HISTOIRE

LE CIEL EST PLEIN D’ETOILES ….

 

 

Il suffit de lever la tête pour s’apercevoir que le ciel est plein d’étoiles…. Je veux dire par là que nous pouvons croire en l’avenir parce qu’il est plein de promesses. Oh, bien sûr, le monde dans lequel nous vivons est souvent déroutant. La réaction des Français face à la vaccination contre la grippe A H1N1 en est un avatar surprenant : méfiance face à la science ? Manque de civisme ? Les deux peut-être en ce début de 21ème siècle d’individualisme forcené aggravé par les flots d’informations douteuses véhiculées par internet et des gens pas toujours honnêtes ou innocents… Autre exemple qui me laisse perplexe : voilà qu’un physicien de renom s’élève contre la thèse du réchauffement climatique telle qu’elle est soutenue par les glaciologues. Tiens, Claude Alègre ne serait pas tout seul. Grattant un peu plus, je découvre une foultitude de communications de scientifiques qui vont toutes dans le même sens et dénoncent le complot médiatique orchestré par les Hulot, Arthus et autres… Leurs arguments à eux aussi tiennent la route. Qui croire à quelques jours du somment climatique de Copenhague ?

  

Mais c’est ce qui rend notre avenir passionnant. La France a pris le virage de l’économie verte. Et si on se trompait ? C’est Alain Juppé qui donne la réponse : on n’a rien à y perdre. On aura seulement changé notre économie dévoreuse de matières fossiles et polluantes pour une autre plus économe et plus respectueuse de notre planète.

  

Et le climat politique me direz-vous ? A mi-mandat, Nicolas Sarkozy voit s'éroder sa cote de popularité, plombée par des polémiques successives et un chômage en hausse, mais continue de dominer la vie politique française en l'absence de rival sérieux, à droite comme dans l'opposition de gauche. Mais voilà qu’un sondage, pour la première fois dessine une alternative à gauche. Dominique Strauss-Kahn l'emporterait par 51% des voix contre l'actuel président à l'élection de 2012. Voilà qui met un peu de sel dans notre vie démocratique, même si cela n’a rien de surprenant comme les autres éléments sortis de toutes les études d’opinion du moment : face à tous les autres candidats socialistes potentiels, c'est le président sortant qui sortirait gagnant du scrutin. Ainsi, contre Martine Aubry ou Bertrand Delanoë, Nicolas Sarkozy totaliserait 53% des voix. Dans le cas d'un remake de 2007, le locataire de l'Elysée battrait Ségolène Royal avec 55% des voix. Si son opposant était François Hollande, le président l'emporterait avec 57% des suffrages. Par contre si les présidentielles se tenaient aujourd'hui. Le président de la République ne récolterait que 28% des votes au premier tour, soit une érosion de cinq points par rapport à son score de 2007.

   

Où sont les étoiles ?  J’en vois pleins : le redémarrage de l’économie française se confirme, l’Europe se remet en marche, l’alliance franco-allemande qui en est le socle est plus solide que jamais, l’influence de la France dans les instances internationales est reconnue… Les difficultés de Nicolas Sarkozy ne sont pas dues à la crise, dont les Français pensent qu’il l’a plutôt bien gérée. Elles ne sont pas dues aux réformes dont ils pensent qu’elles doivent se poursuivre. Elles ne sont pas dues non plus à une presse critique dont ils font la part des choses ni à la véhémence de l’opposition qu’ils entendent mais n’écoutent pas. Elles sont dues principalement à son style, sa volonté de vaincre les obstacles en toutes circonstances, son souci d’être quotidiennement à la « une ». C’est peut-être ça le quinquennat, mais les Français ne sont pas habitués.

   

Si j’étais Sarko, je relâcherais un peu les tenailles avec lesquelles il enserre le pouvoir. Les Français savent bien qu’on n’est pas omnipotent parce qu’on est partout. Il n’est pas souhaitable qu’il « impulse » moins : notre vieux pays est plein d’inertie et cela nécessite une débauche d’énergie en haut pour qu’un peu parvienne en bas. Par contre, il doit pouvoir moins s’exposer pour mieux « se vendre ». Il doit se consacrer à l’essentiel en séparant l’essentiel de l’accessoire et se réserver de n’intervenir que dans les cas sérieux. L’image qu’il donne du pouvoir n’est pas conforme à la réalité : au Conseil des Ministres on discute, il consulte beaucoup les partenaires sociaux…. Voilà qui est intéressant ! Mais qui le sait ?

 

Pour voir les étoiles, il faut baisser un peu le projecteur !

 


BECHU MIS EN ORBITE

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Plus de 1000 personnes ont fait le déplacement à Andard en ce dimanche après-midi pour assister à la Convention Régionale de l’UMP. Venus des quatre coins de la Région et en masse du Maine-et-Loire, les militants, adhérents et sympathisants ont plébiscité la candidature du héros du jour, Christophe BECHU,  par une standing ovation et de longs applaudissements chaleureux.

P1060399  Une réunion d’importance. Sur l’estrade, les présidents des 5 fédérations côtoient Roselyne BACHELOT et François FILLON. Les premiers rangs du public sont bardés de parlementaires et élus de tout pédigrée.

P1060377  C’est Marc LAFFINEUR qui dès 14H30 avait ouvert la réunion en remerciant le public d’être venu nombreux, les élus d’avoir fait le déplacement, fixant d’entrée de jeu l’objectif : aider au maximum Christophe BECHU dans sa tâche par une mobilisation forte, appelant à une campagne dynamique. François PINTE pour la Loire Atlantique enchaînera sur le thème de la responsabilité qui s’impose à nous et le symbole que représente la reconquête des Pays de la Loire, fief du Premier Ministre. Puis Yannick FAVENNEC pour la Mayenne décline l’amour pour notre belle région avec des accents au lyrisme léotardien (pour les connaisseurs). Fabienne LABRETTE-MENAGER et Louis GUEDON, chacun dans son style, servent à leur tour mille raisons plus une certitude qui nous feront gagner en mars prochain. Au passage, on aura pu prendre la mesure de l’immobilisme, du sectarisme et du bilan calamiteux de la gestion de la gauche.

P1060394  Vient le moment attendu de la prise de parole de Christophe BECHU. Il appelle au courage, à l’audace, à l’action. Evoquant le contexte national, il décline sa conception de la politique qui consiste « à prendre les décisions dont le pays a besoin ». Il explique comment et pourquoi il a pris la décision difficile pour lui, d’être à nouveau candidat, soulignant au passage le sacrifice que cela pouvait représenter et la responsabilité qu’elle comporte. Mais s’il est candidat, « ce n’est pas à contre cœur, c’est pour gagner !». Et comme chacun sait, il « ne fait pas les choses à moitié ». Il appelle à une politique qui prenne en compte tous les ligériens et qui ne se contente pas de faire de l’instance régionale un contre-pouvoir. Il fustige au passage les dépenses dispendieuses de l’exécutif régional, la poudre aux yeux et les 350 millions supplémentaires d’impôts en 5 ans… Son projet s’appuiera sur le rassemblement de toute la majorité présidentielle dès le 1er tour, auquel il entend d’abord se consacrer. Il appelle aussi au renouvellement et promet une région qui respecte les identités départementales et assure une rationalisation des moyens.

P1060402  Roselyne BACHELOT est venue pour réaffirmer son soutien à la tête de liste régionale, dire sa confiance dans sa capacité à mener la bataille jusqu’à la victoire. Visiblement heureuse de se retrouver sur « ses terres », elle explique son renoncement décidé en commun avec Nicolas SARKOZY et François FILLON, devant les tâches qui l’attendent : la pandémie grippale, bien sûr, la mise en place de la réforme de la santé, évidemment, mais aussi la réforme du financement de la sécurité sociale et la révision des lois de bioéthique auxquelles elle doit consacrer toute son attention. Qu’elle aime sa région, on le sait depuis longtemps tant son engagement y a été ponctué de réalisations concrètes. « C’est avec un programme innovant et de l’audace que l’on fera la reconquête, en portant fort l’identité des Pays de la Loire, pour une nouvelle ambition politique » à laquelle, naturellement, elle prendra toute sa part.

P1060421 P1060416  Il revient à François FILLON de conclure. Soulignant que les élections intermédiaires étaient toujours difficiles pour la majorité en place, il a appelé les partis de la majorité à se rassembler « dès le premier tour »  aux élections régionales de mars, mettant en garde « Ceux qui prennent le risque d'affaiblir leurs alliés naturels plutôt que d'être efficaces contre la gauche prendraient, s'ils le faisaient, une lourde responsabilité. Les électeurs sont lucides, et d'expérience je peux vous dire que les rabibochages de dernière minute ça ne leurre personne », et a appelé les dirigeants des partis de la majorité à éviter « les stratégies personnelles » : « L'UMP, le Nouveau centre, le MPF, l'Alliance centriste, les gaullistes, les libéraux, les progressistes, bref tous ceux, élus ou électeurs, qui se reconnaissent dans nos valeurs doivent se serrer les coudes et conduire ensemble la bataille », a-t-il insisté.

Puis le Premier Ministre a rappelé les engagements du gouvernement : « tous seront tenus, par fidélité à notre projet et parce qu’il fat moderniser la France ». Il dresse un panorama des actions engagées qui font pour la mi-mandat un bilan solide et consacre « la rupture ». De la réforme des régimes spéciaux au Grenelle de l’environnement, en passant par la fin des droits de succession et le gel des dépenses de l’état et la relance de l’Europe, c’est une véritable mutation que la France connaît, administrative et culturelle qui associe les partenaires sociaux dans le dialogue et la responsabilité. Il se félicite d’avoir désenclavé le débat idéologique avec l’ouverture et d’avoir sorti l’écologie de son ghetto sectaire. Il ne se reconnaît qu’un seul échec : « Il n’y a que le PS que nous n’avons pas réussi à remettre en marche ! ».

P1060410  Et l’effort va se poursuivre. Le rythme des réformes va s’accélérer pour mettre la France en capacité de faire face au transfert des richesses vers les pays émergents auquel elle est confrontée : la taxe professionnelle pour redonner du souffle à nos entreprises, les collectivités territoriales pour clarifier et renforcer la décentralisation. Il exprime malgré la montée du chômage sa fierté de voir le pouvoir d’achat augmenter de 2% en 2009, malgré la crise. Il décrit le cadre du grand emprunt qui devra mobiliser l’épargne des Français sur des objectifs d’avenir. Il n’élude pas la remise en ordre des comptes qui fera l’objet d’une loi pluriannuelle de finances sur le fardeau de la dette, ni la loi sur les retraites qu’il faudra ajuster.

Il conclut par un appel à la mobilisation en faisant référence à l’identité nationale, nécessaire à « l’unité de 65 millions de Français, pour qu’ils prennent conscience que ce qui les rassemble est bien plus fort que ce qui les divise ».

P1060422   Envoyez la Marseillaise !

 


RENCONTRE (VIRTUELLE) AVEC ERIC WOERTH

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Le déficit budgétaire de notre pays bat des records et la dette s’alourdit de plus en plus. La France risque-t-elle la faillite ?.

La faillite, c'est ne pas être en mesure de respecter ses engagements. Alors même que les finances publiques ont été massivement sollicitées pour combattre la crise, la qualité de la signature de la France est, elle, plus forte que jamais !

 

Aujourd’hui, la dette française est financée à des taux d’intérêt historiquement bas, et les agences de notation lui attribuent la meilleure note. Cette confiance des investisseurs s’explique d’abord par plusieurs atouts : une économie diversifiée ; un endettement global – public et privé – inférieur à celui de la plupart de nos principaux partenaires ; d’importants actifs publics, plus de 30 % du PIB selon l’OCDE.

