HISTOIRE

ON N’EST PAS V’NU POUR SE FAIRE ENGUEULER…


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Voilà ! Un peu d’oxygène puisé dans l’air des cimes du Jura, en assistant aux exploits de nos championnes et champions qui  disputaient leurs championnats de France, sous un ciel tout azuréen, ça fait du bien et ça permet de relativiser les aléas de notre vie politique nationale. Vu d’en haut… on voit mieux les « coups bas » !

Le titre de ce billet fait référence à une chanson bien connue que chantait, entre autre, Henri Salvador. Le défilé dont il s’agit, c’est celui que notre tradition contestataire et protestataire pousse nos syndicats à reproduire à chaque occasion, comme si il n’y avait que ce moyen de se faire entendre. Quand les réalités sont têtues, on essaie de les exorciser par la réunion de masse, en attribuant à celle-ci des pouvoirs quasi magiques. Un peu comme le sorcier du village qui réunit la tribu pour invoquer les esprits et résoudre les problèmes du village, les leaders syndicaux vouent à la « manif’ » des pouvoirs quasi magiques. Aussi le décompte des participants est-il important. On devra se contenter d’une approximation entre 1,2 million et 3 millions selon les « sources ». Est-ce que les « esprits » s’en contenteront ?

Ceux qui ne sont « pas v’nus pour se faire engueuler », ce sont justement ceux qui étaient  sur le bord du trottoir, interdits de participation afin de ne pas mélanger revendication syndicale et récup’ politicienne. Donc les états-majors des partis de gauche ont du se contenter de regarder passer. Ce qui a permis à la télé, toujours bien inspirée, de nous montrer un échange pas piqué des gaufrettes entre une manifestante et Martine AUBRY… échange qui illustre bien tout le chemin que le PS doit encore faire pour reconquérir le cœur des « masses laborieuses »… Pas gagné d’avance, surtout que cédant à la dernière mode « bobo », il s’est emparé comme cheval de bataille d’un sujet auquel le Français de base ne comprend pas grand-chose : « la liberté surveillée ».

Maintenant que le défilé a eu lieu qu’est-ce qu’on va bien pouvoir faire ?  "Un autre ! Un autre !" redemandent les plus motivés. Faut voir ! Combien faudra-t-il de réunion pour décider quoi et quand ? C’est que l’union est importante, mais fragile : elle cache des divergences qui peuvent s’étaler au premier faux pas.

Le rite en vaut-il la peine ? La crise économique provoque des incertitudes et évidemment ce climat entretient la grogne sociale. La France est ainsi faite, quel que soit le Gouvernement, et quelles que soient les décisions qu’il prend, aussi sensées soient-elles, la France exprime ses mécontentements en défilant sur les pavés de la République. N’acceptant les réformes que du bout des lèvres, elle ne s’est jamais affranchie de la surenchère des syndicats, d’autant plus véhémente que ceux-ci sont faiblement implantés. Heureusement, des patrons bien inspirés viennent à point nommer, par provocation, mépris ou maladresse, leur donner des arguments pour mobiliser les troupes. Contrairement aux autres pays d‘Europe, la France est l’otage de ses fonctionnaires et agents assimilés, toujours en première ligne, pour manifester s’il le faut « par procuration », à la place de ceux pour qui la grève est un « luxe » inaccessible. Il est vrai qu’eux ne risquent pas grand’ chose, excepté une perte de salaire, et encore, pas toujours.

La grève, la manif’ : contre quoi ? La mauvaise politique du gouvernement qu’on dénonce avant que les mesures aient produit leurs effets. Contre qui ? Nicolas SARKOZY évidemment, l’antisarkozysme étant devenu une posture morale suspectant tout ce qui touche à l’argent, aux entreprises, aux patrons, au pouvoir. Contre la crise ? Mais peut-on mettre sur le dos d’un gouvernement une situation qu’il subit et dans laquelle il n’a aucune responsabilité. La solution est mondiale et on se demande ce qu’apporte la manif’ dans cette affaire.

Ceux qui étaient au bord du trottoir auraient bien mérités de se faire engueuler, pour ne pas proposer autre chose que la protection des droits acquis et des avantages dont on peut lire la liste à travers les « touche pas à… » des slogans et des pancartes brandis par le défilé. 

                   

                                                                                     



MATRAQUAGE TOTAL !

                                                          

 

On matraque TOTAL tous azimuts, mais TOTAL se matraque elle-même !

La première réflexion qui vient à l’esprit est du genre : « Manque pas d’air ! ». A juste titre, l’annonce de notre société pétrolière, fleuron de l’économie française, de supprimer 555 postes, même s’il ne s’agit pas de licenciements secs, après avoir publié des bénéfices sans précédents, a de quoi susciter l’indignation. L’émotion a été suffisamment forte pour que même notre jeune Ministre de l’emploi, Laurent WAUQUIEZ, joigne sa voix au concert des condamnations véhémentes.

Certains médias qui cultivent leur hostilité quotidienne à l’économie de marché, fût-elle sociale, ne se sont pas privés de hurler avec les loups. Les spécialistes du misérabilisme  y sont allés de leur couplet contre ces grandes sociétés qui ne pensent qu’aux « super-profits » et qui oublient les salariés. On en regretterait presque de ne pas avoir cédé à l’idée (stupide) de surtaxer ce type de gros bénéfice. Comme si les salariés seraient mieux payés dans les entreprises au bord de la faillite. Et pourquoi pas la « nationalisation », hein ? C’est probablement le meilleur moyen de rendre cette entreprise profitable en entreprise déficitaire.

Dans tous ces commentaires, il est difficile de faire la part de ce qui relève de la démagogie et ce qui tient d’une culture indigente en matière d’économie. La France a tout intérêt à posséder des sociétés du calibre de TOTAL. Elles sont, quoi qu’on en pense, une garantie pour l’emploi et une source de revenus importants pour l’état. La suppression de 555 postes sur 5 ans, pour accompagner une restructuration commandée par l’évolution de la demande, n’a rien de scandaleux, quand on sait que dans le même temps, les millions d’€uros que l’entreprise va investir vont créer plusieurs milliers d’emplois. C’est de la saine gestion pour une entreprise de s’adapter pour rester en bonne santé. C’est pourquoi François FILLON a rectifié le tir. Après le temps de l’émotion, le temps de la raison.

Il n’empêche. La manière de Mr de MARGERIE n’y est pas. Avec son look de patron du 19ème siècle, et sa moustache méprisante, il étale un manque de sens commun qui relève du cynisme ou du manque de clairvoyance. Politiquement, la position de TOTAL voisine avec le degré zéro. Cette société qui sent déjà le souffre avec les pollutions de nos rivages, l’explosion d’AZF à Toulouse, sans parler de quelques affaires obscures dans le passé, devrait tenir un peu plus compte des réalités : c’est qu’il y a une crise. On ne peut pas dans un tel contexte y être « totalement » indifférent.  Cette entreprise occupe le tout premier rang en France, et de surcroît joue un rôle stratégique en matière d’énergie, elle ne peut donc pas se comporter comme une PME menacée de disparition. Elle a une responsabilité politique et morale qu’aujourd’hui elle n’assume pas. On a envie de lui crier : « Quoi, sur 14 milliards de profits, il n’y aurait pas deux ou trois millions pour la paix sociale ? ». Nier la crise sociale et la souffrance des salariés rongés d’inquiétude pour leur fin de mois, c’est attiser la violence et nourrir l’exaspération. 

TOTAL mérite mieux. Ses patrons devraient veiller avec jalousie à sa réputation. On en est bien loin ! On ne peut que le regretter.


                                                                        




PUBLIC CONTRE SOCIETE CIVILE ?


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Les organisations syndicales appellent à une nouvelle journée d’action interprofessionnelle le 19 mars sur le thème de l’emploi, des services publics et du pouvoir d'achat. Elle fait suite à la mobilisation du 29 janvier dernier, à laquelle la « Fondation pour l’innovation politique » avait consacré une enquête mettant en lumière la complexité du jugement public sur les réformes en cours.

 

Aujourd'hui, la Fondation pour l'innovation politique publie une lecture de la situation sociale « Après le 29 janvier : la fonction publique contre la société civile ? » fondée sur l'analyse des résultats complets de cette enquête, par Dominique Reynié, Directeur Général, professeur des universités.

Cette lecture met au jour des aspects peu ou pas relevés jusqu'à présent :

·         La thèse de la « grève par procuration » est contestable.

·         Le soutien aux journées d'action recouvre une distinction entre « mécontents » et « inquiets ».

·         Cette distinction d'opinion renvoie à un clivage entre les salariés de la fonction publique et les autres actifs.

·         Le processus de dissociation de ces deux mondes sociaux, favorisé par la globalisation et précipité par la crise, conduit à l'émergence d’une « classe sociale étatique » dotée d'un pouvoir croissant.

Pour Dominique Reynié, « un conflit entre la fonction publique et le reste de la population active semble programmé si l'on fait l’hypothèse, d'une part, que les actifs exposés en appellent à l’État pour échapper aux menaces de la globalisation et traverser la crise qui commence et, d’autre part, que la mobilisation des moyens nécessaires pour répondre à leurs attentes commande de prélever une partie de la richesse nationale consommée par l’appareil administratif. Or, par son statut et par le poids stratégique de son activité, la fonction publique possède la capacité d’empêcher cette redistribution des richesses. Sans arbitrage en faveur des plus fragiles, ce conflit posera une question de justice sociale et, pour finir, un problème démocratique ».

Voila une analyse qui éclaire d’un jour particulier le rapport entre les salariés du public et ceux du privé, et d’une manière générale entre les fonctionnaires et le reste de la société civile. Ce décalage que décrit l’enquête de la Fondation est déjà ressenti pour les retraites comme une double injustice : durée du travail et taux de remplacement. On voit fleurir ces temps-ci des encarts dans la presse sur ce thème. Ce n’est pas un problème à prendre à la légère. Chacun sait que les gros bataillons du 19 mars se recruteront dans la fonction publique. Ce sont ceux qui ont le moins à perdre qui marcheront le plus ce jour-là. Ils seront rejoints par quelques bataillons du privé que les récentes provocations patronales, toujours adroit dans notre pays, décidément, auront motivés.

Pour autant, il n’y a pas grand-chose à en attendre. Le Premier Ministre préfère annoncer la couleur avant : il n’y aura pas de rallonge…. Qu’on se le dise. A défaut, marcher, c’est toujours bon pour la santé !


                                                                                                 




OTAN SUSPEND TON VOL ….

 

Le débat politique est trop vif pour être honnête. On touche à un symbole plus qu’à une réalité. Il est temps que la France pèse à nouveau sur les choix stratégiques d’une Alliance qui n’a pas le même rôle à jouer dans un monde multipolaire. Ce que fait le Président de la République n’est rien d’autre que rompre avec une hypocrisie. Au moins la nouvelle position sera-t-elle mieux comprise de tous ses partenaires européens dont 21 appartiennent à l’Alliance.  Ceux qui s’y opposent s’accrochent par posture à un symbole « d’indépendance » qui fait sourire depuis longtemps nombre de nos voisins.


                                                                                                              



 


L’ARGENT EST A NOUS !

   Jego                                                                

 

Près de 850 millions d’euros pour l’outre-mer

 

Yves JEGO a tenu une conférence de presse sur les évolutions du projet de loi relatif au développement économique de l’outre-mer, les chantiers ultramarins de la relance, et le plan de soutien à l’activité et de relance après la crise aux Antilles.

A cette occasion il a rappelé les engagements de l’Etat en faveur de l’outre-mer au titre du projet de loi relatif au développement économique de l’outre-mer (lodeom) et de la politique de relance, pour un montant global de 847,90 millions d’euros.

 

Les mesures actées sont :

-  la revalorisation de l’allocation logement ;

-  le versement d’une prime exceptionnelle de 200 euros en avril à 242 000 familles ;

-  la mise en place du RSTA en attendant l’entrée en vigueur du RSA en outre-mer ;

-  la hausse de 20 % de la prestation de restauration scolaire ;

-  le renforcement du soutien aux personnes âgées démunies et handicapées ;

-  l’extension du service militaire adapté ;

-  la "revalorisation des actions pour les entreprises et l’emploi contenues dans la lodeom", dont de nouvelles exonérations fiscales ;

-  l’abondement du fonds exceptionnel d’investissement pour permettre la sélection de nouveaux projets concernant l’indépendance énergétique et l’autosuffisance alimentaire ;

-  le financement de 100 projets ultramarins au titre de la relance ;

-  la mise en oeuvre d’une relance du logement social ;

-  le renforcement de la continuité territoriale, notamment via des mesures sur les billets d’avion actées en janvier.

