IL N’Y A VRAIMENT PAS DE QUOI !
23 juillet 2025
Exaspérants ! Ils sont exaspérants !
Les syndicats dénoncent « un budget d'une brutalité sans précédent ». Les pistes de réductions de dépenses de Bayrou sont pourtant limitées mais cela ne les empêche pas de lancer une pétition contre des mesurettes pour le moins insuffisantes en regard de la gravité de la situation financière. Les termes employés par la CGT, FO, CFE-CGC, CFTC et même la CFDT sont délirants : dans une pétition commune (pour une fois qu'ils se mettent d'accord), les voilà qui « exigent », « l'abandon immédiat des mesures ». Parler de « brutalité » pour des pistes, car il ne s’agit que de pistes, très modestes d'économie est totalement indécent. Des économies affichées de 40 milliards d’€, alors qu’on aurait besoin plutôt de 70 à 100 milliards !
Eruption budgétaire.
Cette levée de boucliers contre un budget qui n'est même pas finalisé est désespérante. Avec de tels partenaires sociaux, on se demande comment on va pouvoir s'en sortir, comment on va parvenir à prendre les mesures nécessaires pour arrêter de couler. Les Grecs, les Portugais, les Espagnols doivent se demander si nous sommes sérieux. Eux qui ont connu vraiment « l’austérité » que dénoncent nos syndicats, eux qui ont connu les baisses drastiques du nombre de fonctionnaires, les baisses des retraites et des allocations chômage, les baisses de salaires, les baisses des prestations sociales, qui sont loin d’être à l’ordre du jour chez nous, mais se sont relevés !
Pourtant, il faut un budget.
Il est vrai, François Bayrou n’a pas de majorité à l’Assemblée nationale, et il doit faire avec. Au moins aurait-on pu espérer que parmi les partenaires sociaux, il y en ait un peu plus responsables que les gauchos qui règnent à la Chambre et qui n’ont d’autre but que d’accentuer la ruine du pays. Mais voilà, on en est arrivé au point où les mots n’ont plus de sens. Les efforts que demandent le premier Ministre pour insuffisants qu’ils soient, sont néanmoins raisonnables, et parler de brutalité est indécent. Les deux directions que le premier ministre a voulu prendre sont les bonnes : un frein sur les dépenses et un coup d’accélérateur sur la production. C’est nécessaire pour construire une nouvelle prospérité. C’est un plan avec de bonnes pistes, mais qui doit être pris pour ce qu’il est : un plan d’urgence d’un premier ministre qui dispose de marges de manœuvre politiquement, économiquement et financièrement très réduites. C’est un plan qui peut et qui doit être amélioré. Ce plan ne peut être accepté par les Français que s’il y a un juste effort. Nous ne pouvons pas demander davantage à ceux qui cotisent sans rien demander à ceux qui ne cotisent pas.
Quelques pistes d’amélioration.
Augmentation de 160 millions d’euros du droit de timbre dans le domaine de l’asile et de l’immigration. À titre d’exemple, sur les naturalisations, le droit de timbre est de 55 euros alors que le coût d’un passeport pour un Français est de 86 euros. Sur les titres de séjour, nous pouvons également faire de même ; suppression de l’AME pour se concentrer sur les soins d’urgence ; l’allocation sociale unifiée est une bonne idée mais elle doit être plafonnée par rapport au SMIC pour s’assurer que le revenu du travail est supérieur au revenu d’assistance. IL faut aussi travailler plus : la suppression de deux jours fériés est une bonne idée, il faut s’y prendre autrement. S’il faut travailler plus, c’est pour être mieux payé, augmenter le temps de travail doit contribuer à augmenter le pouvoir d’achat des Français : c’est dans cette direction-là qu’il faut aller.
Au RN comme à gauche, il y a beaucoup de démagogie. Cela ne peut que nous mener à l’aggravation de la crise financière qui, in fine, touchera d’abord les plus vulnérables. La position des syndicats en ajoute une couche. On ne peut décidément pas compter sur eux. Pourtant, il n’y a vraiment pas de quoi s’indigner.
La loi Duplomb.
Il y a un autre sujet préoccupant, c’est la tournure que prend la mobilisation, via pétition, contre la loi Duplomb. Là encore, il n’y a vraiment pas de quoi. Intox et désinformation sont à l’œuvre avec nos écolos gauchos à la manœuvre et déjà plus de 1 700 000 couillons se sont laissé prendre. Ce que dit vraiment la loi Duplomb au-delà du cas médiatique de l’acétamipride : - La reconnaissance de l’intérêt général majeur pour les retenues d’eau agricoles, encadrées dans les SDAGE, - La simplification des procédures pour certaines installations d’élevage, sans suppression des normes environnementales, - La création d’un Conseil d’orientation scientifique indépendant sur les intrants, en lien avec l’ANSES, - L’allègement de la charge administrative, sans réduire les contrôles de terrain. Il s'agit ni plus ni moins d'une tentative de restaurer un équilibre cohérent entre souveraineté alimentaire, compétitivité agricole et exigence écologique. Une démocratie ne se construit pas sur le mensonge, des pétitions massives fondées sur des affirmations scientifiquement fausses, des cancers instrumentalisés sans lien avéré, des députés menacés, et une rhétorique de guerre contre la raison : c’est la logique du soupçon permanent, l’extension de la culture de l’accusation, la tentation d’une forme d’idiocratie populiste. Dans une démocratie apaisée et mature, on décide à partir des faits vérifiés. Et on respecte ceux qui travaillent, qui produisent, qui nourrissent.
Collectif Tartempion.
Enfin, dernier sujet d’inquiétude, un collectif qui se dit apolitique lance un appel à la mobilisation et au blocage du pays pour le 10 septembre 2025, afin de protester contre les mesures d’austérité du plan Bayrou sur le budget. Ce mouvement de protestation qui a notamment lancé un blog et un compte sur « X », est en train de prendre de l’ampleur sur les réseaux sociaux. Les motivations sont assez simplistes, à l’initiative d’une vingtaine de personnes qui se sont rencontrées sur internet. C’est la démocratie de Mme Michu ou du café du commerce, comme on veut. Ils mettent la vraie démocratie en danger et on aurait tort de négliger le pouvoir de ces quidams qui se croient munis d’une baguette magique. Rappelons-nous toujours, il a suffi qu’un excité crie « A la Bastille ! » pour que tout le monde se mette en marche.
Ainsi va la France en ce mois de juillet, entre bouffées de chaleur, émeutes des narcos et agit’prop ! Pas rassurant !