LE STRESS AU TRAVAIL
30 mars 2010
L’actualité a mis en lumière cruellement avec les suicides qui ont affecté France Télécom, le phénomène que l’on désigne sous le nom de « STRESS » et qui semble être la marque de notre époque, puisqu’il ne se passe pas un jour sans qu’il soit évoqué. Il touche le monde du travail sans que personne ne soit épargné… Le gouvernement s’est ému de la situation. La santé au travail est devenue un sujet national : un rapport a été remis au premier Ministre en novembre dernier, une mission parlementaire doit rendre le sien en mai, le Ministère du travail a saisi le COCT (Conseil d'Orientation sur les Conditions de Travail) pour inciter les grandes entreprises de plus de 1000 salariés à mettre en place des plans de prévention, et la semaine dernière, les syndicats et patronat sont parvenus à un accord sur le « harcèlement et la violence au travail ». Voilà un sujet qui est au cœur de l’actualité !
Je ne pourrai pas assister à ce débat.
Je suis à la retraite depuis 10 ans. J'ai connu le stress au travail. Mais à l'époque on ne se penchait pas autant sur cette question (il n'y avait pas d'aide psychologique en cas de catastrophe).
J'ai l'impression qu'on a commencé à s'en préoccuper avec l'arrivée d'une classe d'âge de travailleurs qui ont connu dans leur jeunesse un certain cocooning, où on les a mal préparé à la dureté de la vie, où on les a habitué à une hyper-protection.
Le stress au travail a pu être exacerbé par les 35 heures qui ont exigé une plus grande efficacité et rapidité dans le travail pour absorber le surcoût de plus de 10% engendré.
Enfin y a-t-il plus de suicide en pourcentage du personnel à France Telecom qu'ailleurs? Ce n'est pas sûr. Et cela peut aussi être lié au fait que le personnel était fonctionnaire et que certains ne sont tout simplement pas capables à s'adapter au rythme et à l'exigence du privé.
Rédigé par : Houlbresque Jacques | 31 mars 2010 à 09:11
- Quant à moi j'y serai ! Bien que ça me stresse d'aborder ce sujet.
- Comme cette maman qui vient réveiller son fils : " Debout ! mon chéri. C'est l'heure de se lever pour aller à l'école."
- "Non je ne veux pas y aller "
- Mais si, et c'est l'heure de se lever !"
- Non je n'irai pas ! Ils sont méchants avec moi !
- Peut être dit la maman, mais c'est toi l'instituteur !
Rédigé par : Jibe 124 | 31 mars 2010 à 10:42
Le stress au travail n'est plus le même aujourd'hui qu'il y a 30 ans. On le prend enfin en compte parce qu'il touche de plus en plus de salariés. Il y a 30 ans, tu perdais ton travail ou tu démissionnais parce que tu n'étais plus en accord avec la politique de l'entreprise, il te fallait au plus 3,6 mois pour retrouver un emploi. Aujourd'hui, tu courbes l'échine en espérant des temps meilleurs. Tu as une maison à payer, des enfants à faire entrer dans les études, tu ne peux plus te permettre de prendre des risques.
La pression ? Elle a toujours existé mais aujourd'hui la vision des entreprises est de plus en plus tournée vers le court terme. Que ce soit au niveau de la banque de ton entreprise qui acceptera ( ou non) une avance de trésorerie en fonction de tes résultats annuels, que ce soit au niveau des actionnaires qui veulent un rentabilité annuelle de leur investissement : les résultats doivent être là à la fin de l'exercice.
Pour les fonctionnaires, la pression est la même : offrir plus de services avec des coûts toujours plus faibles. Une organisation du travail pour laquelle les plus de 40 ans (nombreux dans les grosses villes du fait de l'organisation des mobilités), n'ont pas été préparés et formés, qui les mettent en situation d'échec.
Imaginez : vous avez travaillé pendant 20 ans à un poste où vous excellez, vous avez d'ailleurs été félicité, bien noté, vous avez même eu des promotions pour votre travail à CETTE tache, ce, pendant 20 ans.
Aujourd'hui, on vous demande non seulement une polyvalence, mais en plus d'être excellent à ces nouvelles missions qui vous sont inconnues ? Ne seriez vous pas stressé ?
C'est hélas le lot de beaucoup des fonctionnaires quadra et quinquagénaires...
Rédigé par : Loïc | 01 avril 2010 à 15:05