HISTOIRE
EN ATTENDANT SARKO
LA SEMAINE D’ARCHIBALD

SANS TABOUS

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Ce qui m’a frappé le plus, dans les interventions du Président de la République, c’est l’absence de tabous. Face à la crise, il ne s’interdit rien, quitte à empiéter su le territoire des interventionnistes d’état, lui qui n’hésitait pas à faire violence à sa culture gaulliste en s’engageant dans la voie de la libéralisation et de la dérèglementation.  Avec la hausse du chômage et le recul brutal de l’activité économique, il a bien compris que l’heure était venue de donner des gages. Il le fait en relançant le dialogue social. Mais il veut absolument préserver la  possibilité de redresser la situation des finances de notre pays en ayant le moins de chemin possible  à parcourir, le moment venu. Tout le monde est capable de le comprendre. Aussi quitte à dépenser et à puiser à nouveau dans les déficits et l’endettement, autant que ce soit utile d’abord au pays avant que ça ne le soit pour les Chinois. De ce point de vue, la relance par la multiplication des investissements d’état y répond. Elle répond aussi à une autre exigence que l’évolution des trois derniers mois rend cruciale : la priorité c’est l’emploi. Compte tenu de sa dégradation et de ce à quoi il faut s’attendre dans les prochains mois, la question du pouvoir d’achat devient secondaire, d'autant plus que l'inflation a reflué. Ce que la gauche ne comprend toujours pas (ou fait semblant de ne pas comprendre en s’accrochant à une relance de la consommation)

 

La seconde question qui est posée sur la table est celle de la sollicitude que nous devons avoir envers les milliers de sinistrés de la crise, smicards jetés à la rue, salariés à temps partiel licenciés en premier, ouvriers renvoyés faute de travail à leur donner…. Les amortisseurs sociaux sont là pour atténuer le choc de la perte de revenus. Mais comme personne ne sait quand le redémarrage de l’économie aura lieu réellement, il importe de s’occuper de ceux qui passent entre les mailles du filet et d’accompagner le mieux possible la baisse d’activité en indemnisant davantage le chômage partiel pour préserver à la fois la ressource humaine et l’outil de travail de notre grande industrie.

 

On ne pourra pas reprocher au Président de choisir de passer par la concertation avec les partenaires sociaux. A mon avis, il n’y a rien à en attendre, ou pas grand-chose. On sait bien que le dialogue social avec les syndicats les plus virulents est un dialogue avec des sourds et que les manifestations ne sont jamais que l’expression d’une minorité et de syndicats qui perdent des adhérents tous les jours. Mais au-delà, l’inquiétude est réelle, même dans son électorat. Il y a une double attente : celle des couches populaires qui ont voté pour lui et qui ont besoin d’aide parce qu’elles sont plus touchées que les autres, et celle des classes moyennes et de ceux qui ne comprendraient pas qu’on cède à la démagogie et à la surenchère de la rue. Au moins ne pourra-t-on pas lui reprocher de tout décider tout seul.

 

J’ai vu aussi, à travers quelques unes des pistes qu’il a évoquées, une volonté de Nicolas SARKOZY de profiter de la crise pour faire bouger les choses de façon à rendre la France plus compétitive et plus attractive. Ainsi de la réforme de la taxe professionnelle. Mesure de bon sens, mais vous allez voir les grandes orgues de la protestation se mettre en marche, élus locaux de gauche en tête pour réclamer le retrait de cette bonne idée. Bien évidemment, on ne peut pas amputer les recettes des collectivités territoriales. L’idée de mettre en place une taxe carbone devrait réjouir tout le monde, notamment parce que cela va dans le sens de la lutte contre le réchauffement climatique, et habilement reporter en partie sur les importations, une ressource qui pesait sur le coût du travail dans notre pays. Une idée pourtant défendue par les « écolos »…

 

On continuera évidemment de lui faire grief de ne pas avoir sorti le carnet de chèque, comme le réclame la gauche, pour distribuer tout de suite de l’argent puisé à l’aune de caisses vides. Et aussi  de maintenir les réformes contestées et le non remplacement d’un fonctionnaire sur deux. Mais c’est aussi pour ça qu’on a voté pour lui !

 

                                                                                    

          

Commentaires

lucien martin

Je persiste et je signe : Nicolas Sarkozy et ses conseillers sont des biques en économie et dans le contexte actuel, ce n'est pas fait pour me rassurer.
Le reste, c'est de la télé-réalité, du show-bizness. Et là, c'est le meilleur, "Le meilleur candidat et le pire Président". Je me cite, je n'ai pas peur de paraître pédant.

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