 

Mais cette confiance se mérite surtout par la crédibilité de l’assainissement à moyen terme de nos finances publiques. C’est un combat de tous les jours, que le Gouvernement conduit suivant une double stratégie : réduire la dépense courante ; stimuler la croissance future par l’investissement. L’extension de la RGPP, le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, la réforme des collectivités locales, la maîtrise des dépenses maladie, le rendez-vous retraites 2010, autant de réformes profondes permettant d’infléchir la dépense de manière décisive.

 

Conjointement le PIB, et donc les recettes, doit être stimulé : c’est le but du grand emprunt national en privilégiant les dépenses les plus efficaces pour l’avenir. C’est aussi le but de la modernisation de notre système fiscal au service de la compétitivité. Nous poursuivons cette stratégie avec volonté, cohérence et persévérance, car elle est nécessaire pour assurer aujourd’hui comme demain la disponibilité du financement de l’action publique.

 

Comment accélérer la sortie de crise et remédier à notre situation financière ?  

La France traverse la plus grande crise économique depuis la Seconde Guerre mondiale. Jamais une récession n’a été aussi violente, jamais l’Etat n’a autant été l’acteur essentiel du retour de la confiance. Un plan de relance massif a été mis en place avec une stratégie claire : la préparation de l’avenir à travers le soutien aux dépenses d’investissement, l’aide aux ménages les plus pénalisés par la crise ; le soutien des entreprises en difficulté, à travers notamment la mise en place d’un dispositif de médiation du crédit et d’aides à la trésorerie des entreprises. Quelles sont les propositions du parti socialiste, à part répéter encore et encore l‘antienne de la relance par la consommation ? Vieille recette qui ne marche pas, alors que notre stratégie à été payante : la consommation tient en France et la croissance a été positive le dernier trimestre.

La conséquence de la crise pour les finances publiques, c’est une baisse des recettes fiscales et sociales de 60 Milliards d’euros. En un an, la crise a divisé par deux les recettes de l’impôt sur les sociétés. Aucun Gouvernement n’a été confronté à pareille situation. A-t-elle conduit le parti socialiste à proposer d’autre solution que la hausse des prélèvements obligatoires, dans un pays qui connait pourtant un niveau record en la matière ? Non. « Les impôts rentrent mal, donc augmentez les impôts », voilà, en substance la pensée socialiste en matière de finances publiques. C’est un peu court quand, ailleurs en Europe, les Gouvernements, socialistes ou non, face à cette baisse de recettes, se mobilisent non pas pour rajouter de la crise à la crise, mais pour renforcer leur potentiel de croissance, et donc de recettes futures. Comment ? En investissant dans les dépenses d’avenir, en soutenant massivement les demandeurs d’emplois, en faisant preuve d’un engagement accru en matière de maîtrise des dépenses des administrations et en particulier d’emplois publics. C’est, entre autres, le choix des Etats-Unis ou de l’Allemagne. Il est heureux que ce soit aussi le nôtre.


Quelles leçons tirez-vous de la crise financière ?

La France a pris la tête d’un mouvement, européen puis mondial, de moralisation du capitalisme et d’adaptation de pratiques qui ont favorisé les dérives que nous avons connues. Que ce soit sur la supervision des marchés financiers, les normes comptables des entreprises, les systèmes de rémunération ou encore les paradis fiscaux, nous voulons une France qui propose. Personne ne peut contester que, par exemple, c’est à l’initiative du Président de la République qu’une étape décisive a été franchie en matière de lutte contre le secret bancaire et la non coopération fiscale.


Comment assurer la pérennité de nos systèmes de protection sociale ?

En moins de deux ans, le Gouvernement a lancé l’adaptation du service public de l’emploi, ouvert le chantier de la formation professionnelle, créé le RSA, modifié les règles d’indemnisation du chômage pour améliorer la couverture des plus précaires ou encore engagé une réforme profonde de l’hôpital. 2010 sera celle de la réforme des retraites. Tous ces chantiers sont guidés par la volonté d’assurer la pérennité de nos systèmes de protection sociale à travers la valorisation du travail, le développement de l’emploi, la recherche permanente de l’équité et de la bonne gestion. A quelques mois du rendez-vous sur les retraites, il est en particulier inimaginable que le Parti socialiste aborde cette échéance sans propositions précises.

 

A ces questions de crise s’ajoutent tous les autres chantiers dans lesquels notre pays est aujourd’hui engagé et qui dessineront la France de l’après-crise. Avenir du système éducatif et universitaire, promotion de la diversité, respect de nos objectifs écologiques, réforme de l’Etat ou encore évolution de notre dispositif pénitentiaire, sur tous ces sujets, les défis sont considérables et les débats indispensables. Ils ne pourront véritablement avoir lieu que lorsque la bataille des hommes laissera enfin la place, au sein du Parti socialiste, à celle des idées. 

 


LES TOURMENTES D’AUTOMNE : crise de nerfs de la Majorité ...

Nuages noirs
 

Les tempêtes d’automne sont fréquentes mais elles ne surprennent personne : temps de saison, n’est-ce pas ? Ce qui est plus étonnant c’est qu’elles contaminent la classe politique, et plus particulièrement la majorité. On était jusque là habitué à celles « toutes saisons » de l’opposition, qui relèvent d’ailleurs davantage de la « tempête dans un verre d’eau ». Que l’on voie Martine Aubry venir donner un coup de main devant le Sénat à ceux qui veulent absolument conduire la Poste sur son lit de mort en en gardant le statut actuel, et proférer ses contre-vérités habituelles, il n’y a pas de quoi s’alarmer.

Par contre que ce soit une Sous-Ministre qui exprime vertement son désaccord sur un amendement voté avec l’assentiment de sa ministre de tutelle, on se dit déjà que quelque chose cloche. Rama Yade est plus convaincante quand elle proteste contre le placement politicien qu’on veut lui imposer sur une liste régionale hors de son périmètre d’élection. Dans l’affaire du droit à l’image des sportifs, on sent davantage la vanité plus que le sens politique.

Que 24 sénateurs disent publiquement qu’ils ne voteront pas la taxe professionnelle (en l’état) alors que la discussion n’a même pas commencé dans leur assemblée et qu’ils n’ont même pas informé ni le président ni le premier ministre de leur démarche, on frise la fronde. Et d’aucun ne peut s’empêcher de penser que ça pue le règlement de compte après la défaite de Jean-Pierre Raffarin à la présidence du Sénat. Même si les motivations sont plus nobles, c’est l’impression que ça donne.

Que là-dessus vienne se greffer une prise de position publique de 63 députés de la Majorité pour réclamer que l’emprunt national s’élève à près de 100 milliards alors qu’on sait pertinemment que celui qui tient les cordons de la bourse, Eric Woerth, y est opposé et vise une enveloppe plus conforme à la situation budgétaire du pays, on a envie de crier comme Sardou : « au secours, ils sont devenus fous ». Encore n’évoqué-je pas la passe d’arme à fleuret moucheté entre nos deux bretteurs que sont Xavier Bertrand et François Copé. A force de faire les intéressants, tout cela va tourner au ridicule. Comme dit un ministre : « tout cela arrive parce qu’il n’y a pas d’opposition ! »

Bon, mais ça commence à faire beaucoup ! Arrêtons avant que l’on plonge dans le vaudeville.

On comprend qu’au plus haut niveau, on s’en émeuve. Les députés découvrent les délices de la « coproduction législative » et le pouvoir exécutif « l’amertume de l’élargissement des pouvoirs du législatif ». La vérité c’est que les parlementaires sont souvent en même temps des élus locaux qui s’inquiètent devant des réformes (celles des collectivités locales, la taxe professionnelle, etc..) qui vont apporter de profonds changements : en gros, ça leur fout la trouille. La peur du danger n’évite pas le danger, si danger il y a. Une fois la fin de la récréation sifflée, les accommodements seront trouvés comme d’habitude.

Et si on faisait l’économie de tels épisodes à quatre mois des élections régionales ? Car, ce n’est pas comme ça que l’on va galvaniser les troupes pour faire campagne !

 


POURQUOI IL FAUT CONTINUER DE SOUTENIR SARKOZY

Sarko elysée

Ces derniers temps, des polémiques acerbes sur le comportement du pouvoir et du président ont défrayé la chronique. J’ai suffisamment dit ce que j’en pensais. Mais pendant ce temps, les réformes avancent. Qu’elles suscitent des débats et parfois des grincements ne doit pas étonner dans un pays où les habitudes et les conservatismes de tout poil sont légions. L’Assemblée Nationale a voté le nouveau découpage électoral et la réforme territoriale est en route. Bientôt il y aura une nouvelle étape de la modernisation de l’administration du territoire avec la fusion des conseillers généraux et régionaux  en conseillers territoriaux et une nouvelle procédure de fusion des communes pour donner une collectivité territoriale unique…Qu’il y ait de vives critiques n’est pas surprenant non plus, surtout venant de l’opposition. Mais il s’agit de promesses électorales enfin tenues, alors que les gouvernements précédents les avaient soigneusement mises sous le boisseau.

Justement, parlons des promesses du candidat Sarkozy. Certes il y a deux points noirs : sur le pouvoir d’achat et la dette, le contrat n’est pas rempli, il s’en faut. Qui pourrait cependant, en toute bonne fois, lui jeter la pierre. Quand elles ont été prises, la crise mondiale qui s’est abattue n’était guère annoncée. Elle a pris tout le monde à contre-pied, y compris les socialistes qui s’apprêtaient, comme Delanoë, à s’emparer du libéralisme pour mener leur combat à gauche. Rendons au moins justice au Président sur la gestion qu’il a menée et mène encore en cette période particulièrement difficile. Le dynamisme et la détermination dont il a fait preuve ont fait bouger le paysage jusques et y compris les instances mondiales puisqu’il est à l’origine de l’élargissement du G8 en G20. Il n’a pas hésité à abandonner ses positions libérales pour faire jouer à l’état tout son rôle pour garantir les banques et peser par l’engagement des fonds publics en soutien à l’économie. Ce sont des dizaines de milliers d’emplois qui ont été sauvés, comme en témoigne les écarts entre les prévisions statistiques de l’INSEE et de l’UNEDIC et la réalité. 

Depuis 2007, ce sont 90 réformes qui ont été mises en chantier ou menées à bien. En faire la liste serait un peu fastidieux. Citons en quelques-unes pour leur caractère emblématique : sur le plan fiscal, la loi TEPA et la mise en place du bouclier fiscal, la réforme de la taxe professionnelle. Au niveau de l’état : le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, la réorganisation territoriale des services de l’état, et bientôt celle des collectivités locales. En ce qui concerne le Parlement : ses pouvoirs ont été renforcés par la réforme constitutionnelle et Nicolas Sarkozy a tenu sa promesse de confier la présidence de la commission des finances à un socialiste. La Justice connaît une restructuration géographique pour rendre la justice plus opérationnelle, et connaîtra bientôt celle de la procédure pénale. C’est peut-être la Santé qui aura connu le plus profond bouleversement avec la réforme portée par Roselyne Bachelot dont on a dit ici tout le mérite et décrit tous les détails. Enfin, dans le domaine social, on l’a peut-être oubliée, mais la modernisation du dialogue social a abouti à des accords historiques entre syndicats patronaux et de salariés. Sans parler du RSA, dont la gauche aurait rêvé et que le gouvernement Fillon a réalisé. Et n'oublions pas l'Europe : si le traité de Lisbonne entre en application le 1er décembre pochain, c'est bien grâce à l'action déterminante de Nicolas Sarkozy. Bref, je n’ai fait qu’effleurer le sujet tant il y aurait encore à dire. 

Alors, qu’on ne vienne pas parler de gesticulations. Laissons cela aux calamiteux de la gauche qui n’ont rien à proposer, et aux moralistes qui n’ont que des imprécations en guise de programme. Dans leur rejet de la réforme, il y a aussi la paresse de ceux qui ne font rien.

