UN PREMIER TOUR QUI DECIDERA DE TOUT
20 avril 2017
Encore cinq minutes Monsieur le Bourreau.
Onze candidats dont dix promettent plus de beurre que de pain, ou tapent à côté du clou. La campagne est édifiante. On y voit la déroute du Parti Socialiste, bien prévisible après les querelles du mandat. On y voit les délires de la gauche-de-la-gauche avec le plan Mélenchon à 235 milliards d’euros et la refondation de la république sur des bases soviétiformes : on sait où cela conduit et les jeunes qui s’apprêtent à voter pour lui ferait bien de réviser l’histoire du 20ème siècle ou d’aller faire un tour à Prague pour découvrir ce que pense la population de son passé communiste. On y voit un Emmanuel Macron, technocrate brillant comme un faux diamant, pur produit du système français, sans aucune expérience élective, propulsé comme une lessive sur le marché des ménagères, débiter ses platitudes alimentées par un « algorithme » qui génère en temps réel les opinions attendues par l’auditoire. On y voit une Marine Le Pen égale elle-même, aussi dédiabolisée que le loup revêtu de la tunique de l’agneau, venir nous déverser sa haine viscérale de l’Europe et ses solutions des années 60 pour relancer notre économie. On y voit les éternels égarés venir prêcher avec des argumentaires inadaptés leurs lubies ou leurs phobies et les non moins éternels candidats trostko-marxistes débiter leur litanie du XIXème siècle sur la classe ouvrière. Que voulez-vous, la démocratie a ses avantages mais aussi ses inconvénients ! Ils ont quand même tous un point commun : ils nous disent « encore cinq minutes, Monsieur le Bourreau. Pas besoins d’efforts, la France peut continuer à s’endetter et à vivre au-dessus de ses moyens ! ». Le déni n'est pas la solution.
Le temps presse !
Or, il n’y a rien de plus faux. La situation mondiale se tend et est de plus en plus imprévisible. On entre dans une période où tout peut arriver, le pire –la guerre mondiale-, comme le meilleur avec la révolution numérique. Il faut à la tête de l’Etat un homme expérimenté, au sang froid et animé d’une ferme volonté. La France est au bord de la faillite avec une dette à pratiquement 100% de son PIB : si les taux d’intérêt dérapent à la hausse, l’explosion sera inévitable et le pays sera en situation de « défaut », incapable de rembourser. Les investisseurs internationaux se sont dégagés de la dette française du fait du risque politique et c’est la Banque centrale européenne qui continue à la racheter et donc à représenter une part de plus en plus importante de détention. Une sévère épine dans le pied pour l’extrême-droite, mais aussi le risque d’entraîner l’Euro et l’Europe dans une déflagration majeure ! Il est donc grand temps de se préoccuper de redresser la situation. Ces cinq dernières années, la France est restée à la traine de l’Europe avec une croissance moyenne de 0,9%. Incapable de tenir ses engagements elle a préféré laisser filer les déficits. Les taux de prélèvement sont énormes et les ménages français sont les plus imposés d’Europe. Son commerce extérieur reste lourdement déficitaire. Ce n’est pas avec quelques mesurettes que l’on sortira le pays de l’ornière. Ce n’est pas non plus avec le repli sur soi. Encore moins avec les cadeaux fiscaux (comme la taxe d’habitation). Il n’y a que François Fillon qui propose le programme adapté à la situation. Son projet est global, cohérent et même généreux avec les Français qui ont le plus besoin de la solidarité.
Les efforts proposés ne sont pas une purge !
Les efforts proposés par François Fillon ne sont pas une purge comme on voudrait le faire croire, sauf s’il s’agit de purger la dette et les déficits. Avec de viles accusations on a voulu nous faire douter de sa probité mais c’était pour mieux l’empêcher d’exposer sereinement son programme. Les « affaires » comme on dit, ont pu ternir son image et l’ont un moment déstabilisé, au mépris de la plus élémentaire présomption d’innocence. Même le cadeau des costumes est un « coup monté » (j’ai mes sources) et on se passerait bien d’amis comme M. Bourgi dont on ne sait pour qui il roule. François Fillon n’est ni un voleur, ni un corrompu !
Avant de voter dimanche, posons-nous la question : « de quoi s’agit-il ? ». Il s’agit de restaurer l’autorité de l’Etat, c’est primordial et de lui donner les moyen à l'intérieur comme à l'extérieur de mener les actions nécessaires à la sécurité de la France. De revenir au plein emploi, c’est possible et c’est une priorité. De rétablir les finances publiques ce qui suppose de diminuer le nombre des agents publics. De mettre en adéquation nos dépenses sociales avec nos moyens réels ce qui suppose de reculer, comme chez tous nos voisins, l’âge de la retraite. De mettre de l’ordre dans la Sécurité sociale. De faire participer les collectivités territoriales.
Son projet c’est aussi un projet de liberté qui vise à relancer la dynamique de l’entreprise en mettant fin à l’accumulation des règlements pour lever les freins qui pèsent sur l’agriculture et toutes les initiatives permises par les nouvelles technologies. En libérant le travail du poids des 35 heures. Comme le dit Michel Godet, « ce n’est pas en ramant moins qu’on avance plus vite ». Il est indispensable d’allonger le temps de travail, par la négociation, aussi bien dans la fonction publique que dans les entreprises. Le retour des capitaux pour les investissements sera facilité par la suppression de l’ISF et la réforme fiscale permettra plus de compétitivité en transférant sur la Tva les charges indues qui pèsent aujourd’hui sur le travail.
Les contreparties iront aux ménages et aux Français les plus démunis. C’est la vraie justice sociale. Ainsi la baisse des charges salariales se traduira par un gain de 350 euros par salarié par an, les petites retraites seront revalorisées de 300 euros, les familles profiteront du retour de l’universalité des allocations familiales et du relèvement du quotient familial à 3000 €, mise en place d’un plan national de lutte contre la grande pauvreté … Les fonctionnaires auront des améliorations salariales et de carrière en échange de l’augmentation de leur temps de travail.
Le vote utile.
François Fillon a montré une capacité de résistance forte face à une adversité démentielle inversement proportionnelle aux faits qui lui sont reprochés. Des épreuves qui, a contrario, lui bénéficient pour l’avenir. Par l’ampleur de son projet, par l’ambition des propositions qu’il porte, il me paraît à même de répondre à tous ces défis et lui seul me paraît capable de redonner à la France la place qui lui revient, en Europe et dans le monde. Chaque voix du premier tour qui se portera sur un autre candidat sera une voix perdue pour le redressement de la France !
Commentaires