HISTOIRE
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LA CHRONIQUE D’ARCHIBALD

COPENHAGUE : 15 JOURS POUR LA PLANETE


Copenhague

Sans tomber dans le discours catastrophiste, force est de constater que le changement climatique est en marche. L’évolution est même si rapide qu’elle est désormais palpable à l’échelle du temps humain, et c’est ça le plus inquiétant. Nous assistons à une accélération d’un phénomène qui ne dépend pas que de l’Homme. En effet, il est facile de constater que le niveau des mers a monté depuis l’Antiquité : le port antique de Marseille où d’Alexandrie en sont des exemples mesurables. Depuis la dernière glaciation, il y a 20 000 ans, la Terre s’est constamment réchauffée. De ce fait nous nous rapprochons inexorablement de la prochaine. Simplement, à cause de l’effet de serre qui se renforce par le gaz carbonique et le méthane que nos activités dégagent, la part de l’homme s’est considérablement renforcée et contribue à accélérer le phénomène à un rythme qui ne permet pas à la planète de s’adapter. Voilà l’enjeu.

A Copenhague, il ne s’agit pas d’empêcher un phénomène naturel qui correspond au mouvement de la Terre et à sa situation dans l’espace, à un rythme qui dépasse l’échelle humaine par sa lenteur, un espace temps qui n’est pas le nôtre. Il n’est question que de notre propre misère : serons-nous capables, nous, les Hommes, tous ensemble, de faire l’effort suffisant pour préserver la planète et la laisser vivre à son rythme naturel en réformant nos modes de vie et rendre notre empreinte écologique compatible avec ce qu’elle peut nous offrir.

Si nous ne sommes pas capables de nous entendre, alors de graves périls menacent le genre humain et la biodiversité, d’une manière générale, et à cela à court terme. Les signaux sont nombreux : fonte accélérée de la calotte arctique, incendies en Australie, désertification accrue en Afrique, multiplication des tempêtes tropicales toujours plus dévastatrices et peut-être jusqu’à des phénomènes météorologiques jamais connus comme celui qui pourrait être à l’origine de l’accident de l’Airbus Rio-Paris au-dessus de l’équateur. Entendons-les !

Car le réchauffement climatique a déjà un coût : celui des dégâts que les tempêtes occasionnent, des adaptations des cultures au changement du temps, celui des migrations humaines de réfugiés climatiques qui seront toujours plus nombreux….

La France n’est pas parfaite, mais elle fait partie des pays qui font des efforts et qui montrent l’exemple. L’Europe est présente avec un « paquet  commun » de négociation. Les Etats-Unis semblent enfin bouger dans le bons sens grâce aux efforts de Barak Obama. Mais les pays pauvres qui n’ont pas les moyens, les pays émergents qui veulent leur part d’accès au développement, la Chine dont les propositions ont toutes chances d’être annihilées par la masse de ses « consommateurs », présentent autant d’écueils que la mer d’Iroise. Une seule évidence : rien ne se fera de déterminant qui ne soit commun à tous. Les solutions ne sont pas nationales ni continentales, elles seront planétaires où ne seront pas.

Copenhague, c’est Kyoto à la puissance 10 !


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