HISTOIRE

COMME UN BATEAU IVRE

Les annonces se suivent et se ressemblent depuis quelques jours. Nicolas SARKOZY a décidé de retrouver sa cote de popularité. Du moins c'est comme cela que l'on peut interpréter les initiatives successives qui ont fait la une. D'abord on annonce qu'on va donner un coup de pouce au minimum vieillesse. On avait bien dit qu'avec le taux d'inflation constaté pour 2007, il n'était pas sérieux de vouloir se cantonner à 1,1% d'augmentation des retraites et de repousser l'augmentation aux calendes grecques. Comme François FILLON veut rester prudent, il rend publique une revalorisation différée pour les petites retraites : 25% sur les cinq ans, avec un coup de pouce de 5% cette année dès le 2ème trimestre. Puis le Président se rend en  Lorraine et annonce que l'Etat investira s'il le faut dans l'aciérie, Mittal ou pas Mittal. Dans des conditions peu claires pour les modalités et avec quels sous... puisque les caisses sont vides. Montebourg a beau jeu d'ironiser ! Et comme ça le fait toujours pas pour les retraites, on en remet une couche : ce sera finalement une prime de 200 euros à valoir sur les augmentations futures.  C'est bien, mais la méthode est un peu dure à suivre. 

Après le coup d'envoi solennel du super Conseil National avec BLAIR, pour lancer la campagne des municipales de l'UMP, avec comme objectif avoué : "politisons" pour ne pas tomber dans le piège de la gauche, suivi de : "Les municipales, je n'ai pas l'intention de m'en occuper", trois semaines plus tard, on se dit que la boussole de Nicolas a pris un coup de chaud. Je ne suis pas sûr, si j'en crois les échos qui me parviennent, que c'est comme ça que notre Président remontera la pente.

Cela ne doit pas nous faire oublier le travail réel qui est fait par le gouvernement pour gérer au quotidien notre pays et réformer en profondeur. Des succès sont déjà enregistrés. D'autres vont suivre. Même si c'est compliqué avec les Français, il faut accepter que les erreurs se paient comptant. Celle sur le pouvoir d'achat en est une illustration on ne peut plus frappante : les lois votées permettent de travailler plus pour gagner plus. Sauf que la principale condition c'est que les entreprises aient du boulot à donner.Et ce paramètre là, le Président savait qu'il ne le maîtrisait pas. De l'avoir avoué d'une certaine façon dans sa conférence de presse lui vaut aujourd'hui dêtre désapprouvé par les couches populaires qu'il avait su attirer à lui. Cela ne veut pas dire que l'effet escompté n'aura pas lieu. Simplement il ne passe pas par une augmentation du SMIC, et ce sera plus long que prévu. C'est l'effet "pépin" !

                                                                                             

                                                                           


RETOUR A LA SOBRIETE

Sarkozy_conf_de_presseNicolas SARKOZY a-t-il compris le message envoyé par nos compatriotes à travers les sondages ? Toujours est-il que Carla est passée à la trappe médiatique. Peut-être a-t-il pris aussi la décision qui serait sage de renoncer à l'étalage de luxe que ses vacances avaient mis en exergue. Une partie de l'électorat conservateur qui a voté pour lui en a pris ombrage. Il veut être président de son temps, mais de nombreux Français restent attachés aux cotés protocolaires et sacrés de la fonction qu'il voudrait exercer d'une manière décomplexée. Déjà, GISCARD s'y était cassé les dents. MITTERRAND, lui, avait bien compris cet attachement, c'est pourquoi il avait soigneusement caché sa double vie. En ces temps où l'orage semble accumuler ses nuages noirs à l'horizon, ils ont sûrement envie d'un chef de l'Etat qui se montre plus solidaire de leurs difficultés, en affichant plus de modestie dans son train de vie. En fin animal politique qu'il est, nul doute que dans sa tête, il a déjà corrigé le tir.

Fillon_conseil_natPour le reste, il semble bien que la volonté de réforme qu'il affirme est largement approuvée. L'action du Gouvernement se trouve même confortée à travers la remontée de la cote du Premier Ministre, qui, sans faire de bruit, continue à "bosser" sans relever la tête. On sent même une certaine admiration pour la performance. "FILLON, c'est du sérieux" entend-on dire. Rien de plus vrai !

                                                                           


REVENONS SUR LA POLITIQUE "DE CIVILISATION"

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Comme le dit Alain FINKIELKRAUT, une politique de civilisation doit s'appuyer sur la bienséance.... Ces marques de respect préliminaires qui ont disparu et que l'on nomme politesse ou protocole, n'ont pas simplifié les relations entre les personnes ni créé plus d'intimité. Au contraire. La disparition de la courtoisie et de ce qu'elle portait de respect de l'autre a favorisé la brutalité des rapports sociaux. Même si on demande aux policiers d'être polis et courtois, il n'est pas sûr que ce soit compris et correctement interprété par les personnes à qui ils s'adressent.

Quel rapport avec une politique de "civilisation". C'est qu'avant de s'attaquer, ou plutôt en même temps qu'elle s'attaque, aux travers de la société contemporaine que sont la concentration humaine, l'immigration mal gérée, les journées de travail auxquelles il faut ajouter les temps de transport, le partage équitable de la richesse.... il faut commencer par un énorme effort d'éducation. Retrouver par exemple quelques vertus de base, à commencer par la fin de l'impunité de tous les délits, et particulièrment ceux qui paraissent sans importance. Respect de soi, respect des choses, respect des autres : tout va ensemble. En énonçant cela, je pense à ces gamins qui poignardent leur prof' ou le rouent de coups en classe. S'ils en sont là, c'est parce qu'il n'y a jamais eu de coup de semonce avant. Retrouver le sens d'une discipline. Ce n'est pas forcément être nostalgique d'un autre temps, c'est comprendre que la discipline qui permet de respecter un autre, une institution, n'est pas plus cruelle que le désordre créé par le laisser-aller et l'indiscipline.

Une politique de "civilisation" doit apporte des réponses à ces problèmes courants : l'accès à l'emploi, le coût du logement, l'illettrisme, le stress au travail, la mixité sociale à la place des ghettos.... Et je ne parle pas de l'accès à ce qui pacifie l'âme : la musique, les arts plastiques, la lecture.... Autrement dit créer de l'harmonie !

On peut rêver d'une société où la concentration humaine resterait "humaine", le travail serait à sa porte, l'administration serait aimable et compréhensive, la vulgarité serait bannie (à commencer par la télévision), les conditions de travail confiantes. Toutes les valeurs qui sous-tendent ce paysage idyllique existent dans notre société. On peut donc espérer... Mais y'a du boulot !

                                                                                 


CIVILISATION

Le terme "civilisation" dérive indirectement du latin "civis" : citoyen. On lui donne couramment deux sens en Français. La" civilisation", c'est d'abord "civiliser" (rendre civil par rapport au barbare), c'est porter une société à un niveau plus élevé, plus évolué. Ce qui implique un progrès. Par métonymie, le mot désigne le stade atteint par cette société. Sous le vocable de "civilisation" on peut aussi désigner les traits caractéristiques de l'évolution d'une société en prenant en compte différents plans : technique, moral, intellectuel, politique.... Sur notre planète, il y a donc des "civilisations".

En parlant de "politique de civilisation", et en citant le philosophe Edgar MORIN, Le Président de la République voudrait mettre en oeuvre une politique plus en rapport avec la dimension globale des défis et des enjeux de notre époque. Que la "civilisation occidentale" ait connu une ou des dérives au cours du XXème siècle est une évidence. Il suffit d'en refaire le parcours : deux guerres mondiales, les totalitarismes, la libération des moeurs... et en même temps la perte des repères sociaux, l'avachissement des solidarités, l'individualisme, la surconsommation et le gaspillage, et en perspective la dégradation de la planète. Ceux qui pensent que l'expression est sortie du chapeau à un moment donné pour faire illusion se trompent. On peut faire beaucoup de reproches à Nicolas SARKOZY, on peut ne pas aimer son mode de vie, mais il ne faut pas sous-estimer le personnage. Son projet est pensé et les décisions qu'il prend sont en cohérence .

Le puzzle se met en place très progressivement au fur et à mesure qu'il avance. On peut se contenter de ne regarder, comme le font les socialistes que la situation immédiate pour la commenter. En fait, ils sont myopes. Volontairement ou par aveuglement idéologique. Pourtant tous les gestes, les discours s'emboîtent comme des "matriochkas". L'ouverture à des personnalités de gauche en fait partie. La nomination de Ministres issus de la "minorité visible" aussi. Il faut reconstruire un nouveau "vivre ensemble". Il a raison.

Mettons alors en perspective ce qu'il dit sur l'identité nationale, la diversité culturelle, l'apport des religions ne serait-ce que dans leur dimension morale, le partage des richesses et la moralisation du capital, l'investissement dans le domaine de l'écologie et du développement durable, l'éthique nécessaire pour aborder les nouvelles sciences de la vie, .... ajoutons-y sa conception du rôle de l'Etat et les réformes qu'il engage, sa volonté de rassembler l'Europe qui est l'espace commun d'une même "civilisation" et le bassin méditerranéen qui en est le creuset, l'attachement à la démocratie et aux valeurs des lumières, réactualisées dans la modernité du XXIème siècle. Alors c'est éclairant. Tout participe d'une volonté politique profondément réformatrice et tournée vers le progrès. Le terme de "Renaissance" n'est pas trop fort. C'est bien de cela que la France et l'Europe ont besoin pour jouer leur rôle dans la mondialisation et pour tracer une nouvelle espérance pour les peuples qui les composent.

C'est le vrai sens de son slogan de campagne : "Ensemble, tout est possible".

Qu'on est loin des récriminations "petites bourgeoises" de Madame ROYAL ou des imprécations scabreuses de Monsieur EMMANUELLI !

                                                                      


LA GROGNE

Le temps des réalités est arrivé, et avec lui, le retour sur terre de la cote présidentielle. Le dernier sondage BVA est très éclairant sur la chute de popularité de Nicolas SARKOZY. Les trois strates de population qui la font chuter sont respectivement : les couches populaires à cause du pouvoir d'achat, les personnes âgées que son style de présidence peut indisposer et qui peuvent être contrariées par la faible revalorisation des retraites, et enfin les électeurs Modem et du centre gauche indisposés par les choix budgétaires.

