HISTOIRE

LE MUR DU CON (prononcez son)

BANG .... BANG ... !

Il a été franchi par David CORMAND (EELV) commentant le résultat du referendum pour ND des Landes, avec cette formule qui relève de la "démocratie pour le nuls" :

"Si le 'non' l'avait emporté, je pense que ça clôturait le débat mais le fait que le 'oui' l'ait emporté ne résout pas la question" ! 

C'est ce qu'on appelle la démocratie à sens unique. Et ça donne des leçons tous les jours, ces gens-là !

Il n'a rien à craindre, le ridicule ne tue pas.

 


LE GRAND BAZAR DU CLIMAT

Cop 21

« 76% des Français ne se sentent pas concernés par la COP 21, 42% pensent que la hausse des températures sera plus agréable pour leurs vacances, 72% pensent que la venue des 150 leaders mondiaux en avion privé polluera trop la planète, et 98% des Franciliens qui travaillent sont furieux. » C’est ainsi que Marc Fiorentino ouvre la semaine sur son blog. De quoi sourire… mais est-il si loin de la vérité ?  Aujourd’hui, dans Le Figaro, à la question du jour : « le réchauffement climatique est-il une priorité ? », 52% des 55 000 qui répondent disent : « non !»

On peut douter en effet que ce grand déploiement fasse avancer le « schmilblick ! »

Les faits ne sont pas contestables : le réchauffement de la Terre entraîne des désordres naturels et économiques, des sècheresses qui menacent la vie de certaines populations ou une élévation de la mer qui pourrait submerger les gens qui vivent sur les îles du Pacifique ou sur des coraux. On pourra discuter sans fin sur les causes et la part que l’on peut attribuer aux activités humaines. De toute façon, il vaut mieux essayer de faire quelque chose. Il est donc grand temps d’agir. On aurait même dû agir beaucoup plus tôt. Mais les difficultés sont considérables : la pollution provient en premier lieu de la démographie. On sait qu’elle va se stabiliser pendant le siècle actuel, mais à un niveau élevé. Les désordres proviennent aussi de l’utilisation massive des énergies fossiles, par lesquelles nous sommes intoxiqués, alors que les alternatives sont loin d’être toutes convaincantes. Ces désordres entrainent des crises politiques, des migrations et de la violence un peu partout dans le monde. Chacun vient au Bourget avec son cahier des charges : les Indiens défendent leur droit au développement, les Chinois leur droit à la croissance, les Saoudiens leur droit au pétrole, les Polonais leur droit au charbon et les Américains leur droit à la liberté d’action.

La COP21 échappera-t-elle au flop que lui promettent tant d’observateurs ?

C’est la question qu’on peut se poser, car la diplomatie, pas plus que la politique, ne repose sur les grands sentiments. L’objectif mondial a été défini. Il reste à l’atteindre. Comme il n’y a pas de vote, les défenseurs de l’environnement devront convaincre tous les gouvernements, ceux qui ont besoin d’être aidés financièrement et ceux qui ne veulent pas que leur développement soit freiné ou diminué par les contraintes écologiques. Ce sera très difficile de contraindre la Chine à se hâter de trouver une alternative au charbon, l’Inde à polluer moins, les monarchies pétrolières à passer à l’énergie solaire et… à exporter moins de pétrole. On ne voit pas comment il sera possible de discipliner tous les États du monde alors que beaucoup d’entre eux, en Afrique et au Proche-Orient, sont absorbés par des conflits bi-ou multilatéraux, quand ils ne sont pas en proie à des guerres civiles. C’est pourquoi, réunir près de deux cents intérêts particuliers, autant que de pays, derrière un seul objectif universel est illusoire, sauf à se réfugier dans la généralité. Ce n’est évidemment pas l’objectif climatique qui est en cause mais la manière de gérer ces défis.

Un objectif doublement ambitieux.

L’objectif de contenir en dessous de 2 degrés le réchauffement et qui plus est par un accord contraignant met la barre bien haut. La conférence paraît bien organisée. La France n’a pas d’argent mais sait recevoir. Par contre, ce qu’on peut voir, c’est à quel point ce barnum a l’air, dès le premier jour, complètement décalé dans un pays qui vient de subir les violences que l’on sait : il fige la vie d’une région pour faire circuler des convois officiels, il nous inonde d’images de ces estrades où s’enchaînent toutes les trois minutes les discours des chefs d’Etat et de gouvernement, il nous impose ces décors grandiloquents et colorés… La démesure ! Et en même temps une vraie machine à créer de la déception.  On est impressionné quand on découvre que les discours des chefs d’État sont limités à un temps si court. Et pourtant tous les orateurs ont souligné l’importance de l’enjeu. Mais derrière les grands mots, chaque Etat s’accroche à ses intérêts propres, chaque dirigeant à son agenda particulier ; on cherche les grands remèdes. C’est le grand risque qui plane sur cette COP21 : montrer aux habitants de la planète que ceux qui les dirigent ne savent pas, ou ne veulent pas, répondre aux défis qu’ils ont eux-mêmes énoncés.

Le pouvoir ne peut même pas compter sur les écologistes.

On a promis aux écologistes qu’on allait mettre l’écologie au premier rang à partir du 30 novembre. En remerciement, ils ont manifesté, en bravant l’état d’urgence. Si ce n’était que ça, mais des casseurs se sont glissés dans leurs rangs et ont provoqué une émeute place de la République, profanant en quelque sorte les ex-votos posés là en mémoire des victimes du 13 novembre. Pire même, loin de s’excuser pour son mouvement, Cécile Duflot, fidèle à elle-même, a exprimé sa surprise : « l’état d’urgence, proteste-t-elle, ne devrait pas s’appliquer aux manifestations en faveur de l’écologie. » Attitude d’autant plus curieuse que des élus d’EE-LV ont voté pour la mise en place de celui-ci. Décidément, EE-LV ne changera jamais, et montre en la circonstance sa vraie nature : un petit groupe d’agitateurs gauchistes ! Cela en dit long sur la confiance qu’ils ont dans la réussite de la COP21.

Il est possible en effet que la montagne accouche d’une souris.

Car la réflexion sur l’environnement devrait être avant tout affaire de sagesse et de savoir scientifique. Il semble qu’on en soit bien loin.

 


TRANSITION ENERGETIQUE : ENTRE ARNAQUE ET TARTE A LA CREME !

 

Transition-énergétique

Comme pour la loi Macron au sujet de laquelle la gauche se déchire pour des détails alors qu’elle n’est pas du tout à la hauteur du défi qu’elle est censée relever –déverrouiller l’économie-, avant le grand raout international qui devrait avoir lieu à Paris à la fin de l’année prochaine, la transition énergétique qui vient de faire l’objet d’une loi  et d’une conférence environnementale, relève, comme pour le reste, de la politique de « l’affichage » et de la communication, sans retombées concrètes d’envergure comme il conviendrait qu’elle soit.

Schizophrénie entre ambitions énergétiques et exigences économiques.

Avec sa politique environnementale, le gouvernement se complait dans la schizophrénie aigüe. Il s’engage, avec l’Europe, sur des objectifs ambitieux de réduction des Gaz à Effet de Serre (GES) mais en même temps s’apprête à favoriser le développement des lignes d’autocar en libéralisant le secteur, se dit attaché au principe pollueur-payeur et annonce même la suppression de tous les crédits à l’exportation accordés aux pays en développement dès lors qu’il y a utilisation du charbon, ainsi que celles aux énergies fossiles au niveau européen, mais en même temps renonce à l’écotaxe malgré le coût exorbitant de la décision.

Le développement à tout prix des énergies renouvelables est ruineux.

Transition energetique éoliennesUne même schizophrénie l’anime quand, pour amadouer les ayatollahs verts, il s’en prend au parc nucléaire et prétend faire tomber à 50% en 2025 la part de l’électricité tirée de la fission de l’atome, contre 75% actuellement. Cependant, la loi, prudente, ne fixe pas de calendrier et se contente de « plafonner les capacités du parc nucléaire » aux 63,2 gigawatts actuels ; elle n’évoque pas non plus la fermeture de Fessenheim, devenue probablement la centrale la plus sécure de France depuis les travaux qu’elle a subit. Il faut rappeler que c’est grâce au nucléaire que la France tient ses objectifs de rejet de GES, que les EnR (énergies renouvelables) ne sont pas prêtes à prendre la relève en terme de production et que le coût de leur développement nécessite toujours plus de subventions sous forme de crédits d’impôts ou de tarifs garantis dont les montants explosent dans le budget de l’Etat (plus de 20 milliards actuellement). La loi prétend engager 10 milliards d’euros sur trois ans. C’est entre dix et 30 milliards par an qu’il faudrait mobiliser, sans parler du renchérissement de la facture pour les consommateurs industriels ou particuliers. Cherchez l’erreur ! C’est pourquoi aucun n’article de la loi n’est « contraignant ».

Des objectifs inaccessibles sans argent.

Transition-energetique isolationLa rénovation thermique des logements. L’essentiel de l’effort pourrait être porté dessus, à juste titre ; On intervient actuellement sur 2% du parc chaque année. Ce n’est pas à ce rythme que la France aura divisé par deux sa consommation totale d’énergie d’ici 2050. Il faudrait mettre les bouchées doubles, mais l’argent manque pour accompagner le mouvement avec les subventions promises. Et la crise que traverse actuellement le secteur du bâtiment n’aide pas : le nombre des emplois « verts » est en forte baisse au premier semestre de cette année (- 22% dans les travaux d’étanchéité et d’isolation), la construction en bois recule de 25% (structure et charpente) et de 17% (installation et ossature).

Les tarifications progressives. De même les projets de nouvelle tarification progressive de l’eau, de l’électricité et du gaz, pour « garantir l’accès de tous à ces biens essentiels » et « inciter à une consommation responsable » se heurtent aux effets pervers qui, pour l’instant, font reculer le gouvernement, dans un contexte de mécontentement grandissant suscité par l’impôt. Effectivement, il serait difficile d’expliquer à un ménage pauvre qui consomme trop d’énergie parce que son logement est mal isolé, qu’il doit payer plus cher : la double punition ! Sauf à lui donner une allocation de compensation : le système Shadok, quoi ! Dur affrontement de l’idéologie face à la réalité. Et ce sera la même problématique avec le diesel.

Un chemin périlleux pour le gouvernement.

Hollande_vertComment mener toutes ces réformes, coûteuses si on veut en atténuer les effets pervers, dans un pays surendetté, sans aucune marge de manœuvre financière et où toute augmentation de fiscalité ou de taxe se traduit par des levées de boucliers parfois violentes quand ce ne sont pas des révoltes ? Manolito s’est engagé sur un chemin périlleux s’il veut mener ses projets à terme. Il ne suffit pas que le Président se prenne pour le « Géant vert » pour que les problèmes s’aplanissent. Comme d’habitude, il compte sur l’argent des autres et une partie des 300 milliards de Junker pour financer sa mue écologique.

La baisse des cours du pétrole brouille le jeu.

D’autant plus que la nouvelle donne pétrolière vient brouiller les cartes. La chute des cours n’est pas faite pour encourager la baisse de la consommation de l’énergie fossile. Elle rend par contre coup d’autant plus onéreuse la mutation vers les énergies renouvelables. Il faut s’adapter en permanence en ce début de 21ème  siècle, et laisser si possible les postures idéologiques au vestiaire.  Même s’il ne faut surtout pas remettre en cause l’impératif d’une gestion économe de l’énergie et s’il faut continuer de donner la priorité à l’innovation technologique sur l’organisation de la pénurie par la norme ou par l’impôt, il n’en reste pas moins que la chute du prix du pétrole constitue une bouffée d’oxygène pour la France et pour l’Europe. Une opportunité qu’il serait bienvenu d’utiliser comme un levier pour accélérer les réformes fondamentales qui, seules, peuvent générer croissance et emplois durables.

Changer de méthode.

