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LES TOURMENTES D’AUTOMNE : crise de nerfs de la Majorité ...

POURQUOI IL FAUT CONTINUER DE SOUTENIR SARKOZY

Sarko elysée

Ces derniers temps, des polémiques acerbes sur le comportement du pouvoir et du président ont défrayé la chronique. J’ai suffisamment dit ce que j’en pensais. Mais pendant ce temps, les réformes avancent. Qu’elles suscitent des débats et parfois des grincements ne doit pas étonner dans un pays où les habitudes et les conservatismes de tout poil sont légions. L’Assemblée Nationale a voté le nouveau découpage électoral et la réforme territoriale est en route. Bientôt il y aura une nouvelle étape de la modernisation de l’administration du territoire avec la fusion des conseillers généraux et régionaux  en conseillers territoriaux et une nouvelle procédure de fusion des communes pour donner une collectivité territoriale unique…Qu’il y ait de vives critiques n’est pas surprenant non plus, surtout venant de l’opposition. Mais il s’agit de promesses électorales enfin tenues, alors que les gouvernements précédents les avaient soigneusement mises sous le boisseau.

Justement, parlons des promesses du candidat Sarkozy. Certes il y a deux points noirs : sur le pouvoir d’achat et la dette, le contrat n’est pas rempli, il s’en faut. Qui pourrait cependant, en toute bonne fois, lui jeter la pierre. Quand elles ont été prises, la crise mondiale qui s’est abattue n’était guère annoncée. Elle a pris tout le monde à contre-pied, y compris les socialistes qui s’apprêtaient, comme Delanoë, à s’emparer du libéralisme pour mener leur combat à gauche. Rendons au moins justice au Président sur la gestion qu’il a menée et mène encore en cette période particulièrement difficile. Le dynamisme et la détermination dont il a fait preuve ont fait bouger le paysage jusques et y compris les instances mondiales puisqu’il est à l’origine de l’élargissement du G8 en G20. Il n’a pas hésité à abandonner ses positions libérales pour faire jouer à l’état tout son rôle pour garantir les banques et peser par l’engagement des fonds publics en soutien à l’économie. Ce sont des dizaines de milliers d’emplois qui ont été sauvés, comme en témoigne les écarts entre les prévisions statistiques de l’INSEE et de l’UNEDIC et la réalité. 

Depuis 2007, ce sont 90 réformes qui ont été mises en chantier ou menées à bien. En faire la liste serait un peu fastidieux. Citons en quelques-unes pour leur caractère emblématique : sur le plan fiscal, la loi TEPA et la mise en place du bouclier fiscal, la réforme de la taxe professionnelle. Au niveau de l’état : le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux, la réorganisation territoriale des services de l’état, et bientôt celle des collectivités locales. En ce qui concerne le Parlement : ses pouvoirs ont été renforcés par la réforme constitutionnelle et Nicolas Sarkozy a tenu sa promesse de confier la présidence de la commission des finances à un socialiste. La Justice connaît une restructuration géographique pour rendre la justice plus opérationnelle, et connaîtra bientôt celle de la procédure pénale. C’est peut-être la Santé qui aura connu le plus profond bouleversement avec la réforme portée par Roselyne Bachelot dont on a dit ici tout le mérite et décrit tous les détails. Enfin, dans le domaine social, on l’a peut-être oubliée, mais la modernisation du dialogue social a abouti à des accords historiques entre syndicats patronaux et de salariés. Sans parler du RSA, dont la gauche aurait rêvé et que le gouvernement Fillon a réalisé. Et n'oublions pas l'Europe : si le traité de Lisbonne entre en application le 1er décembre pochain, c'est bien grâce à l'action déterminante de Nicolas Sarkozy. Bref, je n’ai fait qu’effleurer le sujet tant il y aurait encore à dire. 

Alors, qu’on ne vienne pas parler de gesticulations. Laissons cela aux calamiteux de la gauche qui n’ont rien à proposer, et aux moralistes qui n’ont que des imprécations en guise de programme. Dans leur rejet de la réforme, il y a aussi la paresse de ceux qui ne font rien.

Ce que j’attends maintenant, c’est que le Président aille jusqu’au bout de ce qu’il a engagé. Je refuse de m’arrêter aux critiques de forme : on ne peut pas plaire à tout le monde. Oui, le personnage parfois m’irrite, parfois me ravit. Je n’aime pas certains aspects clinquants de sa personnalité, mais j’admire sa détermination, son courage même. Le tohu bohu des faux scandales n’a pas empêché le gouvernement d’avancer et même d’aller vite. Et il faut rendre ici hommage au travail remarquable du Premier Ministre. Les réformes sont peut-être discutables, mais elles ne sont pas scélérates. Elles sont mêmes de nature à corriger de graves dysfonctionnements dans la gestion de notre pays. J’attends maintenant qu’avec le même pragmatisme, au fur et à mesure que la crise s’estompera, Nicolas Sarkozy revienne à une gestion plus équilibrée entre l’engagement public et l’initiative privée. Moins d’état et plus de vraie décentralisation. Ce chantier pourra être mené à bien en 2011, avec une réforme fiscale approfondie.

