REPRISE OU PAS
REPRISE ? A écouter les uns,
nous sommes encore dans la crise, et la reprise n’est pas encore là, et si elle
vient, elle sera timide. C’est ce que nous annoncent par exemple les prévisions
de l’OFCE. Mais ce sont aussi les avis que l’on entend dans les émissions
consacrées. Et pourtant, je lis par ailleurs que « les grands industriels parient sur la
reprise », une nette reprise avec des prévisions optimistes de
profits, chez Pernod-Ricard, Siemens ou le britannique Astra-Zeneca… Cela
expliquerait-il la très légère embellie sur le front de l’emploi ?
UN GROS MENSONGE.
Celui qui veut faire croire que le gouvernement a dans la tête de saborder le
régime de retraites par répartition pour mettre à la place des fonds de pensions
privés. Qui dit cela : la CGT, bien sûr, pour tenter de rameuter des
troupes pour le défilé du 1er mai. C’est pourtant l’inverse :
il s’agit de tout faire pour sauver le système actuel. Oui, mais pour cela, il
faut accepter de regarder la réalité en face,… sans la farder.
SOLUTION. J’ai
cru que les patrons de nos grandes centrales syndicales avaient trouvé la
solution au financement du système des retraites. Plus les cortèges seraient
longs, disaient-ils, plus on sera sûr du résultat. J’en ai conclu qu’ils avaient
décidé de faire payer une cotisation à chaque participant pour réunir les
milliards qui manquent. C’est peut-être pour ça qu’ils ont eu moins de monde qu’ils
en attendaient.
VIVRE AU-DESSUS DE
SES MOYENS. Les Grecs savent maintenant ce que cela veut dire. Avec l’Union
monétaire, on sait qu’il n’est plus possible de corriger les différences entre
les économies nationales par un réajustement des taux de change. « Certains pays ont succombé à la tentation de
vivre au-dessus de leurs moyens. Le recul de la compétitivité des prix et l’augmentation
des déficits du commerce extérieur sont le tribu à payer pour leurs emprunts
successifs, leur manque de discipline budgétaire … » voilà un avis du
Ministre allemand de l’économie qui nous ira droit au cœur. Je ne suis pas
certain qu’il pensait seulement à la Grèce.
CAVALIER SEUL. C’est
l’impression que nous donne l’Allemagne, portée par une économie en bonne
santé, tant ses réticences dans la résolution de la crise grecque ont été
fortes. Pourtant, et heureusement, même si le citoyen de base est tenté par une
sorte de retour au national quitte à quitter l’euro, ce serait un mauvais
calcul. L’Allemagne a encore plus d’intérêt à s’intéresser aux PIGS (Portugal, Italie,
Grèce, Spain) plutôt qu’aux BRIC (Brésil, Russie, Inde, Chine) tout simplement parce
que les premiers représentent toujours l’essentiel de son gagne-pain : l’Europe
pèse 63% de ses exportations, la zone euro 43%, contre seulement 7% pour l’Amérique
et 10% pour les « émergents ». Sauf à brader ses intérêts, elle est
arrimée à l’Europe encore pour longtemps.
FESSEBOUC. La
connerie humaine est un filon sans fin, c’est bien connu. Et depuis Audiard, on
sait qu’elle sévit parce que les « cons
ça ose tout ». Il n’est donc pas étonnant qu’ils aient envahi la toile
et qu’ils sévissent sur les sites dits «réseaux sociaux », suivis par tous les "moutons de Panurge". Derniers
exemples : la mode des « apéros géants » qui conduisent
immanquablement à la multiplication des comas éthyliques et qu’il a fallu
interdire. Les Argentins ont fait mieux (ou pire) : suite à un appel sur Facebook,
11 000 (oui, onze mille !) collégiens et lycéens de la province de
Mendoza ont massivement séché les cours vendredi dernier. Pire que « Big
Brother » ! En Colombie, c’est un candidat inconnu qui est en passe
de gagner l’élection présidentielle grâce à sa campagne internet sur Facebook
et Twitter. La « connectivité »
porte donc bien son nom. Mais quelque part, ça fait peur, non ?
TOUT VERITE… est-elle
bonne à dire ? Le sénateur-maire de
Lyon juge sévèrement la Martine-de-Lille pour ses « alliances infernales avec des gens comme Henri Emmanuelli et Laurent
Fabius ». Il dénonce la ligne maximaliste pour gagner les élections et
ensuite être obligé, comme en 1983, d’adopter un cap plus réaliste. Si DSK n’y
va pas, il menace d’y aller…S’il le dit ! Voilà une belle « Valls »
de candidats qui s’annonce. Surtout que La Madone du Poitou appelle dans le même temps à adhérer à « Désirs
d’avenir », l’antiparti PS… seulement deux jours après le discours de la 1ère
secrétaire sur l’Arlésienne (le projet socialiste).
Archibald.
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