HISTOIRE

Comment ça "Au-dessus de nos moyens" ?


On n'arrête pas de nous répéter que les Français, les Italiens, les Portugais, les Espagnols... vivent au-dessus de leurs moyens. Mais comment les opinions peuvent-elles comprendre ce jugement ? Il y a en France, huit à dix millions de personnes dont le niveau de vie se situe au-dessous du seuil de pauvreté et elles n'ont sûrement pas l'impression de jeter l'argent par les fenêtres. Ce qui est en cause c'est l'affaiblissement économique de notre pays, et le déclin de l'Europe pour élargir le propos, avec le chômage, des retraites prématurées, une semaine de travail trop courte, qui ne permettent plus de verser aux plus démunis les aides financières qui les aident à survivre.

Les Grecs sont un bon exemple : avec une retraite à 53 ans dont ils ne se sont jamais demandé qui la payait, un travail au noir très répandu, une évasion fiscale érigée en sport national. Les riches n'ont certes pas montré l'exemple, mais ce ne sont pas eux qui travaillent sans se déclarer et ne paient ni taxes ni cotisations sociales... Les responsabilités sont bien partagées.

Vivre au-dessus de ses moyens, c'est terminer l'année avec un budget de l'Etat en déficit de 150 milliards d'euros. Si c'était exceptionnel, ce ne serait pas grave. Mais l'événement dure maintenant depuis trente ans et ne fait que croître et embellir. Et encore a-t-on un gouvernement qui tente d'enrayer depuis trois ans la spirale infernale malgré les effets incontournables de la crise. La dette supprime toute marge de manoeuvre et la pression internationale va maintenant nous imposer des efforts de rigueur au risque de sombrer complètement.

On a fait du budget de l'Etat le dernier recours et il est devenu le tonneau des Danaïdes. Les entreprises se déchargent des plus de 55 ans trop coûteux : hop, elles les envoient émarger aux régimes de retraites qui ne perçoivent plus les cotisations de personnes qui pourraient continuer à en payer et doivent leur verser des pensions. La demande sociale de santé est énorme, aggravée par le vieillissement et tout effort de compression des coûts est accueilli par des clameurs scandalisées. Les soignants qui ne connaissent que leur vocation méprisent les discussions d'argent et s'opposent à tout mouvement logique de rationalisation... Le gouvernement refuse de reconduire les mesures spéciales prises pour atténuer les effets de la crise et il se heurte aussitôt aux cris indignés de la gauche (dont l'inconséquence n'empêche pourtant pas à l'accuser ensuite de mauvaise gestion en creusant les déficits). Tous ces gens sont bien gentils et ont probablement raison, encore faut-il que l'intendance suive, et elle ne suit plus depuis bien longtemps.

Le gouvernement n'a plus le choix. Celui d'aujourd'hui ou un autre. On peut faire croire tout ce qu'on veut pour des raisons électorales, la vérité c'est qu'on ne s'en sortira pas sans efforts, probablement plus d'impôts, sûrement plus de travail, vraisemblablement moins de dépenses sociales. La réduction des déficits publics devient une donnée majeure du débat, en sachant qu'aucun levier pour la résoudre n'est neutre. Une coordination européenne en la matière serait la bienvenue.




LE STRESS AU TRAVAIL

 

L’actualité a mis en lumière cruellement avec les suicides qui ont affecté France Télécom, le phénomène que l’on désigne sous le nom de « STRESS » et qui semble être la marque de notre époque, puisqu’il ne se passe pas un jour sans qu’il soit évoqué. Il touche le monde du travail sans que personne ne soit épargné… Le gouvernement s’est ému de la situation. La santé au travail est devenue un sujet national : un rapport a été remis au premier Ministre en novembre dernier, une mission parlementaire doit rendre le sien en mai, le Ministère du travail a saisi le COCT (Conseil d'Orientation sur les Conditions de Travail) pour inciter les grandes entreprises de plus de 1000 salariés à mettre en place des plans de prévention, et la semaine dernière, les syndicats et patronat sont parvenus à un accord sur le « harcèlement et la violence au travail ». Voilà un sujet qui est au cœur de l’actualité !

Pour en savoir plus, réfléchir ensemble, aller plus loin, Paul Jeanneteau et l’association « Débats et Convergences » organisent un débat sur le thème : « Le Stress au travail, il est possible d’agir ! ».  Ce sera l’occasion de croiser l’expérience d’un patron, d’un Directeur de Ressources humaines, d’une médecin du travail et d’une syndicaliste. Une soirée passionnante en perspective au cours de laquelle le public pourra aussi s’exprimer.