 

En parallèle, pour aider les petites et moyennes entreprises à faire face aux conséquences de la crise, le secrétaire d’Etat chargé de l’Outre-Mer a dévoilé une série de mesures d’urgence, dont notamment :

-  renforcer l’information sur la loi de sauvegarde des entreprises en vue de limiter les dépôts de bilan ;

-  offrir des aides douanières aux entreprises, comme annoncées par Eric Woerth ;

-  permettre l’étude au cas par cas du report du versement de la taxe d’apprentissage ;

-  faciliter le recours au chômage technique ou partiel ;

-  intensifier localement le plan de soutien aux PME, via l’instauration d’un numéro vert pour les entreprises en difficulté ou la création d’une médiation bancaire renforcée ;

-  relancer le crédit à court terme, au travers de garanties assurées par Oséo et AFD.

 

Si les Guadeloupéens chantent « La Guadeloupe est à nous », l’argent qu’ils vont toucher, lui, est à nous !

 

Il n’est pas interdit de dire « merki » !

                                            

              

                                                                                                                                          

                     



LE RAPPORT BALLADUR DANS LE DETAIL

  Balladur                                                                                  


Le comité sur la réforme des collectivités territoriales présidé par Edouard Balladur a remis, aujourd’hui, ses 20 propositions au chef de l’Etat. Nicolas Sarkozy souhaite que la plupart des mesures soient reprises dans un projet de loi présenté avant l’été.

A la suite de la remise du rapport intitulé "Il est temps de décider" par Edouard Balladur, le président de la République a tracé les lignes de force du projet de réforme des collectivités territoriales :

-  la confirmation du rôle des communes comme échelon de base de l’organisation territoriale et de la démocratie locale - "pour cette raison investies, mais elles seulement, d’une clause générale de compétence - et répondant au besoin de proximité et d’identité" a indiqué le Président ;

-  l’encouragement - sur la base du volontariat - de la fusion de départements et de régions. "Notre découpage administratif, hérité de l’histoire, passe parfois à côté de certaines synergies, et surtout certaines de nos régions sont à l’évidence trop petites pour porter les politiques économiques dont nous avons besoin", a souligné Nicolas Sarkozy ;

-  le rapprochement des départements et des régions en les dotant des mêmes conseillers, "ce qui est le meilleur moyen, et au surplus le seul, de rationaliser la répartition des compétences, d’éviter que tout le monde s’occupe de tout, d’avoir des politiques plus cohérentes et de faire des économies sur les dépenses" ;

-  l’achèvement de la carte de l’intercommunalité, "car cela n’a plus aucun sens pour une commune de gérer seule certains services de proximité". Cette carte sera également simplifiée "en cessant de créer des "pays" et en organisant la fusion, chaque fois que cela est possible, des milliers de syndicats intercommunaux (Sivom et Sivu) dans les communautés de communes, d’agglomération ou urbaines. Le processus doit aboutir en 2014 ;

-  la création de métropoles qui prendraient la forme de collectivités territoriales à statut particulier.

 

Lors de son intervention, Le Président, qui a salué "le travail remarquable et l’implication" des membres du comité, a répété son engagement à mener la réforme des collectivités territoriales, jugeant, "qu’en ces temps de crise, il est indispensable de moderniser notre organisation locale, pour qu’elle soit plus efficace, plus réactive, plus démocratique, plus forte, et corrélativement moins complexe, moins coûteuse, moins lourde".

Affirmant qu’il n’était pas question d’interrompre la concertation, il a rappelé "qu’il convient aussi d’avancer, c’est le devoir du Gouvernement, et de décider, c’est le devoir de la démocratie", souhaitant, qu’"à partir d’aujourd’hui", la concertation soit "orientée vers la mise en œuvre des propositions".

Le chef de l’Etat a ainsi demandé "au Premier ministre, en lien étroit avec le Parlement, de procéder d’ici l’été à l’élaboration d’un texte reprenant les propositions".

 

Réforme des finances locales

A propos des questions financières qui, pour le chef de l’Etat, doivent être l’objet d’"un traitement spécifique, notamment parce qu’elles doivent être abordées en loi de finances", il a souligné les "points de consensus" entre le comité et le Gouvernement, notamment sur :

-  la suppression de la part de taxe professionnelle pesant sur les investissements ;

-  la compensation intégrale des pertes de recettes liée à cette suppression, pour laquelle Nicolas Sarkozy prend l’engagement solennel qu’elle sera financée "par des dotations budgétaires et par le transfert aux collectivités d’impôts économiques, tels que la cotisation minimale sur la valeur ajoutée ou la taxe sur les conventions d’assurance" ;

-  le maintien d’un lien fiscal entre les territoires et les entreprises ;

-  la "nécessité de limiter le cumul de différents pouvoirs de taux sur une même assiette d’imposition".

La réforme des finances locales sera néanmoins menée au même rythme que celle des collectivités, avec pour objectifs la "garantie de l’autonomie financière des collectivités locales", une plus grande "responsabilité dans l’évolution des dépenses", une réduction des "gaspillages", et "l’indispensable modernisation de la fiscalité locale pour la vitalité de notre économie".

Concernant la question de la collectivité unique en outre-mer, il a annoncé que cette mesure serait examinée dans le cadre des Etats généraux.

 

Grand Paris

De même, la question du Grand Paris fera l’objet d’une concertation spécifique, le président de la République ayant annoncé qu’il fallait "donner un peu plus de temps", même s’il "n’acceptera pas l’immobilisme".
Il faudra notamment prendre en compte les propositions de Christian Blanc en matière d’aménagement et d’infrastructures, la priorité pour l’Ile-de- France, ainsi que les résultats des travaux des architectes et urbanistes qui rendront leurs conclusions dans les prochains jours.



                                       

                                                                                                                              



SARKOZY-AUBRY : LE MATCH

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Pour qui le temps travaille-t-il ?

 

D’un côté, on assiste à une réunification du parti socialiste qui consacre la toute puissance de Martine AUBRY. Si l’on avait besoin d’une démonstration sur l’importance de tenir l’appareil, elle est faite. La direction du PS s’est donc « enrichie » de 31 nouveaux, ce qui, personne n’ayant démissionné, porte le nombre des membres du bureau à 80. Le ridicule n’est pas loin, mais ce n’est pas l’important. Peut-on pour autant parler de réconciliation entre Ségolène et Martine ? C’est cela qui serait la bonne nouvelle. Le geste de la 1ère secrétaire est plus politique qu’affectif. Elle a besoin, pour rendre crédible sa direction, d’associer au travail le courant de l’ancienne candidate. Eviter un schisme vaut bien une « messe » à 80. Il faut dire que le geste intervient au moment où Mme Royal s’est considérablement affaiblie, dépréciée par sa mise à l’écart et ses déclarations intempestives. Elle est donc bien aise de saisir la main « secourable » qui lui a été tendue.

 

Martine AUBRY, ayant neutralisé le Maire de Paris, muselé la gauche de Benoit Hamon, se paie le luxe de faire rentrer au bercail la brebis qui risquait de s’égarer et devenir incontrôlable. Avec sureté et méthode, la maire de Lille pave son chemin de 2012. Si elle manque de charisme, elle peut compter sur son image de « bosseuse », la fermeté d’un discours d’opposition jamais excessif, et surtout la trempe d’un caractère bien affirmé. Sa rivale aura bien besoin de revêtir l’armure de Jeanne d’Arc à qui elle se compare parfois. Condamnées à faire un bout de chemin ensemble, leur situation n’est pas si confortable que ça, alors que la crise leur déroule pourtant un tapis rouge. D’autant plus que d’autres ambitions commencent à percer…

 

De l’autre côté, le Président de la République, dont la popularité chute au fur et à mesure que le chômage monte, semble en difficulté. Beaucoup d’observateurs estiment qu’il n’est pas seulement victime de la crise, mais aussi de ses erreurs et de ses provocations. Voire ! Il faudrait aller bien vite en besogne pour croire qu’il n’aurait plus la possibilité de faire aboutir toutes les réformes.  Ce n’est pas parce que la mode est de tirer tous azimuts sur lui que la cible est atteinte dans la durée.

 

Les Français peuvent légitimement avoir une lecture brouillonne du flot de réformes entamées et non abouties. On est au milieu du gué. Ceux qui prônent de prendre du temps sont aussi ceux qui voudraient que le rythme ralentisse parce qu’ils ont du mal à suivre ou que certaines réformes ne se fassent pas. Le sentiment actuel se renforce aussi du cafouillage antillais dans lequel le Président ne s’est pas vraiment impliqué et dont les Ministres de tutelle n’ont pas trouvé la clé dans des délais convenables.  Peut-être, un peu comme le font les autruches en se fourrant la tête dans le sol, les Français aspirent-ils à une pause parce que la crise les effraie. En gros ils voudraient qu’on ne s’occupe que de l’emploi et du pouvoir d’achat, au moment où le gouvernement recule sur la réforme des lycées et des Universités. Il est vrai, le tableau de ce début d’année n’est guère favorable au gouvernement et au Président.

 

Mais c’est à la saison venue qu’on mesure la valeur de la récolte. Nicolas SARKOZY ne baisse pas les bras, parce qu’il sait qu’il est engagé dans une course contre la montre à la fois contre la crise  et pour l’aboutissement de ses réformes. Et il a encore des arguments dans la besace. Il sait que son plan de relance, qui va bientôt frémir de ses premiers effets, était le bon choix, étant donné le maintien de la consommation à un niveau satisfaisant, l’accroissement de l’épargne et la désinflation qui s’avère un allié utile pour le pouvoir d’achat. Il sait que les réformes permettront un redémarrage plus facile de la croissance de notre pays. Il sait, que le moment venu, quand il faudra commencer à reboucher l’immense trou que la crise aura creusé, elles rendront les efforts moins pénibles aux Français. En attendant, il aura encore de multiples occasions de montrer ses talents, à commencer par le sommet mondial du début avril.

 

Dans ces conditions, le temps est encore le meilleur remède. Ce temps qui permettra aussi de digérer la crise. Peu importe que l’opposition en fasse des tonnes à propos de toutes ses décisions jusqu’à la moindre. Etant très divisée elle-même, elle n’en tire guère profit, car les Français ne sont pas dupes. C’est le temps qui offrira à Nicolas SARKOZY l’occasion de se refaire une santé politique. Un homme de sa trempe n’a jamais dit son dernier mot.

 


                                                                                                                                


 


VAINES POLEMIQUES

 

                                                              

 

Que l’opposition critique, conteste, dénonce…elle est dans son rôle. Il arrive qu’elle fasse des contre propositions, comme celles du PS sur la relance, pour tenter de donner le change et faire croire, sans vraiment y arriver, qu’elle pourrait être une alternative.  Depuis l’élection de Nicolas SARKOZY, elle nous a habitués au procès d’intention permanent. Quoi qu’il décide ou fasse, c’est forcément avec une arrière-pensée pas très honnête.

 

Mais ces jours derniers, la démarche a pris une ampleur dont l’excès souligne la vacuité : qu’il s’agisse du rapport BALLADUR et de la réforme des collectivités territoriales ou de la nomination de François PEROL à la tête du regroupement Caisse d’Epargne-Banques Populaires, la polémique qui a été orchestrée à la hauteur du pseudo scandale que les uns et les autres veulent dénoncer.

 

Depuis plusieurs jours les médias ne bruissent que des mauvaises intentions gouvernementales concernant les Départements et les Régions, qu’on dépècerait, qu’on laminerait, pour faire un mauvais coup au Parti Socialiste qui en détient un grand nombre. On a vu le Président de Picardie crier au scandale contre une mesure autoritaire qu’on s’apprêterait à lui infliger, etc…Et puis Edouard BALLADUR lui-même est venu dire à la télé ce que contenait son rapport que personne ne pouvait avoir lu et remettre les choses au point. Au demeurant 17 propositions de bon sens, pour la plupart, à l’exception de trois, décidées à l’unanimité des membres de la commission. Une démarche respectueuse des instances concernées, basée pour les regroupements sur le volontariat… Il n’est un secret pour personne que nous avons trop d’échelons, que nos régions sont trop petites, et que tout cela coûte très cher. Et en prime, rien ne change pour 2010, sinon la modification de la durée des mandats pour mettre tout le monde sur la même ligne en 2014, année de la vraie réforme, si elle a lieu.

 

Depuis plusieurs jours aussi, on nous rebat les oreilles du scandale qui consiste à nommer à la tête de la future 2ème banque française, un proche de Nicolas SARKOZY, François PEROL. Edouard Balladur a fort bien parlé l’autre soir à ce sujet. S’agissant d’un rapprochement dans lequel l’Etat met 5 milliards d’euros, il est tout-à-fait normal que le Président y nomme un homme de confiance, de surcroît dont la compétence ne peut être mise en doute. Mais comme les accusations volent bas, Frédéric LEFEBVRE en est à demander à François BAYROU et autres des excuses.

 

Tout cela n’est pas innocent. Le PS est à la recherche d’un souffle qu’il n’a visiblement pas. Le Président du MODEM est condamné à la surenchère pour exister. A défaut de pouvoir proposer aux français des projets crédibles, ils cherchent par tous les moyens, à rabaisser l’action du Président de la République qu’ils voudraient autoritaire, sectaire et incompétent.