Une somme qui place le Président en position arithmétique "d'impopularité". Et si parallèlement des personnalités comme Rama YADE font une percée, on peut y voir une indication supplémentaire : les Français voient tout et comprennent tout, rien ne leur échappe. On pouvait penser que le Président avait jouer gros avec la venue de KADHAFI. Les Français, visiblement n'ont pas apprécié. L'idylle avec Carla BRUNI n'a apparemment pas arrangé les choses. Trop vite, trop loin. Nous avons tous vu les gestes de tendresse du Président envers Cécilia, le jour de sa prise de fonction. Quels sens tout cela pouvait-il avoir pour qu'en moins de six mois tout soit consommé et qu'elle soit illico remplacée par son clone ? Voilà ce que j'entends dire. Que répondre à cela ? Et puis il y a eu la révision de son indemnité, les escapades à la manière "jet set", .... L'addition de petits riens qui comme dans un couple finit par tourner à l'aigre. Tout le travail effectué par ailleurs passe à la trappe. L'opinion est ainsi.

Le problème du pouvoir d'achat est aussi très symptomatique de l'état d'esprit des Français. La hausse du coût de la vie à travers le prix des carburants, des fruits et légumes, des loyers n'est pas contestable sur le 2ème semestre 2007. Face à cette conjoncture à laquelle il ne peut pas grand chose, le roi est nu. Inutile de songer à augmenter le SMIC, comme le préconise la gauche : c'est la pire des solutions parce qu'elle empêche la revalorisation des salaires intermédiaires et crée des "trappes à pauvreté". Le 1/4 des smicards y restent au moins dix ans. De plus la France est le pays ou le travail peu qualifié a le coût horaire le plus élevé. On ne peut qu'attendre les retombées des mesures prises cet été, mais il faut craindre que la conjoncture internationale en retarde les effets. Le seul moyen d'augmenter réellement les salaires c'est de produire plus de richesses. Donc travailler plus. Encore faut-il que les entreprises le puissent. Restent les mesures dites de "civilisation".... Un capitalisme moralisé dont les profits seraient mieux partagés. C'est bien de le préconiser, mais avant que cela soit effectif, là encore.... J'entendais l'autre soir Philippe MANIERE de l'Institut Montaigne expliquer que toutes les mesures prises allaient dans la bonne direction. Réconfortant mais pas suffisant.

"Tout est possible" a été compris "possible tout de suite" !

En attendant, l'échéance des municipales est bien là. Au pire moment diront certains. Comme on pouvait le craindre, diront ceux qui militaient pour qu'elles aient lieu l'automne dernier. Dans ce contexte, il serait étonnant que le Président laisse les choses en l'état et ne prenne pas d'initiatives. Vous avez dit "politisation" ? Elle est inévitable si l'on ne veut pas laisser la gauche mobiliser les électeurs sur ses seules antiennes.

                                                                              


35 HEURES, J'Y PENSE ET PUIS J'OUBLIE...

Sarkozy_conf_de_presseCe qu'il y a de bien avec NICOLAS, c'est qu'il ne résiste pas au plaisir de se faire plaisir. Quitte à semer la confusion et être obligé de redevenir sérieux ensuite. C'est ce qui s'est produit lors de la conférence de presse quand il a répondu par un simple "oui" à la question :"l'année 2008 sera-t-elle la fin des 35 heures ?" Le oui était trop "comédia dell'arte" pour être honnête. Le lendemain, devant les parlementaire, il a corrigé le tir en affirmant que la durée légale du travail ne pouvait être remise en cause.

Mais que n'avait-il pas dit !!!! Oser toucher au "Graal" des 35 heures ! Aussitôt les grandes orgues de la gauche se sont mises à corner. Que de commentaires touffus et techniques pour tenter de réhabiliter les 35 heures. Tout cela pour découvrir qu'elles coûtent très cher à l'Etat, qu'elles ont gelé les salaires et qu'elles ont provoqué un déséquilibre désastreux dans les hôpitaux. Même sur les emplois créés, personne n'est capable de dire quel a été l'impact exact de la RTT. Ce qu'il en reste finalement c'est les 20 milliards d'Euros par an que l'Etat finance en réductions de charges.

Sarkozy_conf_de_presse_2A contrario, le "travailler plus pour gagner plus" n'a de sens que par rapport aux lois AUBRY. Le temps de travail est bel et bien limité à 35 heures hebdomadaires et le seul moyen de l'allonger c'est de faire des heures supplémentaires. Remonter à 39 heures rendraient caduques les lois votées l'été dernier, et ce n'est pas l'effet recherché. Pour autant, on peut penser que dans la tête du Président, le "travailler plus" idéal, ce serait celui d'une société qui reviendrait à un quota horaire plus en rapport avec les moyennes des autres pays. Les heures supplémentaires ne sont donc qu'un moyen de contourner l'obstacle. Car, même en augmentant la productivité de chacun, une heure est une heure. Et si on travaille quatre ou cinq heures de moins que les américains, par exemple, on ne peut pas rattraper une baisse de production  de 10% par 2 à 3% de gain de productivité. Et le résultat on le connaît : les Américains ont un produit de 10 à 12 000 dollars par tête de plus que nous, tout simplement parce qu'ils travaillent plus longtemps chaque semaine, chaque mois, chaque année et dans leur vie....

Sarkozy_conf_de_presse_3Voilà pourquoi les 35 heures restent définitivement une erreur magistrale : elles coûtent en heures supplémentaires, en allégements de charges, en stress et en arrêts de travail, en déficits des budgets sociaux... tout en ayant renchéri le coût horaire du travail de 10%. Merci pour la compétitivité. Une aberration économique et sociale indigeste pour encore un moment.

                                                                   

                                       


"TEST NATIONAL"

Le mot est lâché. Aussi bien du côté gauche avec Ségolène ROYAL en campagne de soutien à Saint-Brieuc, que de celui de Nicolas SARKOZY, lors du "super Conseil National" de la Porte de Versailles, en présence de Tony BLAIR. D'un côté l'ouverture que le leader travailliste anglais symbolise, de l'autre la fermeture et le repli sur soi, dans la division. Mais TEST national ils veulent, donc test il y aura !

La gauche veut un test national pour se refaire une santé à bon compte en pensant surfer sur la sorte de désenchantement qui semble se manifester. Les vacances, la nouvelle compagne, la "pseudo baisse" du pouvoir d'achat, sont autant de sujets que la gauche compte utiliser et mettre en avant pour faire oublier son absence criante de propositions et de projet. Ségolène dénonce le "SARKOZY exhibitionniste". Est-ce la femme délaissée qui fantasme ou veut-elle faire allusion à l'attitude ostentatoire du Président ? Elle rêve d'une sanction populaire, mais pour quoi faire ? Empêcher la France de se réformer ? C'est vrai que puisqu'ils n'aiment pas l'argent et les riches, ils sont servis ! Au moins on ne parle plus du chômage, c'est toujours ça.

Vaccinée par la douche de 2004, qui avait vu la gauche faire une campagne nationale démentielle sur le thème du "KO social", pour dénoncer les timides réformes de Jean-Pierre RAFFARIN, la majorité ne veut pas cette fois-ci s'y faire prendre à nouveau. On se souvient que l'absence de prise en compte nationale, en refusant de répondre sur le même terrain lui avait fait perdre toutes les régions. Cette fois-ci, on aura donc droit à un nouveau SARKO-SHOW et à une campagne active sur le thème de "la politique de civilisation". Il faut s'attendre à bien des surprises. A commencer par l'ouverture des listes UMP à un millier de candidats issus de la gauche et de la diversité de la société civile. Les élections municipales seront donc l'occasion d'un grand débat.

Un débat local, parce qu'on élit un maire et des Conseillers Municipaux, ET un débat national, parce que le choix qu'on fait, au moins dans les villes de plus de 10 000 habitants,  est en relation avec les choix et la politique mise en oeuvre par le gouvernement, dont certaines des décisions peuvent se révéler des points d'appuis essentiels pour les candidats. Par exemple en matière d'attitude à avoir avec les "sans-papiers", ou encore sur l'application de la loi SRU (rénovation urbaine)... Et suivant sa couleur, ce bulletin sera comptabilisé au niveau national en faveur de l'un ou l'autre camp. Ne pas l'oublier ! Vous voulez que les réformes continuent et soutenir SARKOZY : vous savez ce qui vous reste à faire.

Le printemps sera show, show, show.....

j'avais peur de m'ennuyer. Maintenant je sais que je vais avoir du pain sur... "le clavier". Yé !

                                                                                       


UN PRESIDENT ET UN PROJET

Sarkozy_conf_de_presseLe SARKOZYSME est-il en train de naître en tant que vision politique, comme le GAULLISME en fut une, ou n'est-il qu'un avatar de celui-ci, remis au goût du jour du XXIème siècle, avec une coloration vaguement libérale ? N'en déplaise aux éternels insatisfaits qui voudraient que le Président cache un magicien capable de régler tous les problèmes d'un coup de baguette magique, Nicolas SARKOZY a au moins le mérite de ne pas fuir ses responsabilités . Nous avons un "Président responsable" qui ne s'abrite pas derrière son Premier Ministre : il est au coeur du dispositif et il n'entend pas esquiver les difficultés.

Alors bien sûr, on aura beau jeu de dire :" Mais il ne tient pas ses promesses, notamment sur le pouvoir d'achat", ou encore "on vous l'avait bien dit, ce n'était pas tenable ".... C'est tellement facile de jouer les BAYROU-Cassandre. A cela, Nicolas SARKOZY oppose sa réactivité. Toujours à l'initiative, et dans le prolongement de ce que son discours de candidature avait préfiguré, il tisse méthodiquement la toile qui va nous faire prendre conscience que l'action qu'il mène s'inscrit dans la durée et que loin d'être une série d'à-coups médiatiques, les décisions qui sont prises font partie d'un ensemble qui dépasse le simple désir de réforme pour mettre notre pays dans le coup de la mondialisation, et tend à une dimension de civilisation. Il veut que la France soit le moteur d'une "nouvelle renaissance" de la civilisation européenne, par un réajustement de ses valeurs que sont l'accomplissement de soi par le travail, le respect, la morale... pour le mettre au diapason de la vie du nouveau siècle, de ses technologies, ses sciences, ses flux financiers, ses migrations humaines. Il s'agit de redonner du sens à notre monde, à la place de l'Europe, à la place de la France.

