HISTOIRE

L’ELOGE DE LA MEDIOCRITE

Hollande trempé

 

Bobards jusqu’au bout.

« Je laisse la France en meilleur état que je ne l’ai trouvée ». Comme personne ne le dira à sa  place, « l’encore-Président » pour quelques jours se délivre le satisfecit à lui-même. Le comble de la fatuité. On ne sait pas de quoi demain sera fait tant l’œuvre de destruction aura tout dégradé y compris son propre camp,  ouvrant  la porte à toutes  les  possibilités, y compris  les  plus extrêmes. Et c’est un bilan gorgé de chiffres qui sont autant de mensonges que le site de l’Elysée édite. Il  est  vrai que les statistiques habilement utilisées  permettent à peu près tout : approximation des termes, choix tendancieux des dates de référence, corrélations truquées, ou encore données sans intérêt. C’est ainsi que le sortant-fier-de-son-bilan-mais-incapable-de-se-représenter  annonce sans fausse pudeur : « 100 milliards d’€ de richesses supplémentaires créées chaque année, grâce à une croissance totale  de 5% de 2012 à 2017 » ; c’est faux : la croissance cumulée sur cinq ans a été d’un  peu moins de 4%, soit une vingtaine de  milliards par an en moyenne.  Autre annonce : « baisse du chômage  depuis  plus d’un an : plus de 100 000 demandeurs d’emplois en moins en 2016 » ; en oubliant que le chômage a augmenté de 540 000 (pour ne prendre que la catégorie A)  sur l’ensemble du quinquennat. Il ose même affirmer : «  les taux d’intérêt historiquement bas, fruit du sérieux budgétaire, au bénéfice de toute l’économie, des contribuables, des entreprises, des ménages. » Un gros bobard de plus,  chacun sait que cette baisse historique des taux doit  tout à la banque centrale européenne et à l’alignement des  planètes (pétrole bas, euro faible). Et pour terminer les exemples un chiffre savoureux : « grâce à la loi de 2015 sur les comptes bancaires inactifs sur lesquels 3,7 milliards d’€ ont été répertoriés, ce sont 317 000 € qui ont d’ores et déjà été restitués à leurs propriétaires ! » ; quel exploit, à ce rythme  il faudrait 10 000 ans pour solder tous les comptes ! Absence d’objectivité –on s’en serait douté- et surtout aucun respect de la réalité.  Ce qui est excessif est insignifiant… à prendre ici au sens propre du terme.

On se contente de  peu.

La France  a  connu un déficit record de son commerce extérieur en janvier 2017, mais le chiffre déplaisant a été masqué par un autre  plus attrayant : pensez donc, la France a créé 187 000 emplois net en 2016.  Un record depuis dix ans : faites sonner les trompettes !  il suffit de jeter un coup d’œil chez nos voisins  pour tempérer  l’enthousiasme : l’Espagne en a créé 1,5 millions en trois ans et le Royaume-Uni 450 000 l’an passé, à peu près autant que l’Allemagne. Des experts se sont félicités que notre pays ait fait 1,1% de croissance en 2016 ce qui leur paraissait très proche des 1,9% de l’Allemagne, en oubliant seulement une chose simple : à 1,1% on détruit des emplois, à 1,9% on en crée ! Une différence qui leur a échappé !

On ne regrettera pas.

Dans une quinzaine de jours,  ce sera terminé pour le Président normal-casqué et ses insuffisances. On ne regrettera pas sa voix mal posée et fluette aux intonations hasardeuses, qui a donné en permanence l’impression qu’il ne croyait pas ce qu’il disait. On ne regrettera pas  sa syntaxe de gamin de maternelle reprise d’ailleurs  par Macron : « La France, elle est grande »,  « la reprise,  elle est là »  … combien de fois a-t-on entendu cette redite enfantine de cour de récréation. Et puis ces « e » intempestifs, ces phrases hachées et coupées au mauvais endroit, vraiment un président ne devrait pas parler comme ça. Cette voix de fausset n’exprime-t-elle pas le refus de s’engager corps et  âme dans la fonction, malaise  que l’on a ressenti pendant tout son mandat. On ne regrettera pas non plus ses certitudes affichées aussitôt démenties par les faits : "l’inversion de la courbe du chômage" en est l’emblématique exemple qui lui aura collé aux basques comme le sparadrap du capitaine Haddock dans l’Affaire Tournesol. Elle aura eu un effet extraordinaire, celui de créer un suspense insoutenable autour de la publication mensuelle des chiffres de Pôle Emploi. On ne regrettera  pas enfin, cette cravate de travers et cette manche de veston mal ajustée, qui ont fait de lui un « culbuto » ridicule, incapable de représenter dignement notre pays. On ne s’étonnera donc pas de l’effacement de la « voix » de  la France en Europe et au sein des instances mondiales.

 


10 RAISONS DE VOTER POUR FRANCOIS FILLON

Fillon campagne élysée

Je les emprunte à Jean-Pierre RAFFARIN :

1/ Face a la gravité de la situation internationale, l’expérience de F.Fillon sera déterminante dans son action pour la Paix.

2/ Contre le chômage, »la politique de l’offre », le soutien aux entreprises, proposé par F.Fillon sera engagé en urgence.

3/ Avec F.Fillon, toute dépense nouvelle sera financée par des économies, pas par l’impôt ni par la dette.

4/ F.Fillon a su rassembler la droite et le centre, les Républicains et l’UDI. Nicolas Sarkozy et Alain Juppé ont confirmé leur soutien.

5/ Grâce aux 577 investitures déjà accordées pour l’élection des Députés, le projet de F.Fillon disposera d’une majorité.

6/ F.Fillon établira une autre politique pénale grâce à laquelle les condamnations seront exécutées. La fin de la politique Taubira.

7/ L’action élective de F.Fillon dans les territoires, ruraux et urbains, nous protège contre la fracture territoriale.

8/ F.Fillon est pour une Europe souveraine avec 3 réformes : les frontières, la fiscalité dans l’euro-zone et l’alliance de Défense.

9/ F.Fillon est le plus clair pour désigner notre ennemi dans la guerre contre le terrorisme : l’islamisme radical.

10/ Dans cette campagne F.Fillon a démontré son courage et sa résistance. Il a montré un caractère de chef, de Chef de l’Etat.

 


UN PREMIER TOUR QUI DECIDERA DE TOUT

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 Encore cinq minutes Monsieur le Bourreau.

Onze candidats dont dix promettent plus de beurre que de pain, ou tapent à côté du clou. La  campagne est édifiante. On y voit la déroute du Parti Socialiste, bien prévisible après  les querelles du mandat. On y voit les délires de la gauche-de-la-gauche avec  le plan Mélenchon à 235 milliards d’euros et la refondation de la république sur des bases soviétiformes : on sait où cela conduit et les jeunes qui s’apprêtent à voter pour lui ferait bien de réviser l’histoire du 20ème siècle ou d’aller faire un tour à Prague pour découvrir ce que pense la  population de son passé communiste. On y voit un Emmanuel Macron, technocrate brillant comme un faux diamant, pur produit du système français, sans aucune expérience élective, propulsé comme une lessive sur le marché des ménagères, débiter ses platitudes alimentées par un « algorithme » qui génère en temps réel les opinions attendues par l’auditoire. On y voit une Marine Le Pen égale elle-même, aussi dédiabolisée que le loup revêtu de la tunique de l’agneau, venir nous déverser  sa haine viscérale de l’Europe et ses solutions des années 60 pour relancer notre économie. On y voit les éternels égarés venir prêcher avec des argumentaires inadaptés leurs lubies ou leurs phobies et les non moins éternels candidats trostko-marxistes débiter leur litanie du XIXème siècle sur la classe ouvrière. Que voulez-vous, la démocratie a ses  avantages mais  aussi ses inconvénients ! Ils ont quand  même tous un point commun : ils nous disent « encore cinq minutes, Monsieur le Bourreau.  Pas besoins d’efforts,  la France peut continuer  à s’endetter et à vivre au-dessus de ses moyens ! ».  Le déni n'est pas la solution.

Le temps presse !

Or, il n’y a rien de plus faux.  La situation mondiale se tend et est de plus en plus imprévisible.  On entre dans une période où tout peut arriver,  le  pire –la guerre mondiale-, comme le meilleur avec la révolution numérique. Il faut à la tête de l’Etat un homme expérimenté, au sang froid et animé d’une ferme volonté. La  France est au bord de la faillite avec une dette à pratiquement 100% de son PIB : si les taux d’intérêt dérapent à la hausse, l’explosion sera inévitable et le pays sera en situation de « défaut », incapable de rembourser. Les investisseurs internationaux se sont dégagés de la dette française du fait du risque politique et c’est la Banque centrale européenne qui continue à la racheter et donc à représenter une part de plus en plus importante de détention. Une sévère épine dans le pied pour l’extrême-droite, mais aussi le risque d’entraîner l’Euro et l’Europe dans une déflagration majeure ! Il  est donc grand temps de se préoccuper de redresser la situation. Ces cinq dernières années, la France  est restée à  la traine de l’Europe avec une croissance moyenne de 0,9%. Incapable de tenir ses engagements elle a préféré laisser filer les déficits. Les taux de prélèvement sont énormes et les ménages français sont les plus imposés d’Europe. Son commerce extérieur reste lourdement déficitaire.  Ce n’est pas avec quelques mesurettes que l’on sortira le pays de l’ornière. Ce n’est pas non plus avec le repli sur soi. Encore moins avec les cadeaux fiscaux (comme la taxe d’habitation). Il n’y a que François Fillon qui propose le programme adapté à la situation. Son projet est global, cohérent et même généreux avec les Français qui ont le plus besoin de la solidarité.

Les efforts proposés ne sont pas une purge !

Les efforts proposés par François Fillon ne sont pas une purge comme on voudrait le faire croire, sauf s’il  s’agit de purger la dette et les déficits. Avec de viles accusations on a voulu nous faire douter de sa probité mais c’était pour mieux l’empêcher d’exposer sereinement son programme. Les « affaires » comme on dit, ont pu ternir son image et l’ont un  moment déstabilisé, au mépris de la plus élémentaire présomption d’innocence. Même le cadeau des costumes est un « coup monté » (j’ai mes sources) et on se passerait bien d’amis comme M. Bourgi dont on ne sait pour qui il roule. François Fillon n’est ni un voleur, ni  un corrompu !

Avant de voter dimanche, posons-nous la question : « de quoi s’agit-il ? ». Il s’agit de restaurer l’autorité de l’Etat, c’est primordial et  de  lui donner les moyen à l'intérieur comme à l'extérieur de mener les actions nécessaires  à la sécurité de la France.  De revenir au plein emploi, c’est possible et c’est une priorité. De rétablir les finances publiques ce qui suppose de diminuer le nombre des agents publics. De mettre en adéquation nos dépenses sociales avec nos moyens réels ce qui suppose de reculer, comme chez tous nos voisins,  l’âge de la  retraite.  De mettre de l’ordre dans la Sécurité sociale. De faire participer les collectivités territoriales.

Son projet c’est aussi un projet de liberté qui vise à relancer la dynamique de l’entreprise en mettant fin à l’accumulation des règlements pour lever les freins qui pèsent sur l’agriculture et toutes les initiatives permises par les nouvelles technologies. En libérant le travail du poids des 35 heures. Comme le dit Michel Godet, « ce n’est pas en ramant moins qu’on avance plus vite ». Il  est indispensable d’allonger le temps de travail, par la négociation, aussi bien dans la fonction publique que dans les entreprises. Le retour des capitaux  pour les investissements sera  facilité  par la  suppression de l’ISF et la réforme fiscale permettra plus de compétitivité en transférant sur la Tva les  charges indues qui pèsent aujourd’hui sur le travail.

Les contreparties iront aux ménages et aux Français les plus démunis. C’est la vraie justice sociale. Ainsi la baisse des charges salariales se traduira par un gain de 350 euros par salarié par an, les petites retraites seront revalorisées  de 300 euros, les familles profiteront du retour de l’universalité des allocations familiales  et du relèvement du quotient familial à 3000 €, mise en place d’un plan national de lutte contre la grande pauvreté … Les fonctionnaires auront des améliorations salariales et de carrière en échange de l’augmentation de  leur temps de travail. 

Le vote utile.

François Fillon  a montré une capacité de résistance forte face à une adversité démentielle inversement proportionnelle aux faits qui  lui sont reprochés. Des épreuves qui, a contrario, lui bénéficient pour l’avenir. Par l’ampleur  de son  projet, par  l’ambition des propositions qu’il  porte, il  me paraît à même de répondre à tous ces défis et lui seul me paraît capable de redonner  à la  France la place qui  lui revient, en Europe et dans le monde. Chaque voix du premier tour qui se portera sur un autre candidat  sera  une voix perdue pour le   redressement de la France !

 


QUELLE DRÔLE DE CAMPAGNE !

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Voilà François Fillon revenu au niveau d’avant les « affaires ».

Il talonne Marine Le Pen et le fringant Emmanuel Macron  qui font feu de tout bois. Il  n’empêche, l’éventualité  qu’il  soit au second  tour grandit  un  peu plus chaque jour qui nous rapproche du 1er tour. Pour une raison simple : les voix de  la  droite  ne se sont pas volatilisées et la brusque  montée de Mélenchon a  pu jouer le rôle  de  « châtaigne » pour les réveiller. Le  débat sur la moralité, initié par la gauche, qui se croit toujours la mieux placée pour donner des  leçons, aura été une diversion pour empêcher qu’on aborde les sujets essentiels de cette campagne présidentielle : quelle souveraineté pour la France, comment remettre le  pays à flot avec ses déficits et sa dette, quelle sécurité  à  l’intérieur et à l’extérieur, comment mettre fin au chômage de masse… Car ce qui se  joue dans cette élection, comme jamais peut-être sous la Vème République, c’est la survie de la démocratie, d’autant plus menacée que les forces à vocation totalitaire des extrêmes de droite  comme de  gauche, sont aux portes du pouvoir.

Les  « affaires »  n’auront finalement servi qu’à occulter un temps le débat.

Heureusement, François Fillon a tenu bon sous la mitraille. Car il  est la principale cible, étant le  seul  à proposer  la véritable alternance qui pourrait nous sortir à la  fois du socialisme honteux et de l’ornière. Après avoir été enterré vivant par les scénaristes faiseurs d’élection  qui faisaient la promotion de Macron, et qui se prennent maintenant à rêver avec Mélenchon à la victoire d’un populiste à leur goût, Fillon revient dans  la course à force d’une campagne qui suscite l’étonnement et l’admiration.  Lors, l’électeur, furieux que les polémiques annexes aient pris le dessus sur le débat de fond, pourrait bien se donner à celui qui par son acharnement démontre qu’il est bien le chef dont la France a besoin pour affronter un  monde dangereux. Pourtant, tout est fait  pour lui brouiller la vue en polémiques subalternes. Les affaires que juges et journalistes tentent d’accrocher aux basques du candidat de la droite et du centre font finalement chou blanc. Elles n’auront pas réussi  à évacuer  notamment la soif d’identité qui taraude les Français et à  laquelle François Fillon répond en élevant le débat sur la vocation universelle de la France.

Le « totalitarisme cool » du macronisme.

Ceux qui voient Emmanuel Macron à l’Elysée vantent l’image attrayante du personnage : jeunesse, optimisme, agilité intellectuelle. Une agilité brillante au recto-technocrate mais indigente au verso-culture.  Il y a trop  de creux, trop de flou, et beaucoup de faux dans cet avatar « hollandais ». Il a les trucages du jongleur, mais avec l’accumulation le tour tourne à la farce de Garcimore quand le voilà  obligé d’avouer au public qu’il ne comprend pas ce qu’il est en train de lire. On a tout dit sur la platitude de ses affirmations, la virtualité de ses projections, l’évanescence de sa pensée et sur le côté  « manager » ectoplasmique de « teams » à  slogan « corporates » aussi éculés que le souvenir de Lecanuet. La seule nouveauté c’est le bleu pastel de ses affiches  qui évoquent un « Lalaland » de pacotille. Ce qu’il  propose n’est ni plus ni moins qu’un « totalitarisme cool »  saturé de médias, d’Etat (beaucoup d’Etat), et de puissants (très puissants) intérêts privés. Il  est l’ami de tout le  monde, même de ceux à qui il a déclaré la guerre ou qu’il a insultés la veille. Il est le disciple de Paul Ricoeur et cela lui a donné une méthode : faire réussir la modernité en conciliant la « verticalité » et « l’horizontalité »…  Un exemple : que fera-t-il de la dette ?  Il répond qu’il faut « régler le problème » (logique verticale de l’inspecteur des finances) mais qu’en même temps il ne faut pas tuer les gens en le réglant (logique horizontale du contribuable).  Donc on règle sans tuer ! On n’ira  pas plus  loin,  on ne saura pas  qui crachera au bassinet. Macron c’est tout  le temps « en même temps ».  C’est la méthode qui compte, tant pis si elle débouche sur le vide.

Et à la fin c’est Fillon qui gagne.

C’est bien pour cette raison que François Fillon va finir par tirer bénéfice des attaques qu’il a subies pendant deux mois et dont la violence inouïe était faite pour le détruire. « Toujours l’inattendu arrive », nous prévient d’Ormesson. Il va s’imposer parce qu’il est le seul à aborder ce que personne d’autre ne propose : le redressement du pays, et autres babioles  telles  la sécurité, la dette, l’éducation, le chômage massif, le sauvetage des générations perdues, le retour des capitaux, les élites qui fuient… Quel régime politique pourrait tenir sans plan rigoureux et déterminé face à la montagne de dettes, quelle société pourrait rester viable  face à un système qui produit chaque année 150 000 jeunes sans aucun diplôme et sans autre espoir qu’une vie de chômeur-précaire et face à la multiplication des attaques contre son  mode de vie et sa culture ? François Fillon a au moins un mérite : il dit ce qu’il entend faire.  Il  est le seul  à avoir des réponses sérieuses et ça commence à se voir. En cela il est grandement coupable !

Autant de problèmes dont les démagogues populistes se  moquent du tiers comme du quart.

Il n’y a rien de plus urgent que de se constituer en soviets partout pour passer les « nuits debout » à discuter sur « l’acte fondamental », se grise Mélenchon devant les foules qu’il rassemble ; ou  à quitter l’euro et l’Europe, comme le décline rageusement Marine Le Pen, ce contresens monumental en guise de pied de nez à l’Histoire qui nous indique chaque jour que les grands empires sont de retour. Pour eux, peu importe que la France soit au bout du rouleau ! Heureusement, il reste Lassalle pour nous divertir !

 


RENAUD, QUE FAIS-TU DANS CETTE GALERE ?

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Adresse à Renaud Dutreil

Un plaidoyer compliqué et pitoyable.