Comme il est sur le terrain tous les jours, ils ont tous les jours du grain à moudre.

 

Mais enfin, il y a ceux qui agissent et il y ceux qui bavent !


                                                          

                                                   


 


TOUT VA MAL…. L’ESPOIR RESTE PERMIS !

 


 Supermarché  Anpe                      

         

 Jean-Pierre RAFFARIN disait : « Quand vous êtes Premier Ministre, vous recevez chaque matin dix mauvaises nouvelles pour une seule de bonne… ». On imagine assez bien ce que peut vivre François FILLON avec la crise.

 

Exemple ...

 

Résistant à la morosité ambiante, la consommation des ménages a eu la bonne idée de progresser grâce à la baisse des prix, à la prime à la casse et aux soldes. Après un recul de 0,9% en décembre, les dépenses de consommation en produits manufacturés ont rebondi de 1,8% en janvier. C'est "un début d'année en fanfare pour la consommation !". Ce rebond touche en effet toutes les catégories de biens. Grâce aux soldes, les dépenses en textile-cuir ont notamment grimpé de 4,7%. Les dépenses en biens durables ont également progressé de 2,7% sous l’effet conjoint de la hausse des dépenses en biens d’équipement du logement (+3,0% en janvier après -3,1% en décembre) et du dynamisme des achats des ménages en automobiles (+2,8% après +1,9%), grâce à la prime à la casse. Le rebond de la consommation coïncide aussi avec l'apaisement des prix, l'inflation étant passée de 3,5% l'été dernier à moins de 1% en décembre. Même si cette désinflation n'est pas nettement ressentie par les ménages, elle leur a mécaniquement redonné du pouvoir d'achat, et donc une capacité à consommer. Au Ministère des Finances, on se garde de tout triomphalisme. Les chiffres de la consommation sont "encourageants" et constituent "une bonne nouvelle", mais "le contexte reste difficile… avec la situation qui continue de se dégrader sur le marché du travail, on ne s'attend pas à une poursuite de la hausse, mais plutôt à une stabilisation". La publication de l'Insee conforte toutefois le gouvernement "dans son diagnostic de la situation économique et sur le fait que le soutien doit aller prioritairement à l'investissement", souligne-t-on dans l'entourage de la ministre de l'Economie, Christine Lagarde.

 

Une bonne surprise qui ne permettra toutefois pas à la France d'éviter la récession cette année, malheureusement.

 

On n’aura guère eu le temps de se réjouir que, une nouvelle poussant l’autre, les chiffres de l’emploi tombent : patatras !

 

Le nombre de demandeurs d'emploi en France en catégorie 1, baromètre de référence, a explosé en janvier, progressant de 90.200 par rapport à décembre (+4,3%), pour s'établir à 2,204 millions, vient d’annoncer le ministère de l'Emploi.  Cette augmentation constitue un record, qui bat largement le précédent atteint en novembre dernier (+64.000). La hausse a touché davantage les hommes (+5,5%) que les femmes (+2,9%), et plus fortement les jeunes (+5,1%) que les 50 ans ou plus (+3,9%) ou les 25-49 ans (+4,1%). Elle affecte aussi les chômeurs de longue durée inscrits depuis au moins un an (+3,8%) et qui représentent environ un quart des inscrits en catégorie 1.

 

Cette dureté des chiffres ne doivent pourtant pas nous faire oublier que c’est le monde entier qui va mal. Et que dans ce tableau dramatique, la France n’est pas la plus mal lotie. L’Espagne et l’Allemagne connaissent un blocage encore plus fort. Maigre consolation. Et ce n’est pas fini !

 

Nous avons connu une crise aiguë du crédit. Comment en sortir, sinon en limitant le crédit. Il faut reconstituer une capacité financière. Comment faire, sinon en mettant de l’argent de côté. Il faut créer des emplois. Comment y parvenir, sinon en investissant dans l’industrie et les entreprises. Le plus important, aujourd’hui, c’est de reconstituer du capital, de la vraie richesse.

 

Au moins, nos gouvernants se sont-ils orientés dans ces directions ?  Justement : ils n’ont pas augmenté les taux d’intérêt, ils les ont même baissés ; ils ont soutenu les banques, évitant la panique populaire ; ils ont injecté des capitaux dans les circuits pour qu’ils ne s’assèchent pas….Il ne manque plus que la confiance. Elle reviendra dès qu’on sera sûr que tous les prêts insolvables n’empoisonneront plus les marchés, ce qui n’est pas encore tout-à-fait le cas. Les plans de relance, même s’ils n’ont pas été coordonnés autant que c’eût été souhaitable, ne peuvent pas rester sans effet sur l’emploi et le taux de chômage finira par se stabiliser. L’épargne croissante constatée en France comme en Europe offrira alors l’argent frais pour les investissements, facilitant le redémarrage.

 

N’oublions jamais que tout gouvernement marcherait sur une corde raide, avec d’un côté l’abîme de la crise et de l’autre le gouffre des déficits et de la dette. On peut reprocher à Nicolas SARKOZY le « saupoudrage » de ses mesures sociales. A condition de garder à l’esprit que c’est de l’argent que la France n’a pas « gagné » et qu’elle va donc emprunter ; que ces mesures profiteront tout de même à près de 15 millions de Français dont elles ne changeront pas la condition, mais à qui elles apporteront un coup de pouce. Et qu’elles vont plus loin en matière de pouvoir d’achat que celles du plan socialiste, ce que personne n’a relevé !

 

On peut aussi se féliciter d’avoir quelques abris contre la tourmente : un système de retraite et de santé qui maintient la tête des gens hors de l’eau et des projets gouvernementaux d’investissement qui produiront de la richesse au-delà de 2009.

 

Alors si Marx redevient à la mode, n’est-ce pas Olivier, il n’a pas été débarrassé des tares qui ont conduit le collectivisme qu’il préconise au totalitarisme. Si l’économie libérale rend les gens pauvres quand elle se grippe, le totalitarisme fait mieux : il les tue !


Comme quoi, il vaut mieux rester optimiste !


                                                          


DESAMOUR ?



                                                             


 

Après l’amélioration de l’état de l’opinion à son égard, Nicolas SARKOZY connaît ce mois-ci une brutale inversion du jugement des Français. Un désamour bien compréhensible si l’on veut bien tenir compte de l’environnement du moment : des chiffres du chômage à la hausse, la crise antillaise, et le manque de visibilité sur l’avenir. Dans un tel contexte, alors que les mesures sociales annoncées n’ont pas encore pris effet et que le plan de relance de l’économie se met seulement en place, comment pourrait-il en être autrement ? Le fait que les propositions de la gauche ne remportent pas plus de succès n’est qu’une maigre consolation. Ne reste plus alors que la contestation sociale : voilà pourquoi elle rencontre la sympathie de nos compatriotes. Comme il n’y a rien à espérer, « viens donc à la manif’ », à défaut de solution, au moins tu te défouleras !

Ce qui ressort aussi de l’état de l’opinion, c’est le clivage gauche-droite avec une certaine radicalisation. Au moins l’électorat UMP fait-il bloc (88%) ! Et l’on sent même une certaine exaspération monter à l’égard des manifestations des enseignants et des chercheurs, au point que si le pouvoir cédait, il y aurait sûrement des dégâts importants dans la confiance que continue de lui accorder sa base la plus fidèle. Ce qui n’empêche pas celle-ci d’avoir à 57% de la sympathie pour la protestation des Guadeloupéens.

Pourtant, il n’y a pas que des mauvaises nouvelles. La consommation a fait un bon score en janvier, contre toute attente (+ 1,8%) et selon quelques observateurs attentifs, on peut espérer une sortie de crise plus rapide que prévue aux Etats-Unis. Certes, ce n’est pas encore le retournement, mais il semble qu’on ait enfin atteint le point bas. Le mois de mars devrait confirmer la nouvelle tendance, notamment à la bourse. Pour la reprise, ce sera plus sûrement à l’automne dans notre pays. De quoi encore collectionner les mauvais chiffres et les mauvais scores. Il reste qu’au demeurant, on peut attendre un peu de détente sur le front économico-social avec les premières retombées des mesures qui finiront bien par venir.

En attendant, on est dans la période la plus ingrate, celle pendant laquelle, une fois les décisions prises, il faut attendre qu’elles se mettent en place et qu’elles produisent l’effet escompté. La politique n’est hélas pas magique. Il en va des cotes de popularités comme de l’écume sur la mer : elles varient en fonction du temps qu’il fait. L’important, c’est de tenir le cap !

                                     

                                                                


LES MESURES SOCIALES DANS LE DETAIL


                                                                                        



L’emploi, priorité n°1

 

Décisions immédiates :
- attribuer une prime de 500 euros à tous les chômeurs qui deviennent demandeurs d'emploi à partir du 1er avril 2009 et qui ont travaillé entre deux et quatre mois sur les28 derniers mois ;
- mettre en place un fonds d'investissement social, pour coordonner les efforts en matière d'emploi et de formation professionnelle. Ce fonds pourrait atteindre entre 2,5 et 3 Mds€. L'Etat pourrait en prendre à sa charge la moitié.

- porter l’indemnisation des salariés au chômage partiel jusqu'à 75% du salaire brut par voie de conventions ad hoc entre l'Etat et les branches ou des entreprises données.

                     

Incitations et propositions faites aux partenaires sociaux :
- faire des efforts ciblés de formation pour les jeunes qui sont sans qualification et multiplier les formations en alternance ;

- Renforcer le suivi des jeunes

 

La protection des plus modestes au sein de la classe moyenne

Le chef de l’Etat a souligné la situation des classes moyennes « souvent touchées par la crise et également trop souvent au-dessus des seuils qui leur permettraient de bénéficier des prestations sociales destinées aux plus démunis. ».

Décisions immédiates :
- attribuer des bons d'achat de services à la personne (aide à domicile, garde d'enfant, soutien scolaire, ménage) de 200 euros pour les ménages bénéficiant de l'allocation personnalisée d'autonomie à domicile (660 000 ménages), ou du complément mode de garde (470 000 familles) ou les 140 000 familles ayant un enfant handicapé ou enfin les demandeurs d'emploi qui retrouvent du travail et ont besoin de faire garder leur enfant. Ces bons seront entièrement financés par l'Etat. Ils seront versés avant la fin du 1er semestre.

- verser une prime de 150 euros aux familles qui ont des enfants scolarisés et qui bénéficient aujourd'hui de l'allocation de rentrée scolaire. Cette prime exceptionnelle sera versée en juin prochain.

- supprimer les deux derniers tiers provisionnels de l'impôt sur le revenu 2009 pour les plus de 4 millions de foyers fiscaux de la première tranche d'imposition.
Un crédit d'impôt destiné aux ménages dépassant légèrement la limite de la première tranche permettra d'étendre la mesure à 2 millions de foyers supplémentaires.

 

Davantage de justice sociale

Le chef de l’Etat a rappelé l’importance qu’il accordait aux questions du partage de la valeur ajoutée et du profit, entre les salariés, les actionnaires et l'entreprise elle-même au travers de l'investissement.


Décisions immédiates :
- demander aux dirigeants des entreprises qui recourent massivement à du chômage partiel ou décident un licenciement économique d'ampleur de renoncer à leur bonus (comme cela avait été demandé aux dirigeants des banques qui bénéficient d'aides publiques pour faire face à la crise).

- contrôle des aides publiques : rendre obligatoires l'information et la consultation du comité d'entreprise des sociétés de 50 salariés et plus lorsqu'une aide publique directe leur est versée. Le ministre du Travail Brice Hortefeux est chargé de préparer un décret "dans les meilleurs délais".

                              

Incitations et propositions faites aux partenaires sociaux :
- créer une « mission d'analyse et de concertation », associant les partenaires sociaux sur le partage de la valeur ajoutée dans notre pays et son évolution, tant pour le secteur privé que pour les entreprises publiques.
- engager entre patronat et syndicats des discussions sur les thèmes du partage de la valeur et du profit, sur la base de l'analyse que Jean-Philippe COTIS en charge de la « mission d'analyse et de concertation » remettra d’ici deux mois ;

 

Placer l'année 2009 sous le signe du dialogue social

Décisions immédiates :
- créer avec les partenaires sociaux un comité d'évaluation et de suivi de la crise et des politiques économiques et sociales.

 

Incitations et propositions faites aux partenaires sociaux :
- inscrire à l'agenda social 2009 les thèmes qui font l’objet de négociations en cours ou qui doivent se tenir d’ici mi-2009 : les retraites complémentaires AGIRC/ARRCO ; le dialogue social dans les très petites entreprises ; la médecine du travail ;
- inscrire de nouveaux thèmes : la gouvernance d'entreprise, la modernisation des institutions représentatives du personnel, l'égalité de rémunérations entre hommes et femmes ou encore la modernisation des élections prud'homales.



