HISTOIRE
BIOPOLE : CE QU’EN PENSE INCINER’ATORT
LES TROUVAILLES DE TRYPHON

HYPER SENSIBILITE

                                                       

                                                                                                                    

                            

La crise a pour effet secondaire de développer la peur de l’avenir chez les gens. Il en résulte une hyper sensibilité à tout ce qui peut inquiéter ou changer les habitudes. Ce climat bien compréhensible n’est pas propice aux réformes, pourtant indispensables. Inutile d’expliquer pourquoi les force « réactionnaires » hostiles à ces réformes par principe ou par intérêt, vont se charger de les dramatiser.            

Ainsi les hospitaliers, par exemple. Ils n’hésitent pas à se servir de la série d’accidents survenue dans différents services et ayant eu des conséquences dramatiques, pour faire de la généralisation abusive et créer ainsi un climat contestataire au moment où Roselyne BACHELOT va présenter sa réforme hospitalière. Les médecins urgentistes dénoncent un « risque de catastrophe sanitaire », rien moins !  Les mots sont choisis pour frapper les esprits et créer le doute sinon la polémique. Ce n’est pas très responsable. S’il est vrai qu’il y a un réel problème de personnels dont les hôpitaux n’arrivent pas à se remettre, c’est bien à cause de l’instauration des 35H.                    

Mais qui peut nier que le système hospitalier doit être réorganisé : il est inadapté aux exigences d’aujourd’hui. S’il en était besoin, la série que l’on vient de vivre et que chacun aurait bien voulu éviter, en est une preuve par l’absurde. Il n’est que de constater l’archaïsme de la gestion des lits…Compte tenu des circonstances des trois décès, rien ne prouve que plus de moyens (sempiternelle revendication) auraient permis de les éviter. Quand on est le pays qui consacre à la santé une somme par habitant parmi les plus élevées au monde, on est en droit de se demander si elle est bien utilisée (la bureaucratie pompe 70% des coûts de fonctionnement) ! On comprend que la restructuration prévue par la loi « Hôpital, patients, santé, territoires » devient un sujet hypersensible, d’autant plus qu’elle remet en cause bien des mauvaises habitudes et qu’elle concerne nombre d’élus locaux qui tiennent à garder leur « gros employeur local ».                 

Ainsi la réforme des lycées, autre exemple, contre laquelle s’insurge des lycéens bien manichéens et surtout « bizarrement » informés. Il suffit d’entendre le discours des syndicats enseignants postés en seconde ligne, à l’abri des retenues de salaire, pour comprendre d’où viennent les informations. La prolongation du dialogue va faire qu’on en entendra parler encore un certain temps. Nous aurons donc l’occasion d’y revenir.                    

Si chacun est convaincu que la situation ne peut plus rester telle quelle, qu’il faut améliorer ces dispositifs dont les dysfonctionnements sont patents et les rendements souvent médiocres, alors encore faut-il que pour être envisageable, la réforme n’ait pas comme obstacle à surmonter, sous couvert du dialogue, l’amalgame et la mauvaise foi…pour que surtout rien ne bouge !                           

Dans un climat aussi hypersensible, le gouvernement élargira ses marges de manoeuvre  s’il communique, communique et communique encore, afin de bien être compris par l’opinion publique. La majorité doit aussi faire preuve de cohésion, ce qui implique de laisser de côté les sujets secondaires qui ne font pas l’unanimité, comme la bataille du « dimanche » dont la cacophonie a été désastreuse.

                                                                   

                                                            

                                                         

 

 

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