ETHIQUE EN TOC. Les socialistes ont fait campagne sur leurs « valeurs » qui ne sont pas cotées en bourse… J’en passe et des meilleures. Les Ecologistes nous ont abreuvés de leurs grands principes qui devaient sauver la planète. Mais voilà, aujourd’hui ils marchandent tous leurs convictions pour s’assurer des places de Présidents, vice présidents avec les voitures de fonction. Des convictions contre des places. Les électeurs vont-ils continuer d’y croire ?

KIT DE SURVIE.  C’est le cadeau qu’il faudrait faire à François Bayrou et Marielle de Sarnez : un sac à dos avec réserve d’eau, une couverture, un couteau suisse et une tente igloo… pour leur permettre de traverser le désert qui les attend jusqu’en 2012.

 

                                                           Mille sabords

 





DEUX BILLETS D'HUMEUR

"L’INSUFFISANCE ENVIRONNEMENTALE"

Elle a beau vanter son « excellence environnementale », le bilan de la Madone du Poitou est plutôt vert pâlichon. Au classement, ce serait un « baudet » d’honneur. Qu’on en juge : pour le photovoltaïque elle est 9ème avec seulement 2,3 watt installés/hab. et pour l’éolien sa région se classe au 14ème rang en watts installés/hab. avec seulement 38,4 contre… 343,9 à la 1ère (La Picardie). Ce bilan plus « vert que vert » n’existe que dans sa tête et donc dans sa com’. De là être la région « championne d’Europe », comme elle l’affirme, il y a une marge. On oscille entre le mensonge et l’hypertrophie de l’égo. Mais il est vrai qu’elle se pavane dans une « Simply » électrique verte ; ou plutôt vert-pâle comme son bilan. Là aussi elle promet d’offrir une voiture électrique aux picto-charentais à 5 000 euros ! Du plus haut comique quand on sait qu’il est actuellement impossible de fabriquer des batteries pour moins de 8 000 €, on se demande comment elle fera, sauf à faire une voiture….à pédales.

Royal dans toute sa splendeur. Et il y a encore des gogos pour croire à sa « politique par la preuve ! ».

 

DOUBLE STUPIDITE !

Je trouve stupide qu’on impose une formation bac+5 pour enseigner dans les écoles. Sauf à satisfaire le vieux fantasme du SNI qui voulait des prof’ de la « maternelle à l’université », c’est à mes yeux une dépense inconsidérée eu égard au savoir utile pour enseigner à ce niveau. La licence permettait de donner amplement la compétence pour enseigner jusqu’au lycée.

Je trouve encore plus stupide d’envisager de mettre les jeunes diplômés directement dans l’arène sans un minimum de formation pédagogique. Je comprends qu’on supprime les IUFM, plus universitaires que pédagogiques qui n’apportaient pas grand-chose de concret aux futurs enseignants, excepté peut-être un endoctrinement qui est à la pédagogie ce que le dromadaire est au Pôle Nord. J’aurais préféré qu’on les remplace par des centres pédagogiques départementaux au sein desquels pendant un an, les futurs prof’ renforceraient leurs compétences directement utiles en orthographe, grammaire, arithmétique, feraient des stages dans les établissements voisins, écoles ou collèges, dans des classes d’application, pour se rôder à la pratique de la classe. Une année qui pourrait être consacrée à la découverte de savoirs spécifiques tels que la « gestion de la violence », la connaissance des codes culturels selon l’origine des élèves, ou l’utilisation des NTIC dans leur enseignement.

Après quoi, ils pourraient prendre un premier poste. Mais ce que le Ministère s’apprête à faire n’est pas acceptable. On ne tardera pas à s’en mordre les doigts. Et je comprends l’hostilité des organisations syndicales à ce projet.


23 MESURES POUR RELANCER L’INDUSTRIE

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Nicolas Sarkozy a clos les « états généraux de l'industrie », vaste débat ayant rassemblé 5 000 participants pendant trois mois, en visitant le site d'Eurocopter à Marignane (Bouches-du-Rhône). Trois types de mesures ont été décidées parmi 800 propositions : des aides à la relocalisation, des prêts verts pour améliorer les outils de production et la réorganisation en filières pour dynamiser les PME seront financées par le grand emprunt, tout en rappelant ce qui a déjà été fait depuis 2007 : taxe professionnelle, crédit d'impôt recherche, ISF-PME, grand emprunt, pôles de compétitivité. Mais le Président veut aussi mobiliser l'épargne des Français et repenser en profondeur la fiscalité de l’épargne notamment pour réorienter vers l’industrie une partie de l’assurance-vie.

 

L'ambition est d'enrayer une perte de compétitivité et un mouvement de délocalisation qui ne datent pas d'hier. En vingt ans, la France a perdu environ 2 millions d'emplois industriels. Et au cours des dix dernières années, le poids de l'industrie dans l'économie n'a fait que diminuer, pour représenter environ 16 % de la valeur ajoutée en 2008, quand celle-ci progressait encore en Allemagne. La crise n'a fait qu'accélérer ce déclin, avec une production manufacturière retombée à son niveau de 1997. L’objectif : augmenter la production industrielle de 25% dans les cinq prochaines années est ambitieux et pourra être tenu si, comme on l’espère, la croissance revient.

 

Dans le grand emprunt, on sait déjà que 6,5 milliards d'euros ont été mobilisés pour l'industrie, dont 1 milliard pour tirer les conséquences des « états généraux ». Dans le détail, sur l'enveloppe réservée aux états généraux, il a été décidé au Parlement de consacrer 500 millions d'euros à des prêts verts bonifiés. Pour le gouvernement, inciter les entreprises à investir dans des outils de productions plus respectueux de l'environnement et à réduire leurs dépenses d'énergie les rendra plus compétitives. A côté, 185 millions d'euros seront consacrés aux relocalisations. Cette aide au retour prendra la forme d'avances remboursables pour les PME et les entreprises de taille intermédiaires ayant délocalisé au cours des dernières années en dehors de l'Europe. Ces avances seront données sous conditions d'investissement et de création d'emplois.