Ce que j’attends maintenant, c’est que le Président aille jusqu’au bout de ce qu’il a engagé. Je refuse de m’arrêter aux critiques de forme : on ne peut pas plaire à tout le monde. Oui, le personnage parfois m’irrite, parfois me ravit. Je n’aime pas certains aspects clinquants de sa personnalité, mais j’admire sa détermination, son courage même. Le tohu bohu des faux scandales n’a pas empêché le gouvernement d’avancer et même d’aller vite. Et il faut rendre ici hommage au travail remarquable du Premier Ministre. Les réformes sont peut-être discutables, mais elles ne sont pas scélérates. Elles sont mêmes de nature à corriger de graves dysfonctionnements dans la gestion de notre pays. J’attends maintenant qu’avec le même pragmatisme, au fur et à mesure que la crise s’estompera, Nicolas Sarkozy revienne à une gestion plus équilibrée entre l’engagement public et l’initiative privée. Moins d’état et plus de vraie décentralisation. Ce chantier pourra être mené à bien en 2011, avec une réforme fiscale approfondie.

Au total, en 2012, la France aura plus changé en cinq ans qu’en trente ans auparavant. La fin de la crise aidant, il pourra peut-être, cerise sur le gâteau, tenir la promesse du « travailler plus pour gagner plus ». Nous serons alors entrés de plein pied dans le 21ème siècle. Je lui fais confiance !



COMBATS D’ARRIERE GARDE

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Jean-Pierre serait-il Rolland à Roncevaux ? En se rebellant contre la réforme de la taxe professionnelle avec quelques-uns de ses collègues n’est-il pas l’otage du lobby des élus locaux qui n’acceptent pas de voir s’évanouir une ressource  qui a été un pactole pour financer leurs projets en douceur pour leurs contribuables ? Il est certain que le gouvernement ne reculera pas pour l’application de la suppression de la taxe professionnelle dès le 1er janvier 2010. D’ailleurs, la contestation ne porte pas là-dessus, mais sur la compensation que la nouvelle loi prévoit et qui est encore imparfaite à leurs yeux parce qu’elle n’est pas intégrale et que reposant sur une dotation de l’état, les collectivités perdent en autonomie. Ce qui est vrai.

La vérité, c’est que depuis 1981, la décentralisation ne cesse de reculer parce qu’on avait donné comme ressources aux collectivités territoriales des recettes que l’Etat considérait comme de l’argent de poche. Et au gré des circonstances il a repris ou supprimé ces recettes en les remplaçant par des dotations. Un exemple : la suppression de la vignette pour les départements. Et pour ajouter au malaise, le financement des compétences obligatoires (comme les lycées pour les Régions) est rapidement devenu obsolète obligeant les collectivités à puiser dans leurs ressources propres telles que l’augmentation des taux d’imposition sur leur part de taxe d’habitation ou foncière, ou le recours à l’emprunt. La taxe professionnelle s’ajoute à la longue liste des ressources retirées aux collectivités. La centralisation, dans notre pays, perdure comme une maladie incurable, vieille comme la monarchie absolue ou la république jacobine.

On attend que nos élus raisonnent un peu moins en terme de dépenses et un peu plus en terme d’économies. Ce qui apparemment ne leur vient pas à l’esprit. Qu’on mette en avant l’investissement, c’est gentil, mais le bât blesse sur les frais de fonctionnement et les embauches de fonctionnaires territoriaux quand ce n’est pas la construction de locaux « emblématiques »… Un peu de modestie siérait à notre époque de crise. Mais surtout on attend d’eux et du gouvernement la vraie réforme fiscale qui fixera clairement devant les citoyens les appétits de chaque échelon administratif. Ne serait-ce qu’entre les villes et les communautés d’agglo, les tours de passe-passe sont fréquents et incompréhensibles pour le citoyen moyen, sans oublier le calcul presque toujours opaque de la taxe d’enlèvement des ordures ménagères.

On ne fera pas du neuf avec de l’ancien. La réforme voulue par le Président de créer des conseillers territoriaux  (que je préconisais déjà en 2008- cf note du 1er décembre) pour siéger à la fois au Conseil Général et au Conseil Régional, va dans le bon sens. Elle doit s’accompagner d’une refonte des compétences obligatoires et d’une limitation de la « compétence générale » notamment pour les départements et les régions. J’aurai l’occasion de revenir sur ce point. Evidemment, il faudra alors s’accorder sur la répartition des ressources financières. A ce moment-là seulement. En attendant, guerroyer à coups de moulinets de « Durandal » c’est se faire plaisir… mais on connaît la fin.

La majorité fait la preuve qu’elle n’est pas monolithique, et c’est très bien. Mais attention de ne pas indisposer nos électeurs en s’opposant par trop à l’action du gouvernement, ou en laissant transparaître des querelles intestines ou des concurrences trop aiguisées. Ils n’aiment pas le désordre et manifestent leur mécontentement en n’allant pas voter. Les Régionales seront suffisamment difficiles. Evitons de nous tirer une balle dans le pied. On peut marcher d’un même pas sans avoir pour autant des « godillots » !



LES RETRAITES : UN DOSSIER EXPLOSIF POUR 2010 ?

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Les sondages le montrent : en matière de retraites, les Français veulent le beurre et l’argent du beurre. Ils veulent garder la retraite à 60 ans et sans diminution des pensions. Qui paiera et comment, ils s’en moquent. Ils ont un argument choc : « j’ai cotisé toute ma vie, j’y ai droit ! ». Imparable. Sauf qu’ils se trompent. Avec la répartition, ils ont bien cotisé toute leur vie, mais pour ceux qui partaient en retraite, pas pour eux. Maintenant, ce sont eux qui partent en retraite et ce sont les « actifs » qui restent qui vont payer pour eux. Et c’est là qu’il y a un problème : ceux-ci ne sont plus assez nombreux pour garantir les mêmes revenus aux retraités sans des hausses de cotisations qui seront insupportables. Et puis, il y a l’allongement de la vie. On ne peut plus compter non plus sur la mortalité pour « dégager » le terrain. Alors ?

C’est ce casse-tête que le gouvernement va devoir résoudre avec les partenaires sociaux dans son grand rendez-vous de 2010, programmé par la réforme Fillon de 2003. Le point sera vite fait : avec les régiments entiers du « papy-boom » qui partent pour les « grandes vacances », la facture de la branche vieillesse vire au rouge. Une partie des 20 milliards du déficit de 2009 de la sécu, vient justement du déficit de la branche vieillesse. Sans nouvel ajustement, le système par répartition court un danger mortel. D’autant plus que nombre de retraités estiment déjà que leurs revenus leur permettent tout juste de subsister. Pour faire court, le filet social est insuffisant, mais il est déjà beaucoup trop cher pour les moyens de la collectivité. Même en reculant jusqu’à 65 ans l’âge de départ, ce ne serait pas suffisant pour équilibrer les comptes de l’assurance-vieillesse. La crise n’arrange rien, qui réduit par le biais du chômage le nombre des actifs cotisants, ce qui s’ajoute aux effets du déséquilibre démographique.

Il y a plusieurs leviers sur lesquels on peut agir.

Le Fonds de Réserve pour les Retraites est l’un d’eux. Prévu pour amortir le choc du papy-boom, il peine à suivre son cahier des charges. Il profite cependant de l’embellie sur les actions. Il a repris un peu de couleurs avec une progression de 10,5% au deuxième trimestre, ce qui lui a permis de repasser dans le vert à fin juin avec un gain de 3,3%. Les caisses du FFR  détenaient alors 28,8 milliards d’euros. Ses sources d’abondement sont limitées au prélèvement de 2% sur les revenus du patrimoine et de placement, ce qui limite évidemment l’ampleur de cette ressource. Mais il a réussi à préserver son capital, ce qui n’est déjà pas si mal. Avec la crise, on aurait pu craindre le pire. Souhaitons qu’il croisse et embellisse d’ici 2020.

Un autre moyen, c’est de reculer l’âge de la retraite, comme évoqué ci-dessus. Mais est-ce bien nécessaire ? D’abord les Français y sont très majoritairement opposés. Mais surtout, c’est fixer un seuil qui paraît bien inutile. Il suffit d’observer ce qui se passe : l’âge moyen de départ, aujourd’hui se situe autour de 58 ans (avant l’âge légal) et le taux de séniors (entre 59 et 65 ans) en activité est de 38%, ce qui est très bas. Il existe bien une disposition législative qui oblige les entreprises à garder leurs salariés âgés ou à en engager, mais la récession s’est traduite par des vagues de licenciements visant surtout les plus de 55 ans…. Comme dans le même temps elles n’embauchent pas de jeunes, la collectivité perd en cotisations sur les deux tableaux. En vérité, seul devrait compter le nombre de trimestres cotisés pour décrire une carrière. Si le nombre d’années de cotisation est 40 ans, celui qui aurait commencé à travailler à 17 ans pourrait partir à 57 ans et si on rallonge de 2 ans, 59 ans,  bien avant le cadre supérieur qui, ayant commencé sa carrière à 28 ans devra partir à 70 ans, en toute logique. A quoi bon se battre pour imposer une mesure qui sera vécue comme très impopulaire en fixant l’âge de la retraite à 65 ans. Une bonne réforme serait celle qui laisse libres les salariés de choisir l’âge de leur retraite pour autant qu’ils aient cotisé pendant un nombre suffisant de trimestres (par exemple 42 ans de travail effectif). Allonger le temps de cotisation suffit.

Mais auparavant, il faut protéger le travail des séniors et faire en sorte que leur taux d’activité augmente. D’autant plus que l’espérance de vie augmente. Il faut, ensuite, améliorer l’entrée des jeunes dans la vie active. Pour financer les retraites, il est tout de même de bon sens de faire en sorte que tous les actifs le soient vraiment, afin de limiter le déséquilibre démographique, avant de penser aux autres paramètres que sont la durée de la carrière et l’augmentation des cotisations ou la diminution du montant des pensions.


TANT PIS SI CA DERANGE !

 

Les trois Afghans. Ne trouvez-vous pas que c’est choquant de voir trois jeunes adultes fuir leur pays à coups de milliers de dollars pour venir se mettre à l’abri en Europe ? S’ils aimaient leur patrie, ils se battraient dans leur armée nationale contre les talibans. Et pendant ce temps-là ce sont nos soldats qui se font trouer la peau ! Pas de quoi pleurer sur leur sort parce qu’ils ont été ramenés chez eux.

  

Dosière met la dose. Le député PS crie au scandale à propos du coût de la Présidence française et du sommet de l’Union pour la Méditerranée. Avec des accents misérabilistes indignes. Le problème c’est qu’il ne sait pas lire ou qu’il est de mauvaise foi. Aucun repas n'a coûté plus de 5 000 euros par personne; c'est en globalisant le coût d'aménagement du lieu qui a servi au Sommet, qu’il arrive à cette somme. Le coût de la douche qu’il dénonce aussi, en mettant en cause directement Nicolas Sarkozy, résulte d'un « amalgame grossier », celui-ci correspondant « à l'aménagement de 8 salons avec cabinets de toilettes pour les chefs d'Etat » (équipement nécessaire pour les rendez-vous bi-latéraux). N’en déplaise à M. Dosière, tenir son rang de grande puissance a un coût (là, j’en connais qui vont hurler).

  

Identité nationale. Le gros mot est lâché. La gauche dénonce une manipulation électorale tant le sujet la rebute. Et pourtant, suivant la leçon de l’élection présidentielle, elle devrait s’engouffrer dans le débat. Mettons à part ceux qui professent l’internationalisme prolétarien, ne pensez-vous pas qu’il est temps que nombre de ceux qui vivent sur notre sol soient amenés à se demander s’ils partagent les valeurs qui fondent notre identité et s’ils souhaitent les adopter ?

