HISTOIRE
RETRAITES : LE LEVIER DE L’AGE ET DE LA DUREE
REDUIRE LES DEFICITS

RETRAITES : LA FINANCE EN LIGNE DE MIRE

                                      Fortune_100

On ne le répétera jamais assez : notre système des retraites est en quasi faillite. Pratiquer la politique de l’autruche sur ce sujet c’est faire preuve d’inconséquence. Le découvert, quitte à me répéter, est passé en deux ans, de 10 milliards à 30 milliards d’euros. Et si l’on continuait à ce rythme, les besoins financiers seront compris en 75 et 100 milliards d’euros en 2050…Et à l’horizon 2015, c’est-à-dire demain, le déficit sera de 40 milliards.

Le système est devenu déficitaire, non pas à cause d’une mauvaise gestion, mais en raison de notre démographie. Aussi la démagogie n’a pas sa place ici. Nous nous devons de prendre les mesures qui permettent à la « répartition » de fonctionner à nouveau sur des bases solides, sans en faire porter le poids sur les (frêles) épaules des générations futures.

Le retour de la croissance et donc de l’emploi permettra d’atténuer le fardeau. Mais ce ne sera pas suffisant. Le trou creusé par la crise a accéléré le déficit qu’il faut maintenant résorber en plus de la mise en place d’un financement pérenne. Les mesures mécaniques jouant sur l’âge et le taux d’activité seront des apports utiles. Ils ne seront pas non plus suffisants. Il faudra bien en passer par la solidarité nationale, si comme le souhaite notre Président, on veut éviter de baisser les pensions et d’augmenter les cotisations.

Cela veut dire qu’il faut trouver des finances parmi les autres ressources, c’est-à-dire l’impôt. Petite revue des disponibilités : en premier, on peut puiser dans les « niches fiscales », mais c’est déjà pris pour le budget 2011. La même ressource ne peut servir deux fois. On peut envisager d’augmenter les impôts, tels que la CSG.  Mais c’est puiser dans le pouvoir d’achat des Français et donc prendre le risque d’entamer la reprise économique.

Le PS, par la voix de Martine Aubry, fait des contre-propositions avec l’élargissement de l’assiette de la valeur ajoutée, des cotisations sur les stock-options, l’abolition des privilèges fiscaux (des riches évidemment pas les 50% de Français qui sont exonérés de l’impôt sur le revenu) et une surtaxe de 10% de l’impôt sur les sociétés acquitté par les banques. Un catalogue que certains économistes ont qualifié de « vieillot » par son caractère écran de fumée. Le lyrisme qu’elle déploie pour exposer sa « révolution de l’âge » ne fait pas les « recettes ». Cette réponse n’est ni à l’échelle ni sans incidences néfastes sur notre situation économique. N’est-ce pas une manière de mentir aux Français ?

Pour que l’on prenne en compte quelques-unes de ces propositions, il faudrait d’abord régler le problème de l’abcès fiscal qui empoisonne notre pays et dont le « bouclier » est le bouc émissaire. Il suffit de se promener en Europe, tout autour de la France pour constater de combien d’emplois et de recettes de TVA on se prive quand le « riche délocalisé » bâtit, embauche et consomme…Certains socialistes prônent l’abandon de l’ISF et son remplacement par une tranche d’impôts supplémentaire sur le revenu. Ils ont raison ! On pourrait alors envisager la taxe sur les stocks options et autres petites mignardises.

Reste la TVA. On sait qu’un point rapporte environ 7 à 8 milliards d’euros. Là encore, la marge de manœuvre est restreinte, tant on touche à la consommation et au niveau des prix.

Je pense qu’il faut se réserver cette marge de manœuvre pour la TVA sociale, qui permettrait de combler nos autres déficits sociaux, tout en en faisant porter une partie du fardeau par les produits fabriqués à l’étranger mais seulement si à la clé il y a diminution d’une partie des charges sur les salaires et contre partie en augmentation de ceux-ci.

Conclusion : une combinaison de mesures touchant à la démographie (l’âge) et financières est indispensable. Il faudra probablement combiner toutes les ressources pour aboutir à un système viable. Il y faut faire l’impasse sur tous les tabous, âge de la retraite comme augmentation de l’impôt. La crise a changé la donne. Il faut s’y adapter.

                

Commentaires

ARSOUILLE

"Certains socialistes prônent l’abandon de l’ISF et son remplacement par une tranche d’impôts supplémentaire sur le revenu. " comme Jean Arthuis donc ?
Les heures supplémentaires sans charges sociales ouvrent-elles droit aux caisses a une indemnisation ?
Etait-ce une bonne idée ?
Les trous se creusent et comme le sapeur Camenbert, nos politiques en creusent un nouveau pour tenter de combler le précédent.
Mes pauvres enfants et petits enfants...

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