Si on veut préserver les finances publiques et la compétitivité de l’industrie, cela impose pour les énergies renouvelables de ne développer que celles matures technologiquement et aux conditions du marché, de renoncer à celles qui sont dispendieuses et à production aléatoire comme l’éolien offshore, de réduire drastiquement leurs subventions à la production. On pourra ainsi reporter l’effort sur l’isolation des bâtiments et la recherche et développement sur l’énergie, qui devraient être les priorités. 

 


L’ARNAQUE DE LA RECONVERSION VERTE

 

Fin du monde tintin

Le débat sur le diesel vient opportunément nous rappeler que l’écologie c’est d’abord un prétexte pour inventer de nouveaux impôts et une menace de régression industrielle en créant des emplois coûteux qui ne concourent pas à augmenter la richesse nationale.

L’emploi vert est un mythe destructeur de vrais emplois.

Le gouvernement voudrait créer 100.000 emplois verts en trois ans. Son objectif est, bien entendu, celui de lutter contre la hausse du chômage. Pourtant, les résultats concrets de la création d’emplois verts dans plusieurs pays ainsi que les coûts réels de ces emplois devraient l’inciter à la réflexion avant cette annonce, en ces temps de disette budgétaire. Une étude espagnole de 2009 a montré qu’un seul emploi vert créé avec des subventions publiques détruit 2,2 emplois marchands. En Allemagne, les emplois verts sont subventionnés à hauteur de 175.000 à 244.000 euros par emploi. En Italie, un seul emploi vert coûterait au contribuable italien entre 566.000 et 1,26 million d’euros par an. Les auteurs de l’évaluation se sont basés sur le nombre d’emplois verts envisagés pour 2020, entre 50.000 et 112.000, et sur les dépenses publiques qui leur sont consacrées : environ 6 milliards d’euros par an. A titre de comparaison, un emploi dans l’industrie italienne coûte en moyenne 112.000 euros par an. Aux Etats-Unis, un programme de 10 milliards de dollars pour encourager la création d’emplois verts dans l’industrie américaine avait été lancé. En mars 2012, l’administration américaine affirmait qu’environ 100.000 emplois auraient été créés ce qui revient à 100.000 dollars l’emploi. Mais une enquête du « Wall Street Journal » a trouvé qu’en réalité seulement 50.000 emplois ont été créés et que de nombreuses entreprises vertes qui ont reçu des aides ont fait faillite ou ont licencié massivement depuis deux ans.

En France, la définition des emplois verts est assez floue, malgré l’existence d’un guide officiel intitulé : « Zoom sur 50 métiers de la croissance verte ». Parmi ces métiers, la plupart existent déjà comme jardiniers, égoutiers, agents d’assainissement ou géologues. D’autres sont franchement fantaisistes : animateur d’initiation à la nature, animateur d’écomusée, animateur éco-interprète, guide nature… Le problème, c’est qu’un emploi vert créé en France a coûté presque 400.000 euros par an contre 55.000 euros dans le privé (en moyenne). Ce qui veut dire qu’un seul emploi vert représente le coût de 7,2 emplois dans le privé ! Et, en réalité, les emplois verts réellement créés ne subsistent que grâce à l’argent public. Et c’est bien là le problème !

Le même raisonnement prévaut pour la transition énergétique. On nous fait valoir qu’il faut arrêter les centrales nucléaires pour les remplacer par les énergies renouvelables. Outre que celles-ci sont loin d’assurer la même permanence de production et qu’elles nécessitent de lourds investissements pour des rendements aléatoires liés au vent ou au soleil, leur manque de disponibilité au moment des pics de consommation, par exemple les nuits d’hiver avec le photovoltaïque, présente un inconvénient majeur. Mais le plus grave, qui est présenté souvent comme un avantage, c’est quand on nous annonce que ces énergies créent 5 à 6 fois plus d’emplois que le nucléaire. Ce qui est une manière de dire qu’elles coûtent infiniment plus cher à la nation, pour un même résultat. Les consommateurs paieront la facture. Et notre pays se sera un peu plus appauvri, puisque la substitution n’aura pas concouru à l’augmentation de notre PIB.

Le verdissement de la fiscalité est néanmoins possible.

S’il s’agit d’adopter des comportements plus vertueux de respect de notre environnement naturel, commençons par débarrasser l’écologie de ses scories collectivistes. Car  le principal obstacle à l’intégration de l’écologie dans notre fiscalité est la crainte, légitime, qu’elle se fasse au détriment de la compétitivité de notre économie et de notre industrie. On le voit bien avec le débat sur le diesel. La préférence pour ce type de motorisation est le résultat de décennies d’une fiscalité stupide qui a néanmoins conduit notre pays à exceller dans cette technologie. Une transition est possible, mais il y faudra du temps si on ne veut pas donner le coup de grâce à nos constructeurs déjà suffisamment en difficulté. L’argument sanitaire n’est qu’un paravent agité pour trouver de nouvelles recettes par ce biais.

Il est possible d’agir plus intelligemment. En Suède, une taxe domestique sur le CO2 dépassant 100 euros la tonne a facilité la diminution d’autres impôts alourdissant les coûts de production. Aux Pays-Bas, les taxes sur les pollutions avoisinent 20 % des prélèvements obligatoires. Comme l’ont rappelé des simulations effectuées par le Trésor français, un basculement de taxes pesant sur les coûts de production vers des assiettes écologiques est susceptible de créer plus de valeur ajoutée et d’emplois.

Trois conditions doivent être réunies.

D’abord, la fiscalité verte doit remplacer des impôts existants et ne pas s’y ajouter. Une bonne taxe environnementale est une taxe qui modifie les comportements et doit donc progressivement éroder son assiette, voire disparaître à terme.

Ensuite, la fiscalité verte doit avoir l’assiette la plus large possible et le taux le plus uniforme pour que l’ensemble des acteurs économiques intègre la valeur du capital naturel dans leur décision. Ce qui veut dire qu’il faut traiter par d’autres moyens que les exemptions fiscales le cas des plus fragiles au plan économique comme au plan social.

Enfin, la fiscalité écologique ne sera acceptée socialement que si elle est un instrument de justice fiscale. Et avec la conception qu’en a le gouvernement actuel, on peut craindre le pire : que ce soit toujours les mêmes qui casquent, les riches et les classes moyennes !

 


ET POURTANT LA TERRE SE RECHAUFFE !

 

Réchauffement climatique


Quand vous lirez ces lignes demain matin, beaucoup d’entre nous serons dans la neige, et pas mal d’autres toujours dans le froid. Vous allez dire que j’ai l’humour tordu d’un potache tel un fluide glacial glissé sur le siège du prof’. « Il fait un froid polaire et c’est ce moment qu’il choisit pour nous parler du réchauffement climatique ! ». C’est vrai qu’il y aurait des sujets d’actualités beaucoup plus brûlants, mais je ne vais pas faire comme les chaines d’info en continu qui parlent sans avoir rien à dire faute d’éléments avérés à présenter. Non, c’est tout simplement que vient de s’ouvrir en Norvège, à Tromsø exactement, la 7ème conférence internationale sur les frontières de l’Arctique. Et il y a de la matière et de nombreuses questions à soulever pour alimenter les débats.

Les glaces polaires fondent de plus en plus.

C’est que depuis plusieurs mois, les mauvaises nouvelles s’accumulent en effet sur le front polaire : La rétraction estivale record de la banquise a signé en août dernier le premier épisode de nouvelles heures sombres pour la calotte polaire. « La fonte s’est accélérée comme rarement et le phénomène a dépassé toutes les prévisions », résument les experts du Laboratoire de glaciologie et de géophysique de l’environnement. Début septembre, la débâcle avait rongé plus de la moitié de la glace océanique (3,41 millions de km2), découvrant un visage inconnu de l’Arctique. Au Groenland, les satellites ont même constaté des températures positives sur l’immense glacier, une première.

Une étude parue dans le magazine « Nature » après la première rétractation record en 2007, battue cette année de 70.000 km2, affirme que l’humanité n’a sans doute encore jamais observé un tel phénomène et qu’il est d’autant plus inquiétant que notre planète est aujourd’hui plus loin du soleil (pendant l’été de l’hémisphère nord) qu’elle ne l’était il y a huit mille ans.  Ce serait une dépression d’une durée de treize jours, événement rarissime, qui serait responsable de cette dislocation historique. Attisés par une dépression de 966 hectoPascal, les vents auraient facilité l’action du soleil et de la houle en fractionnant la glace, alimentant une « boucle de rétroaction » qui a amplifié la fonte de la glace déjà affaiblie.

Et elles fondent de plus en plus rapidement.

L’hypothèse d’une accélération irréversible du mécanisme de fonte se renforce. Elle s’appuie sur une théorie selon laquelle l’augmentation de la lumière traversant la glace pouvait être responsable de l’amplification du phénomène. Selon ses auteurs, chercheurs à l’Institut Alfred Wegener, pour la recherche polaire et marine, en Allemagne, la fonte crée une dynamique inédite : « Après la débâcle, une couche de glace nouvelle se forme, qui laisse passer 50 % de plus d’énergie solaire que la glace ancienne ». Autrement dit, plus la glace fond, plus l’océan arctique se réchauffe, plus il accélère la fonte, et ainsi de suite.

En 2007, lors de la dernière grande débâcle, les données recueillies par les satellites démontraient déjà que la vitesse de fonte avait été sous-estimée et qu’après s’être réduite de 40 % en trente ans, l’étendue de glace arctique pourrait disparaître au moins trente ans plus tôt que prévu. Récemment, le professeur Peter Wadhams de l’université de Cambridge a affirmé que l’effondrement en chaîne des glaces polaires pourrait se produire dès 2015. Autrement dit demain.

Les conséquences pourraient être dramatiques.

Elles seront d’abord géophysiques. Lorsque la banquise se retire en été, l’océan se réchauffe et fait fondre à son tour les parties continentales entourant l’Arctique. Le permafrost, qui contient des milliards de tonnes de gaz carbonique et de méthane, pourrait libérer 436 milliards de tonnes de carbone d’ici à 2100. Cette évaporation est une bombe climatique à retardement équivalant à environ deux fois les émissions annuelles mondiales de dioxyde de carbone.

L’impact ne sera pas seulement climatique : selon les experts du Giec, il est probable que les eaux de surface de l’océan arctique deviennent corrosives pour les formes de carbonates de calcium les moins stables avant 2100 . De plus, la formation d’une couche superficielle d’eau claire plus légère que l’eau de mer salée pourrait également contrarier le fonctionnement du Gulf Stream et modifier en conséquence la circulation des courants atmosphériques. Même en migrant, la faune marine n’échappera pas à ces bouleversements. L’action conjuguée du réchauffement et de l’acidification des eaux va notamment provoquer la disparition d’espèces clefs du zooplancton, qui jouent un rôle stratégique dans la chaîne alimentaire comme proie abondante de poissons d’intérêt commercial. Sans parler des espèces menacées que sont les phoques et les ours polaires.

Mais il y a ceux qui se frottent les mains.

Le malheur des uns fait le bonheur des autres. Les compagnies pétrolières lorgnent sur les immenses réserves enfouies dans les sédiments marins (13 % des réserves mondiales de pétrole, 30 % de celles de gaz), et les compagnies maritimes ont tracé avec succès l’été dernier les premières routes de navigation commerciales à travers les glaces disloquées et à terme, le passage pourrait concentrer 20 % du trafic maritime international. Voilà des perspectives dont on ne peut pas vraiment se réjouir.

On ne peut certes pas ralentir un phénomène naturel dont les mécanismes échappent à la dimension humaine. Au moins pourrions-nous avoir la sagesse de ne pas contribuer à l’amplifier. La dernière conférence à Doha n’aura pas été, à cet égard, la plus convaincante de la volonté des hommes de faire ce qu’il faudrait.

La fonte de l’Arctique est une bombe à retardement. elle peut exploser avant la fin de la décennie !

 


SOUS LE REGARD DE TRYPHON

 

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Le premier parc naturel en Méditerranée

Partie du port commercial de Port-Vendres (Pyrénées-Orientales) à bord du bâtiment de soutien « Ailette », le 13 octobre dernier, Nathalie Kosciusko Morizet s'est enthousiasmée pour le site situé au large de la côte Vermeille, « très beau, avec les Pyrénées (le massif des Albères NDLR) qui se jettent dans la Méditerranée ».