 

Les fonds restants seront utilisés à soutenir une politique de filières, pour renforcer le tissu de PME, en prenant exemple sur l'Allemagne. L'idée est de mieux associer la recherche publique et de rééquilibrer les relations entre donneurs d'ordre et sous-traitants. Pour cela, les « états généraux » ont proposé la rédaction de chartes de bonne conduite. La mise en place de fonds d'investissement pour les filières jugées les plus stratégiques est également défendue par le ministre en charge de l'Industrie, Christian Estrosi, à l'instar de ce qui a été fait pour l'aéronautique, l'automobile et les biotechnologies.



LE PLAN HOPITAL 2012 ENTRE DANS LE CONCRET

 Plan_hosto_2012


Roselyne Bachelot a présenté le 10 février dernier la première tranche des projets retenus dans le cadre du plan Hôpital 2012, dont la vocation première est «l'amélioration de la prise en charge des patients ». La ministre de la Santé a également annoncé l'ouverture d'une deuxième tranche du plan dans les prochains mois.

C’est ainsi que 640 dossiers relatifs à des projets immobiliers et informatiques ont été retenus dans le cadre de ce Plan. Avec 10 milliards d'euros sur 5 ans (dont 5 milliards payés par l'État en aides directes de l'Assurance maladie), l'ambition du Gouvernement est de maintenir un haut niveau d'investissement pour le secteur hospitalier, équivalent à celui de la période précédente. Au terme de la première tranche, le niveau des investissements des projets retenus s'élève à 4,575 milliards d'euros pour 2, 202 milliards d'aides de l'Etat.

Ce plan est tourné vers l'efficience hospitalière : il s'agit de privilégier la meilleure performance économique des établissements de santé. Ainsi, le plan Hôpital 2012 valorise des projets d'investissements hospitaliers intégrant la recherche de l'efficience par la mobilisation des ressources propres, le caractère réaliste de la programmation budgétaire et la cohérence avec les enjeux d'équilibre financier d'exploitation.

Ce plan s’est donné plusieurs priorités.

Accompagner la recomposition hospitalière et la mise en œuvre des schémas régionaux d'organisation des soins (Sros) dans la nouvelle organisation des soins dans les territoires. Au-delà des projets immobiliers ou architecturaux, les opérations retenues répondent avant tout à une logique de projet médical, tendant à améliorer la prise en charge des patients et la qualité des services. Dans les faits, il s'agit d'opérations de restructuration entre deux ou plusieurs établissements, ou de restructurations internes portant sur un ou plusieurs pôles d'activité autour d'un pôle santé. Par exemple, la création d'un pôle santé par regroupement d'un centre hospitalier et d'une clinique.

161 projets immobiliers ont donc été validés. Plus de 1,8 milliards d'euros d'aides sont accordées par l'Etat, pour un montant d'investissement total de 3,883 milliards d'euros.

Accélérer la mise en œuvre des systèmes d'informations hospitaliers. L'informatisation des systèmes d'information orientés vers les processus de soins est un axe fort du plan:

  • 72 % des projets et des investissements sont consacrés à la production de soins : dossier médical, dossiers de soins, circuit du médicament, etc. ;
  • l'informatisation des fonctions médico-techniques représente 15 % des investissements : informatisation des systèmes de gestion de laboratoire, des plateaux techniques d'imagerie, des blocs opératoires, des services d'urgence, etc. ;
  • viennent ensuite les projets portant sur les infrastructures : sécurité, plateformes et matériels, etc. ;
  • viennent enfin les regroupements des projets et de la mutualisation.

Près de 500 projets de systèmes d'information ont été validés. 350 millions d'euros d'aides sont accordées pour un montant d'investissement total de 692 millions d'euros.

Réaliser des opérations de mise aux normes de sécurité à caractère exceptionnel des établissements de santé. Cette mesure cible en particulier des travaux qui dépassent la capacité normale de financement des établissements de santé. Exemples : la mise aux normes antisismiques, en Martinique et en Guadeloupe, ou des opérations importantes de désamiantage.
Sept projets sont retenus pour un montant global d'investissement de 910 millions d'euros. Parmi les projets retenus, la ministre de la Santé a confirmé un montant d'aides de 93 millions d'euros (sur 169 millions d'euros) pour la reconstruction du plateau technique du CHU de Fort de France et une aide de plus de 10 millions d'euros (sur 26,9 millions d'euros) pour la reconstruction du centre hospitalier de Basse Terre.

 




« Des forteresses de la République » contre la loi des cités

                             Collège cotton1

Voici quelques idées que je tenterais d'appliquer si j'étais Ministre de l'Education. De quoi alimenter les Etats-Généraux qui auront lieu début avril.

Pour réussir l’intégration, faisons du collège l'un de ses moteurs. Au cœur des cités, il doit devenir la « Forteresse de la République ». Les collèges concernés ne sont pas les plus nombreux. Raison de plus pour mettre le paquet sur eux et concentrer les moyens appropriés. D’abord,  Il faut accepter de redéployer les enseignants de manière inégalitaire. Les collèges aux publics « faciles » peuvent bien mettre 30 élèves par classe, voire plus. Au contraire, pour les enfants handicapés pas leur culture ou sous-culture, leur environnement social et affectif, il est de notre devoir collectif de leur apporter ce qu’ils n’ont pas. En dehors des aspects de politique générale qui se définissent au plus haut niveau (programmes, objectifs…), quels moyens faut-il mettre en œuvre si l’on veut réussir ?

1°) Le personnel enseignant de ce type de collège :

-          recruté sur la base du volontariat et avec au moins 5 ans d’ancienneté des services

-          au moins 50% d’hommes, pour faire face à la population maghrébine

-          avancement accéléré

-          avantage de carrière sur la même base qu’un détachement à l’étranger

-          avantage financier : prime de risque (200€/mois)

-          formation pédagogique spéciale : droits de l’homme, connaissance des cultures étrangères, rudiments d’arabe, pratique des nouvelles technologies, gestion des situations violentes…

Tout cela en échange d’un engagement de rester au moins 5 ans dans le poste.

Il convient d’envisager d’y adjoindre infirmière, psychologue et conseiller d’orientation à plein temps. Sans parler de la nécessaire coordination avec les autres acteurs pour lutter contre l’absentéisme scolaire.

