L’OUTRANCE EST-ELLE CREDIBLE ?
13 octobre 2009
L’opposition
n’a pas assez de superlatifs pour exprimer ses désaccords ou porter ses
jugements sur l’action de la majorité ou la politique gouvernementale. La « cagnotte »
pour les lycéens est « délirante », la candidature de Jean Sarkozy
qui est soumise à élection, c’est du « népotisme » comme si c’était
une nomination, Eric Besson est traîné dans la boue comme Frédéric Mitterrand,
au point de créer de la gêne dans le propre camp des détracteurs. On peut s’amuser
de voir Benoit Hamon emboîter le pas à Marine Le Pen, mais après ? Que penser de cette violence verbale. Passe
encore que toute décision débouche sur un jugement péremptoire résumé en un
seul mot : « injuste !». Seule la gauche peut être juste, non ?
Le problème
c’est que les mots s’usent vite. C’est donc la surenchère permanente. Les
médias, avides de sensationnel ne sont pas les derniers à avoir une responsabilité
dans cette escalade qui donne au débat politique une tonalité de guerre civile.
Pourtant, ce qui est excessif est insignifiant. On gagnerait donc à revenir à
des considérations plus nuancées. Il n’est pas banal de voir une personne comme
Julien Dray, peut-être parce qu’il a eu à pâtir de condamnations toutes faites
avant jugement, y compris et surtout chez ses propres amis, prendre position
sur un ton très mesuré… et montrer le chemin vertueux que les échanges entre
majorité et opposition devraient suivre dans un pays policé. Mais que peut-on
attendre d’un Parti Socialiste qui confond hargne avec véhémence, argumentation
avec diatribe ?
Les Français ne s’y trompent pas. Le crédit qu’ils apportent à l’opposition est nul. Et quand on annonce que seulement 41% des Français font confiance au chef de l’Etat, cela ne veut pas dire qu’il a forcément 59% des autres contre lui. Cela prouve en plus que son socle électoral tient bon. Cela devrait inciter ses détracteurs, tels Laurent Fabius, Cécile Duflot ou François Bayrou, à méditer !
Franchement Daniel, je suis heureux que quelques députés UMP soient montés au créneau hier soir pour dénoncer l'élection annoncée de Jean Sarkozy à l'EPAD. Ils ont sauvé l'honneur d'une majorité de courtisans, les pires ayant été Balkany et Lefebvre (on a l'habitude, ils rivalisent dans la nullité).
Besson, je n'en parlerai même pas tellement le personnage me dégoûte.
Le Général, à force de se retourner dans sa tombe, est-il enfin revenu dans le bon sens ?
En revanche, Mitterrand peut-être un grand Ministre de la Culture mais il doit apprendre le métier.
Rédigé par : lucien martin | 14 octobre 2009 à 06:48
Daniel, si j'ai beaucoup d'admiration pour Christophe BECHU qui, après une formation supérieure, un passage comme élu communal de base a été le plus jeune président de conseil régional, je suis un peu agacé par "l'élection" de JS au conseil général puis à l'EPAD. Pour le conseil général, JS ne s'est pas présenté à NEUILLY sur MARNE mais bien à NEUILLY sur SEINE. C'est donc en quelque sorte une nomination dans une circonscription gagnée d'avance. Le discours de Nicolas SARKOSY hier matin devient une farce. Je ne reviens pas sur le passé et les écrits de Frédéric Mitterand mais sur son intervention pour défendre R POLANSKI. J'ai été choqué du ton tout comme de celui de B KOUCHNER. Ce sont des affaires internes entre la Suisse et les USA. Il y a des combats qui me semblent + importants, comme la lutte contre la peine de mort aux USA, que la défense d'une célébrité qui s'est soustraite à la justice. M. POLANSKI serait plombier franco polonais, personne ne se soucierait de son sort et sa victime n'aurait peut-être pas reçu d'argent pour demander la clôture de la procédure.
Ce n'est pas une quetion de couleur de bulletin de vote mais de pudeur.
L'extrême droite et la gauche exploitent certainement ces évènements mais est-ce une raison pour tout justifier ?
Cordialement
Rédigé par : Dominique MASSON | 15 octobre 2009 à 18:00
Pour répondre à Lucien, n'est-ce pas le Général de Gaulle qui répondit à l'interlocuteur qui venait lui annoncer que son fils n'était pas dans les X reçus à l'Ecole Navale :"Eh bien, il y en aura un de plus !"...
La polémique sur Jean Sarkozy n'est qu'un prétexte pour alimenter la guéguerre contre le Président de la République.
Décidément l'opposition se complait dans le débat de "caniveau".
Rédigé par : Tintin | 15 octobre 2009 à 21:26
Il n'y a pas polémique sur Jean Sarkozy, il y a simplement Népotisme, comment une personne sensée peut-elle en douter ? Laissez vos idéologies de côté et analysez froidement.
Tintin, il faudrait citer vos sources car je suis dubitatif : Philippe de Gaulle avait 18 ans en 1940 quand il est entré à L'école Navale.
Et lisez aussi ce qui suit, autres temps, autres moeurs et demandez vous si les Sarkozy auraient la même attitude.
"Le général de Gaulle n'a jamais fait son fils compagnon de la Libération, sans doute par refus de prêter le flanc à d'éventuelles accusations de népotisme. Pourtant, de l'avis de certains gaullistes et compagnons, Philippe de Gaulle n'aurait pas été le dernier à mériter cette distinction suprême, étant donné son engagement immédiat dans la France Libre et ses états de services dans l'armée pendant cinq ans, souvent en première ligne. Philippe de Gaulle ne se vit pourtant même pas remettre la médaille de la Résistance : son père lui dit incidemment qu'au comité chargé de l'attribution de cette distinction : « on ne t'a pas proposé.""
Rédigé par : lucien.martin | 16 octobre 2009 à 09:39
Lucien se trompe, Philippe de Gaulle était bien élève de l'Ecole Navale en 1940...
Rédigé par : Alice | 17 octobre 2009 à 19:39
Euh Alice, j'ai dit plus haut :
"Philippe de Gaulle avait 18 ans en 1940 quand il est entré à L'école Navale."
Et vous dites "Philippe de Gaulle était bien élève de l'Ecole Navale en 1940..."
Et vous dîtes que je me trompe. Je veux bien croire que je ne suis pas infaillible, mais là...
Rédigé par : lucien martin | 18 octobre 2009 à 19:49