Ce premier parc naturel en Méditerranée s'étend le long de 100 km de côtes entre Leucate (Aude) et cap Cerbère (Pyrénées-Orientales) et abrite des mérous, des hippocampes, des langoustes, des coraux....

« Un parc, c'est la garantie d'un contrôle pour que la protection ne reste pas virtuelle », a-t-elle rappelé, précisant qu'il s'agissait du troisième parc naturel marin de France, après ceux d'Iroise (Finistère) et de Mayotte.

Une grande partie du parc est déjà couverte par la réserve naturelle marine de Cerbère-Banyuls et six sites Natura 2000 en mer, ou encore des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (Znieff) destinées à protéger espèces et habitats. Il comprend les eaux territoriales jusqu'à 12 milles (environ 20 km) des côtes, ainsi que la tête de canyons sous-marins (Bourcard, Pruvot...) jusqu'à 35 milles (55 km) vers l'est.

La mise en place du parc a reçu l'assentiment de tous les milieux de la côte liés à la mer, à l'exception des pêcheurs. Les clubs de plongée et autres activités nautiques de tourisme estiment que le parc permettra de coordonner les activités de tous les acteurs autour d'une même préoccupation : la préservation du milieu. Les scientifiques y voient pour leur part une occasion de faire rencontrer tous les acteurs de la mer de façon à avoir une approche intégrée de la gestion de l'environnement.  Les pêcheurs, quant à eux, craignent de nouvelles restrictions de leur activité. Les douze chalutiers de la région ne trouvent déjà plus les anchois et les sardines qui faisaient la réputation de la zone.

La Ministre leur a répondu en affirmant qu'il s'agissait d'un projet de gestion durable : «  Il n’est pas là pour exclure les uns et les autres, mais pour s'assurer que leurs pratiques soient durables ». Elle s'est également adressée aux agriculteurs et aux citadins de la côte en soulignant qu'un parc marin n'était pas déconnecté de la terre et des pollutions qui en viennent : « Ce n'est pas la peine de faire un effort en mer si l'on n'en fait pas sur terre ! ».

Le Parc naturel du Golfe du Lion touche la réserve naturelle du Cap Creus, en Catalogne espagnole, et un lien entre les deux pourrait se concrétiser dans les années à venir.

NKM a confirmé que cinq autres sites étaient appelés à devenir parcs naturels marins: le golfe normand-breton, le bassin d'Arcachon, les Glorieuses (Océan indien), les estuaires picards et l’estuaire de la Gironde et les pertuis charentais.

Cet événement est à mettre au crédit de la politique environnementale que la Ministre défend bec et ongles. Le parti de la majorité présidentielle entend bien continuer de défendre en 2012 une approche résolument transversale du développement durable : celle que porte Nathalie Kosciusko-Morizet, à la tête d'un « super-ministère » qui coiffe à la fois l'Ecologie, les Transports et le Logement. « C'est notre marque de fabrique. Elle est à l'opposé de l'idéologie » explique Jean-François Copé. Au risque de donner l'impression de gérer l'acquis, la démarche du Grenelle doit être reprise et prolongée. « On accompagne la mutation de notre société vers un modèle plus durable. On ne la décide pas », estime Nathalie Kosciusko-Morizet qui considère que « l'Etat doit être le catalyseur ».

L'UMP prend ainsi  le contre-pied des socialistes et de ses alliés sur l'environnement. Au contraire du PS, qu'il accuse de sous-traiter cette question à ses partenaires d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) qui font de l’écologie punitive loin des réalités.

  


DANS LES CARTONS DE TRYPHON.

 

UNE NOUVELLE SOURCE D’ENERGIE POUR LE FUTUR

 Hydrolienne

Utiliser l’énergie du courant des marées pour fabriquer de l’électricité, ce n’est pas nouveau. C’est la vocation de l’usine marémotrice de la Rance, et elle ne date pas d’hier. Mais la nouvelle machine, assemblée à Brest, qui vient d’être mise à l’eau, donne une nouvelle dimension à la conquête de l’énergie que recèlent les océans dans leurs profondeurs.

La plus grande hydrolienne (puisqu’ainsi il faut la nommer) du monde est en cours d’installation et sera immergée au large de Paimpol-Bréhat. C’est un énorme « moulin » à marée haut comme un immeuble de sept étages, pesant 850 tonnes, commandé par Edf à l’entreprise irlandaise OpenHydro. Il restera sur site pendant deux mois d’essais et s’ils sont concluants, il sera raccordé au réseau au cours de l’été prochain en même temps que la pose de trois autres machines. La puissance du parc sera alors de 2 mégawatts (équivalent à la consommation annuelle de 2 000 foyers)

C’est le début d’une nouvelle aventure industrielle très prometteuse. Le gros avantage présenté par les hydroliennes c’est que l’intensité des courants est prévisible ce qui assure une production facilement identifiable. Certes, les sites sont rares car ces machines requièrent un courant moyen minimum de 7 km/h. Il en a été répertorié 60 000 sur la surface de la planète. S’ils étaient tous équipés d’une machine, ce serait une production qui représenterait 0,5% de la consommation électrique mondiale. Le meilleur site français sera au large de Cherbourg, le Raz Blanchard.

Le prototype a coûté à EDF une quarantaine de millions d’euros dont è millions d’aides publiques. C’est douze fois plus cher que l’éolien terrestre, mais on est dans l’innovation. Les coûts devraient être divisés par trois en 20 ans. Il faut tenir compte aussi du rendement qui sera plus performant.

Parmi les concurrents d’OpenHydro, Alstom Océan, basé à Nantes testera sa « Beluga 9 » de 13 m de diamètres, en 2012. Il faut compter aussi avec l’anglais Marine Current Turbine dont Edf est actionnaire.

C’est une filière industrielle qui est en train de naître. Le projet associe DCNS Lorient (pales en résine et barges de pose), CMB à Dunkerque (construction du support), DCNS Brest (assemblage), Converteam (conversion électrique), Silec (cable)…Une opportunité pour DCNS longtemps spécialisé dans le naval militaire qui amorce là une nouvelle diversification, après le nucléaire civil, sur laquelle misent Brest et la Bretagne. Mais on n’est pas au bout du chemin.

 


LA BATAILLE DU BILAN (4) : L’ECOLOGIE AU PREMIER PLAN

   Sarko copen 5



« C’est bien un plan Marshall pour la France comme pour la planète qu’il faut engager » affirmait en 2007 Nicolas Sarkozy. Il prenait des engagements sans précédents en matière d’environnement. Avec le Grenelle de l’Environnement, ils ont été tenus. De cette manifestation hors norme qui a réuni sous la houlette de Jean-Louis Borloo, autour d’une même table, des représentants des entreprises, des collectivités territoriales, de l’Etat, des ONG et des syndicats, il est sorti deux lois : Grenelle 1 en août 2009 et Grenelle 2 en juillet 2010.

Depuis, les lois entrent en application. Les intégristes verts diront toujours qu’elles ne vont pas assez loin, mais ont-ils réalisés seulement le dixième quand ils étaient au pouvoir pendant six ans sous Jospin ? En attendant, les décrets se succèdent : nouvelle réglementation thermique pour les bâtiments, développement du transport durable, renforcement de la fiscalité écologique avec le bonus-malus et bientôt la taxe poids lourds. Une énergique politique de développement des énergies renouvelables s et éoliennes notamment a permis de faire décoller ces secteurs naguère atrophiés.

Certaines promesses n’ont pas pu être tenues et attendent des jours meilleurs. C’est le cas de la taxe carbone, votée mais censurée, qui attend un destin européen, beaucoup plus logique et plus efficace.

La France est encore aujourd’hui le pays le plus engagé au plan international, comme on l'a vu à Copenhague où Nicolas Sarkozy n'a pas ménagé ses efforts, pour imposer dans les négociations des résultats en matière de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, la protection de la biodiversité ou l’émergence des énergies propres dans les pays en développement.

Une politique qui tient compte des réalités aussi. Ainsi, le Président a souhaité ménager notre agriculture et il a fallu ajuster les aides aux énergies nouvelles en fonction de nos facultés budgétaires. Mais l’effort est là. Il est historiquement le meilleur bilan environnemental d’un mandat, depuis que cette politique existe.

 



ENTRE OBSCURANTISME ET ARROGANCE

 

Le gouvernement a fait voter en urgence une loi proposée par Christian Jacob, président du groupe UMP, pour interdire l’exploitation des gaz de schiste. C’était le moyen d’éteindre une contestation grandissante organisée par la gauche et les écologistes contre les 3 permis d’exploration qui avaient été accordés aux industriels par Jean-Louis Borloo.

Cette précipitation, qui peut se justifier par la proximité d’une échéance électorale majeure, illustre bien le climat actuel que font peser sur notre société tous les agitateurs de peurs irraisonnées. C’est l’éternel combat du progrès contre l’obscurantisme. Ainsi on referme le dossier avant de l’avoir ouvert comme le dit si bien Gérard Mestrallet, PDG de GDF-Suez.

D’un côté, les agitateurs de peur : que savent-ils, les Hulot, Bové, Joly et autres sur les gaz de schiste ? On l’ignore,  et probablement pas grand-chose  sinon que ce type d’exploitation aux Etats-Unis a provoqué un grave dommage à l’environnement à la suite d’un accident, érigé en symbole de propagande par généralisation abusive. Derrière se cache en fait l’idéologie de la décroissance pour laquelle toute ressource d’énergie fossile nouvelle est inconvenante.

De l’autre, les industriels avec l’arrogance habituelle des grands groupes pétroliers et miniers. Circulez, il n’y a rien à voir, on sait faire ! Sauf qu’aujourd’hui, l’opinion a besoin de transparence et qu’en la matière il y a sûrement des précautions à prendre. Il appartient aux pouvoirs publics de fixer les règles du jeu. En l’occurrence, il est certain que le Ministère a octroyé les permis de prospection sans savoir vraiment de quoi il s’agissait.

Entre les affirmations des compagnies pétrolières et les peurs véhiculées par les écologistes, il y a un  espace qui s’appelle celui de la raison rationnelle. Il est important de régler un certain nombre de problèmes qui supposent une modification du code minier, par exemple, et d’élaborer une législation adaptée qui instaure une répartition équitable de la richesse produite et une réelle protection de l’environnement dans ce domaine. Si la technique de fracturation hydraulique est vieille de 40 ans et bien contrôlée, par contre, il faut s’assurer que l’eau utilisée ne sera pas en situation de polluer nappes et cours d’eau. Tout cela est accessible.

Au demeurant, la France et la Pologne seraient en Europe les sites les plus favorables pour détenir des réserves exploitables de ce gaz de schiste. Nous venons de prendre la décision de ne pas savoir. Espérons qu’un jour le bon sens reviendra, car nous ne sommes pas si riches au point de nous passer d’une énergie qui permet aujourd’hui aux Etats-Unis d’avoir un gaz peu coûteux.

Comme l’affirme Claude Allègre : « Il ne faut pas suivre l’obscurantisme des écologistes, mais il faut aussi rompre avec une certaine arrogance industrielle. Il faut informer, rendre compte, déclarer les accidents, accepter les interdictions motivées. Organiser un contrôle citoyen. Il faut, dans un monde ouvert, accepter le progrès sous toutes ses formes. Celles de la production mais aussi celles de la protection de l’environnement ! ».

C’est peut-être un raisonnement de gauche mais il me convient.

 

 


TERRA BOTANICA : SURPRENANT !

         

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J’ai enfin trouvé le temps d’aller faire un tour au parc « Terra Botanica ».  Avec de la famille venue de Paris à la maison, c’était l’occasion, d’autant plus que le beau temps nous y invitait. Intéressant aussi d’avoir l’avis de personnes extérieures ! Nous, forcément, on est un peu chauvins. Nous avons donc passé une bonne partie de la journée à arpenter les allées du parc, avec la pause de midi qui nous aura permis aussi de tester la formule de restauration : surprenante tant par la modicité de son prix que par la fête pour nos papilles.

