A COR … ET A CRI !
12 mai 2010
La réforme du
financement des régimes de retraite exigera plus d'efforts que prévu
Selon les derniers calculs du Conseil d’Orientation des Retraites (COR), le report de l'âge légal à 63 ans, tout en allongeant la durée de cotisation à 45 ans, comblerait seulement la moitié du déficit. En effet, dans le cadre d'un scénario économique prévoyant une stabilisation du chômage à 4,5%, la retraite à 63 ans, combinée à 45 ans de cotisations, permettrait de couvrir 53% du déficit du régime général envisagé en 2050, estimé à environ 65 milliards d'euros. Cette hypothèse est cependant la plus défavorable pour les salariés en termes de durée de cotisation nécessaire afin de toucher une retraite complète. La mise en application de ces mesures est envisagée progressivement, avec des hausses des bornes d'âge et des durées de cotisation à raison d'un trimestre par an.
Un report de l'âge légal de départ à la retraite à 63 ans permettrait de couvrir 27% des besoins en financement du régime général. Le déficit du système serait réduit de 18 milliards d'euros.
Un report de l'âge légal à 65 ans couvrirait 53% des besoins.
Un allongement de la durée de cotisation à 43,5 ans permettrait de couvrir 15% des besoins.
Un allongement à 45 ans en couvrirait 31% des besoins.
Un report de l'âge à 63 ans, assorti d'un allongement de la durée à 43,5 ans, permettrait de couvrir 36% des besoins.
Un report de l'âge à 63 ans et un allongement de la durée à 45 ans, couvriraient 53% des besoins.
Un report de l'âge à 65 ans et un allongement de la durée à 43,5 ans, couvriraient 59% des besoins.
Un point de cotisation retraites en plus apporte plus de 4 milliards d'euros à la Caisse nationale d'assurance vieillesse (CNAV), qui gère les pensions du secteur privé.
Un point de CSG en plus sur l'ensemble des revenus apporte 11,2 milliards d'euros.
Le Fonds de réserve des retraites (FRR) : les actifs de ce fonds, créé en 1999 pour accumuler des réserves financières pour après 2020, avaient une valeur de 33,3 milliards d'euros fin 2009. Selon le chiffrage du COR, cette valeur pourrait atteindre 70 milliards d'euros en 2020 « dans l'hypothèse d'un taux de rendement réel de 4% par an ».
Les simulations publiées hier par le Conseil
d'orientation des retraites sont inquiétantes. Mais elles n’empêchent pas la
gauche de hurler pour cacher son décalage par rapport à la réalité. Il y a des
dogmes qui coûtent. Il lui est plus facile de stigmatiser (mot à la mode) le
bouclier fiscal.
Mais même en menant une réforme très dure, centrée
sur un relèvement rapide de l'âge légal du départ à 65 ans, on ne pourra
pas éradiquer totalement le besoin de financement des régimes de retraite. C’est
bien ce qui ressort d’essentiel des simulations du Conseil.
Comme les ressources traditionnelles (hausse des
cotisations notamment) se révèlent délicates et même quasi impossibles à
envisager, il faut aller chercher ailleurs de nouvelles ressources. Les propos
présidentiels de lundi indiquant qu'un effort serait demandé aux hauts salaires
et aux revenus du capital pour contribuer à financer les retraites vont dans ce
sens, mais cela
pourrait n’être qu’un affichage à vertu de « justice » sans pour
autant s’avérer suffisant comme on peut l’observer dans le chiffrage du COR. C’est
à juste raison que le président du Nouveau Centre et ministre de la Défense,
Hervé Morin, se déclare favorable « au principe de la TVA sociale »
pour financer la protection sociale.
Pour réduire le déficit budgétaire, le président de la république et son gouvernement ne veulent pas augmenter les recettes (croissance des impôts) mais diminuer les charges. Pourquoi ne pas revoir à la baisse certaines retraites actuelles décidées sans tenir compte des besoins futurs des autres citoyens ?
Mon père touchait une retraite sans aucun rapport avec ses besoins pendant que ma mère survivait avec le minimum vieillesse. Ne faut-il pas demander d'efforts aux retraités bien pourvus ?
Au nom des avantages acquis ?
Rédigé par : ARSOUILLE | 13 mai 2010 à 08:05
On peut dire que Mitterand avec sa décision de mettre la retraite pleine à 60 ans a foutu le pays dans la m...
Rédigé par : Houlbresque Jacques | 15 mai 2010 à 09:35
Et Léon Blum, avec ses congés payés, quel salaud !
Rédigé par : lucien martin | 17 mai 2010 à 07:45