Renaud Dutreil est envoyé au charbon par Macron pour tenter de colmater la brèche par laquelle les électeurs de la droite et du centre un instant tenté par la nouveauté fuient, effrayés par nombre de propositions démagogiques et ineptes qu’ils rejettent. Renaud, toi, le libéral, comment peux-tu défendre la réforme de l’ISF que propose En Marche ! Ton plaidoyer pour tenter de faire croire qu’elle sera favorable aux propriétaires est pitoyable autant qu’incompréhensible. Qui peut croire que cela ne se traduira pas par un surcroît d’impôts. Chacun sait que Macron est un disciple de Jérémy Rifkin, adepte de la société ubérisée dans laquelle la propriété est un obstacle à la consommation et à la mobilité. En plus, ton argumentaire serait plus crédible s’il n’y avait pas derrière le candidat d’En Marche, les experts de France-Stratégie avec en tête M. Pisani-Ferry, partisans des politiques que tu tentes de dénier. De la même façon, comment peux-tu cautionner la recentralisation que matérialise l’étatisation de la taxe d’habitation et l’injustice que constitue  l’exonération de 80% des ménages. Tu es bien naïf de croire que l’Etat tiendra parole sur le principe de la compensation au centime près, et même si c’était le cas, elle n’en serait pas moins une recette figée et une atteinte à l’autonomie des collectivités. Nul doute que ces dernières n’auront d’autre choix que celui d’utiliser les marges à leur disposition pour ajuster leur budget, à savoir les 20% d’assujettis restants à la taxe d’habitation et ceux qui paient la taxe foncière. Ce transfert sur les contribuables plus aisés est une double peine bien dans le droit fil de la politique poursuivie depuis quatre ans par le gouvernement Hollande, auquel Macron a participé d’une manière ou d’une autre. Rappelons-nous, qu’après avoir pratiqué un matraquage fiscal d’une rare intensité, la politique socialiste a consisté à sortir près de 2 millions de contribuables de l’impôt sur le revenu : plus de 12 millions de foyers fiscaux ont ainsi bénéficié de déductions totales ou partielles de l’IR depuis 2014 et 54% des Français ne sont plus imposés sur leurs revenus. Comment le libéral en économie que tu es peut-il cautionner cette politique inégalitaire et injuste qui va à l’encontre du principe d’équité qui veut que chacun paie à la mesure de ses revenus. En cautionnant cette politique démagogique, tu acceptes de faire basculer des dizaines de millions de Français dans une forme de prolétariat, au sens propre du terme, le « prolétaire étant le citoyen de la dernière classe qui ne fournit à la cité d’autre ressource que sa progéniture ». Ainsi 20% de petits riches paieront la taxe d’habitation de 80% de pseudo-pauvres. Inacceptable ! Comme je trouve bizarre, aussi, que tu cautionnes l’étatisation de l’assurance-chômage dont chacun sait, qu’avec l’élargissement des droits promis par Macron, cela aboutira à une baisse généralisée des indemnités, l’Etat n’ayant pas les moyens financiers à disposition. Enfin, tu plaides pour la crédibilité de ton gourou en matière de sérieux budgétaire : on peut en douter à la lecture du programme que j’ai sous le coude : 29 pages de promesses coûteuses dont le financement n’est jamais évoqué et la dernière demi-page se contente d’annoncer 60 milliards d’économies sans dire comment. Cela s’appelle une escroquerie. Renaud, réveille-toi !

Le parfait raisonnement des accros  à  la dépense publique.

Une autre tribune d’un disciple macronien a été publiée par Le Figaro. Merci au journal d’ouvrir ses colonnes et de permettre ainsi à son lectorat de découvrir la rhétorique d’En Marche ! Celle-ci avait pour but de démonter la logique du programme de François Fillon en ce qu’elle a de rigoureux pour la réduction des dépenses et le désendettement. On nous explique que la droite oublie trop souvent que la dépense publique est un outil économique qui, lorsque le dosage et son ciblage sont les bons, peut devenir un levier essentiel de la croissance et que les politiques économiques pro-cycliques pendant les périodes de récession (ou de faible croissance), comme le propose François Fillon, font courir le risque de voir l’économie du pays péricliter encore plus longtemps et de retarder le retour de la croissance. Et d’ajouter « cette diabolisation de l’Etat dépensier a déjà été mise en oeuvre lorsque François Fillon a été Premier ministre : c’est son gouvernement qui a supprimé des milliers de postes d’enseignants pour quelques économies budgétaires. Mais est-il raisonnable de regarder les métiers de l’enseignement sous le seul prisme de la dépense de fonctionnement ? L’enseignement n’est-il pas au fond un investissement sur l’avenir ? Un jeune qui est en situation d’échec scolaire car délaissé par l’Éducation nationale ne pourra devenir qu’un poids financier et social pour l’Etat. La dépense publique ne doit donc pas être regardée sur ce qu’elle coûte à un instant donné mais sur les bénéfices économiques et sociaux qu’elle rapporte sur le long terme. » C’est le discours parfait des accros à la dépense publique qui croient encore à la relance keynésienne par la consommation. Si ce raisonnement était le bon, la France ne connaîtrait pas 6 millions de chômeurs et précaires et 9 millions de pauvres. Sans compter que l’argumentaire est biaisé et fait l’impasse totale sur la crise de 2008 à laquelle François Fillon a dû faire face et en ce qui concerne les enseignants, les contreparties en amélioration de salaire et de carrière dont ils ont bénéficié. C’est soi de l’ignorance, soit de la mauvaise foi de la part de l’auteur. Là encore, Renaud, tu ne peux pas te reconnaître dans ce type de démarche. La vérité, c’est que la France a besoin d’une vraie rupture avec ce type de politique qui ne peut produire que les mêmes effets : l’endettement et la paupérisation croissante. Je ne serai d’accord que sur un point, retrouver de la croissance est essentiel pour faire baisser le niveau de la dette. Parce que ce sont les pays qui y sont parvenus qui ont retrouvé des marges budgétaires. Ce ne sont pas les propositions timides de Macron qui le permettront.

Le monde et la France selon Macron.

Les forces qui soutiennent Macron, étrange coïncidence, sont les mêmes que celles qui soutenaient Hillary Clinton, avec le sort que l’on a connu : les alliances entre le multiculturalisme et la Silicon Valley, les antiracistes de tout poil, le lobby LGBT,  Hollywood qui se traduit en France par La Croisette… Macron est bien le candidat de privilégiés bobos métropolitains, à l’aise dans la mondialisation et le libertarisme sociétal. En Marche ! est l’aboutissement de la nouvelle fascination postmoderne pour l’universelle mobilité d’un monde sans frontières, comme le montre fort bien François-Xavier Bellamy, dans lequel la France ne serait plus qu’un « hub » où l’on entre et sort de façon indifférente, avec son multiculturalisme dont le discours de Marseille a constitué l’éloge halluciné par lequel les Français n’étaient plus qu’une juxtaposition de communautés définies par leurs origines extérieures. Et c’est tout logiquement que Macron nous demande nos voix pour diriger un pays dont il dit qu’il n’existe pas, puisqu’il en nie la culture et l’art, et dont l’histoire n’a rien produit d’autre que des « crimes contre l’humanité »… En même temps, Rothschild lève des fonds pour lui mais demande la discrétion. La finance internationale ne veut pas décourager les 15% de prolétaires des classes défavorisées qui voteraient pour lui. Renaud, es-tu bien conscient de tout cela ?

 


IDENTITE, INTEGRATION, IMMIGRATION : MIEUX QUE LE PEN, FILLON !

Fillon tribune

 

Un petit trou d'air dans la campagne ? Non, juste un manque de temps qui ne m'a pas permis de publier cet article en temps voulu. Mais vous aurez le temps du week-end pascal pour le lire et moi, pour rattraper mon retard, car j'ai encore plein de choses à dire dans la dernière ligne droite.

Daniel

 

L’identité nationale, l’intégration, l’immigration, … et j’ajouterai la lutte contre l’Islam radical, voilà des sujets auxquels sont sensibles nombre de Français, attachés à leurs coutumes, leur culture, leur art de vivre et surtout à la conception d’une nation une et indivisible, héritage de la Révolution. Ce n’est pas tabou d’en parler, parce que c’est au cœur des préoccupations des habitants d’un vieux pays qui tient à rester lui-même et dont ils voient bien les menaces que font peser sur lui les effets conjugués d’une mondialisation désordonnée et d’une immigration incontrôlée. L’élection présidentielle est le moment de mettre des solutions sur la table. Je m’adresse particulièrement à ceux qui, pour y faire face et se rassurer, s’apprêtent à voter pour Marine Le Pen.

Fillon mieux que Le Pen…

On sait que la présidente du FN a fait de ces thèmes son cheval de bataille. Ce qu’elle propose est toujours plus radical dans le verbe en multipliant les mesures de rejet et de rétorsions autour du thème de la préférence nationale. Le problème c’est que la réalisation concrète se heurtera à des obstacles qu’elle ne prend même pas la peine de mesurer, de l’étanchéité des frontières à la facture financière des moyens à mettre en œuvre, sans parler du respect des traités qui constitue des obstacles juridiques qu’il faudra du temps à surmonter. La France n’est pas une île qui peut s’affranchir facilement de son environnement. Le programme de François Fillon est autrement plus réaliste. Ce qu’il préconise est un retour au bon sens dans tous les domaines : notre identité s’est construite autour de la laïcité dont le respect est primordial et pas seulement pour l’égalité des femmes et des hommes, elle est assise sur la République dont les lois s’imposent à tous et aucune autre ne peut être au-dessus d’elles. C’est pourquoi il préconise un ensemble de dispositions dont je ne vais pas faire le catalogue mais que l’on peut consulter facilement sur le site de sa campagne. De l’immigration choisie à l’obligation d’accueil des vrais réfugiés, de la politique de renvoi systématique des clandestins et des déboutés à la nécessité de collaborer avec les pays d’origine, du rôle de l’école pour viser « l’assimilation » à la suppression des pompes aspirantes que sont les dispositifs tels que l’AME … c’est un ensemble cohérent dans une politique transversale qui est proposé. Evidemment, l’Islam radical est visé, mais pas nos compatriotes musulmans. Il est en effet utile de faire la distinction, sans être naïfs : il y a bien une volonté d’emprise de minorités extrêmistes sur eux. C’est pourquoi François Fillon annonce qu’il luttera sans merci contre l’Islam politique et que s’il est élu, il prononcera la dissolution des associations salafistes et des Frères musulmans. Mais il étend son projet à la guerre qu’il faut mener au plan national, régional (l’Europe), et mondial contre ce qu’il appelle le « totalitarisme islamique », source du terrorisme qui touche de nombreux pays à commencer par la France.

… sans le risque de la faillite.

Ce qui retire tout crédit à ce que propose Marine Le Pen, c’est le volet économique de son programme. Le retrait de l’Europe, objet d’une haine incontrôlable, et celui de l’Euro conduiront inévitablement notre pays à la faillite. Il n’y a pas besoin d’avoir Sciences-Po ou HEC pour le comprendre. A l’heure d’internet et de la mondialisation des réseaux cryptés et autres, les frontières notamment financières sont illusoires. Fuite des capitaux, d’ailleurs commencée, hyperinflation, seront les conséquences inexorables de ses choix, croyez un prof d’Histoire ! Avec au bout les dévaluations monétaires et l’appauvrissement général, surtout des plus défavorisés. Quant à notre dette, libellée en Euro, imaginez la montagne qu’elle deviendra. Evidemment, elle balaie d’un revers de main ce scénario apocalyptique, mais c’est pour éviter d’aborder le sujet. En regard, le projet de redressement économique voulu par François Fillon est la garantie qu’il aura les moyens de mener la politique qu’il annonce. Le recentrage de l’Etat sur ses missions régaliennes le rendra plus fort pour intervenir : il faut plus de moyens pour la police et l’armée, il faut des places de prison, il faut une justice qui fasse son travail et que les peines soient exécutées, il faut des missions claires assignées à l’école. C’est par une politique de renouveau économique qui permette aux capitaux de revenir et qui redonne la compétitivité à notre tissu productif, par une convergence européenne réaffirmée en matière de fiscalité des entreprises, et une mutualisation des efforts de lutte à l’extérieur pour défendre la civilisation européenne, qu’on atteindra les objectifs fixés, parce que les marges budgétaires dégagées, dans un Etat qui se désendette le permettront.

Nous avons plus que jamais besoin d’un projet libéral en économie et républicain en politique. Il nous faut un Président favorable à la société civile et aux entreprises, en même temps qu’il incarne l’intérêt général dans un état fort. Comprendre qu’avant de partager les richesses, il faut les produire ! C’est renouer avec les préceptes du Général De Gaulle. Libéral et républicain : nous avons besoin des deux plus que jamais. Et dans cette campagne, il n’y a que François Fillon pour incarner ce gaullisme qui a redonné à la France sa grandeur et aux Français la prospérité !


LA RAISON PEUT-ELLE ENCORE L’EMPORTER ?

Raison

On devrait  tous rêver d’un  pays qui aurait réduit sa dette et qui aurait retrouvé le plein emploi. Cela  s’appelle  « redresser » la situation.  Cherchons donc dans tous les candidats quels sont ceux qui nous   proposent de transformer ce  rêve en réalité: il n’y en a qu’un et c’est … François Fillon. Les autres c’est soit, comme Macron, un projet mollasson pour ne fâcher personne, soit comme Mélenchon ou Le  Pen, des sorties de route assurées avec aggravation de la situation.  Les autres, faut-il en parler ?

De Charybde en Scylla.

Le  pire qui pourrait nous arriver ce serait que  Mélenchon et Le Pen soient qualifiés au second tour. Ce qu’il faut bien comprendre, c’est que, si cela arrivait, la droite de gouvernement votera massivement pour la présidente du Front national et la gauche pour le chef du parti de gauche. La droite votera pour conjurer le danger d’une gestion trotskiste et la gauche pour écarter le néo-fascisme. C’est Charybde et Scylla* : un choix impossible pour tous les démocrates. Car l’admirateur de Chavez et de Castro, l’homme qui annonce sans ambages qu’il va dépouiller les épargnants, l’islamo-gauchiste impénitent qu’il  est, n’a rien à envier, dans le genre destructeur, à la femme qui a cru bon de relancer le débat sur les responsabilités de l’État français pendant l’Occupation, qui nous présente un programme propre à nous ruiner tous et qui nous promet le retour à  la souveraineté illusoire procurée par un franc de pacotille.  Il est  facile alors pour  Fillon et Macron  d’apparaître
dans ce tableau consternant, comme des planches de salut. Sauf que François Fillon ne peut  progresser qu’en reprenant à Emmanuel Macron  les points qui lui manquent tandis que celui-ci rend coup pour coup dans l’espoir de l’empêcher de se qualifier.

Le renouveau passe par le « redressement ».

Il n’y a donc que deux candidats crédibles : Macron et Fillon. Ils proposent tous les deux un programme de baisse des charges pour les entreprises et de relance des investissements, de  diminution de la dette publique et d’amélioration du pouvoir d’achat.

Ce que  propose  Macron est dans le droit fil des politiques menées depuis  trente ans. Le candidat est audacieux dans la forme, mais finalement très conventionnel sur le fond : il propose de continuer dans la voie de « l’Etat Providence » en continuant le partage des revenus par les transferts sociaux (la redistribution), aggravant même le poids de l’Etat avec  l’exonération de la taxe d’habitation, en bon social-démocrate qu’il  est. Or, c’est cette politique qui nous a menés à la situation actuelle d’endettement, de dépenses publiques excessives et au chômage de masse. Celle-ci, inaugurée en 1976 avec Jacques Chirac qui proposa que les chômeurs seraient indemnisés à 90% pendant un an, était rendue possible à l’époque par les marges économiques dont le pays disposait qui permettait de financer une protection sociale étendue. Elle fut prolongée jusqu’à aujourd’hui,  l’endettement remplaçant les  marges économiques épuisées par une croissance trop faible. « Nous réduirons les cotisations payées par les salariés, par les indépendants et les fonctionnaires : soit près de 500€ nets par  an pour un salaire de 2 200€ net par mois », mais Macron reste silencieux sur le plein-emploi, et pour cause.  C’est pourquoi, son programme, au mieux maintiendra la France à son niveau actuel, au pire l’aggravera  si le contexte international se dégrade.

Ce que propose François Fillon est beaucoup plus convaincant. Son programme présente une grande homogénéité en coordonnant baisses des charges sur les entreprises, réduction drastique des dépenses et amélioration du pouvoir d’achat pour les Français qui sont les plus exposés. Surtout, et c’est ce qui est une petite révolution, il propose de sortir du cercle vicieux de la « préférence nationale pour le chômage » en revenant à une politique de partage des revenus à travers le travail.  Ce n’est pas du libéralisme, c’est du bon sens. Le candidat semble conservateur dans la forme,  mais c’est lui qui est audacieux sur le fond.  Seule cette politique permettra le retour au plein emploi. Ce qu’il propose n’est pourtant, ni plus ni  moins, que la recette utilisée par nos voisins qui sont aujourd’hui au « plein emploi » : Allemagne 3,3% de chômeurs, France 10% ! Un autre paramètre est évocateur : les cotisations d’assurance-chômage atteignent 6,4% en France contre 2,8% en Allemagne. Compétitivité et modernisation, formation et flexibilité, on connait les remèdes. « Le travail pour tous », voilà le vrai slogan du projet Fillon. Il est le quotidien des habitants de toute l’Europe du Nord, pourquoi pas chez nous ? François Fillon a toujours une chance de se qualifier pour le second tour. Une chance à saisir pour que la raison l’emporte sur la démagogie.

Il ne reste plus qu’à attendre que les événements se décantent, mais il demeure que jamais campagne n’aura été aussi hargneuse, jamais les enjeux n’auront été aussi importants et jamais l’offre politique n’aura été aussi incertaine, et déroutante à bien des égards.

 

*Charybde et Scylla sont deux monstres marins de la mythologie grecque, situés de part et d'autre d'un détroit traditionnellement identifié comme étant celui de Messine. La légende est à l'origine de l'expression « tomber de Charybde en Scylla », qui signifie « aller de mal en pis ».

 


MELENCHON VOIT ROUGE

Mélenchon Marseille

 

Le Staline charismatique.

Marseille : toute cette foule, le soleil, l’ambiance, c’est génial ! Et puis, quel tribun ! Mélenchon fait  le show et attire. D’ailleurs, tous les sondages le disent : il est perçu comme quelqu'un d'honnête, qui a une vraie vision et de plus en plus, qui a la stature d'un président de la République. Et pas fier, avec ça ! Incontestablement, le tournant de la campagne de Jean-Luc Mélenchon vient de sa bonne performance lors du premier débat télévisé, le 20 mars dernier, où il est apparu comme un homme sincère, fidèle à ses convictions, et sur la forme, avec ses grandes qualités de tribun. Depuis son image dans l'opinion a connu une très forte progression.  Surtout, sa prestation a vidé de son sens la candidature de Benoît Hamon. Peut-être les gens ont-ils pensé, alors pourquoi se priver ?  Autant voter pour le  si sympathique Mélenchon. Au moins lui n’a pas  un balai dans le c… comme son concurrent de gauche. A partir de là, la dynamique Mélenchon a profité de l'auto-entraînement médiatique. Plus on parle du "candidat qui monte", plus il monte, et plus il monte, plus on en parle.

La dépense publique comme recours.

La formule est connue pour définir ce qu'est l'élection présidentielle française : c'est la rencontre d'un homme ou d'une femme et d'un peuple. Le risque est que le projet disparaisse derrière le profil. C’est pourquoi une question se pose : « Le succès actuel de Mélenchon vient-il d'un électorat en phase avec ses idées ? » C'est assez curieux, alors que le contexte n'est pas du tout favorable à la gauche, et encore moins à la gauche radicale. Tout d'abord avec le rejet profond du quinquennat de François Hollande, mais aussi avec les questions économiques et sociales. Dans les enquêtes d’opinion, une majorité de Français souhaite tout le contraire  de ce que propose la gauche radicale : moins d'impôts, moins d'Etat, plus de flexibilité et de liberté pour les entreprises. Le héraut de La « France insoumise » est devenu un candidat « normal », juste un peu plus à gauche que les autres. Il serait temps, vraiment temps, de se réveiller. Jean-Luc Mélenchon défend un projet insensé que peu de gens ont apparemment lu. En politique étrangère, son anti-américanisme est aussi fort que son engouement pour la Russie et le Venezuela. En économie, il manie les centaines de milliards d'euros quand d'autres se contentent de chiffres avec un zéro : avec lui, les dépenses nouvelles ordinaires grimperaient de 173 milliards (évaluation minimaliste), avec, en sus, un plan d'investissement de 100 milliards. Les dépenses publiques, déjà supérieures à 55 % du PIB aujourd'hui, franchiraient donc la barre des 60 % - avec quelques économies comme, forcément, l'arrêt des subventions à l'enseignement privé. Voilà un record mondial qui se profile à coup sûr parmi les pays développés. Les prélèvements obligatoires bondiraient, eux aussi, nettement, et pas seulement avec une imposition à 90 % des plus hauts revenus. Marine Le  Pen  a un programme de gamine à côté !

L’Etat maitre de l’économie.

