COMBAT DEPASSE
22 septembre 2009
La grève nationale de « La
Poste », quoi qu’en disent les syndicats, n’a pas mobilisé les masses, ce
qui constitue un échec pour des organisations qui totalisent 94% du vote des
salariés. Le mouvement contre le projet de loi de transformation en société
anonyme a été suivi mardi par 22,2% des postiers selon la direction et 40%
selon les syndicats, qui comptent sur la "votation citoyenne"
organisée fin septembre auprès des usagers.
Ceux-ci pensent que l'Etat peut
financer La Poste via des dotations en capital, sans créer une société par
actions, qui est, selon eux, le prélude à
une privatisation. Evidemment, ils se trompent lourdement et trompent leurs
troupes et le public du même coup. La transformation du statut est à la fois
nécessaire pour entrer dans les « clous » de la concurrence
européenne qui doit être libre, et pour lever sur le marché les fonds
nécessaires à la modernisation d’un outil qui a beaucoup de mal à s’adapter au
monde moderne, en raison du combat idéologique que mène une partie des
personnels : La Poste « va
entrer en bourse, les postiers entrent dans la Bourse », a déclaré
Olivier Besancenot, porte-parole du NPA, qui a tenu une assemblée
générale-surprise dans le palais Brongniart, avec une cinquantaine de facteurs.
Le service public a le dos large, il s’agit plutôt de défendre des avantages
acquis que permettait le monopole.
Quand on va à l’étranger, en Allemagne,
notamment, où la mutation a été entreprise il y a douze ans, on s’aperçoit que
le service public est parfaitement rendu, et que des outils modernes ont été
mis à la disposition des usagers : il devient simple de retirer son colis
en cas d’absence, par exemple, en se rendant au « conteneur » du
quartier où l’on peut le trouver dans un casier accessible à toute heure.
Le Gouvernement n’a pas besoin de « privatiser »
La Poste. C’est un procès d’intention entretenu par Besancenot et sa clique qui
trouve là des troupes pour grossir les rangs de son parti. De même, qu’une
entreprise privée peut très bien rendre un service public aussi efficacement qu’une
entreprise publique. Si cela n’était pas le cas, il faudrait se poser des
questions sur l’intelligence des peuples qui nous entourent. Faire croire à l’universelle
efficience du service public à la Française avec des fonctionnaires zélés
relève du mythe.
Pour cacher sa misère, l’intersyndicale va organiser une « votation citoyenne » dans toute la France du 28 septembre au 3 octobre par un Comité national contre la privatisation de La Poste. Le PS a écrit à tous ses élus pour leur demander d'en assurer l'organisation matérielle dans les mairies. La CGT a estimé dans un communiqué que c'était le prochain rendez-vous pour l'intersyndicale qui fonde ses espoirs de voir nos compatriotes tomber dans le panneau de « l’attachement au service public », sans se rendre compte, que comme à la SNCF « fret », ce sont les mêmes qui sabordent l’entreprise publique par leur aveuglement idéologique.
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