Sarkozy_conf_de_presse_2Evidemment, on ne peut pas s'étonner que le conjoncturel soit mis en avant. Mais il faudra s'habituer à l'idée que le Président a été élu sur un projet et qu'il l'assume. Il en rendra compte tout au long du quinquennat. Après les réformes, quel est le programme ? Encore les réformes ! Comme l'Etat Providence a été mis en faillite et qu'il ne peut plus financer l'assistance qu'au prix d'un gouffre de dettes, il faut bien réinventer un nouveau contrat social, plus en accord avec la mondialisation et ses répercussions sur nos modes de vie. Cela veut dire aussi qu'il faut "déconstruire" toutes les mesures qui ne coïncident pas avec la nouvelle donne. Les 35 heures en font partie, comme l'allongement inéluctable de la vie de travail.

On n'a pas fini d'entendre les jérémiades de la gauche et les cris de "sicaire" des BESANCENOT et BOVE. Leurs vieux schémas sont dépassés et ils sont incapables de les renouveler. Alors ils se contentent de "commenter" : "autosatisfaction", "escamotage", "régression"... Avec ça, on va avancer !

La vraie politique, c'est celle qui s'inscrit dans la durée. Le pari de Nicolas SARKOZY c'est de faire en sorte que les Français y croient à nouveau. On peut être sûr que "vingt fois sur le métier il remettra l'ouvrage" pour les en convaincre.

                                                                                                      

                                                                                                                                                      

                                                                                        


ATTENTION AU ZAPPING

On ne peut pas conditionner la mise en oeuvre des réformes à leur popularité. Même si cela a permis au gouvernement de faire passer la réforme des régimes spéciaux sans trop de difficultés et au prix d'une semaine de galère pour les Franciliens, cette attitude risquerait de conduire à abandonner des projets dont la France a pourtant besoin. Telle n'est pas forcément l'intention de nos gouvernants ; on le voit bien avec la mise en place des "franchises" médicales auxquelles les Français étaient hostiles et la réforme de la carte judiciaire menée courageusement par Rachida DATI en dépit des démonstrations tapageuses du monde judiciaire et d'élus en mal d'électeurs pour les municipales.

Sarko_europePourtant, le Président est très soucieux de sa popularité. Le moment va fatalement arriver où il faudra faire face à un décrochage de l'opinion en sa faveur. Sauf si les dividendes des mesures prises commencent à fleurir... avec le printemps. Ne nous cachons pas que la partie va être difficile. Comme le dit excellement Eric DUPIN :"l'opinion est parfois aussi myope que le marché. Indexer la décision publique sur ses peurs et ses rejets constitue une forme de démagogie. Des gouvernants dignes de ce nom sauront prendre le risque d'une impopularité, au moins temporaire. Nicolas SARKOZY arrive peut-être au moment d'y être confronté."  Le pire moment serait celui des élections municipales. Car on sait d'expérience que c'est l'occasion d'un défoulement si les électeurs le jugent nécessaire,et, bonne gestion ou pas, l'élu local du même bord en fait alors toujours les frais. De là, la prudence de sioux sur le sentier de la guerre que d'aucuns utilisent en mettant soigneusement leur drapeau dans leur poche. Je crains que ce soit peine perdue, car les électeurs ne prennent pas des vessies pour des lanternes et n'ont pas la mémoire si courte.

Fillon Faut-il en rajouter ? On se demande bien ce que cherche François FILLON à évoquer la remise en cause de la durée légale du travail. Qu'on mette un trait sur les 35H, on peut le comprendre -mais alors à quoi servent toutes les dispositions prises pour les assouplir ?-, qu'on supprime toute référence générale à un horaire hebdomadaire en laissant à chaque entreprise le soin de fixer sa durée du travail, c'est faire peur à tous les salariés, toutes tendances confondues. Ce serait vécu à juste titre comme une régression sociale.

"L'état providence" est à bout de souffle. Faute de croissance suffisante sur un temps long, il a financé sans en avoir les moyens, depuis 1981, des acquis sociaux qui se révèlent désastreux aujourd'hui et se traduisent par une dette colossale. Il faut donc en sortir. Cela passera forcément par une dérèglementation de l'existant pour recréer un contrat social réaliste. Le travail est forcément au centre des réformes à mener. Il conditionne la production des richesses à partager. Mais la productivité des Français est déjà l'une des plus fortes. Difficile d'en rajouter sur ce point, sauf à mieux organiser le temps de travail dans le déroulement de la vie et dans sa répartition hebdomadaire.  Reste aussi à augmenter le taux d'activité de travail des jeunes, des femmes et des séniors. Et parallèlement sécuriser les parcours professionnels. Les pistes ne manquent pas.... Mais faire des économies sur les lois qui viennent d'être votées en changeant la donne en cours de route, ça passera difficilement. Et c'est de nature à alimenter le désenchantement !

Les Français ont pris l'habitude du zapping avec les médias et ont déjà démontré qu'il savait en faire autant en politique....

                                                                                                                                                


2008, ANNEE CRUCIALE (bis)

Sarko_lysePour ses voeux, Nicolas SARKOZY a voulu la sobriété à peine teintée de solennité par la Marseillaise et le travelling de la cour de l'Elysée. C'est en langage direct et avec les accents de la sincérité qu'on lui connaît qu'il a répété comme une antienne qu'il "tiendrait toutes ses promesses, qu'il ne (nous) trahirait pas !". Au milieu de son rappel de la tâche accomplie depuis son élection, certains ont été surpris de trouver une référence à une "ambition de civilisation", à cette nouvelle "renaissance" que le Président veut inspirer et dont la France pourrait être l'âme.

Sarko_voeuxPour décrypter le message il faut se reporter au discours fondateur du 14 janvier 2007 où devant 100 000 personnes il avait pendant plus d'une heure égrené une à une toutes les exigences et toutes les ambitions qu'il avait en lui pour le destin de notre pays. Tout y était. La France exemple pour le Monde, la France réunie, la démocratie irréprochable, la valeur du "travail", une volonté pour l'Europe, une vision pour la Méditerranée, les Droits de l'Homme, le combat pour l'écologie,... Un président qui veut incarner l'audace, la création et l'intelligence... Tout cela, nous ne pouvons pas en douter, il continue de le porter en lui. Au fond, le seul moyen de redonner des raisons d'espérer aux Français, surtout aux jeunes, c'est d'être porteur d'une "politique de civilisation". Celle de la France du XXIème siècle, évidemment. Y voir un retour nostagique à la grandeur passée serait une grave erreur d'interprétation.

Ce discours fondateur avait été salué à l'époque par tous les médias unanimes et avait stupéfié (au sens propre du terme) l'opposition. Le relire est un bon moyen pour suivre le parcours de notre Président et pour comprendre pourquoi il va si vite.... partout. Il sait où il veut nous emmener !

Amusez-vous à refaire la trame de ses voyages et de ses décisions : vous verrez que tous les fils convergent. La France est appelée à jouer un rôle important en 2008 avec la Présidence de l'Europe qu'il annonce déjà "rock'n roll"... A cet égard aussi, l'année sera cruciale.  Comme pour le plan économique, il faudra des résultats. Pour un Président qui privilégie l'action et ne se contente pas de parler, c'est indispensable.

                                                                                                                                                                                          


TABAC EXIT !

Interdiction_de_fumerJe ne suis plus fumeur depuis longtemps. Je ne vais pas faire ici le procès du tabagisme au moment où la loi impose enfin sa rigueur. Simplement j'apprécie de pouvoir voyager en train, prendre un repas ou une boisson dans une brasserie, attendre devant un guichet, sans avoir à subir la fumée où l'odeur tenace du tabac. Je n'épiloguerai pas sur les bienfaits pour la santé, et espérons-le sur les compte de la sécurité sociale, de mesures qui auront au moins le mérite de limiter le tabagisme passif, celui que les fumeurs imposaient parfois avec sans-gêne aux non-fumeurs.

P1000950Tout cela a été rappelé, et même bien plus, avec brio par Roselyne BACHELOT sur RTL il y a quelques jours et encore ce soir sur Fance 2. Une occasion pour elle de montrer qu'elle connaît ses dossiers sur le bout des doigts et elle a eu vite fait de balayer les arguments éculés que quelques irréductibles exprimaient dans les reportages sur le sujet. Avec le sourire...

P1000953Cela lui a permis aussi de commenter la décision de mettre en oeuvre le principe de précaution pour l'utilisation intensive du téléphone portable notamment par les enfants. Sans faire de catastrophisme, cette mise en garde est bienvenue et doit être connue par les parents. Comme d'habitude, la Ministre de la Santé n'a pas pris sa décision à la légère. Elle s'est entourée de toutes les expertises nécessaires.

P1000956Notons au passage le parcours sans faute qu'elle effectue dans son double ministère "Santé-Sports". Pourtant pas une sinécure, avec des dossiers extrêmement lourds comme celui de la réforme du financement de notre santé publique. Je tiens d'une de ses confidences qu'elle ne dort que quatre heures par nuit. Nous lui souhaitons donc bon courage et surtout nos voeux de "bonne santé"... dans tous les sens de l'expression.

                                                                                                   


2008, ANNEE CRUCIALE

Les mouvements divers qui agitent notre bas monde, qu'il s'agisse de la capacité financière des pays émergents ou du prolongement de la crise née des "subprimes", n'annoncent rien de bon pour notre vieux continent. La conjoncture risque de s'assombrir progressivement : des clignotants sont passés à l'orange aux Etats-Unis où le renchérissement du crédit s'ajoute aux inquiétudes des consommateurs, les jeux de Pékin pourraient bien être pour la Chine le zénith d'une période éblouissante en laissant la place à un retournement brutal de tendance, alimentant une nouvelle crise mondiale de surendettement. Dans ce contexte les changements politiques aux Etats-Unis, s'ils se réalisaient,  pourraient être le point de départ d'une nouvelle ère de protectionnisme pour la superpuissance mondiale... avec toutes les conséquences pour notre commerce extérieur.

