LE PETIT NICOLAS A LA LOUPE (3)
19 octobre 2009
Impôts :
« Je n'ai pas été élu pour augmenter les impôts
et je ne les augmenterai donc pas. Nous avons fait ce choix déterminé pour
rompre avec une politique menée depuis vingt ans et qui a conduit à détruire
des emplois en handicapant la compétitivité de notre économie. Je ne toucherai
pas au bouclier fiscal car je crois au principe selon lequel on ne peut prendre
à quelqu'un plus de la moitié de ce qu'il gagne. Si on laisse passer une exception,
comme par exemple la CSG, ce n'est plus un bouclier. S'agissant des niches
fiscales, nous verrons au cas par cas. Certaines peuvent être modifiées. Dans
l'immobilier, par exemple, il n'y aura plus d'avantage fiscal si l'immeuble
concerné n'est pas labellisé basse consommation. »
Le
commentaire d’Archibald :
Ce qui serait catastrophique, effectivement, ce serait de commencer à augmenter les impôts dès maintenant. L’effet serait immédiat sur la consommation avec une aggravation plus forte des déficits qu’entraînerait inéluctablement le ralentissement de la croissance et la baisse des recettes correspondante. Si cure d’austérité il doit y avoir, le moment serait économiquement très mal choisi de la commencer avant que la reprise soit certaine. Il faut arrêter aussi de crier « haro » sur le bouclier fiscal. Il est fait pour freiner la fuite des capitaux et si possible inciter au retour de ceux qui se sont mis à l’abri chez nos voisins Suisses ou Luxembourgeois, quand ce n’est pas plus loin. Les « fortunés » sont méfiants à l’égard de notre classe politique, ne pratiquent pas le patriotisme financier (ça se saurait), et vont là où on paie le moins. Le discours de la gauche et de certains de nos amis à droite n’est pas fait pour les convaincre de la durabilité de la mesure mise en place depuis 2007. D’où la nécessité de leur envoyer un message clair : tant que je serai là …C’est d’autant plus important que dans le même temps, Bercy fait la chasse à l’évasion fiscale et les décisions du G20 visent à combattre les « paradis fiscaux ». Quant aux niches fiscales, croire qu’elles sont des cadeaux est une vue erronée. Dans bien des cas, elles drainent des capitaux qui viennent s’investir là où la puissance publique serait bien incapable de le faire et stimulent l’économie en incitant à faire des travaux (exemple des économies d’énergie ou des énergies nouvelles). Il n’est pas d’économie sans croissance, d’autant plus que notre population augmente. Qui ne progresse pas, régresse. L’effort que nous devons faire, c’est « verdir » la croissance pour préserver la planète tout en augmentant raisonnablement notre richesse nationale.
Avec la décentralisation et le transfert de compétences nationales vers le local, les impôts locaux (taxes foncières et immobilières) sont en augmentation significatives. L'effectif des fonctionnaires nationaux diminue, ceux des régions et départements n'augmentent-ils pas ? Merci de publier des statistiques à ce sujet sur ce site.
Le président n'a pas été élu pour augmenter les impôts mais pas plus, que je sache, pour augmenter le déficit budgétaire que nos enfants et petits enfants devront combler. La crise peut en expliquer une partie mais pas tout. Quel est le retour sur la TVA à 5.5% dans la restauration? Quelles garanties ont été prises?L'investissement privé dans l'immobilier locatif a besoin de mesures fiscales. Mais, une fois de plus, les mesures actuelles ne sont-elles pas des déductions fiscales et non pas des crédits d'impôts? Cela favorise les classes les plus aisées et pénalise les classes moyennes et même de très petits revenus qui ne peuvent pas placer dans l'immobilier pour assurer, par exemple, un complément de retraite.
Rédigé par : Dominique MASSON | 20 octobre 2009 à 08:52
Dominique, vous dites : "L'investissement privé dans l'immobilier locatif a besoin de mesures fiscales"
Je ne pense pas que la situation actuelle s'y prête : les prix sont élevés, l'offre pléthorique et les logements vacants nombreux. Ces aides fiscales (Robien, Besson puis Scellier) bénéficient d'abord aux vendeurs qui gonflent leurs prix et elles ont grandement participé à la formation de cette bulle immobilière qui étouffe notre économie.
Le marché du neuf est actuellement bloqué, je veux faire construire dans l'agglo mais les constructeurs ont bien du mal à lancer leurs programmes, faute de volumes de vente suffisants.
Rédigé par : Lucien martin | 21 octobre 2009 à 15:21