2°) Les élèves :

-          pas plus de 18-20/classe, voire moins si nécessaire.

-          présence d’une classe d’alphabétisation servant à la fois pour les élèves et les parents le soir.

-          obligation scolaire sans tolérance.

-          classes de « récupération » pour les cas les plus difficiles.

3°) les parents :

-          suivi du cursus de leurs enfants : obligation de suivre les rencontres avec les professeurs, de répondre aux convocations des chefs d’établissement…

-          cours d’alphabétisation obligatoires pour les deux parents, si nécessaire.

-          Présence de traducteurs pour les réunions, si nécessaire

4°) le matériel et la pédagogie :

-          utilisation systématique des nouvelles technologies qui permettent des stratégies pédagogiques différenciées, donc susceptibles de rétablir une véritable égalité des chances, face aux apprentissages ;

-          Un système d’apprentissage où tout se fait au collège, y compris les devoirs à raison d’une heure minimum chaque soir, encadré par l’un des prof’ de la classe à tour de rôle.

-          un encadrement renforcé en assistants d’éducation et surveillants …

5°) un contrat avec le Ministère :

-          Les moyens humains et matériels supplémentaires sont accordés sur un projet pédagogique élaboré par l’équipe pédagogique du collège. Ils sont maintenus en fonction d’une évaluation des résultats obtenus à partir d’une grille conçue en commun administration/équipe pédagogique, à la fin de chaque année scolaire ou tous les deux ans.

Ouvrir ces collèges sur les métiers de l’artisanat et les PME.

Plus que tous les autres publics, les élèves de ces collèges ont besoin de repères que la société ne leur offre plus (parents qui ne travaillent pas, etc..). Beaucoup d’entre eux trouveraient dans l’apprentissage un chemin d’épanouissement.

D’un côté, La démographie pousse les générations d’artisans vers la retraite sans qu’ils ne trouvent aujourd’hui de repreneurs pour leurs entreprises. Dans beaucoup de métiers, il leur est même difficile de trouver de la main d’œuvre formée parce que les jeunes n’y viennent pas, soit parce qu’ils ne sont pas attirés, soit parce qu’ils ne savent pas.

On manque de carreleurs, de charpentiers, de menuisiers, de couvreurs, de bouchers, de charcutiers, … et les sections des CFA ne sont pas pleines.

De l’autre, dans les collèges on est s’efforce de garder, souvent péniblement, des élèves jusqu’en fin de troisième, qui n’ont aucun appétit pour les études. Ils trouveraient sûrement plus d’intérêt si on pouvait leur proposer des activités plus concrètes.

Certains de ces collèges devraient pouvoir offrir cette découverte pratique des différents métiers de l’artisanat, en partenariat avec les Chambres de métiers et les CFA, par un enseignement adapté répartissant à mi-temps les activités scolaires et de découvertes. Les après-midi pourraient être consacrés à des ateliers d’initiation aux métiers soit sur place, soit en CFA, en abordant tous les aspects : gestes professionnels, salaires, conditions de travail… Les élèves pourraient choisir l’initiation à plusieurs métiers au cours de leur scolarité au collège en commençant dès la 5ème .Ainsi on pourrait relancer l’apprentissage dans ces métiers et l’emploi dans les entreprises artisanales, en assurant un débouché à des jeunes qui, sinon, sortiront du collège, de toute façon, sans aucune qualification ni diplôme.

 



 


LA CAMPAGNE PAR LA LORGNETTE

                                                 Longue vue

FRECHE AIME LA « FRAICHE ». La pression fiscale des Régions s'est amplifiée au fil des années. Et pas seulement parce que les prix immobiliers ont augmenté. En dehors de la taxe professionnelle, qui vient de disparaître, les Régions lèvent deux impôts : la taxe sur le foncier bâti et celle sur le foncier non-bâti. Ainsi, les recettes des taxes foncières ramenées par habitant dans les vingt-six Régions françaises ont progressé de 11 à 120 % entre 2004 et 2009. Celle du Languedoc-Roussillon affiche la plus forte progression des recettes fiscales au cours des six dernières années. Ce résultat de la Région présidée par Georges Frêche s'explique surtout par un bond énorme des taux d'imposition entre 2004 et 2005 : ils sont passés de 2,55 à 4,59 % (presque doublé !). Les années suivantes, les augmentations se sont effectuées dans des proportions plus modestes pour arriver à la somme de 48 euros par habitant en 2009 alors qu'elle était de 22 euros par habitant en 2004. Vieille recette : on augmente fortement la première année pour bénéficier de rentrées fiscales supplémentaires pendant tout le reste du mandat (Taux du foncier bâti en 2004 : 2,55 % ->>Taux du foncier bâti en 2009 : 4,86 %). De quoi financer et fidéliser un électorat populiste à souhait.

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EQUILIBRES


 

La nomination de Didier Migaud à la tête de la Cour des Comptes n’est pas une surprise. Elle montre la volonté du Président de la République de continuer sa politique d’équilibre politique entre la Majorité et l’opposition dans les institutions de contrôle de la République. La compétence du Président de la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale est reconnue et il n’est pas réputé faire allégeance.

De la même façon, la nomination de Michel Charasse au Conseil Constitutionnel contribue à maintenir un peu de pluralisme dans un organisme qui devenait monocolore avec le temps. Même s’il est atypique, c’est un homme de gauche qui a sa place au sein de cette haute institution. On pourra regretter que parmi les trois nominations il n’ait pas été fait de place à au moins une femme. On se consolera en constatant que Jacques Barrot et Hubert Haenel ont l’expérience qui convient au poste qui leur est confié.

A droite comme à gauche, on trouvera toujours des personnes que les choix du président agacent. A droite parce qu’on y vit mal cette ouverture à gauche qui n’est en fait qu’une ouverture d’esprit, à gauche parce que certains préféreraient un clivage plus net par esprit partisan. Et si ces choix n’étaient guidés que par l’intérêt général et le souci d’un contrôle effectif et partagé du fonctionnement de notre République ?

