Il ne sert à rien de nier la réalité. La gauche vient de
remporter les élections régionales et arrive largement en tête dans presque toutes
les régions. La Majorité présidentielle n’a pas réussi à mobiliser son
électorat suffisamment. Elle n’a pas su trouver les mots ou pas su envoyer le
message attendu. Y en avait-il un ?
J’observerai, en attendant d’avoir les chiffres du nombre de
voix obtenues par les uns et les autres, que la secrétaire du PS n’a pas gagné
son pari. Le PS ne réalise pas le grand chelem. L’Alsace n’a pas cédé à la
vague rose malgré la triangulaire avec le FN. La Réunion change de camp et probablement la Guyane. Autrement dit,
un peu de baume au coeur.
Le PS l’emporte, mais les pourcentages ne veulent pas dire grand-chose.
D’abord parce que l’abstention reste encore forte. C’est une victoire en creux.
Comme la Majorité présidentielle, elle ne retrouve pas ses voix de 2004. Simplement
elle en perd moins. Cela ne veut pas dire que nous devions nous en féliciter. Mais de même que le Gouvernement devra
analyser la signification de cette abstention massive de ses électeurs, la
gauche, et le PS en particulier, aurait grand tord de croire que « c’est
arrivé ». Si les reports de voix ont plutôt bien fonctionné, alimentés par
la campagne agressive « d’antisarkozysme primaire» de Martine Aubry
et les dégâts causés par la crise sur le front de l’emploi, qu’en sera-t-il
quand les jours meilleurs étant venus, ils seront confrontés à un électorat
moins inquiet. Et moins disposé à les écouter, parce que côté solutions…. On
les attend toujours !
Enfin, si la victoire
de Mme Royal est une mauvaise nouvelle, notamment pour mon ami Dominique
Bussereau à qui je pense ce soir, elle l’est aussi pour la première secrétaire
du PS. Et de ce point de vue, c’est une bonne nouvelle pour Nicolas Sarkozy. On
peut imaginer facilement le tangage que cela va occasionner dans les prochains
mois quand les ambitions présidentielles vont se confronter. Crépages de
chignon en vue.
"Accepter l'idée d'une défaite, c'est être vaincu" (Maréchal Foch)
Croyons nous nous même à la nécessité de réformer profondément la France ? N'avons nous pas trop vite envisagé de ne pas réussir . Les sondages n'ont ils pas pollué notre foi en nous même ?
Consolons nous en débouchant une bonne bouteille de vin d'Alsace dans les jours à venir. Si ils ont su résister c'est qu'il y a une vertu particulière dans ce breuvage...
Rédigé par : Jibe 124 | 21 mars 2010 à 23:36