DESAMOUR ?
24 février 2009
Après l’amélioration
de l’état de l’opinion à son égard, Nicolas SARKOZY connaît ce mois-ci une
brutale inversion du jugement des Français. Un désamour bien compréhensible si
l’on veut bien tenir compte de l’environnement du moment : des chiffres du
chômage à la hausse, la crise antillaise, et le manque de visibilité sur l’avenir.
Dans un tel contexte, alors que les mesures sociales annoncées n’ont pas encore
pris effet et que le plan de relance de l’économie se met seulement en place, comment
pourrait-il en être autrement ? Le fait que les propositions de la gauche
ne remportent pas plus de succès n’est qu’une maigre consolation. Ne reste plus
alors que la contestation sociale : voilà pourquoi elle rencontre la
sympathie de nos compatriotes. Comme il n’y a rien à espérer, « viens donc à la manif’ », à
défaut de solution, au moins tu te défouleras !
Pourtant,
il n’y a pas que des mauvaises nouvelles. La consommation a fait un bon score
en janvier, contre toute attente (+ 1,8%) et selon quelques observateurs
attentifs, on peut espérer une sortie de crise plus rapide que prévue aux Etats-Unis.
Certes, ce n’est pas encore le retournement, mais il semble qu’on ait enfin
atteint le point bas. Le mois de mars devrait confirmer la nouvelle tendance,
notamment à la bourse. Pour la reprise, ce sera plus sûrement à l’automne dans
notre pays. De quoi encore collectionner les mauvais chiffres et les mauvais
scores. Il reste qu’au demeurant, on peut attendre un peu de détente sur le
front économico-social avec les premières retombées des mesures qui finiront
bien par venir.
En
attendant, on est dans la période la plus ingrate, celle pendant laquelle, une
fois les décisions prises, il faut attendre qu’elles se mettent en place et qu’elles
produisent l’effet escompté. La politique n’est hélas pas magique. Il en va des
cotes de popularités comme de l’écume sur la mer : elles varient en
fonction du temps qu’il fait. L’important, c’est de tenir le cap !
"selon quelques observateurs attentifs, on peut espérer une sortie de crise plus rapide que prévue aux Etats-Unis. Certes, ce n’est pas encore le retournement, mais il semble qu’on ait enfin atteint le point bas."
C'est qui ces observateurs attentifs ? Franchement, c'est de la foutaise ou de la méthode Coué ? Nous sommes très loin du point bas, tous les VRAIS économistes le savent.
Comment peut-on affirmer ça sans être totalement irresponsable ?
En ce qui concerne la Bourse, je réitère mon conseil (la bourse était alors largement au-dessus des 3000) : ne pas se renforcer avant les 2200 Pts, un passage sous les 2000 étant fortement probable !
Rédigé par : Lucien Martin | 25 février 2009 à 09:43