Voici ci-dessous le carton d’invitation. N'hésitez pas... C'est une réunion publique. Aidez l'organisation en faisant part de votre venue.

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LA SEMAINE A LA LORGNETTE

                                          Longue vue

DARD…LADILADADA !  Patrick Sébastien se lance dans l’arène politique. Avec ses chansons de colonies de vacances du troisième âge et ses leçons de morale à deux balles, on n’a pas fini de se marrer. C’est un peu comme si le fou de Roi voulait monter sur le trône ! Comment on nomme déjà « ceux qui osent tout » ?

DARK VADOR…. LE RETOUR. Le côté obscur de la force vient de se manifester. Avec la morgue de ceux qui n’ont rien fait (ah si, le CPE..) et qui sont toujours prompts à donner des leçons, le « Galouzo » à décider de lancer son propre parti politique… en dehors de l’UMP, ça on s’en doutait. Le discours qu’il nous a servi, chargé de haine et d’ambition ravalée, n’augure rien de bon. Comme s’il suffisait d’être bellâtre et d’avoir les tempes argentées pour être élu Président. C’est la « machine à perdre » qui se met en place. Et si c’était le but ?

CHANTAGE IRRESPONSABLE. Les Présidents socialistes de nos Régions ont montré leur vrai visage vendredi en annonçant un chantage sur les contrats de plan, si le projet de réforme territoriale n’était pas retiré. Samedi, au Conseil National, Martine Aubry et Laurent Fabius en ont remis une couche en parlant de « régression territoriale » ou de « projet scélérat » (rien que ça). C’est que la main dans « le pot de confiture », ils ont bien l’intention de défendre leurs confortables sièges, même au détriment de l’intérêt général.

POUJADIX. Mais quelle mouche a encore piqué Gilles Bourdouleix. Voilà un homme qui est capable de nous sortir des remarques sensées, de prendre des positions quelquefois iconoclastes mais frappées au coin du bon sens, bref, de dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas. Mais il ne peut pas s’empêcher d’être va-t-en guerre. Ayant soutenu Christophe Béchu comme la corde, le pendu, pour des raisons qui restent assez obscures, il lui est facile aujourd’hui de l’exécuter. Et si t’arrêtais de te regarder le nombril, Gilles : chacun sait que le CNI a un glorieux passé mais ne correspond plus à grand-chose aujourd’hui sinon à contenter quelques amateurs de « petits chez soi ».

JEU DE LA MORT. Comme beaucoup d’entre nous, j’ai été choqué par la programmation de cette émission sur une chaine du service public. Je ne l’ai pas regardé : pas amateur. Le sadisme porté à l’écran, fut-il petit (l’écran), ce n’est pas ma tasse à café (je n’aime pas le thé). Mais pourquoi faut-il que ce soit deux ex-ministres de gauche qui se fâchent ? Dénonçant une « incitation à la violence », ils ont décidé de porter plainte contre l’auteur et le réalisateur, ainsi que le directeur des programmes de France 2. Bravo ! Et notre Ministre de la Culture, il fait quoi ? Et chez nous, y’a personne ?

21 CAP. Nouveau changement de bord du mouvement de Corinne Lepage. Le groupuscule vert, qui est à l’écologie, ce que les marées noires sont aux affaires, n’arrête pas de changer de crémerie, et sentant les vents portants, va rejoindre la « coopol » de Cohn-Bendit. Voilà un renfort qui ne risque pas de changer grand-chose dans la pétaudière verte d’Europe Ecologie. Par contre, c’est une défection qui appauvrit un peu plus le Modem. Comme aurait dit Coluche, « il est tellement maigre, que pour maigrir encore il faudrait qu’il perde un os !»

LUCIDITE. Ah ces médias ! Toujours prêts à mettre la pagaille. Si on en croit François Fillon (et je le crois), il voit une manipulation dans les affabulations qui ont fait état de tensions entre lui et le Président. Quand comprendra-t-on que toutes ces tentatives sont vouées à l’échec ? Nicolas Sarkozy et François Fillon sont les deux côtés de la même médaille. Je trouve en plus que notre Premier Ministre fait preuve d’un grand sang froid, de lucidité et de ténacité.  Cet homme, avec son air sérieux et sage, est une lame d’acier. Quand les résultats seront au rendez-vous, nous pourrons lui dire merci. Quant à ceux qui vaticinent sur la cote du chef de l’Etat, ils feraient bien de se souvenir où en était celle du PS il y a dix huit mois, au moment des tricheries de la Mère Martine, avant de tirer des conclusions hâtives.

 

                                                           Tonnerre de Brest !