                                                                                               


APRES LE « SOMMET SOCIAL» DE L’ELYSEE


 Sommet social Sommet social 2                              

 

A la suite du somme social qui s’est tenu à l’Elysée hier après-midi avec les partenaires sociaux, Nicolas SARKOZY a annoncé une série de mesures sociales pour faire face à la crise. Elles concernent l'emploi, la protection des Français les plus touchés ainsi que la justice sociale. Manifestement, le Président a voulu des mesures simples, concrètes et rapides.

 

Evidemment, les syndicats et le patronat sont sortis de la réunion en geignant chacun de son côté. Pour les premiers, les mesures, il fallait s’y attendre, sont insuffisantes et justifient à leurs yeux le maintien de la manifestation du 19 mars « pour continuer de faire pression ». Mais on aura tout de même été frappé de la modération de leurs critiques. Ils jouent, eux aussi, une partie difficile face à la surenchère de l’extrême gauche qui trouve toujours un terrain favorable en temps de crise. Mais on sent qu’ils ont été quelque peu séduits au moins par la tenue d’une vraie discussion et la franchise des échanges. Il est ressorti que « tout a été mis sur la table ». C’est suffisamment nouveau pour être souligné.

 

Pour sa part, le patronat, par la voix de Laurence PARISOT, s’interroge sur le financement des mesures annoncées et l’aggravation du déficit public. Elle semble faire un blocage sur l’idée d’une négociation pour plus de justice dans la répartition des bénéfices des grandes entreprises. Elle reste dans son rôle quand elle tente de défendre la pratique des entreprises qu’elle représente. On n’est alors pas loin de la langue de bois.

 

Pourtant les uns et les autres ont été plutôt mieux servis que prévu. Le chef de l’état a largement puisé dans leurs propositions, notamment celles de la CFDT, tout en évitant l’écueil de mesures qui grèverait le budget sur le long terme comme les embauches publiques ou l’augmentation du SMIC. C’est important, au moment où le déficit de la France s’apprête à franchir la barre des 5% du PIB (3% toléré par le pacte européen) et est rappelée à l’ordre par la commission de Bruxelles.

 

On pourra toujours trouver que c’est trop peu. Mais compte tenu de la conjoncture financière de notre pays, c’est déjà beaucoup, surtout après le plan de relance de 26 milliards et le plan pour l’industrie automobile de plus de 7 milliards. On pourra se consoler en constatant au moins que les mesures sont bien ciblées en direction des plus fragiles ou des plus exposés. Au PS, on ne sait toujours pas que ce sont les entreprises qui créent l’emploi et pas l’état.

 

Les propositions du Président de la République s’articulent autour de trois idées fortes : l’emploi  comme objectif n°1 du gouvernement, la protection des plus modestes au sein de la classe moyenne, la volonté de justice sociale. La deuxième caractéristique de ces décisions c’est quelles comportent un volet immédiat et un volet suivi par les partenaires sociaux. Enfin, il est clair que pour traverser les difficultés, Nicolas SARKOZY a choisi de s’appuyer sur un dialogue social renforcé en partageant des responsabilités avec les syndicats et le patronat qu’il souhaite impliquer dans une vaste négociation sur la répartition de la richesse mais aussi dans le contrôle de l’utilisation des fonds publics prêtés aux entreprises. Rarement gouvernement aura donné autant de gages de bonne volonté à ses partenaires.

 

Il n’est pas sûr que les Français soient rassurés ni convaincus. La prise de conscience de la profondeur de la crise se fait au fur et à mesure que les mauvaises nouvelles sur l’emploi arrivent. Et leur anxiété croît de même. Ces mesures apporteront un plus en matière de protection et de consommation. On ne peut pas en attendre une vertu magique d’euphorisation générale. Seront-elles suffisantes pour tenir jusqu’au redémarrage de l’économie, qui seul peut redonner le moral, là est la question ?



                                                                                             



 


LA PORTE ETROITE



 Sarko relance 4                                                                       

 

Le passage n’est pas large, en effet, pour le Président de la République dans sa négociation avec les partenaires sociaux. Il lui faudra trouver les bonnes mesures ponctuelles qui calment la revendication sur le pouvoir d’achat sans obérer l’avenir tout en nourrissant le débat sur la répartition de la richesse qui doit faire l’objet d’un débat en profondeur. Mais les finances de la France sont telles qu’il ne dispose que d’un fusil à un coup. Encore faut-il le tirer au bon moment, ce qui n’est pas facile, car tout le monde s’attend maintenant à une aggravation de la situation dans les tout prochains mois. L’année 2009 risque d’être longue.

 

Parmi les pistes évoquées par Nicolas SARKOZY lui-même et celles que les partenaires sociaux amèneront dans leur besace, il y a le bon grain et l’ivraie. C’est-à-dire les mesures utiles et celles dont les effets pervers annihileraient à court terme la satisfaction immédiate obtenue. Parmi celles-ci vient en premier la revalorisation du SMIC. Même significative, son impact sur le pouvoir d’achat serait plus psychologique que réelle et elle s’impose d’autant mois que l’inflation est en recul et que sa répercussion sur les salaires menacerait des milliers d’emplois dans les PME. De même toute prime immédiate (300 à 500€), même si elle serait souhaitable, n’est pas envisageable en raison de son coût et de la faible efficacité à en attendre sur la relance en dehors du très court terme. La baisse de la TVA n’est pas non plus souhaitable : soit elle est ciblée et soumise à l’accord des autres pays de l’Union (!!!!), soit elle est globale, et alors elle ne peut être que d’un point ou un point et demi, ce qui serait d’un faible impact sur les prix à la consommation et le pouvoir d’achat, avec en contrepartie un trou énorme dans les recettes de l’Etat. Le gouvernement ne pourra guère souscrire non plus à la demande du patronat de baisser les prélèvements obligatoires.

 

Il reste quelques bonnes idées qui peuvent soulager la difficulté de ceux qui perdent leur emploi, qui peuvent lutter contre la précarité tout en ménageant les emplois existants et préparant l’avenir. Ainsi, l’idée avancée par la CFDT de mettre en place un fonds d’investissement social, destiné à la qualification des salariés à temps partiel et des chômeurs, et à l’insertion des jeunes. Reste à trouver une solution pour abonder les 6 milliards qu’il nécessite, les intérêts des prêts aux banques étant loin de suffire. Plutôt que de suspendre les décisions prises lors de l’été 2007 (loi TEPA et autres), pourquoi ne pas faire appel à l’épargne privée volontaire sous forme d’une souscription nationale dont la forme est à trouver. On peut aussi envisager la hausse du niveau d’indemnisation du chômage partiel jusqu’à 80% du salaire net, et l’instauration d’une allocation d’insertion pour les jeunes n’ayant pas droit au chômage. On peut aussi penser à améliorer les chèques emplois services à destination des personnes âgées et des femmes seules. Tout cela peut venir s’ajouter aux amortisseurs déjà existants : assurance chômage, contrats de transition professionnelle, emplois aidés du plan de relance… On sait que le gouvernement pense à une réduction d’impôts en supprimant un tiers de la première tranche du barême. Cette mesure vise le bas des classes moyennes et son impact sera plus symbolique que réel.

 

Il restera aussi la mesure emblématique de l’interview du 5 février : la suppression de la taxe professionnelle. Peut-être le principe en sera-t-il acté, mais il serait étonnant que le Président nous dise par quoi elle sera remplacée dès maintenant. Et puis le grand chantier qu’il veut mener à bien d’ici la fin de l’année sur le pacte social qu’il souhaite voir s’établir autour de la répartition de la richesse produite entre actionnaires, investissements et salariés. Des gages sociaux, il peut en donner d’autres. On sait que Nicolas SARKOZY appelle les syndicats à la vigilance dans les entreprises pour qu’ils dénoncent les comportements « non vertueux » et qu’il n’est pas hostile à la mise en place d’un comité de suivi de la crise et des plans de relance en partenariat avec les acteurs sociaux.

 

Comme on le voit, la porte est étroite, mais le grain à moudre ne manque pas. Restons donc optimistes !

        

                                                                                           

           

         


SERVICES PUBLICS A LA FRANCAISE



 La Poste     EDF     Logo SNCF             

 

Les services publics à la Française, tels qu’ils sont sortis de l’après guerre ont-ils vécu ?

Au lendemain de la 2ème guerre mondiale, la France a choisi la voie des nationalisations pour reconstruire le pays. Celle-ci a donné tous ses fruits pendant quarante ans. De fait, les PTT, la SNCF, EDF-GDF, Air-France, etc… ont développé des services publics de qualité. Le courrier acheminé rapidement, des trains ponctuels et rapides cités en exemple dans toute l’Europe, une production et un réseau énergétiques qui ont complètement rempli leur mission d’accompagnement d’une croissance forte.

 

Cela s’est fait aussi au prix fort : des agents protégés par un statut aux multiples acquis, justifiés alors,  souvent dépassés aujourd’hui et un monopole qui les a habitués à un confort et des exigences produisant des déficits comblés par le financement public.

 

Ce type de service public, il faut bien le dire, la France est la seule en Europe à l’avoir développé et maintenu. Cette exception française nous conduit aujourd’hui à des révisions déchirantes. La construction de l’Europe nous impose un autre schéma auquel nous ne pouvons nous soustraire sans enfreindre les clauses de concurrence obligatoire. Sauf à en sortir ! Convenons que le remède serait pire que le mal que nous devons et pouvons soigner.

 

Des évolutions ont eu lieu. Ainsi Les télécommunications ont été séparées de La poste, et privatisées, sans que le service public en soit moindre, même si on a parfois du mal à s’y retrouver dans la concurrence… Ainsi EDF-GDF ont été séparés et GDF a fusionné avec un grand groupe privé pour se renforcer face aux autres grands producteurs et distributeurs européens. Ils ont à faire ce que France-Telecom a su faire en créant « Orange » : s’adapter au grand marché européen devenu le champ de chalandise.

 

A partir de janvier 2010, La Poste, la SNCF seront confrontées sur notre territoire aux services que peut proposer DHL pour les colis et le courrier, Véolia ou Air France pour le fret ou le transport de passagers par rail. Elles n’y échapperont pas. Les adaptations sont urgentes. Déjà, Véolia dispute le fret à la SNCF en assurant des services bien plus rapides, ce qui a amené La SNCF à fermer plus de 50 points de fret, faute de clientèle suffisante. En empêchant leur Patron de procéder aux évolutions nécessaires par une grève à l’automne dernier, les cheminots se condamnent eux-mêmes à « regarder passer les trains » au sens propre comme au sens figuré. Cela s’appelle se tirer une balle dans le pied, faute d’accepter de regarder la réalité en face. Ce qui a fait écrire à un éditorialiste que ceux-ci « préféraient la mort de l’entreprise » plutôt que de lâcher quelques avantages … pas toujours justifiés ou devenus aujourd’hui exorbitant.

 

Le même mal guette La Poste. Au cri de « halte à la casse du service public », on va droit dans le mur. En Allemagne DHL a développé un réseau très dense de points de livraisons très pratiques qui consistent en des bâtiments simples qui délivrent automatiquement des timbres ou des emballages pro-format  et les colis enfermés dans des caissons, l’avis et le code d’accès étant glissés avec le courrier dans votre boîte à lettre. L’alternative choisie par La Poste avec ses points postes intégrés dans d’autres commerces a aussi ses avantages. Encore faudrait-il en accélérer le développement. Et surtout, permettre à cet établissement aujourd’hui public, de rivaliser à armes égales avec ses concurrents privés, en lui permettant de lever sur le marché, les capitaux dont il a besoin pour se mettre à la taille européenne. Là encore, les syndicats mènent un combat d’arrière garde qui nuira à terme à leur propre emploi.

 

L’opposition sait bien tout cela. Au temps où elle était au pouvoir, elle a participé à la mise en place des traités qui produisent les directives qui entrent en application aujourd’hui, les échéances prévues étant arrivées. Aussi est-elle bien hypocrite de cautionner des revendications qu’elle aurait à combattre elle-même si elle était au pouvoir, tant il est illusoire d’imaginer pouvoir imposer au reste de l’Europe, notre conception ou notre originalité en la matière.

      

L'adaptation est urgente si on ne veut pas perdre le trésor de compétence acquis par ces entreprises nationales et qui peut, avec un peu de bonne volonté, être mis au service du reste de l'Europe.


                                                                                                    


 


TOUT EST BON


                                                      

 

Qu’est-ce qui arrive à Pierre PEAN ? Cet auteur, connu jusque là pour le sérieux de son travail et qui a derrière lui une œuvre respectable de journaliste d’investigation, aussi bien sur « Le Monde » que sur le passé vichyste de Mitterrand, tombe cette fois-ci avec « Le monde selon K. » dans ce que ce genre de littérature peut produire de plus contestable.