La gauche peut toujours critiquer, mais on est en droit de se demander si elle aurait eu le courage d’en faire autant si elle était au pouvoir. Je crains que non. Cela ne l’empêche pas de profiter des aubaines qui lui sont offertes et il est remarquable que Didier Migaud ait été aussitôt remplacé à la présidence de la commission des finances par Jerôme Cahuzac, bras droit de Jean-Marc Ayrault.

Aura-t-on pour autant un peu moins de procès d’intentions sur le contenu des réformes à l’avenir ? Rien n’est moins sûr, tant il vrai que « ce que je tiens est désormais à moi, et le reste… peut le devenir ».

 




DANS LA LORGNETTE


 

 

CARTE. L’organisation de la justice française entre dans le 21ème siècle. La nouvelle carte issue de la réforme Dati a été validée. Les dizaines de recours intentés auprès du Conseil d’Etat au nom d’une notion de proximité périmée n’ont pas abouti sauf quelques exceptions. Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, c’est le Conseil Constitutionnel qui valide le redécoupage électoral des circonscriptions législatives. Les réformes avancent, inéluctablement.

 

HYPERBOLE. Ce sont les jeux olympiques des références épouvantables. Les campagnes électorales sont toujours propices à ces figures de réthorique. Ainsi le maire d’Angoulême traite les « jeunes Pop’ » de nazillons en les comparant aux « jeunesses hitlériennes » parce qu’ils s’étaient moqués de lui sur internet. C’est au tour de notre Dany « international » de faire des siennes : il compare Frêche qui n’en demande pas tant à Mussolini. En attendant la prochaine de Benoit Hamon (dans le rôle de la pimbêche effarouchée par la Marianne enceinte vêtue de blanc, il est pas mal non plus….)

 

ENGAGEMENT…. sans frais. C’est celui de François BAYROU qui annonce maintenant une stratégie d’indépendance au 2ème pour les listes du Modem. Peut-être espère-t-il ainsi mettre fin à l’hemorragie des cadres et des militants qui le quittent. Mais vu l’état actuel des sondages, il ne prend pas beaucoup de risques, il faut 10% des inscrits pour pouvoir se maintenir.  

 

ARGUMENTS. Les documents de propagande des partis politiques commencent à arriver dans les boites aux lettres pour l’élection du Conseil Régional. Je suis toujours surpris de voir avec quelle maestria nos élus de gauche arrivent à nous vanter leur bilan. Reprenant la vieille stratégie des syndicats du public qui vous envoient un courrier pour vous annoncer que grâce à eux vous avez obtenu une promotion à laquelle vous aviez droit de toute façon, ils vous présentent leurs réalisations comme des choix politiques et des prouesses gestionnaires alors que les compétences obligatoires dévolues à la collectivité territoriale ne laissait aucune marge !  Quoique, en y regardant de près… on pouvait faire beaucoup mieux, surtout dans la manière de dépenser (j’y reviendrai).

 

MARGES… de manoeuvre. Ces élections régionales sont décidément loin d’être jouées. On annonce comme quasiment gravée dans le marbre une victoire de la gauche. C’est possible, ce n’est pas écrit pour autant. Car à y regarder de près, on s’aperçoit que les sondages ne sont pas aussi catégoriques qu’on veut bien nous le seriner. Deux tendances doivent faire réfléchir. D’abord, le manque d’intérêt pour l’élection d’une collectivité dont l’opinion manifestement ne sait pas trop à quoi elle sert : 55% des électeurs s’y intéressent peu ou pas du tout. Ensuite, si 30% des sondés déclarent souhaiter  une victoire de la gauche et 26% celle de la droite, 20% répondent ni l’une, ni l’autre et 24% ne se prononcent pas ! Il reste donc une marge qui peut être exploitée d’ici le 14 mars. On sait dans les états-majors que les électeurs se décident de plus en plus tard. Si l’abstention est vraiment forte, personne ne pourra revendiquer une quelconque dimension nationale du résultat du scrutin. C’est peut-être pourquoi le Président s’est mis volontairement en retrait.

 

   Mille sabords !

 

 

 

Lundi 22 sur le bloc-notes : en exclusivité, une journée dans les pas de Christophe Béchu.

 

 

 


LE COMPLEXE DE « CRESUS »

                               Fortune_100


Les Français sont-ils comme François Hollande, celui qui « n’aime pas les riches » ? Vieil héritage du puritanisme et d’un catholicisme moralisateur, c’est vrai qu’en France, « gagner de l’argent » n’a jamais été vécu sereinement. Pas plus que l’on aime ceux qui réussissent trop vite parce qu’ils en ont le talent. Le plus curieux, c’est que c’est notre Parti Socialiste, peut-être par le truchement de « Témoignage Chrétien », qui est aujourd’hui l’héritier de ce vieux fantasme franco-français.

 

Alors vous pensez bien que la polémique sur le salaire de M. Proglio que notre Président a eu l’honnêteté d’assumer devant tous les Français a fait des dégâts. Si on y ajoute ses erreurs antérieures d’affichage de son goût pour le luxe « bling-bling » et le yacht de Bolloré qu’il aurait pu éviter, en passant par le cas de son fils Jean qui « s’voyait déjà »…. Tout cela habilement monté en épingle suffit à créer le brouillard qui nous empêche de voir l’essentiel.

 

Au nom du complexe de Crésus (il est permis d’être riche, mais faut pas l’dire, ni l’montrer), nous sommes condamnés à être jetés dans les bras du couple infernal Aubry-Strauss, chouchous des médias jusqu’à la prochaine tournée. Pendant que la cote de Sarkozy baisse, celle d’Aubry monte. Les Français ne sont pas rancuniers : avec ses 35 heures, elle est responsable du quart de la dette, si ce n’est du tiers, et l’autre mesure emblématique non financée qui s’avère être aujourd’hui un boulet, la retraite à 60 ans, est à l’origine de la moitié. Le reste est dû à l’incurie des gouvernements qui se sont succédé sans avoir le courage de corriger le tir, soumis qu’ils étaient à la pression électorale d’un pays qui vote presque tous les ans.

