Depuis la censure du Conseil Constitutionnel, la taxe carbone
a du plomb dans l’aile. D’abord prévue pour être retoquée rapidement, la
difficulté de la mettre en place sans faire des dégâts économiques pour nos
entreprises est rapidement apparue, dès lors qu’il fallait respecter le
principe d’égalité. Si elle pouvait passer comme un effort de sensibilisation à
la modification des comportements citoyens, dès lors qu’il a fallu intégrer des
secteurs sensibles comme la pêche ou l’énergie, le prix à payer en terme de compétitivité
devenait insupportable. Dès le début, et comme d’autres, j’avais lié sa mise en
place à l’institution en même temps d’une taxe européenne, bien plus utile. Mais
prélever 2 milliards d’€ sur nos entreprises au moment où l’effort doit se
porter sur le redémarrage d’après
crise, c’était une nouvelle fois s’autosanctionner : combien de dizaines
de milliers de chômeurs en plus ? Le
Président en a pris conscience, un peu aidé par le groupe parlementaire. Il a
eu donc raison d’en différer le projet. L’emploi d’abord !
Par contre, autant la taxe carbone est inopportune, autant le
moment me paraît approprié pour mettre en place la TVA sociale. D’abord parce
que cela apporterait une solution au financement de nos comptes sociaux,
ensuite parce qu’elle rétablirait un peu d’équilibre en s’appliquant sur tous les
produits importés provenant de pays à la protection sociale moindre. Elle
aurait aussi le mérite de redonner
un peu plus de compétitivité à nos entreprises hexagonales, par la baisse des
charges qu’elle permettrait, tout en redonnant
des marges pour augmenter les salaires. Ceci compensant cela, il n’y a guère de
risque d’augmentation des prix, donc du coût de la vie. J’entends tout de suite
les cris d’orfraie que pousserait l’opposition. Mais qu’y a-t-il de choquant à
ce que chacun paie sa cote part au moyen de sa consommation, à la protection
sociale dont il bénéficie ?
Enfin, parlons bouclier fiscal. On parle toujours de celui
qui exonère les revenus au-delà de 50% d’impôts. Mais on n’aborde jamais la
question du bouclier fiscal des « exonérations ». Nous vivons dans un
système pervers. Combien coûte à ceux qui paient l’impôt ce bouclier social ?
Est-il juste ? Pourquoi ne pas instituer un système plus simple.
Supprimons le bouclier fiscal et remplaçons-le par une 6ème tranche
comme le préconise Nicolas Baverez. A l’autre bout, supprimons aussi le
bouclier des exonérations, de façon que chacun paie dès le premier euro de
revenu, à due proportion. Donnant-donnant ! Evidemment, cela changerait la
donne dans la gestion de certaines villes…
- Oui à la sixième tranche d'impôt sur le revenu;
- OUi à une participation dès le premier euro gagné, même symbolique et qui fait de chacun un citoyen légitime
- oui à un effort des élus qui se votent des rémunérations parfois peu justifiées au regard du temps consacré et de la présence sur le terrain. J'en connais qui se reconnaitront !
- Oui à l'autorisation du cumul des mandats mais avec un seul faisant l'objet d'une rémunération. (Pourquoi pas le plus avantageux ?
- Oui à la diminution du nombre des parlementaires . Personne ne souffrirait d'en avoir un bon quart en moins !
- Oui à un état modeste dans son train de vie, soucieux de chaque euro dépensé (n'est ce pas monsieur Auxiette ?) Et vaillant dans ses idéaux et sa vision du monde.
Je cesse là cette énumération à la Prévert. Il y aurait beaucoup à dire et des recommandations de la cour des comptes qui ne sont jamais suivies d'effets où alors si peu ! Que ne ferait on pas avec plus de raison et d'honnêteté...
Nous risquons de payer cher demain notre paresse d'aujourd'hui qui fait le lit des comportements barbares des écologistes et des révolutionnaires qui n'attendent que la chute du fruit trop lourd et gras.
C'est bien ce que je disais, le VERT est dans le fruit : PS ! et le PS d'Aubry se croit beau... Quelle grave erreur !
Rédigé par : Jibe 124 | 28 mars 2010 à 00:06