Cette vision de la politique économique, qui fait croire qu'il suffit d'injecter de l'argent public pour qu'il en sorte de la croissance et de l'emploi, est si répandue en France qu'elle ne surprend plus. Le fait que depuis trente ans elle ait échoué, ne l’empêche pas de perdurer. Le candidat des insoumis y ajoute une nouveauté pour faire croire que cette fois cela va marcher : la sortie de l'euro. Car il ne faut pas s'y tromper. Les conditions que Jean-Luc Mélenchon pose au maintien de la monnaie unique avec la reprise en main politique de la BCE et la capacité pour les banques centrales de financer directement la dette publique, sont telles qu'elles ne sont pas acceptables par l'Allemagne, qui a la stabilité monétaire et l'autonomie de la politique monétaire comme obsession depuis l'hyperinflation d'avant-guerre. Ce projet radical aurait le même destin que le Programme commun de 1981 : l'échec car il repose sur une double illusion économique. La France n’est pas un champ clos où l’on peut cultiver ses salades sans s’occuper des voisins.  Encore faut-il répéter quelle catastrophe pour notre économie et l’épargne des Français provoquerait la sortie de la monnaie commune, avec en plus une dette décuplée par  le découplage franc-euro. Mais il est vrai, la dette Mélenchon s’assoit dessus.  Pas certain que ce soit l’avis de nos prêteurs.

Y’a comme un défaut !

Pour nous rassurer, les  faiseurs d’opinion nous expliquent qu’il ne pourra guère monter plus haut. On aimerait bien les croire. On est encore tout surpris de la « standing ovation » que lui ont fait  les étudiants d’une grande école en économie. Je pense tout de même que la gauche radicale ne pèse pas 20 % de l'électorat en France. Mélenchon peut encore récupérer quelques voix de Benoît Hamon, mais pas beaucoup, car il restera toujours un petit socle d'électeurs fidèles aux socialistes. S’il veut encore élargir, il lui faut viser maintenant les abstentionnistes : 35 % des électeurs ne sont pas encore sûrs d'aller voter. Parmi eux, il  y en a qui hésitent entre l'abstention et le vote Front national, comme signe de protestation. Ceux-là pourraient être tentés par un vote Mélenchon. Il peut encore cibler l'électorat populaire, celui des classes ouvrières, des régions désindustrialisées, lui aussi très tenté par le Front national, ce qu'on surnomme le « gaucho-lepénisme ». Le problème, c'est que ses propositions socio-économiques peuvent plaire à ces électeurs mais sur les questions régaliennes, notamment l'immigration, il est complètement à l'opposé de leurs attentes. Et c'est un sujet prioritaire pour cet électorat. Ce sera donc très compliqué de les attirer. Ouf ! (provisoire)

L'ascension de Jean-Luc Mélenchon dans les sondages ne passe pas inaperçue. Au point que même les marchés commencent à s'inquiéter d'un duel Le Pen- Mélenchon au second tour. Hier, les taux français se sont tendus à 0,92%... Aux yeux de l'opinion, Emmanuel Macron se place encore comme le candidat le plus crédible pour occuper le poste suprême. Mais paradoxalement, le candidat d'En Marche garde encore les traces de son passage dans le gouvernement Hollande ce qui ne contribue pas à solidifier son socle. Et ça, il semble  bien que les Français ne l'ont pas oublié. Mais tout  peut encore  changer : il suffit que l’un des quatre premiers réussisse à déplacer 600 000 voix (une broutille). Et Fillon y croit plus que jamais.

Décidément, cette campagne présidentielle ne ressemble à aucune autre...

Demain : Fillon porte de Versailles !


LA MACHINE A REMONTER LE TEMPS : MELENCHON

Mélenchon Marseille

La  décomposition de la gauche socialiste.

Les   socialistes peuvent maudire une primaire qui, en définitive, aura fait beaucoup de ravages au PS où elle a permis à la fraction minoritaire, les frondeurs, de s’emparer du parti. Du coup Manolito  s’est vu dans une posture qui l’a  obligé à renier son engagement de soutenir le vainqueur et Hollande lui-même obligé de demander à M. Hamon de défendre le bilan du quinquennat qui s’achève. Une absurdité qui consiste à réclamer à son adversaire de tresser les lauriers à celui qu’il a  combattu et finalement vaincu puisqu’il n’a pas pu se représenter. Des contorsions  qui ont fini de dégoûter un électorat dont une partie ne peut se reconnaître dans le projet chimérique du candidat officiel qui s’effondre dans les sondages.

La gauche radicale se régale.

 C’est  Mélenchon qui récolte ce que la zizanie de la majorité du quinquennat a semé. Son score, est longtemps resté inférieur à celui de Benoît Hamon ; il prend son essor depuis deux ou trois semaines. Il devance maintenant le candidat du PS d’au moins six points. Sa progression, qui n’assure pas encore sa qualification pour le second tour sème l’épouvante au PS, où l’on craint fort que, le 24 avril, le parti ne soit plus qu’un « cadavre à la renverse »,  pour reprendre une expression célèbre. Mais sa  progression,  le « leader maximo », mi-castriste mi-chavezien, la doit aussi à son talent et à sa formidable capacité à faire  le show aussi bien sur les plateaux télévisés  que sur les estrades de ses meetings. Jean-Luc Mélenchon qui, ayant choisi de se présenter en candidat indépendant, niant à la gauche tout ascendant sur lui, pourfendant avec le même triomphalisme ses concurrents de gauche et ses ennemis de droite, se montre maintenant plus drôle, plus efficace dans ses analyses critiques, et moins donneur de leçons. Une recette qui suffit à faire de lui une idole des Français. Le voilà « populaire », la jouissance suprême  pour  lui. Le problème c’est que son projet nous ferait plonger directement dans les affres des régimes communistes du 20ème siècle. Un véritable retour en arrière. Mélenchon, c’est une  machine à remonter le temps à 200 milliards !

Une  progression qui doit faire peur.

La question qu’il faut poser ne porte pas sur Mélenchon et le mélenchonisme, mais sur les conséquences d’une popularité suffisamment ascendante pour secouer les dés une fois de plus. Que se passera-t-il si le chef du parti de gauche devance Fillon et Macron au premier tour ? Les  dégâts sur la droite importent peu.  C’est la perspective d’avoir à choisir entre deux programmes qui sont deux versions marxistes : celle de Mélenchon,  plus contemporaine et celle des années 60 de Marine Le Pen.  Voilà  la France dans une impasse catastrophique si un 2nd tour Le Pen-Mélenchon se produisait. Or, il n’est pas impossible de l’imaginer aujourd’hui. Car une des nombreuses remarques qu’inspire cette campagne électorale d’un style inédit, c’est l’extraordinaire plasticité de l’électorat. Il n’a pas encore fait tout-à-fait son choix et il se porte successivement sur des candidats différents. Le retrait du président sortant dont l’impopularité  perdure, a déverrouillé l’électorat de gauche et permis sa remobilisation. Il faut faire avec.  A contrario, ceux de droite, émus  par  les « affaires » sont en partie démobilisés et peuvent avoir envie de trouver refuge chez Le Pen ou Macron. Ceux de gauche, au fur et à mesure que Macron apparaît comme le  « recycleur de ceux qui ont trahi », vont donc chez Mélenchon. C’est qu’avec 300 milliards de dettes supplémentaires, et un million de chômeurs de plus, il peut y avoir chez les « laissés pour compte » de  politiques qui ont  échoué, une amertume suffisante pour alimenter le besoin de se venger. Voilà où nous aura conduit l'impéritie du président "normal". Voilà pourquoi tous les vases communiquent ? Le critère du choix pour un nombre croissant d’électeurs, n’est plus la tendance idéologique, mais le besoin viscéral de régler son compte à la classe politique.

Le réflexe du vote de raison.

Reste à espérer, que devant la situation internationale qui se tend, l’électorat revienne à la raison.   Qui confierait les  clés de la maison « Elysée » à des apprentis dans un tel  environnement ? Dans ce cas, il n’y a qu’un candidat qui émerge et qui présente les garanties suffisantes par son projet  et son expérience, pour y faire face : c’est François  Fillon. Son discours, à la porte de Versailles, devant plus de 25 000 personnes en fait foi.  Les Français doivent en percevoir le sérieux et la gravité. La tourmente se prépare, on voit de mauvais vents se lever. Il faudra un capitaine à la barre, et qui la tienne fermement ! On a jusqu’au 21 avril  pour les en persuader.

 

 


L’EMBOBINEUR : PEUT-ON LE CROIRE ?

Macron emission pol

 

Il a réponse à tout.

Il sait tout mieux que tout le monde. Il a une élocution vibrionnante  au point d’empêcher ses interlocuteurs de s’exprimer. Comme Ségolène Royal, il a toujours  raison,  même quand il a tort. Il a plusieurs vérités successives qui varient d’une émission à l’autre. Et pourtant, il aurait fait mieux que tous ses concurrents avec 51% de convaincus parmi ceux qui ont regardé « l’émission Politique ». Miracle de  l’audiovisuel qui donne la prime à  l’image et au spectacle aussi superficiels soient-il !

Emmanuel Macron ferait-il un bon président de la République ? Peut-être. En tout cas pas pour moi. J’aurai du mal à confier les clés de l’exécutif à un béotien qui confond dépenses de fonctionnement et d’investissement dans un budget  public, et qui n’en démord pas. Je n’aime pas sa façon méprisante de traiter ses interlocuteurs en « Monsieur-détenteur-de-la-seule-vérité-qui-vaille ». Lui seul est moderne, sous prétexte qu’il  est jeune : il a, d’évidence, encore beaucoup à apprendre et je ne donne pas cher de sa peau après quelques mois de pouvoir. Il découvrira alors que la roche tarpéienne est proche du Capitole. La difficulté, avec M.  Macron, c’est que ses versions changent tout le temps, selon le moment, l’interlocuteur et l’air du temps. Que croire ? Forcément, à un  moment donné  la réalité vous revient dans la  figure  comme un boomerang. Mais avant d’aller voter, on voudrait bien y voir clair.

Beaucoup de baratin et un jeu de bonneteau.

Quelques exemples. Certes, M.  Macron  veut baisser les charges et les impôts qui pèsent sur les entreprises, mais on peut douter que ce geste soit suffisant pour relancer  la croissance.  Le discours sur le temps de travail, la  place du dialogue social est plein de contradictions. On cherche en vain  la capacité  à réduire les  déficits et  la dette quand on considère la  facture des promesses :  Les  60 milliards d’économies annoncés  sont un affichage  plus qu’une volonté réelle,  avec  15  milliards de dépenses nouvelles  auxquelles il  faut ajouter les 50 milliards qualifiés « d‘investissement » alors que le contenu sera affecté à du financement de fonctionnement. La mise en place d’un système de retraite universel par points  ne règle en rien le problème du financement qui ne sera équilibré à l’horizon 2030 qu’en reculant l’âge de départ. Et on ne sait pas comment sera trouvé l’équilibre à long terme. En réalité, le taux de remplacement n’est pas  garanti ce qui veut dire que les pensions diminueront au moment de la liquidation sans compter que les  pensions en cours de  versement seront aussi  affectées. Le choix d’augmenter la CSG n’est pas le meilleur en terme de pouvoir d’achat et pour l’activité, alors que  2 points supplémentaires de TVA sur le taux à 20% auraient un moindre impact sur la croissance, n’aurait pas de répercussion significative sur les  prix et permettrait de  faire participer les produits importés au financement de notre  protection sociale. L’amélioration du pouvoir d’achat qui est prévue oblige à repousser l’application du prélèvement à la source qui en annulerait l’effet au 1er janvier 2018. Encore un tour de  passe-passe. Par ailleurs, l’étatisation de l’assurance chômage mettrait fin au paritarisme sans raison sérieuse et aurait l’inconvénient de  la transformer en assistance-chômage assise sur l’’impôt (la CSG). Le résultat à en attendre, compte-tenu des  marges de financement de l’Etat, c’est une indemnisation faible et de courte durée. Le projet de suppression de 120 000  postes d’agents  publics, c’est  mieux que rien ou que de les  augmenter, mais c’est notoirement insuffisant en regard des enjeux de modernisation et pour l’accompagner de contreparties en rémunération et amélioration des carrières.

Un projet plus à gauche qu’il  ne veut le dire.

Macron pratique l’habillage habilement. Il communique volontiers sur les ralliements venant de la droite. Mais la  plupart des politiques qui le soutiennent sont de gauche, ses collaborateurs sont de gauche et viennent d’organismes conseils du gouvernement, tout comme ses experts.  M. Macron,  bien qu’il s’en défende, est le candidat de contrebande des socialistes, et l’héritier en ligne directe d’une politique qui a échoué. On se demande par quelle magie son projet deviendrait de droite  et lui  « nulle part » sur l’échiquier politique. Et les prescriptions de  M.  Laine, chantre du libéralisme, nous vantant les charmes macroniens, et appelant au ralliement de la droite réformatrice, il serait plus convainquant s’il n’avait pas délocalisé toutes ses activités à Londres il y a deux ans.   En bon libéral universaliste, il est  bien dans la ligne de celui qu’il soutient.

S’il M. Macron est élu, on n’en aura pas fini avec les contorsions, les arrangements, les majorités de circonstance et bonjour l’instabilité … Une situation  périlleuse  pour la France alors  que la guerre gronde un peu partout !

 


DEBAT EN DIAGONALE…

Debat-presidentiel-le-podium

 

Impossible mais nécessaire.

Trop long, trop confus, trop convenu… mais comment faire autrement avec onze candidats dont au moins cinq n’ont pas leur place. Ce fut une discussion-fleuve que malgré tout les deux chaines organisatrices ont réussi à cadrer un minimum. Je l’ai regardé en diagonale et souvent d’une oreille distraite. Amusé par  la voix rocailleuse et les arguments basiques de Lassalle, agacé par  les sempiternelles rodomontades gauchistes d’Artaud figées dans le temps, énervé par l’agressivité donneuse de leçons de Dupont-Aignan qui ne visait qu’un seul, impavide devant  les  arguments creux de  Macron toujours d’accord, hermétique aux arguments de Le Pen, rigolard face aux clowneries de Poutou (je ne devrais pas, il paraît qu’on ne se moque pas), incrédule devant les démonstrations autoritaires d’Asselineau, étonné par les tours de passe-passe de Mélenchon, insensible à ceux d’Hamon, attentif aux réactions toujours aussi posées et précises de Fillon. J’en ai oublié un. Je ne sais plus ce qu’il  a dit. Onze candidats, c’est beaucoup, c’est trop, et cela jette la confusion dans une conversation qui devient alors inaudible.  Restait à faire du théâtre pour exister, ce que Fillon répugne à jouer.

Un débat utile ?

Il est difficile de dire si ce débat télévisé a déplacé les votes. Certes, les candidats s’en sont envoyé des vertes et des pas mûres et aucun sujet n’a été enterré, mais comment développer un raisonnement avec si peu de temps imparti. Les « poursuites » qui empoisonnent la campagne de François Fillon et de Marine Le Pen et pour lesquelles ni l’un ni l’autre n’avaient construit avant leur prise de parole une argumentation, ont été évoquées et ont fait ressortir quelques éléments d’’information utiles. Ainsi face à une difficulté judiciaire il y a une défense possible. Evidemment, l’occasion était trop belle pour les candidats dits « petits », ceux dont les chances d’arriver au second tour sont quasi nulles, d’attaquer François Fillon sur l’inadéquation entre ce qu’on lui reproche et les mesures qu’il propose, notamment d’augmenter le temps de travail : un prélude aux défilés qui ne manqueront pas de  battre le pavé  s’il  est élu,  mais ça, on le savait déjà. Est-ce que, pour autant, le débat a convaincu l’électorat, a confirmé les choix ou les a changés ? Environ 40 % des électeurs se disaient encore indécis à trois semaines du premier tour. Combien ont pris une décision ? Les sondages nous diront rapidement si l’électorat a bougé. Ceux qui regardent sont ceux qui ont déjà des convictions.  Car il faut aimer la politique pour s’arrimer quatre heures durant devant son poste. Mais pour changer d’avis, il faudrait  passer outre ses convictions personnelles et avoir des candidats qui aient le temps de décrire une vision d’avenir, ce qui parait aléatoire quand vous disposez d’un total de 15 minutes à la fois pour cogner l’adversaire et parer les coups. Il y a eu quelques moments utiles comme  celui où Benoît Hamon a attaqué Jean-Luc Mélenchon au sujet d’une politique européenne dont l’issue inéluctable est le « Frexit ». Moments trop rares noyés dans les arguties idéologiques…

Un paysage inchangé.

Après le spectacle, on n’est pas plus avancé : le paysage politique reste aussi étrangement fluide. Le rapport des forces actuel est très fragile et il est appelé à se modifier. Le schisme Hamon-Mélenchon interdit, sauf surprise, à la gauche-gauche tout espoir de figurer au second tour, même si M. Hamon remonte la pente ou si M. Mélenchon la redescend, et rien au cours du débat ne semblait indiquer une telle évolution. Macron reste encore très « friable ». La seule vraie question porte sur le sort de François Fillon. Ses supporters sont convaincus qu’il rééditera son exploit de la primaire, avec une remontée fulgurante trois jours avant le 23 avril, ce qui est largement possible comme en témoignent l’affluence à ses réunions publiques, le déploiement des réunions sur le terrain et la  campagne très active qu’il mène sur tous les fronts, et surtout, le retour des « juppéistes » à ses côtés, comme hier à Provins. Faire revenir des électeurs partis ailleurs ou indécis est toujours une tâche ardue, mais l’énergie qu’il déploie peut surmonter ce défi. Cette campagne a ouvert la vanne d’un flot irrésistible de démagogie. On y dit ce qu’on veut, il suffit pour le savoir d’avoir suivi le grand débat.  Ce flot est certainement le meilleur allié de François Fillon pour faire ressortir le « sérieux » de sa candidature.


LE BREXIT : MAY VA ENTRER DANS LE « DUR »

Brexit 2

Les marchés ont encaissé sans broncher.

Theresa May a officiellement déclenché la procédure de séparation. Et ce qui frappe, c'est la façon dont les marchés ont totalement absorbé le choc du Brexit. Paradoxe et coïncidence, c'est le jour où la Grande-Bretagne se lance dans cette grande aventure que les indices boursiers affichent des niveaux qu'on n'avait pas vus depuis longtemps. Pourtant, c'est un événement majeur aussi bien  pour la Grande-Bretagne que pour l'Europe. Nous entrons dans une longue période de négociations dont l'issue est incertaine. Négociations entre la Grande-Bretagne et l'Union Européenne, d’abord, mais aussi négociations au sein même de la Grande-Bretagne comme l'illustre la demande officielle faite par le parlement écossais d'organiser un nouveau referendum sur l'indépendance.

Pour les marchés, rappelez-vous, il y a à peine dix-huit mois, l'éventualité du Brexit était considérée comme un « cygne noir », un de ces événements imprévisibles qui peuvent provoquer le chaos. Il n’en a rien été  la  semaine dernière. Tout d'abord parce que les investisseurs qui ont paniqué après le referendum se sont brûlés les doigts et l'ont payé très cher. Ensuite, parce pour l'instant, le Brexit n'ayant pas encore eu lieu, la Grande-Bretagne affiche une santé économique insolente illustrée par une croissance très élevée et le plein-emploi. Enfin, par le sentiment général sur les marchés que la « reflation », la sortie de la déflation et de la croissance zéro, est en marche et sera plus puissante que les aléas politiques qui peuvent frapper tel pays ou telle zone économique. C'est un paradoxe qui reste à vérifier.

Mère Thérésa a mangé son pain blanc.

Le gouvernement de Theresa May a voulu donner à sa décision historique toute la solennité et l’ampleur qu’elle méritait. Mais il a mangé son pain blanc. La gravité de la crise euro-britannique ne vient pas de l’hostilité de Londres à l’Union européenne mais de l’énorme tâche qui consiste à défaire des liens tissés pendant quarante-quatre ans. Si le Royaume-Uni n’avait jamais adhéré à l’UE, il se serait évité beaucoup des tourments à venir. Evidemment, les « 27 » ne sont pas immunisés contre un certain nombre d’effets économiques et commerciaux négatifs, mais, si l’on doit admettre que les négociations seront aussi compliquées pour les uns que pour les autres, on peut facilement imaginer que les conséquences subies par un seul pays seront sans commune mesure à celles qui en affecteront 27, où elle se seront amorties ou disséminées. L’Union n’est pas seulement un continent sans frontières, c’est un immense écheveau de milliers d’accords qu’il va falloir abolir. On n’a cessé de mettre l’accent sur les carences de la bureaucratie bruxelloise, sur son incapacité à comprendre les besoins populaires, sur son arrogance. Mais il se trouve que tout danger entraîne une réaction, parfois salutaire. La commission européenne mise au défi par une rupture inédite a déjà réagi à la fois d’une manière politique et comme un seul pays. C’est remarquable parce que le Brexit risquait d’encourager certains pays-membres comme la Pologne ou la Hongrie à prendre le large eux aussi. A la veille de l’activation de l’article 50 du traité européen, celui qui prévoit la sécession, les 27 se sont réunis pour réaffirmer leur appartenance à l’Union. Une sorte de pied de nez. Et franchement, à part les 52 % de Britanniques, quel pays raisonnable aurait envie de se lancer dans une telle mésaventure, avec la certitude d’une tâche à la  fois fastidieuse et inexorable, une multitude de complications administratives et de querelles en vue, et des résultats qui, finalement risquent de ne convaincre personne ? La fatigue aura tôt fait d’éroder l’ingéniosité des diplomates.