 

Le spectre de la réforme va coûter une défaite électorale largement programmée à ceux qui soutiennent le gouvernement. Mais qu’importe. L’essentiel est que le travail de fond se fasse. Le jour n’est plus bien loin où l’on verra que ce gouvernement a été bien plus vertueux que tous ceux qui l’ont précédé, y compris sur les déficits. La remise à l’heure de la France pour l’inscrire dans le 21ème siècle ne pouvait pas se faire sans douleur : la notion de proximité n’est plus la même qu’au 19ème siècle et c’est pourtant à celle-là que s’accrochent par démagogie ou par aveuglement nostalgique une gauche qui confond emploi public et service public. Quand on sait qu’un emploi public créé coûte 1,2 emploi privé…

 

Enfin, si nos électeurs avaient un éclair de lucidité pour se mobiliser et aller voter, ce serait mieux. Il manque aujourd’hui 5 points à la majorité présidentielle, ce n’est pas une catastrophe et il est encore temps de se réveiller pour faire en sorte que les régions qui devraient revenir dans son giron ne soient pas roses le 21 mars.

 





DANS LA LORGNETTE D’ARCHIBALD

 Longue vue

MAIS OU SONT LES VALEURS ?   La gauche nous bassine avec ses valeurs. Elle n’a que le mot «juste» à la bouche, mais quel spectacle ses élus donnent-ils ? Quand la gauche fait un recours (pour rien) contre une circulaire ministérielle qui limite la publicité sur les chaînes publiques, elle se retrouve du côté des puissances d’argent. Quand ses élus acceptent les demandes communautaires à caractère religieux comme des horaires spéciaux dans les piscines, ou annoncent qu’ils ne voteront pas une loi d’interdiction du voile intégral, quelle idée de la République et de la laïcité défendent-ils ?  Pire, que penser quand ils se pavanent dans des voitures de fonction haut de gamme, se paient des voyages touristiques lointains dans le cadre de leur mandat, et se gobergent en réceptions fastueuses…. Les exemples ne manquent pas. Vraiment, ils n’ont pas de leçons à donner et surtout, nos régions méritent mieux !

 

RETRAITES. Le sondage publié aujourd’hui par Ouest-France est édifiant. Quand les choses se précisent, il n’y a plus personne. Remarquez, demandez à quelqu’un s’il est d’accord pour travailler plus longtemps, payer des cotisations plus élevées et recevoir une pension plus faible : il vous dira sûrement qu’il n’est pas d’accord. Il faudrait peut-être commencer par dire qu’il manque 25 milliards d’euros tout de suite et que si on ne change rien, tout le système s’écroulera.

 

MENOTTES. Choquant effectivement que l’on mettre des menottes aux petites menottes de nos adolescentes ; à condition que les choses soient conformes à la présentation qui en est faite. On sait bien que pour tous les parents, nos enfants sont des anges. Mais dans le monde actuel, il est des faits surprenants. Notamment, des ado de 15-16 ans taillés comme des adultes et armés comme des croiseurs. Comment la police peut-elle faire le détail.  J’arrête là la plaidoirie. Simplement, dans ces domaines-là, dès qu’on touche à l’émotion, je suis méfiant.

 

FABIUS. Le chantre de la gauche (en poil de chameau) n’est jamais avare (pas d’allusion raciste, merci) d’hyperboles pour noircir le tableau. « Il y a un coup de massue (social et fiscal) gouvernemental qui se prépare après les élections » a-t-il affirmé. Créer des peurs pour faire voter, c’est pas très classe comme argument. Et d’annoncer, comme un gros malin qu’il est : « on va revenir sur le régime actuel des retraites (pas dur), on va supprimer toute une série de règles qui s’appliquent aux fonctionnaires (quelle injustice !) et il va y avoir la nouvelle taxe carbone, encore plus dure que la précédente (gros menteur : elle sera compensée) ». Le débat politique à ce niveau là, on s’en passe. J’ai préféré Hollande face à Bertrand l’autre soir.

 

ROYALE. Sa liste est devenue une pétaudière. A force de racollages divers où PC et modem en mal de sièges se croisent, elle a fini par mécontenter sa base militante socialiste qui hurle à la fois contre le procédé et la méthode. La méthode, c’est respecter le vote de la fédération en prenant les candidats qu’elle a désignés. Le procédé, c’est une liste déposée au dernier moment sans discussion possible. Et la démocratie participative alors ? Bilan, ça grogne dans les chaumières à « la rose ». comme quoi, y’a pas qu’à l’UMP….

 



                                                        Tonnerre de Brest !


ATTENTION, ECOLE DANGER !

Panneau école
 

A l’attention de Luc Chatel.

 

Les phénomènes de violence qui se multiplient en milieu scolaire ou périscolaire son en train d’allumer une mèche qui pourrait bien provoquer une réaction en chaîne voire une explosion, tant le ras-le-bol des prof’ est perceptible. Quand ils revendiquent pour leurs salaires et contre les suppressions de postes, en dehors de toute contrainte, je comprends qu’on puisse faire la sourde oreille. Mais quand il s’agit du vécu d’enseignants ou d’élèves qui vont chaque jour dans leur établissement la peur au ventre, je peux comprendre leur angoisse et le stress qui va avec pour avoir enseigné trente ans en collège de ZUP. Le devoir du Ministre et du Gouvernement est de prendre en considération la situation. Ces prof’ et ces élèves ne doivent pas se sentir abandonnés comme c’est le cas aujourd’hui !

 

Jusqu’à maintenant, les mesures qui ont été prises relèvent du cautère sur une jambe de bois. Aucun des plans anti violences n’a empêché l’aggravation de la situation. Les « brigades mobiles de sécurité » sont condamnées, par leur fonctionnement, à jouer le rôle des carabiniers d’Offenbach, qui arrivent toujours une fois que les événements ont eu lieu. On peut mettre des caméras, on peut sécuriser avec des portiques, rien ne remplacera l’encadrement humain. Il faut donc trouver le juste milieu entre la nécessaire réduction du nombre des fonctionnaires et l’impérieux besoin de l’éducation d’assurer sereinement ses missions.

