LE COMPLEXE DE « CRESUS »
17 février 2010
Alors vous pensez bien que la
polémique sur le salaire de M. Proglio que notre Président a eu l’honnêteté
d’assumer devant tous les Français a fait des dégâts. Si on y ajoute ses
erreurs antérieures d’affichage de son goût pour le luxe
« bling-bling » et le yacht de Bolloré qu’il aurait pu éviter, en
passant par le cas de son fils Jean qui « s’voyait déjà »…. Tout cela
habilement monté en épingle suffit à créer le brouillard qui nous empêche de
voir l’essentiel.
Au nom du complexe de Crésus (il est
permis d’être riche, mais faut pas l’dire, ni l’montrer), nous sommes condamnés
à être jetés dans les bras du couple infernal Aubry-Strauss, chouchous des
médias jusqu’à la prochaine tournée. Pendant que la cote de Sarkozy baisse,
celle d’Aubry monte. Les Français ne sont pas rancuniers : avec ses 35
heures, elle est responsable du quart de la dette, si ce n’est du tiers, et l’autre
mesure emblématique non financée qui s’avère être aujourd’hui un boulet, la
retraite à 60 ans, est à l’origine de la moitié. Le reste est dû à l’incurie
des gouvernements qui se sont succédé sans avoir le courage de corriger le tir,
soumis qu’ils étaient à la pression électorale d’un pays qui vote presque tous
les ans.
Le spectre de la réforme va coûter
une défaite électorale largement programmée à ceux qui soutiennent le
gouvernement. Mais qu’importe. L’essentiel est que le travail de fond se fasse.
Le jour n’est plus bien loin où l’on verra que ce gouvernement a été bien plus
vertueux que tous ceux qui l’ont précédé, y compris sur les déficits. La remise
à l’heure de la France pour l’inscrire dans le 21ème siècle ne
pouvait pas se faire sans douleur : la notion de proximité n’est plus la
même qu’au 19ème siècle et c’est pourtant à celle-là que
s’accrochent par démagogie ou par aveuglement
nostalgique une gauche qui confond emploi public et service public. Quand on sait
qu’un emploi public créé coûte 1,2 emploi privé…
Enfin, si nos électeurs avaient un
éclair de lucidité pour se mobiliser et aller voter, ce serait mieux. Il manque
aujourd’hui 5 points à la majorité présidentielle, ce n’est pas une catastrophe
et il est encore temps de se réveiller pour faire en sorte que les régions qui
devraient revenir dans son giron ne soient pas roses le 21 mars.
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