Je ne vais pas faire une description exhaustive. Le parc mérite mieux qu’un récit : le déplacement. Il vaut le détour par son organisation, la qualité des plantations, l’intérêt des paysages composés. Chaque secteur a son « incontournable » : un petit spectacle qui n’hésite pas à faire appel aux technologies les plus modernes. Nous avons été saisis par le voyage de la goutte d’eau en cinéma dynamique, mais nous avons aimé aussi la drôlerie des hologrammes des types de climats.

Le parc propose un court voyage en barque à travers les plantations, plein de poésie avec un commentaire bien calé sur les espèces rencontrées. Et puis il ne faut pas manquer la promenade en coquille de noix à pédales au-dessus de la cime des arbres.

Evidemment, on voit bien que le parc est tout jeune. Ici et là quelques arbres n’ont pas supporté la transplantation, et la végétation a besoin de prendre une épaisseur qui viendra avec le temps. Déjà superbe, il sera alors magnifique. On imagine revenir aux différentes saisons, pour jouir des floraisons printanières ou des feuillages d’automne, profiter de la voute de verdure ici et des parterres multicolores là. Esthétique et dépaysant tout à la fois, c’est une bien belle vitrine pour le « végétal », image de marque de l’Anjou.

Si l’animation sait se renouveler, le succès se prolongera dans le temps.

 

 


LE CO2 A DU PLOMB DANS L’AILE

   Pollution air

Agrégé de physique, ingénieur des Mines et spécialiste des énergies renouvelables, Michel Wohrer nous livre un examen scrupuleux du rapport scientifique du Giec sur le climat. Il nous fait part de son scepticisme sur la solidité des modèles utilisés pour prévoir l'évolution du climat et se dit « frappé du poids des décisions politiques prises sur une base aussi fragile ». Pour lui, il faut davantage se préoccuper du gaspillage des ressources en hydrocarbures, de plus en plus rares, chères et stratégiques. Une conclusion qui ressemble beaucoup à celle de Claude Allègre qui n’en demandait probablement pas tant.  Je vous fais partager l’article paru dans « les Echos ».

« En tant que membre de la société civile et « honnête homme » sans idée préconçue sur le sujet, j'ai tenté de comprendre et d'apprécier la démarche et les conclusions du Giec sur le changement climatique. Dans un contexte de débats enflammés, je me suis attaché à lire les travaux du groupe de travail n° 1 du Giec - relatif aux aspects scientifiques -et de nombreuses contributions techniques sur les conclusions de ce groupe de travail. Cette masse de textes est imposante mais scientifiquement pas inaccessible. J'en suis sorti étonné de la fragilité des conclusions du Giec et par contraste frappé du poids des décisions publiques qui ont été prises sur une base aussi fragile.

Dans leur démarche, pour estimer la « réponse » du climat à une modification de la concentration en CO2, les climatologues qui contribuent aux travaux du Giec ont introduit des modèles numériques de simulation de notre planète. Ils ont à cet effet été contraints de procéder à une « simplification » de la physique pour pouvoir l'appliquer à des modèles numériques qui ont l'ambition de représenter les phénomènes qui se produisent dans l'atmosphère et les océans de la planète. Et cette simplification fait que les modèles ont un degré d'inexactitude bien plus grand que la perturbation qu'on se propose de leur appliquer.

Plus encore, pour être capables de procéder à des simulations sur de très longues périodes (quelques siècles), afin de répondre aux besoins du Giec d'estimer le changement climatique - passé et à venir -sur longue période, les météorologues ont créé, « à l'autre bout du spectre en termes de complexité », comme l'écrit le Giec « des modèles climatiques dits "simples" » encore plus imprécis.

Le point le plus fragile et pourtant le plus essentiel de ces systèmes a trait à leur analyse du cycle de l'eau dans l'atmosphère. En effet, dans les modèles, le réchauffement est la conséquence non seulement de l'augmentation de la teneur en CO2, mais surtout de la modification du cycle de l'eau, vapeur d'eau et nuages, qui est supposée constituer une « contre-réaction positive » qui vient amplifier le réchauffement de la planète. Au terme d'une analyse détaillée, je suis parvenu à la conviction que l'existence de cet effet amplificateur n'est pas démontrée par les travaux du Giec. Privé de ce point, tout l'édifice est fragile : si la modification du cycle de l'eau a au contraire pour effet d'atténuer les effets du CO2, c'est l'écroulement de la thèse du Giec. Or, les modèles sont trop imprécis pour que l'on puisse vraiment savoir dans quel sens va la « contre-réaction » globale du cycle de l'eau. C'est dire que les prévisions alarmistes du GIEC pour le XXI e siècle sont probablement infondées.

La démarche du Giec est avant tout une démarche « top-down », où le diagnostic, établi par la résolution du 6 décembre 1988 des Nations unies, a précédé les mesures détaillées et le travail approfondi des climatologues. Elle consiste à dire, en se fondant sur la théorie, que les gaz à effet de serre (notamment le CO2) émis par les hommes ont forcément un impact sur l'évolution de la température moyenne de la Terre. Cette approche n'a pas varié depuis la création du Giec et depuis le premier rapport (FAR) en 1990 : le Giec a une thèse et ses travaux depuis vingt ans ont consisté à l'étayer.

On ne peut dès lors qu'être surpris de l'écart considérable qui existe entre la fragilité réelle des fondations de l'édifice construit par le Giec et les conséquences très importantes qui en sont tirées, que ce soit en termes de prévisions à long terme ou surtout en matière de politiques publiques.

En particulier, récents « compagnons de route » des défenseurs des économies d'énergie et du développement des énergies renouvelables, les tenants des thèses du Giec, en monopolisant l'attention sur le CO2, ont fait perdre de vue les raisons beaucoup plus solides et essentielles qui justifient aujourd'hui, comme il y a trente ans, au lendemain des chocs pétroliers, de chercher à brûler moins d'hydrocarbures : c'est un « gâchis », car on brûle des molécules complexes, que la nature a mis des millions d'années à produire, c'est cher car la ressource est devenue rare, et enfin cela rend vulnérable stratégiquement.

Il faudra donc veiller, si la thèse de la responsabilité des gaz à effet de serre dans le réchauffement climatique venait à perdre sa crédibilité, à ce que « le bébé ne soit pas jeté avec l'eau du bain », et pour cela rappeler publiquement que c'est indépendamment de toute considération sur le CO2, qu'il est impératif de brûler moins d'hydrocarbures. »



LA SEMAINE D’ARCHIBALD

                                      Longue vue


Euro Europe.
Puisque nous fêtons aujourd’hui l’Europe, commençons la semaine par la fin. « L’Europe n’avance que dans les crises » affirmait Robert Schuman. Cette affirmation a souvent été vérifiée par les faits. Une fois de plus la tourmente lui aura permis probablement de faire un pas de plus vers la « gouvernance économique » qui lui fait tant défaut et que la France appelle de ses vœux. C’est pourquoi on a beaucoup vu Nicolas Sarkozy à la manœuvre lors du dernier sommet de Bruxelles. Le dispositif qui est en train d’être mis en place est d’inspiration française et a reçu le plein accord de l’Allemagne. On saura rapidement si, grâce à lui, la monnaie unique est sauvée. Le problème est que le Traité de Lisbonne n’a pas prévu le cas d’une faillite nationale. Il fallait donc tout faire pour qu’elle n’ait pas lieu. Il s’agit maintenant de repartir du bon pied.

 
Grenelle  Grenelle 2
.
Il y a ceux qui verront le verre à moitié vide, c’est le verre vert, et ceux qui le verront aux trois quarts plein. Difficile de plaire à tout le monde, surtout à ces jusqu’auboutistes verts dont le projet de société est à l’écologie ce que la chicorée Leroux est au Nespresso. La loi Grenelle 2 est votée. On en retiendra surtout des avancées concrètes  dans beaucoup de domaines, même si elle ne va pas assez loin sur le problème des pesticides, si la taxe carbone est reportée ainsi que la taxe sur les poids lourds pour favoriser le ferroviaire. Il faut dire qu’avec la SNCF, le fret, c’est le boulet. Et puis sur l’éolien, si tout n’est pas parfait, l’essentiel est préservé. On pourra toujours objecté que la procédure des sites classés est inadaptée, le seuil de 5 mâts par installation est raisonnable. La France fait des progrès et c’est l’essentiel.

Fessebouc. Toujours et encore. L’esprit de Panurge a encore frappé. Cette fois-ci à Rochefort, ou une bataille rangée entre une centaine de collégiens a commencé par des invectives banales sur le « réseau social »… De social, il n’en a guère que le nom quand on voit à quelles dérives moutonnières on en arrive. Les préfectures n’en finissent plus d’essayer de dissuader les « apéros géants » et les organisateurs inconscients ne voient pas à quels périls qui pourraient s’avérer douloureux ils s’exposent.

Bp-logo  British Pétrin. « La mer qu’on voit danser au fond du golfe noir… » Triste parodie de la chanson de Trenet. Le golfe du Mexique n’en a pas fini de subir les conséquences de l’explosion de la plate-forme pétrolière.  Voilà une première dont on se serait bien passé. Pour l’instant le désastre écologique sur le delta du Mississippi n’a pas encore eu lieu, mais pour combien de temps. Encore une fois, l’homme joue à l’apprenti sorcier. Espérons que son génie inventif permette de trouver rapidement la parade. Et souhaitons qu’une tempête tropicale ne vienne pas ajouter une catastrophe à la catastrophe.

Merkel berlin Sanctions. Il n’y a pas qu’en France que l’opinion en veut au gouvernement. Gordon et Angela viennent d’essuyer chacun dans son pays un revers électoral. En cause : la gestion de la sortie de crise. Qu’on soit blanc ou noir, quand les difficultés sont là, les électeurs sanctionnent ceux qui sont en place. Le discernement n’est pas ce qui caractérise le corps électoral quand chacun a le sentiment que son propre avenir n’est pas assuré. Gordon a fait une mauvaise campagne mais son parti a suffisamment résister pour rendre la victoire compliquée aux « Tories ». Les atermoiements d’Angela pour ménager un électorat profondément hostile à l’aide dans la crise grecque n’ont servi à rien puisqu’elle a dû se résigner finalement à l’accorder et concéder même plus avec l’accélération de la spéculation sur l’Euro. Du coup, elle a perdu la majorité au Bundesrat (Sénat allemand). Mais n’a-t-elle pas perdu la main depuis qu’elle est alliée aux libéraux ?

 


FIN DE MANIP’

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Nicolas Hulot quitte avec sa fondation le Grenelle de l’environnement. Chantage ? Dans les motivations on retiendra surtout que la taxe carbone est le prétexte. Depuis l’échec de Copenhague, l’impact des « agités » anti-carbone s’est singulièrement amenuisé, et est apparu pour ce qu’il est : une sorte de dictat des pays riches pour imposer aux pays pauvres un modèle de développement sans rejets de CO2 qu’ils ne sont pas toujours capables d’assumer. Ce qui fait dire à Claude Allègre que c’était une forme de néocolonialisme que la Chine ne pouvait que refuser.

Sans être pour autant climatosceptique, je trouve que Nicolas Hulot pousse le bouchon un peu loin. Peut-on se passer de lui : oui ! L’écologie médiatique c’est bien, mais ça pollue ; ça pollue avec l’hélicoptère et ça pollue le débat. Et son film tout en noir n’a pas rencontré de succès parce qu’il n’est pas pédagogiquement recevable. Il a bien de la chance d’avoir autant de certitudes sur le fonctionnement du climat alors que les ordinateurs de Météo France – et Dieu sait qu’ils sont puissants les ordinateurs de Météo France ! – ne sont pas capables, une fois sur deux de nous assurer du temps qu’il fera dans trois jours.

Heureusement, tout ne tient pas que dans une taxe carbone, au demeurant reportée mais pas abandonnée. Il y a tant d’autres sujets qui sont abordés dans le Grenelle tout aussi importants. On le verra avec le deuxième volet législatif du Grenelle 2. Il y a l’écologie comme faire valoir et il y a l’écologie réaliste qui cherche à apporter les bonnes réponses. Cette dernière ne souffrira pas de l’absence de la fondation Hulot dont on peut se demander quelle expertise elle apportait.