 

Les accusations contre Bernard KOUCHNER reposent sur des chiffres utilisés de façon à porter le discrédit sur le Ministre des Affaires étrangères, tout en reconnaissant que celui-ci n’avait commis le moindre acte illégal, puisque les activités citées ont eu lieu entre 2002 et 2007, période pendant laquelle il n’exerçait aucune fonction officielle. Les jugements et les commentaires que l’auteur délivre portant sur le « cosmopolitisme anglo-saxon » qu’il prête à M. Kouchner (et au philosophe Bernard Henri Lévy par la même occasion) sont pour le moins étranges pour ne pas dire révoltants, et ne sont pas démontrés. Quand on connaît les proximités de l’écrivain avec Jacques CHIRAC … rien n’empêche d’imaginer qu’on s’en prenne au Ministre le plus symbolique de l’ouverture pour atteindre Nicolas SARKOZY.

 

Car la classe politique s’est évidemment emparée du sujet. A gauche comme à droite, certains clans veulent que Bernard KOUCHNER s’explique, tout en espérant faire le procès de l’ouverture. Celui-ci a riposté par un démenti cinglant sur l’accusation d’avoir mélangé des activités rémunérées de consultant avec ses activités officielles. Il n’empêche, même si les preuves sont là, même si l’auteur se retranche hypocritement derrière le fait qu’il n’a porté aucune accusation (et pour cause), le fracas médiatique aura été suffisant pour porter atteinte à l’honneur d’un homme qui a consacré sa vie à la cause humanitaire et qui est admiré en France et dans le monde, pour des actions connues et vérifiées. Ce qui n’est pas le cas du procès en américanophilie à fort relent d’intolérance dont il est victime.

 

Quelle drôle de période. ! Tout est bon pour déstabiliser le pouvoir exécutif. C’est typiquement gaulois. Il y en a toujours pour s’activer à créer la division, discréditer, calomnier, alors qu’on a plus besoin de cohésion et de se serrer les coudes.

                                                                                                                   



SANS TABOUS

  • Sarko relance 2  Sarko relance Sarko relance 4 Sarko relance 3

 

 

Ce qui m’a frappé le plus, dans les interventions du Président de la République, c’est l’absence de tabous. Face à la crise, il ne s’interdit rien, quitte à empiéter su le territoire des interventionnistes d’état, lui qui n’hésitait pas à faire violence à sa culture gaulliste en s’engageant dans la voie de la libéralisation et de la dérèglementation.  Avec la hausse du chômage et le recul brutal de l’activité économique, il a bien compris que l’heure était venue de donner des gages. Il le fait en relançant le dialogue social. Mais il veut absolument préserver la  possibilité de redresser la situation des finances de notre pays en ayant le moins de chemin possible  à parcourir, le moment venu. Tout le monde est capable de le comprendre. Aussi quitte à dépenser et à puiser à nouveau dans les déficits et l’endettement, autant que ce soit utile d’abord au pays avant que ça ne le soit pour les Chinois. De ce point de vue, la relance par la multiplication des investissements d’état y répond. Elle répond aussi à une autre exigence que l’évolution des trois derniers mois rend cruciale : la priorité c’est l’emploi. Compte tenu de sa dégradation et de ce à quoi il faut s’attendre dans les prochains mois, la question du pouvoir d’achat devient secondaire, d'autant plus que l'inflation a reflué. Ce que la gauche ne comprend toujours pas (ou fait semblant de ne pas comprendre en s’accrochant à une relance de la consommation)

 

La seconde question qui est posée sur la table est celle de la sollicitude que nous devons avoir envers les milliers de sinistrés de la crise, smicards jetés à la rue, salariés à temps partiel licenciés en premier, ouvriers renvoyés faute de travail à leur donner…. Les amortisseurs sociaux sont là pour atténuer le choc de la perte de revenus. Mais comme personne ne sait quand le redémarrage de l’économie aura lieu réellement, il importe de s’occuper de ceux qui passent entre les mailles du filet et d’accompagner le mieux possible la baisse d’activité en indemnisant davantage le chômage partiel pour préserver à la fois la ressource humaine et l’outil de travail de notre grande industrie.

 

On ne pourra pas reprocher au Président de choisir de passer par la concertation avec les partenaires sociaux. A mon avis, il n’y a rien à en attendre, ou pas grand-chose. On sait bien que le dialogue social avec les syndicats les plus virulents est un dialogue avec des sourds et que les manifestations ne sont jamais que l’expression d’une minorité et de syndicats qui perdent des adhérents tous les jours. Mais au-delà, l’inquiétude est réelle, même dans son électorat. Il y a une double attente : celle des couches populaires qui ont voté pour lui et qui ont besoin d’aide parce qu’elles sont plus touchées que les autres, et celle des classes moyennes et de ceux qui ne comprendraient pas qu’on cède à la démagogie et à la surenchère de la rue. Au moins ne pourra-t-on pas lui reprocher de tout décider tout seul.

 

J’ai vu aussi, à travers quelques unes des pistes qu’il a évoquées, une volonté de Nicolas SARKOZY de profiter de la crise pour faire bouger les choses de façon à rendre la France plus compétitive et plus attractive. Ainsi de la réforme de la taxe professionnelle. Mesure de bon sens, mais vous allez voir les grandes orgues de la protestation se mettre en marche, élus locaux de gauche en tête pour réclamer le retrait de cette bonne idée. Bien évidemment, on ne peut pas amputer les recettes des collectivités territoriales. L’idée de mettre en place une taxe carbone devrait réjouir tout le monde, notamment parce que cela va dans le sens de la lutte contre le réchauffement climatique, et habilement reporter en partie sur les importations, une ressource qui pesait sur le coût du travail dans notre pays. Une idée pourtant défendue par les « écolos »…

 

On continuera évidemment de lui faire grief de ne pas avoir sorti le carnet de chèque, comme le réclame la gauche, pour distribuer tout de suite de l’argent puisé à l’aune de caisses vides. Et aussi  de maintenir les réformes contestées et le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Mais c’est aussi pour ça qu’on a voté pour lui !

 

                                                                                    

          


HLM : VERS LA MOBILITE


                                                         

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Logement Logement Logement                                                 

C’est en partie la clé de la crise du logement. Si, dans les zones urbaines de forte densité, comme la région parisienne, il faut construire des logements parce qu’il en manque beaucoup, ce n’est pas le cas partout. Par contre, les HLM ne remplissent plus depuis longtemps leur rôle d’habitat social et de ce fait, beaucoup de nos concitoyens ne peuvent plus réaliser ce qu’il est convenu d’appeler « le parcours résidentiel ». Il est urgent de rétablir la mobilité qui n’est plus que de 9,4% par an, voire seulement 5% dans les zones de tension comme PACA, Rhônes-Alpes ou Ile-de-France.

Des ménages occupent aujourd’hui des logements alors que leurs revenus leur permettraient de rejoindre le parc locatif du privé voire devenir propriétaire. En restant sur place, ils ne permettent pas l’accès à ceux qui en auraient réellement besoin. De même, beaucoup de personnes occupent un logement devenu trop grand, parce que, par exemple, les enfants sont partis. Optimiser la taille d’un logement « aidé » relève du simple bon sens.

C’est pour essayer de fluidifier davantage le « turn over » dans les logements HLM, que Christine BOUTIN défend devant le parlement une loi sur « la mobilité pour le logement et la lutte contre l’exclusion ». Le texte remet clairement en cause le droit au maintien dans les lieux au sein du parc HLM. Mais d’abord, elle modifie le plafond de ressources de 10% de façon à ramener de 70% à 60% la proportion de personnes éligibles à un logement social. Ce qui devrait par ailleurs entraîner une hausse du supplément de loyer de solidarité (SLS), appliqué aux ménages dont les ressources dépassent de 20% les plafonds en vigueur depuis le 1er janvier.

Elle prévoit aussi que les ménages qui présenteront pendant deux ans des revenus supérieurs au double du plafond de ressources devront trouver un logement dans le privé dans les trois ans. Ils pourront rester dans les lieux si leurs revenus repassaient entre temps sous ce seuil.

Les personnes occupant un logement trop grand devront le quitter, sauf si l’un des occupants a plus de 70 ans ou présente un handicap. Le bailleur devra leur faire jusqu’à trois propositions de relogement, au plus loin dans une commune limitrophe, pour un loyer égal ou inférieur.

On le voit, la Ministre veut s’entourer d’un maximum de précautions humaines. Cela n’empêche pas la volonté de mettre fin à des situations qui sont parfois à la limite du scandaleux, de ménages qui occupent un logement HLM et sont propriétaire par ailleurs d’une résidence secondaire… Et pendant ce temps, des ménages modestes ne trouvent pas à se loger.


                                                                           


UNE REFORME SOIGNEE !

 

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Le projet de loi « Hôpital, patients, santé et territoires », vise à réorganiser le système de santé pour maîtriser les dépenses et replacer le patient au cœur du système de soins.

P1030695        Devant un auditoire de 300 personnes, parmi lesquelles de nombreux représentants des professions de santé, Roselyne BACHELOT présentait le contenu de sa loi samedi dernier à Angers.La présentation forcément synthétique que je vous fais d’un exposé passionnant de près d’une heure trente, sera utilement complétée par la lecture des notes du12 mai et du 28 octobre 2008. Vous y accéderez facilement en cliquant au bas de la présente sur le mot « santé »

Cette loi est présentée devant les députés au bout d’un long parcours d’une concertation inédite où le terrain a été privilégié à travers des états généraux, des forums, des commissions thématiques, des auditions de personnalités de toutes sortes et enrichie de rapports parlementaires ciblés. Une concertation qui a permis de faire un diagnostic précis de l’état de notre système de soins.

 P1030688       Aussi est-il bon de rappeler que la France fait partie des 3 pays au monde qui dépensent le plus pour son système de soins et la plus grande partie de cet argent va à son dispositif hospitalier. Notre pays est aussi celui qui a le plus d’hôpitaux au monde, dans un mode de financement des soins hautement solidaire avec un taux de prise en charge qui est lui aussi le plus élevé du monde. C’est pourquoi il a été, et est encore souvent, considéré comme un des meilleurs au monde par son caractère performant.

Et pourtant notre système de santé doit absolument être réformé. Des ruptures, des fragilités, des lourdeurs sont apparues dont nous commençons à mesurer les dégâts. La démographie médicale est en perte de vitesse malgré un taux de 340 médecins pour 100 000 habitants que bien des pays nous envient. Mais il ne sera plus que de 280 pour 100 000 en 2020. Des régions entières sont sous-médicalisées, nos urgences sont encombrées avec un personnel débordé, des hôpitaux de proximité sont devenus obsolètes. Parallèlement le système de soins médico-social est confronté à des besoins croissants ne serait-ce qu’à cause du vieillissement de la population. Le système est cloisonné, avec des lits vides d’un côté et un manque de places chez le voisin, mal territorialisé et trop centralisé.

P1030688          La loi veut relever quatre défis : celui du vieillissement, celui des évolutions technologiques, celui des nouvelles donnes sociales et sociétales et celui du financement en visant à l’efficience du système.

Elle veut apporter des réponses simples à partir d’un mode de financement inchangé. C’est d’abord un pilotage territorialisé et responsabilisé avec la création des « agences régionales de santé » qui réunissent tous les acteurs et les organisateurs de soins, permettant une coordination fine au plus près des réalités, un comité de la prévention et une commission médico-sociale. Cela permettra de corriger la mauvaise organisation de la médecine ambulatoire ainsi que la démographie médicale, de mettre en place des structures médicales conformes aux évolutions et d’assurer la permanence des soins à partir des réalités locales.

C’est ensuite une réorganisation de l’institution hospitalière. Avec deux objectifs : donner un vrai patron à chaque établissement et établir une gradation des soins en répartissant les rôles et en mutualisant les moyens au sein d’une « communauté hospitalière de territoire » regroupant les hôpitaux secondaires autour d’un hôpital « centre ». Ainsi, pas un hôpital ne sera fermé, mais des vocations seront confortées comme l’urgence, les soins de suite et la gériatrie qui nécessitent de la proximité. Un nouveau type de contrat sera proposé aux médecins hospitaliers avec un statut contractuel.

P1030688      La Ministre est entrée parfois dans les détails en parlant de « fongibilité asymétrique », du remplacement de la liste d’attente par l’appel à projet à partir des besoins constatés….pour l’évolution du dispositif.

Les questions ont fusé. Elles ont porté sur la santé et la prévention, les cotisations, les problèmes de permanence des soins (médecins de garde), le remboursement des médicaments…

Au demeurant, le sentiment qu’on retiendra de la prestation de Roselyne BACHELOT, en dehors de la maîtrise sans faille de son sujet, c’est le réalisme de son projet, la grande cohérence de sa conception et sa dimension humaine. On sent que toute la volonté politique est tournée vers le patient pour qu’il ait à son service un système le plus efficient possible.

            

                                                                                                                                              

               

 


PLAN EN PIECES


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Un plan de relance entre mauvaise foi et mensonge : c’est celui présenté par Martine AUBRY !

 

Un plan d'urgence socialiste, pas si urgent que cela...

