PLAN ROSE
23 janvier 2009
Finalement
le plan dévoilé par
Martine AUBRY, en dehors du fait qu’il atteint 50 milliards d’€, (ce qui
placerait la France avec un déficit de 5 à 6% au moins et le rend irréaliste), ne
nous apprend qu’une chose : au PS, plus ça change, plus c’est pareil. On
est bien dans la continuité. Il était grand temps, la crise a commencé au mois
de septembre.
Continuité
de la dépense :
on sort le chéquier et on paie à crédit. Pour financer quoi ? La
consommation. En donnant 500€ aux bénéficiaires de la prime pour l’emploi, 3%
de plus aux smicards, un chèque transport à tous les salariés et 10% de plus à
l’allocation logement. On ajoute la
cerise sur le gâteau : un point de moins de TVA. Es recettes de l’état
apprécieront.
Continuité
d’une conception dépassée du fonctionnement de l’économie. Avec le gel de toutes les
suppressions d’emploi dans la fonction publique, le doublement du droit au chômage
partiel pendant 18 mois à 80% du salaire, 200 000 emplois aidés pris en
charge à 75% par l’état, on en revient au dirigisme économique d’il y a
cinquante ans. Même en ces temps de crise, il est inutile d’encadrer lourdement
la machine.
Bien
entendu, il faudra
peut-être en venir à quelques unes de ces mesures, si le plan qui vient d’être
voté par le Gouvernement ne suffit pas à enrayer une crise dont on ne connaît
pas complètement encore toute la dimension. Mais certainement pas à un
dispositif de socialisation aussi affirmé de l’économie. Il est à craindre que
le traitement social que le plan socialiste privilégie pour atténuer les effets
de la crise ne soit ensuite un carcan
qui empêche d’en sortir. Quant au soutien à l’investissement qu’il propose, c’est
du classique. Comme le dit François REBSAMEN, on n’y trouve « aucune idée
novatrice ».
Mais
stratégiquement, il
s’agit de marquer les esprits dans la perspective de la grande journée d’action
du 29 janvier. Martine AUBRY veut réinvestir le terrain des manif’ et rassurer
ses sympathisants. De ce point de vue, elle est en cohérence avec ses
objectifs. Le tout est de savoir si c’est une bonne manière de servir les intérêts
vitaux de la France.
Si je comprends bien en plus de son stylo, Martine Aubry se met le doigt dans l'oeil avec son "contreplan" de relance...
C'est sans doute ce qu'on appelle désormais le StyloBry (ou si vous préférez : le Style Aubry)
JB
Rédigé par : JB | 27 janvier 2009 à 14:51