Et pour nous ? Comme en 29, la France est toujours décalée. Elle ressentira les effets  du ralentissement économique mondial un peu plus tard et sûrement avec moins d'ampleur, parce que notre économie barricadée dans sa complexité administrative est moins exposée que celles de l'Allemagne ou de l'Angleterre. La croissance ne serait pas aussi forte qu'attendue ou que souhaitée, malgré les efforts pour déverrouiller les blocages institutionnels sur le travail et le commerce. Le Président qui a su habilement jouer la carte de la consommation pour alimenter la demande, tout en instillant quelques initiatives en faveur des entreprises et de la concurrence, visant en cela à améliorer l'offre, devra faire des choix plus précis et pas forcément très populaires. Il reste tant de réformes à mener à bien qui nécessiteraient davantage de dividendes laissés par la croissance pour les financer. Le regain d'optimisme en Allemagne qui augure d'une croissance soutenue pour les prochains mois pourrait bien nous y aider.

La bonne surprise aura été le rebond de la production industrielle en octobre (+1,9%) qui survient après un recul de 1,4% en septembre. Et avec tous les secteurs orientés à la hausse, s'il vous plait, surtout l'automobile (+6,9%) et les biens intermédiaires. Le moral des industriels fait peuve d'un bel optimisme malgré la crise financière et les risques de resserrement du crédit, la fambée de l'€uro, du coût du baril et des matière premières.... Et on continue de dire qu'il n'y a pas de "choc de confiance" ! Le point noir du tableau reste notre commerce extérieur qui plonge de manière préoccupante, sans que la flambée du pétrole ni celle de l'€uro ne suffisent à l'expliquer. Il y a là un problème de fond du fonctionnement de notre économie qui veut que chaque relance par la consommation accroisse nos importations. D'où l'importance de trouver d'autres moteurs à la croissance.

Par contre le moral des Français n'est en accord ni avec l'embellie sur le front du chômage ni avec les statistiques du pouvoir d'achat : il a tout de même crû en 2007  de 3,2%, chiffre le plus élevé depuis 2002. Même si on pondère la statistique de l'INSEE de toutes ses variables sociales, le fait est là ! Mais l'augmentation du coût de l'énergie et celle plus conjoncturelle de certaines denrées alimentaires, associées à une relative stagnation des salaires, suffit pour créer un ressenti différent. Le challenge pour le gouvernement est de réussir à maintenir la consommation en attendant que des décisions plus structurelles comme le bouclier fiscal ou l'indexation des loyers sur le coût de la vie produisent leurs effets. On a au moins une chose à y gagner : la baisse continue du chômage. Cela n'est pas rien. Ce serait bien dans ce contexte que les médias nous parlent un peu plus des trains qui arrivent à l'heure. Je veux dire par là qu'ils contribuent à cette sinistrose en insistant quotidiennement sur le sort des mal lotis et des pauvres au point qu'on ne pense plus qu'à ça, alors qu'il y a d'autres réalités plus sereines à côté. Il suffit de regarder les foules qui se pressaient dans les supermarchés avant les fêtes et de constater de quoi étaient remplis les caddies. Bon, il y en a qui vont dire que je suis indifférent à la misère. Ce n'est pas le cas ; je refuse par contre de culpabiliser en versant comme tant d'autres donneurs de leçons des larmes de crocodiles sur les pauvres et les exclus.

On sait combien notre Président est déterminé à tenir parole. La foi peut faire bouger les montagnes, dit-on. En cette année 2008, la France aura besoin de toute sa foi. Au moins on peut être sûr que tout sera tenté pour sortir notre pays de l'ornière et améliorer le sort des Français, de tous les Français. 

                                                               


LA PLACE DES FEMMES

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150 personnes avaient répondu à l'invitation des femmes de l'UMP de Maine-et-Loire pour un dîner-débat sur le thème :"Aujourd'hui en France, quelle est la place de la femme dans la société" ?". C'était à l'Hôtel du Lac de Maine, jeudi dernier. Avec une invitée d'honneur : Chantal DESBORDES, Contre-Amiral de la Marine Française et auteure du livre "Une femme Amiral".

La présentation de la soirée revenait à Danielle MESNARD, responsable de l'animation du groupe "Actualités-femmes" au sein de la fédération. Le débat était organisé en trois temps correspondant aux trois thèmes de travail. Les Saumuroises planchaient sur "l'engagement de la femme dans le monde du travail", les Angevines sur "Libertés des choix de la femme au quotidien" et les Choletaises sur "l'engagement de la femme en politique". Les trois groupes intervinrent à tour de rôle : les Saumuroises pour l'entrée, les Angevines pour le plat principal et les Choletaises pour le dessert, une manière de rendre moins pesant leur travail très approfondi . Et il faut dire qu'on ne s'est pas ennuyé. Sur les trois thèmes, les témoignages ont apporté des éclairages concrets et vivants de ce que vivent les femmes dans notre pays aujourd'hui.

Conclusion : nets progès de la condition féminine vers l'égalité, mais doit encore progresser. Quelques moments forts : l'exposé de Geneviève MAURAS, ancien doyen de la faculté de médecine d'Angers, évoquant le monde "clos" de l'Université, la prise de parole de Marie-Christine PELLETIER, adjointe au Maire de Cholet et élue depuis 28 ans... Un monument de la politique choletaise et de l'énergie à revendre. Un parcours qui reflète des convictions... fortes ! Ou comment le notariat ne mène pas forcément à l'étude. Et puis il y a eu le témoignage de "l'Amirale". Une personnalité au sens plein du terme. Son itinéraire marque le point de départ de l'affirmation féminine dans la Marine, c'est dire les difficultés auxquelles elle a pu être confrontées. Un seul remède : la compétence et l'action. On s'aperçoit que les femmes sur un bateau (ou pourrait dire comme partout) sont un plus d'efficacité et de rendement. Obligées d'être incontestables, leur motivation sert d'émulation à tous les hommes. Mais une femme hors du commun, on le sent.

Les personnalités de la Fédération ont bien entendu apporté leur pierre à l'édifice qu'il s'agisse de Catherine DEROCHE, qui ne sent pas particulièrement "femme" quand elle intervient en tant qu'élue et Marc LAFFINEUR qui a montré l'intérêt des listes paritaires et la complémentarité nécessaire des approches, les femmes étant, selon lui, plus attachées au concret et allant plus au fond des choses.

Une soirée passionnante ! Merci Mesdames.

                                                                                    


IRRESPONSABLES

Voilà un adjectif qui va me permettre de traiter plusieurs sujets d'actualité.

IRRESPONSABLES. Ce sont les Américains à BALI. L'administration BUSH n'a pas encore pris la mesure de l'enjeu du réchauffement climatique. Combien de "Catherina" faudra-t-il pour que G.W. comprenne  ? Jusqu'au bout les européens et les autres continents ont tenu bon. Mais les résultats, s'ils ne sont pas négligeables, sont en deçà de ce que la situation exige. Les concessions américaines ont permis de sauver la mise, mais la communauté internationale continue de perdre du temps. Le calendrier chiffré n'interviendra que dans deux ans. D'ici là, la Maison Blanche aura peut-être changé de locataire et de position.... Il faudra alors mettre les bouchées doubles.

IRRESPONSABLES. Se sont les cris d'orfraie poussés par la gauche française au moment de la venue de KADHAFI en France. Exagérés, serait plus juste.Il est aujourd'hui en Espagne, reçu par le gouvernement socialiste de M. ZAPATERO. Là-bas, on n'entend pas de telles indignations. Les Pyrénées restent toujours une frontière. Ce qui est vrai d'un côté.... On sait bien que le citoyen-"guide" de la Libye est un personnage fantasque pour qui le mot "démocratie" n'a pas le même sens que chez nous. Mais arrêtons de nous voiler la face. Depuis le retour de ce pays dans le giron des nations après la levée de l'embargo qui le frappait, nous sommes les derniers à nous y être intéressés ou presque. Nicolas SARKOZY n'ignorait pas tous les inconvénients d'une telle visite, mais il a raison quand il dit qu'il faut encourager tous ceux qui tournent le dos au terrorisme.

IRRESPONSABLES. Ce sont les enfants de DON QUICHOTTE qui veulent rééditer leur coup médiatique de l'an passé en plantant des tentes dans Paris. Les personnes qu'ils avaient contribué à "délocaliser" étaient dans un état sanitaire et psychologique bien plus dégradé après l'opération qu'avant, parce qu'ils avaient été sortis des réseaux qui avaient l'habitude de les assister. Et menteurs, en plus ! Parce qu'il n'est pas vrai que le gouvernement n'a pas respecté les accords de l'an passé. Toutes les places d'hébergement ont été créées. Il en reste même à Paris qui sont encore libres. Ce qui est vrai, c'est que beaucoup de ceux qui en bénéficient depuis quelques mois pourraient maintenant aller vers un logement "autonome". Mais ces logements aujourd'hui n'existent pas et on ne peut pas le reprocher au gouvernement. C'est 10 ans de construction de logements sociaux en nombre insuffisant qu'il faut rattraper. L'effort a commencé il y a deux ans, et on est encore loin du compte, même en construisant trois fois plus... Alors il faut gérer l'urgence en flux tendu !


UN SEUL DIMANCHE AU BORD DE L'EAU....

... aux tré-molos / des p'tits oiseaux....

Ah, le travail du dimanche, depuis le temps qu'on en parle, il fallait bien que ça vienne. Notre vie moderne, les femmes qui travaillent, et tout ça, font qu'il faut du temps pour faire ses achats, puiqu'on n'a plus assez de temps sur les autres jours. C'est vrai surtout dans les grandes villes et particulièrement la région parisienne où les Franciliens passent couramment 1H30 dans les moyens de transports pour se rendre à leur travail. Déjà de nombreuses dérogations étaient accordées par les préfets. Il n'y a qu'un commerce, allez savoir pourquoi, qui n'avait jamais le droit d'ouvrir, c'est le négoce du meuble. Et pourtant c'est bien celui pour lequel cette ouverture serait justifiée : l'achat de mobilier nécessite du temps et engage des sommes souvent importantes.