 


LES NOUVEAUX BARBARES

                          Huns

Certains trouveront le mot un peu fort. Et pourtant, à bien y regarder, et surtout à les écouter, le noyau dur des écologistes constitue bien une avant-garde régressive. Ce que Laurent Cabrol appelle avec humour « le retour à la calèche ». C’est à mon avis bien plus grave. Le combat qui est mené contre la science s’apparente à celui des détracteurs du chemin de fer au XIXème siècle : « le corps humain ne supporterait pas les vitesses folles du train à vapeur » (25 km/h) affirmaient-ils sans ambages, en remuant toutes les peurs possibles et imaginables. Des lignes ont été déviées, certaines n’ont pas vu le jour…. et les villes non desservies s’en sont mordu les doigts ensuite. Citons pour l’exemple les anomalies d’Orléans ou de Tours.

Ce que nous observons aujourd’hui est du même genre. Sous couvert de préservation de la nature, de lutte contre le réchauffement climatique, d’application du principe de précaution, ces nouveaux barbares s’attaquent aux nouvelles technologies, continuent de dénoncer sans nuance le nucléaire, dévastent manu militari les champs d’expérimentation, font des OGM le mal absolu sans aucun discernement, empêchent par la force la tenue les forums sur les nanotechnologies…. parce qu’ils ont décidé qu’elles étaient néfastes sans en avoir aucune preuve. Ils génèrent dans la population une angoisse de l’avenir. Ils agitent les peurs les plus invraisemblables et finissent par rendre l’opinion méfiante face à la science. Si on les laisse faire, on passera bientôt de la méfiance à l’hostilité.

Leur origine d’extrême gauche se retrouve dans leurs méthodes et leurs discours totalitaires. Aujourd’hui, ils sont les alliés objectifs des obscurantistes. Leur combat contre le progrès et la science dénote une vision rétrograde assise sur la décroissance économique et une organisation sociale utopique. Leur démarche est contredite par l’histoire humaine et le développement des civilisations, fondées constamment sur le progrès ; et cela même quand elle connut des retours en arrières sous la poussée de peuples arriérés –épisodes provisoires toujours suivis de nouveaux départs-.

L’écologie peut être utile. La vraie écologie est celle qui met l’homme au cœur de la vie sur Terre, avec son génie et ses inventions. C’est celle de l’Homme au service de l’Homme. Et non pas l’Homme au service de la nature. Celle-ci est d’ailleurs assez forte pour se défendre elle-même et rappeler l’Homme à sa modeste condition. Il n’y a pas d’écologie possible sans la science. Au contraire ses apports sont déterminants pour mettre en place les techniques et les technologies qui permettront à l’être humain de s’adapter aux changements climatiques, aux cultures de nourrir une population qui aura doublé, et grâce à eux de préserver l’environnement.



TAXE OU PAS TAXE ?

               Contribuable détroussé

 

Depuis la censure du Conseil Constitutionnel, la taxe carbone a du plomb dans l’aile. D’abord prévue pour être retoquée rapidement, la difficulté de la mettre en place sans faire des dégâts économiques pour nos entreprises est rapidement apparue, dès lors qu’il fallait respecter le principe d’égalité. Si elle pouvait passer comme un effort de sensibilisation à la modification des comportements citoyens, dès lors qu’il a fallu intégrer des secteurs sensibles comme la pêche ou l’énergie, le prix à payer en terme de compétitivité devenait insupportable. Dès le début, et comme d’autres, j’avais lié sa mise en place à l’institution en même temps d’une taxe européenne, bien plus utile. Mais prélever 2 milliards d’€ sur nos entreprises au moment où l’effort doit se porter sur le redémarrage d’après crise, c’était une nouvelle fois s’autosanctionner : combien de dizaines de milliers de chômeurs en plus ?  Le Président en a pris conscience, un peu aidé par le groupe parlementaire. Il a eu donc raison d’en différer le projet. L’emploi d’abord !

Par contre, autant la taxe carbone est inopportune, autant le moment me paraît approprié pour mettre en place la TVA sociale. D’abord parce que cela apporterait une solution au financement de nos comptes sociaux, ensuite parce qu’elle rétablirait un peu d’équilibre en s’appliquant sur tous les produits importés provenant de pays à la protection sociale moindre. Elle aurait aussi le mérite de redonner un peu plus de compétitivité à nos entreprises hexagonales, par la baisse des charges qu’elle permettrait, tout en redonnant des marges pour augmenter les salaires. Ceci compensant cela, il n’y a guère de risque d’augmentation des prix, donc du coût de la vie. J’entends tout de suite les cris d’orfraie que pousserait l’opposition. Mais qu’y a-t-il de choquant à ce que chacun paie sa cote part au moyen de sa consommation, à la protection sociale dont il bénéficie ?

Enfin, parlons bouclier fiscal. On parle toujours de celui qui exonère les revenus au-delà de 50% d’impôts. Mais on n’aborde jamais la question du bouclier fiscal des « exonérations ». Nous vivons dans un système pervers. Combien coûte à ceux qui paient l’impôt ce bouclier social ? Est-il juste ? Pourquoi ne pas instituer un système plus simple. Supprimons le bouclier fiscal et remplaçons-le par une 6ème tranche comme le préconise Nicolas Baverez. A l’autre bout, supprimons aussi le bouclier des exonérations, de façon que chacun paie dès le premier euro de revenu, à due proportion. Donnant-donnant ! Evidemment, cela changerait la donne dans la gestion de certaines villes…


A LIRE AVANT DE VOTER

Imposture climatique001   L'IMPOSTURE CLIMATIQUE de Claude Allègre.

Si vous vous sentez attirés par l’écologie et que, sans être fanatique, vous vous apprêtez à voter dimanche prochain pour une de ces listes panachées rose-vert, lisez d’abord le dernier livre de Claude Allègre : « L’imposture climatique ». Vous verrez comment d’abord on nous trompe sur le « global warming » avec des données hétéroclites mises en équation dans des ordinateurs qui sortent des projections qui n’ont aucune chance de se produire.

A commencer par la fameuse courbe d’Al Gore qui établit le parallélisme entre l’augmentation du taux de CO2 dans l’atmosphère et l’augmentation de la température moyenne du globe (qui est une vue de l’esprit) : elle est fausse et la communauté scientifique en convient.

Des voix, condamnées à se taire jusqu’à maintenant, parce qu’elles n’étaient pas dans le « consensus », s’élèvent de plus en plus nombreuses pour dénoncer les errements du GIEC…. L’ancien Ministre y décortique finement les tenants et aboutissants financiers (juteux) d’une opération qui a surtout permis à des laboratoires de recherche d’obtenir des crédits du Congrès américain, ou à M. Al Gore de faire des profits très confortables.

N’allez pas croire que Claude Allègre est un anti-écologiste. C’est tout le contraire. Mais je ne vais pas tout vous raconter. Cet apôtre de la « science » continue de croire qu’elle peut toujours contribuer à améliorer le sort du genre humain, pour peu qu’on laisse de côté les idéologies « totalitaires » et qu’on empêche les obscurantistes d’agir.

Moi j’ai aimé. Comme lui, je crois à la science qui permet de penser l’avenir comme une chance.

 


DEUX BILLETS D'HUMEUR

"L’INSUFFISANCE ENVIRONNEMENTALE"

Elle a beau vanter son « excellence environnementale », le bilan de la Madone du Poitou est plutôt vert pâlichon. Au classement, ce serait un « baudet » d’honneur. Qu’on en juge : pour le photovoltaïque elle est 9ème avec seulement 2,3 watt installés/hab. et pour l’éolien sa région se classe au 14ème rang en watts installés/hab. avec seulement 38,4 contre… 343,9 à la 1ère (La Picardie). Ce bilan plus « vert que vert » n’existe que dans sa tête et donc dans sa com’. De là être la région « championne d’Europe », comme elle l’affirme, il y a une marge. On oscille entre le mensonge et l’hypertrophie de l’égo. Mais il est vrai qu’elle se pavane dans une « Simply » électrique verte ; ou plutôt vert-pâle comme son bilan. Là aussi elle promet d’offrir une voiture électrique aux picto-charentais à 5 000 euros ! Du plus haut comique quand on sait qu’il est actuellement impossible de fabriquer des batteries pour moins de 8 000 €, on se demande comment elle fera, sauf à faire une voiture….à pédales.

Royal dans toute sa splendeur. Et il y a encore des gogos pour croire à sa « politique par la preuve ! ».

 

DOUBLE STUPIDITE !

Je trouve stupide qu’on impose une formation bac+5 pour enseigner dans les écoles. Sauf à satisfaire le vieux fantasme du SNI qui voulait des prof’ de la « maternelle à l’université », c’est à mes yeux une dépense inconsidérée eu égard au savoir utile pour enseigner à ce niveau. La licence permettait de donner amplement la compétence pour enseigner jusqu’au lycée.

Je trouve encore plus stupide d’envisager de mettre les jeunes diplômés directement dans l’arène sans un minimum de formation pédagogique. Je comprends qu’on supprime les IUFM, plus universitaires que pédagogiques qui n’apportaient pas grand-chose de concret aux futurs enseignants, excepté peut-être un endoctrinement qui est à la pédagogie ce que le dromadaire est au Pôle Nord. J’aurais préféré qu’on les remplace par des centres pédagogiques départementaux au sein desquels pendant un an, les futurs prof’ renforceraient leurs compétences directement utiles en orthographe, grammaire, arithmétique, feraient des stages dans les établissements voisins, écoles ou collèges, dans des classes d’application, pour se rôder à la pratique de la classe. Une année qui pourrait être consacrée à la découverte de savoirs spécifiques tels que la « gestion de la violence », la connaissance des codes culturels selon l’origine des élèves, ou l’utilisation des NTIC dans leur enseignement.

Après quoi, ils pourraient prendre un premier poste. Mais ce que le Ministère s’apprête à faire n’est pas acceptable. On ne tardera pas à s’en mordre les doigts. Et je comprends l’hostilité des organisations syndicales à ce projet.


TAXE CARBONE : UN MAUVAIS COUP ?

Pollution air

Les motifs selon lesquels le Conseil Constitutionnel, saisi par le PS, rappelons-le, a annulé la taxe carbone sont certes recevables. Le principe d’égalité devant l’impôt n’aurait pas été respecté, et il y aurait eu trop d’exemptions, ce qui est évident. Ils n’en sont pas moins discutables. Un exemple : vouloir taxer l’industrie électro nucléaire quine rejette pas de carbone paraît un peu scabreux et surtout contre productif. L’objectif étant de promouvoir des comportements vertueux moins polluants, où va-t-on si l’on se met à taxer ce qui n’émet pas de gaz à effets de serre. Pourtant le Conseil d’Etat, consulté, n’avait pas trouvé à redire. Bizarre ! Je dirais même plus : bizarre autant qu’étrange !

On peut aussi se demander si les parlementaires, sous la pression des lobbies de toutes sortes, ne sont pas allés un peu trop loin dans les exemptions. On sait que nombre d’entre eux ne sont en rien convertis au verdissement de notre fiscalité, et ils ont trouvé lors de la discussion de la loi un beau terrain de jeu. La nouvelle constitution ayant donné de l’espace aux députés et sénateurs, ils l’utilisent. Cela anime la vie parlementaire mais complique celle du gouvernement. Toujours est-il que le résultat est là : il va falloir retoquer la loi et perdre un temps précieux, et au passage, le petit coup de pouce à la consommation que constituait le « chèque vert » que le gouvernement avait prévu de verser en février. C’est la gauche qui peut se réjouir.

Dans cette affaire, le Président de la République ne fait que subir les effets des réformes qu’il a lui-même voulues. Comme quoi on n’est jamais vraiment remercié en politique.  Il y trouvera un argument contre ceux qui n’arrêtent pas de crier au pouvoir personnel. Gageons néanmoins qu’il se serait bien passé de ce revers, surtout après les résultats calamiteux du sommet de Copenhague, dont il n’est en rien responsable, mais qui le privent de l’aura écologique qu’il espérait.