Grippe. Surtout ne vous faites pas vacciner, vous allez enrichir les laboratoires ! Avec des arguments comme ça, on va loin ! Moi, je suis déjà vacciné contre la grippe saisonnière et je me ferai vacciner contre la grippe A H1N1 dès que l’occasion s’en présentera. Pourquoi ? parce que c’est le meilleur moyen, depuis Pasteur, d’enrayer une épidémie, pardi !  Ne trouvez-vous pas que c’est tout de même plus efficace que de « bouffer » des « compléments alimentaires » sans contrôle médical … A moins qu’on me démontre que Pasteur était un farfelus.

 


BAISSE DE LA TVA DANS LA RESTAURATION : ON RESTE SUR SA FAIM !

 

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La France a dû batailler pendant huit ans avant d’obtenir le consentement européen. Jacques  Chirac l’avait promise, c’est Nicolas Sarkozy qui l’a obtenue. Rappelons que cette baisse se justifiait en raison des disparités qui existent dans notre pays entre le métier de restaurateur et la restauration rapide. C’était donc une mesure de justice pour rétablir des conditions de concurrence équitables. En échange, la profession s’était engagée à baisser les prix, augmenter les salaires et embaucher du personnel. Beaucoup de conditions bien généreuses que la baisse de 14 points (de 19,6% à 5,5%) devait financer. Début octobre, Hervé Novelli a réuni les représentants de la restauration pour faire le point et surtout s’émouvoir de l’insuffisance des résultats sur les prix et les embauches.

 

On est en effet loin du compte : la baisse des prix a été minime, de l’ordre de 5%, quand elle a été répercutée, et le nombre des embauches plafonne à 6 000 au lieu de 40 000. Laissons de côté les grincheux et les poujadistes, inévitables dans ce genre de métier, qui se sont assis sur les engagements de leur profession. Dans l’ensemble, les restaurateurs ont fait de leur mieux, en affichant les correctifs de prix ou le nombre des embauches auxquelles ils ont procédé. Ce qui est bien la moindre des choses : quand on prend des engagements et qu’on passe un contrat moral avec l’état, le minimum est de tenir ses promesses. La vérité, c’est que la baisse de la TVA a apporté l’oxygène de la survie à de nombreux établissements touchés par la crise, ne permettant pas aux patrons d’être généreux, mais de maintenir leur activité.

 

Il n’est certes pas question de revenir en arrière. Encore que … Les syndicats appellent les professionnels à tenir leurs engagements au risque de tout perdre ! Mais les restaurateurs les plus affectés par la crise pourraient mettre la clé sous le paillasson. La marge de manœuvre n’est pas épaisse. C’est pourquoi le secrétaire d’Etat au commerce s’efforce d’obtenir une amélioration des retombées de la baisse de la TVA (qui a coûté 3,5 milliards au budget) et plus d’embauches, sans pour autant aller jusqu’à une contractualisation qui imposerait des objectifs chiffrés. Pour l’instant le coût de la mesure est plus élevé que ses conséquences positives sur l’emploi et le pouvoir d’achat. C’est pourquoi, avec la reprise des affaires, il faudra que l’état soit plus exigeant. La balle est dans le camp de la restauration. Elle a encore quelques mois pour faire la preuve de sa bonne foi.

 

A défaut d’un verre plein, on se contentera de ce qu’il y a dedans, en pensant qu’il aurait pu être complètement vide, et qu’à défaut d’avoir servi à créer des emplois, la baisse de la TVA en aura peut-être sauvé. Ce n’est déjà pas si mal.

 

 

 


PETITES NOTES D’ECONOMIE

 Bouclier

 

 

Au moment où le parlement entre discussion sur le budget 2010, quelques débats donnent lieu à réflexion. Ne pas perdre de vue le contexte économique me paraît essentiel, ne pas céder à la démagogie me semble tout aussi indispensable. Notre économie est encore bien convalescente, c’est peu de le dire. Tout signal négatif qui lui sera envoyé se traduira par un peu plus de prudence des entrepreneurs et donc des emplois en moins. L’année qui vient sera cruciale pour le redémarrage. Que la gauche, ou l’opposition d’une manière générale, soit vent debout sur les propositions visant à caresser le peuple dans le sens du poil, ce n’est pas nouveau. Le tout est de savoir si c’est réaliste, et surtout efficace…. Mais pour elle, un peu plus de chômage, un peu plus de difficultés sociales, ça serait tout bénef’ : chacun sa logique !

   

Faut-il taxer les banques ? Un amendement a été déposé par Didier Migaud, Président de la commission des Finances, pour taxer de 10% les profits des banques. Il a séduit quelques députés UMP. Une maladresse de vote l’a même fait adopter l’espace d’un week-end. Le gouvernement, Christine Lagarde en tête, a tenu à le faire annuler. Au regard des profits qu’elles ont fait dernièrement, voilà une mesure qui était pourtant tout-à-fait justifiée, et de justice, pour reprendre un mot cher au PS. Surtout quand on sait que le budget présenté sera en déficit de 115 milliards d’euros. Aller chercher quelques sous là où ils sont… Pourtant, c’est la Ministre des Finances qui a raison : cette mesure n’aurait de sens qui si nous jouions tout seul dans notre coin ; ce n’est pas le cas. Nos banques sont en concurrence sur la scène européenne et mondiale dans une économie ouverte. Inutile de les plomber bêtement. Une fausse bonne idée, donc.

 

Faut-il toucher au bouclier fiscal ? Il reste intact à la sortie du débat de l’Assemblée Nationale. Le gouvernement a réussi à le préserver malgré les charges multiples contre ce que la gauche appelle « le symbole de l’injustice fiscale », jusqu’à jeter le trouble dans les rangs de la majorité. La solution proposée par Jean Arthuis de supprimer l’ISF (impôt sur la fortune) et de le remplacer par une tranche à 45% l’aurait rendu caduque, et c’était à mon avis une bonne idée. C’est bien ce qu’il faudrait faire, mais apparemment trop compliqué à réaliser dans le cadre de la discussion de la loi de finances. D’ailleurs c’est tout le système d’imposition sur le revenu qu’il faudrait remettre à plat. Les riches pourront donc continuer à investir dans les PME pour diminuer leur impôt.

La taxe professionnelle : la réforme a donné lieu à de nombreuses tentatives pour tenter d’augmenter le rendement du dispositif destiné à la remplacer. Il a fallu toute l’énergie du gouvernement pour empêcher une taxation excessive des PME. Ce serait malvenu au moment où on veut lutter contre les délocalisations et réindustrialiser le pays. D’ailleurs, si La France a si peu de grosses PME, comme on en trouve en Allemagne, c’est bien à cause de notre système fiscal, taxe professionnelle en tête.

   

La taxe carbone : elle est votée. Elle reste ce que le Président avait annoncé : une taxe pour l’instant plus politique qu’écologique, qui sera intégralement compensée par une restitution. A chacun de faire des économies d’énergie pour « y gagner ». Elle coûtera un peu moins de 3 milliards aux ménages, soit 74 euros par foyer fiscal. Reste qu’elle est instituée et que progressivement elle se fera plus pressante, donc de plus en plus écologique. Mais pour une première année et compte-tenu du contexte, il ne s’agit pas de bloquer le seul moteur qui fait encore tourner l’économie, à savoir la consommation. En principe, la taxe carbone ne devrait pas peser, puisqu’elle sera remboursée avant d’être payée… Une manip’ qui consiste en fait à doper le pouvoir d’achat dès le mois de février pour faciliter la reprise.

  

La spirale de la dette. Beaucoup de nos compatriotes sont inquiets, à juste titre, de voir se creuser le gouffre abyssal de la dette nationale. D’autres pays européens sont plus endettés que nous mais ce n’est pas une consolation. On commence à comprendre que la seule croissance ne pourra pas boucher le trou. Il faudra recourir à un effort national : l’augmentation des impôts semble inéluctable. Le tout est de savoir quand. Le moment n’est pas venu et je pense que le gouvernement a raison, dans le contexte économique actuel, de ne pas céder à la pression de ceux qui voudraient qu’on y procède dès maintenant. Il y a déjà bien assez des augmentations des taxes des collectivités locales ! Surtout au moment où la chancelière allemande annonce une baisse importante des impôts germaniques. Le niveau de la relance en dépend largement.

 

 


LES MEDIAS S’INTERESSENT-ILS PLUS AU DOIGT QU’A CE QU’IL MONTRE ?

 

Les médias harcèlent le pouvoir en place. Dire le contraire serait mentir. Mais ils ne font pas preuve de complaisance à l’égard de l’opposition non plus, il faut bien le reconnaître. On ne peut pas le leur reprocher, c’est leur rôle que d’investiguer, enquêter, critiquer. De même qu’on ne peut pas s’étonner que la presse d’opinion exprime ses idéaux en soutenant ou condamnant selon son parti pris. C’est donc à tort que des ténors de la majorité ont pris les médias pour cible, en les accusant de mener une campagne systématique contre le président Sarkozy, contre ce qu’il dit ou fait, à chaque instant. Même s’il y a un peu de vrai, et que le ressenti en soit désagréable, cela fait partie des inconvénients de vivre dans un pays où la liberté d’expression est totale. Et de cela, on ne va pas se plaindre.

Les journalistes ont saisi ce prétexte pour crier au scandale et à la volonté d’asservir ou de brider leur activité. Ils crient bien plus fort, eux aussi, qu’ils n’ont mal. Car les attaques du pouvoir politique, quel qu’il ait été, contre les médias et la presse en particulier, accompagnent depuis longtemps la vie démocratique. Tout simplement parce que la liberté d’expression a toujours gêné les décisions gouvernementales et dans une période de réformes intenses, animée par un président qui a beaucoup d’idées et les met en action, il ne faut pas être surpris du concert de réactions en échos. Le gouvernement est dans la ligne de mire parce que son action compte bien plus que celle de l’opposition. Et comme la critique est un sport national, on trouve plus de commentaires de dénonciation que de soutiens positifs.

Néanmoins, ces dernières semaines, les journalistes devraient convenir qu’il y a eu des dérapages qui nuisent à leur crédibilité et justifient des récriminations. L’exagération, déjà courante pour des raisons évidentes de commercialisation, y a été portée au paroxysme : par exemple, l’importance accordée à l’affaire « Mitterrand » n’a aucune mesure avec les dossiers de politique intérieure et extérieure de la France et a donné lieu à des accusations lamentables. Les polémiques, que voulez-vous, sont tellement plus distrayantes que les conflits sociaux ou la misère du monde. Un autre mal sévit dans les médias : le mensonge ou l’approximation. Autant on peut admettre la critique, autant elle doit être fondée sur des réalités et des faits vérifiés et recoupés. A cet égard, l’affaire Jean Sarkozy, a révélé une certaine complaisance chez certains à véhiculer des informations fausses, même après qu’elles aient été signalées, à savoir qu’il ne s’agissait pas d’une nomination mais d’une élection, et que le poste n’était pas rémunéré mais bénévole. Quand Noël Mamère se complait à le répéter malgré tout, c’est de la mauvaise foi qui lui est habituelle ; quand c’est le fait d’un journaliste, c’est une faute professionnelle qu’elle soit intentionnelle ou le résultat d’une négligence. Les journalistes ne sont pas des saints, et pour certains, le prosélytisme leur colle aux semelles.

D’un côté, on a la recherche du scoop. De l’autre l’art de la provocation. La première peut conduire à des abus, des erreurs, des jugements prématurés. La seconde est une habile utilisation des médias : le « story-board » est là pour détourner l’attention ou la capter en permanence, comme on veut. Comme Nicolas Sarkozy excelle dans ce jeu, il est devrait éviter de se plaindre. Sauf que cela fait partie du jeu. D’ailleurs, il sait qu’il n’a rien à craindre : dans les médias, une idée pousse l’autre, une image pousse l’autre. Les mauvais passages sont vite oubliés, comme les meilleurs. Il y a un tel décalage entre le temps médiatique fait de fulgurances et la lenteur que met le temps politique à s’accomplir qu’il faut bien amuser la galerie.