Présenté le 21 janvier, ce plan intervient cinq mois après la faillite de Lehman Brothers, quatre mois après le débat sur la crise financière qui s'est tenu à l'Assemblée, trois mois après la présentation du plan de sécurisation du système financier, deux mois après la présentation du plan de relance du gouvernement et un mois après que ce plan de relance a commencé à être débattu devant l'Assemblée. 
C'est pas un peu tard ?

 

… dans lequel l’idéologie l’emporte sur la raison

Le plan de relance du parti socialiste est essentiellement tourné vers une relance de la consommation. Il consiste à distribuer de l’argent à tout le monde, sans contrepartie d’activité supplémentaire. Il s’agit là d’une véritable erreur économique.

La France a d’abord un problème de compétitivité. L’aide à la consommation, elle existe déjà et elle est importante : c’est la baisse des prix. L’inflation, en 2009, sera, dans notre pays, à un niveau historiquement bas et les salaires réels ont progressé au troisième trimestre de +1 %.

 

Au-delà du geste sympathique qui consisterait à faire un chèque de 500 euros aux Français (et cela ne serait possible qu’une seule fois), à augmenter le SMIC ou encore à baisser la TVA comme le proposent les socialistes, il convient de s’interroger sur les conséquences économiques :

- Un chèque anti-crise de 500€ ? ERREUR !
Ce chèque anti-crise irait non pas vers la consommation mais plutôt vers l’épargne, les Français inquiets pour leur avenir étant moins enclins à dépenser. Ou bien, ils dépenseront cette somme pour acheter des produits importés, ce qui dégraderait le déficit commercial.

- Baisser d'un point la TVA ? ERREUR !
Concernant la baisse d’un point de la TVA, il s’agit d’une mesure coûteuse sans réel impact sur le porte-monnaie des ménages. D’ailleurs aucun pays de la zone euro n’a retenu l’idée d’une baisse de la TVA. Et parmi les 27 de l’Union, le Royaume-Uni est le seul à l’avoir décidée. L’effondrement de sa consommation et son économie de services nous distingue des Britanniques. Pour l’heure, au premier mois de cette baisse de la TVA, les ventes de détail ont baissé outre-manche de 3,3%, soit la plus mauvaise performance depuis quatorze ans.

Augmenter le SMIC de 3% ? ERREUR !
Une telle hausse du SMIC, est  inadaptée et dangereuse pour l’emploi, car elle freinerait considérablement la compétitivité des entreprises déjà fragilisées par la crise. Dans le contexte actuel, c’est en réalité condamner des dizaines de milliers de salariés au chômage !
Et lorsque le Parti socialiste met en avant l’exemple de ce que José Luis Zapatero a fait en Espagne en doublant le salaire minimum, il oublie de préciser que celui-ci est de 600 euros, alors que le SMIC français s’élève à plus du double.

- Supprimer la loi PEPA ? ERREUR !
Par ailleurs, le plan de relance socialiste propose de supprimer les mesures fiscales adoptées à l’été 2007 (loi PEPA). C’est, en réalité, procéder à une augmentation des impôts de 11 milliards d’euros ! La gauche prétend vouloir donner du pouvoir d’achat en plus aux classes moyennes, et elle le finance par du pouvoir d’achat en moins pour les classes moyennes ! Comme l’a fait remarquer le premier Ministre dans sa réponse aux socialistes lors du débat sur la motion de censure déposée par l’opposition, que les socialistes précisent ce qu’ils veulent supprimer :
« Il serait socialement injuste de supprimer l’exonération des heures supplémentaires qui a bénéficié à 6 millions de foyers fiscaux modestes. Reprendre aux Français qui travaillent davantage les 3 milliards d’euros qui les récompensent serait inique. Supprimer le crédit d’impôt logement, au moment même où il faut compenser le tarissement du crédit immobilier et l’essoufflement du secteur du logement, ce serait totalement irresponsable. Enfin, supprimer l’exonération des successions et des donations, à l’heure où les familles sont soucieuses de s’entraider, ce serait injuste. »

- Augmenter le coût des licenciements ? ERREUR !

Autre défaut de ce plan, il propose d’augmenter le coût des licenciements dits boursiers. Martine Aubry (déjà elle) avait déjà mis en place cette mesure dans le cadre de la loi de modernisation sociale, sans pour autant que les plans sociaux ne diminuent.

- Geler les suppressions de postes dans la fonction publique ? ERREUR !
Enfin, le plan de relance des socialiste engage des dépenses qui seront durables pour notre économie et qui sont vouées à rendre impossible toute remise en ordre ultérieure de nos finances publiques. Et parmi ces dépenses, figure le gel des suppressions de postes dans la fonction publique. Et pourtant, il n’est pas un pays d’Europe, qu’il soit libéral ou qu’il socialiste, qui n’ait modernisé l’organisation de son Etat et qui n’ait réduit ses effectifs ! 30.000 emplois de plus dans la fonction publique, ce n’est pas un choix ponctuel pour répondre à la crise, c’est simplement un choix idéologique !
Sans réforme de l’état, sans révision de nos politiques publiques, nous n’arriverons jamais à rééquilibrer nos comptes ! Et par là même, nous n’arriverons pas à rétablir la confiance qui s’attache à la saine gestion de la France.

 

Ce plan d’un autre âge montre combien les socialistes ne sont pas en phase avec les réalités économique et n’ont pas changé d’idéologie. Certaines propositions que le PS met en avant sont judicieuses. Problème : le Gouvernement les a déjà mises en œuvre.

                                                

                                       

                                                                              

 


RELANCE ET COMMUNICATION

 

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Après les manifestations d’hier, importantes sans être exceptionnelles, que peut-on dire à tous ceux qui ont défilé aux côtés des professionnels de la contestation parce qu’ils sont réellement inquiets. Inquiets pour leur emploi, inquiets pour leur pouvoir d’achat, ils peuvent l’être à juste titre. On peut se contenter de leur dire la vérité : à savoir que la priorité du gouvernement c’est l’emploi, que c’est pour cette raison que le plan de relance privilégie l’investissement, que celui-ci vient seulement de finir son parcours législatif et que par conséquent il est un peu tôt de dire qu’il n’a pas produit d’effets. On pourrait aussi se répandre en lamentations pour stigmatiser un temps politique beaucoup trop long pour valider une décision, et en même temps revendiquer l’exigence démocratique : incohérent ! On peut aussi expliquer que le Gouvernement préfère mettre ses moyens disponibles sur l’investissement parce que ce choix est deux fois plus efficace que la relance par la consommation pour chaque euro dépensé et que nous n’avons malheureusement pas les mêmes marges de manœuvre que nos voisins après 30 ans de laxisme budgétaire tous gouvernements confondus.

 

Mais la vérité trop brutale peut tuer. Surtout quand la démagogie s’en mêle et que l’on fait croire aux Français qu’on pourrait continuer de puiser sans retenue dans une caisse vide, donc à crédit, pour saupoudrer des revenus artificiels, ou que l’on met sur le même niveau les milliards de garantie ou de prêts au système bancaire, et ceux que l’on devrait distribuer pour donner un supplément illusoire de pouvoir d’achat. On pourrait aussi dire à la gauche que nier la réalité, ne change pas la réalité. Bien que ces observations soient recevables, elles n’apportent pas de solution au problème posé : comment redonner confiance à ceux à qui le Président a dit qu’il serait le « Président du pouvoir d’achat ». La preuve ne pourra venir que par les faits et si nous réussissons à passer la crise en tenant le cap, « sans rien lâcher » comme le dit Eric WOERTH, les années 2011 et 2012 devraient voir la promesse se réaliser. Seulement avant qu’on en soit là, le temps va être long, car comme le dit le proverbe chinois : "quand les gros maigrissent, les maigres meurent !".

 

Alors, il faudra que Nicolas SARKOZY soit bien inspiré jeudi prochain pour faire comprendre qu’il fait face avec les moyens que ses prédécesseurs lui ont laissé, que les réformes n’ont qu’un seul but, celui de rétablir la solidité de la France et de son économie, et que la défense de l’emploi et le maintien de l’outil de production sont des enjeux bien plus importants en ce moment, que l’augmentation du pouvoir d’achat, déjà effective d’ailleurs, par la baisse de l’inflation et le complément qu’apporte les augmentations des minimas sociaux.

 

Il devra démontrer combien la poursuite des réformes, de toutes les réformes engagées, est nécessaire pour l’avenir, à court, moyen et long terme. Combien elles conditionnent notre niveau de vie et surtout celui de nos enfants. Combien elles sont nécessaires pour que la France tienne sa place à armes égales dans le concert européen et la concurrence mondiale.

Cela mérite bien un effort de mise à jour de notre administration, de rationalisation de notre système éducatif ou de santé, de modernisation de notre manière de rendre la justice, d'adaptation de nos comportements à la révolution verte qui s'ébranle au fur et à mesure que le Grenelle de l'environnement entre en application.

 

Enfin, on aimera qu’il rassure les Français en dénonçant les procès qui lui sont faits en « autoritarisme », qu’il n’a en rien limité les droits du parlement, la liberté des médias, l’indépendance de la justice. Et que ses projets sont à l’inverse. Non, les libertés ne sont pas menacées quand une loi permet un service minimum dans les transports ou d’accueil dans les écoles. Mais elles le sont par les « jusqu’auboutistes » de la grève et ceux qui prônent la prise du pouvoir par la « rue »…. Et aussi par ceux qui accompagnent de leurs discours de circonstance par pure posture politicienne.



                                                                                                              

 


 


CONFERENCE DE ROSELYNE BACHELOT SUR SA REFORME

                       

                                                                                                                                                                             

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Notre Ministre nous fait l'honneur de nous donner la primeur sur le contenu de sa réforme.
Venez nombreux, invitez vos amis, participez à la lutte contre la désinformation de la gauche.

Pour s'inscrire : avant le 28 janvier
- courriel : [email protected] 
- fax : 02 41 25 29 06
- tel :  02 41 39 09 44

                                                           


                                                                      


LE MOUVEMENT POPULAIRE

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C’est le nouveau nom de l’UMP. Du moins tel qu’il se décline avec l’arrivée de Xavier BERTRAND aux commandes. Et de « mouvement » il en a été fortement question et au Conseil National de Samedi  et à la grande réunion publique d’Avrillé de dimanche après-midi à laquelle près de 1 000 personnes ont réservé un accueil chaleureux et enthousiaste au nouveau Secrétaire Général, entouré de Marc LAFFINEUR , Président de l’UMP de Maine-et-Loire, et de nombreux parlementaires locaux et régionaux.

 

Le « mouvement », c’est d’abord la mise en place d’une nouvelle équipe dirigeante avec quatre secrétaires Généraux adjoints dont Eric BESSON, au titre de l’ouverture. Un Parti qui se veut plus que jamais rassemblé dans toutes ses composantes d’origine, mais aussi ouvert aux apports extérieurs, tant il est vrai que le sectarisme est le refuge des faibles, de ceux qui ne sont pas sûrs d’eux.

 

Le « mouvement » c’est un objectif de 500 000 adhérents d’ici 2012. Un pari que Xavier BERTRAND, le bosseur, est capable de tenir. Son discours est déjà dans l’action : « éviter l’arrogance, accepter la différence et la diversité » « aller au contact, sur le terrain, être à l’écoute, tester les projets… »

 

Le « mouvement », c’est aussi une autre manière de faire de la politique. Le meeting d’Avrillé à cet égard aura été le prototype de la nouvelle relation que le secrétaire Général veut nouer avec les adhérents et le public. Pas de discours, mais un dialogue permanent du début jusqu’à la fin, avec des questions posées par les militants, préalablement sollicités et présents sur la scène. Des questions « webcams » aussi, posées à distance par des militants. Une animation avec des clips qui résument les positions nationales. Et tout y passe : le service minimum à l’école, la formation des candidats, le rôle d’internet, le RSA, le droit opposable au logement, le coût du Grenelle…autant de sollicitations qui permettent à Xavier BERTRAND d’exposer les actions qu’il veut engager, mais aussi aux élus présents d’apporter un point de vue plus précis comme a pu le faire Michel PIRON à propos du logement.

 

« Je vais vous faire une confidence », pour reprendre un tic verbal du nouveau patron, cette réunion renouvelle le genre et elle m’a plu. Du rythme, du dialogue, du parler vrai.

 

La réunion s’est ouverte sur l’événement du jour : Christophe BECHU désigné comme tête de liste pour les européennes de juin prochain pour la circonscription du Grand Ouest. Il était là, avec Elisabeth MORIN, députée sortante. C’est lui qui a ouvert le bal. Il a expliqué pourquoi il avait accepté. Il a confirmé qu’il ne quittait pas la scène angevine même si le combat ne sera plus nécessairement au Conseil Municipal. Avec la conviction qu’on lui connaît il a décliné sa motivation européenne, d’une Europe qui, avec la crise,  n’est plus un problème mais la solution. De quoi donner du souffle à la campagne qui va s’ouvrir.  Le « mouvement » à l’UMP c’est aussi le renouvellement des hommes et des femmes qui conduisent le combat politique.