Un calcul politique.

Theresa May n’est pas à l’origine du Brexit et elle a même milité contre lui. Elle a simplement hérité de la situation que lui a léguée David Cameron qui, avec une désinvolture consternante, a pris le risque inouï de poser la question dans un référendum et s’en est allé sans s’émouvoir le  moins du monde de son immense erreur. La Première  Ministre a repris le flambeau avec une certaine gourmandise, comme en témoigne sa façon de faire du Brexit un événement inéluctable parce qu’il résulte de la volonté populaire. Dans sa démarche, il y a bien sûr un calcul. Elle a compris que en défendant bec et ongles la démocratie britannique, elle avait une très bonne chance de rester au pouvoir et d’assurer un nouveau mandat pour les Tories, actuellement bien plus populaires que les travaillistes, minés par les positions ineptes de Jeremy Corbyn. Elle a pris le temps de calculer les efforts herculéens à fournir, les dangers d’une rupture violente avec l’Europe, le risque d’une récession économique que les Britanniques ne supporteraient pas plus qu’ils n’ont supporté les amarres qui les liaient à l’Union. Simplement, craignons que l’expression très ferme de sa volonté n’aboutisse à une incompréhension réciproque des négociateurs. Ils ne sont pas en nombre suffisant du côté britannique et du côté de Bruxelles, ils sont tout autant déterminés à ne rien lâcher, sous  la conduite  d’un expert qui ne s’en laissera pas compter, Michel Barnier.

Une tâche fastidieuse.

L’avantage du Brexit, c’est que les négociations pour la séparation vont démontrer aisément que c’est une folie à éviter par tous les moyens. Hélas, la preuve sera fournie trop tard pour notre grand rendez-vous électoral. Il eût été très utile de laisser les électeurs de Marine Le Pen assister aux indescriptibles tractations entre Bruxelles et Londres. Pour bien comprendre,  prenons un exemple de complication : le cas de  Gibraltar. Le président du Conseil européen Donald Tusk a mis le feu aux poudres dans des relations anglo-espagnoles sur ce dossier en affirmant qu'après le Brexit « aucun accord entre l'UE et le Royaume-Uni ne pourra s'appliquer au territoire de Gibraltar sans un accord entre le Royaume d'Espagne et le Royaume-Uni », ce qui donnera de fait à Madrid un droit de veto sur le futur de la possession britannique. Theresa May a sèchement répondu qu'elle ne conclurait « jamais d'accord qui laisserait passer les habitants de Gibraltar sous une autre souveraineté sans leur volonté librement et démocratiquement exprimée ». Embarqué contre son gré dans l'aventure du Brexit, le territoire britannique  voit du coup se profiler deux gros risques économiques : celui d'être coupé de la ressource des 10.000 Espagnols qui passent chaque jour la frontière pour venir y travailler  et celui d'être brutalement privé d'un vaste marché de plus de 500 millions d'habitants, pour sa florissante industrie des services financiers notamment. En effet, si Gibraltar ne fait pas partie de l'union douanière européenne comme le Royaume-Uni, il bénéficie de l'accès au marché unique, de la liberté de mouvements de ses ressortissants, du fameux « passeport financier », et n'applique pas de TVA. Ce qui lui a permis de bâtir une solide économie sur quatre piliers : les services bancaires et financiers, le tourisme, les jeux en lignes, et le port. Aidés par un taux d'impôt sur les sociétés limité à 10 %, ce sont 18.000 entreprises qui ont été attirées sur son territoire, assurant un taux de croissance à deux chiffres même en pleine crise financière, un taux de chômage (2,5 %) qui frôle le plein-emploi et fait rêver son voisin espagnol. Ce statut offre aux habitants du Rocher un des PIB par tête les plus élevés au monde. Pas étonnant dans ces conditions que Gibraltar ait voté le 23 juin 2016 massivement à 96 %, contre une sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne. Ce qui le conduit aujourd'hui à un spectaculaire grand écart : contrairement à l'Ecosse, Gibraltar souhaite également par-dessus tout rester rattaché au Royaume-Uni ... qui a quitté l'UE.

On peut souhaiter bon courage aux négociateurs. Parions que les Anglais ne tarderont pas à regretter le « cher continent » !

 


PETITE LECON D’HISTOIRE POUR UN IGNARE QUI VOUDRAIT ÊTRE PRESIDENT

Colonisation

 

Quelqu’un m’a fait parvenir ce texte, avec  mission de le diffuser, ce que je fais avec grand plaisir. Cette lettre fait suite aux propos  tenus par M. Macron en Algérie.

Réponse du Dr Philippe PAUX, ancien médecin-chef du 3° RPIMa, à Emmanuel Macron au sujet de la colonisation.

« Monsieur Macron, médecin colonial, médecin des Troupes de Marine, je suis
un criminel contre l’humanité, je suis un criminel contre l’humain.

Par vocation petit garçon je rêvais d’aller soigner au fin fond de l’Afrique, de l’Océanie, de l’Asie. Adolescent puis jeune étudiant, de toutes mes forces, j’ai travaillé, bossé, trimé pour pouvoir soigner à travers le continent et porter la science pas seulement au pays des Bantous, mais partout dans le monde où la France était présente. Ma vocation, que j’ai assouvie depuis, était de rejoindre les ex-Colonies, sur les pas de mes glorieux Anciens à l'âge, comme le disait le médecin colonial Paul-Louis Simond, où l'esprit est exempt de préjugés, où les idées préconçues ne viennent pas contrarier la poursuite du vrai, à l'âge des élans généreux, à l'âge des enthousiasmes pour tout ce qui est vérité,
lumière et progrès.

Mes héros n’étaient pas footballeur, chanteur, acteur, mais médecins coloniaux exerçant dans les conditions les plus extrêmes, dans ces pays tropicaux, sans la moindre politique ou infrastructure de santé, où sévissaient des guerres interethniques, le tribalisme, le féodalisme, l’esclavagisme, la famine, l’irrationalité, la pensée magique, les  mutilations rituelles sexuelles ou corporelles et l’anthropophagie.

Je n’ai eu de cesse tout au long de ma carrière de médecin de la Coloniale, des Troupes de Marine, au sortir de l’illustre Institut de Médecine tropicale du Pharo à Marseille de représenter mes illustres Anciens, de sauver parfois, de soulager souvent, de servir l’humain toujours. Secourir était mon combat, sauver, ma victoire quelques soit l’Homme, de Mopti, de Bobo-Dioulasso, de Grand Bassam, de Bouaké, de Korhogo, de Brazzaville, de Bangui, de Ndjamena, de Moundou, de Bardai, de Hienghène, de Lifou, de Maripasoula, de Camopi, de Paramaribo, de Mata-Utu, de Tchibanga, de Brazzaville, et bien d’autres villages africains, sud-américains et océaniens. > > > Partout et toujours pour l’Humanité, j’ai soigné, soulagé et prévenu, à pied, à cheval, par le ciel, par les eaux des mers, rivières et rapides, dans les déserts, dans les montagnes, dans les forêts, dans les ruines d’un tremblements de terre, dans les tempêtes, dans le feu, sous le feu, mais jamais autant que mes Anciens qui ont pour beaucoup donné leur vie et parfois la vie de leurs proches.

Monsieur Macron, ayez un peu de respect, d’égard pour tous ces Hommes, pour vous criminels contre l’Humanité, mais en fait les premiers « French Doctors », la modestie et l’humilité en plus. Et comme le disait, il y a quelques années, le premier doyen de la Faculté de médecine de Dakar « Y a-t-il au monde plus petite équipe d'hommes ayant rendu plus de services à l'humanité souffrante? Y a-t-il au monde œuvre plus désintéressée, plus obscure, ayant obtenu de si éclatants résultats et qui soit pourtant ignorée, aussi peu glorifiée, aussi peu récompensée ? Qui peut prétendre avoir fait mieux, où, quand et comment? »

Un peu d’histoire, Monsieur Macron.

Tous ces Médecins coloniaux,  mes héros, sont associés à ces maladies dont certaines ne vous sont pas connues et d’autres vous évoquerons probablement des souvenirs plus de voyages que d’Histoire, l’Histoire que vous bradez par clientélisme. Ces maladies sont parfaitement bien rapportées par Louis-Armand Héraut, historien de la médecine.

La peste, cette maladie tueuse qui élimina au XVe siècle un tiers de l’humanité et sema encore la terreur à Marseille en 1720. C'est le médecin colonial Alexandre Yersin qui, découvrit à Hong Kong le bacille qui porte désormais son nom. Quatre ans plus tard, à Karachi, le médecin colonial Paul-Louis Simond démontre le rôle vecteur de la puce du rat. Soulignons La mort héroïque en soignant des milliers de pestiférés du médecin major Gérard Mesny en 1911, lors de l'épidémie de Mandchourie. On ne peut oublier la mort tout aussi courageuse du médecin colonial Gaston Bourret en 1917 dans son laboratoire de Nouméa. Enfin ce sont les médecins militaires coloniaux Girard et Robic qui réussirent à mettre au point en 1932 à Tananarive un vaccin anti-pesteux efficace.

La variole fit l'objet d'une lutte constante dès les premiers temps de la  colonisation aussi bien en Afrique qu'en Asie. L'action sans défaillance du Service de santé des troupes coloniales a contribué de façon décisive à l'éradication de cette maladie effroyable qui, faisait en France 10 000 victimes par an à la fin du 18e siècle. La vaccination, qui se faisait au début de bras à bras fut grandement améliorée quand on put inoculer le virus à partir de jeunes buffles, créer des centres vaccinogènes et transporter, grâce à Calmette, lui aussi médecin colonial, la lymphe vaccinale en tubes scellés.

La fièvre jaune, affection virale redoutée, endémique en Afrique et Amérique, fit des incursions dans les ports européens au XIXe siècle (20 000 morts à Barcelone). Elle fit de très nombreuses victimes dans le corps de santé colonial, comme en témoignent les monuments de Dakar et de Saint-Louis du Sénégal. Il faut attendre 1927 pour que le médecin colonial Laigret puisse obtenir un vaccin grâce au virus recueilli à Dakar sur un malade. Par la suite la vaccination par le vaccin de Dakar et le vaccin américain Rockefeller permit d'obtenir rapidement un contrôle quasi-complet de cette affection souvent mortelle.

Le paludisme, dont le parasite responsable, l’'hématozoaire, fut découvert par le médecin militaire Alphonse Laveran à Constantine en 1880. Le paludisme reste la principale cause de mortalité infantile sous les tropiques. Il faisait et fait partie du quotidien du médecin tropicaliste. Les premiers médecins qui s'acharnèrent à le combattre à travers son vecteur, le moustique, furent surnommés par les autochtones les « capitaines moustiques ». Le médecin colonial Victor Le Moal s'illustra particulièrement dans cette lutte anti- moustique à Conakry.

La maladie du sommeil ou trypanosomose, parasitose particulièrement redoutable, atteint le système nerveux central en provoquant une apathie, des troubles du comportement et un état de délabrement organique cachectique extrême qui aboutit à la mort. Nombreux sont les médecins qui furent contaminés en la combattant, et parfois en sont morts. Cette affection dépeuplait en Afrique noire des régions entières. Elle fit très  tôt l'objet d'études qui vont permettre au médecin colonial Jamot, grand nom de la médecine tropicale de développer son action.

La lèpre, une autre vieille connaissance, quasi disparue d'Europe, atteint la personne dans son apparence physique ainsi que dans sa dimension sociale. Marchoux va organiser la lutte contre cette maladie mutilante, lutte qui sera poursuivie et développée par le médecin général Richet en collaboration avec Daniel Follereau. De nombreux médecins coloniaux se consacreront à cette lutte difficile, dont Léon Stevenel qui isola le principe actif de l'huile de Chaulmoogra, seul médicament d'une certaine efficacité avant qu'apparaissent les sulfones.

La méningite cérébro-spinale à méningocoque, endémo-épidémique en Afrique tuant encore et toujours des milliers d’enfants, dont certains dans mes bras, au Burkina-Faso à Bobo-Dioulasso, au Mali à Djenne, dans une zone que l’on nomme encore la ceinture de Lapeyssonie du nom d’un illustre médecin colonial qui a tant dispensé aux pays sahéliens et qui a transmis son savoir à des légions de médecins tropicalistes et à moi-même dans les années 80.

Médecin colonial, je suis, médecin colonial, je reste, car chemin faisant je termine ma carrière dans un quartier multiculturel et je soigne hommes et femmes de 49 nationalités différentes dont de nombreux « colonisés ». Nous devons croire que le « criminel » que je suis, ne fait plus peur à toutes ces victimes de la colonisation tant ma patientèle est grande. Les « souffrances endurées », par la faute du « bourreau-tortionnaire » que je  suis, ont été vite oubliées et pardonnées tant l’attachement de mes patients est profond.

Mr MACRON, votre insulte envers tous ces Hommes dont la devise « Sur mer et au-delà des mers, pour la Patrie et l'Humanité, toujours au service des Hommes » a toujours été respectée jusqu’à la mort pour certain, ne fait pas honneur à un homme qui pense pouvoir être un jour président. Je vous suis reconnaissant d'au moins une chose : si j'ai pu avoir quelque hésitation à vous écouter au gré de vos shows politiques, tant votre charme de beau-fils idéal, de prince charmant des banques d’affaire, de bonimenteur, discoureur et beau phraseur m’avait interpellé, vous m'avez définitivement libéré de cette faiblesse.

Je vous laisse à vos fans, cadres urbains diplômés en communication ou en sociologie, geek asociaux et bobos aux vélos électriques, vous qui n’avez jamais été confronté par vos mandats inexistants ou par vos activités professionnelles à la misère et la pauvreté, à la souffrance, à la violence et la guerre, au communautarisme, à l’islamisme radical. Restez dans votre bulle et qu’elle n’éclate pas.

Monsieur Macron, bradeur d’histoire, j’ai la mémoire qui saigne.

                                                          Dr Philippe PAUX, ancien médecin-chef du 3° RPIMa »

 


POURQUOI FILLON EST DIGNE DE NOTRE CONFIANCE !

Fillon candidat

 

Quoi que nous ayons pu penser, chacun d’entre nous, à un moment ou un autre,  avec un peu de recul, on peut s’apercevoir que ce qui a été fait pour semer le doute dans nos esprits est infiniment moins important que l’enjeu : le destin de la France. Je voudrais persuader ceux qui hésitent  encore, que François Fillon reste notre  meilleure chance et qu’il est encore digne de notre confiance.

L’écume des « affaires ».

A bien y regarder, que restera-t-il de ce procès monté de toutes pièces, une fois la pression de la campagne présidentielle retombée : une suspicion d’emploi fictif qui ne tient pas la route et des « cadeaux » soigneusement mis en scène pour nous choquer. La célérité des poursuites judiciaires et les nombreuses irrégularités dont elles ont été entachées les rendent évidemment suspectes : il y a gros à parier qu’il n’en restera rien une fois que la justice aura passé. Les cadeaux : des affaires privées dont personne n’a pu prouver qu’il y avait des contreparties ayant nui à l’intérêt général et à caractère public. On a agité  le « voyeurisme », mais au fond il n’y a rien de condamnable. Le moment de sidération passé, en regard, il faut mettre en exergue la carrière publique de François Fillon et les responsabilités qu’il a exercées dans toutes les collectivités qu’il a eues à gérer, et comme Ministre de la République : jamais le moindre écart,  pas un budget insincère, la commune de Sablé, le Département de  la  Sarthe,  la Région des Pays de la Loire, gérées avec efficacité et bon sens, sans jamais en tirer le moindre avantage personnel. Sinon,  nous l’aurions su !  Nous lui devons, entre autre, des réformes courageuses de l’éducation et des retraites… Un parcours sans faute qui a donné de lui une image d’homme dévoué, intègre et rigoureux : irréprochable ! C’est cette image que l’on a voulu détruire  pour l’empêcher de gagner la présidentielle. Mais son courage pour résister à  la tempête médiatique et à tous les pièges les plus grotesques force l’admiration et le respect. On le savait solide. Il l’est encore plus ! Et il faudrait qu’on ait honte ?

Le rendez-vous de la dernière chance.

L’élection de cette année est le rendez-vous de la dernière chance pour redresser le pays. Seul François Fillon a  un programme travaillé à partir des réalités de  la France qu’il a parcourue pendant trois ans à l’écoute de nos compatriotes. La situation actuelle ne permet pas les « frivolités » des propositions idéologiques et hasardeuses de la gauche et de « la gauche de la gauche », des mesures démagogiques et infinançables de l’extrême-droite et du retour au Franc, des vérités alternatives de M. Macron qui s’hystérise dès qu’on met le doigt sur ses points faibles. Le seul projet qui vaille, c’est celui du « renouveau » que porte François Fillon.

C’est lui, en effet, qui préconise les meilleurs remèdes, sans tomber dans un catalogue démagogique de dépenses irresponsables. Je voudrais mettre en avant ses deux objectifs principaux : restituer la dignité  à 6 millions de Français plus ou moins privés de travail, par  le retour  au « plein emploi » ;  redonner un avenir à nos jeunes, car c’est pour eux que l’action de désendettement et de restauration de nos finances doit être menée en même temps qu’on doit agir avec détermination  pour leur ouvrir le marché du travail.

  • Redresser les finances publiques avec 100 milliards d’économies sur 5 ans, obtenue par une modernisation de l’Etat et la diminution du nombre d’agents publics, un effort concerté avec les collectivités territoriales et une augmentation négociée du temps de travail hebdomadaire et de sa durée en repoussant la retraite à 65 ans, seule mesure susceptible d’équilibrer durablement les comptes.
  • Redonner aux entreprises les marges de manœuvre dont elles ont besoin avec 40 milliards de baisses des charges pour relancer la croissance et parvenir au plein emploi à la fin du quinquennat : 25 Mds au travers d’une baisse des charges sociales et des impôts qui pèsent sur la production, 10 Mds au travers d’une baisse de l’impôt sur les sociétés, et 5 Mds de suppression de l’ISF. Il faudra en même temps ouvrir les portes de l’emploi aux jeunes qui sont l’avenir de notre pays, et dont l’avenir passe par le travail plutôt que par l’assistanat. Pour l’accès des jeunes à l’emploi, la solution plus efficace que les contrats aidés existe et elle a fait ses preuves : c’est l’apprentissage. En même temps que le développement de l’alternance, il faut faciliter l’essor des nouvelles formes d’emploi indépendant.

Une vraie "révolution".

Au-delà de ces objectifs primordiaux, le projet de François  Fillon engage la France dans une vraie révolution qui permettra à l’agriculture de se relancer, à nos armées d’exercer leurs missions dans les  meilleures conditions, qui redonnera à la famille ses droits parce qu’elle est un pilier de notre société et le premier lieu de socialisation et d’éducation de l’enfant, qui assurera notre sécurité intérieure, et qui ouvrira des perspectives pour une Europe nouvelle avec notre partenaire allemand et tous ceux qui croient encore dans le destin de notre continent.

Le  projet  prévoit aussi des contreparties aux efforts demandés qui en font un projet équilibré et raisonnable.  Les investissements sont privilégiés mais il  prévoit en même temps d’améliorer le pouvoir d’achat des Français et  ce sera  le  cas  pour les  bas salaires, les petites retraites, les familles.  François Fillon en appelle à « une vraie révolution », celle « du bon sens », et  à « l'esprit de résistance contre la fatalité, la démission et le renoncement ». Son projet est le seul, par son équilibre et son homogénéité, à apporter des réponses cohérentes, précises et documentées aux difficultés que rencontre notre pays.