Le Président montre de façon ostentatoire, avec son doigt, la direction qu’il suit. Mais les médias ne regardent trop souvent que le doigt… Pendant ce temps-là, les réformes se font.



OU LES CHIENS NE FONT PAS DES CHATS…

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La prestation de Jean Sarkozy, hier soir au 20H de  France 2, par sa qualité et son contenu apporte un démenti cinglant au procès en incompétence qui lui a été fait. Manifestement, son aisance prouve qu’il avait la carrure pour la fonction. Il a démontré aussi qu’il avait à la fois la légitimité et le droit de postuler à la présidence de l’Epad, que sa candidature n’était en rien un passe droit mais dans la logique normale de son mandat de conseiller général. En prenant la décision de siéger mais de ne pas briguer la présidence, il fait preuve de sens politique et de maturité. Certes on n’empêchera pas de gloser sur le fait que la décision a pu être influencée par les intérêts du père. Cependant, on ne m’ôtera pas de l’idée que ce gaillard là a envie de mener sa vie politique au gré de ses ambitions, et que certainement, c’est lui qui a décidé dans son for intérieur.

Mais qu’importe, l’important est que soit apparu en pleine lumière le faux procès qui lui était fait en népotisme et en favoritisme. La gauche peut crier victoire, c’est une victoire à la Pyrrhus : la cabale était bien fondée sur de l’intolérance, du mensonge et de la fausse morale et ce qui ressort, c’est sa dictature intellectuelle dans ce qu’elle a de plus vile. On peut aussi désespérer de constater le racisme anti-jeune qui a constitué la trame des attaques qu’il a subies. Pays de « vieux c… » seraient tentés de s’écrier certains !

Maintenant, le problème n’est pas résolu pour autant. Qui sera président de l’Epad ? Certainement pas Patrick Devedjian atteint par la limite d’âge. Il ne reste sur la table, pour l’instant, que la candidature du maire communiste de Nanterre, Patrick Jarry. Traditionnellement, le siège revient à un conseiller général pour ne favoriser aucune commune. Jean ayant renoncé, on est dans l’impasse. On n’a pas fini de suivre le feuilleton de l’Epad ! D’autant plus que Jean Sarkozy a clairement annoncé qu’il continuerait son combat au service de ses convictions….

Au demeurant, toute la France aura pu découvrir que le « fiston » était allé à bonne école, que les paroles lui viennent naturellement et à certains moments, les yeux fermés, on aurait pu … Il faudra compter avec lui, ça c’est sûr !



LES ELUS LOCAUX S’EN DONNENT A CŒUR JOIE

Le Gouvernement fait tout ce qu’il peut pour réduire les dépenses de l’Etat, et il les tient avec un certain succès, grâce à la rigueur d’Eric Woerth, hors dépenses spéciales liées à la crise et plan de relance. On a déjà expliqué que l’essentiel du déficit provient de l’effondrement des recettes et des mesures prises pour faire face à la crise.

A quoi cela sert-il si en même temps, les collectivités ne font pas le même effort de rigueur. C’est ce que vient de leur rappeler le Ministre du Budget en leur demandant de dépenser moins. La taxe professionnelle n’est pas encore supprimée que l’on constate une explosion des dépenses des collectivités territoriales : selon Dexia, en 2009, les taux des impôts locaux ont globalement augmenté de 3,6%. Mais ce chiffre, modéré à première vue, cache une réalité plus rugueuse. A Paris, la taxe foncière augmente de 47%. C’est du jamais vu de mémoire de Parisiens, abasourdis quand ils ont reçu leur avis d'imposition. Et ils n'ont pas encore reçu leur taxe d'habitation. Celle-ci augmentera de 12%. A Nice, la taxe foncière grimpe de 16,50% et la taxe d'habitation de 17,70%. A Grenoble, la hausse est respectivement de 12% et de 11,90%. Et, dans beaucoup de grandes villes, elle se situe entre 4 et 10%. On est loin des taux d'inflation...

Pour se justifier, les élus ne sont pas avares d'explications. A Paris, Bertrand Delanoë se dédouane en soulignant qu'il n'a pas augmenté les impôts durant son précédent mandat : un peu facile. Mais il invoque également la chute des transactions immobilières et donc des droits de mutation versés à sa commune. Ce qui représente un manque à gagner de 300 millions d'euros. C’est sûrement vrai, mais alors, il faut faire comme un bon père de famille et ajuster ses dépenses à ses recettes, au lieu de faire supporter le poids de la crise aux contribuables !        

Qu'en sera-t-il avec la suppression de la taxe professionnelle ? Vous verrez  qu’ils se serviront de ce prétexte pour continuer à pomper dans le porte-monnaie des ménages, alors que l'état a juré qu'il compenserait cette perte au centime près. La stabilisation des impôts locaux n'est donc pas à l'ordre du jour. C’est bien dommage, parce que le redémarrage de l’économie va en souffrir. A moins que les administrés ne sortent leurs fourches…

 


LE PETIT NICOLAS A LA LOUPE (4)

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Taxe professionnelle :

« La taxe professionnelle était dénoncée de toutes parts comme un «impôt imbécile», qui taxait les investissements des entreprises. Cela a conduit à des délocalisations désastreuses, qui ont ravagé nos régions. La France doit rester une terre de production et d'industrie. Nous devons garder, préserver, défendre nos emplois. Pour cela, il faut supprimer la taxe professionnelle qui n'existe nulle part ailleurs en Europe. C'est une réforme difficile, qui suscite des inquiétudes dans les collectivités, mais elle est nécessaire. Une négociation s'est engagée avec les élus et je suis sûr que nous allons trouver des solutions. Mais, au même titre que l'Etat diminue ses effectifs, il va falloir que les collectivités corrigent des mauvaises habitudes : l'an dernier, leurs effectifs ont augmenté de 36 000 personnes, alors qu'aucun domaine de compétence nouveau ne leur a été transféré. »

 

Le commentaire d’Archibald :

Il faut du courage, dans un pays comme la France, pour aller au bout d’une réforme comme celle qui consiste à quasiment supprimer la taxe professionnelle. Cette taxe qui pénalise les investissements des entreprises et qui a tant poussé aux délocalisations, a eu comme autre inconvénient de donner aux collectivités territoriales et locales des recettes, indolores pour le quidam, leur permettant de financer des projets parfois très dispendieux. J’observe qu’il ne vient pas à l’esprit de beaucoup d’élus, notamment des maires, qu’il serait temps de devenir plus économes des deniers publics. Il y a un moyen de se passer de la taxe professionnelle : dépenser moins ! La crise c’est pour tout le monde. Ils feraient bien de prendre conscience que notre pays n’a peut-être plus les moyens de se payer tous les rêves contenus dans leurs programmes. Au demeurant, l’état s’est engagé à compenser la ressource perdue. Mais les collectivités avaient-elles réellement besoin d’augmenter autant le nombre des fonctionnaires territoriaux ?  Là encore, on est loin de la transparence : si tous les citoyens payaient à proportion de leurs revenus la taxe d’habitation, les élus seraient moins tentés d’augmenter les impôts pour financer quantités de services ou de subventions à des associations… A quand la réforme de la fiscalité locale !!!!


 


LE PETIT NICOLAS A LA LOUPE (3)

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Impôts :

« Je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts et je ne les augmenterai donc pas. Nous avons fait ce choix déterminé pour rompre avec une politique menée depuis vingt ans et qui a conduit à détruire des emplois en handicapant la compétitivité de notre économie. Je ne toucherai pas au bouclier fiscal car je crois au principe selon lequel on ne peut prendre à quelqu'un plus de la moitié de ce qu'il gagne. Si on laisse passer une exception, comme par exemple la CSG, ce n'est plus un bouclier. S'agissant des niches fiscales, nous verrons au cas par cas. Certaines peuvent être modifiées. Dans l'immobilier, par exemple, il n'y aura plus d'avantage fiscal si l'immeuble concerné n'est pas labellisé basse consommation. »

Le commentaire d’Archibald :

Ce qui serait catastrophique, effectivement, ce serait de commencer à augmenter les impôts dès maintenant. L’effet serait immédiat sur la consommation avec une aggravation plus forte des déficits qu’entraînerait inéluctablement le ralentissement de la croissance et la baisse des recettes correspondante. Si cure d’austérité il doit y avoir, le moment serait économiquement très mal choisi de la commencer avant que la reprise soit certaine. Il faut arrêter aussi de crier « haro » sur le bouclier fiscal. Il est fait pour freiner la fuite des capitaux et si possible inciter au retour de ceux qui se sont mis à l’abri chez nos voisins Suisses ou Luxembourgeois, quand ce n’est pas plus loin. Les « fortunés » sont méfiants à l’égard de notre classe politique, ne pratiquent pas le patriotisme financier (ça se saurait), et vont là où on paie le moins. Le discours de la gauche et de certains de nos amis à droite n’est pas fait pour les convaincre de la durabilité de la mesure mise en place depuis 2007. D’où la nécessité de leur envoyer un message clair : tant que je serai là …C’est d’autant plus important que dans le même temps, Bercy fait la chasse à l’évasion fiscale et les décisions du G20 visent à combattre les « paradis fiscaux ». Quant aux niches fiscales, croire qu’elles sont des cadeaux est une vue erronée. Dans bien des cas, elles drainent des capitaux qui viennent s’investir là où la puissance publique serait bien incapable de le faire et stimulent l’économie en incitant à faire des travaux (exemple des économies d’énergie ou des énergies nouvelles). Il n’est pas d’économie sans croissance, d’autant plus que notre population augmente. Qui ne progresse pas, régresse. L’effort que nous devons faire, c’est « verdir » la croissance pour préserver la planète tout en augmentant raisonnablement notre richesse nationale.



LE PETIT NICOLAS A LA LOUPE

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Contexte :

« Je vous invite à comparer la situation politique dans laquelle nous nous trouvons avec celle de mes prédécesseurs au même moment. En 1967, deux ans après la réélection du général de Gaulle, la majorité de l'époque ne l'emporte que d'un siège aux législatives. L'année suivante, ce sont les événements de Mai 1968. Deux ans après l'élection de Valéry Giscard d'Estaing, en 1976, il rompt avec son premier ministre Jacques Chirac. Son septennat ne s'en remettra pas. En 1983, deux ans après l'élection de François Mitterrand, c'est le tournant de la rigueur, qui se solde par l'échec de la majorité socialiste, trois ans plus tard. Deux ans après l'élection de Jacques Chirac en 1995, c'est la désastreuse dissolution. Deux après son élection de 2002, 20 régions sur 22 sont perdues par la majorité. La situation de l'actuelle majorité est bien différente puisqu'elle vient de gagner les élections européennes. Le front social est apaisé malgré une crise économique sans précédent. Quant aux élections partielles qui sont traditionnellement mauvaises pour le gouvernement en place, nous en avons gagné l'immense majorité et notre candidat David Douillet a fait 45 % au premier tour dimanche dernier. J'en tire la conclusion qu'il ne faut pas confondre le climat du milieu médiatique, qui est par construction politisé et agité avec la réalité de la société française qui attend du gouvernement qu'il apporte des solutions concrètes aux problèmes des Français : le chômage, la sécurité, l'éducation de leurs enfants, le pouvoir d'achat. »

Le commentaire d’Archibald :

Effectivement, même si elle est en-dessous de 50%, la cote du Président de la République est bien meilleure que celle de ses prédécesseurs au même moment de leur mandat, et cela alors qu’une grave crise mondiale s’est abattue, n’épargnant pas la France. Les études d’opinion montrent même des scores étonnants quand on interroge sur la défense des intérêts de la France ou la volonté de changer les choses. Nicolas ne laisse personne indifférent par son style et son caractère. Peut-être que le meilleur adjuvant pour sa majorité, c’est la violence des critiques sans nuances et obsessionnelles de l’opposition. Personne ne souligne que l’UMP, dont certains prédisaient que la fusion de ses composantes centristes, libérales et gaullistes ne marcherait jamais, est devenue aujourd’hui un grand parti majoritaire où tout le monde a oublié son origine. Et le pari du départ est en passe de réussir puisque elle réunit pratiquement toujours autour de 40% des suffrages dès le 1er tour de chaque élection. On comprend que ça agace la gauche !



