HISTOIRE
ETHIQUE EN TOC !
Le discours de Saint Quentin

LES TROUVAILLES DE TRYPHON


                                                                            

 

 

Taxe « carbone » : y’a bonne !


L’idée d’une taxe « carbone » aux frontières progresse... mais ne fait pas l’unanimité. Cette taxe aux frontières des pays qui s'engagent sur des réductions d'émissions de CO2, relancée par Nicolas Sarkozy et évoquée par les Américains, est vigoureusement dénoncée par les grands pays émergents qui y voient une forme de protectionnisme.

Photographe : Mychèle Daniau AFP/Archives :: Cheminées d'usines en France

agrandir

photo 2/2

Photographe : Mychèle Daniau AFP/Archives :: Cheminées d'usines en France

photo : Mychèle Daniau , AFP

Pour les pays ou les régions qui s'engagent sur des réductions chiffrées de leurs émissions de gaz à effet de serre - l'Union européenne l'a fait, les Etats-Unis y travaillent depuis l'arrivée de Barack Obama - un tel outil est légitime pour éviter un désavantage concurrentiel trop lourd par rapport à des pays tels que l'Inde ou la Chine.

"Il y a des pays qui ne respectent aucune des règles environnementales que nous imposons à nos entreprises", affirme le chef de l'Etat qui juge « normal » que ces pays paient une "taxe carbone", et mettant en garde contre un risque de « dumping environnemental ». De son côté, Jean-Louis Borloo, le ministre de l'Ecologie, a précisé que c’était une des réponses possibles dans l’hypothèse où il n’y aurait pas d’accord international à Copenhague en décembre.

Nicolas SARKOZY a rebondi sur un débat qui prend de l'ampleur outre-atlantique alors que son homologue américain s'est clairement prononcé en faveur d'un marché de "droits à polluer", à l'instar de ce qui existe en Europe.

L'enjeu est commercial, évidemment, mais aussi environnemental, pour éviter les « fuites carbone »:  cela ne sert à rien, en effet, de serrer la vis à un endroit donné si on délocalise et que les produits sont fait ailleurs sans aucune contrainte environnementale, quand on sait que le taux de concentration de CO2 dans l'atmosphère est uniforme. Mais l'idée provoque la colère des « grands émergents », désormais acteurs centraux des négociations climat (la Chine est devenue le premier émetteur mondial de gaz à effet de serre devant les Etats-Unis).

« Le protectionnisme sous une bannière verte serait une évolution très mal venue », a mis en garde mardi à Washington le principal négociateur indien pour le climat, Shyam Saran, quelques jours après que le secrétaire américain à l'Energie, Steven Chu, ait évoqué cette hypothèse.

L'idée, appelée dans le jargon climatique « mécanisme d'inclusion carbone », n'est pas nouvelle : elle a été évoquée par Nicolas SARKOZY lors de sa campagne présidentielle et portée par la France lors des négociations de l'UE sur le paquet climat-énergie en 2008, sans faire l'unanimité parmi les 27. Certains craignent qu'elle déclenche une guerre commerciale. D'autres redoutent, si elle est agitée avec trop de véhémence de part et d'autre de l'Atlantique, qu'elle ne crispe des négociations qui s'annoncent d'ores et déjà extrêmement difficiles. Mais les pays ayant conservé une industrie y ont intérêt. Toute la difficulté tient dans la nécessité de parvenir à sa mise en place sans que cela soit vécu comme une menace par les pays qu’elle concernerait.

C'est l'avenir de la planète qui est en jeu à Copenhague, ne l’oublions pas ! rappellent de leur côté, inlassablement, les scientifiques. Selon les experts mondiaux du climat, afin de limiter la hausse des températures à 2° par rapport aux niveaux pré-industriels, les émissions mondiales de GES devront atteindre un pic aux alentours de 2015 puis baisser drastiquement à partir de cette date. La « taxe carbone » fait partie des outils de « contrainte » qui pourraient être mis en œuvre pour y parvenir.



                                                                                                                            

                              

         

Commentaires

Vérifiez votre commentaire

Aperçu de votre commentaire

Ceci est un essai. Votre commentaire n'a pas encore été déposé.

En cours...
Votre commentaire n'a pas été déposé. Type d'erreur:
Votre commentaire a été enregistré. Poster un autre commentaire

Le code de confirmation que vous avez saisi ne correspond pas. Merci de recommencer.

Pour poster votre commentaire l'étape finale consiste à saisir exactement les lettres et chiffres que vous voyez sur l'image ci-dessous. Ceci permet de lutter contre les spams automatisés.

Difficile à lire? Voir un autre code.

En cours...

Poster un commentaire

Vos informations

(Le nom et l'adresse email sont obligatoires. L'adresse email ne sera pas affichée avec le commentaire.)