On peut donc se réjouir de l'assouplissement envisagé par le gouvernement. D'ailleurs de nombreux commerces dont la taille le permet, bravent l'interdit et préfèrent payer les amendes, compte tenu du rendement de cette journée, malgré les contraintes qui pèsent sur le personnel et les salaires. Permettre l'ouverture, c'est quelque part rétablir une égalité des chances dans la concurrence avec les entreprises plus petites. C'était dimanche dernier la "foire aux marrons" à Chalonnes et le seul magasin qui était fermé était celui du fabricant local de meubles, réputés dans le secteur ; une affiche était apposée pour bien expliquer qu'il aurait bien voulu être ouvert, mais "interdiction oblige", et elle était destinée autant aux consommateurs incrédules qu'aux Chalonnais qui n'auraient pas forcément compris cette "non participation" à l'animation locale.

Bien entendu il faut que cet assouplissement de l'ouverture du dimanche pour les commerces respecte le personnel en se faisant sur la base du volontariat et permette à ceux qui font le sacrifice, d'être mieux rémunérés tout en gardant une journée de congé en remplacement. Une fois que tout cela est dit, on sait bien que les conditions réelles sont parfois beaucoup plus crues. Il ne faut pas perdre de vue, non plus, l'intérêt du repos dominical pour son caractère familial. A quoi sert de batailler pour obtenir le samedi matin sans école si c'est pour travailler le dimanche ?

Il faut donc veiller aux conséquences de ce que serait une banalisation du travail le dimanche, à la fois pour les rythmes scolaires et comme point de repère social qui justifie des compensations en salaire et en congé.

Autrement dit, d'accord pour le travail du dimanche, à condition que le dimanche reste le dimanche ! 

CQFD.

                                                   


LES CHIENS ABOIENT, LA CARAVANE PASSE

Quel raffut !

Enfin l'opposition de gauche a trouvé un terrain d'entente sur un sujet. Au moins la venue de KADHAFI aura servi à quelque chose. Mais la fureur qu'elle orchestre savamment en utilisant toutes les occasions, n'arrive pas à cacher le fait qu'elle est "à poil". Demain, le tumulte retombera, et la vérité réapparaîtra dans toute sa nudité : l'opposition ne s'est toujours pas remise de sa défaite. Elle n'a pas encore reconquis sa crédibilité alors que les municipales s'annoncent. La querelle du couple HOLLANDE-ROYAL qui avait plombé la campagne côté PS perdure à travers le livre qe cette dernière publie et où elle règle ses comptes. le Premier secrétaire n'est toujours pas prêt à faire l'ouverture vers le MoDem de BAYROU alors que la "candidate-de-dans-cinq-ans" visiblement en rêve toujours. C'est la gauche dite "anticapitaliste" qui marque des points et progresse dans les sondages (on se croirait revenu au XIXème siècle, au mieux sous Georges MARCHAIS, le rire en moins).

De GAULLE ne disait-il pas "entre moi et les communistes, il n'y a rien !". De fait on est revenu dans la même configuration qu'à l'époque où la gauche modérée était ballottée entre de multiples officines dont la SFIO peinait à émerger. Sauf que le PC est en miettes et que le relais est pris par l'extrême gauche. Pour le moment, les socialistes ne savent pas où ils vont. On comprend qu'ils ne soient pas tentés par l'ouverture vers BAYROU, d'abord parce qu'il n'est pas du tout de gauche et surtout parce qu'il a construit son parti pour assurer sa candidature en 2012. Un concurrent quoi (lui, il voudrait être élu en 2012 avec toutes les voix du centre et de la gauche, rêve irréalisable au demeurant). En attendant, leur programme est toujours aussi confus et l'extrême gauche commence à rassembler tous ceux qui se moquent bien de la dette, en surfant sur la misère et la pauvreté, et qui croient qu'en tuant l'économie de marché, ils trouveront la solution à leurs maux. Elle a un avantage sur le PS, elle peut abuser de la démagogie, s'appuyer sur les syndicalistes les plus durs et sur le désespoir des Français les plus mal lotis. Entre centre et extrême gauche, que faire ? Faute de leader charismatique comme MITTERRAND l'avait été, la gauche gestionnaire est en panne.

Pendant ce temps-là, Nicolas SARKOZY continue d'avancer à fond les manettes. Une réforme n'est pas terminée que la suivante s'enclenche. Et la France bouge. Même si personne ne croit en l'infaillibilité du Président, sa foi dans l'action et son énergie maintiennent une adhésion forte, surtout dans son camp. Le socle est solide. Les cris et chuchotements qui émaillent la vie gouvernementale n'émeuvent guère les Français. Car c'est une habileté de laisser dire par d'autres ce qu'il ne peut pas dire lui-même, sans pour autant sanctionner, pour montrer que dans son équipe la parole est libre. Mais personne ne s'y trompe non plus. on sait que les Ministres sont attendus au tournant sur leurs résultats. Et le Président veut des résultats. Qui peut croire que le temps de la moisson venue, ils ne seront pas au rendez-vous ? Il ne s'agit pas que de "développement durable", il faut aussi un "redressement durable"... avant 2012, et pour le meilleur profit des Français.

                                                                        


RINGARDS DE CHEZ RINGARDS !

Je destine ce texte aux étudiants formant le dernier carré des jusqu'auboutistes de la fac de Lettres d'Angers.

"Pour le marxiste, la lutte c'est-à-dire l'affrontement, est la racine de tout mouvement et de toute vie. Dès lors, le marxisme va tenter d'exacerber les conflits sociaux, raciaux, nationaux... ou de les susciter, voire de les créer s'ils n'existent pas, afin de dégager des forces antagonistes susceptibles par leur affrontement, de faire progresser le mouvement et donc la révolution. Dans le monde et en particulier en France la jeunesse est une des forces révolutionnaires. Pourquoi ? parce qu'elle est "libre". Elle ne participe pas encore au monde des adultes, surtout les étudiants qui n'ont aucune responsabilité sociale ou politique, et le plus souvent aussi aucune responsabilité familiale. Parce que la jeunesse et plus particulièrement les étudiants sont confrontés à cette époque précise à des difficultés grandissantes. La crise de l'Université, les campus, les R.U., l'argent, la longueur des études, l'éloignement du milieu familial sont autant d'éléments propices au développement du virus révolutionnaire.Il ne reste plus qu'à utiliser dans ce milieu de culture marxiste favorable, les revendications légitimes pour les transformer, grâce aux meneurs révolutionnaires, en des conflits sans aucun rapport avec la juste réalité des choses. Dès lors que le processus révolutionnaire est déclenché, c'est-à-dire que la violence est dans la rue, et dans les esprits, les marxistes utilisent à des fins politiques la force ainsi créée."

Staline avait écrit : "Pour le réformiste, la réforme est tout... Pour le révolutionnaire, le principal c'est l'action révolutionnaire et non le progrès (qui)... n'est que le produit accessoire de la révolution. "

Ce texte est tiré d'une revue d'une fédération étudiante de 1968. Les marxistes ne changent pas, parce qu'ils suivent à la lettre La Doctrine. Voilà pourquoi BESANCENOT parle comme TROTSKY, son maître à penser, au mot près. Voilà pourquoi les stratégies sont toujours les mêmes : blocages, vote à mains levées, recours à la violence si nécessaire...

Jeune étudiant, si tu rates tes examens en janvier, ils n'en ont cure. Ce qu'ils cherchent, ce n'est pas l'abandon d'une loi -qui n'est que le prétexte à l'action-, c'est créer une situation insurrectionnelle comme y invite la banderole déployée sur le château : "Grève générale contre la loi Pécresse", slogan à la fois irrationnel compte-tenu du contexte et dramatiquement ringard.

Le XXème siècle ne leur a rien appris. Mais pour toi, ce sera peut-être l'échec de tes études. Et PECRESSE n'y aura été pour rien.

                                                               

 


NAïVITUDE (avec petit complément)

Le Président est-il infaillible ? Evidemment, non. Et il y a bien des déclarations ou des décisions qui peuvent légitimement prêter le flanc à la critique. Ainsi, on pourra regretter qu'il n'ait pas attendu des circonstances plus favorables pour mettre de l'ordre dans le financement de l'Elysée et le défraiement de son hôte. De même, on peut faire fi des conventions diplomatiques et trouver notre Président bien complaisant en félicitant POUTINE pour une élection qui pue la fraude ou la manipulation. Ses propos d'aller chercher les autres Français au Tchad, après le retour des hôtesses espagnoles, n'a réussi qu'à exacerber la fierté des Tchadiens et compliquer une éventuelle extradition.... à première vue. Comme dirait l'autre, la critique est facile.

Et maintenant, voici que la critique se porte sur la venue de KHADAFI en France, en visite officielle. Comme tout le monde, je trouve que c'est toujours inconvenant de recevoir un homme de cet acabit. Mais il se trouve que la communauté internationale a levé toutes les sanctions contre la Libye. Alors la suite est affaire de sentiment : ou l'on cède aux grands principes, nous nous drapons dans notre dignité et nous refusons tout "commerce" avec lui, et tant pis pour nos emplois, ou nous prenons acte de la normalisation des relations internationales et nous lui vendons ce que d'autres voudraient bien faire à notre place.

Ce qui est le plus insupportable dans cette venue, est-ce le fait qu'elle ait lieu ou est-ce le tintamarre du  "choeur des vierges effarouchées", notre SEGO en tête ? Que ne l'a-t-on entendu(e) quand il s'agissait d'accueillir ARAFAT, pour qui on a rendu les honneurs sur notre sol, avant que son cercueil ne parte pour son pays ! Parce qu'en matière de terrorisme .... "Avec le temps, tout s'en va... " (Vous connaissez la chanson). Mais l'indignation sélective n'est jamais très crédible.