CES GUEGUERRES PRICROCHOLINES QUI PEUVENT TUER LA DEMOCRATIE


Le PS en rénovation devrait s’attacher à élever le débat pour augmenter sa crédibilité. La démocratie y gagnerait. C’est le contraire qui se passe. Il n’y a pas de jour que Picrocholette-Aubry ne consacre à une guéguerre au ras des pâquerettes en utilisant les moyens dérisoires de la protestation « symbolique », transposant ce qu'elle vit à l'intérieur, à l'extérieur de son parti... A force de sortir de l’hémicycle en claquant la porte, la poignée de députés socialistes « de service » va attraper des crampes dans les mains. Ils devraient pourtant savoir que les absents ont toujours tort.

Cependant on peut s’inquiéter de voir que l’action politique en France, dans le contexte de crise et d’insécurité nationale et internationale que l'on sait, se borne à ces petites guéguerres plaisantes à lire dans Rabelais, mais détournent l’attention de l’opinion des dossiers sérieux. Le combat de l’opposition se limite toujours à l’antisarkozysme, et elle n’arrive pas à en dépasser les frontières. Si on demande à ce vieux pays vieillissant ce qu’il pense de l’appétit vorace de politique d’un jeunot de 23 ans, que voulez-vous qu’il réponde d’autre que son désaccord ? surtout que la réponse c’est « oui » ou « non ». Le sondage ne favorise pas la nuance. Et c’est bien là le drame. On nous plonge dans un océan de médiocrité, les médias y surnagent avec délices et se livrent eux aussi à des matches de démagogie. Or la démocratie pour s’épanouir a besoin de la nuance, d’argumentation, de modération. Toutes choses incompatibles avec la culture du micro sondage qui fleurit à tout bout de champ, et la caisse de résonance d’internet qui accumulent les mensonges, les amalgames, les calomnies (quand ce n’est pas les insultes), expression de tous les bilieux de la terre, des pisse-vinaigres de canapés, des pros du « y’a qu’à » et du « faut qu’on », des abonnés du « travailler moins et gagner plus »…

Comme si Nicolas Sarkozy était cet étranger en son pays qui serait le seul à pratiquer le népotisme (et encore je persiste à récuser ce substantif pour le cas de Jean),  alors que la dérogation au droit est le sport national le plus répandu, et comme si personne n’avait jamais donné un coup de piston à ses amis ou sa famille. Le devoir d’exemplarité incombe au Président, nul n’en doute. Pourtant, sur ce plan, ses prédécesseurs sont loin d’avoir été irréprochables, qu’il s’agisse de Mitterrand voire même De Gaulle, pour ne citer qu’eux.

Avec Sarko, au moins les choses sont claires : il fait front et ne se cache pas derrière son petit doigt. Il défend le droit de son fils à faire de la politique comme tout un chacun, mais désolé, il s’appelle comme lui. Point barre. Que sa candidature soit opportune est un autre débat.

* Picrochole : Roi coléreux, injuste, batailleur et de mauvaise foi...


LE RETOUR DES USINES ?


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Lors de son passage chez Faurecia, l’équipementier automobile, Nicolas Sarkozy avait annoncé la tenue « d’Etats Généraux de l’industrie », convaincu que là se joue l’avenir de la France. Le Président affiche son volontarisme au moment où les Américains abandonnent Molex, les Allemands l’usine Continental d’Amiens, sans parler des délocalisations d’entreprises qui s’opèrent pour un ailleurs en Europe ou à l’extérieur. L’objectif est de tracer une  « nouvelle politique industrielle ». Une idée chère à Bernard Thibault, le leader de la CGT. Mais ce n’est pas pour lui faire plaisir que Nicolas Sarkozy veut orienter les investissements vers une nouvelle donne industrielle. Il reprend un de ses thèmes de campagne favori pour l’occasion. Il a en tête l’exemple de l’Allemagne et celui de l’Angleterre. L’une a aujourd’hui des outils d’exportation qui s’assoient su une « économie réelle » de biens et de services, l’autre découvre avec la faillite de son activité financière, l’inconvénient de sa monoculture bancaire.

Il faut donc « réindustrialiser » la France. Est-ce un rêve inaccessible ou un devenir possible ? C’est vrai que depuis dix ans, notre voisin germanique a déployé une politique économique tournée vers le maintien sur place des laboratoires et des usines. Certains prédisent que cette bataille pour garder le tissu industriel sera impitoyable et sera la bataille du siècle. Tout le problème est de savoir si notre pays a quelques chances d’y participer. 

L’industrie française déjà mal en point est encore affaiblie par la crise, mais elle a des points d’appui solides et reste suffisamment diversifiée. On connaît ses champions, tels Alstom, Areva ou Bouygues, son agroalimentaire dynamique, ses entreprises porteuses d’avenir comme Gemalto ou Heuliez…Ni les coûts, ni la qualité de la main d‘œuvre ne la condamnent. Il faudrait surtout  renforcer le nombre des grosses PME innovantes (1000 à 5000 salariés) qui existent en Allemagne et pas assez chez nous.

Ces atouts ont besoin d’être consolidés par une politique active des pouvoirs publics pour faire revenir dans l’hexagone ou en Europe les labos, les sièges, les centres de recherche des grands groupes, et pour aider beaucoup plus les PMI à l’export qui reste notre talon d’Achille. Pour cela, il faudra beaucoup d’argent, de quoi utiliser intelligemment le « grand emprunt » qui devrait bientôt être lancé. Car, ne l’oublions pas, si le poids de l’industrie diminue dans notre pays pour ne représenter aujourd’hui que 13% de l’emploi et 16,5% de la valeur ajoutée, elle reste déterminante dans l’économie : elle pèse pour 31% dans les investissements et 80% dans les exportations et elle contribue pour 40% à la richesse nationale. 

Sans industrie, pas d’avenir ! Cela vaut bien des « Etats Généraux ».



L’OUTRANCE EST-ELLE CREDIBLE ?

 

L’opposition n’a pas assez de superlatifs pour exprimer ses désaccords ou porter ses jugements sur l’action de la majorité ou la politique gouvernementale. La « cagnotte » pour les lycéens est « délirante », la candidature de Jean Sarkozy qui est soumise à élection, c’est du « népotisme » comme si c’était une nomination, Eric Besson est traîné dans la boue comme Frédéric Mitterrand, au point de créer de la gêne dans le propre camp des détracteurs. On peut s’amuser de voir Benoit Hamon emboîter le pas à Marine Le Pen, mais après ?   Que penser de cette violence verbale. Passe encore que toute décision débouche sur un jugement péremptoire résumé en un seul mot : « injuste !». Seule la gauche peut être juste, non ?

Le problème c’est que les mots s’usent vite. C’est donc la surenchère permanente. Les médias, avides de sensationnel ne sont pas les derniers à avoir une responsabilité dans cette escalade qui donne au débat politique une tonalité de guerre civile. Pourtant, ce qui est excessif est insignifiant. On gagnerait donc à revenir à des considérations plus nuancées. Il n’est pas banal de voir une personne comme Julien Dray, peut-être parce qu’il a eu à pâtir de condamnations toutes faites avant jugement, y compris et surtout chez ses propres amis, prendre position sur un ton très mesuré… et montrer le chemin vertueux que les échanges entre majorité et opposition devraient suivre dans un pays policé. Mais que peut-on attendre d’un Parti Socialiste qui confond hargne avec véhémence, argumentation avec diatribe ?

Les Français ne s’y trompent pas. Le crédit qu’ils apportent à l’opposition est nul. Et quand on annonce que seulement 41% des Français font confiance au chef de l’Etat, cela ne veut pas dire qu’il a forcément 59% des autres contre lui. Cela prouve en plus que son socle électoral tient bon. Cela devrait inciter ses détracteurs, tels Laurent Fabius, Cécile Duflot ou François Bayrou, à méditer !



INSECURITE : LE MYTHE DE SISYPHE REVISITE

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Bien que le nombre des actes de délinquance diminue de façon générale, on constate une évolution inquiétante : le nombre des attaques contre les personnes et les cambriolages sont en hausse de 12% en un an. Une augmentation de l’insécurité qui ne fait pas les affaires du gouvernement et surtout du Président qui en a fait un cheval de bataille emblématique de son action.

La lutte contre l’insécurité est d’abord un combat contre la pauvreté, et de ce point de vue, la crise étant venue compliquer tout, la tâche est presque insurmontable. Elle est pourtant entreprise et deux ministres accomplissent un travail admirable qui finira par porter ses fruits. Martin Hirsch et Fadela Amara sont deux esprits libres dont l’humanisme précède le calcul politique. Ils agissent, mais ils se sont attelés à une tâche de longue haleine. Elle implique la reconstruction ou la rénovation de quartiers entiers, les « cités », elle implique de détourner les jeunes de la délinquance en leur offrant un emploi ou un revenu, elle implique une éducation suffisamment solide pour introduire dans les esprits un minimum de sens civique.

L’évolution de la situation traduit d’ailleurs des succès. Si les cambriolages augmentent, c’est parce que ça rapporte plus que la drogue. Si la drogue se déplace en province, c’est parce que la pression de la police dans la région parisienne rend son commerce problématique. Et de fait, on constate, pour la 1ère fois une diminution de la consommation de shit chez les adolescents.

Mais c’est une tâche toujours à recommencer. Parce que les réseaux démantelés se reconstituent, parce que les filières d’immigration approvisionnent le nombre des sans-papiers, proies faciles pour les gangs…. Et elle trouve ses limites quand les prisons n’ont plus de place pour accueillir les délinquants.

La gauche dénonce sans cesse la politique « du chiffre » imposée par le ministère de l’intérieur. Mais elle manque d’humilité et elle se voile la face trop souvent en trouvant d’excellentes raisons sociales à la hausse de la criminalité, ce qui interdit comme il se doit d’arrêter et de condamner des individus violents ou des vendeurs de drogue. Mais il est au moins une contradiction que le Président doit assumer : comment obtenir des résultats en exigeant d’occuper le terrain au maximum et en même temps diminuer les effectifs des forces de l’ordre. Pour vaincre l’insécurité qui est un véritable travail de Sisyphe, il faut y mettre le prix.

Au demeurant, la politique menée depuis 2007 est loin d’être un échec. On attaque le « dur » et il faut s’attendre à une augmentation de la violence « dure » en réponse,  comme on l’a déjà vue dans les banlieues, avec des tirs d’armes de guerre. Mais : oui, il reste beaucoup à faire. Ce n’est pas le moment de lever les bras !



C’EST BIEN DOMMAGE !

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Roselyne BACHELOT, on le pressentait depuis un moment, a décidé de renoncer à prendre la tête de liste pour les élections régionales dans les Pays de la Loire. On veut bien comprendre que la grippe AH1N1 lui crée beaucoup d’occupation en plus des lourds dossiers qui sont les siens, et aussi que le président n’ait pas souhaité se séparer d’une Ministre qui remplit aussi bien sa tâche. Dès lors que la règle stupide du non cumul aura été édictée, le sort en était scellé.

C’est bien dommage ! Car Roselyne BACHELOT, avec son envergure nationale confortée par sa réussite, il faut le dire, au Ministère de la Santé, assortie d’une réelle crédibilité régionale, non seulement avait le profil idéal, mais avait plus d'une chance de l’emporter.