 

Le moment est peut-être venu pour le Gouvernement de saisir cette opportunité pour rendre enfin lisible une politique d’éducation qui ne l’est plus. Comment comprendre qu’on supprime les UIFM sans songer à garantir un minimum de formation pédagogique, ce sas nécessaire à tout jeune enseignant pour qu’il ne se retrouve pas du jour au lendemain dans la fosse aux lions. Ne peut-on pas examiner l’ajustement des postes autrement qu’avec une calculette technocratique pour laquelle un prof = un prof, indépendamment des compétences. Le moment est venu de lancer des « Etats-Généraux » pour ces établissements sensibles et réfléchir avec toutes les parties prenantes aux solutions à apporter. Car les parents ont aussi leur responsabilité dans les évolutions contestables des conditions de scolarité. S’il faut « sanctuariser » ces établissements, hauts lieux de la laïcité et de l’apprentissage de la démocratie, il faut s’en donner les moyens et mettre le paquet…

 

Le pire serait de ne rien faire. Si c’est le cas, alors on pourra compter sur tous ceux qui ont intérêt à créer de l’agitation et de la surenchère en pleine campagne électorale. Bonjour les dégâts !

 

Il faut agir vite, Monsieur le Ministre, car il y a urgence.

 

 


CONSTAT D’IMPUISSANCE ?

Logo republique française
 


Tout n’a pas été dit à propos du débat sur l’identité nationale. Le ton obséquieux des responsables de gauche se réjouissant de la « vanité » des propositions qui en ont découlé ne correspond pas à la réalité de la situation, surtout après avoir tout fait pour rendre ce débat impopulaire et faire en sorte qu’il dérive de telle façon qu’il profite au Front National. La gauche, en la matière a de l’expérience. Ecueil en grande partie évité heureusement. Aussi, la Majorité a-t-elle bien fait de mettre un bémol. On pourra toujours épilogué sur les  circonstances, les modalités et l’intérêt de ce débat. Les quelques mesures décrite par le Premier Ministre après un Conseil des Ministres spécial déguisé en « séminaire » n’ont pas de quoi défrayer la chronique. On n’en sera jamais qu’à la dix ou douzième volonté de relancer l’éducation civique… Et le « passeport citoyen », que deviendra-t-il entre les mains des enseignants anarcho-internationalistes du « réseau éducation sans frontières » ?

 

Ce débat, qui n’est pas terminé, aura déjà eu le mérite de faire apparaître une césure importante dans notre classe politique, césure qui traverse d’ailleurs presque tous les courants, mais touche surtout la gauche : il y a toujours dans notre pays des partisans du communautarisme, ou tout au moins d’une France multiculturelle, ces hérésie issues de l’angélisme socialiste des années 80. Et c’est là où le bât blesse. D’où la confusion des esprits sur le voile intégral, par exemple. L’intégration par « l’assimilation » ne fait pas l’unanimité. Tant que nous ne la retrouverons pas autour d’un consensus républicain fort, nous aurons des errements qui ne peuvent conduire qu’à des impasses par l’incompréhension que certaines attitudes génèrent auprès d’un grand nombre de concitoyens. Ne sont-ils pas pour les ¾ contre le voile intégral ou la burqa ? On en revient toujours là, parce que ce sont les exemples les plus parlants. Mais il existe tant d‘autres comportements qu’ils ne comprennent pas. Ainsi, la différence de culture peut expliquer la réticence au moment de l’embauche d’un jeune …

 

La machine à intégrer a toujours fonctionné dans notre pays sur la base de l’assimilation et de l’universalité de la culture des Droits de l’Homme. Faute de le redéfinir clairement, nous risquons de ramer encore longtemps avec un problème « d’identité ».

 

Mais l’assimilation pour qu’elle puisse se faire, suppose aussi que bien des problèmes soient réglés, à commencer par celui de la discrimination à l’embauche ou au logement. Si on veut exiger que les devoirs soient remplis, il faut aussi que l’égalité des chances soit effective…

Le plan « Espoir Banlieues » de Fadela Amara est une tentative pour relever ce défi, mais il n’avance pas assez vite et la crise ne l’aide pas. Cependant, le modèle « d’assimilation » dont elle-même est porteuse n’est-il pas le meilleur témoignage pour nous inciter à croire que ce chemin est le bon !

 




DANS LA LORGNETTE D’ARCHIBALD


                                Longue vue

       
L’UNION FAIT LA FORCE ? A voir les sondages, on peut se le demander. L’UMP a fait de gros efforts en offrant souvent 50% des places sur ses listes régionales à l’ensemble de ses partenaires de la majorité présidentielle. Eh bien, il faut croire que ceux-ci ne représentent pas grand-chose dans l’électorat parce que les intentions de vote font du surplace autour de 30%. Les Français sont capricieux : ils n’aiment pas la désunion, c’est connu et ils ont souvent sanctionné la droite pour cette raison. On peut se demander aujourd’hui s’ils aiment l’union ou s’ils ne sont pas démobilisés par elle… puisqu’ils semblent donner la prime à la gauche qui multiplie les listes.

 

MODEM REDUIT. A force de voir les désertions se multiplier et Bayrou garder son cap, les électeurs du Modem ont perdu leur boussole et celui-ci n’est plus gratifié que de 4% d’intentions de vote : la bérézina annoncée se profile à l’horizon. Trop tôt et dommage ! A 8%, le Modem était utile en pompant des voix à gauche. Sa défection profite essentiellement au PS qui en est tout ragaillardi, et pas aux verts… Allez y comprendre quelque chose ? Ce Modem réduit risque de fêter sa victoire avec des « majorettes »…

 

CAGOULE-BURQA… MEME COMBAT ! Cela devait arriver : des malins se sont affublés d’une burqa pour commettre un hold-up hier à Athis-Mons, dans la région parisienne. De quoi en montrer le caractère dangereux. Tout comme les cagoules. C’est sur cet aspect que nos amis belges ont légiféré : il est interdit de se cacher le visage sauf en période de carnaval. Pas si bêtes, une fois !

 

ET VINT…EVIN. L’ancien ministre socialiste Claude Evin a accepté de prendre la direction de l’importante agence régionale de santé d’Ile de France, créée par la réforme « Hôpital, Patients, Santé, Territoires ». Proposé par Roselyne Bachelot, sa nomination a été entérinée en Conseil des Ministres. Voilà qui montre que le gouvernement sait dépasser les clivages politiques au nom de la compétence. Ceux qui ne voudront y voir qu’un débauchage de plus n’ont toujours rien compris.

