LES TROUVAILLES DE TRYPHON
27 février 2009
TOUJOURS LE RECHAUFFEMENT
Le message de l'Année
polaire internationale est fort et clair : ce qui arrive dans les régions
polaires a des conséquences pour le reste du monde et nous concerne tous".
L'étude pour
l'Année polaire internationale (API), menée sur le terrain en 2007 et 2008 par
des milliers de scientifiques, a révélé que le réchauffement en Antarctique est
"beaucoup plus étendu que
prévu", tandis que les glaces arctiques diminuent et que la fonte du
dôme de glace du Groënland s'accélère. La montée du niveau des mers et les
changements de la température de leurs eaux annoncent des changements
climatiques qui pourront être marqués par une augmentation des inondations
côtières lors des tempêtes.
"Nous commençons
à avoir des indices de changements des courants marins qui auraient un impact
gravissime sur le système climatique mondial", a déclaré à la presse
le directeur de l'API, David Carlson.
Les régions glacées des régions polaires sont considérées
depuis longtemps comme l'un des baromètres les plus fiables des changements
climatiques en ce qu’elles influencent les conditions générales des océans et
de l'atmosphère. Les eaux océaniques autour de l'Antarctique se sont
réchauffées plus rapidement que la moyenne mondiale, selon les premières
conclusions de l'étude présentées par l'Organisation météorologique mondiale
(OMM) et le Conseil international pour la science (CIS).
Outre l'accélération de la fonte de la couverture de glace
du continent antarctique et au Groënland, les scientifiques ont confirmé une
diminution de la glace de mer autour de l'Antarctique, tandis que celle de l’océan
Arctique a diminué à son plus bas niveau depuis le début des observations par
satellite. L'étude s'est concentrée sur
l'érosion des couvertures de glace en Antarctique et sur le Groënland car
celles-ci représentent les plus importantes réserves mondiales d'eau douce.
Quand elle a commencé voici deux ans, ces glaces étaient considérées comme
assez stables en dépit de quelques signes préoccupants de fonte sur les marges.
Elle montre aussi que le réchauffement du permafrost,
les terres jusqu'ici constamment gelées, peut contribuer à accélérer le
processus de changement climatique en libérant des gaz à effet de serre
jusqu'ici piégés dans les sols. En effet, le permafrost recèle plus de puits de
carbone que prévu, avertissent à ce sujet les scientifiques.
Enfin, les chercheurs ont découvert que le réchauffement
climatique mondial a provoqué des changements significatifs dans la végétation
arctique qui verdit ainsi de plus en plus. Les buissons gagnent sur les étendues
d'herbe tandis que s'élève l'altitude jusqu'à laquelle poussent les arbres. De
même, des espèces d'insectes et d'animaux remontent vers le nord.
Ces changements perturbent les espèces indigènes ainsi que
les modes de chasse et de vie des populations autochtones.
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