Le Sénat a examiné
le texte créant le « conseiller territorial »,premier maillon de la
réforme des collectivités proposée par le gouvernement qui doit permettre de
diviser par deux le nombre des conseillers généraux et régionaux (3000 au lieu
de 6000) et clarifier les compétences des deux collectivités territoriales pour
éviter les doublonnages de toutes sortes qui existent aujourd’hui. Ce n’est qu’un
aspect de la réforme, mais il est essentiel.
S’il y a
bien une réforme qui devrait faire l’unanimité depuis le temps qu’on dénonce la
multiplication des échelons administratifs, c’est bien celle-là. Mais voilà, le
PS a remporté 20 régions sur 22 il y a six ans et préside plus de la moitié des
départements. Aussi ne voit-il dans le projet gouvernemental que les arrières pensées
au détriment de l’intérêt général.
On ne peut
pas ramener une réforme de cette ampleur uniquement à des calculs de pouvoir
politicien. D’autant plus qu’elle contient des avancées démocratiques comme l’élection
par le suffrage universel des conseillers d’agglomération, ou la création des « métropoles »
pour mettre les grandes villes françaises au diapason de l’Europe. Le texte
parachève l’intercommunalité et rend possible la fusion entre régions et/ou départements.
Au lieu d’apporter
sa contribution en essayant d’améliorer le projet de loi, ce qui est toujours
possible, le PS a décidé de mener la bataille la plus conservatrice qui soit,
en déposant des centaines d’amendements. Comment alors séparer le bon grain de
l’ivraie ? Plus grave, il orchestre une campagne politicienne de
désinformation massive financée par les contribuables, dans la cinquantaine de
départements qui ont un exécutif socialiste. Que le Parti socialiste décide de
consacrer une partie de son budget pour faire de la communication politique,
c’est normal. Mais qu’il se serve du département qu’il gère pour financer publications,
affiches, affichettes, tracts, pétitions contre la réforme des collectivités
locales est scandaleux.
A force de ne voir que des arrières pensées dans chaque projet de
réforme, et en confondant la caisse du parti avec l’argent public, le PS se déshonore !
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