 

PAS D’EBATS. La semaine de 4 jours est toujours dénoncée par les médecins spécialistes qui observent la fatigue qu’elle engendre chez nos chères têtes blondes. Le corps enseignant ne semble pas décidé à enfourcher ce cheval de bataille et les parents d’élèves non plus : il ne les passionne pas parce que tout le monde s’en accommode. Il est vrai que les résultats globaux du système n’ont pas été améliorés depuis la mise en place de la semaine à 3 jours de repos. Et pour cause, si on appliquait au système éducatif les critères d’Esther Duflo, la jeune économiste française, on constaterait que la réduction du nombre d’heures et du nombre d’élèves s’accompagne d’une diminution de la charge de travail des enseignants. Et donc la baisse du niveau est logique.

 

ENFIN, LA BAISSE ! Sous la pression des marchés financiers qui s’inquiètent de la dette de la Grèce, de l’Espagne et du Portugal ou qui spéculent (les ingrats) sur leur déconfiture, l’Euro baisse en même temps que les bourses décrochent.  Que ces pays aient des difficultés pour se refinancer, cela n’a rien de surprenant ni d’exceptionnel. Ils sont en train de mettre en place des plans d’austérité pour faire face. Le bon côté de l’affaire, c’est que la valeur de la monnaie européenne se rajuste par rapport au dollar et c’est plutôt bon pour nos exportations. Simplement, il ne faudrait pas que cet avantage soit annihilé par l’obligation de dégager trop tôt les fonds publics de soutien à l’économie, ce qui casserait la reprise.

 

FRANCALLEMAGNE. Le rapprochement franco-allemand n’est pas qu’une vue de l’esprit. Les deux pays entendent peser sur le destin de l’Europe et le tandem Merkel-Sarkozy a de plus en plus de cohérence. Voilà qu’un conseil des ministres commun aux deux pays, dont nos médias ont boudé le caractère novateur et l’intérêt stratégique, vient de décider de 80 actions concrètes communes. C’est plus qu’un embryon de gouvernement économique européen. Un pas important vers une « gouvernance économique de l’Europe » vient d’être franchi. On ne peut que s’en réjouir !

 

 

                                                                                  Mille Sabords !

 

 


UNE VOIX CONTRE LE VOILE

Dans le débat sur le port du voile intégral, je me demandais où était passé la gauche, tellement elle avait l'air de s'empêtrer dans ses palinodies, confondant tout et le contraire de tout, Jean-Marc Ayrault en tête, Olivier Besancenot ajoutant à la confusion. je commençais à me dire qu'il ne faudrait pas compter sur elle pour défendre la république laïque. Et puis il y a cet article qui m'a été envoyé par un ami. Enfin, une voix de gauche se fait entendre. Et quelle voix ! Celle d'Elisabeth Badinter. Exception n'est pas coutume, je lui fais volontiers une place sur le bloc-notes pour que vous en preniez connaissance. Je ne sais pas vous, mais pour moi, c'est reçu 5 sur 5...

ElisabethBadinter


DETTE EN CHIFFRES

Contribuable détroussé

La dette atteint près de 1500 milliard d’euros, soit 22 500 euros par habitant. La trajectoire d'évolution des finances publiques de la France transmise à la Commission européenne prévoit qu’elle atteindra 86,1 % du PIB en 2011, 87,1 % en 2012 et 86,6 % en 2013. Malgré sa progression rapide sous l'effet de la crise économique, le gouvernement « n'a pas d'inquiétude particulière » sur la notation AAA de la dette française.

Le déficit public français (Etat, comptes sociaux, collectivités locales) a atteint 7,9 % du produit intérieur brut (PIB) en 2009, un chiffre légèrement inférieur aux 8,2 % attendus par le gouvernement. « On sera à 7,9 % du produit intérieur brut sur l'ensemble de la sphère publique », soit « 6 milliards d'euros de moins que prévu » précisait récemment Eric Woerth.

Le ministre du Budget avait déjà annoncé que le déficit de l'Etat atteindrait le niveau record de 138 milliards d'euros en 2009, mais en retrait sur les 141 milliards initialement escomptés. Le gouvernement a aussi révisé sa prévision de déficit public pour 2010 autour de « 8,2 % » du PIB, contre 8,5 % attendus jusque-là.

 

Ces chiffres reflètent une récession légèrement moins sévère que prévu en 2009 : alors que le gouvernement attendait -2,25 %, le président a évoqué lors de l’émission sur TF1, une fourchette comprise entre -2 et -2,1 %. Pour 2010, le gouvernement a prévu de relever sa prévision de croissance de +0,75  à +1,4 %. Cette amélioration profite aux comptes de l'Etat, grâce à des rentrées fiscales un peu meilleures que prévu, notamment pour l'impôt sur les sociétés fin 2009. Le ministre du budget a également mis en avant l'effort de maîtrise des dépenses publiques.

 

Bruxelles a accordé un sursis jusqu'en 2013 pour revenir sous le seuil de 3% prévu par le traité de Maastricht. Le scénario central du gouvernement prévoit une baisse du déficit public à 6 % en 2011, 4,6 % en 2012 et 3 % en 2013 avec une croissance du PIB de 2,5 % par an à partir de 2011.

Lors de son intervention sur Europe 1 le 3 février, François Fillon a souligné la nécessité pour la France de réduire l'augmentation de ses dépenses publiques : « dans l'esprit de la conférence sur les déficits qui s'est tenue le 28 janvier à l'Elysée. Il faut reprendre le travail de réduction des déficits, on s'est fixé un objectif : repasser en dessous de 3 % en 2013 et atteindre l'équilibre à l'horizon 2020 ». Pour cela, le Gouvernement va « ralentir l'augmentation des dépenses publiques. Il ne s'agit pas d'une politique d'austérité, une politique d'austérité c'est quand on augmente les impôts et qu'on réduit les prestations, alors que la priorité du Gouvernement reste le renforcement de la croissance… Depuis cinquante ans les dépenses publiques augmentent bien au-dessus de l'inflation. Nous allons bloquer les dépenses publiques en dessous de 1 % d'augmentation pour ce qui est du budget de l'Etat et des collectivités locales et en dessous de 3 % pour ce qui est des dépenses de la sécurité sociale. C'est une politique sérieuse de gestion que nous pouvons encore conduire parce que nous avons encore les marges de manœuvre pour le faire », a-t-il précisé. « Si cette politique n'est pas conduite maintenant alors oui dans quelques années nous n'aurons pas d'autre choix que la rigueur ou l'austérité. »

L’établissement d’une règle constitutionnelle encadrant les déficits publics, la distinction entre ce qui relève de l’assurance-maladie et ce qui relève de la solidarité, la diminution du nombre de niveaux d’administrations locales, l’intensification de l’effort de mutualisation des moyens de l’État, en particulier dans le domaine de la formation et l’accentuation de l’externalisation, voilà autant de pistes qui devraient permettre au gouvernement d’atteindre son objectif, vital pour l’avenir de la France.