Nicolas SARKOZY renoue avec une politique qui a toujours été celle de la France dans le bassin méditerranéen et qu'elle avait un peu trop abandonnée : largement ouverte sur le monde arabe, tout en restant ferme sur l'existence d'Israël et sur le Liban. Les deux volets vont ensemble, sont indissociables et permettent à la France de jouer pleinement son rôle. Et puis il pense aussi à son projet de partenariat avec les pays de la Méditerranée. Tout est dans tout.

Ils vont dire quoi nos zélés censeurs de la visite de KHADAFI en Espagne, chez le socialiste ZAPATERO !!!! - "ouf, ouf, ouf !" (réflexe barrien à la Le Luron).

                                                                                                                                                                      


ECOT PETROLIER

BarilLa montée du prix du baril de pétrole et ses répercutions sur les tarifs à la pompe n'est pas sans peser sur le pouvoir d'achat des Français. Comme le sujet est sensible, il fallait bien faire quelque chose. A gauche on a toujours une bonne recette : "y'a qu'à taxer les super profits des compagnies pétrolières". C'est le meilleur moyen pour qu'elles aillent se localiser au-delà de nos frontières. Comme ça on y perdra à la fois la taxe espérée et les impôts qu'elles payent. On peut aussi demander au gouvernement de faire flotter la TIPP, mais comme les caisses sont vides.... Et d'ailleurs ce serait vite annulé par les augmentations de la part de taxe sur les carburants que tous les conseils régionaux de gauche votent en ce moment.

Christine LAGARDE, notre grande (ça oui) argentière a trouvé une meilleure solution : elle double la prime à la cuve de fuel en la portant à 150€ pour les ménages les plus modestes, et ce sont les compagnies pétrolières qui la verseront. Pas bien joué ça ? On ne veut pas savoir comment elle s'y est prise. L'important c'est que l'Etat ne mette pas la main à la poche alors que le déficit continue de se creuser. Pour les autres, les automobilistes, ils n'ont qu'une solution pour faire baisser le coût du carburant : rouler moins. En plus ce sera bon pour la planète.

                                                                                 


ZENITH ET ABIME

La France bouge depuis 6 mois, et elle va plus vite qu'on ne pense. Les Français s'en rendent bien compte. en tout cas c'est ce que reflètent les récents sondages d'opinion.

Pour SARKO, c'est le zénith. Selon l'institut CSA, 50% des Français pensent que sa politque "va dans le bon sens" : un Français sur deux ! Qui plus est, 58% jugent qu'il fait "ce qu'il faut pour réformer le pays". Alors contestataires de tout poil des régimes spéciaux, de l'Université ou de la carte judiciaire, allez vous rhabiller ! Ce n'est pas terminé. 64% jugent qu'il tient ses promesses, 66% estiment qu'il "incarne bien sa fonction présidentielle" et pour 73% (presque 3 sur 4) il "défend bien la France à l'étranger".... En cette période où il faut économiser l'énergie, notre président lui n'économise pas la sienne et les Français lui en sont reconnaissants. Pour l'instant, ils n'ont pas de raisons d'être déçus, même si, comme il est normal, les retombées des décisions ne sont pas encore perceptibles pour leur pouvoir d'achat. C'est l'éternel décalage entre le temps "politique", le "temps économique" et le "temps" médiatique qui ne vivent pas au même rythme.

Pour l'opposition, c'est l'abîme. Un sondage de la TNS-SOFRES montre que 72% de nos compatriotes en ont une image négative. Une condamnation sans appel du discours démagogique qu'elle tient : où est le "choc de défiance" qu'elle voudrait créer et dont elle rêve ? En attendant, c'est le cauchemard. Car 66% des sympathisants de gauche ont aussi un jugement négatif ! Dans la débâcle, Ségolène ROYAL sauve les meubles avec 52% d'avis favorables des sympathisants PS, contre 27% à Bertrand DELANOE et 19% à François HOLLANDE. Pas étonnant qu'il n'y ait pas grand monde "sur le pont" ! Pour 56% des sondés, le PS manque de "propositions adaptées", c'est-à-dire d'imagination ou de projets. 36% jugent qu'il n'a pas de leader...Et ce ne sont pas les manoeuvres de l'ultra gauche, bien relayées par les agitateurs lycéens et estudiantins qui va contribuer à redorer le blason, au contraire. Ces blocages qui perdurent au mépris de la plus élémentaire démocratie et les nouvelles grèves annoncées rendent encore plus périlleux le redressement de la gauche.

                                                                                        


VOLTIGE

L'UDF est morte, vive le MoDem.

Dimanche dernier François BAYROU a porté son parti sur les fonds baptismaux, avec des statuts sur mesure et une élection à la moscovite : un score de démocratie populaire pour le nouveau président du Mouvement Démocrate. Ce ne sont là que les aléas d'une mutation amorcée avec la campagne présidentielle. Tout n'est pas orange pour autant. Les prochains mois seront décisifs pour le nouveau parti et son leader.

François BAYROU est un équilibriste sur un fil ténu, coincé entre le trop plein élargi jusqu'à la gauche du camp du Président de la République et le vide de la gauche, intellectuel autant qu' organisationnel. Mais qu'il penche un peu trop à gauche et son centre droit s'en va, Jean ARTHUIS en tête, qu'il penche un peu trop à droite et ce sont les 40 000 nouveaux adhérents plutôt de gauche qui seront déçus. Passons sur les problèmes de fonctionnement interne : les statuts sont jugés "trop présidentialistes". Tout de même il va falloir gérer les ex-élus UDF qui craignent pour leurs sièges et satisfaire les attentes des nouveaux arrivants. Un exercice qui crée des tensions un peu partout, comme à Angers. Ici il faut soutenir des alliances ancrées dans les moeurs avec la droite (pour ne pas dire l'UMP), là il faut assumer l'alliance nouvelle comme à Dijon avec un François REBSAMEN, numéro 2 du PS. Est-ce ainsi que BAYROU se rendra incontournable ? A condition de défier l'apesanteur ! Car la nature est ainsi faite que lorsqu'on se trouve entre le trop plein et le vide, on risque fort de tomber dans le vide. Certains l'ont pressenti qui ont déjà quitté le navire comme Jean-Marie CAVADA.

Une démonstration qui s'annonce donc particulièrement difficile. Car le discours du MoDem peut plaire, mais il ne constituera jamais un pôle suffisamment puissant pour arriver au pouvoir. Un peu comme l'extrême droite en a fait l'expérience, avec Jean-Marie LE PEN. Un jour ou l'autre les électeurs reviennent à leur famille naturelle pour peu qu'elle propose les mesures attendues et aussi par souci d'efficacité. Ainsi l'extrême centre du MoDem est-il condamné au même cheminement, intellectuellement séduisant pour certains, mais condamné à l'impuissance. D'ailleurs, son président ne s'est-il pas gardé une poire pour la soif en gardant encore au moins pour trois ans l'existence juridique de l'UDF... Comme Corinne LEPAGE avec CAp 21. C'est fou ce qu'ils y croient !

Pendant ce temps-là, la majorité présidentielle s'organise avec une "gauche moderne" animée par Jean-Marie BOCKEL, et un "Nouveau Centre" dont la principale force est le groupe parlementaire. Diminuant d'autant l'espace politique de BAYROU....

Bref, on a le modem, mais on cherche encore à décrypter le logiciel.

                                                                                                                                    


SEGO NOSTRA DAMUS

"Notre Dame" revient par les medias "pipeules". Avec les mêmes certitudes et les mêmes méthodes. Les formes se sont un un peu plus arrondies, mais le sourire est resté le même. Aussi mécanique. Pendant que son ex-mari bat le rappel des camarades pour animer ses "forums" des "inventeurs d'avenir", la "belle de Poitiers" fait la promotion de son livre et organise son retour sous les feux de la rampe à grands renforts de manifestations-manipulation-émotico-politico-médiatiques. Le 3 décembre, c'était "tous en scène" au théâtre du Rond-Point, comme invité vedette des grands débats du "Monde", en compagnie de l'indévissable François REBSAMEN (elle est abonnée aux François). En face d'elle, un aréopage sur mesure : Manuel VALLS, Henri WEBER, Alain KRIVINE et l'économiste Zaki LAIDI, pour débattre d'un thème très actuel :"La gauche , comment sortir de l'impasse ?".... (bonne question puisque SARKOZY l'a bouchée avec Fadela, Bockel, Hirsch...)

Aujourd'hui, c'était la sortie de son livre : "Ma plus belle histoire, c'est vous". Le titre n'est pas surprenant, puisque son programme, c'était déjà "nous". Comme par hasard, c'est aussi la Sainte BARBARA ! Une ficelle aussi grosse, ce n'est plus un clin d'oeil. Où alors c'est pour faire avoir la larme à l'oeil dans les chaumières de "Bonne Soirée". Cela s'appelle se donner en spectacle. Elle peut critiquer les paillettes de la campagne de Nicolas SARKOZY. Elle-même se complait dans la politique spectacle pour "Voici" ou "Gala". Jeudi, nous n'y échapperons pas pour peu qu'on suive l'émission d'Arlette CHABOT : "A vous de juger". Si c'est pour nous sortir les critiques insipides auxquelles elle s'est livrée ce soir sur TF1, je vous conseille de zapper.

En tout cas, le mot "solidarité" si cher aux socialistes -quand il s'agit des autres- lui a échappé. C'est bien à une promo très personnelle qu'elle se livre, un peu dans le style de celle qu'elle avait mené pour arriver à se faire désigner candidate un an avant la présidentielle. Chassez le naturel, il revient au galop. D'ailleurs a-t-elle le choix ? Quoi qu'on en dise, le père François est toujours en place et tient plus fermement que jamais les rènes de son parti. C'est pas demain la veille qu'elle lui prendra la place. Chat échaudé craint l'eau froide. Au moins pourrait-elle mettre sa popularité de "star" au service de la rénovation collective.... Impossible, puisque la rénovation, c'est elle. On l'avait compris.

Nous sommes prévenus, "quelque chose s'est levé, qui doit continuer". Elle ne renonce pas à être la future candidate, avec la même certitude quasi mystique que celle qu'elle affichait quand elle disait :"je suis sûre de gagner, je me sens habitée".. Seulement, elle ne sait pas où, ni quand. Elle sait seulement que le nouveau rendez-vous aura lieu.