 

A quoi sert le Mouvement Populaire ? Soutenir le Gouvernement (1/3) et à être devant  en éclaireur pour ouvrir la voie (2/3).

                                              


         

                                                                                                                        





AU PS ? LA CONTINUITE !

                                                              

 

Pendant que Martine s’échine à rendre public le plan de relance du PS qu’on aurait pu penser être un événement majeur, étant donné le silence assourdissant des propositions depuis des mois, à l’Assemblée Nationale une poignée de grognards menés par Jean-Marc faisaient un esclandre  et assiégeaient la tribune du Président avec une Marseillaise aussi tonitruante que fausse. Le même jour, Barak avait la malencontreuse idée de prêter serment, assisté de loin (très loin) par Ségolène, comme par hasard à Washington…. Vraiment, comme plan médiatique, c’est très fort.

 

Si bien que le dit plan a fait « Pschiiiit ! » aurait dit Jacques. A moins que tout cela ne soit que la suite d’une guéguerre, ce qui est le plus vraisemblable. Pour s’en convaincre, il suffit de lire  la presse. De son côté, Pierre Berger affirme dans un grand quotidien du dimanche que les résultats de l’élection interne « ont été trafiqués », de l’autre Malek Boutih commente le plan en le qualifiant de « régression » qui risque « de coûter cher au parti… ».

 

Pendant ce temps l’ancienne candidate et « toujours candidate de dans quatre ans » se pousse du col en affirmant que Barak Obama s’était inspiré de sa « démocratie participative ». Cherchez la différence : lui, il a gagné. Il ne doit pas y avoir que la méthode alors !

 

Le ridicule ne tue pas : ça c’est toujours vrai !

                  

           

                                                        

                                


PLAN ROSE

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Finalement le plan dévoilé par Martine AUBRY, en dehors du fait qu’il atteint 50 milliards d’€, (ce qui placerait la France avec un déficit de 5 à 6% au moins et le rend irréaliste), ne nous apprend qu’une chose : au PS, plus ça change, plus c’est pareil. On est bien dans la continuité. Il était grand temps, la crise a commencé au mois de septembre.

 

Continuité de la dépense : on sort le chéquier et on paie à crédit. Pour financer quoi ? La consommation. En donnant 500€ aux bénéficiaires de la prime pour l’emploi, 3% de plus aux smicards, un chèque transport à tous les salariés et 10% de plus à l’allocation logement.  On ajoute la cerise sur le gâteau : un point de moins de TVA. Es recettes de l’état apprécieront.

 

Continuité d’une conception dépassée du fonctionnement de l’économie. Avec le gel de toutes les suppressions d’emploi dans la fonction publique, le doublement du droit au chômage partiel pendant 18 mois à 80% du salaire, 200 000 emplois aidés pris en charge à 75% par l’état, on en revient au dirigisme économique d’il y a cinquante ans. Même en ces temps de crise, il est inutile d’encadrer lourdement la machine.

 

Bien entendu, il faudra peut-être en venir à quelques unes de ces mesures, si le plan qui vient d’être voté par le Gouvernement ne suffit pas à enrayer une crise dont on ne connaît pas complètement encore toute la dimension. Mais certainement pas à un dispositif de socialisation aussi affirmé de l’économie. Il est à craindre que le traitement social que le plan socialiste privilégie pour atténuer les effets de la crise ne soit ensuite un carcan qui empêche d’en sortir. Quant au soutien à l’investissement qu’il propose, c’est du classique. Comme le dit François REBSAMEN, on n’y trouve « aucune idée novatrice ».

 

Mais stratégiquement, il s’agit de marquer les esprits dans la perspective de la grande journée d’action du 29 janvier. Martine AUBRY veut réinvestir le terrain des manif’ et rassurer ses sympathisants. De ce point de vue, elle est en cohérence avec ses objectifs. Le tout est de savoir si c’est une bonne manière de servir les intérêts vitaux de la France.

 

                                                         

                                                   

 



TELE MA VERITE …

                                                                                             

 

 

Affirmer comme le fait l'opposition, à seules fins de polémiques, que la réforme de l'audiovisuel se fait au profit de TF1 et d'autres chaînes, est une nouvelle "contre-vérité".

L'expérience des lundi 5 et mardi 6 Janvier 2009, sans publicité après 20h00 sur le service public démontre, une fois de plus, à quel point les socialistes se trompent ou veulent volontairement tromper les Français.

 

Les faits le démontrent : selon une étude de l'institut « Yacast » le nombre de spots diffusés par TF1 pendant les deux premiers jours sans pub a baissé de 19% en nombre, comparé au lundi 7 et mardi 8 de l'année dernière, et de 27% par rapport à la moyenne des lundis et mardis de janvier 2008. Par ailleurs, le chiffre d'affaires brut de TF1 sur la même base de comparaison a baissé de plus de 30%. La crise financière peut expliquer cette diminution.

 

Parallèlement, la croissance des chaînes de la TNT est confortée, ce qui assure aux Français un choix de programmes toujours plus élevé, et donne aux opérateurs de ces chaînes la capacité de financer des émissions de qualité. Tout le monde s’attend à une évolution importante du paysage télévisuel dans les temps qui viennent, la TNT, les nouveaux vecteurs des médias tels que les i.pod et autres, sont de nature à exacerber la concurrence.

 

Question : sans la réforme qui garantit les recettes de France Télévisions, que serait-il advenu d'un service public qui, du fait de l'arrivée des nouvelles chaînes de la TNT en 2009 comme en 2008, aurait vu ses moyens de production amputés d'une baisse sans précédent de ses revenus publicitaires ? Le gâteau, en effet n’est pas extensible à l’infini et le nouveau paysage entraînera une répartition très différente des audiences, que personne ne peut aujourd’hui vraiment prévoir.

 

C’est pour éviter une catastrophe aux répercussions incalculables que Nicolas SARKOZY, prévenu de ces évolutions, a voulu anticiper en mettant les chaînes publiques, indispensables à notre identité culturelle, à l’abri des soubresauts du marché de l’image financé par la manne publicitaire. Il n’avait peut-être pas prévu que la crise viendrait ajouter un petit supplément d’opportunité à une décision que tout le petit monde audiovisuel public devrait louer … au lieu de se cantonner dans des procès d’intention et des grèves ubuesques.


                                                              




LA TOUCHE FINALE

                                                                          Justice          

 

La tempête médiatique étant un peu et provisoirement retombée, il est peut-être utile de revenir sur la décision du chef de l’état de transformer le rôle du juge d’instruction en juge « de » l’instruction. Au moins on lui sera gré de traiter le problème à froid en parachevant la réforme de notre système judiciaire par ce qui constitue la disposition la plus importante et la plus attendue. Ce qui rend d’autant plus surprenante la réaction négative de la plupart des magistrats. D’ailleurs, Nicolas SARKOZY n’avait pas encore annoncé qu’il souhaitait modifier le rôle du juge d’instruction et confier les enquêtes au parquet, que dans un concert touchant d’ensemble, la profession judiciaire s’élevait contre la perte d’indépendance de la justice. Curieuse manière de procéder : le Président n’a pas dit de quelle manière la justice serait conduite dans les affaires pénales et d’ailleurs le projet de loi n’est pas encore rédigé. A vouloir à toutes fins faire croire qu’il décide de tout, c’est oublier comment il fonctionne. Il indique la direction, au Ministre de faire le travail ensuite. En cela, il sait qu’il peut compter sur le zèle de Rachida DATI pour faire le nécessaire.

On ne peut pas dénoncer Outreau et condamner la réforme. En prenant le chemin choisi par Nicolas SARKOZY, la France ne fait qu’imiter la plupart des pays d’Europ, avec beaucoup de retard. On ne peut pas se contenter d’un système qui produit les dysfonctionnements scandaleux comme Outreau ou l’affaire Villemin. Et on ne peut laisser à un juge la décision d’envoyer chercher par la force un journaliste impliqué dans un procès en diffamation, comme on l’a vu récemment, ou jouir du privilège exorbitant de mettre en détention pendant six mois (quand ce n’est pas plus) une personne reconnue plus tard comme innocente…. Il est grand temps de changer de procédure judiciaire.

On ne peut pas prendre ce problème à la légère. Il s’agit de résoudre un problème très sérieux. Trop d’instructions ont bafoué la justice, alors que le secret devrait être un principe sacro-saint. Et dans bien des affaires retentissantes, il a été allègrement violé sans que personne ne se préoccupe de savoir qui était le coupable. Et on ne peut s’empêcher de penser que certaines informations divulguées à la presse étaient faites pour aider le juge à confondre la personne mise en examen. Ainsi, dans une affaire retentissante, un ancien ministre a été traîné dans la boue par une instruction à charge pour être ensuite acquitté… On ne peut en rester au statu quo, alors que la plupart des 70 recommandations faites au lendemain d’Outreau sont restées sans effet.

Faisons la part de la réticence due à l’inertie naturelle des grands corps, cependant il est nécessaire d’apporter une solution à tous ces juges intègres qui ne peuvent plus se satisfaire d’une justice mauvaise aux procédures dépassées. A n’en pas douter, il faudra une instruction conduite par des magistrats indépendants. Il sera toujours temps de se préoccuper des velléités du pouvoir exécutif s’il tente d’affirmer ses prérogatives en la matière. Pour l’instant, le refus du changement relève de la contestation systématique et  du procès d’intention. Pour nous en convaincre, gardons simplement en mémoire que la justice nous a montré à trop de reprises qu’elle était capable du pire.



                                                                                                                     


Education : Sarko reprend la main


                                                                                                                  

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L’Education, ce haut-lieu de concentration de sympathisants de la gauche, entend tenir la dragée haute au chef de l’Etat sur la réforme et sur la guéguerre des postes non remplacés.

Les manifestations vont donc continuer. D’ailleurs c’est ce qu’ils savent faire le mieux. Même si parfois le spectacle offert n’est pas très en rapport avec la dignité que le métier de pédagogue devrait inspirer. Peut-être que je suis d’une autre époque. Je ne peux quand même m’empêcher de me poser la question de savoir quel crédit peuvent avoir auprès des élèves, une fois revenus en classe, ceux qui se donnent en spectacle dans la rue…Après tout, c’est leur affaire.

Comme je suis d’une autre époque, j’ai encore envie de dire que je suis choqué de voir des enseignants refuser d’appliquer la réforme, notamment celle du soutien, au nom de je ne sais quelle vérité révélée. C’est limite scandaleux.  Je n’étais pas très convaincu par les « parcours de découvertes » de Jack Lang. Néanmoins, je les ai appliqués en aménageant tant bien que mal l’usine à gaz qu’il fallait mettre en place pour mener à bien ce qu’il proposait. Pour constater que mes élèves avaient perdu leur temps… mais c’est une autre histoire. Je suis choqué aussi qu’on ne réponde pas à l’invitation du Président de la République. Personne n’oblige personne. Nous sommes un pays de liberté. Mais il y a des traditions qui se perdent et c’est bien regrettable. On a le droit d’être en désaccord, cela n’empêche pas que le Président est le patron de tous les fonctionnaires et que la courtoisie républicaine habituelle veut que l’on honore sa visite en étant présent. Mais le procès en légitimité n’est jamais loin….

Cela n’a pas empêché Nicolas Sarkozy d’annoncer lundi à Saint-Lô le lancement d'une mission sur le lycée, afin de mener à bien la réforme reportée à la rentrée 2010, et la nomination du "père" du RSA, Martin Hirsch, comme haut-commissaire à la Jeunesse.

Photographe : Pascal Pavani AFP/Archives :: Richard Descoings, directeur de l'Institut d'études politiques de Paris, le 26 mai 2005 à l'entrée de l'établissement

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Photographe : Pascal Pavani AFP/Archives :: Richard Descoings, directeur de l'Institut d'études politiques de Paris, le 26 mai 2005 à l'entrée de l'établissement

photo : Pascal Pavani , AFP

Photographe : Mehdi Fedouach AFP/Archives :: Martin Hirsch (d) et Christine Lagarde, le 11 décembre 2008 à Paris

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Photographe : Mehdi Fedouach AFP/Archives :: Martin Hirsch (d) et Christine Lagarde, le 11 décembre 2008 à Paris

photo : Mehdi Fedouach , AFP

Photographe : Kenzo Tribouillard AFP :: Une manifestante contre la politique de l'Education Nationale, le 12 janvier 2009 à Saint-Lô

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Photographe : Kenzo Tribouillard AFP :: Une manifestante contre la politique de l'Education Nationale, le 12 janvier 2009 à Saint-Lô

photo : Kenzo Tribouillard , AFP

En présentant ses vœux, malgré tout, aux enseignants, le chef de l'Etat a estimé que "les inquiétudes qui se sont exprimées" ces derniers mois sont "bien compréhensibles: jamais peut-être on n'avait demandé, en si peu de temps, autant d'efforts à tous les personnels de l'Education nationale". La réforme du lycée, en particulier, a cristallisé ces inquiétudes mais il a redit qu'elle était "nécessaire" et, pour la mener à bien, a annoncé le lancement d'une "mission" dirigée par Richard Descoings, le directeur de Sciences Po-Paris. Cette mission devra faire des "propositions", "associer tous les lycéens de France" et "élargir la concertation". Il s'est aussi engagé à faire la réforme du lycée "sans enlever un centime et sans supprimer un poste au niveau du lycée". Ce qui n’empêche pas le non remplacement de 13 500 postes en 2009 dans l’Education.