Pourtant, la manière dont l’annonce de la censure de la loi sur la taxe carbone a été faite par le Conseil Constitutionnel interroge. Une surprise soigneusement tue jusqu’à la veille du jour de l'an par Jean-Louis Debré dont on sait qu’il ne meure pas d’amour pour l’actuel président. La recherche de l’effet d’annonce est manifeste. La volonté de retarder le dispositif en en rajoutant dans un calendrier parlementaire déjà lourd, plausible. Comme par hasard, Jacques Chirac n’était pas là au moment du vote ce qui fait que certains y voient une signature… Le microcosme en frémit ! La vie politique est aussi faite de ces petits cadavres exquis, surtout en terre parisienne où l’on assassine volontiers dans les dîners.

Le 20 janvier, le gouvernement remettra un nouveau projet sur le tapis. Espérons que les parlementaires auront la sagesse d’esprit de comprendre qu’il ne faut pas tergiverser. De toute façon, l’inénervable François Fillon les convaincra une nouvelle fois de voter. Et Nicolas Sarkozy aura compris le message : parions qu’il ne perdra pas de temps, lui, pour adapter sa méthode. D’ailleurs n’a-t-il pas commencé en mettant à plusieurs reprises le Premier Ministre en première ligne ?



FIASCO ou COCORICO..PENHAGUE

     Copenhague

Copehague 1 Sarko   Copenhague 2 Sarko Ce n’est pas le fiasco, mais il n’y a pas de quoi faire cocorico non plus. L’accord conclu à Copenhague, c’est mieux que rien, mieux que pas d’accord du tout. Mais on est cependant loin du compte. En matière de réchauffement climatique, la référence aux 2 degrés n’est qu’un point de repère sans grande valeur et aucune mesure contraignante ni les moyens pour les imposer n’ont pu être décidés. La Chine a démontré qu’elle était une puissance qui pouvait imposer sa façon de voir, à savoir qu’on ne verrait rien chez elle. Et Barak Obama lui-même, bien que plein de bonne volonté, était venu les mains ligotées puisqu’il ne peut rien décider en la matière sans un accord du Congrès, qu’il n’a pas.

Néanmoins, le tableau n’est pas complètement noir. L’Afrique va récolter 30 milliards dans les trois prochaines années pour faire face à ses problèmes de développement. L’action de l’Europe, le rôle de pays émergents comme le Brésil, l’esprit coopératif de l’Inde sont autant de facteurs positifs. On retiendra surtout que grâce à et accord, le nombre de pays concernés s’élargit considérablement par rapport à Kyoto, et par-dessus tout, il engage les deux grands pays d’orient que sont l’Inde et la Chine dans la lutte contre le rejet des gaz à effet de serre. Imaginons un seul instant qu’ils soient, avec les Etats-Unis, restés en dehors sans aucune contrainte…

Il reste qu’on retiendra de Copenhague une vaste foire à la manif’, de folklore écolo, de volonté de tous les activistes maniaco-dépressifs de la planète et ayatollas verdoyants de peser sur les débats par tous les moyens. Comme si on pouvait, avec une banderole, influencer le premier ministre chinois !  Incorrigibles ! Mais au moins ils pourront dire : « A Copenhague, j’y étais et il ne s’est pas décidé grand’chose ! ». Et le peu qui s’est décidé, on le doit à des chefs d’Etat comme Lula ou Sarkozy et à l’attitude unanime de l’Europe qui aura beaucoup contribué à faire que ce sommet réussisse ou ne sombre pas. Enfin, puisque la Chine ne veut pas vraiment entendre raison, nous aurons moins de scrupules à instaurer une taxe carbone à l’entrée de ses produits sur notre territoire.

 


L’ECOLOGIE POPULAIRE

Terre

Quand on parle d’écologie, on pense tout de suite aux « Verts ». C’est vrai, ils ont l’ancienneté du combat politique. Pourtant, le premier ministre de l’environnement a été nommé dans les années 70 sous un gouvernement de droite. On était encore loin de ce qu’on appelle aujourd’hui « écologie ». De fait, c’est aujourd’hui, on pourrait dire un « thème transversal » qui entre dans les programmes de la plupart des partis politiques. Les « Verts » se réservant la part de l’intransigeance pour ne pas dire « l’intégrisme ».

Cette préoccupation est devenue la quatrième dimension du « politique », après l’administration, l’économie et le social. Le réchauffement climatique contribue puissamment à sa prise en compte. Mais chacun a sa manière d’aborder le sujet. A l’UMP, on prône « l’écologie populaire », et quand on observe les efforts déployés par le Président de la République, on comprend que ce n’est pas qu’un simple slogan.

L’écologie populaire devenue « valeur à part entière », le « Mouvement populaire » va  la porter et la développer lors des élections régionales de mars 2010. Portée par Jean-Louis Borloo, Chantal Jouanno, Eric Diard et Xavier Bertrand, l’écologie populaire a pour principales caractéristiques d’être « humaniste », « juste » et favorable au progrès scientifique.

Lors du Conseil national du 28 novembre 2009, Xavier Bertrand a montré combien sur cette thématique le parti était décomplexé : « Aucun gouvernement, sous aucune législature, n’aura fait autant pour l’environnement que  celui de François Fillon et de Nicolas Sarkozy. » peut légitimement affirmer le Secrétaire Général.

Ecologie populaire « humaniste » car nous pensons que l’écologie est au service de l’homme et non que l’homme est au service de l’écologie. Pas de religion de la croissance pour la croissance ni de religion pour la décroissance. Les richesses, nous en avons besoin pour financer les dépenses liées au vieillissement de notre société et pour améliorer la vie de nos citoyens. Une vision de l’écologie qui tourne le dos à celle des Verts dont on attend qu’ils aient le courage de dire qu’elle entraînerait la réduction des ressources de notre système social.

 

Ecologie populaire « juste », c’est « une écologie pour tous », une écologie pour le peuple, une écologie qui ne renchérit pas le coût de la vie, notamment pour les plus modestes.

Ecologie populaire du « progrès scientifique », celle des panneaux solaires, des biocarburants de deuxième génération, du nucléaire de quatrième génération. Là aussi, il faut avoir le courage de dire que ceux qui veulent arrêter le nucléaire fragiliseront notre indépendance énergétique. Mais cela n’empêche pas l’investissement massif dans les énergies renouvelables dont l’objectif est qu’elles couvrent plus de 20% de nos besoins d’ici 2020.

 

C’est pourquoi une partie du Conseil national, samedi 28 novembre, a été consacrée, à quelques jours du Sommet de Copenhague, au réchauffement climatique.

Vagues d’inondations, vagues de chaleur, intensification des précipitations, hausse du niveau de la mer… Les perspectives tracées par Rajendra Pachauri sont connues. Mais quand elles sont énoncées par le Docteur Rajendra Pachauri, co-lauréat du prix Nobel de l’environnement en 2007 avec Al Gore, elles prennent une incarnation toute différente. Parce que il préside le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC). Et que la richesse et la pertinence de ses travaux sont aujourd’hui la référence.

Invité d’un débat sur le réchauffement climatique animé par Frédéric Lefebvre et Chantal Jouanno, secrétaire d’Etat à l’Ecologie, Rajendra Pachauri a sensibilisé l’auditoire du Conseil national au fait que la « diversité d’impacts nécessite l’attention de tous les pays ». Pour exemple, dès 2020, 75 à 250 millions de personnes subiront un stress hydrique en Afrique.

Pour le scientifique international, une « justice climatique doit guider les actions en faveur des pays en voie de développement ». Il y a urgence dans un certain nombre de pays, dont ceux du continent africain (malnutrition, pénuries d’eau, pandémies et conflits générés par ces problèmes). « Nous devons protéger nos populations et notre bien être national », estime le Docteur Pachauri pour qui il est « très important de prendre des mesures pour diminuer les émissions de gaz à effets de serre et de convertir les pays en développement aux énergies renouvelables ».

Toujours pour le prix Nobel 2007, la France « accomplit énormément de choses grâce à cette vision verte ». Pour lui, l’énergie nucléaire, le TGV, la redéfinition de la croissance avec le critère du bien-être sont de bonnes réalisations dans le cadre de cette préoccupation environnementale.

Le prochain sommet de Copenhague représente « une énorme opportunité, remarquable ». Impératifs nécessaires : prises de mesures pour permettre de gérer les transformations climatiques ; coopération vers les pays pauvres et marginalisées.

 

L’écologie populaire sera aussi au cœur de la campagne des régionales.

 




COPENHAGUE : 15 JOURS POUR LA PLANETE


Copenhague

Sans tomber dans le discours catastrophiste, force est de constater que le changement climatique est en marche. L’évolution est même si rapide qu’elle est désormais palpable à l’échelle du temps humain, et c’est ça le plus inquiétant. Nous assistons à une accélération d’un phénomène qui ne dépend pas que de l’Homme. En effet, il est facile de constater que le niveau des mers a monté depuis l’Antiquité : le port antique de Marseille où d’Alexandrie en sont des exemples mesurables. Depuis la dernière glaciation, il y a 20 000 ans, la Terre s’est constamment réchauffée. De ce fait nous nous rapprochons inexorablement de la prochaine. Simplement, à cause de l’effet de serre qui se renforce par le gaz carbonique et le méthane que nos activités dégagent, la part de l’homme s’est considérablement renforcée et contribue à accélérer le phénomène à un rythme qui ne permet pas à la planète de s’adapter. Voilà l’enjeu.

A Copenhague, il ne s’agit pas d’empêcher un phénomène naturel qui correspond au mouvement de la Terre et à sa situation dans l’espace, à un rythme qui dépasse l’échelle humaine par sa lenteur, un espace temps qui n’est pas le nôtre. Il n’est question que de notre propre misère : serons-nous capables, nous, les Hommes, tous ensemble, de faire l’effort suffisant pour préserver la planète et la laisser vivre à son rythme naturel en réformant nos modes de vie et rendre notre empreinte écologique compatible avec ce qu’elle peut nous offrir.

Si nous ne sommes pas capables de nous entendre, alors de graves périls menacent le genre humain et la biodiversité, d’une manière générale, et à cela à court terme. Les signaux sont nombreux : fonte accélérée de la calotte arctique, incendies en Australie, désertification accrue en Afrique, multiplication des tempêtes tropicales toujours plus dévastatrices et peut-être jusqu’à des phénomènes météorologiques jamais connus comme celui qui pourrait être à l’origine de l’accident de l’Airbus Rio-Paris au-dessus de l’équateur. Entendons-les !

Car le réchauffement climatique a déjà un coût : celui des dégâts que les tempêtes occasionnent, des adaptations des cultures au changement du temps, celui des migrations humaines de réfugiés climatiques qui seront toujours plus nombreux….

La France n’est pas parfaite, mais elle fait partie des pays qui font des efforts et qui montrent l’exemple. L’Europe est présente avec un « paquet  commun » de négociation. Les Etats-Unis semblent enfin bouger dans le bons sens grâce aux efforts de Barak Obama. Mais les pays pauvres qui n’ont pas les moyens, les pays émergents qui veulent leur part d’accès au développement, la Chine dont les propositions ont toutes chances d’être annihilées par la masse de ses « consommateurs », présentent autant d’écueils que la mer d’Iroise. Une seule évidence : rien ne se fera de déterminant qui ne soit commun à tous. Les solutions ne sont pas nationales ni continentales, elles seront planétaires où ne seront pas.

Copenhague, c’est Kyoto à la puissance 10 !