Alors, pas d’hésitation, pas de fausse honte, le moment de sidération est derrière nous. Il faut voter  Fillon sans hésitation, nous avons besoin de son expertise dans un monde de plus en plus dangereux, il en va de l’avenir de notre pays. Oui, faisons-lui confiance !

 


L’OBSCURANTISME DES FRANÇAIS EN ECONOMIE

Economie  bourse

 

Plus le temps passe, plus c’est pareil.

Quand on voit que les candidats qui se réfèrent à la lutte des classes, qui dénoncent « l’argent roi », qui voit dans la moindre mesure favorable à l’entreprise de « l’ultra libéralisme » comme le criait Georges Marchais,  et qui évoquent l’économie  de marché  avec une commisération non feinte, rassembleraient au 1er tour plus de la moitié des suffrages, on a envie de se pincer. Près d’un Français sur deux serait donc prêt à voter pour un candidat qui voit la mondialisation comme l’enfer intégral, les réformes à réaliser comme des sacrifices insupportables, les patrons comme des ogres insatiables qui se gavent sur le dos des  pauvres employés. La dette  on peut donc s’asseoir dessus parce que ce sont les  grandes banques internationales qu’on engraisse, ce qui n’est pas faux.  Après  on s’étonne du déni français !

Une forme d’obscurantisme.

Nous sommes les seuls en Europe à avoir une telle proportion de notre  population restée en panne au XIXème siècle. Ne me faites pas dire que nous vivons dans un monde où tout est rose et que le patronat  est une œuvre de bienfaisance, mais enfin, il faudrait quand même tenir compte d’une réalité de bon sens : ce sont les entreprises qui créent la richesse et le capital qui les fait prospérer. Comment la France des Lumières et des Trente Glorieuses en est-elle arrivée à une telle indigence en matière de perception des rouages de l’économie. Nous sommes en présence d’une forme d’obscurantisme : on a entretenu dans l’esprit des gens, et pire, on a enseigné dans les lycées des thèses économiques orientées, qui font qu’aujourd’hui parler de création de richesse ou vouloir   supprimer l’ISF, cet impôt imbécile qui coûte plus cher qu’il ne rapporte et participe au blocage de notre croissance, c’est aussitôt  être exposé à un  procès en bonne et due forme en complicité d’esclavagisme et en suppôt du grand capital.

Les dégâts provoqués par l’Education nationale sont considérables. 

Les cours d’économie qui sont dispensés  se rapprochent plus des thèses défendues par les syndicats radicaux que d’outils qui devraient permettre de comprendre d’où vient la croissance économique et que  progrès social et entreprises bien portantes vont de paires.  C’est l’Académie des Sciences morales et politiques, présidée par Michel Pébereau qui nous le dit, après avoir fait un travail d’analyse des manuels d’économie utilisés dans les classes. Quant à expliquer que la planète pourrait être le « terrain de jeu » de nos entrepreneurs, c’est simplement inenvisageable.

Les syndicats archaïques entretiennent les mythes marxistes.

A cela s’ajoute l’incapacité  de certains syndicats d’envisager les rapports au travail dans l’entreprise autrement que sous l’angle de  la lutte des classes. Les thèses marxistes ont la vie aussi dure que la capacité de nuisance de la CGT. Et malheureusement, le contexte de la  loi donne aux syndicats archaïques comme le précédent nommé et FO la  même importance qu’à ceux qui prônent le réformisme comme la CFTC et la CFDT, le discours anti-patronal, anticapitaliste et antimondialisation,  n’a jamais cessé de prospérer dans les milieux ouvriers et employés. La misère c’est que ce discours, les  partis populistes s’en sont emparés, l’ont accolé avec une certaine aux thèses nationalistes, pour draguer avec succès le vote ouvrier. Même un démocrate-chrétien comme Jean Lassalle a été contaminé… C’est dire l’étendue des dégâts. Le rayon de soleil c’est  la victoire de la CFDT qui passe enfin devant la CGT.

La classe politique se méfie du libéralisme.

Enfin,  il faut bien reconnaître que notre monde politique n’a pas toujours fait preuve d’un courage extraordinaire pour défendre l’entreprise, les entrepreneurs et  la  création de richesse. L’aggravation de la situation que l’on a constatée sous les dernier quinquennat,  avec un triomphe de l’égalitarisme à tout crin, s’est appuyée sur un corps déjà bien malade. Une France au capitalisme déjà étiolé, le seul pays de l’OCDE qui a maintenu l’ISF,  qui voit ses fleurons achetés par les fonds de pensions américains ou les fortunes qataries, faute de  fortunes ou de fonds français capables de les concurrencer. Une France condamnée à devenir une puissance secondaire, endettée jusqu’au cou et redevable d’emprunts à la finance internationale. Mitterrand aimait l’argent mais se méfiait des patrons,  Chirac préférait entretenir un clientélisme malsain, comme avec la CMU, à coup d’argent  tombé du ciel (la dette)  plutôt que de faciliter la tâche aux entreprises.  Alors allez donc expliquer  aux Français,  le « b-a ba » qui consiste à créer la richesse avant de  la distribuer ou la partager.

C’est pourquoi la moitié des Français est pour le rétablissement des frontières et près de 80% pour le plafonnement des revenus. Le « fais voir ce que tu as dans ta gamelle » a encore de  beaux jours à vivre. Et pourtant on nous dit que le marxisme est à ranger au rayon des vieilleries.  Pas en France en tout cas quand on voit les étudiants des écoles de commerce adhérer aux thèses d’un Mélenchon !

Alors pour une fois qu’on a un candidat qui a vraiment la volonté  de remettre la France sur ses pieds en prenant le problème à bras-le-corps, qui développe une vision enfin réaliste de la croissance économique, et qui envisage de nous redonner de  la consistance en réduisant l’Etat ventripotent  et la dette,  il faut absolument le soutenir. Voter pour François Fillon est le seul vote utile pour l’avenir de nos enfants et petits-enfants. Car c’est à eux qu’il faut penser en premier !

 


LES FISTONS FLINGUEURS (2ème EPOQUE)

Macron prophète   Valls en colère

 

Dans un premier temps, les « fistons flingueurs », le bouillant Manolito et le prophète Emmanuel se sont attachés, chacun à sa façon à éliminer le gêneur, François Hollande,  de la course présidentielle. On ne saura jamais lequel des deux traitres aura été le plus déterminant, toujours est-il qu’ils sont parvenus à leurs fins. Logiquement, ils auraient dû s’affronter dans la bataille, mais voilà, Manolito s’est fait battre par le frondeur Hamon à la primaire  de la  « belle  alliance », dénomination  qui prend tout son sens avec le parjure que l’ancien premier ministre vient d’accomplir en ne respectant pas son engagement de soutenir le vainqueur.

Le baiser du dragon.

L’Emmanuel reçoit donc le baiser de la soumission de son ancien patron. Un « baiser du dragon » n’en doutons pas, tant l’hidalgo voue une détestation tenace à celui qui fut son ministre et qu’il ne souhaite surtout pas voir élu. Un soutien, donc, qui sera aussi loyal que l’engagement pris devant les électeurs de la gauche. Car pour Manolito il s’agit bien de continuer sous une autre forme l’affrontement  avec  son rival. « Valls, ce n’est pas notre problème » proclamait naguère le  leader d’En Marche ! Ben si,  il suffit de voir  la réaction de l’intéressé devant ce ralliement gênant. «  Il n’est pas le bienvenu » : voilà pour rassurer sur sa droite, « Je le remercie » : voilà pour ne pas mécontenter sur sa gauche. Du pur Macron. Du côté Manolito, on a encore en mémoire les  plaisanteries qu’on faisait au cabinet sur le rival parti en solitaire : «  Macron,  il ne peut pas être une espérance. Il a fait trois soirées  pour délivrer son diagnostic.  A la première il nous a dit que le ciel  est bleu, à la deuxième que le soleil est jaune et à la troisième que la mer est bleue. On dirait du mauvais Ségolène Royal ! » .Le contentieux entre les deux hommes est très lourd.  Valls n’a pas apprécié l’impunité et les  libertés prises par le Ministre des Finances qui l’ont obligé à défendre des positions, comme sur les 35 heures, pour assurer la cohésion gouvernementale.  De son côté, il ne s’est pas gêné pour museler Macron,  en le rétrogradant dans le rang protocolaire et en détricotant sa loi. Puis les soupçons de vilénies ont pris le pas, rumeurs nourries par Matignon d’un côté, ragots venus de Bercy de l’autre. Et les divergences de fond ont fait le reste : sur la laïcité, sur la déchéance de nationalité, … Les « disruptions » chez De Villiers ou à  la  fête de Jeanne d’Arc conduiront à l’irrévocable.

Le Macronisme est un oxymore.

Toute la stratégie de Macron repose sur une posture que j’ai déjà expliquée.  Plus de la moitié des Français ne croient plus ni à la droite, ni à la gauche, qui représentent pour eux une impuissance politique. Ils  se fondent sur le  bilan du quinquennat de Sarkozy, sans tenir compte de la crise de 2008 et sur celui de Hollande qui a  aggravé la situation avec  des chômeurs en plus et une dette qui a continué de croître alors qu’il  avait toutes les conditions pour obtenir l’amélioration souhaitée.  Avec  6 millions de chômeurs et précaires et  9 millions de pauvres, la France à la traîne de l’Europe, on peut comprendre la tentation Le Pen pour les plus humbles, et la tentation Macron pour les jeunes et les bobos huppés qui refont le  monde  dans les salons de St-Germain-des-Prés. Le jeune candidat a commencé à croire qu’il pouvait apporter une autre réponse en dépassant les clivages : proposer un autre schéma qui conduise à l’efficacité d’une politique et d’un projet, en sortant du carcan idéologique de la gauche et des rigidités ou conservatismes. Las, la multiplicité  des ralliements et leur caractère pour le moins hétéroclite et contradictoire,  apparaît comme le recyclage de tous ceux qui ont échoué. Le pire gage d’impuissance,  compte tenu que l’après élection débouche sur une autre aventure qui pourrait bien être  une France ingouvernable. Sa posture pour  combattre l’impuissance devient elle-même cause d’impuissance. Drôle d’offre nouvelle ! D'autant plus que près de 40% des Français indiquent pour l'instant un vote blanc ou une abstention. Donc  :  pas  convaincus !

Valls veut sa revanche.

Croire que Manolito va renoncer, c’est mal connaître le caractère volontaire du Catalan. Il fera tout pour rebondir. Comme il lui parait impossible que ce soit avec la gauche de son parti avec laquelle il ne partage pas grand-chose, il  ne peut que prendre le train En Marche, pour l’instant.  En sachant qu’il fera tout ce qu’il faut pour le faire caler. Il a commencé en laissant fuiter qu’il pourrait « travailler avec Fillon si celui-ci était élu ». Il sera le caillou dans la chaussure. Il peut parier sans beaucoup se tromper que le Parti Socialiste réduit  à son aile gauche n’ira pas bien loin et le maigre score du promoteur du revenu universel ne lui permettra pas de garder la main mise sur  la rue de Solférino. La place sera vacante et Valls se met en position du raminagrobis prêt à bondir. Quant à En Marche ! Qu’en restera-t-il si son inventeur est battu ? Il sera temps alors de construire une nouvelle offre à gauche plus moderne et sociale-démocrate, moins idéologique et plus en phase avec la réalité : une vision qui colle bien à l’image que voulait se donner Manuel Valls, avant que Hollande se serve de lui pour l’affaiblir. Pour l’heure, il met en difficulté son parti qui apparaît  complètement éclaté avec son refus d’honorer sa signature et en cautionnant la démarche de recomposition entamée par son rival. Mais comme dans les fables de La Fontaine, attendons la fin !

Dans un contexte électoral aussi volatil, il vaut mieux avoir un capital indestructible de 20% plutôt que 25% dont la moitié pourrait changer d'avis dans l'isoloir.

 

 


DANS LE TOURBILLON DE LA CAMPAGNE

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Recherche de crédit(s).

Pour montrer sa carrure internationale, Marine Le Pen a rencontré Idriss Déby du Tchad, le président libanais et plus récemment le maître du Kremlin. Elle a choisi la veille d’une immense manifestation de l’opposition russe à Moscou pour aller rendre visite à Vladimir Poutine. Celui-ci n’a pas hésité à arrêter plusieurs milliers de manifestants et leur chef, Alexeï Navalny. Et pour couronner son forfait, la Marine s’est fait photographier avec un antisémite russe notoire : un accès d’ignominie auxquels le Front national nous a accoutumés. Une idée de ce qui nous attend si elle arrive au pouvoir ? Voilà donc les Moscovites qui inspirent la candidate à la  Présidentielle. On ne sera pas surpris si son premier réflexe consiste à limiter nos libertés, perspective au moins aussi inquiétante que la faillite nationale à laquelle conduirait l’abandon de l’euro par la France.

Crise en Guyane.

Non,  ce n’est pas une île,  comme l’ignorance macronienne nous inclinerait à la croire. Avec une déclaration pathétique de ce qui nous sert de Premier Ministre, le gouvernement s’indigne de ce que la crise guyanaise soit instrumentalisée par les candidats de l’opposition et  s’est époumoné à rappeler combien l’action du gouvernement pour améliorer le sort des Guyanais a été importante. On est en effet impressionné par les mesures adoptées, et consterné par l’absence de leurs effets. On a découvert  à cette  occasion qu’on avait un Ministre des « Outres-mer » au nom  imprononçable. Mais on se demande encore à quoi il sert.

Cabinet noir.

Quand j’interroge autour de  moi, la réponse la plus fréquente c’est : il existe !  C’est pourquoi les personnalités des Républicains entendent poursuivre en justice le gouvernement à la suite des révélations faites dans un livre commun de trois journalistes et dans lequel François Fillon croit avoir trouvé la preuve d’un cabinet noir. Mais, même sans cabinet noir, il semble bien que l’Elysée ait des activités occultes qui ne sont pas conformes à la loi. La moindre des choses, c’est que, compte tenu de la gravité des faits révélés, autrement plus délictueux que ce qui est reproché au candidat de la droite et du centre, le parquet ouvre une enquête préliminaire. Celui qui est concerné, François Hollande, est en Asie, son dernier voyage en tant que président.  Il  n’est pas le dernier à mélanger les genres, lui qui voit ses ministres partir chez Emmanuel Macron, Benoît Hamon dévisser par rapport à Jean-Luc Mélenchon et Marine Le Pen triompher avant l’heure.

La gauche bien malade.

Voilà une campagne qui se présente comme une équation à inconnues multiples  et qui favorise les coups bas, les méchancetés et les déclarations mensongères. Il n’empêche que les propos de Benoit Hamon font mal aux oreilles, quand il parle de la « trahison » de Manuel Valls lui qui naguère frondait gaillardement. L’ancien Premier Ministre se situant à l’autre bout du spectre idéologique des socialistes ne saurait être considéré comme traître à la cause du vainqueur de la primaire : l’expert des « deux gauches irréconciliables », n’a jamais songé à rejoindre son ancien ministre, même s’il s’est engagé au contraire. Benoit Hamon, qui réclame que ses rivaux tiennent leurs promesses dans la cadre de la discipline de parti, ressemble à un enfant terrifié par le cruel spectacle auquel lui-même a participé. Il peut se déclarer transpercé par de multiples coups de couteau dans le dos, mais il ne récolte en fait que la suite des « petits meurtres entre camarades ». Jean-Luc Mélenchon passe devant Benoît Hamon, mais quelle importance ? Il est tellement imbu de lui-même qu’il n’a même pas l’air de s’apercevoir qu’il conduit l’ensemble de la gauche à la défaite. Il a prévu à juste titre que le candidat du PS serait pris en tenaille entre M. Macron et lui, il n’a jamais dit à quoi aboutissait cette très subtile stratégie.

Bilan.

Ce n’est pas parce que personne ne veut le porter qu’il n’y en a pas un :  si, si, il y a bien un bilan du quinquennat.  Mais il n’est pas celui très autosatisfait présenté par le Pépère qui est bien le seul  à croire qu’il a réussi quelque chose.  Les Échos consacrent un supplément au bilan du quinquennat. Et deux mots reviennent à chaque page : « échec » et « records ». Mais malheureusement pas les bons records. Record de chômage, record de déficits (commercial entre autres). Record de dettes. Et records d'impôts et de taxations. 67% des Français pensent que la situation du pays s'est dégradée depuis 2012 et 58% pensent que leur propre situation s'est dégradée. Il suffirait pourtant de quelques vraies réformes pour que la France sorte de la crise…

Fillon.

Il est désormais convenu de dire qu’il ne faut pas croire les sondages, que n’importe quoi peut arriver  et que François Fillon a encore une chance, notamment parce que l’institut américain qui a prévu la victoire de Trump (Filteris) prévoit aussi celle de l’ancien Premier ministre, et aussi parce que Macron peut s’écrouler sous le poids des indécis. Pendant ce temps, François Fillon, là où il va, est accueilli par quelques cris de haine d’escouades squelettiques ce qui n’est pas suffisant pour plomber sa campagne et l’empêcher de remplir les salles. Pour le moment, M. Macron caracole en tête des sondages, bénéficie de nombreux ralliements.  Ils  courent chez Macron comme d’autres couraient chez Balladur… Mais il  faut qu’ils le sachent, le billet de ceux-là est un aller sans retour. Car, à la fin  c’est Fillon qui sera au second tour comme ce fut Chirac…

 


MES REPERES SONT PLUS FIABLES QUE LE VIDE MACRONIEN

Macron enjoleur    Fillon candidat

On peut être à la fois de gauche « et » de droite : c’est le discours  à la dernière mode auquel se réfère le Christique Macron et tous les « bourges germanopratins », en s’appuyant sur une demande du bon peuple qui ne croit plus ni à l’une, ni à l’autre. On peut faire l’impasse sur l’Histoire de la  vie politique de notre pays, que bien peu connaissent, mais on ne peut pas piétiner mes valeurs  et mes repères si facilement. Je suis peut-être un vieux con,  mais je sais encore où j’habite. Et si je me  situe  « à droite », c’est parce  que je ne partage pas les mêmes que ceux qui se disent « de gauche ». Ceux qui essaient de vous faire  croire que se référer au clivage droite/gauche c’est dépassé vous mentent, car sur bien des points, la ligne de séparation est forte et ne permet pas de synthèse. Cela  ne veut pas dire qu’on ne puisse pas vivre ensemble, mais les valeurs auxquelles on se réfère pour gouverner sont différentes, souvent opposées, ce qui n’empêche pas de partager les notions de République et de démocratie. Cela explique que lorsqu’il se produit une alternance, le nouveau gouvernement d’une nouvelle majorité revienne sur des décisions de ses prédécesseurs.

La liberté.

Commençons par la « liberté ». Quand  on est de droite, la liberté est d’abord individuelle. Elle ne va pas sans la responsabilité. Je suis responsable de mes  actes et ma liberté s’arrête là où commence celle d’autrui. Je suis libre de  mes choix, mais ma liberté est source de droits et de devoirs. Elle s’exprime à travers les  lois formelles qui permettent la liberté de conscience, d’opinion, d’expression, d’initiative… et se traduit concrètement pas la liberté d’association, de réunion, etc… Je ne partage pas la conception de la  gauche qui donne un contenu idéologique à la notion de liberté : elle est d’abord collective. Cela veut dire que l’individu doit s’effacer devant le corps social.  C’est ainsi,  par exemple, que l’éducation des enfants doit relever d’abord  de l’Etat avant les parents, ce qui explique les dérives observées dans les réformes de Vallaud Belkacem. Le collectif prime sur l’individu. A la limite, l’Etat peut pourvoir à tout, d’où l’idée du « revenu universel »… Les  pays collectivistes ont poussé cette notion jusqu’à instaurer le parti unique (liberté collective) pour les élections, ce qui limite la liberté d’expression et d’opinion. Les gens de droite sont tolérants, même s’ils  peuvent parfois être têtus et bornés, ceux de gauche, à cause de l’idéologie qui a  toujours raison même quand la réalité montre le contraire, sont presque toujours sectaires.  

L’égalité.

