« Des forteresses de la République » contre la loi des cités
01 mars 2010
Pour réussir l’intégration,
faisons du collège l'un de ses moteurs. Au cœur des cités, il doit devenir la
« Forteresse de la République ». Les collèges concernés ne sont pas
les plus nombreux. Raison de plus pour mettre le paquet sur eux et concentrer
les moyens appropriés. D’abord, Il faut
accepter de r
1°) Le personnel
enseignant de ce type de collège :
-
recruté sur la base du volontariat et avec au
moins 5 ans d’ancienneté des services
- au moins 50% d’hommes, pour faire face à la population maghrébine
- avancement accéléré
- avantage de carrière sur la même base qu’un détachement à l’étranger
- avantage financier : prime de risque (200€/mois)
- formation pédagogique spéciale : droits de l’homme, connaissance des cultures étrangères, rudiments d’arabe, pratique des nouvelles technologies, gestion des situations violentes…
Tout cela en échange d’un engagement de rester au moins 5 ans dans le poste.
Il convient d’envisager d’y adjoindre infirmière, psychologue et conseiller d’orientation à plein temps. Sans parler de la nécessaire coordination avec les autres acteurs pour lutter contre l’absentéisme scolaire.
- pas plus de 18-20/classe, voire moins si nécessaire.
- présence d’une classe d’alphabétisation servant à la fois pour les élèves et les parents le soir.
- obligation scolaire sans tolérance.
- classes de « récupération » pour les cas les plus difficiles.
3°) les parents :
- suivi du cursus de leurs enfants : obligation de suivre les rencontres avec les professeurs, de répondre aux convocations des chefs d’établissement…
- cours d’alphabétisation obligatoires pour les deux parents, si nécessaire.
- Présence de traducteurs pour les réunions, si nécessaire
4°) le matériel et la
pédagogie :
- utilisation systématique des nouvelles technologies qui permettent des stratégies pédagogiques différenciées, donc susceptibles de rétablir une véritable égalité des chances, face aux apprentissages ;
- Un système d’apprentissage où tout se fait au collège, y compris les devoirs à raison d’une heure minimum chaque soir, encadré par l’un des prof’ de la classe à tour de rôle.
- un encadrement renforcé en assistants d’éducation et surveillants …
5°) un contrat avec le
Ministère :
- Les moyens humains et matériels supplémentaires sont accordés sur un projet pédagogique élaboré par l’équipe pédagogique du collège. Ils sont maintenus en fonction d’une évaluation des résultats obtenus à partir d’une grille conçue en commun administration/équipe pédagogique, à la fin de chaque année scolaire ou tous les deux ans.
Plus que tous les autres publics, les élèves de ces collèges ont besoin de repères que la société ne leur offre plus (parents qui ne travaillent pas, etc..). Beaucoup d’entre eux trouveraient dans l’apprentissage un chemin d’épanouissement.
D’un côté, La démographie pousse les générations d’artisans vers la retraite sans qu’ils ne trouvent aujourd’hui de repreneurs pour leurs entreprises. Dans beaucoup de métiers, il leur est même difficile de trouver de la main d’œuvre formée parce que les jeunes n’y viennent pas, soit parce qu’ils ne sont pas attirés, soit parce qu’ils ne savent pas.
On manque de carreleurs, de charpentiers, de menuisiers, de couvreurs, de bouchers, de charcutiers, … et les sections des CFA ne sont pas pleines.
De l’autre, dans les collèges on est s’efforce de garder, souvent péniblement, des élèves jusqu’en fin de troisième, qui n’ont aucun appétit pour les études. Ils trouveraient sûrement plus d’intérêt si on pouvait leur proposer des activités plus concrètes.
Certains de ces collèges devraient pouvoir offrir cette découverte pratique des différents métiers de l’artisanat, en partenariat avec les Chambres de métiers et les CFA, par un enseignement adapté répartissant à mi-temps les activités scolaires et de découvertes. Les après-midi pourraient être consacrés à des ateliers d’initiation aux métiers soit sur place, soit en CFA, en abordant tous les aspects : gestes professionnels, salaires, conditions de travail… Les élèves pourraient choisir l’initiation à plusieurs métiers au cours de leur scolarité au collège en commençant dès la 5ème .Ainsi on pourrait relancer l’apprentissage dans ces métiers et l’emploi dans les entreprises artisanales, en assurant un débouché à des jeunes qui, sinon, sortiront du collège, de toute façon, sans aucune qualification ni diplôme.
Commentaires