 

 


VŒUX DETTE …

Contribuable détroussé


Les pays développés ont connu, avec la crise de 2008-2009, une détérioration considérable de leurs finances publiques. La France n’y a pas échappé, évidemment. Deux causes en sont à l’origine : la chute des recettes, conséquence directe de la baisse de l’activité économique, et le plan de relance qui s’est traduit par une hausse importante des dépenses publiques. Et dans un pays à fort « état providence » comme le nôtre, le recul de l’activité entraîne aussi une augmentation mécanique et importante des dépenses sociales, ce qu’on appelle en jargon comptable : des « revenus de transfert ». La conséquence, c’est que l’endettement public s’y est accru, comme partout en Europe et dans les pays développés.

C’est pourquoi, dans notre pays,  l’état doit dès que possible entamer un processus résolu de diminution de la dépense publique. Pour que cette stratégie soit couronnée de succès, il faudrait que la baisse de la dépense publique soit engagée pour longtemps et fasse l’objet d’un consensus national. Il est nécessaire aussi que cette diminution ne soit pas nocive pour l’économie mais bénéficie, autant que possible, au secteur privé pour que les emplois supprimés dans le secteur public soient transférés dans la sphère marchande. Enfin, la baisse de la dépense publique doit être présentée non pas comme une « réforme », mais comme un processus à long terme, indispensable pour que l’économie française reste en croissance et ne connaisse pas d’accident majeur.

Et il est urgent que la fuite en avant s’arrête. Comme le soulignent les spécialistes, une dette publique excessivement lourde crée trois types de problèmes, par ordre croissant de gravité : une perte de capacité d’action de la politique économique ; une augmentation des taux d’intérêt demandés par les créanciers de l’état, en cas de dégradation de la notation de la dette, et donc un accroissement exponentiel de l’endettement public ; le rééchelonnement de dette ou la faillite, quand l’état devient incapable de faire face à ses engagements.

D’ailleurs, la question de la dette figure parmi les principales préoccupations des Français, toutes catégories d’âge et socioprofessionnelle confondues, dont la grande majorité se déclarent inquiets de l’évolution des déficits de l’état. Ils commencent à se rendre compte que leurs enfants devront payer la facture. Mais les études montrent qu’ils en ont une approche dominée par une dimension plus morale qu’économique et financière puisque 69% d’entre eux considèrent que le problème de la dette est qu’elle constitue « un lourd fardeau pour les générations futures ». A cette inquiétude pour les finances publiques s’ajoute celle, encore plus importante, concernant le problème des retraites.


Si on écoute nos concitoyens, ceux-ci privilégient la baisse des dépenses de l'état (92 %) par rapport à une augmentation des prélèvements obligatoires (8 %), ce qui valide le chemin poursuivi par le gouvernement, et une grande majorité d’entre eux (72%) en font une urgence, en estimant que la crise économique ne justifie pas de reporter l'effort de réduction de la dette.


Comme on le voit, le gouvernement a raison de se saisir dès maintenant du problème. Il lui faudra trouver sur cet épineux dossier, comme pour les retraites, la quadrature du cercle. Car, c’est bien connu, les Français sont toujours prêts à l’effort à condition que ce soit les autres qui le fassent.



REFORME DES COLLECTIVITES : LE PS VEUT DEFENDRE SON BASTION

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Le Sénat a examiné le texte créant le « conseiller territorial »,premier maillon de la réforme des collectivités proposée par le gouvernement qui doit permettre de diviser par deux le nombre des conseillers généraux et régionaux (3000 au lieu de 6000) et clarifier les compétences des deux collectivités territoriales pour éviter les doublonnages de toutes sortes qui existent aujourd’hui. Ce n’est qu’un aspect de la réforme, mais il est essentiel.

S’il y a bien une réforme qui devrait faire l’unanimité depuis le temps qu’on dénonce la multiplication des échelons administratifs, c’est bien celle-là. Mais voilà, le PS a remporté 20 régions sur 22 il y a six ans et préside plus de la moitié des départements. Aussi ne voit-il dans le projet gouvernemental que les arrières pensées au détriment de l’intérêt général.  

On ne peut pas ramener une réforme de cette ampleur uniquement à des calculs de pouvoir politicien. D’autant plus qu’elle contient des avancées démocratiques comme l’élection par le suffrage universel des conseillers d’agglomération, ou la création des « métropoles » pour mettre les grandes villes françaises au diapason de l’Europe. Le texte parachève l’intercommunalité et rend possible la fusion entre régions et/ou départements.

Au lieu d’apporter sa contribution en essayant d’améliorer le projet de loi, ce qui est toujours possible, le PS a décidé de mener la bataille la plus conservatrice qui soit, en déposant des centaines d’amendements. Comment alors séparer le bon grain de l’ivraie ? Plus grave, il orchestre une campagne politicienne de désinformation massive financée par les contribuables, dans la cinquantaine de départements qui ont un exécutif socialiste. Que le Parti socialiste décide de consacrer une partie de son budget pour faire de la communication politique, c’est normal. Mais qu’il se serve du département qu’il gère pour financer publications, affiches, affichettes, tracts, pétitions contre la réforme des collectivités locales est scandaleux.

A force de ne voir que des arrières pensées dans chaque projet de réforme, et en confondant la caisse du parti avec l’argent public, le PS se déshonore !