C’est sur le terrain de l’égalité que les divergences seront probablement les plus fortes. Quand on est de droite, l’égalité se limite au statut juridique des citoyens qui ont les mêmes droits et devoirs. Au-delà, c’est la notion d’équité, par  exemple en matière d’impôts, et d’égalité des chances,  par   exemple pour les études, qui sont recherchées. Et le pragmatisme s’impose souvent. La gauche, toujours  par idéologie, se réfère à l’égalité sociale. Il faut parvenir au nivellement social, notamment en matière de revenus,  mais pas seulement. Elle conduit à nier les différences de talents des individus. En politique elle pratique « l’égalitarisme » qui conduit au nivellement par le bas à l’école, et au refus de la sélection qui est remplacée par le tirage au sort. En matière d’imposition, elle instaure une progressivité qui va jusqu’à une fiscalité confiscatoire. Être à gauche c’est être « plus égaux* » que les autres, comme aurait dit Coluche. On voit que les deux approches sont difficilement conciliables. Je ne partage en aucune façon cette manière d’aborder l’égalité.

Le rôle  de l’Etat.

Continuons avec le rôle de  l’Etat. Pour la droite, il faut d’abord que l’Etat assume ses fonctions régaliennes :  sécurité, défense, justice, finances publiques. Il peut s’occuper d’économie,  mais ce n’est pas une fonction naturelle. Une partie de la droite, de tradition colbertiste ou bonapartiste, a pu assigner à l’Etat un rôle interventionniste dans les domaines jugés stratégiques. La droite accorde de l’importance à l’autorité et au respect de l’ordre public qui doivent être des priorités, et sans lesquels il n’y a pas de liberté individuelle possible. Pour la gauche, l’Etat a la main sur tout, y compris l’économie. Ce qui a valu dans le passé la nationalisation des banques et des grandes entreprises. Pour la  gauche, le droit à la contestation fait partie des principes fondamentaux, et il y a toujours une répugnance à la répression des mouvements violents qui troublent l’ordre public. D’où l’accusation de laxisme souvent proférée à son égard. Pour caricature, on a  d’un côté  une préférence pour l’autorité et de l’autre un penchant  pour l’anarchie. Sinon, comment expliquer Notre-Dame des Landes ?

L’économie.

En matière d’économie, c’est encore une ligne de clivage quasi inconciliable. La droite privilégie l’initiative privée. Le rôle de l’Etat consiste à créer un environnement le plus favorable possible au développement des entreprises, en favorisant les investissements et la création d’entreprises, soit  par des aides, soit par un régime fiscal favorable. Pour cela, il faut que le capital puisse prospérer à chaque étape de sa constitution. Le développement de l’emploi en est la résultante. Pour la gauche, le capitalisme est le mal absolu. C’est pourquoi elle préfère le dirigisme. Comme elle est obligée de faire avec des entreprises privées, c’est par la  fiscalité que la régulation se fait. Le meilleur exemple  en est le CICE : plutôt que de baisser les  charges des entreprises qui les empêchent d’être  compétitives, il a été mis en place un « crédit d’impôt », mesure fiscale entre les  mains du gouvernement, qui peut donner lieu à « contrôle » sur son utilisation et à son retrait du jour au lendemain. Il s’en suit lourdeur administrative et complexité des dispositifs.  Il faudra  que Monsieur Macron  m’explique  comment il  va  concilier le point de vue de Robert Hue pour qui le travail  est « une aliénation » et  celui d’Alain Madelin pour qui le travail est « la condition de l’épanouissement personnel de de  la dignité »  pour un individu.

Je pourrais continuer comme ça longtemps.

Sur la  solidarité, la droite souhaite que les aides aillent aux plus démunis en mettant fin au maquis des allocations multiples et variées, la gauche campe dans l’assistanat généralisé et rêve d’un revenu universel. Les gens de gauche sont toujours généreux en paroles et avec l’argent des autres … Encore deux exemples pour terminer. Les différences de repères font que la droite préfère le scrutin majoritaire pour les élections, qui a l’avantage de  donner des  majorités pour gouverner ou gérer, alors que la gauche est adepte de  la  proportionnelle,  certes plus juste, mais qui a le gros inconvénient, dans notre  pays,  de déboucher sur des assemblées sans majorités pour gouverner. D’un côté l’efficacité, de  l’autre  la négociation et le bavardage. Et enfin,  le meilleur pour conclure : les dépenses. On finit le quinquennat avec 300 milliards de plus ajoutés  à la dette,  sans l’excuse d’une crise et avec pourtant l’opportunité offerte par le fameux « alignement des  planètes ».  Depuis toujours, en principe, la  droite  remplit  les  caisses quand elle passe au pouvoir, la gauche les vide. Cette caricature s’est  atténuée ces trente dernières années, à cause du système électoral qui fait que notre pays est toujours en campagne ce qui ne laisse pas de périodes suffisamment longues pour les politiques de redressement. La  droite a donc sa part dans l’endettement, même si chaque fois qu’elle l’a pu, elle a tenté de freiner  les dépenses. On a  oublié que le débat à la fin du quinquennat de Sarkozy  portait sur la mise en place de la « règle d’or ». Bayrou en a été un adepte mais il l’a aujourd’hui oubliée. De fait la propension à la  dépense est dans les gênes de la gauche, comme en témoigne l’endettement de  toutes les collectivités reprises par la droite après des années de gestion socialiste ou communiste.

Je me demande  bien comment Monsieur Macron va  concilier toutes ces approches contradictoires  avec son auberge espagnole. Forcément, il  y a une  partie de ses soutiens qui sera cocue comme le dit si bien Jean d’Ormesson. Moi, je sais lesquels. En tout cas, il n’aura pas ma voix. Je préfère une valeur sûre pour mes idées : François FILLON.

 * La France est devenue plus égalitaire que la Chine comme le montre l'étude de Thomas Picketty. L'égalité  est une obsession socialiste  : haut conseil à l'égalité entre les femmes et les hommes, commissariat général à l'égalité des territoires, comité interministériel à l'égalité et à la citoyenneté, secrétariat  d'état à l'égalité réelle, loi égalité et citoyenneté...


LA GUERRE EST DECLAREE !

Fillon émission politique

 

Comme on pouvait s’y attendre, François Fillon, invité de « l’Emission politique » sur France 2, a dû autant se défendre contre des accusations et des jugements portés par des interlocuteurs particulièrement hostiles qu’exposer son programme, ce qu’il a fait avec une solidité remarquable. Concernant les affaires  dont on l’accable, la meilleure des défenses, c’est encore l’attaque.

Un temps fort.

L’émission de France 2 était importante pour lui parce que, au lieu d’être confronté à des concurrents, il était le seul à s’exprimer.  Face à des questionneurs choisis par les organisateurs, de l’écrivaine Christine Angot à l’ancienne ministre socialiste Aurélie Filipetti, remontés contre lui comme des réveils, il a réussi à orienter le débat dans un sens qui lui soit favorable. Même François Langlet, qu’on a connu  plus objectif, en a été pour ses frais avec sa présentation tendancieuse sur  les effets du programme  économique de François Fillon notamment  en matière de pouvoir d’achat.  C’est curieux comme on n’aborde jamais, sur le  service  public, le  problème de  l’économie à partir des besoins de l’entreprise qui crée  l’emploi. Certes il a bien été contraint tantôt de s’excuser pour les costumes (qu’il a rendus), tantôt de se fâcher, tantôt de nier ce que la justice lui reproche. Il faut bien qu’il se défende se son innocence face  à une procédure viciée jusqu’à la moelle. Pourtant il  y a de  quoi être médusé par la violence verbale des « agresseurs ». Christine Angot  est d’ailleurs fort  bien exécutée ce matin par Yves Tréhard qui a raison d’affirmer qu’elle  a finalement rendu service à celui qu’elle a haineusement attaqué. Quant  à Aurélie Filippetti, elle n’a toujours rien compris  à l’économie et ne peut que ressortir son catéchisme socialiste caduque  avec  6 millions d’inscrits à  Pôle Emploi, 9 millions de pauvres et plus de 2 200 milliard d’euros de dette.

Le  cabinet noir.

François Fillon ne pourra  peut-être jamais prouver qu’il  existe. Ce n’est pas à lui de le  faire,  c’est pourquoi il  demande qu’une enquête soit  diligentée, suite aux allégations parues dans le livre sur la « Place Beauvau » : « Police : les secrets inavouables d’un quinquennat ». Ce serait bien la moindre des choses vu l’empressement dont il a été l’objet  de la part du Parquet Financier. On ne va tout de même pas lui reprocher de se servir des accusations contenues dans un livre qui tombe à  point nommé et dont on ne peut pas dire qu’il l’ait inspiré. Forcément,  il a donné l’occasion à François Hollande de démentir immédiatement. On apprend ainsi que le chef de l’État ne semble manquer, le soir, aucune émission qui l’intéresse.  Il  faut  dire qu’il n’a que ça à faire et aller au théâtre quand le programme ne lui convient pas. Certains, dont moi, ne manqueront pas de voir dans cette rapidité à réagir, un empressement suspect. En effet, il n’aurait pas dû réagir personnellement et aurait dû laisser ses services répondre à François Fillon. Qui plus est, il ne s’est pas contenté de réagir au quart de tour : il a encore récidivé ce matin en prononçant une déclaration tout aussi sévère pour le  candidat  de la  droite  et  du centre à France Bleue. Cet acharnement est symptomatique : on se demande si François Hollande ne craint pas que les propos accusateurs de François Fillon fassent boule de neige. Le  Sapin-les-bas-roses peut bien démentir les accusations sur les  « remontées » de « tracfin », on voit bien que son nez s’allonge et monsieur Urvoas,  au lieu de disserter sur les  lois que François Fillon n’aurait pas voté,  ferait  mieux de s’intéresser aux dysfonctionnements de ses services qui conduisent les documents de l’instruction à paraître dans les journaux, au mépris de la présomption d’innocence. Mais qui pouvait croire que Hollande ne tenterait pas de tirer les ficelles d'une campagne à laquelle il avait rêvé de participer  !

L’épaisseur humaine et présidentielle.

Le déroulement de l’émission aura permis  au candidat de présenter de nombreux chapitres de  son projet : sur le terrorisme, sur la fiscalité et l’emploi, sur l’éducation, sur l’Europe, … Son passage lui aura permis  de marquer des  points dans son électorat,  qui, comme on sait,  reste un  socle solide pour le  passage du 1er tour.  Il a pu démontrer  que   lui seul aura une majorité pour gouverner.  Quant à la  soi-disant « radicalisation » de ceux qui le soutiennent, accusation risible, il s’est retourné vers  les personnalités qui l’accompagnaient au premier rang desquelles siégeait l’autre François… Baroin.. On ne saura pas si c’est lui le « premier  ministrable » mais « on brûle » selon la réponse du « présidentiable »... On retiendra de la soirée, la capacité de  François Fillon à garder son calme,  sa  grande  maîtrise des dossiers et une épaisseur humaine qu’on lui découvre dans l’adversité et qui ne se serait peut-être pas exprimée en temps normal. Il a la stature d’un Homme d’Etat. C’est indéniable.

 


LA MACHINATION ECLATE AU GRAND JOUR !

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Avec Nicolas Sarkozy,  le travail de sape avait duré plus de trois ans.  Rappelez-vous l’affaire Bettencourt, Eric Woerth obligé de démissionner, l’affaire Karachi, et autres, n’ont jusqu’à maintenant abouti qu’à des non lieux. Mais la « gauchosphère » a réussi à faire battre Nicolas Sarkozy en 2012. Les mêmes étaient déjà à la manœuvre. Aujourd’hui, alors que le PS a demandé à François Fillon de se «retirer», ce dernier réplique s'en prenant à juste titre au gouvernement et parle d'une « machination ».

Nous sommes bien en présence d’une machination. 

Les Républicains ont répondu avec véhémence au souhait du Parti socialiste de voir François Fillon se « retirer » de la course à la présidence de la République. La gauche, toujours aussi donneuse de leçons, juge que l'ancien premier ministre devait suivre l'exemple de Bruno Le Roux qui a démissionné du gouvernement après la révélation de l'emploi de ses filles comme collaboratrices parlementaires. Trop facile. C’est pourquoi François Fillon a vivement répondu mercredi sur France Info : « Les masques tombent (...) La machination que je défends depuis des semaines, elle est maintenant aux yeux de tous les Français. Chaque semaine, il y a des fuites organisées contre le secret de l'instruction ». Il s'est insurgé d’autant plus que l'enquête qui le vise a été élargie par le parquet financier à des faits «d'escroquerie aggravée», de «faux et usage de faux». Le Canard enchaîné a par ailleurs affirmé dans sa dernière édition que François Fillon avait été rémunéré pour organiser une rencontre entre un homme d'affaires et Vladimir Poutine, ce que le Kremlin a  démenti.

«La chronologie est trop parfaite pour être le fruit du hasard».

Des fuites organisées par qui ? « Par les services de l'Etat », a dénoncé François Fillon. « Ce sont eux qui organisent ces fuites »… Et « Comme par hasard, le Parti socialiste, monsieur Macron, monsieur Hollande, se jettent sur ces pseudos révélations, qui, d'ailleurs, n'apportent rien de nouveau, pour ne pas qu'il y ait de candidat à droite. La réalité, c'est que la gauche est dans l'incapacité de gagner cette élection et qu'elle n'a plus qu'une seule possibilité pour y parvenir: ce serait de ne pas avoir d'adversaire à droite. Je lui dis : ça ne se produira pas. Si je n'étais pas candidat à cette élection, ça veut dire qu'il n'y aurait pas de candidat de la droite et du centre à l'élection présidentielle en France. C'est ça qu'on appelle la démocratie ? », Et François Fillon de conclure en dénonçant « une attaque sans précédent depuis le début de la Ve République.»

«Les socialistes signent enfin leur forfait».

De son côté, Luc Chatel, porte-parole de François Fillon, a  parlé d'un « véritable hold-up démocratique  organisé par  le pouvoir socialiste, relayé par Emmanuel Macron. Après des semaines de manœuvres, les socialistes signent enfin leur forfait ». L'ancien ministre de l'Education nationale ajoutant : « La chronologie est trop parfaite pour être le fruit du hasard. À chaque fois que le candidat de la droite et du centre s'impose comme le seul homme politique susceptible d'apporter des solutions concrètes au redressement de la France, comme ce fut le cas lors du grand débat de lundi soir, sortent des pseudo-révélations pour l'atteindre.»

Le programme de François Fillon reste le meilleur porteur d’avenir.

La Fondation IFRAP, Fondation pour la Recherche sur les Administrations et les Politiques publiques, a évalué les programmes économiques de François Fillon, Benoît Hamon, Marine Le Pen, Emmanuel Macron et Jean-Luc Mélenchon. Ces analyses prouvent, grâce un travail de chiffrage très précis, que le projet de François Fillon est le seul projet réaliste qui permettra le redressement de la France en matière de chômage, de dette publique, de croissance et de balance commerciale !

La conclusion de l’IFRAP : « Un candidat, François Fillon, fait le choix d’une stratégie de baisse des dépenses publiques accompagnée d’un contre-choc fiscal d’ampleur, c’est-à-dire d’une baisse prononcée des prélèvements obligatoires. Si les baisses de dépenses publiques pèsent sur la consommation et donc la croissance, les baisses de prélèvements obligatoires stimulent l’économie  (renforcement de la compétitivité, accélération de l’investissement). A l’aune des critères économiques, ce programme «réformateur» apparaît comme le plus efficace ». 

Ainsi, selon cette étude, c’est le programme de François Fillon qui entraînerait

  • Le meilleur taux de croissance annuel moyen
  • la plus forte réduction du taux de chômage
  • la plus forte baisse de la dette publique
  • le meilleur solde de la balance commerciale française.

C’est pourquoi il doit pouvoir l’emporter. Faisons bloc pour le soutenir. Et tant pis pour les « déserteurs ». Je vous donne rendez-vous ce soir sur France 2 !

 


SUFFIT ! LA COUPE EST PLEINE !

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Oui,  ça suffit ! Ces fuites organisées pour alimenter le feuilleton médiatique contre François Fillon, ça commence  à bien faire. Va-t-il falloir qu’il  y ait une révolte ?  Cette violation quotidienne du secret  de l’instruction et de la présomption d’innocence, qui plus est en pleine campagne électorale, devrait conduire leurs auteurs derrière les barreaux et exposer ceux qui les relaient à de lourdes amendes.  Que veulent-ils ? Détruire la République, ni plus ni moins. Merci François Hollande, gardien des Institutions, toujours prompt à faire la leçon mais qui ne s’émeut pas de cette situation : où est donc son Garde de Sceaux, étrangement silencieux ?

Ne soyons pas dupes : les petites « affaires » qui sortent et touchent des  personnalités de  gauche, Bruno Le Roux, prié  de démissionner illico, Pierre Moscovici et ses  costumes … ne sont que des diversions colatérales  pour justifier l’abattage dont est victime  François Fillon. C’est lui qui gêne  et il faut absolument l’empêcher de  participer  au 2nd tour de l’élection présidentielle.  Parce que son  projet  leur fait peur, parce qu’ils ont peur que l’on découvre un héritage bien pire que ce qui est connu. On risque, en effet, de trouver un énorme tas de poussière sous le tapis.

Alors, chers amis de la  droite et du centre, ne sombrez  pas  dans l’écoeurement où on veut vous amener. Au contraire, résistez, révoltez-vous,  faites connaître votre colère, protestez dans les journaux en écrivant des billets au courrier des lecteurs, autour de vous criez votre  indignation, ne soyons plus cette France silencieuse qui n’en peut  plus de cinq ans de Hollandisme et qui voudrait se prolonger cinq ans de plus après lifting, et surtout vengez-vous dans les urnes  le 23 avril !

Comme le fait Jean-Luc Mélenchon à l’extrême gauche,  j’appelle les électeurs de la droite et du centre à « l’insurrection citoyenne » !

J'en profite pour vous annoncer que le bloc-notes a dépassé les 250 000 visites et je vous remercie de votre fidélité.

 

 


LE DEBAT : UNE SECURITE, QUATRE AVENTURES

Débat TF1 1er tour

 

Trop long, trop de thèmes, une première partie plutôt ennuyeuse avec des candidats figés derrière leur pupitre. 11,5 millions de téléspectateurs, c’est  bien,  mais la plupart ont décroché à la coupure :  dommage, ils ont perdu le  meilleur !

Au-delà du style, il y a les contenus.

Il ressort nettement du débat d’hier soir, que François Fillon représente la sécurité pour la France, dans un monde qui devient chaque jour plus dangereux, face à quatre aventures qui présentent chacune une forme d’ingouvernabilité. Excepté François Fillon, et timidement Emmanuel Macron, pratiquement aucun des candidats n’a évoqué la  dette et les déficits abyssaux de nos finances publiques sur lesquels ils semblent s’asseoir gaillardement.

Fillon, c’est la sécurité.

Présentant une attitude calme, à son habitude, sans jamais s’exciter, il a le visage rassurant. Il   s’est surtout adressé aux électeurs de la droite et du centre, sensibles à la stabilité et à la rigueur. Son  programme sérieux a été évalué par l’IFRAP comme le plus adapté et  le  plus pertinent pour redresser le pays. Il  a l’expérience du pouvoir et on sait déjà qu’il  sera influent sur la scène internationale. Sa solidité est un atout important pour gérer la France dans les tourmentes qui s’annoncent pour les cinq années à venir. Il est sécurisant.

Macron, c’est la volatilité.

C’est « soigne ta com’ » : chemise bleu-ciel pour répondre aux codes télévisuels, cheveux « caramel » couleur très tendance. Il a le discours brillant et, en bon élève, tente de vendre le maximum de mesures de son programme, en multipliant les œillades vers la  droite, étant entendu que par ailleurs, il est bien de gauche. Mais au fond, c’est Marine Le Pen qui a résumé sa prestation : il  a le verbe facile, mais on cherche ce qu’il dit après qu’il a parlé. Il perd ses nerfs pour apparaître comme le patron, mais ça se voit trop, ce qui est un aveu de faiblesse face à Marine Le Pen. Le prétentieux autoritaire perce malgré le sourire « Colgate ». Pour moi, il n’a pas l’expérience suffisante du pouvoir et ça se voit. Son projet d’alternance repose sur des paris nébuleux. C’est l’aventure au coin de  la rue, avec Bayrou dans le rôle du "Triste sire" de service.

Le Pen, c’est « détour vers le passé ».