L’ARNAQUE VERTE

                                                   

 

Le rassemblement des verts de toutes obédiences sous la houlette de Daniel KOHN-BENDIT surfe sur son « succès » des Européennes, savamment orchestré par ce dernier. On peut lui faire beaucoup de reproches, mais ce type a le génie de la communication. Car le succès en question est très relatif. Ses « verts » nouvelle formule ont fait jeu égal avec le PS. Cela est-il dû à la percée des idées écologiques chez nos compatriotes ? On peut en douter quand on voit qu’ils sont près de 80%, d’après les sondages à être opposés à une taxe « carbone », pourtant au cœur du programme des écolos. En fait il s’agissait davantage du transfert des voix d’électeurs du PS, dépités par le spectacle offert par leur parti de prédilection. Là est toute la différence. Et puis, s’ils sont les premiers à décrier la victoire de l’UMP, arrivée largement en tête, au regard du nombre des électeurs qui ont voté, cela s’applique aussi à leur score. De quoi beaucoup relativiser. Quand il y a 50% d’abstentions, ce sont surtout les électeurs « captifs » qui se déplacent. En nombre de voix les « verts » ont-ils fait plus que d’habitude ? On peut répondre « un peu » si on compare au score calamiteux de Dominique VOYNET à la Présidentielle, mais est-ce une référence ? Bref Les « verts », façon COHN-BENDIT, n’ont fait qu’additionner les voix de leur électorat traditionnel auxquelles se sont ajoutées celles des «altermondialistes » de José BOVE et de quelques autres groupuscules, et celles de socialistes déboussolés.

Mais derrière la façade verte, que trouve-t-on comme projet ? C’est une question essentielle. On pourrait déjà dire que s’ils s’approprient le thème de l’écologie, ils n’en sont pas pour autant propriétaires. La propriété pourrait leur être disputée par beaucoup de courants politiques au sein desquels on trouve engagés des écologistes sincères, au Modem, à l’UMP… et même au PS, bien que le thème y soit discret. C’est une première arnaque. 

Le réchauffement climatique et les dérèglements qui l’accompagnent sont un bon support pour eux, et ils savent en faire usage. D’abord pour dénoncer la société de consommation et derrière elle le « capitalisme ». Pour rompre avec nos habitudes consuméristes et changer nos comportements, il faut donc construire une autre société. Celle qu’ils nous proposent, nous la connaissons bien. Elle oscille entre l’anarchie, dont ils ont un goût très prononcé avec leurs discussions à n’en plus finir qui débouchent sur rien, et le socialisme (bureaucratique ou non) dont on peut dire qu’il n’a pas beaucoup plus respecté la nature que le capitalisme, partout où il a été appliqué. Ils nous promettent un habitat plus « concentré » et des solutions « collectives » qui doivent prendre le pas sur les « individuelles ». Alors, forcément, pour être un bon écologiste, il faut être de « gauche » ! C’est la deuxième arnaque.

Le Gouvernement soutenu par l’UMP propose une démarche responsable et avec le Grenelle de l’environnement, a fixé un cadre et un calendrier. On pourra toujours dire que ce n’est pas totalement satisfaisant. Mais la politique, c’est d’abord l’art du possible. Ce qui est essentiel, c‘est la prise de conscience de nos gouvernants, en France, en Europe et dans le monde de la nécessité d’agir vite pour limiter nos rejets de CO2 et mettre en œuvre les transformations économiques pour accompagner cet effort. D’où évidemment, par exemple, un transfert de l’imposition pour pousser aux changements de comportements. Faut-il mettre à bas la société de consommation pour autant ? Personnellement, je penche pour une évolution progressive des nouveaux modes de consommation plus qu’aux bouleversements « révolutionnaires ».  On le voit bien avec la progression de l’agriculture biologique face à l’agriculture « chimique » raisonnée. Néanmoins, il faudra nourrir toujours plus d‘êtres humains.

Si « révolution verte » il doit y avoir, je crois plus à celle des progrès de la science et des technologies, y compris avec les mutations génétiques, qu’au retour à l’âge de pierre et de la bougie que nous promettent, in fine, les ayatollahs écologistes des « verts ». Encore une arnaque !


                                                              

 


AUTOFLAGELLATION !

Pollution air

 

En annonçant comme il l’a fait, la création d’une « taxe carbone », sans avoir défini clairement les contours et les contreparties, même minorée à 14€ par tonne de CO2, le gouvernement ne pouvait récolter que l’incompréhension des Français !

Nous sommes bien d’accord qu’il faut agir et vite en matière de lutte contre le réchauffement climatique. La Terre ne nous attend pas, les dérèglements s’accélèrent et l’avalanche des catastrophes n’est plus pour après-demain. D’abord changer nos comportements. Le civisme étant ce qu’il est dans notre pays, si on veut avancer, il faut frapper au portefeuille. Intelligemment si possible. Et pour l’instant, le dispositif qu’on nous propose, imaginé par un socialiste, a de fortes chances de taper à côté du clou. Quel est l’objectif ? Réduire les émissions de CO2 ! Est-ce que ce qui est proposé est de nature à atteindre cet objectif ? Comme beaucoup de mes concitoyens, j’en doute ! Parce que la plupart de ceux qui s’en acquitteront n’auront pas d’alternative que de polluer et de payer.

La vocation de la taxe carbone ce serait par exemple de renchérir le coût d’un 4X4 polluant pour rendre moins coûteux l’achat d’un véhicule électrique. Là, on comprendrait. Ce pourrait être aussi de payer une taxe à la consommation sur les énergies polluantes pour le chauffage pour en échange proposer des aides substantielles sur les travaux d’isolation ou  l’équipement en pompes à chaleur ou en énergie solaire. Si c’est cela, alors qu’on le dise clairement ! 

Mais la taxe carbone devrait concerner aussi les produits qui entrent en France et qui ont fait un long parcours pour venir déstabiliser avec des prix dérisoires nos productions nationales, comme les asperges en bocaux venant du Chili, ou les fleurs venant du Kenya. Et je ne parle pas de tout ce qui vient de Chine ! Pour les Français, il y aurait là un encouragement à faire l’effort qu’on leur demande. Pour l’instant, ce qui est proposé ressemble à de l’autoflagellation : autoflagellation du gouvernement qui se fouette lui-même, autoflagellation pour les Français qui s’autotaxent pour avoir bonne conscience.

Bien entendu, les verts crient à la « mesurette », ce qui est un peu vrai, et le PS, qui préfère parler de « contribution climat-énergie » (ça fait moins impôt), cherche à exploiter le filon dans la foulée de Ségolène Royal, jamais en retard pour dénigrer et proposer ses solutions du passé avec le discours très excitant sur les « super profits des pétroliers » qu’il faut taxer… Trop facile ! Mais tout faux, comme d’habitude. Ils s’adressent à leur électorat, pas aux Français. Démagogie ou politique politicienne, c’est tout pareil. Le PS ne change pas : vous comprenez, les pauvres ne polluent pas, ou alors il faut payer pour eux. Misérabilisme oblige !



D'OU QUI PUE DONC TANT ?

Amethyst

Cette formule célèbre de « Zazie » (celle du "métro" de Queneau) pourrait être reprise par les Montpelliérains. « Amétyst » n’est pas le joyau annoncé à grands renforts de clairons par l’agglo Montpélliéraine. Malgré de coûteux travaux d’aménagement, 3,4 millions d’Euros, sur un équipement tout neuf, les riverains continuent de renifler des mauvaises odeurs persistantes. Ces « effluves » empoisonnent la vie quotidienne de tout le quartier Garosud, dans un rayon de 500 m autour de l’usine et concerne plus de 1 000 habitants, obligés, selon certains de rester « calfeutrés chez eux ». En été, à Montpellier !

Voilà un équipement présenté comme « d’avant-garde » qui manifestement l’est tellement qu’il n’est pas au point. Il s’agit d’éliminer et valoriser les déchets en produisant courant électrique et compost agricole. Cela ne vous rappelle rien ?

Non seulement l’usine ne maîtrise pas les odeurs, mais les conditions de travail y sont déplorables : à l’intérieur l’air est irrespirable, toxique, insuffisamment ventilé. Les ouvriers se plaignent de saignements de nez, de malaises et dénoncent l’incompétence de ceux qui n’arrivent pas à trouver les solutions pour un fonctionnement correct. 

De son côté, la direction fait savoir qu’elle prend les mesures nécessaires pour masquer les odeurs et qu’elle prévoit d’autres travaux pour résoudre les dernières nuisances. Ils affirment avoir réussi à éliminer les mouettes, les mouches et la majorité des odeurs. Le problème c’est que la diffusion des « huiles essentielles » tueuses des mauvaises odeurs provoque des irritations dans les gorges et sur les épidermes des habitants.

« Cette usine qui doit traiter à pleine charge 200 000 tonnes par an a été conçue sur le modèle d’une unité de 15 000 tonnes » dénonce François Vasquez, de l’association des riverains de Garosud, et Martine Pannier, de l’association Garodéchets, vient de saisir le préfet d’une demande d’arrêt des activités du site en attendant de trouver les solutions techniques adaptées. De son côté, l’Agglomération de Montpellier a refusé de signer la réception définitive…

J’en viens à nos moutons : l’industriel concerné, c’est Vinci et le procédé utilisé par l’usine de méthanisation c’est « kompogaz ». Justement, le projet qui a été choisi par Angers avec le même promoteur. Aïe !

Voilà qui n’est pas très réjouissant pour le Biopole et ses riverains. Nous avions fait savoir en son temps que ce procédé n’était pas celui qui avait notre préférence…


POLE NORD POSITION

 Arctique                                                                                 


La fonte de la calotte polaire s'accélère et, en même temps, la compétition pour le contrôle de fabuleuses richesses.

Ce nouvel eldorado aiguise les appétits des grands, Russie au premier rang, Etats-Unis, Canada, et des riverains, Norvège et Danemark, ce qui donne lieu à des revendications territoriales parfois surprenantes. Comme celle de la Russie qui réclame auprès de l'ONU, l'extension de son plateau continental qui lui permettrait de contrôler près de la moitié de la haute mer polaire.

Ce sont des enjeux considérables. Selon certaines études, le Pôle Nord contiendrait 20% des ressources énergétiques de la planète non encore découvertes. Près de 80% des réserves de pétrole et 90% des réserves de gaz et de charbon russes seraient situées dans la zone arctique. Le champ offshore de la mer de Barents renferme à lui seul 3 800 milliards de mètres cubes de gaz, soit la consommation de la France pendant 80 ans !

L'ouverture de nouvelles routes maritimes permettra une économie de distance de 40% entre l'Europe et l'extrême orient. Depuis longtemps, les routes aériennes passaient au-dessus du pôle Nord, désormais, nous aurons aussi les routes maritimes : un bateau, le Polarstern, a pu emprunter les passages du nord-ouest et du nord-est sans avoir à briser la glace.

Mais c'est aussi une menace écologique qui guette cette région du monde. Non seulement parce que la disparition des glaces va faire disparaître toute une faune et le réchauffement des eaux attirer certaines espèces comme morues et harengs avec les conséquences pour la pêche. Mais aussi parce qu'il faut craindre les pollutions qu'un trafic maritime en augmentation peut occasionner sur un écosystème sensible. Déjà les exploitations pétrolières existantes rejettent du dioxyde de soufre par la combustion des 200 000 mètres cubes de gaz brulés chaque jour par les torchères. Merci pour l'effet de serre et les retombées sur l'environnement ! Il y a aussi le H2S, hydrogène sulfuré, contenu dans le gaz et dont la moindre fuite sèmerait la mort en quelques minutes....

L'Europe a bien compris que la libération de l'océan arctique par les glaces, qui pourrait intervenir d'ici 2015 au rythme actuel de fonte, menaçait les grands équilibres de cette région du monde. Son rêve était d'instituer un statut international du même type que pour l'Antarctique. Mais la situation est très différente : à un océan entouré par des terres on ne peut pas appliquer les mêmes recettes que pour un continent très inhospitalier entouré de mers.

L'union européenne arrive aussi un peu tard. Elle s'est mobilisée grâce au combat de Michel ROCARD, qui vient de recevoir mission du Président de la République. Sous son impulsion, le Parlement européen plaide pour un statut international visant à protéger l'Arctique en préconisant une gouvernance multilatérale pour promouvoir “une exploitation durable des ressources” du Pôle Nord.

En attendant, l'Arctique reste un enfer blanc avec des températures qui oscillent entre -56° et +30°, où les conditions de vie restent périlleuses pour les hommes des industries qui s'y implantent. Qu'importe le coût, l'or noir n'a pas de prix !

 

                                                                      

 


LES TROUVAILLES DE TRYPHON


                                                                            

 

 

Taxe « carbone » : y’a bonne !