Une sorte de NOSTRA DAMUS.

Avant d'acheter son livre, je vais attendre que des copains l'aient lu... pour savoir si ça vaut le coup. Je n'ai pas envie de financer sa future campagne.

                                                                   


TOUS SUR LE PONT !

P1000366 C'est le nouveau mot d'ordre du Parti Socialiste.

C'est pour lancer une grande campagne sur le pouvoir d'achat, avec distribution de tracts, réunions publiques et tout le toutim. Voilà la grande idée novatrice de François HOLLANDE, lancée le 24 novembre dernier devant un parterre désert en ce qui concerne les caciques de la maison. Il faut dire que c'était à Avignon. Et tous sur le pont à Avignon, on ne va pas bien loin ! Déjà, on savait le PS au milieu du gué. Maintenant, il a trouvé un pont pour sa rénovation, mais il ne rejoint pas l'autre rive. Quand on vous disait que ce serait dur de dur.

Mais "tous sur le pont" à Avignon, il n'y a que François, et son humour proverbial, pour nous faire ce coup là !

                                                                     


CAMARADES CAPITALISTES

Ils ne s'en vantent pas nos compères électriciens, en lutte pour l'augmentation de leur pouvoir d'achat et en négociation pour obtenir des contreparties à leurs régimes spéciaux de retraites.

Vous vous rappelez qu'il y a deux ans, l'action EDF était introduite sur le marché à 32 €. Mais les salariés de la maison avaient le droit de les acheter 25 €. Une bonne affaire, camarades syndicalistes ! Car aujourd'hui, elle vaut exactement 84 €...ET 130 000 d'entre vous (75% du personnel) en a souscrit, tiens donc. Oubliée l'opposition d'alors à l'ouverture du capital d'EDF ? L'intérêt personnel aurait-il gommé l'intérêt général mis en avant à l'époque pour justifier un combat ringard ? Combien avez-vous gagné en bourse, camarades syndiqués ?

Voilà une excellente réponse à l'augmentation de votre pourvoir d'achat : il suffit de réaliser la plus-value boursière que représente la vente des actions que vous détenez ! Plus-values, aïe, un mot qui fâche !

Un avantage de plus, parmi tant d'autres et dont beaucoup d'autres salariés auraient aimé pouvoir profiter...

                                                                     


LA DICTATURE EN HERBE

Dans les Facs, les "durs" sèment le désordre et pratiquent les plus viles méthodes tirées du "petit livre du révolutionnaire parfait". Bien que la grande majorité des étudiants ne songent qu'à travailler pour préparer leurs "partiels" qui approchent, ces trublions, disciples de BESANCENOT, bloquent les universités alors qu'ils ne sont qu'une poignée, et pas toujours étudiants...

Tout y est : intimidation, recours à la violence, bourrage de mou en AG. Ils ne reconnaissent que le vote à main levée dans la plus pure tradition marxiste. Ils récusent, au besoin par la force, masqués, armés de barres de fer, l'organisation de votes à bulletin secret, qui les réduisent systématiquement à ce qu'ils sont : une infime poignée d'excités. Mieux, mis en minorité par l'UNEF dans les représentations à la coordination nationale, ils l'en ont exclu au motif que le syndicat négociait avec le gouvernement. Devant ce spectacle lamentable, les présidents des universités en sont réduits soit à des évacuations par les forces de l'ordre, soit à des fermetures administratives, pour raison de sécurité.Inadmissible.

Et si encore leurs revendications étaient recevables. Même pas ! Le retrait de la loi, un point, c'est tout ! Inutile de rappeler que la loi a été validée, non seulement par le suffrage universel, mais aussi par une négociation avec les représentants constitués des étudiants, avec une concession majeure -qui en vide quelque peu le sens- à savoir l'abandon de la sélection. Ils n'en ont cure, ils veulent dicter leur loi, celle d'une démocratie limitée à ceux qui sont d'accord avec eux. Curieuse conception !

L'autonomie serait une privatisation déguisée : fantasme ! Les capitaux privés font fonctionner de nombreux labo depuis belle lurette. Il n'empêche que les prof' continuent d'être payés par l'Etat, et c'est ce qui est essentiel et garantit leur indépendance. Que des UFR type "lettres" soient menacés, c'est probable. Mais ils le sont bien plus par la pléthore des étudiants en mal d'études qui viennent y échouer -dans tous les sens du terme- que par l'autonomie prévue par la loi.

L'Université française souffre d'un mal terrible mis en évidence par les troublions qui s'agitent actuellement. A force de faire croire à des élèves moyens qu'ils pouvaient poursuivre des études supérieures, elle est submergée par une population qui l'encombre inutilement et dont les deux tiers s'évaporent avant d'avoir fini un cursus, faute de pouvoir suivre. Et ce sont les plus fragiles qui en font les frais. En même temps on empêche ceux qui sont issus des milieux modestes et qui ont les capacités de s'élever de bénéficer de bourses aujourd'hui trop peu nombreuses, obérées qu'elles sont par le financement d'un enseignement de masse aux résultats désastreux.

L'autonomie, réclamée par les Présidents est une nécessité et une nouvelle chance pour l'Université publique. Y renoncer pour faire plaisir à des "CASTRO" en herbe serait catastrophique.

                                                                  


C'EST LA BONNE METHODE

François HOLLANDE n'avait trouvé comme critique, sur la réforme des régimes spéciaux, que la méthode : trop brutale ! ...Eh bien il s'est encore trompé. La méthode choisie par Nicolas SARKOZY, François FILLON et Xavier BERTRAND, faite de fermeté sur les principes et de dialogue ininterrompu s'est révélée la bonne. Qui pouvait penser que la réforme se ferait sans une réaction dure d'une minorité enfermée dans ses certitudes doctrinales et ses "droits acquis" ? La grève était incontournable, ne serait-ce que par principe. Mais c'était sans compter avec la constance de l'opinion qui n'a pas varié pendant toutes ses journées de galère et le sens des responsabilités des syndicats, au premier rang desquels la CFDT, et même la CGT avec le revirement subit de Bernard THIBAULT pour prendre le "train" de la négociation. C'était sans compter aussi avec la capacité intacte à communiquer du Président de la République. Encore une fois il a su trouver les mots justes, maniant à la fois la fermeté et la main tendue, dénonçant les sabotages et défendant l'image des cheminots et des fonctionnaires, montrant son inébranlable détermination et en même temps sa volonté de dialogue.

Il reste maintenant à réussir les négociations. La marge est étroite et le chantage à la reprise des hostilités sera constant. Sous la pression il ne s'agit pas que la réforme devienne "l'apparence de la réforme" en faisant en sorte que des compensations trop généreuses ne créent de nouvelles situations injustes ou inéquitables. Rendez-vous dans un mois.

Mais déjà, le gouvernement a marqué les points décisifs pour l'opinion publique. D'ailleurs, Nicolas SARKOZY est déjà sur la promesse suivante, celle qui lui tient à coeur et qui concerne le "pouvoir d'achat".

Pour l'instant, ceux qui ont voté pour lui n'ont pas de raisons de changer d'avis.

Là est son point fort.

                                                                

                                                            


IL FAUT SAVOIR

L’université française s’est enfoncée dans une crise sans précédent
- Des formations dévalorisées et mal reconnues par les entreprises.
- Une organisation archaïque qui freine toute évolution.
- Une place dans les classements internationaux qui se dégrade : la 1ère université française se place seulement au 39ème rang mondial.
- La fuite des meilleurs étudiants et chercheurs vers les grandes universités étrangères.

Les étudiants en sont les premières victimes
-Des moyens insuffisants : la France consacre pour chaque étudiant presque deux fois moins de moyens que la Suède ou le Canada. C’est le seul pays développé à consacrer plus de moyens pour un lycéen que pour un étudiant.
-Des conditions d’étude et de vie étudiante inacceptables.
-Des taux d’échec élevés, en l’absence d’une réelle orientation et d’un suivi suffisant : 50% d’échec en 1ère année, 20% des étudiants quittent chaque année l’université sans diplôme.
-Des perspectives d’emploi dégradées à la sortie des universités : après un an, 53% des diplômés universitaires bac + 4 recherchent encore un emploi.

Une loi pour poser les fondations de la nouvelle université

La loi constitue le socle d’une vaste réforme de l’enseignement supérieur, qui se déroulera sur cinq ans, et pose les fondations de la nouvelle université.

Elle dote toutes les universités d’une nouvelle organisation dans un délai d’un an, et de nouvelles compétences dans un délai de cinq ans.
Pour permettre aux universités d’atteindre l’excellence, l’accent est mis sur plusieurs points : une autonomie réelle des universités, une capacité de mieux remplir les missions, une formation de qualité, une recherche de haut niveau, l’orientation et l’insertion professionnelle des étudiants, la diffusion de la culture et la coopération internationale.

1) Une réforme au service des étudiants:
Pour améliorer les conditions de vie des étudiants, la loi met l’accent sur certaines priorités :
- Autoriser les présidents d’universités à recruter des étudiants prioritairement sur des critères académiques et sociaux, pour des activités de tutorat ou de service en bibliothèque.
- Créer, dans chaque université, un bureau d’aide à l’insertion professionnelle des étudiants.
- Renforcer le principe de la liberté d’inscription en premier cycle en permettant à chaque étudiant  de s’inscrire dans tout établissement de son académie de résidence.

2) Donner une autonomie à la gouvernance actuelle
La gouvernance actuelle est marquée par un manque de pilotage, un manque de transparence et d’ouverture sur l’extérieur. Pour remédier à cette situation, la loi clarifie les compétences des différentes instances afin de rendre le fonctionnement de l’université plus efficace. Pour ce faire, elle prévoit de :
- Modifier le rôle du conseil d’administration : celui-ci devient l’organe stratège : il est resserré de 20 à 30 membres tout en étant plus ouvert sur l’extérieur avec la présence de 7 ou 8 personnalités extérieures. Les délibérations statutaires sont décidées plus facilement à la majorité des membres en exercice. Enfin, le conseil d’administration est compétent pour la création des UFR et peut proposer la création des écoles et instituts internes à l’université.
- Renforcer le rôle du président d’université : celui-ci devient porteur de projets et animateur d’équipe. Il est jugé sur ses résultats. Ses pouvoirs sont donc renforcés : il peut ainsi nommer les personnalités extérieures appelées à siéger au conseil d’administration. Il prépare et met en œuvre le contrat pluriannuel d’établissement, dispose d’un droit d’opposition à toute affectation  prononcée dans l’établissement. Il est enfin responsable de la sécurité dans l’établissement  et veille à l’accessibilité des bâtiments aux personnes handicapées. Son mandat est renouvelable une fois.