Elle a été bavarde et agressive : bon sang ne saurait mentir. Son discours est incantatoire et, heu, heu, elle utilise la vieille ficelle des gauchistes : partir de l’exemple du terrain bien emblématique pour illustrer le propos et en faire une généralité. Ce qu’elle propose, on croit rêver : retraite à 60 ans, suppression des régions, augmentations du smic, des retraites, sauvetage de l’agriculture en la fermant aux marchés extérieurs… Financement magique. C’est le programme commun de la gauche en 1981. Le malheur c’est les autres et surtout l’Europe, objet de son ressentiment. Si on pouvait éviter l’aventure qu’elle nous  promet, ça vaudrait mieux pour  la France et les « chers patriotes ».

Mélenchon, c’est le retour des soviets.

La vieille pensée marxiste-léniniste survit en Jean-Luc. Les  bons mots, genre dans lequel il excelle, et la faconde enjouée, servent à attirer la lumière en amusant la galerie. C’est un tribun habile. Avec lyrisme, il nous développe son rêve d’une 6ème république avec des gouvernants tirés au sort et révocables à tout moment. On sait comment ça finit : Staline pour « stabiliser » le pouvoir, une fois qu’on l’a pris. C’est généreux en apparence mais son programme contient en filigrane tous les ingrédients de la dictature de l’économie et de  la pensée. Sous  Mélenchon, sommeille Chavez. Jusqu’au discours sur la paix entre les peuples si cher aux dirigeants de l’ex-URSS. Mélenchon, c’est l’aventure peinte en rouge vif. Pas certain  qu’on soit bien avancé avec ça.

Hamon, c’est la gauche du déni.

On le sent pourtant plutôt à l’aise, mais sa rhétorique bien huilée ne passe pas. Un pur doctrinaire. C’est qu’il campe sur les idées de la gauche qui ont toutes échouées et qu’il trouve encore le moyen de nous présenter comme  les meilleures. Il est même sûr de lui pour affirmer que le « revenu universel » est la seule idée neuve de  la  campagne. Le bilan ne lui a rien appris. Il  n’est toujours pas dans la réalité qu’il devrait connaitre pourtant, pour être l’élu de Trappes. Mais le déni idéologique a la vie dure. Avec lui, c’est une toute autre aventure, celle de l’assistanat généralisé en fumant du cannabis acheté chez le « droguiste » du coin.

Trois candidats nous ont proposé de rajouter de la gabegie à la gabegie.

Deux sont  apparus plus raisonnables, Fillon et Macron.

A un mois du premier tour, aussi brillant soit-il, ce dernier à une démarche toujours aussi floue comme la  majorité avec laquelle il souhaiterait gouverner. Si on leur applique le principe de « raison », c’est Fillon qui a la clarté du projet  et qui inspire confiance. Avec lui, au moins, aucune ambiguïté, la France sera réformée alors que le pays ne peut plus attendre.

 

 


LE DEBAT A CHAUD

Débat TF1 1er tour

 

Mon ressenti à chaud :

FILLON : un peut trop sobre,  surtout en 1ère partie, mais efficace

LE PEN : le prix de la démagogie populiste. Maîtrise tous les artifices de la dialectique utilisée par les gauchistes.

MELENCHON : le prix du lyrisme révolutionnaire avec des accents de sincérité touchants.

MACRON : brillant dans la forme, cheveux colorés  à souhait,  creux sur le fond : tendance à réciter ses fiches en bon élève.

HAMON  : le doux rêveur du lot.

 

A suivre pour un topo plus réfléchi.

 

 

 

 


NE NOUS LAISSONS PAS AVOIR !

Fillon candidat

 

A  la veille du premier débat réunissant les principaux candidats, et pour que nous puissions le regarder sereinement, je voudrais tenter de lever le trouble qui assaille beaucoup d’entre nous au sujet de François Fillon et vous  livrer quelques-une de  mes  réflexions personnelles, à la lumière de ce que je sais de la personne et du milieu parlementaire que j’ai approché de très près, comme vous le savez.

Au vrai, la question de fond que nous nous posons tous est la suivante : « François Fillon est-il l’homme honnête qu’il prétendait être avant que n’éclate la polémique et les révélations du Canard enchainé ».  Je suis tenté de répondre oui  et sans hésitation. 

Je me suis demandé ce que j’aurais fait si j’avais été élu, comme lui, député.

Cela aurait  pu m’arriver. Est-ce  que j’aurais embauché  ma femme comme  assistante parlementaire ? Oui, certainement  et pour beaucoup  de raisons.  D’abord sa compétence de  « secrétaire  de direction » diplômée de l’Ecole de  la  Chambre de Commerce  de  Paris aurait été  pour  moi inestimable, avec la confiance en  plus. Travailler ensemble, quand on connait les contraintes de la vie d’un parlementaire est un autre avantage : celui de  pouvoir compter sur quelqu’un en tous  lieux et à toute heure. D’ailleurs, je connais beaucoup d’élus  qui ont eu des  proches comme  collaborateurs  tel  Jean Bégault,  naguère député-maire de  Doué-la-Fontaine, dont personne n’aurait pensé à  mettre l’honnêteté en cause. Que François Fillon ait  embauché sa femme, comme Claude Bartolone, Président de l’Assemblée, comme Bruno Le Maire  …  rien de plus normal.

Ne nous laissons pas avoir non plus par les sommes évoquées.

Elles ont été présentées de manière à paraître extravagantes et pour choquer, dans un pays ou  l’égalitarisme sévit  et où il faudrait que tout le monde  passe sous la toise.  La réalité est  beaucoup  plus nuancée et de toute façon se situe dans un cadre contraint par  une enveloppe indépassable.  Juger du travail effectué est un autre sujet et seul François Fillon en est comptable, et personne d’autre,  puisque cela  touche à   la liberté du député de s’organiser comme il  l’entend. Mais voilà, on voudrait nous le présenter comme quelqu’un qui s’est grassement enrichi  sur le dos du contribuable, ce qui est totalement faux et impossible. Les sommes allouées, même non dépensées, lui seraient revenues.

Comme beaucoup d’entre vous, je ne crois pas au hasard.

Le calendrier,  la violence de la campagne médiatique, l’auto-saisine immédiate du Parquet financier, les fuites organisées sinon orchestrées  …  tout cela procède d’une volonté d’abattre un candidat jugé dangereux. Par qui ? Ceux qui ne veulent pas lâcher le pouvoir et qui utilisent les  procédés les plus vils pour s’y maintenir. J’ai vu dans la banlieue parisienne les  mêmes  procédés utilisés contre les candidats LR pour les empêcher de  reprendre des  mairies à  la gauche : calomnies, tracts mensongers, attaques sur  la  personne… Cela ne les a pas  empêchés de gagner, fort heureusement.

Cette campagne présidentielle se déroule dans des conditions scandaleuses.

Elle révèle l’état de déliquescence  du pays où François Hollande nous a menés : à la crise sociale  avec un chômage massif, la crise économique que nous a valu un pilotage à la godille  avec  une croissance à la traîne de toute l’Europe, s’ajoute une crise  morale savamment entretenue par ceux qui nous gouvernent en donnant des leçons pour les autres mais  jamais pour eux. Avant de comptabiliser les costumes de François Fillon, interrogeons-nous sur la  moralité d’un personnage qui entretient sa maîtresse à la maison et va en voir nuitamment une autre à scooter  … Sans parler du coût de l’une et l’autre pour le contribuable. S’il s’agit de  points faibles, vous admettrez  avec moi que celui de François Fillon est moralement  beaucoup moins critiquable que le comportement du scootériste nocturne.

On peut toujours se tromper. 

Mais ce que je sais personnellement de François Fillon me permet d’affirmer que c’est un homme honnête et qu’à ce titre il peut prétendre exercer la  magistrature suprême.

Pour en finir, je vous  livre cette interview d’un avocat réputé du barreau de Paris :

« Je suis Fier du comportement de François Fillon »
« François Fillon n’a commis aucune illégalité. Il pouvait utiliser les fonds confiés pour rémunérer la personne de son choix de la manière dont elle voulait travailler.
On peut se poser la question morale de savoir pourquoi il a privilégié son épouse, s’il ne pouvait pas embaucher une autre personne, etc.
Là où il y a une véritable manipulation, c’est que le Parquet national financier a monté une enquête illégale, que pendant un mois il a enquêté sans que les avocats puissent répondre.
Pendant un mois, il y a eu une chape de plomb parce que c’est une enquête préliminaire dans laquelle les avocats ne peuvent jouer aucun rôle. Elle est là la manipulation. On a tenté d’assassiner François Fillon de façon judiciaire. Mais il résiste.
Moi je suis fier du comportement de François Fillon, justement par rapport à l'illégalité de la manoeuvre. Quelqu'un qui est poussé sur le bord de la route de cette manière ignoble, eh bien je suis content de voir qu'il résiste. »
Philippe Fontana, avocat au barreau de Paris, 3 mars 2017, RMC Radio Brunet.

Moyennant quoi, je vous souhaite une bonne soirée lundi pour le débat !

 


LE CANDIDAT POTEMKINE

Macron le messie

 

On peut penser ce qu’on veut de Mélenchon, Hamon ou Fillon, mais au moins ce sont des candidats « francs du collier ». On ne peut se tromper sur leur discours, ils sont clairs sur leur intentions et l’envers vaut l’endroit. Macron, par contre, fait penser à ces « villages Potemkine » qui n’avaient que la façade rutilante pour cacher la misère qui sévissait en URSS. En effet, chez Macron il y a la façade, et il y a ce qui se cache derrière, dans l’arrière-boutique. Et avec la complicité de médias complaisants qui ne se contentent que de ce qu’on leur donne à voir, la mystification a bien fonctionné jusque-là.

La façade.

Une machine bien huilée qui s’appuie sur une stratégie parfaitement mise au point et maîtrisée : de la démission du gouvernement juste avant la rentrée politique, à l’annonce de la candidature, juste avant la primaire de la droite et à l’appel aux candidatures pour les législatives juste avant celle de la gauche, le calendrier tape toujours au bon moment. Côté programme, l’orchestration s’est déroulée avec la même volonté de progression : du diagnostic effectué par les « marcheurs » au programme d’abord égrené au fil des meetings jusqu’à sa présentation, la technique du « teasing » a été exploitée avec succès. Le contenu, c’est une autre affaire. L’important c’est l’apparence qui en est donnée. On l'a bien vu avec la "claque organisée" de ses meetings et qu'il a édulcorée depuis que le truquage a été révélé. L’utilisation des nouvelles technologies d’analyses de données permet au candidat d’avoir toujours la bonne posture face aux attentes des Français, quitte à se contredire d’un mois sur l’autre. 

Le mouvement « En Marche » assure la couverture militante pour donner l’image de l’ancrage dans le pays réel. Il y aurait des centaines d’événements organisés chaque semaine, tractage sur les marchés, cafés politiques, réunion publique ou convention thématique organisée par le référent local. Cela existe bien sûr, mais l’ampleur est invérifiable de même que les 170 000 adhérents revendiqués avec des adhésions par internet … gratuites.

Macron a réussi aussi à incarner le « renouvellement ». D’autant plus facilement qu’il n’a jamais été confronté au suffrage universel. Savoir si c’est un atout, c’est une autre affaire. Voilà donc un candidat aux portes du pouvoir présidentiel avec comme expérience un peu de haute fonction publique, un peu de banquier d’affaires, un peu de conseil à l’Elysée et quelques mois de ministère. Son intelligence, certaine, peut-elle suppléer à ce vide existentiel qui donne d’habitude l’épaisseur d’un homme d’Etat au prétendant à la magistrature suprême ? L’engouement est certain. A coups de unes jusqu’à l’indécence, il est devenu « attrape-tout » autant que son programme « fourre-tout » ! Le voilà affublé d’un rassemblement hétéroclite très séduisant de Madelin à Hue, qui titre à Hue et à dia, c’est le cas de le dire, avec un discours bien huilé sur le dépassement des clivages politiques qui surfe sur le bilan calamiteux de Hollande, sans le dire, et sur celui de Sarkozy, en oubliant la violence de la crise de 2008. La gauche et la droite ont échoué : facile ! Cela vaut d’autant plus la peine d’exploiter le filon que c’est ce que pensent majoritairement les Français. C’est avant tout une posture marketing.  Et Bayrou, en panne de stratégie, est tombé dans le piège.

L’arrière-boutique est moins séduisante.

Au fil de la campagne, on découvre chez Macron, un ego surdimensionné. Cet homme-là est animé d’une ambition démesurée et il est prêt à tout : la trahison, on a vu, les disruptions pour faire croire à sa disponibilité idéologique, on a vu, les déclarations provocantes à usage communautaire, on a vu,les rétractations simulées, le caractère autoritaire de l’homme qui « sait mieux que les autres » dans les 20H, on a vu aussi. Il a voulu nous faire croire qu’il était capable de briser les tabous en dépassant le clivage gauche-droite qu’il rend responsable du blocage du pays. Mais quel renouvellement des idées propose-t-il sinon la continuité du quinquennat Hollande qui inspire tout son programme. Imposer de nouveaux codes pour mieux brouiller les pistes. Avec ses grandes phrases creuses et ses revirements successifs, peut-on le croire ?

Il veut une majorité « progressiste » : un aveu fait au JT de la  deux. Il se garde bien d’utiliser le mot « socialiste » qui veut dire la même chose depuis des lustres.

Et il y a le Macron qui s’est découvert une immense soif de pouvoir en même temps que les meetings lui apportent une réponse à un aussi immense besoin d’amour et de reconnaissance qui transparaissent dans ses embardées narcissiques. Ce déséquilibre du pathos qui lui a fait épouser sa prof, ne me rassure pas.

En fait de pragmatisme, c’est à un socialiste pur jus que nous avons à faire. Le mouvement « En Marche » n’est que la tenue de camouflage des « progressistes » de Terra Nova et de « France-Stratégie » dont la mission était de servir de « think tank » au PS et au gouvernement. En témoignent les nombreuses propositions de son programme directement sorties de leurs cartons, à commencer par la réforme de l’ISF et la surtaxe sur les patrimoines immobiliers. La taxe et la dépense sont des marqueurs de gauche. De là, vient aussi son faible engagement pour le désendettement du pays. Là-dessus on comprendra mieux quand on saura comment sa campagne est financée : il faut bien renvoyer l’ascenseur aux banques qui détiennent notre dette et qui font leur beurre avec. Et les faibles signaux envoyés en faveur de la compétitivité des entreprises restent arrimés à la bonne volonté administrative de l’Etat. Ce n’est pas avec un homme de gauche qu’on va sortir du dirigisme, cher Alain Madelin.

Le renouvellement des idées doit aller avec le renouvellement des têtes. Les Français, prompts à Marat, n’attendent que ça. Ils devront se contenter de recyclage, tant les amateurs de soupe sont au rendez-vous, toujours plus nombreux à la faveur des sondages favorables. Que ceux-ci chutent demain et l’on verra les rats quitter le bateau aussi vite qu’ils sont arrivés. Là encore, l’appel à candidature par internet sert surtout à masquer l’afflux des élus socialistes qui savent qu’ils vont payer le quinquennat calamiteux de Hollande s’ils gardent leur étiquette. La présence du centre n’est qu’un prétexte. D’ailleurs, Bayrou s’est bien gardé de dissoudre son Modem et il est capable de trahir Macron, comme il a trahi la droite avec laquelle il s’était allié pour les Régionales. Demain ne serait pas un champ de roses pour un gouvernement « En Marche », si Macron était élu.

Chassez les clivages, ils reviennent galop : c’est ce que l’Histoire m’a appris. Macron surfe sur une tendance conjoncturelle. Il ne tardera pas à découvrir qu’entre le « travail qui épanouit » de Madelin et « le travail qui est une aliénation » de Hue, la synthèse doit être furieusement élastique ! Ce n’est pas avec Macron que les lendemains chanteront ! Par contre, les Français, eux, déchanteront !

 


TAXER LES ROBOTS, UN REFLEXE DE CANUT

Robots-industriels-

 

Une idée absurde.

Taxer les robots procède du même raisonnement que celui qui voudrait arrêter le déroulement du temps en arrêtant les pendules. Le vieil adage « on n’arrête pas le progrès » est toujours d’actualité et plus que jamais avec cette idée saugrenue directement sortie des débats du XIXème siècle : fermeture des frontières, solution totalement inadaptée à l’organisation actuelle de la production, et guerre aux machines procèdent de la même démarche. Disons-le tout net, la France ne peut se permettre ce genre de mesure. Surtout unilatéralement. Notre industrie souffre du manque de robots, pas de leur surabondance : avec seulement 32 000 dans ses entreprises, elle accuse un terrible retard en matière d’automatisation, contre 180 000 en Allemagne. Une taxe sur les robots freinerait l’innovation et le progrès technique.  C’est déjà un de nos points faibles, si on le rend encore plus faible, c’est la productivité de nos entreprises qui va décroître. On aura alors les pertes d’emplois qui résulteront non pas de la robotisation mais de la ruine de notre économie. Notre voisin d’outre-Rhin avec six fois plus de robots a deux fois moins de chômeurs : cherchez l’erreur !

L’automatisation : vaste sujet.

La taxation des robots pose des problèmes conceptuels difficiles à délimiter. Il serait injuste de taxer seulement les nouveaux robots en préservant la rente des anciens. Il faudrait donc taxer tout ce qui permet d’économiser le travail, en commençant par les logiciels de Microsoft qui ont fait disparaître des millions de postes de secrétaires, en continuant par les tracteurs, les aspirateurs…  Voilà pourquoi plutôt que de ralentir un mouvement inéluctable, il vaut mieux au contraire l’accompagner en tirant profit des bons côtés qu’il apporte par la disparition du travail posté, l’atténuation de la pénibilité de nombreuses tâches, et s’attacher à la formation des salariés pour qu’ils soient plus qualifiés et aptes à guider et surveiller les robots, enfin se préoccuper de la compétitivité de nos entreprises industrielles avec la création d’une filière ad hoc.

Automatisation ne signifie pas substitution

Alors évidemment non, le travail ne va pas se raréfier et encore moins disparaître dans les années à venir. Si la machine ne faisait que remplacer l'humain, il n'y aurait plus aujourd'hui que très peu de travail humain dans la production, qui serait déjà assurée par des robots et automates. Le risque de chômage technologique massif peut être écarté pour de multiples raisons. D'abord, l'automatisation n'élimine pas tant des emplois qu'elle se substitue à l'humain sur certaines tâches, redessinant les processus de production. Robots et machines modifient nombre de tâches au sein d'un emploi, sans pour autant le rendre obsolète. Notons aussi que la substitution des emplois par les machines a été compensée par la croissance de la production et l'invention de nouveaux biens et services. L'immense majorité de ce que nous produisons a besoin de machines, et ce sont ces machines qui sont elles-mêmes à la source de création de nouveaux emplois : chaque emploi créé par le secteur de la haute technologie entraîne la création d'environ cinq emplois complémentaires.

Le trouble provient de ce que nous avons du mal à imaginer l’avenir.

S'il est facile d'extrapoler les emplois actuels voués à être automatisés, comment comptabiliser les métiers de demain dont l'existence même nous échappe ? Nous avons tendance à « numériser le présent » mais nous sommes bien incapables d'imaginer le monde du travail d'après-demain. Qui aurait prédit, à l'heure du passage du transport à cheval à celui de l'automobile, l'apparition des métiers de chauffeur, carrossier, pompiste, ingénieur aérodynamicien, technicien plasturgiste, électronicien automobile, etc. Sans remonter à une époque aussi lointaine, qui aurait parié il y a 10 ans un euro sur l'émergence des métiers tels que webmaster, curateur de données, manager de communautés ou animateur médias sociaux. Et demain, combien de fermier urbain, avocat en droit des robots, coach en media social, réputationniste (conseiller en e-réputation), data diététicien, numéropathe (thérapeute en désintoxication digitale)…  Les filières de la robotique sont vastes et en perpétuelle évolution et touchent des secteurs  qui améliorent directement nos vies.