Il va falloir trouver une nouvelle tête de liste. Si Christophe BECHU part, il faudra lui fournir de solides rames pour remonter le courant et rattraper le temps perdu en palinodies. Nous avons perdu une possibilité de gagner, j’en suis convaincu. A lui de saisir sa chance, en espérant que l’UMP ne sera pas trop broyée entre , les centristes « extérieurs » (car on en trouve dedans) de toutes sortes, les Villiéristes et toutes les « cabines téléphoniques » qui gravitent autour d’elle. Le nombre de places éligibles n’est malheureusement pas extensible. Je comprends qu’il y regarde à deux fois. Je lui souhaite bon vent s’il y va !



UN BUDGET DE COMBAT


Dette de la France

Pas d’autre moyen que de traiter la crise par les déficits. Le projet de budget pour la France qui sera présenté au vote du parlement par le vertueux Eric Woerth est décoiffant. Avec des recettes fiscales en chute libre en raison de la crise (-53 milliards d'euros entre 2008 et 2009) et d'importantes dépenses publiques de relance (39 milliards au total cette année, près de 15 milliards prévus l'an prochain), le déficit public (Etat, sécurité sociale et collectivités locales) a bondi pour atteindre 8,2% du PIB en 2009, du jamais vu. Le déficit prévu de 140 milliards d’euros, traduit la situation dans laquelle la crise a jeté la France. Il faut y ajouter le déficit du régime général de la Sécurité sociale qui va atteindre les 30 milliards. Un choix assumé, puisque le gouvernement a décidé de faire jouer à la Sécu le rôle d’amortisseur social.

Le record sera encore battu l'an prochain, malgré des recettes prévues en net rebond (+15,5%) et des dépenses de l'Etat qui ne progresseront pas plus vite que l'inflation (+1,2%) "hors relance", a insisté le ministre du Budget, Eric Woerth. Si le déficit sera réduit de 141 à 116 milliards, les comptes sociaux vont plonger en raison notamment de la baisse des cotisations et de la hausse de l'indemnisation du chômage. Alourdi par le coût de la réforme de la TP (à hauteur de 0,3% du PIB), le déficit de la France atteindra 8,5% du PIB, tandis que la dette exploserait à 84% du PIB.

En 2009, l’économie française ne se contractera pas autant que prévu : 2,25% au lieu des 3% annoncés. 0,75% qui représentent des milliers d’emplois sauvés par l’application du plan de relance, dont les effets ne sont pas encore complètement pleins. Les experts prévoient une croissance faible de 0,75% en 2010. Gageons qu’elle pourrait être supérieure. Mais cela signifie au moins une chose, c’est que le chômage va continuer à grossir.

Le Gouvernement en est arrivé là parce qu’il a adopté comme ligne de principe la non-augmentation de la pression fiscale pendant la durée de la crise, car une hausse des impôts contribuerait au ralentissement de l’économie en réduisant les dépenses des ménages. Ni hausse ni baisse d'impôt globale l'an prochain, avec un taux de prélèvements obligatoires stable à 40,7% du PIB en 2010, comme cette année. Sur ce point, il a raison. Même si on sait bien qu’un jour, il faudra bien s’attaquer (douloureusement) au remboursement de la dette qui coûtera, hors remboursement du capital, plus de 42 milliards d’euros, c’est-à-dire, presque qu’autant que ce que rapporte l’impôt sur le revenu (52 milliards). Notre Ministre du Budget est profondément hostile aux déficits mais le budget qu’il présente parie sur l’accompagnement de la reprise et la préservation maximale de l’emploi.

L'un des principaux axes du budget sera la prolongation des dispositifs de soutien à l'emploi (indemnisation du chômage partiel, contrats de transition professionnelle, etc.).

Dans le détail, les entreprises apparaissent comme les grandes gagnantes du Projet de Loi de Finances, avec une reconduction du remboursement accéléré du crédit impôt recherche (2,5 milliards) et surtout la réforme de la taxe professionnelle (TP). La suppression de la part de la TP assise sur l'investissement productif représente à elle seule 11,7 milliards d'euros d'allègements fiscaux pour les entreprises en 2010. Un allègement qui sera de 7 milliards en régime de croisière après cette année de transition.


Le gouvernement a choisi de limiter l’hémorragie en limitant les avantages offerts aux  ménages : le "verdissement" de certaines mesures fiscales (malus automobile, loi Scellier sur l'investissement locatif, crédit d'impôt sur les intérêts d'emprunt pour l'acquisition d'un logement, etc.) les rendra nettement moins avantageuses. Et ils devront payer l'impôt sur le revenu sur l'intégralité de leurs indemnités de départ en retraite (hors plan social), auparavant partiellement exonérée. La taxe carbone (2,55 milliards pour les ménages) devrait en revanche leur être intégralement remboursée, sur une base forfaitaire.

Un déficit à 60% lié à la crise, assure M. Woerth, mais qui reste bien au-delà de la limite de 3% autorisée par la Commission européenne.  La France n’est malheureusement pas le seul pays européen dans la même situation, même si ce n’est pas une excuse. Il y a plus mal loti que nous, même si ce n’est pas une consolation.

Ce que l’on voit moins, c’est que ce budget entame une évolution assise sur une réforme de la fiscalité qui encourage la compétitivité de notre économie en soutenant l’investissement, met l’outil fiscal au service de l’environnement, prolonge le soutien à l’économie pour conforter la reprise. Il poursuit par ailleurs l’effort de maîtrise de la dépense engagé depuis trois ans.

C’est bien un budget de combat contre la crise. C’est un budget de sortie de crise !



MAIS QU’ILS ARRETENT DE BRAIRE !


Ils n’ont pas de mots assez forts pour condamner l’initiative de l’académie de Créteil de promettre une prime à une classe en échange de la réalisation d’un projet. D’abord, il me semble, il n’est pas question de rémunérer chaque élève personnellement. Ensuite, le procédé est loin d’être neuf. En son temps, un ministre (cherchez lequel) avait promu les PAE (Projets d’Activités Educatives) qui permettaient déjà de recevoir des subventions pour une activité en lien avec l’apprentissage des savoirs ou un voyage…

Où est le problème ? C’est vrai, la présentation qui en a été faite a pu en rendre choquante la chose. Sur le plan des principes, faire de l’argent un ressort de motivation semble relever du matérialisme le plus méprisable. Aussi, les « pères-la-morale » et les « orthodoxes-de-la-laïcité »se sont-ils engouffrés dans la brèche. Au moins ils devraient savoir que si on en arrive là, c’est que tous les autres ressorts de motivation ont été épuisés (l’argent, tout le monde comprend). Ceux-là devraient aussi s’émouvoir, ce qui est bien plus grave, de la possession en classe d’un téléphone portable par 73% des élèves, dont près de la moitié disent l’utiliser en cours, et ils ne se contentent pas des sms !!!!

Si on ajoute que beaucoup d’élèves ont la télé dans leur chambre sans guère de contrôle parental…. Comment voulez-vous que ces chers petits s’intéressent à leurs études ? Il faut des trésors d’imagination pour réussir à les motiver et à les faire travailler. Après tout, si avec un tel stimulant on atteint l’objectif, ça serait déjà pas si mal !

 




LE MESSAGE DE CORBEIL


Avec une avance de 27 voix, le candidat soutenu par Serge Dassault l’a emporté face à son adversaire dont le total des voix du 1er tour, avec les désistements, atteignait 51%. Il est possible que le fait d’avoir choisi le communiste comme tête de liste au 2ème tout, ait facilité (si l’on peut dire) la tâche au candidat de l’UMP. Mais surtout, on s’aperçoit, élection après élection, que le conglomérat d’opposition ne rassemble pas tous les reports de voix, et que peu à peu, l’électorat se mobilise pour faire gagner le parti majoritaire. C’est la prime à l’union. Il y a encore des faiblesses, et la difficulté de l’UMP c’est de franchir toute seule la barre des 50%. Il faudra donc s’habituer à ces victoires étriquées, en apparence.  La bonne nouvelle, c’est que les électeurs du Modem ne sont pas prêts à avaler toutes les couleuvres roses, rouges ou vertes…




FABIUS MONTE AU CRENEAU…

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Dans le JDD d’hier, Laurent Fabius livre une charge en règle contre Nicolas Sarkozy, sur les thèmes récurrents dans sa rhétorique : les promesses non tenues, le pouvoir d’achat, la revalorisation du travail, l’emploi, la baisse des impôts seulement pour les riches, … Sur ces chapitres, les faits lui donnent raison. En apparence seulement. Je distingue dans la présentation de l’éléphant du PS, rien que sur ces chapitres, deux malhonnêtetés intellectuelles : d’abord, il fait comme si la crise n’était pas passée par là, ensuite, il oublie de mettre en parallèle les promesses de sa candidate afin d’examiner si elles auraient, elles, été tenues ! 

Il ajoute dans ses critiques, l’absence de dialogue social, l’abaissement du rôle du parlement et la disparition de l’impartialité de l’état. Voilà des contre vérités : le dialogue social est intense et peu de gouvernement ont agi autant pour sa rénovation, le rôle du parlement a été renforcé, ce qui n’est pas sans poser des problèmes au gouvernement ne serait-ce qu’avec sa majorité. Quant à l’impartialité de l’état, c’est un jugement qui tient plus du procès gratuit que de la réalité. Il pense probablement aux réformes en cours sur les modes de scrutin et le redécoupage, sujets sur lesquels, quelles que soient les précautions prises, l’opposition criera plus fort qu’elle a mal.

Il continue sur le registre du pouvoir sarkozien « exorbitant », expression de la vieille querelle entre les tenants du parlementarisme qui conduit à l’instabilité gouvernementale et ceux du présidentialisme qui veulent privilégier l’efficacité ; il prône l’étatisation de l’économie et reproche l’attitude du gouvernement vis-à-vis des banques, il aurait fallu que l’état ne se contentât pas des intérêts prélevés sur les sommes prêtées, il aurait fallu qu’il profitât aussi de la revalorisation des titres qu’il a permise, comme si nos établissements n’avaient pas besoin de consolider leurs fonds propres… Enfin, Summum du summum : il ose reprocher au Président, le creusement de la dette ! Comme si elle était de son seul fait, comme si on n’aurait pu se passer de plan de relance !!!!

Il conclut royal : « une fois les paillettes évanouies, ne restera que l’injustice ». Le « gros mot est lâché ». Inévitable dans la diatribe d’un socialiste. J’ai toujours eu du mal à croire que ce mot avait un sens dans sa bouche, tant cela me fait penser à ceux qui parlent gravement de la faim, la bouche pleine.

Mais on a compris : il est partant pour la primaire du PS. Est-ce avec ce discours politicien, étriqué et mesquin qu’il va convaincre les foules ?  

J’en doute.

L’essentiel : au-delà de la critique, je cherche encore dans l’interview, sa vision, son projet, ses propositions. Circulez….



ZERO CUMUL : FAUSSE BONNE IDEE



A force de vouloir être dans l’air du temps, et de vouloir faire mieux que ceux qui n’ont pas d’élus, alors forcément on tombe dans l’erreur. Il faut, paraît-il renoncer au cumul des mandats et des fonctions : c’est ce qu’exigerait l’opinion. A voir ! Je ne suis pas certain que nos concitoyens soient aussi sévères en matière électorale, comme semble le prouver la réélection sans difficulté de nombre de « cumulards ». Pourtant, on était arrivé à un modus vivendi acceptable avec l’écrètement des indemnités et la limitation à deux mandats. Le bon équilibre n’est-il pas d’avoir un mandat local pour la proximité et un mandat national pour la représentativité et l’efficacité. Chacun sait bien que le maire d’une grande ville la sert mieux s’il dispose d’un mandat national (Angers en est la preuve par l’absurde) : il lui est plus facile de faire avancer ses dossiers auprès des ministres… Demandez à Gérard Collomb, le maire de Lyon. Et quand on pose la question à Jean-Marc Ayrault, il est plutôt embarrassé.