L’idée d’une taxe « carbone » aux frontières progresse... mais ne fait pas l’unanimité. Cette taxe aux frontières des pays qui s'engagent sur des réductions d'émissions de CO2, relancée par Nicolas Sarkozy et évoquée par les Américains, est vigoureusement dénoncée par les grands pays émergents qui y voient une forme de protectionnisme.

Photographe : Mychèle Daniau AFP/Archives :: Cheminées d'usines en France

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Photographe : Mychèle Daniau AFP/Archives :: Cheminées d'usines en France

photo : Mychèle Daniau , AFP

Pour les pays ou les régions qui s'engagent sur des réductions chiffrées de leurs émissions de gaz à effet de serre - l'Union européenne l'a fait, les Etats-Unis y travaillent depuis l'arrivée de Barack Obama - un tel outil est légitime pour éviter un désavantage concurrentiel trop lourd par rapport à des pays tels que l'Inde ou la Chine.

"Il y a des pays qui ne respectent aucune des règles environnementales que nous imposons à nos entreprises", affirme le chef de l'Etat qui juge « normal » que ces pays paient une "taxe carbone", et mettant en garde contre un risque de « dumping environnemental ». De son côté, Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Ecologie, a précisé que c’était une des réponses possibles dans l’hypothèse où il n’y aurait pas d’accord international à Copenhague en décembre.

Nicolas SARKOZY a rebondi sur un débat qui prend de l'ampleur outre-atlantique alors que son homologue américain s'est clairement prononcé en faveur d'un marché de "droits à polluer", à l'instar de ce qui existe en Europe.

L'enjeu est commercial, évidemment, mais aussi environnemental, pour éviter les « fuites carbone »:  cela ne sert à rien, en effet, de serrer la vis à un endroit donné si on délocalise et que les produits sont fait ailleurs sans aucune contrainte environnementale, quand on sait que le taux de concentration de CO2 dans l'atmosphère est uniforme. Mais l'idée provoque la colère des « grands émergents », désormais acteurs centraux des négociations climat (la Chine est devenue le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre devant les Etats-Unis).

« Le protectionnisme sous une bannière verte serait une évolution très mal venue », a mis en garde mardi à Washington le principal négociateur indien pour le climat, Shyam Saran, quelques jours après que le secrétaire américain à l'Energie, Steven Chu, ait évoqué cette hypothèse.

L'idée, appelée dans le jargon climatique « mécanisme d'inclusion carbone », n'est pas nouvelle : elle a été évoquée par Nicolas SARKOZY lors de sa campagne présidentielle et portée par la France lors des négociations de l'UE sur le paquet climat-énergie en 2008, sans faire l'unanimité parmi les 27. Certains craignent qu'elle déclenche une guerre commerciale. D'autres redoutent, si elle est agitée avec trop de véhémence de part et d'autre de l'Atlantique, qu'elle ne crispe des négociations qui s'annoncent d'ores et déjà extrêmement difficiles. Mais les pays ayant conservé une industrie y ont intérêt. Toute la difficulté tient dans la nécessité de parvenir à sa mise en place sans que cela soit vécu comme une menace par les pays qu’elle concernerait.

C'est l'avenir de la planète qui est en jeu à Copenhague, ne l’oublions pas ! rappellent de leur côté, inlassablement, les scientifiques. Selon les experts mondiaux du climat, afin de limiter la hausse des températures à 2° par rapport aux niveaux pré-industriels, les émissions mondiales de GES devront atteindre un pic aux alentours de 2015 puis baisser drastiquement à partir de cette date. La « taxe carbone » fait partie des outils de « contrainte » qui pourraient être mis en œuvre pour y parvenir.



                                                                                                                            

                              

         


LES AUTOROUTES DE LA MER

   Autoroute de lamer                                                                                                                                                                                                                                              


Voilà une bonne nouvelle pour la planète !

 

L’ouest et le sud de la Bretagne, Rennes et l’Ile de France vont avoir un débouché vers l’Espagne avec des navettes maritimes pour transporter les camions. Ce sont plus de 100 000 véhicules par an, soit 300 camions par jour qui embarqueront ou débarqueront à Saint-Nazaire. Deux lignes vont se mettre en place : St-Nazaire-Giron avec le groupe Louis Dreyfus associé à l’italien Grimaldi et St-NazaireVigo avec l’espagnol Acciona. Ce dernier envisage de prolonger à terme jusqu’à Algésiras et se positionne pour une liaison Le Havre-Vigo. C’est une première étape.

 

C’est par une déclaration commune signée par Dominique BUSSEREAU et Magdalena ALVAREZ, ministres des transports dans les deux pays, que ces deux autoroutes de la mer ont été lancés. Les deux projets doivent encore être validés par les parlements de chaque pays. Les Etats verseront une somme de 15 millions d’euros chacun, sur cinq ans, pour le démarrage de chaque liaison.

 

A terme, c’est un objectif de 300 000 camions par an qui est visé. L’exploitation débutera avec une rotation par jour. Vers Vigo, seules les remorques embarqueront. Vers Giron, les transporteurs auront le choix entre la remorque seule ou le transport accompagné. Il faut savoir que le voyage durera moins de douze heures : plus rapide que par la route, et en plus cela permet d’absorber le temps de repos obligatoire du chauffeur. Le terminal routier de montoir, à Saint-Nazaire, est prêt avec une deuxième passerelle opérationnelle. Et, soulignent les responsables, il y a encore de nombreux terre-pleins disponibles.

 

La mise à flot de la première navette doit intervenir dans le courant du dernier trimestre 2009.

 

Avec la concrétisation de ce projet, c’est une décision de plus du Grenelle de l’environnement qui prend corps.


                                               

                                                                        


LES TROUVAILLES DE TRYPHON


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TOUJOURS LE RECHAUFFEMENT

 

 

Le message de l'Année polaire internationale est fort et clair : ce qui arrive dans les régions polaires a des conséquences pour le reste du monde et nous concerne tous".

Photographe : Laurence Saubadu AFP/Infographie :: Carte de l'Arctique indiquant l'étendue minimale de la banquise en 1979 (année de référence) et en 2007

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Photographe : Laurence Saubadu AFP/Infographie :: Carte de l'Arctique indiquant l'étendue minimale de la banquise en 1979 (année de référence) et en 2007

photo : Laurence Saubadu , AFP

Photographe : Jim Elliott AFP/British Antarctic Survey/Archives :: Dislocation de la banquise en Antarctique en mars 2008

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Photographe : Jim Elliott AFP/British Antarctic Survey/Archives :: Dislocation de la banquise en Antarctique en mars 2008

photo : Jim Elliott , AFP

L'étude pour l'Année polaire internationale (API), menée sur le terrain en 2007 et 2008 par des milliers de scientifiques, a révélé que le réchauffement en Antarctique est "beaucoup plus étendu que prévu", tandis que les glaces arctiques diminuent et que la fonte du dôme de glace du Groënland s'accélère. La montée du niveau des mers et les changements de la température de leurs eaux annoncent des changements climatiques qui pourront être marqués par une augmentation des inondations côtières lors des tempêtes.

 

"Nous commençons à avoir des indices de changements des courants marins qui auraient un impact gravissime sur le système climatique mondial", a déclaré à la presse le directeur de l'API, David Carlson.

Les régions glacées des régions polaires sont considérées depuis longtemps comme l'un des baromètres les plus fiables des changements climatiques en ce qu’elles influencent les conditions générales des océans et de l'atmosphère. Les eaux océaniques autour de l'Antarctique se sont réchauffées plus rapidement que la moyenne mondiale, selon les premières conclusions de l'étude présentées par l'Organisation météorologique mondiale (OMM) et le Conseil international pour la science (CIS).

 

Outre l'accélération de la fonte de la couverture de glace du continent antarctique et au Groënland, les scientifiques ont confirmé une diminution de la glace de mer autour de l'Antarctique, tandis que celle de l’océan Arctique a diminué à son plus bas niveau depuis le début des observations par satellite. L'étude s'est  concentrée sur l'érosion des couvertures de glace en Antarctique et sur le Groënland car celles-ci représentent les plus importantes réserves mondiales d'eau douce. Quand elle a commencé voici deux ans, ces glaces étaient considérées comme assez stables en dépit de quelques signes préoccupants de fonte sur les marges. Elle montre aussi que le réchauffement du permafrost, les terres jusqu'ici constamment gelées, peut contribuer à accélérer le processus de changement climatique en libérant des gaz à effet de serre jusqu'ici piégés dans les sols. En effet, le permafrost recèle plus de puits de carbone que prévu, avertissent à ce sujet les scientifiques.

 

Enfin, les chercheurs ont découvert que le réchauffement climatique mondial a provoqué des changements significatifs dans la végétation arctique qui verdit ainsi de plus en plus. Les buissons gagnent sur les étendues d'herbe tandis que s'élève l'altitude jusqu'à laquelle poussent les arbres. De même, des espèces d'insectes et d'animaux remontent vers le nord.

Ces changements perturbent les espèces indigènes ainsi que les modes de chasse et de vie des populations autochtones.

 

                                                                                                            





LES TROUVAILLES DE TRYPHON


                                                                               

 

POURQUOI ON A FROID ET QUE LES GLACIERS FONDENT QUAND MEME !



La Niña est « en partie responsable de la vague de froid » qui s'est abattue cet hiver sur l'Europe occidentale, faisant plus de 80 morts depuis novembre. Cette vague de froid « s'expliquerait par un refroidissement de la surface du Pacifique équatorial que l'on appelle La Niña, " a expliqué l'OMM. En effet, la température moyenne mondiale en 2008 a été  légèrement inférieure à celles qui ont prévalu depuis 2000, en partie à cause de La Niña, et les mesures effectuées font état de températures de surface « inhabituellement froides » en décembre --inférieures à la normale de plus d'un demi-degré Celsius--. La Niña, et son corollaire El Niño, se caractérisent par des températures supérieures à la normale (Niño) ou inférieures (Niña), des eaux de surface dans les secteurs central et oriental de l'océan Pacifique tropical. Ces variations de températures sont étroitement liées à d'importantes fluctuations du climat dans le monde entier, même si d'autres facteurs entrent également en compte dans les phénomènes climatiques. Le phénomène climatique de La Niña est en train de s'affaiblir, a annoncé l'Organisation Météorologique Mondiale. On devrait retrouver des températures plus clémentes pour les deux mois prochains ….  

 

On a constaté aussi que les océans du globe sont de moins en moins capables d'exercer leur fonction de stockage du CO2, ce qui provoque une augmentation de la quantité de gaz à effet de serre larguée dans l'atmosphère, selon plusieurs études convergentes rapportées par le CNRS.


L'océan est le principal puits de carbone planétaire, mais depuis dix ans, il est de moins en moins capable de jouer ce rôle, au Nord comme au Sud. La capacité d'absorption de CO2 de l'océan austral, auparavant estimée à 500 millions de tonnes par an, serait en réalité dix fois moins élevée, selon les résultats des mesures récentes. Le phénomène serait lié à une intensification des vents qui font remonter des profondeurs vers la surface de grandes quantités de C02.

 

La diminution de l'efficacité de l'océan en tant que puits de carbone a également été constatée dans l'Atlantique nord. Mais dans l'hémisphère nord, on ne sait pas encore à quoi l'attribuer. « Cela pourrait être la circulation de l'océan qui a changé, une réponse des écosystèmes ou de l'activité biologique, mais on n'a pas encore d'attribution définitive », a déclaré Nicolas Metzl, de l'Institut Pierre Simon Laplace. « Ce ne sont pas des modèles, mais des observations », insiste le chercheur. Il rappelle que chaque année, 10 milliards de tonnes de CO2 sont injectées dans l'atmosphère par les activités humaines, contre 6 milliards dans les années 90 .

 

Alors que l'océan perd parallèlement de sa capacité d'absorption, son efficacité en tant que puits de carbone, estimée auparavant à environ 30%, tombe à moins de 20%.

 

Vous aurez compris que le rejet de CO2 par les océans contribuent au réchauffement climatique pendant que « La Niña » nous refroidit… Allez comprendre !