HISTOIRE
QU’ON LES VIRE !
UNE PRIME POUR BOUSCULER

ENTRE OBSCURANTISME ET ARROGANCE

 

Le gouvernement a fait voter en urgence une loi proposée par Christian Jacob, président du groupe UMP, pour interdire l’exploitation des gaz de schiste. C’était le moyen d’éteindre une contestation grandissante organisée par la gauche et les écologistes contre les 3 permis d’exploration qui avaient été accordés aux industriels par Jean-Louis Borloo.

Cette précipitation, qui peut se justifier par la proximité d’une échéance électorale majeure, illustre bien le climat actuel que font peser sur notre société tous les agitateurs de peurs irraisonnées. C’est l’éternel combat du progrès contre l’obscurantisme. Ainsi on referme le dossier avant de l’avoir ouvert comme le dit si bien Gérard Mestrallet, PDG de GDF-Suez.

D’un côté, les agitateurs de peur : que savent-ils, les Hulot, Bové, Joly et autres sur les gaz de schiste ? On l’ignore,  et probablement pas grand-chose  sinon que ce type d’exploitation aux Etats-Unis a provoqué un grave dommage à l’environnement à la suite d’un accident, érigé en symbole de propagande par généralisation abusive. Derrière se cache en fait l’idéologie de la décroissance pour laquelle toute ressource d’énergie fossile nouvelle est inconvenante.

De l’autre, les industriels avec l’arrogance habituelle des grands groupes pétroliers et miniers. Circulez, il n’y a rien à voir, on sait faire ! Sauf qu’aujourd’hui, l’opinion a besoin de transparence et qu’en la matière il y a sûrement des précautions à prendre. Il appartient aux pouvoirs publics de fixer les règles du jeu. En l’occurrence, il est certain que le Ministère a octroyé les permis de prospection sans savoir vraiment de quoi il s’agissait.

Entre les affirmations des compagnies pétrolières et les peurs véhiculées par les écologistes, il y a un  espace qui s’appelle celui de la raison rationnelle. Il est important de régler un certain nombre de problèmes qui supposent une modification du code minier, par exemple, et d’élaborer une législation adaptée qui instaure une répartition équitable de la richesse produite et une réelle protection de l’environnement dans ce domaine. Si la technique de fracturation hydraulique est vieille de 40 ans et bien contrôlée, par contre, il faut s’assurer que l’eau utilisée ne sera pas en situation de polluer nappes et cours d’eau. Tout cela est accessible.

Au demeurant, la France et la Pologne seraient en Europe les sites les plus favorables pour détenir des réserves exploitables de ce gaz de schiste. Nous venons de prendre la décision de ne pas savoir. Espérons qu’un jour le bon sens reviendra, car nous ne sommes pas si riches au point de nous passer d’une énergie qui permet aujourd’hui aux Etats-Unis d’avoir un gaz peu coûteux.

Comme l’affirme Claude Allègre : « Il ne faut pas suivre l’obscurantisme des écologistes, mais il faut aussi rompre avec une certaine arrogance industrielle. Il faut informer, rendre compte, déclarer les accidents, accepter les interdictions motivées. Organiser un contrôle citoyen. Il faut, dans un monde ouvert, accepter le progrès sous toutes ses formes. Celles de la production mais aussi celles de la protection de l’environnement ! ».

C’est peut-être un raisonnement de gauche mais il me convient.

 

 

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