D’où vient donc cette idée du mandat unique ? C’est typiquement une idée de gauche, d’extrême-gauche même. Une position idéologique née autrefois dans les « soviets » avec le « mandat unique révocable » et justifiée par la crainte de « l’embourgeoisement » ou de la prise de liberté par la situation acquise. Un élu qui a plusieurs mandats devient moins perméable aux injonctions du parti. Il faut dire que les partis en question ayant peu d’élus, ils peuvent sans gêner personne prôner la « pureté » démocratique par le mandat unique.

Alors pourquoi l’UMP s’est crue obligée d’en rajouter en la matière ? Qui plus est, en changeant la règle du jeu après avoir fixé un calendrier de désignation des têtes de listes régionales. Au nom de la directive Jospin ? On s’étonne après de retrouver des ministres dans la seringue, obligés de renoncer ou de choisir. Ubu se serait-il installé rue La Boétie ? Doublement stupide : premièrement on se piège tout seul, deuxièmement, on tombe dans le piège tendu par la gauche. Cerise sur le gâteau : on risque de se priver des meilleurs candidats pour reprendre des régions aux socialistes !!!

Avec l’arrivée de Nicolas Sarkozy, je pensais enfin que la droite avait renoncé à être la plus bête du monde. Il y a des jours comme aujourd’hui où je doute.



LA « VOTATION » A LE DOS LARGE

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La « votation », à ne pas confondre avec le « vote », « citoyenne » par le fait qu’elle organisée par le PC ou ses proches, appelle donc le quidam à venir se prononcer contre la « privatisation » de la poste. D’ailleurs, l’opération fait l’objet d’un magnifique montage qui circule sur le net, dans lequel la désinformation le cède au procès d’intention quand ce n’est pas au mensonge. Il n’est pas banal que la CFDT, qui se prononce explicitement contre le statu quo avec des arguments discutables mais recevables, combatte l’opération. De toutes façons, quel crédit accorder à une opération où le « non » est sûr de l’emporter quelle que soit la participation des votants.

Et pourtant, comme l’explique fort bien Nicolas Lecaussin, directeur du développement de l’IREF (Institut de recherches économiques et fiscales), le meilleur service qu’on pourrait rendre à La Poste, c’est de la « privatiser ». Elle est très en retard par rapport à ses concurrentes européennes, et la réforme proposée, est restée très timide en raison de l’opposition des syndicats qui ne veulent pas changer de statut parce qu’ils veulent garder leurs privilèges, notamment un système de retraite non provisionné (57 millions d’euros à la charge du contribuable). La réforme du statut de La Poste transformera donc l’entreprise publique en « société anonyme » dans laquelle l’Etat restera majoritaire et injectera 1,2 milliard d’euros, auquel il est prévu que la Caisse des Dépôts ajoute 1,5 milliard. Toujours le contribuable qui est mis à contribution pour renflouer les caisses d’une entreprise publique mal gérée. Avec 18 milliards de chiffre d’affaires, elle affiche 6 milliards de dette, et elle emploie 330 000 personnes dont les 2/3 sont des fonctionnaires. 70% de ses services sont concurrentiels, et le courrier sera ouvert à la concurrence le 1er janvier 2011.

Elle va s’insérer dans un décor où elle est un nain parmi les géants : la Poste néerlandaise (TNT post) fait 10 milliards d’euros de chiffre d’affaires et est aujourd’hui le n°1 en France pour le transport des colis et des documents (on le sait rarement), la poste allemande « Deutsche Post World Net » est une société anonyme à capitaux mixtes, propriétaire de DHL et de Exel (Anglais) ; elle réalise 35 milliards d’euros de chiffre d’affaires à l’international (58% du total) contre seulement 3 milliards à notre poste nationale, pour qui la part du courrier hexagonal reste prépondérante (60% du CA).  Un service qui coûte très cher, de moins en moins performant, avec un réseau complètement inadapté (sur 17500 bureaux de poste, 6500 ont une activité de moins de quatre heures par jour et 2500 de moins de deux heures). Le changement de statut, opéré chez nos voisins dès 1990 pour la Hollande, risque d’arriver bien tard pour notre entreprise nationale. Ne rien faire, c’est tuer « La Poste » à coup sûr. La réforme actuelle ne la sauvera peut-être pas.

Nier les réalités, n’empêche pas la réalité. Bonne « votation » !

 


COURANT CLAIR COMME DU JUS DE CHIQUE !

Les audiences se suivent et ne se ressemblent pas dans le procès dit « Clearstream ». Après l’ouverture en grande pompe galouzienne sur le ton de « l’impérator accusator » (ou accuse à tort), les témoignages des obscurs, c’était aujourd’hui la déposition à la barre de la version d’Imad Lahoud, que la cour aura du mal à croire tant elle est fantaisiste, et les commentaires vifs assortis des dénégations les plus fermes de Jean-Louis Gergorin, sur le rôle que le précédent entend lui faire jouer.

            

On est pourtant loin du cœur du sujet, et c’est Nicolas Sarkozy, de New-York, qui nous y a ramenés. S’il a porté plainte contre X à l’époque quand il a découvert qu’il était sur les fameux listings qui le disaient détenteur de deux comptes, on va dire pour faire bref, « d’argent sale », c’est bien parce que la manœuvre visait à lui nuire au moment où ce n’était plus un secret pour personne qu’il ambitionnait d’être candidat à la présidentielle.

            

On ne peut comprendre le sens de ce procès que si on le resitue dans le contexte de la rivalité avec Dominique de Villepin. Il est impossible de s’en tenir à une analyse strictement judiciaire du scandale qui ne peut être compris que sous l’angle politique. Il n’est pas anodin que le nom hongrois du Président se soit trouvé mêlé à d’autres comme Dominique Strauss Kahn, Alain Madelin et quelques autres. En nuisant à ces personnalités, dont quelques présidentiables, les manipulateurs des fichiers cherchaient à faire le vide dans la course à l’élection. Cherchez à qui pouvait profiter le crime ?

                         

Il n’est pas non plus un secret que L’ancien président cherchait à barrer la route à l’actuel. Il n’est pas surprenant non plus que les méandres du dossier se soient enroulés autour de l’ancien premier ministre et Nicolas Sarkozy est persuadé qu’il a ourdi le complot contre lui, d’autant plus que, les carnets du général Rondot aidant, il apparaît bien comme s’être acharné à le confondre, même s’il savait que la liste avait été trafiquée.

                        

Le procès dira s’il est coupable ou non. Dominique de Villepin joue gros et c’est pourquoi il a choisi l’attaque. Il occupe avec gourmandise les plateaux télévisés pour plaider sa propre cause, tenter de se rendre sympathique auprès des Français, lui qui n’a jamais affronté le suffrage universel, critiquer avec férocité la politique et les actions menées par l’actuel locataire de l’Elysée. Il n’est pas aussi démuni qu’il le dit. Mais sa faiblesse c’est aussi de foncer tête baissée dans la mêlée sans savoir trop à quoi sert la bataille. Il a choisi dès sa première déclaration l’affrontement : en plaçant d’emblée le procès sur le terrain politique de la « rivalité », n’est-ce pas déjà un peu un aveu !

                           

S’il s’en sort, ce sera un semeur d’embûches redoutable pour Nicolas Sarkozy, qu’il appelle le « nain ». C’est pourquoi le Président fera tout ce qui est en son pouvoir pour qu’il soit condamné… dans le respect de l’indépendance de la justice. La rumeur dit qu’il veut voir le coupable « pendu à un croc de boucher ». C’est un remake de David contre Goliath !

 

 

 


COMBAT DEPASSE

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La grève nationale de « La Poste », quoi qu’en disent les syndicats, n’a pas mobilisé les masses, ce qui constitue un échec pour des organisations qui totalisent 94% du vote des salariés. Le mouvement contre le projet de loi de transformation en société anonyme a été suivi mardi par 22,2% des postiers selon la direction et 40% selon les syndicats, qui comptent sur la "votation citoyenne" organisée fin septembre auprès des usagers.

 

Ceux-ci pensent que l'Etat peut financer La Poste via des dotations en capital, sans créer une société par actions,  qui est, selon eux, le prélude à une privatisation. Evidemment, ils se trompent lourdement et trompent leurs troupes et le public du même coup. La transformation du statut est à la fois nécessaire pour entrer dans les « clous » de la concurrence européenne qui doit être libre, et pour lever sur le marché les fonds nécessaires à la modernisation d’un outil qui a beaucoup de mal à s’adapter au monde moderne, en raison du combat idéologique que mène une partie des personnels : La Poste « va entrer en bourse, les postiers entrent dans la Bourse », a déclaré Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, qui a tenu une assemblée générale-surprise dans le palais Brongniart, avec une cinquantaine de facteurs. Le service public a le dos large, il s’agit plutôt de défendre des avantages acquis que permettait le monopole.

 

Quand on va à l’étranger, en Allemagne, notamment, où la mutation a été entreprise il y a douze ans, on s’aperçoit que le service public est parfaitement rendu, et que des outils modernes ont été mis à la disposition des usagers : il devient simple de retirer son colis en cas d’absence, par exemple, en se rendant au « conteneur » du quartier où l’on peut le trouver dans un casier accessible à toute heure.

 

Le Gouvernement n’a pas besoin de « privatiser » La Poste. C’est un procès d’intention entretenu par Besancenot et sa clique qui trouve là des troupes pour grossir les rangs de son parti. De même, qu’une entreprise privée peut très bien rendre un service public aussi efficacement qu’une entreprise publique. Si cela n’était pas le cas, il faudrait se poser des questions sur l’intelligence des peuples qui nous entourent. Faire croire à l’universelle efficience du service public à la Française avec des fonctionnaires zélés relève du mythe.

 

Pour cacher sa misère, l’intersyndicale va organiser une « votation citoyenne » dans toute la France du 28 septembre au 3 octobre par un Comité national contre la privatisation de La Poste. Le PS a écrit à tous ses élus pour leur demander d'en assurer l'organisation matérielle dans les mairies. La CGT a estimé dans un communiqué que c'était le prochain rendez-vous pour l'intersyndicale qui fonde ses espoirs de voir nos compatriotes tomber dans le panneau de « l’attachement au service public », sans se rendre compte, que comme à la SNCF « fret », ce sont les mêmes qui sabordent l’entreprise publique par leur aveuglement idéologique.



FLICAGE

                            


Y’en a marre du flicage de « c’qu’on dit ». Dans ce pays, on ne peut même plus plaisanter sans qu’aussitôt il y ait un enregistrement sur le net, évidemment sorti de tout contexte. Brice Hortefeux se trouve aujourd’hui au cœur d’une polémique où la haine de la gauche n’a d’égale que sa véhémence. Insupportable ! Veulent-ils faire oublier leurs propres faiblesses bien plus graves ? Quand on est un parti de tricheurs et de fraudeurs, on ne donne pas de leçons aux autres. Alors, quand vous raconterez une histoire du type « Comment appelle-t-on un blanc sur une Mobylette ? – un cyclomotoriste ! Et un arabe sur une mobylette  - un voleur ! » Faites gaffe, vous risquez les tribunaux. Comme moi je ne suis pas du tout raciste, je n’en raconte pas. Sauf sur les Belges, les Corses, les Juifs (seulement quand je suis avec avec des copains juifs), les blondes, les flics… Il circule pourtant sur le net des choses bien plus terribles, qui m’arrivent dans ma messagerie. Personne ne semble s’en offusquer : sur la « burqa », par exemple, ou les « sans-papiers » …

S’ils n’ont que ça à se mettre sous la dent, c’est vraiment triste !