UN SEUL DIMANCHE AU BORD DE L'EAU....
14 décembre 2007
... aux tré-molos / des p'tits oiseaux....
Ah, le travail du dimanche, depuis le temps qu'on en parle, il fallait bien que ça vienne. Notre vie moderne, les femmes qui travaillent, et tout ça, font qu'il faut du temps pour faire ses achats, puiqu'on n'a plus assez de temps sur les autres jours. C'est vrai surtout dans les grandes villes et particulièrement la région parisienne où les Franciliens passent couramment 1H30 dans les moyens de transports pour se rendre à leur travail. Déjà de nombreuses dérogations étaient accordées par les préfets. Il n'y a qu'un commerce, allez savoir pourquoi, qui n'avait jamais le droit d'ouvrir, c'est le négoce du meuble. Et pourtant c'est bien celui pour lequel cette ouverture serait justifiée : l'achat de mobilier nécessite du temps et engage des sommes souvent importantes.
On peut donc se réjouir de l'assouplissement envisagé par le gouvernement. D'ailleurs de nombreux commerces dont la taille le permet, bravent l'interdit et préfèrent payer les amendes, compte tenu du rendement de cette journée, malgré les contraintes qui pèsent sur le personnel et les salaires. Permettre l'ouverture, c'est quelque part rétablir une égalité des chances dans la concurrence avec les entreprises plus petites. C'était dimanche dernier la "foire aux marrons" à Chalonnes et le seul magasin qui était fermé était celui du fabricant local de meubles, réputés dans le secteur ; une affiche était apposée pour bien expliquer qu'il aurait bien voulu être ouvert, mais "interdiction oblige", et elle était destinée autant aux consommateurs incrédules qu'aux Chalonnais qui n'auraient pas forcément compris cette "non participation" à l'animation locale.
Bien entendu il faut que cet assouplissement de l'ouverture du dimanche pour les commerces respecte le personnel en se faisant sur la base du volontariat et permette à ceux qui font le sacrifice, d'être mieux rémunérés tout en gardant une journée de congé en remplacement. Une fois que tout cela est dit, on sait bien que les conditions réelles sont parfois beaucoup plus crues. Il ne faut pas perdre de vue, non plus, l'intérêt du repos dominical pour son caractère familial. A quoi sert de batailler pour obtenir le samedi matin sans école si c'est pour travailler le dimanche ?
Il faut donc veiller aux conséquences de ce que serait une banalisation du travail le dimanche, à la fois pour les rythmes scolaires et comme point de repère social qui justifie des compensations en salaire et en congé.
Autrement dit, d'accord pour le travail du dimanche, à condition que le dimanche reste le dimanche !
CQFD.
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