HISTOIRE
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LES CHOIX DE L’IMPUISSANCE

Debat-presidentiel-3-mai-2017 marine-pen-emmanuel-macron

 

Bon, je n’ai pas eu envie de regarder le débat, j’ai cédé à la « tentation de Venise » sur la 5. Mais ma femme, elle, l’a suivi. Elle m’a raconté, et le peu que j’ai vu avec les « meilleurs moments » qui passent en boucle, j’ai pu me faire une idée. Donc, après une campagne nauséabonde, voilà un débat honteux. On ne peut pas s’en réjouir. Il a été long, brutal, tendu. Emmanuel Macron a plutôt tenu le choc et s'en est à peu près tiré. Incapable de sortir de ses obsessions, Marine Le Pen a fait preuve d'une grande incompétence et d'un manque de travail de fond sur tous les dossiers économiques. Et c’est bien ça le problème !

L’impuissance10

Marine Le Pen abat ses arguments vénéneux, collationnés dans ses nombreuses fiches, en fabriquant chacun de ses sourires, chacune de ses poses, chacune de ses idées, chacune de ses attaques. L’amoncellement d’insultes qu’elle a déversé sur son adversaire, mensonges, propos diffamatoires et fausses nouvelles étroitement mêlés, n’aura convaincu que ceux qui ne demandaient qu’à l’être. Inutile de chercher bien loin : du spectacle avant tout inspiré de Donald Trump. Visiblement, elle sait qu’elle a perdu : il ne s’agissait plus de convaincre, il s’agissait de faire de son rival un monstre par un jeu théâtral au sourire mécanique, au regard impitoyable, bardé de propos de vaudeville, activant les techniques fondées sur l’intimidation et l’avilissement de l’opposant. Marine Le Pen a donné d’elle-même une image à la fois effrayante et déplorable qui en dit long sur ce qu’elle nous réserverait si elle était élue. Sur le fond, pour elle, la souveraineté recouvrée, c’est simple comme le retour au franc : une baguette à 1€ vaudra 1 F ! Par quelle magie ? Elle a la certitude qu’avec une « monnaie commune européenne » (retour à l’ECU), nouvelle panacée frontiste avec le protectionnisme, le chômage de masse et les délocalisations ne seront plus qu’un souvenir. C’est bien l’aggravation de ces maux qui se produira ! Mais sur la dette et les déficits : rien ! Pourtant, si notre souveraineté n’a cessé de s’effilocher en même temps que notre richesse, ce n’est pas à cause de l’euro, mais bien à cause de nos dénis nationaux. On retrouve avec elle le refus de réformer masqué par un report cynique de la facture sur les générations futures ;  l’absence de vision réduit l’action politique à un « toujours plus » mortifère pour la compétitivité et l’attractivité ;  le manque de courage et de responsabilité est masqué par la diatribe accusant de tous les maux l’Europe, l’immigration ou la mondialisation, sans jamais s’interroger sur les turpitudes de notre « modèle social» qu’elle propose d’aggraver avec son projet démagogique. La France détient les records européens des dépenses publiques et du taux de prélèvements obligatoires, le record mondial des transferts sociaux. Alors, continuons gaiement ! Nos non-choix ont créé un monstre : la dette, symbole emblématique d’une nation en déclin, en perte d’influence et soumise aux contraintes extérieures. Ce contexte ne l’empêche pas d’aligner des dizaines de milliards d’euros de promesses non financées. Sous le retour du franc pointe le choix de l’impuissance « puissance dix » !

L’impuissance tout court.

Entraîné malgré lui dans une bataille grotesque et vulgaire, Emmanuel Macron a réussi à garder son calme et à démonter quelques-unes des accusations lancées contre lui. Mais pas celles qui voulaient démontrer qu’il n’est qu’un héritier du président sortant et de son quinquennat. Face  à  une adversaire qui tape sans reprendre son souffle, sautillant d’un sujet à l’autre, il tente de dérouler son projet malgré la  confusion et le harcèlement. Il passera  surtout son temps à récuser  les accusations qui se multiplient. L’agacement se  lit dans les mimiques, le regard,  les  « Mme Le Pen » en série… on n’avance guère.  On a  du mal à discerner la capacité à diriger le pays : s’il a renforcé son image présidentielle c’est parce que son adversaire en jupons a oublié d’en faire son objectif du débat, tout accaparée qu’elle est à détruire son concurrent. La volonté de changer les choses transparait trop peu, ce qui correspond à son projet mollasson qui veut ménager la chèvre et le chou. Lui aussi escamote la dette et les déficits. Etre déterminé ne suffit pas. Aura-t-il l’élan nécessaire après le 7  mai, s’il est élu, pour ensuite remporter les législatives ? Rien n’est moins certain. Comme le dit un ancien collègue ministre : « il a le tort de croire qu’il est un moment isolé de l’histoire politique, sociale, culturelle ;  de penser qu’il n’y a rien eu avant lui et qu’il n’y aura rien après ».  Un monument de vanité ! Comme pour 60% des Français, il est le candidat le plus proche de mes valeurs,  surtout après la démonstration de son opposante, mais je reste sur ma faim. Je suis pour le progrès mais je ne suis pas « progressiste »  qui est l’autre nom du « socialisme ». Seule certitude, c'est un homme neuf et jeune, atouts aussi considérables qu'irréfléchis par les temps qui courent, qui confond encore arrogance et autorité.  J’ai passé l’âge d’avoir la  passion du nouveau pour le nouveau, du produit parce que c’est la mode.  D’ailleurs la cohorte de vieux rabougris qui le soutiennent jette un doute sur la réalité de cette nouveauté. En résumé, l’impuissance des cinq dernières années l’accompagne de son ombre tutélaire. Macron, c’est l’impuissance qui continue !

Deux formes d’impuissance ne font pas de la  France une puissance européenne. Ce deuxième tour est bien un choix « par défaut » !

 

Commentaires

Chris

J' ai regardé une heure de débat et cela m' a permis de voir que finalement Marine Lepen etait bien la fille de son père et que Macron avait la volonté et la capacité de diriger la France.
Macron a pulvérisé la Gauche et la Droite en quelques mois.
il a déplacé la foutue ligne que la Gauche et la Droite avaient bien définie.
Je voterais confiant Dimanche prochain en sachant que Emmanuel Macron donnera le meilleur de lui-même.

Richard VIAU

MACRON n'y arrivera pas car il n'est pas prêt tout simplement..... Le débat fut une véritable mascarade car MLP animée par le désir d'en découdre a permis à MACRON de passer pour une victime.

La France avait besoin de FILLON, les comploteurs y compris certains élus de droite en ont décidé autrement.
Je ne serai pas complice de cette arnaque. JE NE VOTERAI PAS MACRON. Je garde ma liberté...

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