Moins de temps passé à travailler

L'histoire de notre développement économique est celle, multiséculaire, de l'automatisation. Entre 1970 et 2000, la tertiarisation de l'économie avait emporté la moitié des emplois sans que la société n'implosât. Des emplois ont disparu, mais de nombreux autres ont émergé. Le nombre d'emplois ou le niveau global d'activité ne sont pas figés. Ce qu'il faut regarder, c'est l'impact de l'automatisation sur les gains de productivité. Sur les deux derniers siècles, les gains de productivité ont été énormes, mais ils se sont plus traduits par une réduction de temps de travail que par une diminution des emplois : la part du travail dans nos vies s'est réduite comme peau de chagrin alors que dans le même temps la taille de la population active n'a fait que croître ! Le temps de travail salarial occupait 40% de la vie des hommes il y a un siècle. Aujourd'hui, il n'en représente plus que 10%... L'automatisation supprime davantage du temps de travail que des emplois ! Taxer la valeur ajoutée revient à décourager l’innovation et la productivité. Les robots ne menacent pas les emplois. Sans parler du développement de l'emploi dans les services à faible valeur ajoutée (du moins d'un point de vue comptable..) dans le secteur de la distribution, de la restauration, des services à la personne ou des transports, couplé à la contraction de l'industrie. Une kyrielle de secteurs économiques confrontés à des pénuries de main d'oeuvre, où l'emploi fait défaut.

La raréfaction du travail n’est pas pour demain.

Cessons de vouloir taxer tout et n’importe quoi pour combler notre dette alors que nous n’avons pas eu le courage de réduire nos dépenses.

 


POURQUOI SORTIR DE L’EURO EST ABSURDE

Euro pièce

 

Sortir de l’Euro est une absurdité et plus de 70% des Français l’ont bien compris et sont contre. Mais comme plusieurs candidats la préconisent, il convient de continuer à argumenter. J’ai noté que les raisonnements qu’ils tiennent se réfèrent au passé, à l’époque où la maîtrise de la valeur de la monnaie pouvait permettre des effets de relance économique. On oublie qu’ils étaient souvent illusoires et non exempts d’effets pervers. L’Histoire de la IVème République en témoigne. L’économiste Jean-Marc Sylvestre explique très bien ces mécanismes devenus inadaptés au contexte de la France d’aujourd’hui.

Le pouvoir de dévaluer.

« Les partisans de la sortie de l’euro veulent retrouver le pouvoir de dévaluer la monnaie, ce qui est absurde et dangereux. Ils sont convaincus qu’en retrouvant la souveraineté monétaire, l’économie française retrouverait son dynamisme, sa croissance et ses emplois. Si c’était aussi simple, pourquoi ne l’a-t-on pas fait avant ?

Explications élémentaires : on ne l’a pas fait parce que les effets d’une sortie de l’euro ou d’une dévaluation seraient catastrophiques, en particulier pour les plus pauvres ou les plus défavorisés de la société. En prônant la sortie de l’euro ou la dévaluation de la monnaie, Marine le Pen, Jean-Luc Mélenchon et même Benoit Hamon, qui a tendance à reprendre les arguments de tous les frondeurs et partisans d’un protectionnisme national, tous font deux erreurs pour un seul but  : en tirer bénéfice sur le terrain électoral.

1ère erreur : retrouver la souveraineté monétaire

C’est complètement faux. La première erreur est de croire que la souveraineté monétaire permettrait de conforter l’indépendance politique du pays, et récupérer un pouvoir qui serait détenu désormais par Bruxelles.. La seule chose qui permettrait de retrouver du pouvoir et de l'indépendance, c’est la puissance économique et l’indépendance financière. Nous sommes dépendants aujourd'hui de tous ceux qui nous prêtent de l’argent. Nous sommes esclaves des marchés parce que nous avons besoin d’emprunter pour vivre. Trouvons un processus pour diminuer les dettes publiques et nous retrouverons de la souveraineté. Sortir de l’euro et revenir à un franc serait accepter une monnaie dévaluée de 20 à 30% par rapport à l'euro actuel. Pourquoi ? Tout simplement parce que l'économie française seule est 20 à 30% moins solide que la France arrimée, comme c'est le cas actuellement, à la zone euro. Pour les non-résidents étrangers, leurs avoirs en franc perdraient  immédiatement 20 à 30 % de leur valeur. Or, ces étrangers possèdent environ 60% de la dette française. Si on leur faisait le coup de la dévaluation, ils couperaient immédiatement le robinet du crédit. Et si on ferme le robinet du crédit, le système économique se bloque et se sclérose.

2nde erreur : une dévaluation ferait repartir l’économie et la croissance.

Là encore, c’est complètement faux. La deuxième erreur est de croire qu’une dévaluation de la monnaie, soit par décision politique, soit par la sortie de l’euro, pourrait faire repartir le système économique et la croissance. Supposons que l’euro ou le nouveau franc soit dévalué de 30% par rapport au dollar : ça voudrait dire que l’euro ou le nouveau franc ne vaudrait plus 1 dollar mais 0,70 euros.

Conséquences : le constructeur automobile français qui vend ses voiture 10 000 euros continuera de les vendre 10 000 euros ou 10 000 nouveaux francs. Mais c’est vrai, les étrangers les paieront en dollar, soit l’équivalent de 7 000 euros. Les industriels français vont donc prendre un énorme avantage compétitif et vendre sans doute beaucoup plus de voitures pendant les six mois qui suivront, mais l’entreprise ne va pas augmenter ses profits et ses capacités de développement pour autant.  D’abord, parce que nos acheteurs et partenaires commerciaux peuvent ne pas se laisser faire. Ils peuvent répliquer par une dévaluation de leur côté, ce qui ramène tout le monde à la case départ : la guerre des changes est le risque majeur. Lors d’une guerre des changes, au mieux elle ne change rien, au pire elle ruine ceux et celles qui n’ont pas les moyens de spéculer. Ensuite, les gains de compétitivité à l’exportation n’existent que si les coûts de production du constructeur français ne sont pas impactés par un renchérissement des comparants importésDans l’automobile, comme dans beaucoup de secteurs, les constructeurs français intègrent des coûts en énergie (payés en dollars), en matières premières (payés en dollars), en composants électroniques (payés en dollars). Ces composant étant payés en dollars, sont donc 30% plus chers. Globalement, comme l’économie française importe plus de produits et de services qu’elle n'en exporte, l'économie sera perdante. Forcément perdante. En dévaluant la monnaie, les produits exportés sont vendus moins chers, mais les produits importés sont achetés plus chers. Alors, certains nous diront qu’on pourrait très bien se passer des produits importés. Sans doute, mais pas dans l’immédiat. Retrouver des processus de fabrication, des outils, des équipements, sans doute, mais à quel prix ?

Croire que ça marcherait mieux relève de la théorie qu'on enseignait il y a un demi-siècle.

Toute dévaluation et la sortie de l’euro se traduiraient par une dévaluation, entraînant mécaniquement une inflation intérieure qui pénalise directement les salariés et les consommateurs. Puisque les prix augmentent, le pouvoir d’achat baisse. Il est évident qu’une sortie de l’euro reviendra à subventionner les exportations en en faisant payer le prix à ceux qui touchent des revenus à l’intérieur puisque les prix augmentent. Les salariés et les rentiers seront les premières victimes. Ni Marine le Pen, ni Jean-Luc Mélenchon, ni Benoît Hamon n’expliquent ce mécanisme. A défaut d’explication, ils pourraient respecter au moins l'histoire de ce qui s’est passé en France avant la mise en place de l’euro. Dans les années 1970 et 1980, on avançait à coup de dévaluation compétitive en Europe, c’est-à-dire à coup de hausse des prix. Et pour limiter l’inflation, on multipliait les blocages de prix et les freins administratifs. On acceptait d’appauvrir la majorité des salariés et des rentiers. »

Une monnaie avec quelle valeur ?

J’ajouterai, ce dont personne ne parle, c’est que toute monnaie est émise en espèces sonnantes et trébuchantes dont la valeur est garantie par … une contrepartie en or, stockée pour nous à la Banque de France. Faire croire qu’on pourrait revenir à un Franc à parité avec l’euro, voudrait dire que la valeur du stock d’or actuellement détenu aurait été multipliée par 6,5 (parité au moment de la création de la monnaie unique) : cela reste à vérifier et ce serait étonnant que ce soit le cas. Il faut tenir compte aussi que depuis, l’endettement de la France (2 300 milliards d’euros) et son déficit budgétaire annuel non résorbé limitent considérablement la confiance que les autres pays et les organismes financiers pourraient lui accorder, d’autant plus que ceux qui préconisent le retour à une monnaie nationale ont promis la Lune à coups de dizaines de milliards de dépenses nouvelles.

Oui, sortir de l’euro serait une folie et la ruine de la France et des Français à coup sûr !

 

 


LES TERRITOIRES : UNE NOUVELLE ESPERANCE

Ruralité

 

Le désespoir  de la  terre.

Il  se  traduit par un seul  chiffre : 30% des agriculteurs seraient prêts à voter pour Marine Le Pen. C’est bien un vote de désespoir. A croire que nos paysans ont perdu le bon sens qu’on leur attribue habituellement. Ils auraient bien tort de croire les  promesses nationalistes et démagogiques qu’elle leur fait, en proposant notamment de « franciser » les aides versées dans le cadre de la politique agricole commune. D’abord parce qu’il se pourrait bien que ce soit en « monnaie de singe », ensuite parce qu’on ne ferme pas impunément l’accès de la deuxième puissance agricole exportatrice de l’UE à ce marché commun de 500 millions de consommateurs européens. Parce qu’ils possèdent des terroirs et des savoirs, nos paysans ont la chance de pouvoir valoriser leurs productions, dont certaines sont réputées de grande qualité, comme dans le vin, le lait, ou la viande. Car il ne faut pas se bercer d’illusions : les circuits courts et locaux peuvent être exemplaires mais restent marginaux. Le destin de nos agriculteurs se joue plus que jamais au-dehors de nos frontières où ils doivent aller chercher ces marchés de valeur.  

La PAC, inadaptée mais utile.

Mal réformée en 2013, la PAC (politique agricole commune) soutient les revenus plutôt que les productions agricoles, ce qui n’est pas beaucoup mieux, car elle conduit ainsi à couper les agriculteurs de la réalité des marchés. Qu’elle ne réponde pas aux défis lancés aujourd’hui à l’agriculture française, c’est certain. Mais, face aux grands aléas climatiques et à l’émergence de nouveaux pays producteurs, de blé notamment, c’est l’extrême volatilité des cours qui est devenue le risque numéro un de notre «industrie» agricole. Pour la prémunir contre ce phénomène, il faudrait un système d’aides contracycliques : l’idée consiste à mettre en réserve des fonds lorsque les cours sont hauts pour les débloquer lorsqu’ils baissent. Pragmatiques à leur habitude, c’est ce que font les Américains. La France doit se lancer dans ce combat pour une politique agricole commune plus protectrice de ses intérêts avec  plus de conviction. L’europhobie, dans ce contexte n’est certainement pas la solution. Faire croire que l’on peut sacrifier la PAC sur l’autel du populisme, c’est mentir à la terre.

Une politique de croissance pour les territoires.

L’agriculture française ne peut se résoudre à un avenir dans lequel ses fins de mois dépendraient des subventions de l’Europe. Les négociations tarifaires très difficiles menées avec la grande distribution constituent un autre écueil. Elles ne montrent pas seulement la nécessité pour nos producteurs de s’organiser plus encore en structures de type coopératif afin de contrôler eux-mêmes la transformation et la commercialisation de leurs produits, elles traduisent aussi la limitation, en valeur comme en volume, du marché national. Les territoires ruraux sont les oubliés de la République et leur renouveau passe, entre autre,  par celui de notre agriculture, mais surtout par une nouvelle relation des Départements et des Régions avec l’Etat. Cette double nécessité est prise en compte par François Fillon,  à la fois dans les douze  priorités qu’il a arrêtées pour soutenir les agriculteurs mais aussi dans son approche de la  France des territoires.  Ainsi les Départements concluront un « pacte de territoire » qui définira leurs relations avec l'Etat, dans un esprit partenarial et dans le respect des principes de liberté et de responsabilité. Parce qu’ils sont la collectivité par excellence de la solidarité et de la proximité, ils seront les principaux  leviers pour lutter plus efficacement contre les inégalités territoriales, les déserts médicaux et la fracture numérique, ils pourront redonner de l'espérance aux territoires ruraux qui se sentent abandonnés et pourront mieux accompagner les agriculteurs et les éleveurs qui en sont l'âme vivante. C’est pour cette raison que 46 présidents de département de la droite et du centre soutiennent le projet de François Fillon. Près d’un sur deux !

Par son ancrage sarthois,  François Fillon connait bien les problèmes du monde rural.

Depuis près de quatre ans, il  a sillonné le pays  à la rencontre des Français de la France périphérique. Ses propositions sont le fruit de tous ces échanges avec le  terrain.  Elles sont en prises directes avec la réalité et les besoins.  Il  est convaincu de la nécessité d’une nouvelle croissance plus équilibrée  entre les métropoles et les territoires ruraux, oubliés de la  mondialisation.

 

LES 12 PRIORITES de FRANCOIS FILLON POUR LE MONDE AGRICOLE :

Faire de la déduction pour aléas un «compte épargne aléas climatiques et économiques» alimenté librement pendant les années de bonne récolte, utilisable en cas de pertes d’exploitation, et très simple d’emploi

Encadrer par la loi la négociation des contrats, pour que la négociation entre les producteurs et les industriels rééquilibre la négociation entre les industriels et les distributeurs

Fonder une PAC 2020 basée sur la gestion des risques et sur le soutien à l’investissement, en ne s’interdisant aucun mode d’intervention et en maintenant à l’Euro près le budget actuel

Réformer le droit de la concurrence et appliquer systématiquement la préférence communautaire pour que l’Europe défende les agriculteurs européens

Soutenir les circuits directs de vente du producteur au consommateur en mettant en place un crédit d’impôt et des prêts d’honneur «circuits directs agricoles» sans intérêts ni garantie

Simplifier drastiquement le droit des entreprises agricoles pour laisser les agriculteurs choisir librement la forme juridique de leur entreprise

Instaurer un sursis d’imposition lors de la transmission de la PME aux descendants

Donner toute liberté aux agriculteurs de se regrouper en organisations de producteurs de taille significative, avec des démarches simples, pour mieux défendre leurs marges

Rendre obligatoire l’évaluation, par une étude d’impact, des conséquences de toute décision publique impactant le monde agricole, incluant les décisions de politique sanitaire et environnementale

Relancer des programmes de recherche et d’innovation pour l’agriculture de demain, notamment ceux concernant la génétique et l’agriculture 3.0.

Faire de chaque agriculteur un “paysan-chercheur” en profitant des avantages du “crédit impôt recherche” notamment sur le sujet des pratiques agricoles

Mettre en œuvre un programme national spécifique consacré à la montagne, en redonnant à l’Etat les crédits du Fonds européen agricole pour le développement rural pour l’indemnité compensatoire du handicap naturel .

 

 

 


LES TARTUFFE

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Mais où est passé le bilan ?

Plus de 2 300 milliards d’euros, c’est la dette en temps réel, 57% du Pib en dépenses publiques soit 9 points de  plus que la moyenne européenne. Que le quinquennat se termine sur près de 6 millions de chômeurs et précaires  et 9 millions de Français pauvres, ça devrait faire débat, non ? Que la France ait perdu toute influence en Europe et dans le Monde, que sa croissance reste à la traîne de tous ses partenaires, que la  gauche soit incapable  de se retrouver sur un programme … on n’en finirait pas d’égrener les ruines laissées par un Président « normal » qui ose affirmer : « Il  est confondant de voir des responsables politiques qui aspirent aux plus hautes  fonctions, proposer benoîtement (on se demande si le mot est le fait du hasard), autant de dépenses et d’impôts  supplémentaires. » Il faut n’avoir honte  de rien ! Encore se plait-il à donner des leçons de  morale, son casque sous le bras, bien sûr. Le bilan, ne comptez pas sur les  médias pour en parler, ils sont occupés à autre chose. Et  comme  aucun candidat ne s’en réclame … Ah,  les Tartuffe !

Le continuateur doit assumer le bilan.

Une tribune de soutien à Macron d’une quarantaine de députés fidèles à Hollande et à Valls devait  paraître ce vendredi à l’initiative de Christophe Caresche et Gilles Savary. La publication a été annulée ou retardée. Le texte  existe bel  et bien. Cela en dit long sur le désordre qui trouble le PS. Ces parlementaires ont participé à la primaire de la « belle alliance populaire » avec l’engagement de soutenir le vainqueur. Bah, ils ne sont pas  à ça près, les hypocrites. En passant avec armes et bagages chez  Macron, les hollandistes vont  apporter avec eux  le bilan calamiteux du quinquennat. Il n’est pas certain que ce soit un avantage. On ne se privera pas de rappeler que son programme, Hollande aurait pu l’écrire, et c’est d’autant plus logique que c’est lui, Macron, qui avait écrit celui du président sortant et commencé à  le  mettre en application. On est bien dans la continuité : « l’immobilisme est En Marche, rien ne pourra l’arrêter ! ». Avec le ralliement annoncé de le Drian,  mais retardé lui aussi, à la demande d’un Hollande courroucé,  le mouvement de Macron est  surtout « En Marche » vers la gauche. Après « ni de droite-ni de gauche », puis de « droite et de gauche », voilà maintenant le nouveau slogan de Macron : « de gauche et de gauche !» De quoi faire changer d’avis une partie des 48%  qui disent le soutenir et qui sont encore indécis, notamment ceux de chez Sarkozy ou Juppé que quelques égarés de droite et du centre avaient pu attirer vers l’ancien Ministre de l’Economie.  Ils se trouvent aujourd’hui noyés dans un  magma informe dominé surtout par l’intelligentsia de ce que la gauche bobo compte comme fleurons dont Delanoë est la figure emblématique. On se demande ce que peut bien faire là le libéral Alain Madelin, au milieu des dirigistes et étatistes de tout poil. Est-il d’accord pour faire payer un loyer fictif aux propriétaires qui occupent leur logement, ce qui équivaut à une nationalisation de fait puisqu’ils deviennent locataires, ce qui correspond à une réquisition de fait par l’Etat ?

Macron c’est la confusion.

Macron  a bien senti le danger pour sa candidature attrape-tout. Il a pu avoir peur que Juppé prenne le relais de Fillon. Soulagé, il s’est cru obligé de lui faire un hommage appuyé en passant près de Bordeaux : un chant des sirènes en direction des partisans du girondin auquel celui-ci a répondu en publiant son parrainage pour François Fillon : « même comme simple  passager, je ne quitte pas le bateau dans la tempête » a-t-il twitté. De ce côté-ci, au moins il n’y a aucune ambiguïté. Par contre, du côté  Macron, c’est  de plus en plus  l’auberge espagnole sur une ligne politique qui multiplie l’accessoire pour plaire tous azimuts en oubliant l’essentiel : la dette, les déficits et le  chômage de masse. Macron, le candidat préféré des businessmen dans le vent multiplie les appels du pied aux assistés des banlieues sensibles. Il n'y a là aucune contradiction, c'est la pure logique de la mondialisation. Et dans le droit fil de sa déclaration d’Alger « la colonisation est un crime contre l’humanité ». On aurait envie de le renvoyer à ses livres d’Histoire,  mais à quoi bon. « Il y a tromperie sur la marchandise d’abord parce qu’il prend soin de ne rien dire… C’est un ex-banquier qui s’apprête à faire de gros cadeaux aux banquiers et aux portefeuilles financiers.» C’est Thomas Picketty, l’économiste de gauche qui le dit. Il s’est également interrogé sur les donateurs du fondateur du mouvement En Marche ! … Nous aussi ! ISF, Las Vegas, Servier … des bricoles, mais qui montrent bien qu’on nous cache un côté obscur du candidat. Macron entretient la confusion, Il n’en sortira rien de bon.

Le PS peau de chagrin.

Ne comptez pas sur Benoit Hamon pour assumer le bilan. Lui, il était « frondeur » et il a quitté le  gouvernement au moment du « pseudo virage  libéral ». Mais il est pris dans le piège de son revenu universel. Si son parti voit fuir ses troupes, lui voit fuir ses électeurs au fur et à mesure que l’utopie se frotte à la dure réalité. Et le revenu universel l’est de moins en moins, confronté à la triste contrainte de son financement. 61 % des sympathisants du parti socialiste approuvent les responsables socialistes dans leur choix de soutenir le candidat d'En Marche au détriment de Benoît Hamon. C’est pourquoi les appels de Cambadelis  prennent une tournure pathétique. La messe est dite (si je puis dire) :  Macron est bien le candidat de la gauche !

Ainsi va le bal des Tartuffe.