Contrairement à ce que pense Jean-Marc Ayrault, vous n’en
serez pas surpris, les amis que j’ai autour de moi sont satisfaits des
décisions prises par la Président de la République après le résultat des
élections régionales.
Il était en effet urgent qu’il s’adresse en premier aux
Français qui ont voté pour lui en 2007 et qui lui ont fait connaître leur
mécontentement en s’abstenant. Les attentes étaient multiples : allait-il
terminer les réformes, donner de la lisibilité à son action, celle de "celui qui
sait où il va", mettre fin au « syndrome Giscard » de l’ouverture à
gauche qui ne rapporte jamais rien sauf perdre des voix, s’activer pour
favoriser le retour de la croissance pour que les résultats sur le pouvoir d’achat,
les salaires et l’emploi soient enfin au rendez-vous. Faut-il rappeler qu’avant
le démarrage de la crise, le chômage était tombé à 7% !
Restait à enrayer la montée en puissance de la « machine
à perdre », toujours prompte dans le camp de la droite. Il suffisait de
voir la mine gourmande de quelques villepinistes faire les choux gras des
médias dans la salle des quatre colonnes mardi matin. Les nominations au
gouvernement et les gages donnés aux députés comme la taxe carbone sont de
nature à remettre le groupe parlementaire sur les rails.
Il y aura encore à traiter le problème de la gouvernance de l’UMP
qui s’est révélé ne pas être à la hauteur de la campagne. Discours inaudible de
Xavier Bertrand malgré son talent, vide sidéral des propositions, manque d’agressivité
face à une opposition répétant en boucle les mêmes arguments. Quand trouvera-t-on
les parades ? Il est urgent de mettre en place une stratégie d’occupation
du terrain médiatique, avec des discours ciblés, une répartition des rôles. Il
est grand temps de remettre au goût du jour les colloques qui avaient fait le
succès de la campagne de préparation à la présidentielle. Il ne faut pas tarder
à aller sur le terrain avec des thèmes de mobilisation en phase avec l’actualité.
Par exemple, ne peut-on rendre populaire la réforme territoriale ? Enfin il faudrait davantage s’adresser aux
classes moyennes et à sa problématique de déclassement.
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