Au total, en 2012, la France aura plus changé en cinq ans qu’en trente ans auparavant. La fin de la crise aidant, il pourra peut-être, cerise sur le gâteau, tenir la promesse du « travailler plus pour gagner plus ». Nous serons alors entrés de plein pied dans le 21ème siècle. Je lui fais confiance !


Commentaires

Dominique MASSON

Eh bien non, je ne suis pas en colère ! Par contre j'aimerais connaître le nombre de postes (etp et coût) de fonctionnaires supprimés par ministère au niveau national et le nombre de postes créés (etp et coût) dans les conseils généraux et régionaux. J'ai bien l'impression que l'économie est nulle. Alors, je compte sur toi pour nous prouver le contraire.
Pour la réforme hospitalière, le forfait journalier ne me gène pas mais je cotoye des personnes à faibles revenus qui, en plus du décès d'un proche, se retrouvent dans une situation difficile. La solution proposée par Jean ARTHUIS de supprimer l'ISF me semble plus logique que le maintient du bouclier fiscal. Une fois de plus, ce sont les classes moyennes qui trinquent.

Le moraliste de service mais aussi pragmatique.

PS : Tu as bien le droit d'avoir une idole mon petit Daniel, moi quand j'étais petit, c'était mon chat en peluche !

Alice

pauvre chat en peluche. Il ne devait plus avoir ses yeux ni de moustaches avec un type pareil !

Alice

Daniel HOULLE

Manifestement, tu critiques facilement mais tu ne fais guère d'efforts pour t'informer. tu comptes sur les autres. Sache que le nombre de fonctionnaires d'état non remplacés depuis 2007 est de l'ordre de 30 000 à 50 000 par an et appelé à augmenter en raison de l'augmentation du nombre des cohortes qui partent à la retraite.
Ecris donc à Eric Woerth, il te donnera le chiffre exact.
Daniel

Lucien MArtin

Tiens, si tu as Eric Woerth au téléphone, demande-lui donc comment il compte atteindre 2012 sans augmenter considérablement la pression fiscale.
Et demande-lui donc si c'est vrai que tous les rapports qui lui arrivent lui demandent d'augmenter TRES VITE la CSG avant qu'il ne soit trop tard.

Dominique MASSON

Bonjour Alice,
Est-ce moi le "type pareil" ?
Je te rassure, j'ai toujours mon petit chat au fond d'un placard. Il est complet bien qu'ayant servi aussi à mes quatre enfants. C'était du solide à cette époque, pas du made in china.
Si tu veux, je te le présenterai.
On peut être contestataire, voire provocateur sans être méchant !

Dominique MASSON

Daniel,
Qui de mieux placé que toi peut me répondre et, j'espère, me prouver que j'ai tort ?
Je serais en retraite, j'écrirais à Eric Woerth. Je doute fort qu'il me répondrait. C'est pourtant important de quantifier les effets d'une réforme, de montrer son efficacité et de le faire savoir au public. Sincèrement, je souhaites que ce soit le cas car sinon mes enfants et petits enfants ont un drôle d'avenir qui les attend.

Daniel HOULLE

Il m’a fallu 5 mn avec google pour trouver les chiffres….
Fonctionnaires non remplacés : 11244 en 2007, 23000 en 2008, 30600 en 2009 et 34000 en 2010.
Comme prévu, le taux de non-remplacement continue d'augmenter il était de 33% en 2008 et de 44% en 2009. C'est d'ailleurs l'un des principaux combats des huit organisations syndicales qui, depuis plusieurs mois, multiplient les journées d'actions et de manifestations pour la défense du service public et de l'emploi public. Mais dans un pays où les salaires et retraites des fonctionnaires représentent 43% des dépenses de l'Etat, la réduction des effectifs demeure la pierre angulaire de la maîtrise des dépenses publiques. Nicolas Sarkozy et le ministre de la Fonction publique Eric Woerth ont d'ailleurs répété à plusieurs reprises qu'ils ne reviendraient pas sur la règle du non remplacement d'un départ à la retraite sur deux, inscrite dans la Révision générale des politiques publiques.
Daniel

Dominique MASSON

Merci pour ces infos en eqtp je pense. Si tu avais les créations de postes dans le collectivité territoriales, ce serait parfait. Quel aurait été le défict budgetaire 2009 sans ces suppressions ? Encore plus inquiètant qu'aujourd'hui!
As-tu les répartitions par ministère sur google ?

Bonne journée.

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