COPENHAGUE : 15 JOURS POUR LA PLANETE
08 décembre 2009
Sans tomber
dans le discours catastrophiste, force est de constater que le changement
climatique est en marche. L’évolution est même si rapide qu’elle est désormais
palpable à l’échelle du temps humain, et c’est ça le plus inquiétant. Nous
assistons à une accélération d’un phénomène qui ne dépend pas que de l’Homme. En
effet, il est facile de constater que le niveau des mers a monté depuis l’Antiquité :
le port antique de Marseille où d’Alexandrie en sont des exemples mesurables. Depuis
la dernière glaciation, il y a 20 000 ans, la Terre s’est constamment
réchauffée. De ce fait nous nous rapprochons inexorablement de la prochaine. Simplement,
à cause de l’effet de serre qui se renforce par le gaz carbonique et le méthane
que nos activités dégagent, la part de l’homme s’est considérablement renforcée
et contribue à accélérer le phénomène à un rythme qui ne permet pas à la
planète de s’adapter. Voilà l’enjeu.
A Copenhague,
il ne s’agit pas d’empêcher un phénomène naturel qui correspond au mouvement de
la Terre et à sa situation dans l’espace, à un rythme qui dépasse l’échelle
humaine par sa lenteur, un espace temps qui n’est pas le nôtre. Il n’est
question que de notre propre misère : serons-nous capables, nous, les Hommes, tous ensemble, de faire l’effort suffisant pour préserver la planète et
la laisser vivre à son rythme naturel en réformant nos modes de vie et rendre
notre empreinte écologique compatible avec ce qu’elle peut nous offrir.
Si nous ne
sommes pas capables de nous entendre, alors de graves périls menacent le genre
humain et la biodiversité, d’une manière générale, et à cela à court terme. Les
signaux sont nombreux : fonte accélérée de la calotte arctique, incendies
en Australie, désertification accrue en Afrique, multiplication des tempêtes
tropicales toujours plus dévastatrices et peut-être jusqu’à des phénomènes
météorologiques jamais connus comme celui qui pourrait être à l’origine de l’accident
de l’Airbus Rio-Paris au-dessus de l’équateur. Entendons-les !
Car le
réchauffement climatique a déjà un coût : celui des dégâts que les tempêtes
occasionnent, des adaptations des cultures au changement du temps, celui des
migrations humaines de réfugiés climatiques qui seront toujours plus nombreux….
La France n’est
pas parfaite, mais elle fait partie des pays qui font des efforts et qui
montrent l’exemple. L’Europe est présente avec un « paquet commun »
de négociation. Les Etats-Unis semblent enfin bouger dans le bons sens grâce
aux efforts de Barak Obama. Mais les pays pauvres qui n’ont pas les moyens, les
pays émergents qui veulent leur part d’accès au développement, la Chine dont
les propositions ont toutes chances d’être annihilées par la masse de ses « consommateurs »,
présentent autant d’écueils que la mer d’Iroise. Une seule évidence : rien
ne se fera de déterminant qui ne soit commun à tous. Les solutions ne sont pas
nationales ni continentales, elles seront planétaires où ne seront pas.
Copenhague,
c’est Kyoto à la puissance 10 !
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