 

On sait que M. Descoings est connu pour mener une politique d'élargissement de l'accès à Sciences Po à des lycéens issus de Zep (zones d'éducation prioritaire), ce qui devrait plaire aux représentants des enseignants et des lycéens.

Pour répondre à "la crise de l'avenir" ressentie par les jeunes, le chef de l'Etat a nommé Martin Hirsch haut-commissaire à la Jeunesse. Celui-ci, actuel haut-commissaire aux Solidarités actives, conserve ses fonctions mais se voit confier en plus la responsabilité "de porter une politique de la jeunesse"."La première demande des jeunes, c'est celle d'un droit à l'autonomie. Et toute la politique de la jeunesse du gouvernement doit être tournée autour de cette idée de renforcer l'autonomie des jeunes", a affirmé Nicolas Sarkozy.

Le Président a donc décidé de faire preuve de pédagogie et de patience. La réforme était mal engagée, c’est certain. Que l’on ne puisse la mener sans un minimum de consensus des enseignants est aussi une évidence. Mais, s’il y met les formes, il ne faut pas se tromper sur sa détermination. La balle est dans le camp des syndicats. Puisse la lucidité reprendre ses droits !

  

                                                      

             


LE PROCES PERMANENT

                                                                                     

 

La gauche n’en finit pas de digérer sa défaite des présidentielles. Elle l’a visiblement toujours sur le cœur, pour ne pas dire sur l’estomac. Et c’est probablement pour cette raison qu’elle n’arrive pas à retrouver la sérénité que devrait avoir une force d’opposition. Que l’extrême gauche fasse preuve d’outrance dans le verbe, se mobilise dans les manif’ avec des slogans aussi antidémocratiques qu’anti républicains, n’a rien de surprenant. Ce qui est insupportable c’est l’agressivité de la gauche parlementaire qui ne se cantonne plus aux professionnels de la contestation comme Noël Mamère, mais contamine toute la sphère du Président du groupe PS au porte-parole, en passant par le moindre commentateur invité des plateaux télévisés…

Alors je veux exprimer ici mon ras-le-bol du procès permanent en légitimité qui est fait au Président de la République. On a d’abord dit qu’il était « dangereux » pour la République, toutes les réformes qu’il met en oeuvre sont des « régressions démocratiques », la suppression de la publicité sur les chaînes publiques est « suspecte » alors qu’elle est plébiscitée par les téléspectateurs, la modification du rôle du juge d’instruction est une « mise sous tutelle » de la justice par l’exécutif, et la réforme du système éducatif, c’est « la casse du service public »…

On pourrait revenir sur les contre-vérités répétées opiniâtrement, sans cesse,  comme l’injustice du « paquet fiscal », alors qu’on en a vu le début des retombées positives au cours de l’année 2008, les milliards donnés aux banques, alors qu’il ne s’agit que de « garanties », la plan de relance qui ne marche pas, alors que le gouvernement à marche forcée en est à la faire voter par les assemblées et donc qu’il n’est pas entré en application…. Aujourd’hui, le Président du groupe PS entre « en résistance » parce qu’il veut pouvoir continuer en toute impunité, avec son groupe à faire fonctionner l’Assemblée nationale comme un b…. Le blocage avec des amendements factices n’est pas le débat ! Ce comportement est de nature à dégouter les Français du système démocratique. Ceux-là même qui menacent la République, sont bien ceux qui contribuent, par leur comportement à en donner l’image indigne qu’on peut voir lors de la retransmission des débats.

Ils s’émeuvent de ce que le Président de la République prenne toutes les initiatives et se réserve l’annonce des réformes, ou reprenne la main si les choses lui paraissent mal engagées. Ils y voient autant d’occasion de jeter le discrédit sur Nicolas SARKOZY, voulant le faire passer pour un agité, un homme avide de tout contrôler… alors qu’il ne fait que remplir son rôle et imprimer sa manière d’être à l’exercice de son pouvoir, qui a certainement les marges de manoeuvre les plus restreintes de tous les mandats de la Vème République.  

Mais voilà, ils sont en retard d‘une réforme constitutionnelle et n’ont toujours pas compris que le quinquennat impose que le Président soit en première ligne. Ils sont aussi en retard d’une Europe, qu’ils invoquent pourtant, et qui impose qu’on renonce à nos services publics à la française pour les soumettre inexorablement à la concurrence. Sauf à faire comme Lionel JOSPIN, qui tenait à la gauche un discours rassurant et qui en même temps signait à Lisbonne les traités qui conduisaient à la privatisation de tous les services : on a vu le résultat. Les combats que la gauche mène sur ce plan là nous conduiraient à quitter l’Union. Parce que L’Union n’a aucune raison de s’aligner sur le modèle français, isolé. Ils sont enfin en retard d’une époque. Nicolas SARKOZY a introduit des Ministres de gauche dans son gouvernement. S’il agissait comme ses opposants le disent, croyez-vous que Bernard KOUCHNER, Fadela AMARA, Martin HIRSCH, Eric BESSON… resteraient en place ? Ils ne digèrent pas cette ouverture qui donne au gouvernement de François FILLON un petit goût d’union nationale.  Quand on n’est même pas capable de voter le RSA ou la réforme de la constitution qui donne plus de pouvoir au parlement, peut-on donner des leçons ?

Cette gauche-là ne peut que montrer sa hargne ou « pisser » contre le vent. Elle avance avec le mot « solidarité » en bandoulière sur la poitrine, et le mot « démocratie » plein la bouche. Ce ne sont que des mots. La crise peut lui profiter un peu : le malheur peut en effet rendre aveugle certains de nos concitoyens. Mais elle ne propose rien de grand, rien de généreux, rien d’efficace.

C’est donc dans une tension constante qui lui sera imposée, à lui et à son gouvernement, que Nicolas SARKOZY va devoir faire face. Les réformes doivent continuer. Des mesures difficiles sont encore à prendre et le chemin du pouvoir n’est pas semé de roses. Il faudra donc faire preuve de pédagogie, expliquer, répéter, marteler.  

Cette tâche, nous devons la mener aussi, chacun à notre niveau. Elle est le devoir de tous les citoyens conscients.

                                                                                                                     


LA FIN DES SHERIFS ?


  P1020005                                                                                                                    

 

Nicolas Sarkozy a annoncé, à l'occasion de la rentrée de la Cour de Cassation, son intention de supprimer la fonction du juge d'instruction, l'un des piliers du système pénal français depuis près de 200 ans, pour en faire un "juge de l'instruction" qui ne serait plus chargé des enquêtes, mais en contrôlera le déroulement.

Le juge d’instruction, dans sa forme actuelle, n’est pas un arbitre et les nombreuses fuites, organisées ou non, au cours de leur instruction, mettent à mal les droits de la personne et la présomption d’innocence. On l’a encore vu avec l’affaire DRAY.

La justice française s’orienterait dès lors vers une procédure contradictoire, plus adaptée aux évolutions de la police technique et scientifique. Le culte de l’aveu doit laisser la place à la culture de la preuve.

Mais le chef de l'Etat veut une réforme globale et souhaite voir instaurer une audience collégiale publique pour le placement en détention provisoire, ce qui entraînerait la disparition du juge des libertés et de la détention (JLD), créé par la loi sur la présomption d'innocence en 2000. Cette proposition était l'une des recommandations en 2006 de la commission parlementaire chargée d'enquêter sur le fiasco de l'affaire d'Outreau.

 

Dans le même esprit, il a également appelé de ses voeux "une audience publique sur les charges" reprochées aux personnes poursuivies.

Cette réforme qui devra être "engagée dès cette année", intervient moins d'un an après la mise en place en mars des pôles de l'instruction, une innovation également consécutive à Outreau, censée renforcer les droits de la défense.

Cette proposition est un nouveau pavé dans la mare. Elle était pourtant prévisible, mais elle prend une fois de plus l’opposition de court qui en est réduite à faire chorus avec les syndicats du « non à tout » par ses jérémiades et ses accusations qui sont autant de procès d’intention sans fondement.

Il est en effet comique de voir la gauche une fois de plus crier au viol démocratique contre une proposition qui met fin à une fonction léguée par Napoléon et directement héritée des anciens « lieutenants criminels du roi ». Il est aussi grand temps que notre système français s’aligne sur les règles judiciaires européennes. La cour européenne des droits de l’homme dénonce régulièrement notre pays pour ses atteintes à la présomption d’innocence, les délais déraisonnables des enquêtes, des procès et l’absence de débat contradictoire.

C’est à une révolution intellectuelle que le Président nous invite, tout autant que judiciaire, tant il est vrai que les procédures contradictoires s’imposent partout et que la religion de l’aveu semblent sorties d’un autre siècle.

Enfin, Outreau ne se reproduira plus !

Résumer ce débat au seul procès d’intention en mise sous tutelle de la justice par l’exécutif est une imposture !

Mais au fond, l’opposition par ces procès permanents qu’elle nous assène ne nous projette-t-elle pas ce qu’elle ferait, elle ? Parce qu’en la matière, elle est mal placée pour donner des leçons… ou elle a la mémoire courte.


                                             


HYPER SENSIBILITE

                                                       

                                                                                                                    

                            

La crise a pour effet secondaire de développer la peur de l’avenir chez les gens. Il en résulte une hyper sensibilité à tout ce qui peut inquiéter ou changer les habitudes. Ce climat bien compréhensible n’est pas propice aux réformes, pourtant indispensables. Inutile d’expliquer pourquoi les force « réactionnaires » hostiles à ces réformes par principe ou par intérêt, vont se charger de les dramatiser.            

Ainsi les hospitaliers, par exemple. Ils n’hésitent pas à se servir de la série d’accidents survenue dans différents services et ayant eu des conséquences dramatiques, pour faire de la généralisation abusive et créer ainsi un climat contestataire au moment où Roselyne BACHELOT va présenter sa réforme hospitalière. Les médecins urgentistes dénoncent un « risque de catastrophe sanitaire », rien moins !  Les mots sont choisis pour frapper les esprits et créer le doute sinon la polémique. Ce n’est pas très responsable. S’il est vrai qu’il y a un réel problème de personnels dont les hôpitaux n’arrivent pas à se remettre, c’est bien à cause de l’instauration des 35H.                    

Mais qui peut nier que le système hospitalier doit être réorganisé : il est inadapté aux exigences d’aujourd’hui. S’il en était besoin, la série que l’on vient de vivre et que chacun aurait bien voulu éviter, en est une preuve par l’absurde. Il n’est que de constater l’archaïsme de la gestion des lits…Compte tenu des circonstances des trois décès, rien ne prouve que plus de moyens (sempiternelle revendication) auraient permis de les éviter. Quand on est le pays qui consacre à la santé une somme par habitant parmi les plus élevées au monde, on est en droit de se demander si elle est bien utilisée (la bureaucratie pompe 70% des coûts de fonctionnement) ! On comprend que la restructuration prévue par la loi « Hôpital, patients, santé, territoires » devient un sujet hypersensible, d’autant plus qu’elle remet en cause bien des mauvaises habitudes et qu’elle concerne nombre d’élus locaux qui tiennent à garder leur « gros employeur local ».                 

Ainsi la réforme des lycées, autre exemple, contre laquelle s’insurge des lycéens bien manichéens et surtout « bizarrement » informés. Il suffit d’entendre le discours des syndicats enseignants postés en seconde ligne, à l’abri des retenues de salaire, pour comprendre d’où viennent les informations. La prolongation du dialogue va faire qu’on en entendra parler encore un certain temps. Nous aurons donc l’occasion d’y revenir.                    

Si chacun est convaincu que la situation ne peut plus rester telle quelle, qu’il faut améliorer ces dispositifs dont les dysfonctionnements sont patents et les rendements souvent médiocres, alors encore faut-il que pour être envisageable, la réforme n’ait pas comme obstacle à surmonter, sous couvert du dialogue, l’amalgame et la mauvaise foi…pour que surtout rien ne bouge !                           

Dans un climat aussi hypersensible, le gouvernement élargira ses marges de manoeuvre  s’il communique, communique et communique encore, afin de bien être compris par l’opinion publique. La majorité doit aussi faire preuve de cohésion, ce qui implique de laisser de côté les sujets secondaires qui ne font pas l’unanimité, comme la bataille du « dimanche » dont la cacophonie a été désastreuse.