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SERVICES PUBLICS A LA FRANCAISE



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Les services publics à la Française, tels qu’ils sont sortis de l’après guerre ont-ils vécu ?

Au lendemain de la 2ème guerre mondiale, la France a choisi la voie des nationalisations pour reconstruire le pays. Celle-ci a donné tous ses fruits pendant quarante ans. De fait, les PTT, la SNCF, EDF-GDF, Air-France, etc… ont développé des services publics de qualité. Le courrier acheminé rapidement, des trains ponctuels et rapides cités en exemple dans toute l’Europe, une production et un réseau énergétiques qui ont complètement rempli leur mission d’accompagnement d’une croissance forte.

 

Cela s’est fait aussi au prix fort : des agents protégés par un statut aux multiples acquis, justifiés alors,  souvent dépassés aujourd’hui et un monopole qui les a habitués à un confort et des exigences produisant des déficits comblés par le financement public.

 

Ce type de service public, il faut bien le dire, la France est la seule en Europe à l’avoir développé et maintenu. Cette exception française nous conduit aujourd’hui à des révisions déchirantes. La construction de l’Europe nous impose un autre schéma auquel nous ne pouvons nous soustraire sans enfreindre les clauses de concurrence obligatoire. Sauf à en sortir ! Convenons que le remède serait pire que le mal que nous devons et pouvons soigner.

 

Des évolutions ont eu lieu. Ainsi Les télécommunications ont été séparées de La poste, et privatisées, sans que le service public en soit moindre, même si on a parfois du mal à s’y retrouver dans la concurrence… Ainsi EDF-GDF ont été séparés et GDF a fusionné avec un grand groupe privé pour se renforcer face aux autres grands producteurs et distributeurs européens. Ils ont à faire ce que France-Telecom a su faire en créant « Orange » : s’adapter au grand marché européen devenu le champ de chalandise.

 

A partir de janvier 2010, La Poste, la SNCF seront confrontées sur notre territoire aux services que peut proposer DHL pour les colis et le courrier, Véolia ou Air France pour le fret ou le transport de passagers par rail. Elles n’y échapperont pas. Les adaptations sont urgentes. Déjà, Véolia dispute le fret à la SNCF en assurant des services bien plus rapides, ce qui a amené La SNCF à fermer plus de 50 points de fret, faute de clientèle suffisante. En empêchant leur Patron de procéder aux évolutions nécessaires par une grève à l’automne dernier, les cheminots se condamnent eux-mêmes à « regarder passer les trains » au sens propre comme au sens figuré. Cela s’appelle se tirer une balle dans le pied, faute d’accepter de regarder la réalité en face. Ce qui a fait écrire à un éditorialiste que ceux-ci « préféraient la mort de l’entreprise » plutôt que de lâcher quelques avantages … pas toujours justifiés ou devenus aujourd’hui exorbitant.

 

Le même mal guette La Poste. Au cri de « halte à la casse du service public », on va droit dans le mur. En Allemagne DHL a développé un réseau très dense de points de livraisons très pratiques qui consistent en des bâtiments simples qui délivrent automatiquement des timbres ou des emballages pro-format  et les colis enfermés dans des caissons, l’avis et le code d’accès étant glissés avec le courrier dans votre boîte à lettre. L’alternative choisie par La Poste avec ses points postes intégrés dans d’autres commerces a aussi ses avantages. Encore faudrait-il en accélérer le développement. Et surtout, permettre à cet établissement aujourd’hui public, de rivaliser à armes égales avec ses concurrents privés, en lui permettant de lever sur le marché, les capitaux dont il a besoin pour se mettre à la taille européenne. Là encore, les syndicats mènent un combat d’arrière garde qui nuira à terme à leur propre emploi.

 

L’opposition sait bien tout cela. Au temps où elle était au pouvoir, elle a participé à la mise en place des traités qui produisent les directives qui entrent en application aujourd’hui, les échéances prévues étant arrivées. Aussi est-elle bien hypocrite de cautionner des revendications qu’elle aurait à combattre elle-même si elle était au pouvoir, tant il est illusoire d’imaginer pouvoir imposer au reste de l’Europe, notre conception ou notre originalité en la matière.

      

L'adaptation est urgente si on ne veut pas perdre le trésor de compétence acquis par ces entreprises nationales et qui peut, avec un peu de bonne volonté, être mis au service du reste de l'Europe.


                                                                                                    


 

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