CONSTAT D’IMPUISSANCE ?
09 février 2010
Tout n’a pas été dit à propos du
débat sur l’identité nationale. Le ton obséquieux des responsables de gauche se
réjouissant de la « vanité » des propositions qui en ont découlé ne
correspond pas à la réalité de la situation, surtout après avoir tout fait pour
rendre ce débat impopulaire et faire en sorte qu’il dérive de telle façon qu’il
profite au Front National. La gauche, en la matière a de l’expérience. Ecueil en
grande partie évité heureusement. Aussi, la Majorité a-t-elle bien fait de
mettre un bémol. On pourra toujours épilogué sur les circonstances, les modalités et l’intérêt de
ce débat. Les quelques mesures décrite par le Premier Ministre après un Conseil
des Ministres spécial déguisé en « séminaire » n’ont pas de quoi
défrayer la chronique. On n’en sera jamais qu’à la dix ou douzième volonté de
relancer l’éducation civique… Et le « passeport citoyen », que
deviendra-t-il entre les mains des enseignants anarcho-internationalistes du « réseau
éducation sans frontières » ?
Ce débat, qui n’est pas terminé,
aura déjà eu le mérite de faire apparaître une césure importante dans notre
classe politique, césure qui traverse d’ailleurs presque tous les courants,
mais touche surtout la gauche : il y a toujours dans notre pays des
partisans du communautarisme, ou tout au moins d’une France multiculturelle, ces
hérésie issues de l’angélisme socialiste des années 80. Et c’est là où le bât
blesse. D’où la confusion des esprits sur le voile intégral, par exemple. L’intégration
par « l’assimilation » ne fait pas l’unanimité. Tant que nous ne la
retrouverons pas autour d’un consensus républicain fort, nous aurons des
errements qui ne peuvent conduire qu’à des impasses par l’incompréhension que
certaines attitudes génèrent auprès d’un grand nombre de concitoyens. Ne sont-ils
pas pour les ¾ contre le voile intégral ou la burqa ? On en revient
toujours là, parce que ce sont les exemples les plus parlants. Mais il existe
tant d‘autres comportements qu’ils ne comprennent pas. Ainsi, la différence de
culture peut expliquer la réticence au moment de l’embauche d’un jeune …
La machine à intégrer a toujours
fonctionné dans notre pays sur la base de l’assimilation et de l’universalité
de la culture des Droits de l’Homme. Faute de le r
Mais l’assimilation pour qu’elle
puisse se faire, suppose aussi que bien des problèmes soient réglés, à
commencer par celui de la discrimination à l’embauche ou au logement. Si on
veut exiger que les devoirs soient remplis, il faut aussi que l’égalité des
chances soit effective…
Le plan « Espoir Banlieues »
de Fadela Amara est une tentative pour relever ce défi, mais il n’avance pas
assez vite et la crise ne l’aide pas. Cependant, le modèle « d’assimilation »
dont elle-même est porteuse n’est-il pas le meilleur témoignage pour nous
inciter à croire que ce chemin est le bon !
l'intégration passe aussi par la langue française. Il est urgent de faire un maximum pour que tous les Français - récents ou pas -l'apprennent et la pratiquent. Or que constate-t-on à Angers: l'association Zitouna créée en juin 2009 enseigne à la maison pour tous de Monplaisir la langue arabe à tous et notamment aux plus jeunes; à la mosquée des cours d'arabe sont également dispensés avec plus de connotation religieuses. Même si on peut penser que l'enseignement des langues étrangères est une bonne chose en soi, il ne faudrait pas que ce soit au détriment de la langue française et surtout que ce soit un encouragement au communautarisme. à méditer...
Rédigé par : Marcel | 10 février 2010 à 10:06