3) Donner à l’université la possibilité de gérer son budget librement
A leur demande et au plus tard dans un délai de cinq ans suivant la publication de la loi, toutes les universités disposeront d’un budget global et de nouvelles responsabilités en matière de gestion des ressources humaines. La loi prévoit de :             
- Donner des pouvoirs accrus au conseil d’administration : celui-ci pourra désormais moduler les obligations de service des enseignants-chercheurs, attribuer des primes au personnel et créer des dispositifs d’intéressement pour améliorer la rémunération des agents les plus méritants, recruter des agents contractuels pour occuper des postes de catégorie A ou pour assurer des fonctions d’enseignement ou de recherche.
- Transférer aux établissements qui en font la demande la pleine propriété de leurs biens mobiliers et immobiliers.
- Mettre en place un comité de sélection autorisant un recrutement des personnels enseignants-chercheurs plus rapide, plus ouvert et plus transparent.
- Autoriser la création d’un comité de sélection commun à plusieurs établissements.

4) Renforcer les partenariats publics-privés :
Afin de diversifier les ressources des universités, de renforcer les relations des universités avec leur environnement économiques et d’engendrer de nouvelles sources de financement, la loi met en place deux nouveaux types de fondations :
- les fondations universitaires,
- les fondations partenariales, qui réunissent les universités et d’autres organismes publics et privés intéressés par leur activité de formation et de recherche. Le mécénat est ainsi encouragé, notamment grâce à la réduction fiscale pour les dons effectués par les entreprises ou les particuliers en faveur de l’enseignement supérieur et de la recherche.


CRISE SOCIALE FACTICE ?

Toute l'agitation que la France traverse depuis quelques jours sent le "convenu". Les fonctionnaires dans la rue pour la défense de l'emploi et les salaires, c'est une ritournelle dont l'air est tellement connu qu'il en est usé. Et même en mobilisant TOUTES les fonctions publiques, les cortèges ont eu du mal à s'allonger. Que les enseignants aient été en tête des manifestants, ça n'est pas un scoop non plus. Les 11000 postes en moins leur barrent le gosier,et pourtant cela ne représente jamais que 0,8% des effectifs. Ajustement bien timide en regard de la baisse du nombre des élèves. D'ailleurs l'opinion publique ne s'émeut guère que le Président fasse ce qu'il avait dit qu'il ferait.  Et c'est le cas : moins de fonctionnaires pour résorber la déficit et la dette. Encore n'a-t-on pas tout-à-fait appliqué le principe qu'il avait énoncé "du non remplacement d'un fonctionnaire sur deux". On serait plutôt à un fonctionnaire sur trois. De quoi se plaint-on ?

La mobilisation des cheminots aussi était attendue. Tout le monde se souvient de l'échec d'Alain JUPPE en 1995 et des deux mois de grève qu'ils avaient imposé à toute la France, obligeant, malheureusement, le gouvernement à retirer son projet. Sauf que cette fois-ci, le Gouvernement a la légitimité forte de l'élection comme support, une meilleure compréhension de l'opinion publique sur le sujet, un sentiment que l'équité doit s'instaurer entre tous les régimes... bref, le rapport de force est en sa faveur. C'est d'ailleurs confirmé par la faible mobilisation des grévistes dans les transports publics. Ils restent suffisamment nombreux pour perturber sérieusement les transports, mais les irréductibles sont fortement minoritaires et se recrutent dans les syndicats politisés type CGT ou SUD. Tout cela sent le "baroud d'honneur", à moins que ce ne soit un "suicide collectif".  Qu'ils ne respectent pas leur propre hiérarchie syndicale, c'est un problème, mais ce qui n'est pas acceptable, ce sont les actes de sabotages.

Comme par hasard, les réseaux "trotskos" des facs s'activent pour tenter de provoquer un soulèvement des étudiants et des lycéens. Eux, ce qui les intéresse c'est de rééquilibrer la gauche au profit du "Tintin des soviets", alors toutes les occases sont bonnes. A grand renfort de mensonges éhontés, voire de violences, de scrutins bidons, les "bloqueurs" empêchent la grande majorité des étudiants de travailler. Comme d'habitude ce sont les plus fragiles qui en feront les frais au moment des partiels. On aura eu, au moins, le plaisir de voir ce spectacle inattendu dans une fac, d'étudiants applaudissant des CRS appelés par le Président de l'Université et qui expulsent les meneurs d'une révolte fabriquée de toute pièce. Le plus pitoyable dans cette affaire aura été le Président de l'UNEF avec son numéro d'hypocrisie consommée, accusant l'Etat de ne pas avoir tenu ses promesses... pour justifier l'injustifiable, l'application d'une loi qu'il avait lui même approuvée après négociations. Il n'a même pas laissé le temps au milliard d'€uros promis et voté... d'arriver !

Et après ? Chacun va retourner à son travail. Les négociations vont être menées pour apporter les compensations nécessaires à l'acceptation des réformes, ... Tout simplement parce que chacun sait que le Président ne reculera pas, que la prolongation des carrières est inéluctable et que la grève ne mène nulle part !

Peut-être aurait-on pu faire l'économie de tout ce tintamarre.  Est-ce seulement possible ? On est en France, mon brave monsieur !

                                                                     


PAROLE DE CUISTO !

"Non Monsieur, il n'y a pas de spécificité ! Leur métier n'est pas plus dur que le mien ! Ils ne travaillent pas plus que les autres. C'est dur pour tout le monde..." Voilà à quelques mots près ce qu'un jeune cuisinier répondait ce soir au journaliste qui l'interrogeait sur la grève à la SNCF. L'incompréhension devant l'évidence ! C'est sûrement ce qui fait réfléchir quelques leaders syndicaux et qui devrait bien interpeller la base qui résiste.

Demain, les "Toujours plus" vont défiler. C'est la France protégée qui vient rouspéter contre la dureté des fins de mois, en lutte pour le maintien de son pouvoir d'achat, contre la réduction des effectifs, sans se préoccuper des frais qu'ils occasionnent à tous les autres qui les regardent passer, en allant, comme ils peuvent, au boulot.

Maintenant, les questions d'un "Béocien" : "Comment avec seulement 26% de grévistes, se fait-il qu'il y ait si peu de matériel roulant ? C'est encore plus vrai à la RATP où le taux des grévistes est moins de 20%." Autre question : "Comment peut-on parler d'AG massives qui reconduisent la grève alors que les grévistes sont ultra-minoritaires. Serait-ce que les syndiqués sont peu nombreux ?"

Au moins c'est plus clair dans l'énergie. Lundi, la grève était quasi-nulle et les négociations ont commencé. La lumière viendrait-elle d'EDF ? (ouaf)

Ce qui est sûr, c'est qu'on n'entend guère l'opposition et que les Français ne varient guère dans leur jugement sur la réforme qu'ils continuent d'approuver majoritairement.

Vivement "credi".

                                                            


POUVOIR D'ACHAT

Pierre_mhaigneriePierre Méhaignerie a mis en place, avec une dizaine de députés UMP, un « comité pour l'amélioration du pouvoir d'achat des ouvriers et salariés modestes ».

"Sur l'amélioration du pouvoir d'achat et sur la réduction des inégalités, la majorité doit se fixer des objectifs lisibles, mesurables et vérifiables. C'est la condition de réussite des réformes. L'année 2008 doit être placée sous le signe du pouvoir d'achat. Si le gouvernement a eu raison de ne pas donner de coup de pouce au SMIC - qui aurait accentué le sentiment de déclassement des salariés gagnant juste un peu plus et aurait pesé sur la compétitivité des entreprises -, il faut rappeler que le pouvoir d'achat des salariés modestes a été amélioré grâce à l'augmentation significative de la prime pour l'emploi (près de 300 euros au niveau du SMIC). Nous pourrions encore l'augmenter pour 2009 et l'annoncer rapidement. De même, la nécessaire négociation sur les minima de branche, attendue par les syndicats, serait rendue plus facile si l'on sécurisait l'allégement des charges sociales patronales en fixant un barème définitif.

Par ailleurs, des secteurs protégés font payer cher leurs services. Les propositions du rapport Attali devraient permettre d'accroître la concurrence au bénéfice des consommateurs. Réduire l'inégalité d'accès au patrimoine, c'est développer l'accession sociale à la propriété via le prêt social locatif et le Pass foncier. Enfin, certaines collectivités ont augmenté fortement leurs impôts locaux. Elles devront prendre des engagements de modération pour l'avenir.

Je m'insurge contre les contrevérités martelées par la gauche sur le paquet fiscal. Dire que 15 milliards ont été accordés aux plus riches est mensonger : 88 % de l'enveloppe budgétaire bénéficie aux classes moyennes et populaires. Cependant, je pense que nous devons encore faire davantage pour augmenter le pouvoir d'achat des plus modestes. Les prochaines échéances électorales, notamment municipales, se joueront sur l'amélioration de l'emploi mais aussi sur la perception des inégalités de la société française. C'est le seul point sur lequel la majorité peut chuter.

Je suis convaincu que les réformes engagées et annoncées permettront à la France de retrouver un taux de chômage de 5 % à 6 % d'ici à quelques années, de renforcer l'attractivité de notre économie et de redonner confiance au pays dans son avenir. Mais ces réformes seront d'autant mieux comprises et acceptées si elles sont marquées par l'esprit de justice et accompagnées socialement."

On sait que Nicolas SARKOZY a l'intention de s'exprimer au milieu de la semaine sur les réformes et sur le pouvoir d'achat. Des propos qui entreront en raisonnance avec ceux de Pierre MEHAIGNERIE.